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The Changelin'PR. AZAEL VAN HELLSING ► Histoire de la Magie
► MESSAGES : 1431 Jeu 4 Nov - 22:24 |
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| C'était le moment qu'elle préférait dans la journée. Vers six heures, six heures et demi, quand la bibliothèque se vidait et qu'elle s'apprêtait à fermer le temps du repas. Elle faisait sortir les élèves avec sa douceur naturelle pour seul argument puis elle allait se poster à la fenêtre pour respirer l'air frais malgré l'absence de soleil. Ce monde était étrange à ses yeux. Ce n'était pas seulement, l'enfer ou la nuit éternelle. Curieusement son esprit pouvait accepter ce genre de chose mais pour le reste... elle ne comprenait pas la logique de ce monde. Peut-être son esprit était-il encore trop jeune. Une enfant de sept ans pouvait-elle appréhender toute la complexité de la modernité. Si elle avait été née à cette époque, qu'importe son âge, elle l'aurait compris. Mais ce n'était pas le cas. Généralement, elle profitait toujours de ce moment de calme pour lire. C'était le seul moyen qu'elle avait pour grandir, s'instruire de ce qu'elle avait manqué. Son problème étant le suivant, elle avait grandi. Son corps était celui d'une jeune femme de vingt-deux ans et de fait, le seul rôle qu'elle pouvait occuper désormais c'était celui d'une jeune adulte. Mais concrètement, son expérience de vie était celle d'une enfant de sept ans. Sa maturité elle la devait uniquement au fait qu'au siècle où elle était née, la vie était plus dure. Elle voyait tous les jours des gamins choyés et insouciants et à les regarder, elle trouvait que tout ça été bien. Bien mieux que ce qu'elle avait connu elle. De temps à autre, elle se plaisait à lire des livres de son époque, auxquels elle n'aurait jamais pu avoir accès du temps où elle avait été une petite fille. D'ailleurs, depuis qu'elle était de retour du côté du vivant, elle s'était nettement améliorée à la lecture et avait appris à écrire en un temps record, du moins c'était ce qu'avait dit Abaddon. C'était vrai qu'elle lisait vite, et que de manière général elle assimilait les choses avec une facilité déconcertante.
Il lui sembla entendre un bruit dans la bibliothèque. Mélisande releva le nez de son livre, attentive, mais après quelques instants, elle replongea dans Paul et Virginie. Ce n'est que quelques minutes plus tard qu'elle se sentit observer. Fronçant les sourcils, elle posa le livre sur la chaise et se leva pour faire le tour de la bibliothèque, persuadée que quelqu'un était là:
« Abaddon...? Est-ce que c'est vous? »
Généralement elle finissait de travailler avant lui, il aurait été surprenant qu'un lundi soir, il n'ait pas trouvé le moyen de travailler au moins jusqu'à huit heures. Surprenant mais tout de même pas impossible... | |
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Luke MidnightMAGISTER. ►ès Métamorphoses.
► MESSAGES : 573 Mar 9 Nov - 16:37 |
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| « Tu ne viens pas manger ? » « Non, pas ce soir, j'ai un truc à faire. Mais prends-moi un truc, si tu peux. »
Luke s'éloigna dans le couloir, sous le regard intrigué de Matt qui ne posa aucune question. Il n'en posait d'ailleurs que très rarement, trop habitué aux vagabondages nocturnes et aux coups en douces de son meilleur ami. Grimpant quatre à quatre les escaliers qui menaient jusqu'à l'étage de la bibliothèque, Luke ne fit que croiser quelques élèves de Serdaigle et Gryffondor se rendant dans la Grande Salle pour le dîner. Ce que Midnight pouvait bien trouver de si intéressant à la bibliothèque au point d'en louper un repas tenait à une seule chose simple : Mélisande. La jeune bibliothécaire avait attiré l'attention du Serpentard, un jour qu'il était venu emprunter un livre de Métamorphoses. Elle n'avait pourtant rien de particulier, mais Luke avait décelé en elle quelque chose d'anormal, comme si elle portait en elle un lourd secret. Elle avait d'ailleurs ces attitudes parfois enfantines et naïves qui lui rappelaient Isham. Il ne s'était pas trompé quand il avait été persuadé que le Gryffondor cachait un truc et il était certain de ne pas se tromper sur Mélisande. Alors, il était revenu à la bibliothèque à chaque moment libre, chose rare pour lui car le silence du lieu lui pesait un peu trop, mais pas pour réviser. Apparemment plongé dans un livre, il avait observé les moindres mouvements et gestes de la bibliothécaire, cherchant la faille, l'anomalie qu'il avait cru déceler. Et, il pensait l'avoir trouvé. Il n'avait jamais vu la jeune femme se servir de sa baguette. Jamais. Même pas pour se faciliter la vie, lancer un sort d'attraction pour faire venir un livre ou ce genre de trucs. D'ailleurs, en y repensant, elle était un jour arrivée trempée par la pluie et n'avait pas utiliser de sort pour se sécher et il croyait même l'avoir vu ouvrir le verrou de la réserve avec une clef. Non mais une clef quoi ! Qui utilise ça à part les Moldus ? Et soudain, un éclair de génie avait traversé son esprit retors : et si c'était une Moldue ? Ou pire encore... une Cracmol ? Rien que d'y penser, il se sentait défaillir. Arrivé devant la porte de la bibliothèque, il la poussa et se glissa à l'intérieur. Alors qu'il la refermait le plus silencieusement possible, le vieux bois eut la délicate attention de grincer, trahissant sa présence.
« Abaddon...? Est-ce que c'est vous? »
Dans un coin de sa tête, il ne peut s'empêcher de noter ce détail qui aura peut-être son importance plus tard. Tout est bon à prendre quand on cherche des informations sur quelqu'un. Il se dirige vers elle, de front, de toutes façons, il est repéré alors autant avoir l'air animé d'intentions louables. Il lui fait son sourire le plus innocent et le plus poli, celui dont la plupart des gens savent qu'il ne présage rien de très bon.
« Perdu. Je sais que la bibliothèque est fermée à cette heure-ci, mais j'ai absolument besoin d'un livre pour demain. » Il eut une expression désemparée pour qu'elle ait pitié de lui. « Il me faut celui-ci. » dit-il en désignant un livre à la reliure vert pomme situé tout en haut de la plus haute étagère, celle qu'on ne pouvait qu'atteindre qu'avec l'échelle.
Il ne fit pas mine d'aller le chercher lui-même. Après tout c'était son boulot à elle, non ? Il fallait bien qu'on la paye pour quelque chose, non ? D'un discret mouvement du poignet, il lança un sort informulé pour bloquer la dite échelle. Son sourire innocent se changea en un rictus moteur tandis qu'il attendait avec impatience. | |
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The Changelin'PR. AZAEL VAN HELLSING ► Histoire de la Magie
► MESSAGES : 1431 Mar 9 Nov - 17:18 |
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| Elle se retourna mais ce n'était pas Abaddon. Quelque part elle en fut un peu déçue mais il n'y paraissait pas. C'était un élève qui avait dû s'attarder là, mais il avait l'expression la plus sincèrement désolée alors elle préféra le laisser parler avant de lui dire quoique ce soit. Mélisande avait bon coeur et il suffisait qu'elle voit que les gens étaient de bonne foi pour qu'elle se montre clémente. Et de toute façon, même en colère, elle conservait cette éternelle douceur qui la faisait aimer des autres presque comme on aime... sa propre mère.
« Perdu. Je sais que la bibliothèque est fermée à cette heure-ci, mais j'ai absolument besoin d'un livre pour demain. » « Vous savez que je n'ai pas le droit de vous prêter de livre en dehors des heures d'ouverture... », rappela-t-elle sur le ton de la réprimande, mais elle sourit. Elle pouvait bien comprendre après tout, « ...enfin si cela reste entre vous et moi, je peux bien vous laisser emprunter ce livre. »
Et comme elle disait ça, il lui désignait un livre tout en haut du rayonnage. Ca ne posait pas plus de problème que ça à Mélisande puisqu'il y avait l'échelle et comme elle était loin d'être quelqu'un de fourbe ou de calculateur, elle n'imagina pas une seule seconde que tout ceci ait pu être un vulgaire stratagème pour la piéger. Et puis même si ça avait été le cas, elle avait parfaitement le droit de dire qu'elle n'avait pas de dons magiques, du moment qu'on ne la reliait jamais à l'alchimie. Mais bon le mieux était encore d'éviter toute confrontation de ce genre. Elle n'aimait pas mentir, alors elle n'aimait pas qu'on lui pose trop de questions. Malheureusement pour Mélisande, l'échelle semblait être coincée.
« C'est étrange j'aurais juré que... sans doute un petit malin qui aura voulu faire une blague.»
Et, sans qu'elle s'en rende elle même compte, dans sa voix douce le sucre de sa petite détresse vola jusqu'à Luke Midnight, l'imprégnant totalement. A cet instant si Mélisande avait eu peur, Luke aurait eu peur aussi. Si elle avait exulté de bonheur, il en aurait été de même pour lui. Mais là il était question d'autre chose. Elle avait besoin d'un coup de main, et c'était Luke qui le lui donnerait, parce qu'habité par des sentiments qui n'étaient pas et n'avaient jamais été les siens, il ne pouvait qu'agir... avec la bonté de Mélisande. Sans même qu'elle n'ait eu à le demander. | |
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Luke MidnightMAGISTER. ►ès Métamorphoses.
► MESSAGES : 573 Mar 14 Déc - 15:14 |
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| « Vous savez que je n'ai pas le droit de vous prêter de livre en dehors des heures d'ouverture ...enfin si cela reste entre vous et moi, je peux bien vous laisser emprunter ce livre. » « Il me faut celui-ci. »
Son petit sourire se mua en une expression presque carnassière, prédatrice. Si Luke avait eu ne serait-ce qu'un semblant de conscience, peut-être qu'il aurait regretté ce qu'il venait de faire à Mélisande, alors qu'elle se montrait si serviable et gentille avec lui. Peut-être aurait-il eu une pointe de remords. Mais Midnight n'avait que rarement fait l'expérience de cette petite voix intérieure qu'on appelle la conscience. Son insouciance naturelle avait du prendre le dessus à un certain moment de sa vie et la conscience n'avait jamais du oser se remontrer. Pour dire vrai, lorsqu'il voyait comment la conscience pouvait faire souffrir les gens, il était bien content de ne pas en posséder une. Du moins en apparence. Il la regarda, avec une délectation certaine, se diriger vers l'échelle et tenter maladroitement de la déplacer. Il esquissa un sourire moqueur, au bord du ravissement.
« C'est étrange j'aurais juré que... sans doute un petit malin qui aura voulu faire une blague.»
Luke haussa les épaules, bien décidé à la laisser se démerder toute seule, quand... Une soudaine vague de bonté sembla l'envahir et un sentiment qui lui était jusqu'alors quasiment inconnu s'empara de son être tout entier : l'envie de faire le bien. En y repensant, il ne comprenait même pas comment il avait pu être si vil d'ensorceler l'échelle pour qu'elle ne puisse pas s'en servir, ni même comment il avait pu ne serait-ce que penser la laisser se débrouiller seule. C'était un boulot d'homme, non ? Et elle qui semblait si frêle, si douce, elle allait se rompre le coup si elle montait là-haut ! Non, c'était définitivement à lui d'aller chercher le livre. Avec le sourire le plus niais qu'il ait jamais eu, il lança d'une voix toute mielleuse qu'il ne se connaissait pas :
« Laissez, je vais y aller.»
Il débloqua l'échelle d'un mouvement de baguette et grimpa les barreaux quatre à quatre. Attrapant le livre du bout des doigts, il redescendit de l'échelle tout aussi rapidement qu'il y était monté et tendit le livre à Mélisande, heureux comme un coq en pâte d'avoir pu lui rendre ce service. Pour le coup, il en avait presque oublié que c'était lui qui avait demandé le livre, pas elle, et souriait comme un gosse qui a fait une bonne action et qui attend sa Chocogrenouille. Alors, tout doucement, son sourire s'évanouit, au ralenti, tandis qu'il reprenait conscience de lui-même. Il venait de faire QUOI ? Aller chercher cette saleté de livre lui-même alors que toute sa petite stratégie reposait sur le fait qu'elle soit elle-même obligée de débloquer cette foutue échelle et donc qu'elle use de la magie devant lui ? Venait-il réellement de mettre son propre plan en l'air à cause de... à cause de quoi d'ailleurs ? D'une "vague" de bonté venue de nulle part. Son regard passa d'un gris acier à un gris anthracite tandis qu'il dévisageait Mélisande ouvertement. Etait-ce elle qui avait fait ça ? Qui l'avait forcé à le faire ? Il l'ignorait mais il ne voyait que cette possibilité. Cette amabilité ne lui était pas naturelle, il le savait bien, il n'aurait jamais fait une chose pareille dans son état normal. Alors, comment... Passant une main dans ses cheveux, il regarda Mélisande d'un air soupçonneux et lâcha d'un ton un peu trop sec :
« C'était quoi ça ? »
Lui avait-elle lancé un sort sans qu'il ne s'en rende compte ? | |
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The Changelin'PR. AZAEL VAN HELLSING ► Histoire de la Magie
► MESSAGES : 1431 Mar 14 Déc - 19:22 |
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| « Laissez, je vais y aller.»
Elle sourit et pourtant, il lui semblait qu'il y avait quelque chose d'étrange chez le jeune homme. Comme si tout d'un coup, il avait jouer un autre rôle que le sien. L'instant d'avant, elle s'était retrouvé devant un garçon écrasant de confiance en lui, et de rigueur, là il lui semblait avoir le plus prévenant gentleman venu voler à son secours. Ca aurait pu passer inaperçu pour n'importe qui mais pas pour elle. Elle était beaucoup trop observatrice pour ça. Néanmoins elle le laissa lui rendre service puisque de toute manière elle se trouvait dans l'impasse avec son échelle. Quand il redescendit elle prit le livre, un brin amusé. Ne poussait-il pas un peu?
« Je crois que j'en aurais moins besoin que vous... », fit-elle légèrement taquine en lui remettant le livre dans les mains.
Elle lui adressa un petit regard, sous entendant que maintenant il était largement temps qu'elle ferme. Elle voulait bien être clémente mais elle avait elle aussi des impératifs à tenir. Elle ne voulait pas non plus faire attendre Abaddon s'il arrivait. D'ailleurs elle doutait que s'il voyait un de ses élèves encore là, il ne lui ferait pas une remarque. Pourtant le garçon se contenta de rester fiché là devant elle, sans la moindre intention de filer, du moins visiblement. Voilà qu'il avait encore changé d'expression. Elle commençait à se dire qu'elle avait à faire à un fou. Un "mélancolique" comme on aurait dit à son époque. Mais bien sûr aujourd'hui le mot n'avait plus le même sens.
« Quelque chose ne va pas? », demanda-t-elle malgré tout, toujours douce et compatissante. « C'était quoi ça ? »
Mélisande fronça les sourcils sans bien comprendre.
« Quoi donc? », elle tendit l'oreille, jeta un regard circulaire autour d'elle, mais rien. Ses yeux gris se posèrent alors sur ce curieux jeune homme. Elle s'attendait à tout. | |
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Luke MidnightMAGISTER. ►ès Métamorphoses.
► MESSAGES : 573 Mer 15 Déc - 19:59 |
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| « Quelque chose ne va pas? » « C'était quoi ça ? »
Mélisande eut un léger froncement de sourcil, semblant visiblement ne pas comprendre de quoi il pouvait bien vouloir parler. Luke esquissa une moue contrariée en retour, se demandant si elle le prenait pour le dernier des imbéciles ou si elle se payait juste tout simplement sa tête. Pourtant, il ne l'avait pas imaginée ainsi un seul instant. De ce qu'il avait pu en voir et en attendre, la jeune bibliothécaire semblait être toute de sucre et de miel, jamais une parole plus haute que l'autre, jamais le moindre signe d'énervement ou d'agacement. De l'avis de tout le monde, Mélisande était une crème alors... était-elle si bonne comédienne qu'elle parvenait à tromper son monde de la sorte ? Luke se permettait d'émettre un doute, mais il ne le pensait pas sincèrement : il s'y connaissait assez en mensonges et en manipulations pour en reconnaître lorsqu'il en voyait. Cependant, cela était loin de satisfaire sa curiosité et la sensation d'avoir été joué de la sorte n'aidait en rien à la disparition de son agacement. En plus, la voila qui jouait les saintes idiotes en faisant comme si elle n'avait pas remarqué son changement soudain d'humeur.
« C'était quoi ça ? » répéta Luke avec un peu plus de véhémence. « Moi volant pour vous filer un coup de main. Tout ça pour faire semblant d'emprunter un livre dont je n'ai rien à faire. »
Il prit quand même quelques secondes pour regarder la couverture de l'ouvrage qu'il avait dans les mains : L'Arithmancie en s'amusant. L'Enfer sur Terre, pour faire simple. Il laissa tomber l'ouvrage au sol, avec dédain, se retenant pour ne pas l'envoyer valser d'un coup de pied. Son regard gris acier se posa à nouveau sur la jeune femme. Il fallait en avoir le cœur net. Était-elle oui ou non capable d'utiliser la magie et dans ce cas, l'avait-elle vraiment ensorcelé ? Il inspira profondément et lui lança un regard accusateur et malveillant.
« Vous m'avez ensorcelé. Vous êtes au courant que l'usage de la magie est interdit d'un employé sur un élève ? Quand mon père le saura vous serez renvoyée. »
Sa voix n'était pas agressive ou élevée, elle était même au contraire presque suave, pleine de menaces sous-entendues. Luke considérait que Mélisande était fragile et par conséquent impressionnable. Si elle prenait peur, elle était en mesure de commettre une erreur que Luke pourrait peut-être exploiter à son avantage.
[sorry c'est nul ] | |
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The Changelin'PR. AZAEL VAN HELLSING ► Histoire de la Magie
► MESSAGES : 1431 Ven 17 Déc - 15:54 |
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| « C'était quoi ça ? Moi volant pour vous filer un coup de main. Tout ça pour faire semblant d'emprunter un livre dont je n'ai rien à faire. »
Mélisande fronça les sourcils. Sa douceur s'habilla d'une belle autorité qui une fois de plus n'était pas de ce siècle. Une petite lueur s'alluma dans son regard. Douce oui mais pas résolument faible. Elle avait largement plus que l'âge d'attendre un peu de respect, surtout venant de quelqu'un à qui elle venait de faire une faveur.
« Je crois que dans la position où vous êtes, vous devriez vous calmer et faire d'un peu plus de respect, jeune homme. », opposa-t-elle d'un air un peu plus sévère.
Elle ramassa le livre, époussetant sa couverture du plat de la main comme elle n'aimait pas voir mal traiter ses ouvrages. Plus jeune, elle n'avait pas eu accès à autant de choses, mais il semblait qu'en ce siècle les jeunes croyaient que tout leur était dû. Elle inspira patiemment, la tête haute. Il y avait quelque chose de très digne malgré tout chez ce petit bout de femme presque évanescent et ce n'était pas l'air chafouin de Luke Midnight qui l'en ferait changer.
« Vous m'avez ensorcelé. « Moi? Mais... », répondit-elle prit de court. Vous êtes au courant que l'usage de la magie est interdit d'un employé sur un élève ? Quand mon père le saura vous serez renvoyée. »
Le ton de voix du jeune homme ne laissait rien présager de bon pour elle. Pourtant, elle ne céda pas d'un pouce. Elle ne pouvait pas se permettre de révéler quoique ce soit à un garçon qui semblait aussi perfide que celui-là. Elle n'allait pas non plus essayer de s'enfuir, ç'aurait été ridicule, d'autant que lui était armé et elle non. Elle avait pourtant quelques atouts en main. Elle n'allait pas se laisser faire sans les avoir jouer. Et puis elle n'avait aucune envie de se voir revenir dans les jupes d'Abaddon pour pleurer, elle avait déjà eu bien assez honte pour le restant de sa vie en revenant vers lui après ce qu'il avait fait pour elle.
« Ne me menacez pas. Personne ne vous a ensorcelé et si je ne m'abuse, vous devriez être dans vos quartiers à cette heure. C'est déjà bien généreux de ma part de ne pas vous avoir simplement renvoyé auprès de votre directeur de maison, n'abusez pas de trop. », elle non plus ne levait pas le ton. Elle était douce, aussi compréhensive qu'une mère. | |
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Luke MidnightMAGISTER. ►ès Métamorphoses.
► MESSAGES : 573 Mer 22 Déc - 0:12 |
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| « Ne me menacez pas. Personne ne vous a ensorcelé et si je ne m'abuse, vous devriez être dans vos quartiers à cette heure. C'est déjà bien généreux de ma part de ne pas vous avoir simplement renvoyé auprès de votre directeur de maison, n'abusez pas de trop. »
Sa voix de miel, toujours aussi douce et posée, alors qu'il venait ouvertement de la menacer de la faire renvoyer (menace à ne pas prendre à la légère, Luam ayant plus de relations qu'il ne lui était possible d'en compter, mais sans doute l'ignorait-elle, cette insolente) lui donna presque envie de vomir. Elle lui rappelait sa mère, décédée cinq années auparavant, laquelle n'avait jamais été très présente mais, dans l'esprit de Luke, son souvenir n'était associé qu'à des moments heureux. A tort ou à raison ? La mémoire pouvant jouer parfois de vilains tours et idéaliser les personnes qui manquaient cruellement, Luke n'aurait su dire si Caitlin avait vraiment été une bonne mère pour lui. Par contre, ce qu'il pouvait dire avec certitude c'était que Mélisande se prenait pour la Madone, avec ses airs de sainte-mère. Quoiqu'il en soit, cette façon de ne pas s'énervait et de tout prendre avec philosophie agaçait profondément le jeune Irlandais qui n'en démordait pas. Il y avait forcément quelque chose de pas net dans cette histoire et il voulait le tirer au clair. Après tout, c'était pour cela qu'il était venu là en premier lieu, non ?
« Vous êtes quoi au juste ? Une envoûteuse ? Une empoisonneuse ? Il faudra bien que je sache de quoi je vous accuse ! »
Oui, car il ne l'avait pas vu utiliser de baguette et c'était bien connu que les envoûteurs utilisaient généralement des runes ou des symboles et que les empoisonneurs se servaient de potions et d'autres onguents. Il ne savait pas quel était son don mais il était bien déterminé à le savoir. Quant à sa menace de l'envoyer chez Van Hellsing, il ne la prenait pas pas au sérieux, du moins pas encore. Mélisande s'était montrée trop sucrée et trop vulnérable pour qu'il la considère comme une entité autoritaire et donc digne d'être obéie. Son visage affichait toutes les caractéristiques de la tension extrême : traits tirés, regard assassin, lèvres pincées en une moue résolument boudeuse.
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The Changelin'PR. AZAEL VAN HELLSING ► Histoire de la Magie
► MESSAGES : 1431 Lun 27 Déc - 17:52 |
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| « Vous êtes quoi au juste ? Une envoûteuse ? Une empoisonneuse ? Il faudra bien que je sache de quoi je vous accuse ! »
Mélisande fronça les sourcils légèrement. C'est sans doute dans ce genre de moment que ses lacunes en matière de magie l'handicapaient réellement. Que savait-elle de ces choses dont il parlait. Empoisonneuse encore, pas besoin d'être magicienne pour comprendre le principe ou s'adonner à ce genre d'activité. Encore que Mélisande eut un trop bon fond pour en vouloir à la vie de quelqu'un. Le tout pour elle allait être de ne pas mettre son créateur dans une position embarrassante. Il fallait donc prendre sur elle.
« Pourquoi Diable tenez vous tant à m'accusez quand je n'ai fait que vous rendre service. Je ne suis pour rien dans ce qui vous arrive, je n'avais même rien remarqué avant que vous ne commenciez à vous plaindre. Et je n'ai pas de baguette sur moi. » , les arguments lui venaient en vrac et elle les lui donnait comme ça, naturellement, « Vous ne voulez certainement pas de mon avis mais je vais vous le poser: vous êtes un enfant gâté et capricieux. Pensez vous sincèrement que l'on vous passera vos accès toute votre vie? Il y a un temps pour faire l'enfant et un autre pour vous conduire en adulte, et j'ose prier que de bonne intelligence, vous préférerez vous tempérer et partir dignement que de vous échauffer les sangs à me charger et à me prêter toutes sortes de fiertés et de perversités plus vilaines les unes que les autres. Ne vous montrez pas en misérable quand vous pouvez sans doute montrer beaucoup plus belle figure. »
Un discours pour le moins curieux dans la bouche d'une jeune femme supposée née au XXIe siècle. Mais il était difficile pour Mélisande de gommer tout ce qu'elle savait de la langue et les saveurs désuètes attachées à son époque. Elle n'avait pas crié, c'était déjà cela. Mais son ton c'était raffermi, toujours plus près de celui d'une mère. Pourtant on devinerait bien à la regarder que cela n'irait guère plus loin. Elle jeta un regard à la grande horloge:
« Le professeur Van Hellsing devrait arriver d'une minute à l'autre maintenant. Vous seriez mieux inspiré qu'il ne vous trouve pas ici car j'aurais bien du mal à vous défendre. »... et dire qu'elle était sincère en plus. | |
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Luke MidnightMAGISTER. ►ès Métamorphoses.
► MESSAGES : 573 Jeu 30 Déc - 16:08 |
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| « Pourquoi Diable tenez vous tant à m'accusez quand je n'ai fait que vous rendre service. Je ne suis pour rien dans ce qui vous arrive, je n'avais même rien remarqué avant que vous ne commenciez à vous plaindre. Et je n'ai pas de baguette sur moi. »
Luke haussa un sourcil interrogateur tandis que son regard à l'expression mitigée scrutait Mélisande. Il avait appris à reconnaître le mensonge chez la plupart des gens et, chose étrange, il ne lui semblait pas voir de mensonges chez la jeune femme, ce qui ne faisait que rendre cette situation encore plus déroutante. Midnight n'y comprenait plus rien ; tout ce qu'il savait c'était qu'il n'aurait jamais agi de la sorte de son plein gré, l'amabilité n'était pas dans sa nature. Ainsi, cela ne venait pas de lui. Mais si la bibliothécaire ne mentait pas et qu'il ne s'agissait pas non plus d'elle, alors qui était-ce ? Il passa une main dans ses cheveux, un signe de nervosité flagrant, et lâcha un soupir, agacé de se sentir si proche de quelque chose sans parvenir à réussir à mettre un nom dessus. Il y avait quelque chose de pas net chez cette fille, il le savait pourtant.
« Vous ne voulez certainement pas de mon avis mais je vais vous le poser: vous êtes un enfant gâté et capricieux. Pensez vous sincèrement que l'on vous passera vos accès toute votre vie? Il y a un temps pour faire l'enfant et un autre pour vous conduire en adulte, et j'ose prier que de bonne intelligence, vous préférerez vous tempérer et partir dignement que de vous échauffer les sangs à me charger et à me prêter toutes sortes de fiertés et de perversités plus vilaines les unes que les autres. Ne vous montrez pas en misérable quand vous pouvez sans doute montrer beaucoup plus belle figure. »
Luke eut une expression surprise : hein ? Elle parlait comme si elle avait été d'un autre siècle, avec tous ces termes désuets et ridicules qui appartenaient déjà à une toute autre époque. Son regard s'assombrit davantage lorsqu'il l'entendit parler de choses qu'elle ne connaissait pas. Si Luke ne supportait pas une chose, c'était bien qu'on le juge comme un gosse gâté et capricieux. C'était sans doute ce qu'il était au demeurant, mais ce n'est jamais très agréable à entendre. Si ça avait été un autre élève, sans doute lui aurait-il fait un peu de rentre-dedans, histoire de le remettre à sa place mais il y avait des choses que l'on ne pouvait pas se permettre avec un professeur ou un employé. Alors mieux valait se tenir à carreau et ne pas relever l'affront, pour l'instant, du moins.
« Le professeur Van Hellsing devrait arriver d'une minute à l'autre maintenant. Vous seriez mieux inspiré qu'il ne vous trouve pas ici car j'aurais bien du mal à vous défendre. »
Il a un sourire narquois. Van Hellsing fait des heures supplémentaires après les cours ? Bon à savoir, c'était une piste à creuser comme une autre après tout. Haussant les épaules, il se contente d'un simple :
« Je suis sûr que nous aurons l'occasion de nous recroiser très prochainement, mademoiselle. »
Et il fait volte-face. A vrai dire, il n'a pas envie de croiser Van Hellsing ici. Cela ne ferait qu'amener des questions auxquelles il ne voulait pas répondre. Et puis, il commençait à avoir faim et il espérait sérieusement que Matt avait réussi à lui chaparder quelques trucs à grignoter. La porte se referma sur lui, tandis qu'il regagnait la salle commune, l'esprit embué de dizaines d'interrogations. | |
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