Gaëlle arpentait les couloirs la tête basse, en rasant les murs comme depuis une semaine. Si d'ordinaire elle ne faisait guère d'effort dans sa tenue, depuis quelque temps on pouvait désormais dire qu'elle était négligée. Ses cheveux naguère soyeux et éclatants paraissaient ternes et emmêlés. Les cernes qui entouraient ses yeux rougis aggravait l'effet de son teint plus pâle qu'a l'ordinaire, renforçant son air maussade. De fait elle était d'humeur massacrante et imprévisible, pouvait éclater à n'importe quel moment et pour n'importe quoi comme avait pu le constater à ses dépends la malheureuse Debbie Thompson. Tout ça de toute façon c'était de la faute d'une seule et unique personne. Depuis les évènements survenu lors du bal, Gaëlle n'avait plus croisé Raven. Et encore moins adressé la parole. Pourquoi l'aurait-elle fait ? Elle lui avait littéralement arrachée le cœur pour le piétiner ensuite sous ses yeux et avec le sourire encore ! Si être amoureuse menait à ça, elle ne voulait plus l'être, plus jamais. Pourtant elle ne pouvait s'empêcher de guetter dans la foule des élèves quelques éclairs blonds fugitifs qui lui faisait l'effet de coup de poignard. Elle ne savait plus vraiment où elle en était de ses sentiments et elle peinait à en faire le tri.

Marcher perdue dans sa bulle l'amenait à croiser d'un peu trop près ses camarades, elle n'hésitait pas non plus à les écarter de son chemin au besoin. Et tant pis pour les hauts-cris de quelques petites dindes qui s'en estimaient offensées. En fait, elle ne savait même pas où elle allait, elle posait juste un pied devant l'autre, par automatisme, sans vraiment faire attention à une quelconque destination. De temps en temps juste un coup d'œil pour voir où elle était, comme un plongeur en apnée reprenait une goulée d'air avant de replonger. Et là devant elle, cet éclair de cheveux blonds à nul autre pareil qu'on identifiait instantanément sans erreur possible. Un nouveau coup au cœur, mais quel coup, quelle douleur... celle d'une blessure béante, à vif ? Ou celle d'un cœur qui se remet à battre ? Les deux peut être ? Elle n'est même pas sur de vouloir la voir, de vouloir lui parler, elle pourrait feindre de ne pas l'avoir vu ! Mais le couloir est presque vide, ce ne serait pas crédible. Elle l'a vu, elle en est sur et certaine, la jolie blonde l'a vu. D'un coup elle se fait l'effet d'un lapin pris dans les feux d'une voiture, elle reste bloquée, plantée au milieu du couloir sans pouvoir esquisser le moindre geste, repassant la dernière soirée où elle l'a vu dans sa tête. C'est moche de ne pas pouvoir crier comme les autres parfois. Elle aurait tant voulu pouvoir extérioriser ses sentiments pour une fois. Machinalement, elle à continuer d'avancer dans sa direction, s'en rendant compte elle se stoppe en sursaut comme au sortir d'un mauvais rêve, cherchant des yeux un échappatoire. Quand elle y repense, elle sent une grosse boule de colère qui lui reste en travers de la gorge, comment à-t-elle pu lui faire ça? Jeter ses sentiments ainsi pour les piétiner joyeusement sous son nez? Tout d'un coup une idée lui traverse la tête, une idée surement folle et mauvaise, qu'elle regrettera après coup, mais pour le coup... Hop, saisissant l'occasion qui se présente par la cravate, elle le tire vers elle sans même y jeter un regard, tant pis si ça ne lui fait pas aussi mal qu'à elle, au moins coupera-t-elle cours à toute discussion houleuse. Et ni une, ni deux, elle embrasse sous le nez de Raven, le pauvre Doringhton qui n'avait rien demandé à personne. Doringhton? Et merd...

Raven n’était pas commune aux autres filles. C’était sans doute ce qui avait plus à Gaëlle et ce qui plaisait aux autres personnes qui effleuré les lèvres et le corps de la blondinette. Elle avait ses propres idées à elle. Ses propres dictions. Je voix je veux je prends. Elle prenait la vie comme une bouffée d’oxygène sans jamais s’inquiéter de rien, trouvant tout facile et simple alors que rien ne l’était. Elle ne se rendait pas compte si à ses yeux n’avait d’importance ce n’était pas le cas pour tout le monde et elle avait en elle la capacité de blesser les autres. C’est ce qui s’était produit avec Gaëlle le soir du bal alors que Raven avait embrassé Maddalena sous ses yeux. Pour elle elle n’avait rien fait de mal et elle ne comprenait pas encore pourquoi sa nouvelle compagne lui tourner le dos. Elle qui pensait qu’elles s’amusaient bien ensemble… Mais Raven ne s’inquiétait pas vraiment, se disant que Gaëlle devait avoir des choses à faire et s’efforçant de penser qu’elle ne lui en voulait pas en fait. Après tout elles n’étaient pas marié et libre toutes deux comme l’air non ? Au détour d’un couloirs alors qu’elle sortait d’un cour et qu’elle disait aurevoir à Daphné avec un sourire son regard tomba justement sur la rousse et elle lui adressa un signe joyeux de la main, ravie de la voir alors que ça ne semblait pas réciproque. Gaëlle semblait ne pas l’avoir vu et elle s’approcha d’elle alors que… la rousse embrasser un garçon. Arrivait à leurs hauteurs Raven leurs adressa un sourire alors que le jeune homme repoussa la rousse et ne semblait pas vraiment apprécier ce geste.

« Non mais t’es maladeeeee ?!???! »

Il s’essuya la bouche d’un revers de la main avant d’adresser un regard sévère à Gaelle se qui amusa Raven.

« Salut Gaelle. Ça va ? Tu ne m’a pas présenter ton ami. On ne s’est pas trop ses derniers jours… »

De toute évidence Raven se fichait bien de qui Gaelle pouvait embrasser. Elle était libre tout comme elle-même l’était. Ce qui la gêner un peu plus par contre c’était de ne plus la voir…

Au moins étaient-ils d'accord sur quelque chose songea-t-elle en trébuchant alors que Will la repoussait assez violemment en arrière, et si elle ne se cassa pas la figure se fut bien là son seul petit réconfort.

Will - Non mais t’es maladeeeee ?!???!

Assurément oui. Ou alors elle était décidément maudite, de tout les garçons de l'école il avait fallut qu'elle tombe précisément sur celui-là ! A croire que Tao était contagieuse après tout. Beeeeh, elle allait devoir se brosser les dents au moins cinq fois avant de se sentir propre à nouveau se dit-elle en s'essuyant la bouche de concert avec le Serpentard, lui lançant un regard presqu'assassin. En fait la seule chose qui empêcha la petite furie de ne pas exploser à la figure de Doringhton fut la regrettable intervention de la jolie Gryffondor

Raven - Salut Gaëlle. Ça va ? Tu ne m’a pas présentée ton ami. On ne s’est pas trop vu ses derniers jours…
Gaëlle - Ce n'est pas mon ami!', répliqua-t-elle d'un ton cinglant en la flétrissant du regard.

De toute évidence Raven se fichait bien de voir qu'elle embrassait quelqu'un d'autre qu'elle. Elle aurait du s'en douter évidemment, puisqu'elle ne l'aimait pas et n'avait aucun attachement pour elle, ça lui aurait éviter d'embrasser l'autre imbécile suffisant. Quand à ses autres questions, elle ne firent que faire fulminer davantage la rouquine qui devait avoir à peu près la même couleur que ses cheveux désormais.

Gaëlle - Et puis d'abord depuis quand tu te soucis de savoir comment je vais ou même de ce que je peux bien ressentir, hein?! Depuis quand?!!', lui asséna-t-elle en la menaçant de ses gestes secs et cassants. Puis s'avisant que Will était toujours là, se tourna vers lui pour ajouter un:'Quoi?? Qu'est-ce que tu veux encore toi? Va donc sauter dans le lac voir si j'y suis!

Depuis toujours... Elle se soucier depuis toujours de comment aller les personnes qui toucher ses lèvres ou son cœur. Elle faisait toujours en sorte de prendre la vie avec la sourire et désinvolture mais ça ne signifier pas qu'elle était sans émotion. Gaëlle avait de l'importance pour elle. Peut-être pas autant que la rousse l'aurait souhaité ou elle n'était pas à même de le réalisé pleinement mais Gaëlle avait de l'importance pour elle. Raven détesta la voir s'énervait et doucement le sourire peace and love qui trôner sur ses lèvres s'évanouit pour ne laisser que les traits d'une fille un peu paumé qui n'avait pas l'air de trop savoir comment réagir. Elle avait pensée que tout aller bien pour Gaëlle, que sa vie était merveilleuse et qu'elle était assez mûre pour ne pas se prendre inutilement la tête comme elle même l'était mais elle semblait à fleur de peau et lui reprochait apparemment quelque chose qu'elle n'arrivait pas à définir.

«  Pourquoi tu t'énerve ? J'ai fait quelque chose ? »

Son ton est innocent et plein de sincérité, reflétant bien le fait qu'elle n'était coupable de rien. Raven ne lui avait fait aucune promesse. Elle n'avait jamais mentit à Gaelle, lui disant qu'elle lui réserver son amour. Jamais elle n'avait parler de relation exclusive. Elle n'avait aucun tord dans l'histoire. Elle avait était honnête. Si Gaëlle lui avait demander si elle coucher avec Daphnée et Léonard elle aurait affirmé que c'était le cas et cela sans aucun honte car la vie est faite pour faire des expériences et c'est la gâcher de se réservé à une seule personne. C'est ainsi qu'elle pensait. Raven ne faisait plus vraiment attention au jeune homme, se souciant plus de Gaëlle. Mais ce dernier avait haussé un sourcil en voyant la jeune rousse signé après qu'elle est parlé de lui. Lorsqu'elle signa de nouveau mais d'une manière des plus brusque il comprit que quelque chose clocher.

«  ça va ? » demanda-t-il sur un ton qui se voulait compatissant. Il posa alors sa main sur son épaule et le regard de Raven resta bloquer sur ce geste...

Une furieuse envie de mettre son poing quelque part la taraudait. Cela se voyait à la crispation de sa mâchoire, elle était très en colère à la fois contre Raven et contre William qui venait mettre son gros nez dans ce qui ne le regardait pas, elle en oubliait que c'était sa faute s'il le faisait. Elle ne savait plus vraiment pourquoi elle était en colère, elle l'était c'était tout. Pour Gaëlle, avoir de l'attachement ce n'était pas aller papillonner à droite à gauche, ce n'était pas ce que faisait Raven. Gaëlle, elle, elle tenait énormément à Raven, quand elle se levait sa première pensée était pour elle, chaque chose qu'elle faisait, à chaque fois, c'était en pensant à elle, elle l'aimait ça oui de tout son cœur. Pour elle ce n'était pas ce que faisait Raven. Pourtant voir son air effaré et perdu, fit l'effet d'une douche froide à la rouquine, elle ne comprenait plus. Quelque chose n'allait pas, elle ne réagissait pas comme quelqu'un coupable.

Raven - Pourquoi tu t'énerve ? J'ai fait quelque chose ?

Comment ça? Où était sa colère? Elle prit une profonde inspiration pour ravaler les larmes qui lui montait lentement aux yeux. Après tout, elle n'avait fait là aucune promesse... Elle avait envie de chialer tout à coup. Comme ça rien qu'à la venue de cette idée, de cette vérité, toutes les larmes de son corps. Elle voulait être seule, seule avec son chagrin pour enfin pouvoir l'extérioriser, elle ne voulait pas se donner en spectacle devant tout ces gens et surtout pas devant ces deux oiseaux. Plus un mot par pitié rien, pas un geste. Sinon...

William - ça va ?

Plus que tout c'est la soudaine gentillesse qu'il lui manifesta qui la fit craquer. Elle avait beau avoir la tête baissée, cachée derrière ses cheveux, les légers soubresauts de ses épaules trahissait ses sanglots.

Raven - Mais tu pleure…

Cette simple constatation l'acheva carrément, faisant sauter la bonde lacrymale qu'elle s'était efforcer de retenir jusqu'ici. Merde ! Elle ne s'était pas sentie aussi malheureuse, même quand Lucy la battait à sang lorsqu'elle était gamine. Elle ravala ses sanglots, chassant ses larmes des yeux, d'un revers furieux. Elle s'en voulait de se laisser aller comme ça, de s'offrir en spectacle, pire Raven l'avait vu dans cet état, elle était furieuse contre elle de s'être dévoilée comme ça devant elle. Quand la jolie blonde vint poser sa main sur son épaule, son premier réflexe fut de l'en chasser prestement. Elle lui avait tout donné, son cœur et son amour sur un plateau, jusqu'à sa première fois et elle semblait s'en moquer comme d'un guigne. Alors non elle préférait qu'elle ne la touche pas. Elle aurait voulu qu'elle la prenne dans ses bras et qu'elle comprenne, mais elle le redoutait tout autant car elle savait qu'elle n'en ferait rien, elle ne comprendrait pas et si elle la tenait comme ça, Gaëlle avait peur de s'abandonner dans ses bras sans espoir de retour. Oh, ça elle voyait bien que Raven semblait perturber par son comportement, mais elle ne la comprenait pas pour autant, elle la savait malheureuse sans en comprendre la cause. Rien que de voir ça mettait la petite rouquine à la torture. Elle avait beau serrer les dents, elle n'y tint plus et vint se blottir contre son amie en reniflant. Elle lui avait voler sa colère comme son cœur, il ne lui restait plus que ses yeux pour pleurer. Ce qu'elle fit en silence cachée au creux des bras de sa blonde.

Raven - Ça va aller. J’suis là.

Gaëlle s'écarta d'elle une fois de plus résignée, elle avait les yeux rouges, et devait surement être affreuse à voir. Elle avait un pâle sourire triste et blessé à la fois.

Gaëlle - Non.... non tu ne l'est pas...', Elle chassa une fois de plus les larmes de ses yeux avant de poursuivre,'Tu n'y comprends rien, pas vrai?

Maladivement elle retourna se pelotonner dans les bras de Raven comme pour y chercher un certain réconfort qu'elle n'était même plus sur de pouvoir y trouver. Avant de se souvenir de la présence d'un autre qui devait être tout aussi perdu que la blonde. Elle se tourna légèrement vers William pour lui lancer un regard noir et lui signifier en quelques signes.

Gaëlle - Toi, je ne t'ai toujours pas pardonné, William Doringthon...

Compliquée Gaëlle? Elle n'avait jamais affirmée le contraire.

Le plus triste dans tout ça, c'est que ça marchait bien. Trop bien même. Être planquée dans les bras de Raven était réconfortant, elle s'y sentait chez elle. A l'abri en quelque sorte. Et c'est ça qui était si triste. Elle venait de le comprendre à l'instant, pour le moment elle était trop mordue d'elle pour s'en détacher. Elle l'aimait trop, sans être vraiment sur que la jolie blonde s'en rende réellement compte, ni qu'elle le mérite, mais c'était comme ça. Elle l'avait dans la peau, pour le meilleur et surtout pour le pire. Elle se sentait comme un papillon qui s'efforce de se brûler les ailes à la flamme de la bougie. L'idée lui tira un sourire désabusé et dépourvu de joie qu'elle ne parvint pas à cacher.

Raven -  Non je ne comprend pas... J'ai fait quelque chose de mal ?

Elle allait répondre avant d'être interrompu par le regard que les deux autres échangèrent par dessus son épaule. Ce qui rappela soudainement à Gaëlle la présence de William. Mais même lui semblait bizarre aujourd'hui. D'ordinaire elle aurait été sur de déclencher une petite prise de bec, une bonne engueulade qui lui aurait fait du bien au moral... sauf que...

William -  Ce qu'tu viens de signer ça a un rapport avec la fontaine n'est-ce pas ? Woé je sais j'ai foiré cette fois là. Mais .. Gaëlle.. Je suis désolé.

Elle en fronça les sourcils de dépit, mince, c'était bien le même garçon qu'elle avait fini par balancer dans la fontaine d'exaspération pour elle ne savait même plus quelle raison ? Du coup elle ne savait plus sur quel pied danser maintenant qu'il lui avait coupé l'herbe sous le pied. Pff, il ne l'aidait vraiment pas celui-là... Mais comme il s'était excusé au final, elle ne pouvait décemment plus lui en vouloir. Elle prit une inspiration avant de se planter devant lui et de se hisser sur la pointe des pieds pour effleurer sa joue du bout des lèvres et d'ajouter d'un air revêche.

Gaëlle - Ça va, c'est oublié...

N'empêche qu'elle aurait préférée une dispute, au moins aurait-elle pu affronter Raven le cœur plus léger. Là il était plutôt sur le point de s'échapper de sa poitrine pour courir se cacher dans un recoin sombre, histoire qu'on ne l'embête plus. Soupir... au tour de la jolie blonde. Zut ce n'était pas facile à dire. Pourquoi ça ne l'était jamais ?

Gaëlle - Tu m'a volée mon cœur, voilà ce qu'il y à !'lança-t-elle en quelques signes accusateurs.' Tu me l'a volée et tu joue avec, tu le piétine sans état d'âme.' Elle détourna la tête gênée de déballer son sac comme ça en public.

Gaëlle - Tu as tout de moi, je t'ai tout donnée. Tu es la première que j'ai embrassée, la première qui m'a touchée comme tu l'a fait. Peut être que ça ne représente rien pour toi ? Je pourrai encore le comprendre... Mais quand on est ensemble tu as tout de moi, moi j'ai quoi ? Même quand je ne suis pas là toi tu sais que je pense toujours à toi, mais moi j'ai quoi pour me raccrocher à ton souvenir ? Rien, je ne suis plus là, tu me remplace par d'autres et ça me fait mal, ça me blesse. Je sis jalouse d'eux parce qu'ils te détournent de moi.' La petite irlandaise s'arrêta un instant pour braquer son regard sur Raven avant de terminer furieusement par quelques signes mal assurés et tremblotant.

Gaëlle - Tu veux savoir ce qui ne va pas ? Espèce de grande saucisse blonde, tu le comprends toujours pas ? Je t'aime. Mais pas toi. Pas comme moi je t'aime et plus que tout c'est ça qui me déchire les entrailles. J'y suis pour rien c'est comme ça, tu peux bien en rire, tu peux bien t'en foutre, je peux pas faire autrement Raven alors va y moque toi un bon coup et laisse moi pleurer puisque toi tu ne m'aime pas.' Tout d'un coup ses chaussures étaient soudainement devenues très attirantes à ses yeux. Elle l'avait dit, pas comme elle l'aurait voulu, ni même comme elle se l'était imaginée au tout début, mais d'une certaine manière elle en était soulagée. Et quelque part plus rien n'avait vraiment d'importance à présent parce qu'elle lui avait offert son cœur.

Au fond qu'est ce qui avait changé ? Elle n'aurait su dire. Quelque chose en elle semblait s'être éteint, quelque chose qui lui avait semblé important sans qu'elle ne se souvienne quoi. Elle avait crue rencontrer une âme sœur, quelqu'un qui la comprenne et la soutienne. Comment avait-elle pu se tromper à ce point ?

Raven - Je suis désolée si j’t’ai laissé croire des choses. J’pensais que tu étais différente. Spéciale… Les relations exclusives c’est pas mon truc. Désolée.

A ces mots, Gaëlle s'écarta de la jolie blonde une dernière fois, avant de la contempler sobrement. Tout son corps exprimait la profonde blessure qu'on venait de lui faire, un immense sentiment de regret inscrit au fond des yeux.

Gaëlle - Spéciale, je pensais l'être à tes yeux.

Elle avait signée ces mots avec un fin sourire triste, en profitant pour lui caresser la joue du bout des doigts une toute dernière fois avant de se détourner d'elle et de disparaitre dans le couloir sans plus se retourner. En elle, on venait de tuer quelque chose. Quelque chose d'important.