SUCH A LONG JOURNEY FOR A UNNECESSARY MESSAGE.

(pnj; marlone wass)

“Blake, j'ai mal aux pieds.” Sylar souffla bruyamment entre ses lèvres. Quelle connerie. Aidev lui avait confié la mission de porter un message à Luke Midnight, mangemort infiltré à l'école de sorcellerie. Dans un premier temps il refusa, ce n'était pas un vulgaire coursier, autant envoyer un hibou. Son oncle lui un décolla une pour le faire obéir et pour le punir de l'avoir défier lui confia une gourdasse sur pattes. Marlone Wass, fille d'une famille italienne de mangemorts que Abraham recevait au manoir. Géante blonde peroxydée, bourgeoise détestable, à la cervelle inexistante, toujours habillé de grandes créations de couturiers moldus. La pouffiasse de base baisable comme disait si bien Sean. Il devait la distraire et lui faire visiter du pays. C'est ce qu'il s'était contenter de faire en silence tout au long de l'après-midi pendant le voyage en balai, remontant vers le nord de l'Angleterre, en raz motte, dissimulés par des sorts car mademoiselle avait la phobie du vide en plus d'avoir un trajectoire de vol instable. Le jeune mangemort pesta, une heure de plus et il la tuerait. Aujourd’hui cela et demain quoi? Aller chasser le dragon en Roumanie, quoiqu'en y réfléchissant la traque de créatures magiques serait presque plus agréable que de supporter ses complaintes. Lui, il était resté silencieux, ne parlant que quand c'était absolument nécessaire. Sylar préférais s'imposer cela que de lui briser un bras et de se faire briser à son retour d'Irlande. A leur arrivée en Ecosse ils trouvèrent un village paisible et reculer loin des grandes cités, se trouvant un champ désert, avant d'y installer la tente - enfin pendant que Sylar l'installa et que madame était parti observer les alentours - et de la fixer à l'aide de cordelettes plantés dans l'herbe verdoyante.

L'intérieur était spacieux mais assez rustique et rudimentaire, deux lits, une cheminée, une armoire ainsi qu'une table avec les chaises qui vont avec. Le jeune homme alluma tous les lampes d'un coup de baguette, produisant une lumière importante, presque trop puisqu'elle s'apercevait à plusieurs mètres de la tente. Marlone poussa la toile et glissa tel du vent au centre, grimaçant sous l'odeur de renfermé que dégageait l'endroit qui n'avait pas été utiliser depuis des lustres. Elle s'apprêtait à prendre la parole mais il la doubla, d'une part pour établir les règles, de l'autre pour ne plus l'écouter glousser. “Nous passerons la nuit ici, puis on partira d'ici en milieu de matinée, on devra marcher un ou deux kilomètres afin de rejoindre la côte.” Il marqua une pause, le visage impassible alors qu'il enflammait une brindille qu'il fourra dans le tas de bois dans la cheminée oxydée qui pris feu doucement, reprenant. “Ensuite nous transplanerons directement dans le village qui abrite le manoir de la famille Midnight. On devrait y être assez rapidement.” La jeune femme interloquée fît un pas vers la gauche. “Et pour ce soir?.” Il haussa un sourcil amusé par tant de bêtise de sa part. “Aucune sorties, pas de distractions. Je ne tiens pas à avoir la brigade d'intervention magique ou les aurors sur le dos.” “Mais..” “Le sujet n'est pas à débattre.” Elle se renfrogna, et partit vers son lit visiblement vexé. Sylar esquissa un fin sourire fier alors qu'il soufflait doucement sur la brindille qui s'éteignit dans une fine fumée opaque. Se dirigeant vers les pans de la porte il les ferma en nouant un laçet autour, retirant ses bottes boueuses qu'il déposa à côté d'un des pieds de la table. Il pivota et se laissait tomber sur son matelas soutenu par les lattes grinçantes sous son poids. Il ne dormirait que d'un oeil de peur que la dinde décide de transgresser les règles.

La nuit fût courte, ils se couchèrent assez tard certes. Sylar était déjà habillé et finissait de nettoyer ses bottes alors qu'elle se levait à peine les cheveux en bataille, baillant avec retenue. “On lève le camp dans quinze minutes.” (...)
Une heure et demi plus tard ils atteignirent ensemble la côte, une légère brise venant caresser leur visages. La mer déchaînée s'écrasait sur les falaises de granit rose. Sylar tourna la tête en sa direction et tendit son bras. Sans se faire prier elle l'attrapa, feignant le dégoût sous le cuir froid et mouillé. Dépité, il observa une dernière fois le paysage dans un crac réapparaissant sur une terre trempée, boueuse et encore moins praticable. Il tombait des trompes d'eau. Marlone gloussa comme à son habitude et tira sur le blouson du mangemort signifiant qu'elle le voulait pour se protéger de l'averse. Dans un élan de sympathie il le retira et lui tendit avant de reprendre le pas, la tirant par le poignet alors que ses talons s'embourbait dans la sol.

Le jeune homme fronçant doucement les sourcils en apercevant la demeure Midnight à une centaine de mètres, ce qui le fit par la même occasion accélérer, mort de froid.“Quand on y sera, je serais seul à parler.” Elle fît mine de ne pas l'entendre à cause des grondements orageux, mais il savait qu'elle l'avait écouté et compris. Leurs pieds descendirent en rythme une pente glissante et atterrirent sur des gravillons, avant de s'engager vers les entrées du manoir, passant le portail. Arrivés, ils montèrent les quelques marches tandis que le jeune homme frappa durement au carreau, pressé de pouvoir se sécher. Un homme arriva quelques secondes plus tard, tournant la poignet, entrouvrant la porte, méfiant. Il y'avait de quoi. Le bas dégueulasse, salit par la boue, le haut et le visage trempé, les cheveux tombant sur la face. “Ouvre, infâme domes..” Elle émit un cri délicat, laissant glisser son regard noir vers les doigts qui relâchait le morceau de peau qu'il venait de pincer fortement, un sourire gêné. “Nous sommes de vieux amis de Luke Midnight, nous souhaiterions le voir, si vous pouviez nous annoncer.” Le majordome recule d'un pas et ouvrit la porte, alors que Marlone s'engouffra dedans comme si elle était chez elle, suivit de Sylar qui secoua ses pieds sur la marche de l'entrée avant de se rendre dans le hall. Avant qu'il ne puisse s'en rendre compte l'homme qui les avait reçus était déjà parti, sûrement à la recherche de Midnight. La jeune femme impatiente avait remarquer un portrait du jeune Luke, cette dernière semblait fascinée par sa beauté. Sylar ferma les yeux. C'est vrai. On dit que les mâles de cette famille sont des hommes sans pareil, d'un très grand mérité et d'une fierté sanguine presque insultante.

Sylar et Marlone fût inviter par une autre domestique à s'installer dans le petit salon en attendant l'arrivée de leur hôte qui se faisait déjà trop longue aux yeux du mangemort. L'impatience le rongeait de l'intérieur. Qu'ils s'agissent de choses futiles ou importantes. Il se laissait doucement tomber dans le canapé dont la mollesse apaisait presque immédiatement ses douleurs qu'il avait accumulé pendant le premier tronçon du voyage en balai. Son regard détaillait les moindres recoins avant de se poser sur le porte de bois et de venir détailler Luke Midnight. Tout élégant, bien habillé. Sylar garda ses yeux sur lui jusqu'a qu'il approche avant de le détourner fixant le mur, la tête haute.

« Mademoiselle. Blake. »
“Bonjour beau brun.”
“Midnight.”

La voix grave et froide surpassa celle de la jeune femme qui s'amusait à toiser le serpentard, le détaillant sans gêne, lui lançant même un clin d'œil discret que Sylar ne manqua pas de remarquer visiblement vexé mais en secret avec une certaine pointe de jalousie. Toute les filles qu'il avait rencontré jusqu'à aujourd'hui n'était que des gourdes ou des filles en manque "d'amour" - comprendre sexe - qui se jetait sur le premier mâle embêté et riche, du genre de Sean. Il n'était pas de cette tranche-là, il avait plus hérité de son oncle marchand d'animaux, presque et frigide et jamais en compagnie d'une belle femme, même si ce dernier n'avait pas la honte d'être vierge. Car il y'avait une certaine forme de honte quand on était un Blake, c'est pour ça qu'il le cachait. Seul son frère arrivait à trouver une forme de beauté intérieure encore intacte, un joyeux sur une couronne comme il aimait lui dire pour lui faire rougir parce que ça l'amusait. Bien sûr il aurait pu le faire avec le premier venu, c'est qu'il ne manquait pas de charme derrière ses airs d'homme dur et sans âme. Mais comme dit précédemment il n'avait pas la conviction d'aller passer sa soirée dans un bordel pour arriver le lendemain et se prendre pour un homme, un vrai. Alors que Luke s'installait, Sylar se mettait plus à l'aise, croisant ses jambes, une main sur l'accoudoir ou des doigts grattaient le cuir, témoignant d'un certain agacement que son hôte semblait partager, sans pour autant la dissimuler comme lui le faisait pour donner "une bonne impression".

« T'es pas culotté de débarquer ici comme ça, Blake. Les hiboux, tu connais pas ? »

Un rire rauque s'échappa de ses lèvres, un rire typiquement Blake. Il replaça au passage des mèches rebelles derrière son oreille, ignorant son ton presque trop sec qui en règle général aurait déplu au mangemort. “Je connais, c'est juste que tu vois, je ne serais jamais venu dans cet endroit.” Accentuant le dernièr mot, il glissa une main dans ses cheveux, fixant ses propres bottes dégueulasses et sa chemise mouillée pour lui faire comprendre qu'il avait mieux à faire que venir patauger dans la boue pour lui transmettre un message. “S'il on ne m'y avait pas obligé.” Tournant son visage sur le côté pour montrer son profil à Luke on y apercevait très distinctement une ecchymose violacée au niveau de pommette, contrastant avec le rose de ses joues qui était apparu avec la différence de température entre dehors et la chaleur du manoir, ou simplement parce qu'il se sentait mal alaise en sa présence.. Même si il aurait préféré mourir que de lui avouer. La chose que beaucoup de monde ignorait ce qu'il rêvait de Luke, comme il rêvait d'autres hommes ces derniers temps. Il imaginait partager se plaisir interdit et qu'il considérait comme sale. Ce désir erroné qui allumait un désir persistant au creux de ses reins qu'il se refusait de soulager ou de combler. Il resta silencieux jusqu'a ce que son hôte reprenne la parole. Parler peu, mais parler bien.

« Qu'est-ce que tu me veux, Sylar ? »

Il aurait répondu sur le moment mais il n'eut le temps de prononcer un mot que Luke l'interdit de parler d'un geste de main et il obéit presque docile, roula des yeux et se tût pour ne pas délivrer un détail croustillant que la domestique aurait pu entendre et répéter. Il se racla lentement la gorge, grattant un peu plus le cuir du canapé, tout en fixant lui. “Rien de ce que tu désires toi, Luke.” La phrase fût presque murmurée, mais assez audible de cette voix sensuelle et charmante que le jeune homme utilisait sans vraiment s'en rendre compte et ignorant les effets que cela pouvait provoquer chez les gens, ou chez quelqu'un comme Luke Midnight. L'instant d'après il se tournait vers Marlone, les mains croisées, la mine sérieuse. “Madame, vous allez m'attendre au village, j'ai réservé une chambre.” Il prononça le premier mot d'un accent français parfait avant de la laisser se lever, étonné qu'elle obéisse mais il ne s'en occupa pas. Se levant à son tour il se pencha et posa ses lèvres sur sa main en signe de politesse pour la saluer. Pourtant sur le moment ses prunelles ne regardait pas sa peau diaphane mais elle s'était posée sur Luke, jusqu'à l’ instant où il retira ses lèvres. Pourquoi avait-il fait ça, dans sa tête il n'en savait rien, il en venait même à demander si c'était vraiment lui qui commandait son corps à cet instant. La jeune femme s'esquiva discrètement, ses talons claquant sur le carrelage à chaque pas alors qu'elle refermait la porte. Sylar souffla sans gêne, fier de s'en être débarrassé au moins pour quelque minutes, une heure au plus.

Maintenant ils étaient seul à seul et Sylar eut un fin sourire alors qu'il se voutait pour attraper une coupe qu'il porta à ses lèvres sans la boire. “Je suis venu te prévenir d'une nouvelle réunion des mangemorts, au mois d'août, la date n'as pas encore été fixée mais tu seras mis au courant par lettre. Yon ne voulait pas envoyer de courrier pour annoncer la réunion directement, le Ministère surveille de plus en plus le courrier postale.” Sylar fronça les sourcils, attiré par les pas dans le hall, chuchotant presque. “Il faudra aussi sûrement que tu veilles à effacer cette journée de la mémoire de tes domestiques, vu que je suis fugitif et que s’ils viennent à me reconnaître tu risques d'avoir des problèmes.”

Le message était à présent transmit et le mangemort aurait pu repartir comme il était venu, mais son esprit ne voulait pas qu'il s'en aille, et sa force l'avait abandonnée, prisonnière d'un autre sentiment encore inconnu et nouveau : Le désir.

« C'est noté. Et fais-moi plaisir, Blake, occupe-toi de chez toi et laisse-moi m'occuper de chez moi. »
“Avec plaisir, je préfère le confort de Londres aux terres boueuses d'Irlande.”

De la provocation pure, il ne savait faire que ça quand on le cherchait. Répliquer sèchement par des répliques tranchantes. Il était toujours là, son corps assis sur ce canapé, observant sa réaction caché de nombreuses mèches qui étaient retombé sur son front. Le jeu consistait à le mettre en colère, le voir s'exciter pour un rien alors que lui il resterait là, impassible, derrière son visage de marbre qui cachait en réalité bien d'autres sentiments. Il se refoulait intérieurement, il empêchait de sortir ce que son esprit voulait obtenir de Luke, tout comme il s'empêchait de répliquer quand Aidev pouvait l'engueuler. Sylar haussa un sourcil quand il vit Luke, furieux se lever et reverser le plateau, les verres se brisant par terre. S'il comptait l'effrayer ce n'est pas comme ça qu'il allait réussir en réalité. Le jeune mangemort n'avait pas peur de grand-chose, même pas des démons qui rôdait dans la rue. Les branleurs de sa sorte ne craignent rien tant qu'on ne les trempait pas dans l'angoisse, la vraie peur. Le sang, les bagarres, les cadavres tout ça n'était rien pour lui, alors un serpentard en colère le faisait bien rire. Un rictus fendit sa joue gauche, laissant découvrir deux prémolaires presque trop pointues pour être humaine mais se fondaient parfaitement avec le reste. Il ricana en voyant la baguette de Luke. Presque trop fort que cela en était insolent. Il fallait être aussi fou que Sylar ou totalement inconscient pour le menacer. Il n'aimait pas ça. Grognant, il décroisa les jambes et se releva, les pieds sous la table basse alors que ses mollets étaient collés au rebord, pour être plus proche, plus grand, plus tentant. Le jeune homme roula des yeux, si il lui faisait sa fête ça fouterais un sacré bordel, alors il s'abstiendrait même si l'envie ne lui manquait pas.

« Bon, ça commence à bien faire. C'est quoi ton petit numéro, Blake ? » Il se penchait vers lui, sans pour autant pouvoir percevoir la chaleur de son souffle. A une distance raisonnable.“Mon numéro? Tu crois vraiment que je m’amuse là, à venir patauger dans ta région de merde pour te porter un message dont tu te contrefiches totalement, montant sur tes grands chevaux d'aristocrate coincé parce que le ton que j'emploi ne convient pas au bourge que tu es.”

Maudit irlandais. Sylar avait une certaine tendance à se mettre en colère pour tout ce qui le faisait profondément chier. Comme Luke Midnight. Il avait forcé le ton de la voix, se faisant encore plus distant et méprisant qu'avant. Mais qu'il vienne, il l'attendait. Pourtant l'aigreur qu'il avait envers lui, se calmait doucement, cédant sa place au même sentiment qui faisait battre son cœur à tout rompre à l'intérieur de sa cage thoracique. Tellement vite que son palpitant loupait un battement ou deux. « Bon, ça commence à bien faire. C'est quoi ton petit numéro, Blake ? » La première pensée qui parvint à son esprit le fait grimacer, comment pouvait-il penser à de telles alors que Luke pouvait le tuer d'un instant à l'autre d'un mouvement de main. La mort n'était plus une chose qui l'effrayait pour le nombre de fois où il l'avait frôlé. Que ce soit à l'époque où il était encore à l'école ou Azkaban. S’il devait mourir ce soir de ses mains alors il décéderait en homme. Fatigué de toutes ses gamineries il se décolle de la table et en fit le tour se plaçant à un des bords avant de la pousser violemment sur le côté dégageant l'accès à Luke. Sans prendre conscience du geste il s'approcha de lui, une proximité inhabituelle qui le fît frissonner et doucement rougir. Ses doigts attrapèrent sans douceur sa main qui tenait sa baguette avant de la poser lui-même sur sa propre jugulaire, tout amusé. “Si tu veux me briser je t'en prie dépêche-toi je n'ai pas le temps.” Il serrât un peu plus la main froide de Luke de sa main brûlante qui trahissait presque son état à l'heure actuelle. Doucement il fît descendre son poignet sur sa poitrine, son cœur ou il se stoppa net, le tenant toujours. Son visage s'approcha du sien alors qu'il allait susurrer à son oreille, malsain. “Ne résiste pas à ce que tu meurs d'envie de faire. Me tuer ne t'apporteras ni gloire, ni fierté, bien au contraire.” Sylar était une sorte de malade mental, en pire, pourtant il y'avait beaucoup de vrai dans ses paroles. Si il mourrait ce soir, Luke se mettrait à dos tout la famille Blake, à son grand déplaisir. Il se recula, ne lâchant pas pour autant son emprise qu'il avait sur sa main, ne la serrant plus cependant. Ses prunelles se posèrent dans celle de Luke. Dans sa tête il savait quoi faire. Il en mourrait d'impatience rien qu'à cette idée qu'il aurait qualifié de mauvaise il y'a quelques années. Mais il était trop tard, premièrement il y'avait cette envie qui le rongeait. Deuxièmement, il avait Luke Midnight en face de lui.

« Tout ce préambule pour ça, Blake. » Sylar observa attentivement la main qui venait se perdre dans ses cheveux, frissonnant sous ses doigts presque trop impétueux pour ressembler à une accaparation tendre. Il se doutait que pour Luke le plaisir de tous contrôler était le plus fort mais il ne savait sûrement pas qu’il était du genre docile et tendre. Une grande respiration empli ses poumons d’air frais. Alors qu’il penchait sa tête d’un côté, cédant à la prise qu’il avait sur lui, faisant mine implicitement de ne pas résister. Le moment d’après Luke avait posé ses lèvres sur les siennes et étrangement il n’eut pas un mouvement de recul. Au contraire ses lèvres étaient douces et son baiser plutôt bon pour une première expérience. Si on oublie la fois au Sean l’avait embrassé alors qu’il est raide. Là c’était différent, aussi plaisant que ceux qu’ils avaient échangés avec des femmes. Tout était nouveau, et pourtant si familier. Ses joues étaient devenues si rouge qu’il ne s’en était même pas rendu compte, trop épris par la bouche demandeuse du mangemort. « C'est ce que tu es venu chercher chez moi ? Est-ce que je m'y prends comme tu le voulais ? » “Ne joue pas avec moi. Tu crois que tout est gagné et pourtant tu pourrais perdre beaucoup à me tenter de la sorte.” Habilement il avait esquivé la question par une réponse qui n’avait rien avoir. Il préférait prévenir, il ne serait pas qu’une de ses vulgaires passades dont il se vantait tant. De toute façon il n’aurait pas à raconter ce qui ce passerais, dans son propre intérêt. Le jeune homme en avait tué pour moins que cela. En temps normal ou en public il aurait eu une réaction plus violente, beaucoup plus. Là ils étaient seuls, Sylar et Luke. Deux mangemorts dévorés par une même passion qui pourtant était totalement différente. Il risquait de perdre sa virginité ce soir alors que pour lui il ne serait qu’un coup d’un soir, vierge ou non. Posant simplement ses mains sur son col, il le fixa, dans un silence trop long, presque trop malsain qui aurait pu déclencher une impatience certaine. Mais du côté de l’ex-serpentard cette envie impatiente était présente depuis le jour où ses yeux s’étaient déposés sur lui. Au début il n’y avait rien et au fil que les jours défilais le désir se faisait grandissant, et actuellement il était omniprésent, il se suintait de ses pores, honteusement.

S’il y’avait bien des sentiments qu’il n’avait pas connu au cours de son existence il s’agissait bien là de l’amour, mais dans son cas c’était autre chose. L’amour qu’on portait à une personne se traduisait par des attentions diverses et variés alors que là il ne s’agissait que désir. Désireux de pouvoir caresser sa peau, dessiner les traits de son visage.. Transgresser les règles. Le nouveau et le danger attire tous les Hommes, les plus purs d’entre eux encore davantage. Ses phalanges tremblantes remontèrent dans son cou, le serrant avec peut-être un peu trop de brutalité, juste histoire de lui faire comprendre qu’on ne se joue pas d’un Blake. Encore moins de Sylar. Il est brûlant, comme il ne l’a jamais été auparavant. Cela en était presque palpable. Leurs deux corps se rapprochèrent, et de loin on aurait pu croire à une juxtaposition entre la richesse et la misère, vestimentairement parlant. Ses hanches pressées, empli d’un désir qu’elles ne pouvaient contrôler poussèrent Luke vers le premier mur venu, alors que leurs deux corps étaient encore plus proches. Une proximité qui ne semblait pas lui déplaire puisqu’il tremblait, rougissant encore plus. Rougir égale désir. Un doigt vint se perdre sur le menton de son futur amant alors que l’autre tenait sa nuque sans pour autant le contraire. Ses lèvres, fines et rosées virent se poser sur son menton dans un frisson électrique. Il aurait pris la parole mais ses cordes vocales s’étaient visiblement résigner à ne pouvoir sortir un mot, alors ce fût un grognement, ressemblant à celui d’un chien enragé qui se transforma doucement en un feulement, trop bruyant à son goût. Soudainement, il prit les devants, non pas quand général il était passif dans ses actes. Ses mains arrivèrent au premier bouton de la chemise de Luke qu’il fît sauter avec une dextérité déconcertante. Sylar était une sorte de carthésien désabusé. Un homme méthodique qui aimait faire les choses dans un ordre précis et qui pourtant n’en avait pas grand-chose à faire. Simplement que dans son esprit il s’agissait de l’ordre naturel des choses, d’abord le haut, ensuite le bas.

La chemise finissait par se fendre en deux, laissant apparaître au milieu un torse d’éphèbe presque trop parfait pour y croire. Le regard du jeune mangemort s’alluma, ses yeux brillant à la vue de ce corps qui paraîtrait insolent à cause de sa ressemblance à ceux des catins grecs. Il lisait beaucoup quand il n’avait rien d’autre à faire alors son esprit arrivait à comparer beaucoup de choses à d’autres. Une main délicate et tendre se posa sur sa torse, alors que ses lèvres venaient s’emparer de nouveau de celle de Luke. Sans le contraindre le baiser devint plus langoureux que le premier, moins doux aussi. Plus de fougue, toujours plus. La caresse insolente de sa langue contre la sienne le fît rougir une fois de plus alors qu’il se calmait, moins pressant pour ne pas paraître comme un garçon en manque. Le baiser se rompit brutalement, plus sous la contrainte du manque d’air que du reste. La machine était lancée et ne pourrait sûrement plus s’arrêter. Sur le moment il aurait pu se dire qu’il faisait une connerie, s’arrêter et partir comme il était venu. On ne tentait pas un diable sans s’y mordre les doigts. “Si tu t’en vas raconter ça, Luke Midnight, je t’imposerais milles souffrances certainement moins douce que celle-ci que tu me supplieras de te tuer.” Un rire doux et tendre sorti du fond de sa gorge. Il ne mentait pas, si un jour on venait à apprendre que Sylar fricotait avec un homme, le tableau de la famille Blake serait noirci pour les années à venir. Ses lèvre se firent plus malignes et prudentes et descendant sur l’arrête de son visage, nichant le reste de sa tête dans le cou du mangemort, embrassant chastement sa jugulaire, sentant la peau de Luke réagir, visiblement amusé de faire tant d’effet à un mangemort, dont, avant d’arriver il n’aurait pensé que lui inspirer de l’amitié ou de la haine.

« Tu n'as jamais fait ça avant, n'est-ce pas ? »

Le jeune Blake n'a qu'un mouvement de tête fébrile en signe d'approbation. Au fond de lui il n'avait juste pas pensé que cela se passerait aussi vite, ici et avec un homme. Il avait toujours imaginé la chose avec une fille, vierge elle aussi, dans un lit, mais comme dit Aidev, dans la vie on à toujours le contraire de ce qu'on veux. Si à la base il avait le faire avec Luke peut-être qu'il ne l'aurait jamais fait ou ne serait pas sur le point de le faire. Pourtant, toutes ses pensées s'effacent très vite, quand la bouche du mangemort s'attarde sur son torse et sur sa peau brûlante. Puis plus bas encore. Ses lèvres tièdes qui se posent sur cette peau, ce qui le fait frissonner si fort, que ça le fait presque trembler. Trembler d'une chose qu'il ne connaît pas. Sans lui faire peur, Sylar glisse ses mains dans la tignasse de l'Irlandais, venant à serrer ses cheveux quand le baiser sur son bas ventre et trop bon, ou quand il y appuie pour montrer qu'il en veut plus, toujours plus. Qu'il meurt et que Midnight l'achève vite. Et pourtant, il rougit, encore plus, car sans bas ventre s'anime et son jean est déjà trop étroit, et il prie dans sa tête pour que Luke ne le voie pas, car il le sait, Luke sait manier les faiblesses des gens comme pas deux. La tête du jeune homme tombe en arrière, presque trop fort qu'il ne peut être retenu, mais il fait se son mieux, car ils ne sont pas seuls dans cette maison et il viendrait à mourir de honte si on le découvrait à moitié nu contre un autre homme. Et Sean viendrait à le tuer, à le vider de ses entrailles, qu'il soit son frère ou pas, il serait la honte de la famille. Alors, tout ce qui se passe et se passera demeura un horrible secret plaisant, mais qui devra rester sous silence à jamais. Sylar fixe le haut du crâne de Luke, quand il voit remonter des phalanges vers sa bouche, alors la seule chose qui pense à faire c'est de les mordiller, doucement, avec amour et tendresse. Puis au même moment il remonte et se niche à son épaule, le mangemort hausse un sourcil, et se mord la lèvre soudainement, laissant échapper un gémissement court et plaintif quand ses dents rencontrent sa chair, alors que lui il s'est accroché au dos de Luke, le griffant sans le vouloir, sûrement sous la douleur qui s'apaise sous un baiser.


“Tu mords tous ceux avec qui tu couches, c'est une manière de me faire culpabiliser après?.” Il a un grand, fou, dément, qui résonne dans toute la pièce. Car oui Sylar est fou, tout autant que Sean, sauf que lui il sait mesurer sa folie. Il pourrait finir de coucher avec lui, puis l'assommer et le torturer jusqu'à ce qu'il meurt dans d'atroces souffrances si Luke n'avait pas été à la hauteur des attentes espérées. Et il reste accroché à ses épaules, avant de glisser sa joue contre la sienne, la léchant outrageusement, un petit sourire malsain sur les lèvres. Car oui il est vulgaire, il l'a toujours été, même Aidev a essayé de le changer, en vain. Ses lèvres s'accrochent à son oreille, la mordillant avec passion, lâchant de petits soupire entre ses dents quelques fois. Intentionnellement, mais inconsciemment son mollet se frotte nerveusement à celui de Luke, montrant toute l'impatience du jeune homme qui monte en lui. Puis sa bouche finit par se lasser de son oreille alors elle retourne à la seule chose qui lui manque, les lèvres de l'irlandais, qu'il embrasse avec ferveur, se faisant presque dévorant, faisant danser sa langue contre la sienne, pensant que ce chemin finira par le perdre. Et par le faire tuer. Il reste de longues minutes sur ses lèvres, soufflant entre celle-ci, moqueur quand les baisers finissent par cesser pendant qu'une de ses mains attrape une main à Luke et la soulève au dessus de sa tête, croisant ses phalanges aux siennes la tenant avec la force, tandis que l'autre se perds vers la ceinture du mangemort. Il pourrait le dévorer, sur place, en partir, mais il avait envie que cela dure, plus longtemps que cela pouvait durer pour les autres conquêtes de Luke, car pour lui c'était sa première fois, cependant on pourrait croire qu'il l'avait faire des centaines de fois. C'est la main tremblante qu'il la déboucle alors que ses lèvres se posent de nouveau sur les siennes, pendant que la ceinture vole plus loin et que les doigts cherchent à déboutonner les pans du jean. Mais il n'a plus envie d'attendre, il n'a plus envie. Il se colle plus à lui, frottant presque son corps au sien, alors que la main qui tient celle du Midnight se fait plus dure.

“Sois tu me dévores, sois je te dévores, dépêche-toi, l'heure tourne.. Tic tac, tic tac.” Sur le coup, il se rend compte qu'il est peut-être légèrement effrayant, mais il s'en fiche, il est comme ça. Sur le moment il hésite, mais il se mordille la lèvre et sans déboutonner le jean de Luke il laisse glisser sa main à l'intérieur même du caleçon, sa main se faisant douce et caressante, alors qu'un sourire lubrique et appréciateur se dessine sur ses lèvres. Il continue et il continuera jusqu'à que tout cela le consume de l'intérieur.