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 ÆMESYA → well maybe I'm in love, accidentally in love.

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PROFIL & INFORMATIONS









T. Eduardo S. Bobritschew

T. Eduardo S. Bobritschew
ETUDIANT. ► 2e année d' HDLM.

► MESSAGES : 23
ÆMESYA → well maybe I'm in love, accidentally in love. #Dim 13 Mar - 17:25




    J'aimais vraiment bien ma fiancée. Ou pas. A bien y réfléchir, je la détestais. Elle m'empêchait de faire ce dont j'avais envie quand j'en avais envie. Je n'avais jamais voulu me marier, me fiancer, avoir des enfants, une famille et bla bla bla et bla bla bla. C'était genre.. pas du tout mon trip. Moi, je pensais qu'à l'argent. Ah, l'argent. Mon regard vira sur mon oncle, automatiquement. Alphonse n'était pas quelqu'un de méchant, ou pas volontairement, mais ce n'était pas un enfant de coeur. Il était.. agaçant. Agaçant au possible, en fait. Avec ses cheveux bruns, comme mon père, ses yeux vert d'eau, comme lui aussi. C'était ça qui m'agaçait, en fait. Il ressemblait à mon père.. sans en être. Je grinçais des dents légèrement. Assis dans un fauteuil confortable, à la mère Edimburgh, j'écoutais le temps passer alors que nos invités nous laissaient déjà. Mes doigts blanchirent en s'appuyant sur mes tempes, malaxant la peau. « Ne vous en faites pas. » Mes yeux, alors étroitement fermés, se rouvrirent. Ils en cherchèrent une autre paire, celle de celui qui avait parlé. Et je tombais dans les prunelles noires de mon cousin Tylian, celui dont j'ignorais l'existence il y trois heures de cela. Bizarrement, dès que j'avais vu ses frisettes toutes mignonnes et son visage, bien que non ingrat, gêné, je m'étais immédiatement pris d'affection pour lui. Mon cousin Tylian. « De quoi donc, Tylian ? » Il avait revêtu une veste. Il faisait froid, ces temps. Fin août, début septembre ; même si les nuages gorgés d'eau de l'automne étaient finalement loin, les temps froids de l'hiver se ressentait même à la fin de l'été. Il a sourit en coin, dévoilant des yeux plissants. « De tout, Eduardo, de tout. » Mon affection augmenta, alors qu'il partait. « Hm.. attendez. » Le ton, bien que simple et sans rien de spécial, le fit s'immobiliser aussitôt. Je n'avais aucune contrainte à me faire obéir. Même si je n'avais pas encore vingt et un ans, ceci était ma demeure. Et héritier en première ligne droite, au sang plus pur que pur, l'autorité que j'avais sur cette famille et son héritage était incontestable. « Oui ? » Poli, il se tourna vers moi. « Serez-vous présent à la rentrée, c'est à dire dans trois jours, à Ealdwic ? » Il grimaca. « Et bien, je dois vous avouer que non, Père n'est pas disposé à invest.. » Je le coupais, finissant de lui tourner le dos. « Présentez-vous y le deux septembre, Tylian. » Et ce fut tout.

    Déjà, alors que l'appartemment de la capitale écossaise se vidait, un verre d'alcool trouvait le chemin de ma main gauche. « Théodore, je ne crois pas que ce soit judicieux de.. » Je n'écoutais pas. Réduite au silence, elle disposa alors que mon regard s'évadait par la fenêtre. « Je n'en ai rien à faire, de vos conseils. » Je n'avais pas l'humeur à parler, du moins, bien me comporter en société. Je ne jetais pas un regard à ma tutrice, buvant un peu d'alcool du bout des lèvres. Lassé de tout, mes pensées s'évadèrent encore une fois. Héritage. Plus que deux ans, songeais-je. Je pourrais peut-être tuer ces idiots, en attendant.. les meurtriers couraient les rues, ces moments. Ce serait si simple.. un ordre, juste un ordre... « Théo, nous partons chez les Webber. Il faut que tu voies ta belle avant la rentrée. » Le ton était aussi inflexible que le mien, moins pur toutefois. « Ce n'est pas ma belle. » rétorquais-je avant d'aller m'habiller et de me préparer à transplaner, délaissant le verre. Ce n'était pas ma belle. Et ça ne le serait jamais. Mon coeur était réservé aux finances, aux comptes en banque et à l'avarice. Ce n'était pas mon trip, comme je l'avais déjà précisé. Je n'aimais pas Æmesya autrement que comme un poids, voire comme une distraction. Oh, évidemment, j'aurais tout fait pour elle, mais pas par amour. Plus pour pas que les relations Bobritschew-Webber ne s'aggravent ; nous étions là, après tout, pour réconcilier nos deux familles. Même si le procédé était injuste et idiot, même si, pour moi, il n'y avait pas pire trahison de mes parents de faire cela, je devais le faire. Et en donner des fiançailles, un mariage et une femme heureuse. Pour le plus grand bien. Le bien de tous. Autant regardais-je mon oncle, d'un air morne; autant l'instant d'après je me trouvais devant une porte. Derrière moi, mes responsables légaux qui, satisfaits de me voir ainsi obtempérer, disparurent. Un pas, un seul. Je me renforgnais légèrement, songeant déjà au danger que représentaient les Webber en entier et frappais à la porte. Finalement, un sourire s'invita sur mon visage. Il ne s'agissait pas de leur faire regretter de m'avoir "choisi" comme beau-frère, beau-fils ou plus si affinités.
Spoiler:









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ÆMESYA → well maybe I'm in love, accidentally in love. #Dim 13 Mar - 18:08


ÆMESYA → well maybe I'm in love, accidentally in love. Baniielsahosk
« Jt'ai jamais dit: Je t'aime.
Pourtant dieu sais que c'est toi qui m'as donné des ailes. »
« Æmesya ! Æmesya ! » Je n'avais pas envie de sortir de ma chambre. La rentrée approchait et la dernière visite de Théodore aussi. Théodore, mon fiancé.. C'était tellement bizarre à dire. Si je l'aimais ? Qu'est-ce que c'est, qu'aimer ? Je n'ai jamais été capable de donner une définition à ce sentiment. Pour moi, aimer, c'était ce que faisait mon père avec ma mère.. Il s'occupait d'elle, acceptait sa folie, était dévoué et ne critiquait jamais ses actes, aussi fous soient-ils. En réfléchissant, c'est tout ce que je désirais de l'homme avec lequel j'allais passer ma vie.. juste de la tolérance. « Æmesyyyyyya ! » J'ai soupiré, acceptant enfin de sortir de la pièce. « Quoi ? » Mon regard s'est posé sur Æsahya, ma soeur aînée, victime de sa folie et celle de ma mère, plongeuse vers les noirceurs profondes d'un esprit humain désorienté. Je voyais en elle cet avenir tant redouté que l'on m'avait promit. « Il vient, ton Roméééo, ce soir ? » Je la frappais maintenant ou j'attendais ? Soupir. « Tu sais bien qu'il y a une réception, à la maison, ce soir.. » Elle n'a pas semblé comprendre la subtilité, j'en ai été peinée.. la voir dans cet état me faisait plus souffrir que je n'osais l'avouer.

« Æsahya, va te préparer et laisse notre soeur tranquille. » Voix autoritaire. Æmory était le seul de nous trois a avoir été épargné par la folie, parce que c'était un homme. Sa femme s'était suicidée trois ans plus tôt, en apprenant qu'elle était enceinte d'une fille.. elle avait utilisé l'un de mes poisons, sans que je ne le sache. Depuis, je ne laissais plus traîner mes devoirs et mes expériences dans le grenier. Si je me sentais coupable ? Pas vraiment.. au moins deux femmes qui ne souffriraient pas notre malédiction. Je savais que j'agirai de la même manière si j'avais la même mauvaise surprise. Majeure, j'avais fait en sorte qu'en cas d'accident, de mort, tout revienne à mon époux : Théodore en l'occurrence, même si nous n'en étions pas encore à ce stade. Je voulais lui faire part de ce détail dans la soirée, d'ailleurs.

Mon frère et ma soeur se sont éloignés. Je suis retournée dans ma chambre, prenant une longue douche brûlante. Une fois propre, j'ai fouillé dans mon armoire à la recherche de la tenue parfaite.. j'ai opté pour une robe couleur émeraude, moulante, s'arrêtant mes chevilles, légèrement fendue sur le côté gauche et laissant paraître un dos nu.. autant faire honneur à la famille, d'un côté comme de l'autre. Les soirées mondaines, c'était long, mais ça faisait classe. Une fois habillée, j'ai remonté mes cheveux avec une barrette, et me suis arrêtée là, n'ayant plus de collier à accrocher à mon cou.. maudite soit ma soeur, même si elle l'était déjà. Chaussures enfilées, je me suis dépêchée de rejoindre la porte d'entrée où l'on venait de sonner.

Théodore.
Je ne l'attendais pas si tôt, tant et si bien que je suis restée un peu bête. Reprenant mes esprits, j'ai attrapé sa main et l'ai attiré tout entier contre moi. Si je pouvais expliquer cela ? Non. Je ne contrôlais pas forcément l'expression d'une tendresse qui arrivait à se manifester seule, contre ma volonté. Le visage caché dans son cou, j'ai savouré un moment cette odeur que je commençais à apprécier.. ce contact auquel je finissais par me faire. « Bonsoir.. » ai-je soufflé, en me détachant. Esquisse de sourire, j'ai fermé la porte derrière lui alors que l'employée de maison s'affairait à tout mettre en ordre pour l'arrivée des invités. « Petite fête imprévue.. père a jugé bon que nous nous montrions une fois ensemble. Je crois que c'est pour marquer votre territoire.. » sous-entendu : pour vous éviter que je sois approchée de trop près par d'autres. Comme si ça pouvait lui faire quelque chose, Eduardo – de son deuxième prénom – n'avait sans doute pas la moindre affection pour moi. Il faisait son devoir, point.









T. Eduardo S. Bobritschew

T. Eduardo S. Bobritschew
ETUDIANT. ► 2e année d' HDLM.

► MESSAGES : 23
ÆMESYA → well maybe I'm in love, accidentally in love. #Lun 14 Mar - 18:03


    Nerveusement, ma main passa dans mes cheveux, dans un semblant d'hygiène ou d'attention du physique. Je regardais curieusement autour de moi, sans vraiment chercher à écouter ce qui se passait à l'intérieur ou quoi ou qu'est-ce. Mes cheveux, toujours indomptables et agaçants, ne voulaient jamais, jamais adapter la forme que je voulais. Alors que j'aurais été prêt à rebrousser chemin, dans un excès de lâcheté idiote et sans intérêt, la porte s'ouvrit sur une magnifique créature blonde, qui m'arracha un sourire en coin. Æmesya. J'ignorais ce que signifiait ce sourire et la question a fusé d'elle-même, sans que j'y trouve raison : qu'est-ce que c'était, l'amour ? Je fronçais les sourcils, réprobateurs sur moi-même. J'étais pas amoureux ? Non. Si ? Jamais de la vie, me dicta ma raison, alors que je me demandais encore ce que c'était. Et mon sourire revint, le calme aussi. Avec un sourcil arqué, signe de ma surprise et surtout de mon amusement, je me sentis tiré par le poignet contre elle. Cela ne me dérangeait pas, ni même me remplissait de fierté ou encore autre chose de débile ; ainsi, je ne me sentais ni bien ni mal, juste à ma place. Enfin non. Pas vraiment. Juste que cela était une sorte de juste milieu. Je ne faisais pas mon devoir ainsi, non. Juste une fierté. Pas la mienne. Celle de mes parents. Décédés. Morts. Dont les corps brûlés resteraient ensemble pour l'éternité ; bref, rien de bien joyeux. Elle a niché son nez dans mon coup, alors que mes mains ne savaient pas trop quoi faire de leur existence. « Bonsoir.. » Un autre sourire, légèrement pincé et retenu, s'est installé sur mes lèvres alors qu'elle se détachait. « Bonsoir. » répondis-je, trop soigneux, trop studieux, trop cérémonieux. Malgré tout, aucun changement, aucune pirouette de rattrapage, que dalle. Juste moi. Et c'était trop rare pour être renié. « Petite fête imprévue.. père a jugé bon que nous nous montrions une fois ensemble. Je crois que c'est pour marquer votre territoire.. » Long soupir s'échappant d'entre mes lèvres alors que, inlassablement, je passais une main dans mes cheveux. Je regardais autour de moi, avant de me pencher vers ma fiancée, lui murmurant d'une voix suave : « Ainsi donc, tant de prétendants se précipitent à vos pieds ? J'en serais presque jaloux, vous savez.. » Un fin sourire sur les lèvres, je me redressais avant de prendre tout naturellement le chemin des escaliers. Pour accéder à sa chambre, évidemment, seul endroit que je connaissais pour y avoir passé deux nuits. Nuits calmes et paisibles, comme j'en connaissais rarement. Æmesya avait peut-être ce don, après tout. Celui de me faire calme, paisible lors de mon sommeil, souvent agité de cauchemars en tout genre.

    « Allons, vous venez ? Je devrais peut-être me soigner légèrement ; comme vous l'avez si bien remarqué, cette fête est totalement imprévue. Et pas que pour vous. Sourire. Même s'il faut avouer que vous êtes très en beauté, ce soir. Je veux dire, plus que d'ordinaire. Je me rends désormais compte que telle chose est possible ! Quelle agréable surprise, surtout pour mes prunelles. Je m'arrêtais finalement ; moi et mes belles paroles, et dis-je plus doucement, presque tendre : Cette robe vous sied à merveille. » Je la détaillais une dernière fois, deux prunelles affables et impénétrables glissant sur le tissu vert dont le côté dévoilait des jambes fines et pâles. Autre sourire, tout aussi affable que le regard, puis j'achevais de monter vers le premier étage où je me réfugiais dans la chambre de "ma belle". Finalement, j'accédais à la salle de bain où j'entrepris d'observer sous toutes ses formes ce.. truc appelé cheveux qui m'envahissait peu à peu le crâne. Grognant, un peigne apparut de ma poche intérieure de veste et je commençais aussitôt à traiter les mèches une à une. Des mèches blondies par le sommeil retombaient mollement sur mon front avant mon passage; après celui-ci, elles étaient relevées artistiquement en larges boucles. Aussitôt, le rasoir moldu remplaça le peigne. Mon père m'avait légué, en plus de son amour des langues et de tout cet argent, cet amour aussi pour les choses moldues. Si insignifiantes à leurs yeux, pourtant ; pour nous, les sorciers, c'était l'extase. Bien que doté d'une pilosité particulièrement effarante, j'entrepris de raser les légers poils qui faisaient intrusion ça et là. Ces simili de barbe qui me mangeaient les joues commençaient à m'agacer, tout comptes faits, et ainsi gardais-je seulement un semblant de favoris, de ceux qu'on voit comme un liseré fin et qui semblent descendre tout droit sortis de votre masse capillaire. J'inspirais profondément, avant de troquer ma chemise à carreaux bleus et ma veste noire contre un haut blanche et une énième veste, et oui, il y avait différence. J'achevais de fermer les boutons de chemise, de vérifier que tout était "clean" et ressortais finalement de la salle de bain et de sourire à Æmesya qui se trouvait dans sa chambre, là. Je m'approchais d'elle, mais pas trop quand même, et lâchais dans un rire : « J'espère que cette tenue vous va, madame. »









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ÆMESYA → well maybe I'm in love, accidentally in love. #Mar 15 Mar - 12:46


« Ainsi donc, tant de prétendants se précipitent à vos pieds ? J'en serais presque jaloux, vous savez.. » Sourire. Théodore allait découvrir une facette de ma personnalité qu'il ne soupçonnait pas. J'ai préféré ne pas répondre immédiatement, suivant le jeune homme du regard. Il s'est dirigé vers les escaliers, comme chaque soir où il débarquait, sous l'ordre de ses tuteurs, pour apprendre à me connaître, me supporter. J'avais encore du mal à considérer le beau blond comme mon futur époux, c'était à peine si j'avais digéré le mot « fiançailles ». « Allons, vous venez ? Je devrais peut-être me soigner légèrement ; comme vous l'avez si bien remarqué, cette fête est totalement imprévue. Et pas que pour vous. ai-je entendu, tandis que mon regard se perdait sur son corps agréablement dessiné. Reprenant du mouvement, je suis venue le rejoindre. Même s'il faut avouer que vous êtes très en beauté, ce soir. Je veux dire, plus que d'ordinaire. Je me rends désormais compte que telle chose est possible ! Quelle agréable surprise, surtout pour mes prunelles. Ses éternelles belles paroles. Cette robe vous sied à merveille. » Ton presque tendre. J'ai approché mes lèvres de son visage, soufflant : « C'est triste, je risque de vous faire de l'ombre.. » Il m'a détaillé, j'en ai fait autant, laissant glisser mes prunelles pétillantes sur son visage, comme si je désirais en mémoriser chaque trait. Il s'est détourné, montant les dernières marches pour entrer dans la pièce aux couleurs pastels dans laquelle nous avions déjà passé deux paisibles nuits. Il est allé dans la salle de bain, faire je ne sais quoi, et après tout cela m'était égal, il était chez lui, quelque part.

De mon côté, j'ai retiré la bague de fiançailles de ma mère, ne supportant plus la présence du bijou d'argent, bien trop simple, bien trop fade. Mon regard s'est attardé sur l'extérieur, par la fenêtre, et j'ai constaté que les premiers invités arrivaient; Soupir. Puis sourire. Une silhouette familière s'est glissée dans le paysage : Wilhem. Jeune allemand de dix-sept ans, tout aussi blond que mon « roméo » officiel, doté d'yeux verts envoûtants, sang-pur de son état.. et surtout premier homme dont j'avais croisé la route, l'année précédente. La soirée promettait d'être intéressante. Un rire m'a extirpé de mes souvenirs. « J'espère que cette tenue vous va, madame. » J'ai haussé un sourcil, me tournant vers un Bobritschew à l'élégance certaine. « Madame ? Mais voyons.. Madame Webber, c'est ma mère. » Vrai. Moi c'était mademoiselle, et cela me convenait parfaitement. J'ai analysé une seconde sa tenue avant de passer une main délicate sur sa joue droite. « Hmm.. On aurait presque envie de vous dévorer, très cher.. » Sourire plein de sous-entendus. Je me suis éloignée, lui tournant le dos pour ouvrir la porte.

« Eh bien, vous me faites attendre ? » Sur ce, je me suis glissée dans le couloir, je suis descendue dans les escaliers que nous avions montés précédemment et j'ai rejoint le petit groupe qui se formait dans le salon. Je me suis tortillée sur place, cherchant l'ex tant attendu du regard. J'ai râlé intérieurement alors qu'un souffle chaud frôlait mon oreille. J'ai d'abord pensé que Théodore s'amusait, mais j'ai rapidement constaté que ce n'était pas le cas, cette voix étant loin d'être la sienne. « L'aigle arbore les couleurs du serpent, ce soir..? » Tendre contact sur ma joue, doigts qui jouent dans mon cou. Frissons. J'ai croisé son regard, frôlant presque ses lèvres en tournant la tête dans sa direction. « Don Juan devrait se trouvait une autre proie.. » Contact visuel presque électrique. Je me suis détournée de sa contemplation, attrapant délicatement le bras de mon fiancé, qui, évidemment, ne se trouvait pas bien loin.

Sous aucun prétexte je ne veux, avoir de réflexes malheureux,
Il faut que tu m'expliques un peu mieux, comment te dire adieu.


« Théodore, Wilhem; Wilhem, Théodore. » Tendrement accrochée au bras du jeune blond aux yeux noisettes, je tentais de poser des limites que, je le savais, je n'avais pas en société. Comment cela, une coureuse ? Non. Je me contentais de séduire gentiment les hommes avant de les délaisser. Seul Wil, avait terminé dans mes draps, et je craignais que cela soit bien trop facile à voir. Je craignais surtout l'envie de recommencer, de voir si la deuxième fois, c'était mieux. « Monsieur.. » Signe de tête respectueux de la part du blond aux yeux verts. Je crois qu'il a cherché sur mon annulaire une indication inexistante, à mon cou un quelconque symbole, mais rien. Quoi qu'il en soit, je ne me faisais aucun soucis, la situation serait très vite recadrée. Attendant une réaction, un échange entre les deux hommes, j'ai promené mon attention sur l'assistance, mon père discutant dans un coin avec un collègue, ma mère assise dans un coin à brosser les cheveux de ma soeur, mon frère à observer ce que je fabriquais et des inconnus ou de vagues connaissances se posant ici et là dans le décor. Tout cela commençait déjà à m'ennuyer.

Sous aucun prétexte je ne veux
devant toi surexposer mes yeux..









T. Eduardo S. Bobritschew

T. Eduardo S. Bobritschew
ETUDIANT. ► 2e année d' HDLM.

► MESSAGES : 23
ÆMESYA → well maybe I'm in love, accidentally in love. #Mar 15 Mar - 18:01


    Je l'arrachais d'une contemplation souriante de la fenêtre. Je souris légèrement, pas forcément heureux de parader ainsi mais de bonne humeur ; cela arrivait tellement rarement que mes zygomatiques me tiraient. « Madame ? Mais voyons.. Madame Webber, c'est ma mère. » Révérence légèrement insolente de ma part, bien bas, hein ; comme si je voulais toucher le sol de mon nez. « Désolée, mademoiselle. Il est vrai, que sur le papier, vous n'êtes pas encore madame.. » Je me suis redressé, réprimant une grimace devant cette allusion pas vraiment déguisée de notre malheur commun (d'ailleurs, plus le temps passait, plus cela me paraissait moins.. inhumain). Le temps était au sourire, non ? Mieux valait montrer un couple pur heureux, jeune et tout simplement bien plutôt que deux adolescents boutonneux en manque qui tiraient la tronche ; les apparences avaient tellement comptées pour moi – enfin, pour mes parents – que cela coulait de source pour moi. Sa main se retrouva sur ma joue alors que mes yeux redevaient deux portes fermées. « Hmm.. On aurait presque envie de vous dévorer, très cher.. » J'ai étiré, ouvert ma bouche dans quelque chose qui ressemblait à un sourire en coin pour parler mais déjà elle me tournait le dos pour sortir de sa chambre. Pincement de lèvres. Silence, je regardais son dos nu avec un air amusé, puis simplement souriant avant de redevenir normal. « Eh bien, vous me faites attendre ? » J'ai déglutis longuement, en rajustant mes habits sur mes épaules, nerveux. Elle a disparu et je l'ai suivi un peu plus tard. J'ai regardé le petit groupe dans le salon pour l'occasion. Autre déglutissement puis air faussement détendu. Déjà, je me dirigeais vers Wolfgang, le père de ma promise, pour lui parler. J'essayais presque vainement d'ignorer le blond aux yeux clairs qui s'approchait d'Æmesya. Vainement. Je ne lui administrais qu'un froncement de sourcils intérieur. A mon plus grand damn, Wolfgang se trouvait à côté du.. couple et je m'approchais de lui, tendant déjà la main avec un faux sourire sur le visage. « L'aigle arbore les couleurs du serpent, ce soir..? » Mais on s'en fout, bordel ! Inconnu d'insolent ! Ou le contraire ! Tais-toi, m'intimais-je à moi-même. On s'en fiche qu'elle soit verte, sa robe, vu qu'elle est pas mal dedans. Et quand je dis pas mal, je parle bel et bien du côté moulant de la chose. A en avoir des vertiges. « Don Juan devrait se trouvait une autre proie.. » Plus large le sourire, légèrement crispé. J'aimais beaucoup Wolfgang, je trouvais que c'était vraiment un grand homme. Oh, je n'ignorais plus les relations.. bizarres qu'il entretenait jadis avec ma mère mais cela ne changeait pas mon jugement sur son œuvre. Deux pas. Allez, plus que deux pas et tu les oublies, et tu lui parles et.. « Théodore, Wilhem; Wilhem, Théodore. » .. et je me retrouvais face à mon simili de rival. Si on peut appeler cela comme ça.

    « Monsieur.. » Signe de tête respectueux, voire insolent – je le voyais bien comme rebelle insolent, l'idiot. Je crois que c'était ce que l'on appelait communément un coup de foudre. Mais pas dans le bon sens. « Enchanté. » répondis-je, avec un tout petit sourire contenu. Si lui était comme le voisin agaçant des Webber et disait que j'étais quelqu'un de froid, je peux avouer que sur le moment, je l'étais. Froid. J'ai passé pensivement ma langue sur mes lèvres, avant de poser ma main sur la taille d'Æmesya afin de l'attirer contre moi, presque possessif. « Et bien, Æmesya, vais-je être trompé avant même notre mariage ? » Mes prunelles, toujours aussi étrangères à la situation, vrillèrent sur ma fiancée. Pas acides, ni amères ni quoi que ce soit. Juste affables, étrangères, impénétrables et calmes. Affables, étrangères, impénétrables et calmes de la jalousie qui me torturait le ventre, àl 'intérieur ; affables, étrangères, impénétrables et calmes de l'amertume, aussi ; affables, étrangères, impénétrables et calmes et de l'acidité que je réprimais. Malgré tout, un sourire léger fleurit sur mon visage. Mon regard n'en disait pas long, mes paroles peut-être. Mais ce sourire, si sincère et si forcé, plus que tout les mots du monde réunis. « Et, monsieur Wilhem... Je me tournais vers lui, finalement, avec un air détaché. Jalousie. Amertume. .. seriez-vous un des nombreux prétendants d'Æmesya dont je devrais me méfier ? Non, car apparemment, ceux-là foisonnent et je dois dire que je serais légèrement embarrassé si tel était le cas. » Sourire. Encore. Sourire commercial, à foison, tout comme vous voulez. J'ai tendu la main vers le bel inconnu – car il était vrai qu'il ne manquait pas de charme, aucun. Néanmoins, même si mon coup de foudre ne le laissait pas agréable à mes yeux, je le trouvais.. comment dire.. intéressant. A sa manière. J'aimais bien les allemands et leurs accents qui étaient totalement.. hm. « Théodore Eduardo Bobritschew, mais vous pouvez m'appelez Wardo. » Et NON, ceci n'était pas une phrase pré-enregistrée. Je serrais encore et toujours la jeune femme contre moi, de mon autre main. Mes doigts, inconsciemment, dessinaient des formes imaginaires sur sa peau, signe infime de nervosité – je crois que, bien avant le mariage, j'allais finir mort de mes nerfs.









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ÆMESYA → well maybe I'm in love, accidentally in love. #Mar 15 Mar - 19:06


« Et bien, Æmesya, vais-je être trompé avant même notre mariage ? » Sourire, léger. Rire intérieur, encore. Sa main sur ma taille m'avait attirée contre lui dans un geste aisément qualifiable de.. possessif. Jalousie ? J'en aurait ri, lui qui semblait si répugné par ce mariage il y a quelque temps paraissait y prendre goût. Je l'aurais presque aimé, d'agir ainsi, mais comme j'ignorais ce qu'était l'amour, je n'avais rien à affirmer, rien à défendre, rien à conclure. Les prunelles de Wilhem ont glissé sur ma taille, dans un regard caressant qui m'a arraché un frisson, à la manière d'une madeleine de Proust glissée entre mes lèvres. Je l'ai collé au mur mentalement, et me suis abstenue de poursuivre le fantasme, ce n'était pas recommandé dans une telle situation. J'ai tourné la tête vers Théodore, cherchant la façon adéquate de sortir ce que j'avais à sortir, en glissant ma main sur la sienne. « J'irais jusqu'à dire que vous avez été trompé avant même la signature du contrat, mon amour.. » Vous constaterez toute l'ironie. Wilhem semblait s'obstiner à me déshabiller du regard, comme chaque fois qu'il venait rendre une petite visite de courtoisie.. petite visite d'entretien, on ne laisse jamais sombrer de bonnes relations entre deux grandes familles, jamais. « Et, monsieur Wilhem... l'interpellé a levé ses émeraudes vers Théodore. .. seriez-vous un des nombreux prétendants d'Æmesya dont je devrais me méfier ? Non, car apparemment, ceux-là foisonnent et je dois dire que je serais légèrement embarrassé si tel était le cas. » Froncement de sourcils. Il a croisé les bras. « Le charme d'Æmesya a toujours parfaitement fonctionné dans ce genre de soirées, vous savez.. mais puisqu'elle a accepté votre demande, je m'incline. » Incline-toi, et bien bas. Je crois que le regard de père sur la petite scène m'a un peu gênée, cependant je n'ai rien laissé paraître, feignant de ne rien remarquer. « Théodore Eduardo Bobritschew, mais vous pouvez m'appeler Wardo. » J'ai calé ma tête contre l'épaule de mon fiancé, silencieuse spectatrice. Il jouait sur le tissu de ma robe, sans doute nerveux. J'ai détaché ma main de la sienne, le laissant m'arracher quelques sensations agréables. « Wilhem Erwin Bartholomaeus; Wil', pour les intimes. » Et autant dire que le fameux Wardo n'en était pas.

Lassée par les deux rivaux, j'ai glissé contre mon malheureux élu, passant bras autour de sa nuque, laissant mon souffle s'amuser contre ses lèvres.. « Et si nous les laissions tous s'amuser.. ? J'aimerais vous garder pour moi seule, ce soir.. » Wilhem aussitôt éclipsé est allé rejoindre Æsahya, jamais à court d'idées. Moi, j'ai attrapé doucement ces lèvres que je frôlais depuis quelques secondes, dans un tendre baiser qui a choqué toute l'assistance. Mon père en a lâché sa coupe de champagne, ma mère a manqué s'en décrocher la mâchoire. Avions-nous l'air de tant nous détester ? J'ai songé un instant que nous n'avions montré que disputes sur disputes et que le peu de complicité que nous avions gagné était restée notre secret bien gardé. Les choses remises dans l'ordre, j'ai attrapé la main de Théodore pour l'entraîner dans les escaliers, bien décidée à m'occuper comme je l'entendais et non comme les invités le décideraient.

Porte fermée à clefs, je me suis approchée du jeune homme avec un petit sourire, mes opales s'amusant à refléter joyeusement la lumière. « Suis-je donc votre à ce point ? » Question légitime, je ne m'attendais pas à une telle réaction.. mais avouons-le, j'aimais ça. C'était flatteur, terriblement flatteur. Revenant contre lui, j'ai volé dans son cou un autre baiser, et près de son oreille je suis venue mordiller la peau alors que mes bras se glissaient dans son dos en passant autour de la taille. Jeu qui dura un instant avant que je ne cherche son regard, dans le silence et le calme délicieux de la pièce où nous avions partagé des moments difficiles. « Dois-je en conclure, monsieur Bobritschew, que la situation tend à vous plaire ? » Vas-y, retourne le petit athamé dans la plaie et rappelle les faits. Au fond, je n'avais pas à me plaindre de l'avenir que l'on avait décidé pour moi : un époux convenable, respectable, diablement beau, et un fils sain d'esprit. Oui, mais restait le côté noir du tableau : tout ceci n'était qu'espoir parental et rien ne garantissait bonheur parfait et longue vie à la Walt Disney.
Pourtant, en cette soirée, j'avais l'impression d'avoir croisé une bonne fée qui m'assurait un peu de bonheur.









T. Eduardo S. Bobritschew

T. Eduardo S. Bobritschew
ETUDIANT. ► 2e année d' HDLM.

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ÆMESYA → well maybe I'm in love, accidentally in love. #Mer 16 Mar - 7:27


    Je n'aimais pas mon regard. Rien dans le mien. Juste un amusement contenu, de ceux que l'on garde en réserve pour les occasions comme celles-ci. Rien d'autre. Jamais. Elle a tourné la tête vers moi, je l'ai regardée avec un air souriant que, intérieurement, j'étais bien loin de partager. « J'irais jusqu'à dire que vous avez été trompé avant même la signature du contrat, mon amour.. » Un vrai sourire sur mon visage, sincèrement amusé. « Le contraire m'aurait sincèrement étonné, ma chère... » Clin d'œil. C'était si prévisible, d'une manière. Sa manière de la déshabiller du regard, mi-tendre mi-aguicheur. Oh oui, le regard du jeune homme m'informait déjà plus qu'autre chose. Il devait forcément faire partie de ces hommes qui étaient sûrs de leur charme et ce même s'ils en étaient pas dénués. Ça se sentait. Dans sa manière soignée d'être, celle troublante de détailler ma fiancée. « Le charme d'Æmesya a toujours parfaitement fonctionné dans ce genre de soirées, vous savez.. mais puisqu'elle a accepté votre demande, je m'incline. » Et tant mieux ! Néanmoins, un haussement de sourcil un peu réprobateur me prit. Évidement que son charme fonctionnait dans ce genre de soirées ; il fonctionnait même tout le temps. Et je l'apprenais petit à petit à mes dépens. « Wilhem Erwin Bartholomaeus; Wil', pour les intimes. » Un esclaffement, tout léger et à peine perceptible. Oui, sans doute. Pour les intimes. Tss. Sourires aimables. Malgré tout, et surtout grâce à l'identité qu'il déclinait, je compris qu'il valait mieux m'en faire un ami (et ce, même si ça allait être dur; même si je n'aurai sûrement jamais l'honneur de l'appeler Wil') qu'un ennemi. Avant que je ne puisse répliquer quoi que ce soit, deux bras légers passaient sur mes épaules et je me retrouvais devant une Æmesya si proche, si.. là. Je souris légèrement, alors que mes mains passaient doucement sur sa taille pour l'approcher encore plus de moi; je ne me souciais déjà plus des regards interrogatifs. « Et si nous les laissions tous s'amuser.. ? J'aimerais vous garder pour moi seule, ce soir.. » Je souris doucement, presque tendre. « Et bien, votre vœu sera exaucé, mademoiselle.. » finis-je pour lâcher, avant de me laisser entraîner dans un baiser aussi surprenant que tendre. Bon. D'accord. J'y ai répondu machinalement, trop pris par surprise. Honte sur moi. Comme toujours.

    Elle s'est détachée, m'a pris la main, et je me retrouvais à sa suite vers sa chambre. Elle m'a poussé dedans, et je suis resté planté là, un peu paumé. Joueuse, elle s'est approchée de moi. « Suis-je donc votre à ce point ? » J'ai ri légèrement gêné, en passant une énième mains dans mes cheveux châtains. Me prenant encore une fois par surprise, elle m'a volé un baiser dans le cou. Je frissonnais doucement, hérissé, alors qu'elle remontait ledit cou pour mordiller mon oreille. Je pinçais des lèvres. « Effectivement. Vous êtes mienne. » dis-je, pas convaincu pour deux sous. Elle avait le droit de rompre le contrat.. enfin non, mais j'étais sûr qu'elle aurait trouvé une ruse pour arriver à ses fins. Je restais de marbre à ses mains qui glissèrent dans mon dos, à ses lèvres sur mon oreilles, jusqu'à ce qu'elle se détache pour plonger ses opales dans mes yeux. Troublant. « Dois-je en conclure, monsieur Bobritschew, que la situation tend à vous plaire ? » J'ai penché la tête sur le côté, légèrement, avant de rire tout doucement. « Dois-je en conclure, mademoiselle Webber, que cela ne vous flatte pas ? » J'ai souri, enfin, avant de me pencher pour capturer sa lèvre inférieure entre les miennes, gentiment. Puis, je me suis détaché, après avoir seulement laissé nos lèvres se jouxter quelques secondes, tout au plus. Je me suis écarté d'elle, et me suis assis sur le lit, sans la lâcher du regard. « Dois-je aussi faire un postface pour dire que oui, la situation commence doucement à me plaire.. jusqu'à que des individus tels ce Wilhem Erwin Bartholomaeus viennent interrompre cette situation ? » Boudeur.










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ÆMESYA → well maybe I'm in love, accidentally in love. #Jeu 17 Mar - 11:32



« Et bien, votre vœu sera exaucé, mademoiselle.. » J'aimais entendre ça, aussi suis-je montée dans ma chambre avec le sourire. Il a légèrement ri à ma questions lorsque je l'ai poussé dans la chambre, que je me suis approchée de lui. J'ai perçu son frisson quand mes lèvres ont rencontré sa peau pour remonter du cou jusqu'à l'oreille. « Effectivement. Vous êtes mienne. » ai-je finalement entendu. Léger sourire. Il n'était pas convaincu de ses propres paroles. Il restait de marbre face à mes attentions, mes caresses. « Dois-je en conclure, mademoiselle Webber, que cela ne vous flatte pas ? » a-t-il demandé en croisant mon regard. Oh si, cela me flattait, énormément, plus que je ne l'aurais voulu d'ailleurs.. comment ne pas être flattée par la jalousie d'un homme qui n'éprouve pour vous aucun sentiment amoureux ? Est-ce toujours comme cela, dans les mariages arrangés ? Pas d'amour mais un sens de la propriété exacerbé ? Le contact de ses lèvres emprisonnant la mienne m'a éjecté de ce moment d'interrogation, c'était.. agréable, mais cela n'a duré que quelques secondes tout au plus. « Evidemment, que je suis flattée.. qui ne le serait pas ? » Je l'ai observé se détacher pour aller s'asseoir sur le bord du lit, sans pour autant me lâcher du regard.

« Dois-je aussi faire un postface pour dire que oui, la situation commence doucement à me plaire.. jusqu'à que des individus tels ce Wilhem Erwin Bartholomaeus viennent interrompre cette situation ? » Petit sourire amusé. Je me suis approchée pour m'asseoir délicatement sur ses genoux, constatant sa mine boudeuse. J'ai observé ses prunelles, un instant, avant de me décider à parler. « Auriez-vous peur que je choisisse meilleur parti que vous, Théodore ? » Froncement de sourcils, main gauche qui rencontre sa joue dans une caresse tendre. Mes lèvres ont frôlé les siennes, dans un souffle. « Mais est-ce parce que vous me voulez, ou parce que vous désirez plus que tout faire honneur à vos parents ? » Selon la réponse, ma réaction serait différente, cependant je ne me suis pas détachée, au contraire, liant doucement nos corps dans une étreinte difficilement qualifiable. Mon nez caché contre son cou, ma bouche contre son épaule, mes bras retournés autour de sa taille, je suis restée contre lui un temps indéterminé, me faisant presque à l'idée de passer ma vie contre ce corps que j'avais la subite envie de connaître par coeur.

« Wilhem n'était qu'une liaison régulière, pas de sentiments. Vous, c'est différent, ainsi pouvez-vous vous sentir largement supérieur à lui. » Quelques aveux à demi-mot dans un silence intégral. Rien ne pouvait sortir de cette pièce, rien qui ne puisse nous compromettre ou donner à parler aux invités, à mes parents. J'aimais mettre les choses au clair ici, car ma chambre était la gardienne de mes secrets, et depuis peu des nôtres. Je voulais des certitudes avant de statuer sur le sort du couple que nous formerions dans trop peu de temps.. je ne voulais pas dire « oui » à un homme pour qui je n'éprouverai que de la haine. Je lui avais promis de l'amour, je lui avais juré d'être présente, je me devais d'honorer cette promesse ou de rompre ce contrat de quelque manière que ce soit.

Je ne savais même pas ce qu'était l'amour, j'ignorais jusqu'à la façon de le faire naître entre deux personnes, mais j'avais, dans un coin de la tête, cette petite voix qui me répétait que tout allait bien, que tout irait bien.. petite voix pas menaçante pour un sou, à la différence de d'habitude. Je me suis serrée, encore un peu plus contre lui, comme si je voulais m'y fondre et j'ai soufflé, calmement, près de son oreille que j'ai mordillé ensuite : « Ne boudez pas, s'il vous plaît.. j'ai tellement d'affection pour vous.. »









T. Eduardo S. Bobritschew

T. Eduardo S. Bobritschew
ETUDIANT. ► 2e année d' HDLM.

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ÆMESYA → well maybe I'm in love, accidentally in love. #Jeu 17 Mar - 18:00


    Elle était amusée. Y'avait pas de quoi, pourtant. Je ne comprenais pas. Elle s'est approchée lentement puis, avec délicatesse, s'est assise sur mes genoux. Je l'ai automatiquement serrée contre moi, dans un geste protecteur et toujours boudeur. Elle a cherché mes yeux, s'y est plongée et j'ai souri. « Auriez-vous peur que je choisisse meilleur parti que vous, Théodore ? » Une autre moue, plus prononcée - je n'aimais pas mon nom de baptême et elle venait de taper juste. Sa main sur ma joue, un léger sourire sur mes lèvres. Lèvres qui frôlaient les siennes, tentatrices et maîtresses de pulsions que je ne me soupçonnais pas. « Oui, car telle chose serait bien facile pour une si belle femme telle que vous.. » lui murmurais-je doucement, avec une moue infantile, toujours boudeuse. Je la regardais, détaillais chaque parcelle de son visage, jusqu'à observer le grain de sa peau. Oh, comme ce je ne faisais pas comme cet allemand blond vulgaire, je ne la déshabillais pas du regard, non. Je la regardais, tout simplement. Et je voyais ma fiancée, ma chère et tendre blonde. J'y voyais un peu confus, d'ailleurs. « Mais est-ce parce que vous me voulez, ou parce que vous désirez plus que tout faire honneur à vos parents ? » J'ai ouvert la bouche, indécis de ma réponse. Avant que je n'ai pu prononcer mot, elle m'a enlacé doucement, nichant son visage dans le creux de mon cou. Je l'ai serrée contre moi, doucement, avant de la bercer machinalement. « Et bien, je dois admettre qu'au début, l'honneur de mes parents et l'entente de nos familles respectives me préoccupaient, mais désormais, je dois dire que je vous veux bien, oui. En tant qu'épouse, je veux dire. » J'ai songé, un instant. Je ne mentais pas - je mentais rarement, voire jamais - et la relation que j'entretenais avec ce petit brin de femme avait, comment dire, évoluer. Trop. Beaucoup trop. Mais je préférais ne pas y penser. Pas encore. Pas maintenant..

    « Wilhem n'était qu'une liaison régulière, pas de sentiments. Vous, c'est différent, ainsi pouvez-vous vous sentir largement supérieur à lui. » Je la regardais, légèrement moqueur et toute bouderie oubliée. Avant que je ne puisse répliquer la question qui me brûlait la langue, elle s'est penchée, a murmuré à mon oreille : « Ne boudez pas, s'il vous plaît.. j'ai tellement d'affection pour vous.. » Sourire. Elle a mordillé mon oreille. Grimace. Grr. « Attendez.. auriez-vous, à l'instant, avoué que vous aviez des sentiments pour moi, contrairement à ce.. Wilhem ? » Sourire en coin, un peu fier, un peu moqueur - mais gentiment moqueur. Finalement, je l'ai attirée contre moi pour l'embrasser furtivement. Doux. « Et je ne boude plus. Promis. J'ai trop d'affection pour vous pour en faire autrement. » Rire, regard tendre. Je la serrais contre moi, comme si notre proximité n'était pas assez suffisante.

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ÆMESYA → well maybe I'm in love, accidentally in love. #Ven 18 Mar - 11:12



« Et bien, je dois admettre qu'au début, l'honneur de mes parents et l'entente de nos familles respectives me préoccupaient, mais désormais, je dois dire que je vous veux bien, oui. En tant qu'épouse, je veux dire. » Peut-être que ce mariage ne serait pas aussi désastreux que je l'attendais. Peu d'hommes auraient changé d'avis en sachant la vérité sur ma lignée et ce qu'impliquait le fait de faire sa vie avec une maudite.. la malédiction allait se transmettre, encore et encore. Il était près à supporter ça pour l'honneur, mais aussi par envie, et ça.. je ne m'y attendais pas. Pas le moins du monde. « Attendez.. auriez-vous, à l'instant, avoué que vous aviez des sentiments pour moi, contrairement à ce.. Wilhem ? » ai-je entendu, tandis que je savourais ce moment de calme et de complicité. Il m'a attiré à lui, pour me donner un baiser furtif, doux, mais ô combien tentateur. Devais-je déjà céder ? Non, c'était trop tôt pour nous lier plus que nous l'étions déjà. Jeunes et ignorants que nous étions, nous ne pouvions nous permettre d'expérimenter des sentiments à peine naissants que nous étions incapable d'identifier.

« Je ne vous haïs point, dirons-nous.. » figure de style, bel aveux à demi-mot. J'étais trop fière pour affirmer quelque chose dont je n'étais même pas certaine. Enfin si mais.. je n'avais pas envie de faire gonfler sa fierté. Et puis nous avions tellement tendance à nous rapprocher pour mieux nous disputer que je préférais garder des réserves. « Et je ne boude plus. Promis. J'ai trop d'affection pour vous pour en faire autrement. » Sourire. Yeux brillants. Je me suis mordue la lèvre, un instant. Finalement je me suis serrée contre lui, dans un baiser plus tendre et plus passionnel que je ne l'aurais voulu, mes doigts se serrant doucement sur le tissu de sa veste. Devais-je m'en vouloir ? Je dois avoué que j'ai cessé de penser au moment où une de mes mains s'est glissée sous le haut, s'aventurant dans son dos pour une caresse délicate. L'autre s'est glissée dans son cou, sans que je ne sois capable de dire pourquoi..

Je me suis détachée lorsque mon souffle s'est fait court, lorsque mes caresses délicates se sont faite fébriles. Là, en croisant son regard, j'ai senti mes joues s'enflammer. Le trou de souris, c'est par où ? J'ai baissé le visage, sans me séparer de Théodore pour autant. Non, j'ai préféré mourir de honte tout contre lui, calant ma tête contre son épaule, retirant ma main baladeuse de son haut, espérant surtout qu'il ne se fâche pas de mon audace.. c'est vrai, je ne devais pas déraper de la sorte, ça ne se faisait pas, ce n'était ni sage, ni convenable.

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ÆMESYA → well maybe I'm in love, accidentally in love. #Dim 20 Mar - 14:08


    Je n'avais aucune idée de ce que c'était, cette envie qu'elle ne parte pas. Oh, évidemment, j'étais attaché elle; plus que je ne voulais me l'avouer. Affection, tendresse, douceur ; tout ça, c'était elle et moi.. ou plutôt moi et elle; aucune idée de ce qu'elle pouvait bien penser de moi et mes airs idiots. « Je ne vous haïs point, dirons-nous.. » Aveu ou simplement phrase sans sens ? Mes sourcils s'haussèrent imperceptiblement, alors qu'un sourire légèrement canaille venait sur mes lèvres. Je ne répondis pas, néanmoins. Je la serrais contre moi. Point. Rien de plus, aucune pensée déplacée comme ce – damné – Wilhem ou autre. Je ne l'imaginais pas avec une liste sans fin d'amants, néanmoins, je savais qu'il y en avait. Regarde la Wardo, me raisonnais-je, il est sûr que tu n'auras pas ce privilège ! Qu'elle me trompe ne me dérangeait pas, loin de là. Enfin si. Un peu. Mais du moment qu'elle souriait pareil, ne me laissait pas tout seul, tout m'allait. Et puis, elle allait pas se plaindre si je la laissais vivre sa vie, non ? M'arrachant à mes réflexions, elle se serra encore contre moi, joignant nos lèvres. Cela me prit par surprise, mais pas tant que ça.

    Passion ? Tendresse ? Douceur ? Ressentiment ? Je ne savais pas ce qu'elle passait dans ce baiser mais j'ai répondu tout pareil. D'abord machinal, ensuite avec affection et envie, désir. Ses doigts semblaient m'attirer vers elle, alors que je resserrais mon étreinte sur elle, légèrement impatient, passionné. Sa main, froide mais agréable, se glissa dans mon dos pour le caresser avec douceur ; son autre vint à mon cou, tout aussi douce, tout aussi tendre. Mes doigts droits vinrent caresser doucement sa joue, alors que je redoublais de passion, de tendresse, de douceur, et pourquoi pas de ressentiment. Je mordillais sa lèvre, tantôt, l'embrassait. Je ne savais pas pourquoi, et ne voulais sûrement pas le savoir. Finalement, quand l'air manquait et que de légers tremblements nous prenaient, elle s'est détachée. J'ai écarquillé les yeux, (agréablement) surpris de son audace, de la mienne. Mes yeux écarquillés rencontrèrent les siens et ses joues virèrent bordeaux. J'ai halluciné. Vraiment. Pendant un instant, le souffle, les mots m'ont manqué. Elle rougissait, là ? Bon dieu, mais.. mais c'était pas possible, si ? Apparemment. Par empathie, mes joues rosirent légèrement, enfin, plus que je ne l'aurais voulu (j'aurais bien voulu une pâle blanc linge, de préférence). Elle a niché sa tête, son nez, dans mon cou, comme pour se cacher. La seule pensée qui me vint à l'esprit fut : « j'ai l'air si coincé que ça ? »

    Je l'ai serré contre moi, ne sachant vraiment que faire, posant mon menton sur son crâne blond. Puis, j'ai rit nerveusement, bien qu'amer d'avoir arrêter ce baiser trop tôt d'après moi. « Inutile de vous empourprer, mademoiselle. Je crois que nous allons être amenés à faire cela de plus en plus souvent, sans vouloir vous faire peur.. » Finalement, je me suis détaché, mes mains froides se posant sur ses joues. Je la forçais à braquer son regard sur moi, avant de sceller furtivement ses lèvres, chastement. « Je crois que je vais partir, vous laissez avec votre famille et votre Wilhem, ça serait sans doute préférable. » Avec une froideur, indifférence que je ne me partageais pas intérieurement, je l'ai repoussée plus sèchement. Je me suis redressé et un sourire m'a cueilli. Encore une fois, je me suis penché vers elle pour voler ses lèvres, comme un au revoir, mais je crois qu'elle s'est dérobée au dernier moment. Soupir. Un long soupir. Je me suis redressé, encore une fois, avec un sourire et un vague geste de la main, pour lui dire au revoir. « Au revoir, ma princesse. Passez une bonne soirée. » Et je lui ai tourné le dos, me dirigeant avec assurance vers la porte que j'ai ouverte. J'ai regardé à droite et à gauche et ai obliqué vers l'escalier, l'esprit déjà plein de calculs financiers, bien loin de la présence rassurante de ma fiancée.

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