C’est un Aleksander anxieux mais heureux qui préparait sa valise dans sa grande chambre du manoir familial dans la banlieue de Londres pour partir direction l’Australie. Destination inconnue synonyme d’aventure pour le jeune rouge et or. L’école était finie depuis deux semaines maintenant et le jeune homme s’était ennuyé à un point inimaginable, tournant en rond dans le grand manoir tel un lion en cage, n’ayant pas le droit de sortir pour sa propre sécurité. Pourquoi cela ? Son père s’était fait « rafraichir » pour utiliser les mots du jargon professionnel, par une bande de Mangemorts alors qu’il était en mission d’infiltration pour le compte du département des Aurors du ministère et bien qu’officiellement, le Mr Hallen qu’ils avaient tué n’avait pas de famille, un rapprochement semblait toujours possible et la mère du jeune homme s’était donc opposée à toute sortie. C’est pourquoi il avait eu largement le temps de réfléchir à ce qu’il s’était passé pour lui lors de ses deux derniers mois à Poudlard. Il n’avait eu aucune nouvelle de Tomas qui somme toute ne devait pas en avoir grand à chose à faire de lui et s’était rappelé de la promesse qu’il avait faite à Fedorus de lui envoyer une lettre quand il se sentirai prêt. Et bien, il avait pensé que c’était peut-être le moment de passer à autre chose et avait donc prit un parchemin et une plume pour écrire une lettre qui devait à peut-^près ressembler à ça :


S’en était suivit une série de lettres avec pour apothéose l’envoi d’un Portoloin en direction de la maison de son ami. Les négociations avec Mme Hallen avaient été très longues, mais elle avait finalement convenu que les Mangemorts n’iraient peut-être pas le chercher jusqu’en Australie et qu’il y serait surement plus en sécurité. Après cette victoire, Alek avait été euphorique de nombreux jours, préparant son départ. Il restait tout de même un peu anxieux sur comment leur retrouvailles allaient se faire, aux vues de la dernières fois qu’ils s’étaient vu, à savoir dans la salle sur demande, s’étant ensuite plus ou moins évités l’un l’autre pendant les quelques jours qui les séparaient de la fin des cours.

Enfin bon, pour le moment, il préparait quelques affaires pour son départ, Polly, une des elfes de maison, d’affairant autour de lui pour l’aider. Quand enfin tout fut près, il était bientôt l’heure de partir. Alek jeta un dernier coup d’œil à sa chambre, songeant que décidément tout cela n’allait vraiment pas lui manquer avant de descendre l’escalier monumental de la demeure vers le hall d’entrée. Là, se trouvait le portoloin, un pendentif tout ce qu’il pouvait y avoir de plus ordinaire. C’était bientôt l’heure du départ. Alek déposa un baiser sur la joue de sa mère qui reparti vaquer à ses occupations et attacha le médaillon autour de son coup. Il prit sa valise dans une main et jeta un coup d’œil à l’horloge. Départ dans 5... 4...3...2...1... Il sentit tout son corps tourbillonner et s’élever au dessus du sol avant de prendre tellement de vitesse qu’il était incapable de voir ce qui était autour de lui. Il haïssait cette sensation qui lui donnait vraiment le tournis et mal au cœur. La sensation durant quelques instant avant que ses pieds touchent enfin la terre ferme. Mais ses pieds se dérobèrent sous son poids après une telle course dans les airs. Il détestait vraiment ses trucs et avait hâte de pouvoir transplaner même si ceux qui en était capable déclaraient que la sensation n’était pas vraiment meilleure. Ajouter à sa maladresse passagère, les portoloins étaient son calvaire. Assis sur le sol, il retira donc d’un geste rageur le pendentif cause de tout cela.

Aurait-il été ridicule en disant qu’il détestait purement et simplement ses machins, qu’il trouvait que c’était des engins de torture? Certainement, aussi ne dit-il rien trop heureux d’être arrivé. Le jeune Hallen prit la main que lui tendait le jeune homme et se releva, dépoussiérant son jean. Il sentit ensuite ses lèvres se poser sur sa joue avant de trouver les siennes, profitant ainsi d’un baiser de retrouvailles digne de ce nom. Les doigts de Fedo se mêlèrent ensuite avec les siens et il se laissa entrainer, complètement euphorique d’enfin revoir le jeune homme. Le jeune sorcier lui montra un peu les environs, mais Alek était bien trop absorbé par le contact des doigts du jeune homme, et n’entendit pas la moitié de ses paroles. Il se retrouva enfin dans la maison du jeune homme. C’est à ce moment que l’esprit curieux du Gryffondor reprit le dessus, son hôte répondant à toutes ses interrogations dans une tirade qui le fit sourire tellement elle lui semblait passionnée :



Aleksander fit signe discrètement que non, même si bien sur, le jeune rouge et or n’avait pas pu en placer une. Ce trop plein de parole lorsqu’il était légèrement gêné était quelque chose qui faisait totalement foudre Alek chez son ami. Il se souvenait encore très bien de leur rencontre il y avait un mois de ça dans la bibliothèque, où pour une mystérieuse raison, ses charme de vélane avait eu un effet des plus particulier sur le Poufsouffle qui avait déblatéré ânerie sur ânerie. Alek avait alors été quelque chose comme dérouté. Mais maintenant, il le trouvait tout simplement adorable. Quand au trait d’humour qu’avait fait le jeune homme, Alek sentit le rouge lui monter au joues, couleur qui entre nous, n’allait vraiment pas du tout avec la couleur pâle de sa peau. Il ne put que timidement répondre, se surpassant pour avoir l’air totalement décontracté, ce qui bien sur ne faisait qu’ajouter à son malaise:

« Je n’ai aucun doute sur l’occupant de ta chambre … mais gardons ça pour plus tard… »

Oui, il n’avait que quinze ans et malgré le tri qu’il avait fait dans son esprit et la clarté qui s’y était installé, il ne se sentait tout de même pas près pour une relation plus intime encore. Il attrapa alors sans trop réfléchir le verre que Fedo lui tendait.



Oups ! Avais-je oublié de dire qu’Aleksander était vraiment très très très maladroit ? Bon, et bien maintenant vous le savez. Ce qui devait arriver arriva et il se renversa la moitié du contenu de son verre sur le sweat.

«  Par la barbe de Merlin ! Je suis vraiment désolé. »

L’air penaud, il prit une serviette en papier posée non loin de là et épongea ce qu’il avait renversé à côté. Il regarda ensuite son haut trempé. Irrécupérable pour le moment. Alek le retira donc, se rendant compte juste après du comique de la situation, il explosa d’un rire enfantin.

Aleksander vit son sweat léviter et se diriger tout seul vers la salle de bain sous l’action d’un elfe de maison, qui n’y ressemblait pas franchement. Le jeune homme ne put s’empêcher de penser qu’il aurait aimé savoir faire un truc aussi cool. Ses sortilèges de lévitations prenait, il ne savait toujours pas pourquoi, beaucoup d’autonomie, envoyant les choses là où elles avaient envie d’aller. Le rouge et or reporta alors son attention sur la petite créature. Il n’avait aucune idée de ce que cela pouvait bien être. Mais Fedo lui apporta bien vite la réponse, comme s’il avait deviné les questions qu’il se posait :



La créature en effet, venait de lui grimper dessus pour venir caresser sa joue. Adorable, c’était certain. Bien plus affectueux que les elfes de maison qu’il avait chez lui et qui s’apparentaient en quelque sorte à des meubles bien qu’il ai totalement conscience que c’était des êtres vivants, il avait parfois du mal à s’imaginer qu’il puisse être affectueux, même s’il s’était toujours parfaitement entendu avec eux. Il regarda donc ce petit lutin qui s’en allait dans la cuisine. Vraiment adorable. Fedo lui tendit son verre de nouveau plein avant de continuer, Alek n’ayant toujours pas prit la parole :



Alek adorait quand le jeune homme se conduisait comme ça, il se sentait lui-même moins vulnérable, moins fragile, il lui donnait confiance en lui. Ils s’assirent tout deux sur le canapé et il sentit Fedo lui prendre la main. Ce contact était plaisait, toujours aussi électrisant, mais totalement plaisant. A la dernière phrase du jeune homme, il lui dit simplement en posant un doigts sur les lèvres de Fedo :

«  Chut ! »

Alek se pencha alors vers le jeune homme et replaça le contact de son doigt par celui de sa bouche sur celle du jeune homme. Voilà ce qu’il mourrait d’envie de faire depuis qu’il était rentré dans cette maison. Le contact entre leurs lèvres fut d’abord lent et doux avant que le baiser prenne une tournure plus passionné, plus sauvage. Alek rompit le contact quelques instant juste le temps de dire :

«  Voila, ce que j’ai envie de faire »

Puis ses lèvres reprirent naturellement leur place sur celles de Fedo. Il se rendait bien compte que pour le jeune homme il devait souffler un coup le chaud, un coup le froid. Mais, lui, sentait qu’il se comportait un coup de manière raisonnable et l’autre se laissait totalement subjuguer par ses sentiments. Il n’était tout simplement plus maître de lui-même .

Sans que leurs lèvres se quittent, Aleksander sentit que Fedo prenait le contrôle, se positionnant au dessus de lui. Le jeune rouge et or fut sans aucune réaction autre qu’embrasser le jeune homme encore et encore, ses lèvres toujours plus avides. La vérité ? Il n’avait pas la moindre idée de ce qu’il faisait. C’était comme s’il était possédé par quelqu’un d’autre bien loin de ce qu’il était réellement. Une part de lui qu’il aurait jusque là ignorée, soigneusement mise de coté. Son côté sauvage. Quand l’ex-Poufsouffle vint rouler pour s’allonger à ses côtés, il était comme frustré, non rassasié des lèvres de son ami. Mais le contact ne fut pas totalement brisé, la main du jeune homme caressant toujours sa chevelure blonde, promesse de bien d’avantage. Mais Fedo se mit soudainement à parler de chose et d’autre. Oui, ils étaient là pour faire connaissance avant tout, Alek décrocha donc ses yeux du corps du jeune homme afin de pouvoir prêter pleinement attention à ce qu’il lui racontait :



Le campus, l’université, tout cela semblait tellement excitant, mai tellement peu pour lui pour l’instant. Mais il savait très bien quelle matière il aurait choisi si il avait pu y aller.La métamorphosee était sa matière, son unique point fort, songea le jeune Hallen avec une certaine ironie. L’année prochaine allait pour lui être promesse de bien moins d’excitation, de bien moins d’aventure. Ce dont il fit immédiatement part à son compagnon. Après tout, il fallait bien commencer par quelque part, non ?

« Moi je redouble … enfin il m’ont dit c’est soit ça, soit la métamorphose en alternance à l’université, comme apparemment j’ai de grandes dispositions, mais bon j’avais l’impression que j’aurais plus servi de cobaye donc bon … »

Il fut coupé par la vision de Fedo qui avait déboutonné sa chemise, découvrant son torse musclé … et scarifié? Aleksander eu une petite frayeur en voyant l’ampleur des dégâts. Une chose était sure, le jeune homme n’avait pas ces cicatrices en juin. Comment avait il pu se faire des blessures aussi sérieuses ? Mais la réponse lui vint bien vite :



Alek pensa avec irone que les elfes de maisons de chez lui provoquaient bien moins de souci. Mais là n’était pas la question. Le Gryffondor s’inquiétait un peu pour son ami et ne pu s’empêcher de demander, sur un air plus apeuré qu’il ne l’aurait voulu :

« Tu as montré ça à un guérisseur ? Ca a l’air vraiment sérieux! »