Cela faisait maintenant deux jours qu’Aleksander évitait pour ainsi dire tout le monde. A cette fin, il avait eu recours à tous les passages secrets et autres endroits déserts de sa connaissance. Pourquoi évitait-il tout le monde? Le jeune homme devait réfléchir, sur ce qu’il était, ce qu’il voulait, des questions existentielles quoi. Et pendant ces deux jours, c’est bien simple, aucune réponse ne lui était apparue, il prenait son cas comme désespéré. L’origine de tout ça ? Il valait mieux dire les origines et leurs noms étaient respectivement Tomas Swofford et Fedorus Bananasplit. Il avait embrassé l’un puis l’autre, ressentit deux choses totalement différentes, mais peut-être aussi fortes l’une que l’autre. En bref, le jeune homme était totalement perdu dans ses sentiments, certainement comme la plupart des ados de son âge. Il faut pas croire, c’est pas facile tous les jours d’avoir 15 ans … surtout quand on vient de perdre son père. Oui, la morte de Samuel Hallen avait été prévisible de longue date et le jeune Hallen n’arrivait toujours pas à réaliser. Il ne l’avait pas vu depuis dix ans, comme il était parti en mission d’infiltration chez les Mangemorts pour le compte du Ministère. On lui avait longtemps dit que c’était peine perdue d’espérer le revoir un jour, mais comme tous les gamins de son âge, son père avait été son héros, et il n’arrivait pas à rendre cette disparition bien réelle. Son père avait toujours été le plus doué en tout, un animagus de surcroits … tout comme Fedo ! Vous voyez, ses pensées tournaient en rond sas parvenir à se fixer pour trouver une réponse. Tomas-Fedo-Daddy-Fedo-Tomas-Daddy-Tomas-Daddy … il avait l’impression d’être dans une spirale qui l’engloutissait minute après minute. Il était temps d’avoir une réponse.

Le jeune rouge et or avait déjà essayé le miroir du Rised pour l’aider dans sa quête, mais même le miroir enchanté était incapable de se fixer sur une image claire, reflet de son âme tourmentée. Le jeune Gryffondor avait alors penser utiliser une autre salle magique du château, qui par un moyen plus détourné pouvait lui apporter une réponse. Il avait donc grimpé les étages jusqu’au sixième alors que tout le monde était sagement en cours et que lui, comme d’habitude, n’y était pas. La salle sur demande était sa destination. Arrivé devant le désormais célèbre tableau, il ne pouvait s’empêcher de penser que la dernière fois qu’il s’était rendu à l’intérieur c’était pour passer un moment privilégier avec Tomas. La salle serait-elle totalement partiale ? Il passa plusieurs fois devant le tableau en pensant très fort : « J’aimerai une salle qui me donne les réponses que j’attend ».

Au bout de quelques passages, une porte apparut devant lui. Il attrapa la poignée et la poussa pour entrer. La salle n’était pas très grande mais lumineuse. Elle contenait un piano, les mêmes coussins que ceux sur lesquels il s’était assis avec Tomas, aux couleurs assorties de leurs yeux azurs et lagons, ainsi qu’une unique table basse. Oui, la salle n’était pas très meublée. Aleksander s’avança, ayant refermé la porte derrière lui. Il se laissa tomber sur les coussins, s’assit et posa la tête entre ses mains. Il n’avait toujours pas de réponse claire et nette. Les coussins était-ce un signe ? Bien mince tout de même. Il resta là quelques instants qui lui parurent des heures, s’énervant de ce château qui se refusait à l’aider à trouver une réponse claire. Il n’aimait pas, de plus monopoliser la salle, alors que d’autres élèves pouvaient en avoir besoin pour quelque chose de plus important que ce qu’il était présentement en train de faire. En même temps, il se rassurait en se disant que si tel avait été le cas, n’ayant pas fait disparaître la porte, on serait entré lui demander de débarrasser le plancher. Le jeune homme resta donc là, à attendre il ne savait trop quoi quand on entrebâilla la porte. Voilà, il fallait qu’il aille trouver sa solution ailleurs maintenant.

Aleksander n’avait vu entrer personne, même si la porte s’était entrebâillée. Il n’apercevait qu’une silhouette derrière le piano, qui chantait cette chanson. Si triste au fond … elle lui arracha une larme, une énième larme depuis quelque temps. Le jeune homme était vraiment devenu soupe au lait. Était-ce la faute de la mort de son père? Il n’y croyait pas vraiment. Malgré le fait qu’il ai toujours été son modèle, il ne l’avait pas vu assez pour oser prétendre le connaître. La figure paternelle n’avait toujours été qu’un idéal pour lui. Non, il pensait plutôt que cela avait à voir avec ses peines de cœur. Mais qui n’en avait pas au fond. Il se sentait nul, une triple buse. Et voilà qu’il se trouvait là, les yeux pleins de larmes, à se dire qu’il n’avait aucune envie de choisir, et qu’il était un véritable égoïste. Il essuya ses yeux lagons d’un coup de manche rageur.

Le jeune rouge et or se releva des coussins sur lesquels ils s’était recroquevillé. Une fois sur ses deux pieds, quelle ne fut pas sa surprise quand il vit que le pianiste n’était autre que Fedo. Il ne savait pas trop quoi penser. La salle était sensée lui donner une réponse. Il y avait les coussins de Tomas et maintenant Fedo en train de jouer du piano, qu’est-ce que cela pouvait donc bien signifier? Il ne savait même pas que le jeune homme jouait du piano. Au fond, il ne savait même rien du jeune homme … à part qu’Alek aimait l’embrasser et que le Poufsouffle avait été plus que quiconque auparavant sensible à son charme de vélane. Était-ce suffisant pour qu’il songe à ne plus s’intéresser à Tomas, celui avec qui il avait déjà partagé tant de chose, qu’il avait vu plus vulnérable qu’aucun autre? Pas pour le moment. En plus dans quelques semaines, le jaune et noir quitterai le château pour ne plus y revenir. Entamer une relation n’était pas du domaine du faisable. En plus il avait déjà tout mis en place avec Eurydice, pour qu’enfin Tomas et lui puissent s’afficher, ensemble. Il n’allait pas mettre tout cela par terre. Oui, c’était devenu clair dans sa petite tête.

Mais une idée folle lui traversa l’esprit. Et s’il profitait de ces quinze jours qu’il pouvait passer avec Fedo également ? Personne n’était obligé de savoir si ? Cette idée n’était bien sur pas très simpa, ni très classe, mais il ne pensait pas pouvoir se passer des baisers de Fedo maintenant. Ca aurait été comme un déchirure. Il chassa ces pensées dans une volée de cheveux blonds et s’avança vers le piano. Le jeune Hallen posa ses coudes sur le piano et sa tête dans ses mains avant de dire avec un sourire angélique :

« Salut! C’est joli ce que tu joue »

Aleksander souriait toujours, aux anges. Ce n’était pas la chanson en elle-même qui l’avait touché au plus profond de lui-même, non. C’était la voix du jeune homme, l’harmonie du son produit par les touches sous ses doigts. Mais il n’en dit rien, préférant laisser le jeune homme continuer à s’exprimer.



Le jeune rouge et or baissa les yeux. Oui, lui non plus n’avait pas réussit à oublier et c’était également ce qui l’avait amené là. Et il s’en voulait profondément d’avoir provoqué cette réaction sur le jeune Poufsouffle. Plus, il s’en voulait de ne pas avoir voulut que ça s’arrête. Ce genre de culpabilité vous rongeait de l’intérieur, c’était une sensation qu’il ne souhaitait même pas que son pire ennemi ressente. Le jeune homme se mordit la lèvre, ne rien dire, ne rien faire, ne pas le regarder, voilà ce à quoi il pensait. Mais il sentit le jeune jaune et noir s’approcher, dangereusement. Trop près, il était trop près. Alek avait maintenant vraiment envie de poser ses lèvres sur les siennes et ce n’était absolument pas une bonne chose comme il essayait vainement de réfléchir à tête froide. Mais la décision qu’il avait prise quelques secondes avant était vraiment attirante. C’est pourquoi il fit un pas en avant, dans le but d’embrasser le jeune homme quand celui-ci le coupa net dans son élan :



Bim, BIM ! Dans le mille les deux. Oui, officiellement, il était avec Eurydice, aux yeux de tout le monde ou quasi tout le monde dans ce château qui croyait aux rumeurs qui se propageaient si vite. En fait, les deux jeunes gens avaient eux-mêmes créés cette rumeur dans le but de rendre un certain Tomas jaloux … celui qu’il aimait. Était-ce possible d’aimer deux personnes à la fois ? Aleksander se prenait à croire que oui. Mais cette phrase le fit reculer d’un pas et bredouiller :

«  Je … je … ne sais pas trop quoi te dire. »

La vérité, Alek, la vérité ça serait pas mal. Oui, mais alors le jeune homme le fuirait comme la peste et le jeune Gryffondor n’était pas sur de pouvoir gérer ça. La vérité resterai donc un secret. De toute manière, le silence qui s’était installé ne dura pas longtemps, pour le plus grand bonheur, ou finalement malheur, du blond.



Aleksander regarda le jeune homme tourner les talons. Il vit alors une opportunité poindre à l’horizon. Il la saisit, courant après le jeune homme et l’arrêtant d’une main sur l’épaule:

« ATTEND … Attend ne pars pas … je t’aime bien, même beaucoup … mais… je… je suis pas sensé aimer les garçons aux yeux des autres … c’est tout nouveau … je … »

Il laissa sa voix s’éteindre, voilà, ce n’était pas un vrai mensonge. Sa bisexualité n’était que récente, mais il n’avait pas tout raconté. Mensonge par omission.

Malgré son pas en arrière, Aleksander sentit les mains du jeune Poufsouffle entourer sa taille et l’attirer à lui. Le jeune blond se laissa faire, respirant doucement. Il essayait de contrôler ses pensées, de ne pas dériver dans le domaine du fantasme; Inspiration … mon Dieu qu’il avait envie de l’embrasser… expiration… non, Alek se n’est pas bien … Inspiration … Personne n’était obligé de le savoir … Expiration… Et Tomas? C’est à ce moment-là que le jeune Hallen mit son cerveau en veille.



C’est le genre de réplique qui vous rallume les pensées en quinze secondes chrono. Oui, le jaune et noir semblait penser qu’il n’était pas prêt à se dévoiler, quand, ironie du sort, c’était un autre qui n’était pas près à le faire pour lui. Mais Alek prit bonne note des paroles du jeune homme. Oui, si Tomas se révélait particulièrement décevant, le blessant comme il savait si bien le faire, comme personne d’ailleurs, il y avait de bonnes chances pour que la première personne vers qui Alek se tourne soit Fedo. Mais le jeune rouge et or n’eut pas le temps d’y penser outre mesure comme les lèvres du Poufsouffle, objet de son désir, prirent le chemin d’une course folle partant d’un baiser dans le cou pour finir en baiser fougueux, explosion de sensations toutes plus contradictoires les unes que les autres. Le jeune Hallen se sentait vraiment bien dans les bras de Fedo, et aurait voulu que jamais ce moment ne s’arrête. Tant d’envies contradictoires pour une tête qui n’avait pas pour habitude de fonctionner à plein régime, ça n’était pas vraiment gérable pour le Gryffondor. Il sentit le jaune et noir mettre fin à cette étreinte et se reculer. Fedo dé zippa ensuite don sweat dans un geste qu’Aleksander ne put s’empêcher de trouver mignon. Qui était vraiment le vélane des deux, c’était à se demander tout de même. Alek mit toute son énergie à ne pas regarder le jeune homme. Il n’allait pouvoir se retenir de se jeter sur lui sinon, ce qui n’était pas la meilleur idée qu’il aurait eu.



Le tout accompagné d’un clin d’œil avant de refermer son pull. Aleksander pensa intérieurement un truc du genre : «  Par la barbe de Merlin, qu‘est-ce que tu attend d‘autre comme signe, mec». Non, non, NON! Il ne ferai pas ça à Tomas, pas maintenant. Il se sentait frustré, tiraillé par ses envies. Il resta là, droit comme un piquet, ne sachant pas trop comment réagir.



Aleksander se retourna vers les coussins. La proposition semblait alléchante, mais très peu raisonnable. Il s’avança vers le jeune homme et s’assit sur le bout du tabouret en face du piano, aux côtés du jeune homme et posa sa tête sur son épaule avant de lui dire doucement, dans un murmure :

« Joue moi quelque chose, s’il te plait… »

Il posa alors délicatement ses lèvres dans le cou du jeune homme, l’effleura à peine, assez toutefois pour que le jeune rouge et or ai envie de recommencer, de sentir de nouveau le contact doux de la peau du jeune homme sur ses lèvres, de sentit son odeur, encore et encore.

Aleksander trouva la voix du jeune homme magnifique, soutenue par le piano et les coussins que le jeune homme avait ensorcelé pour jouer comme un orchestre à l’unisson. Le jeune Poufsouffle mit fin à la chanson avant de l’embrasser … comme personne ne l’avait jamais fait peut être. Le jeune rouge et or lui rendit son baiser, unissant leurs lèvres, parfaitement accordées ensembles. Le jeune Hallen sentit ensuite le contact doux et froid de la main du jeune homme dans son dos, passée sous son sweat. Comment elle était arrivée là ? Il n’en avait pas la moindre idée. Il se sentait comme privé de tout ses sens à l’exception du toucher. Le jeune homme attrapa la nuque de Fedo, se collant ainsi un peu plus à lui.

Ce qu’il était en train de faire ? Il n’en savait fichtre rien. Les conséquences de ses actes ? Si seulement il avait pu les oublier et effectivement les mettre sur pause dans son esprit, chose qui malheureusement lui était totalement impossible. Un coin de son esprit n’était pas vraiment là. Oui, une part de lui était toujours avec Tomas, regardant ses yeux dans lesquels il aurait voulu se plonger, passant sa main dans ses cheveux couleur de blé. Mais la majeure partie était bien là, en train d’embrasser Fedo comme il n’avait jamais embrassé personne. Cette majorité de lui-même essayait tant bien que mal d’ignorer la minorité. Il en avait marre de tout ça. Les choses ne pouvaient-elle donc pas être simples pour une fois dans sa vie ? Apparemment non. Mais le contact doux et chaud des lèvres du jeune Poufsouffle contre les siennes lui fit vite mettre tout ça de côté … même si cette aventure était sans lendemain, sans avenir, sans rien d’autre que leur passion mutuelle finalement, elle semblait valoir le coup d’être vécu à fond.

Aleksander sentit la main glacée du Poufsouffle parcourir son corps et l‘entrainer vers le bas, sentant le corps du jeune homme au dessus du sien, tout proche. Ce que le jeune homme faisait ? Alek n’en avait pas la moindre idée. Ce qu’il savait par contre, c’est que la main du jeune jaune et noir le faisait être parcourut de frissons. D’excitation, d’envie, de désirs, tout ça à la fois ? Probable. Mais quand les lèvres de Fedo cessèrent d’être en contact avec les siennes pour se poser dans son cou, le jeune Gryffondor ne put s’empêcher de se demander ce qu’il se passait. Mais il comprit très vite quand le jaune et noir prit la parole :



Le jeune homme fut désarçonné par cette question. Que répondre ? Qu’il en mourrait d’envie ? Mais qu’il n’était pas sur ? Qu’il n’était finalement qu’une tête de mule qui ne savait pas ce qu’il faisait ? Les trois en même temps ? Ca ferai bizarre quand même. Le jeune homme resta donc muet quand les mains de Fedo rentrèrent à nouveau en contact avec sa peau. Frisson, décharge électrique, feu d’artifice, mélodie enchanteresse … les mots ne semblaient pas assez fort pour décrire ce qu’il ressentait. Il se laissa faire, se laissa aller. Mais il y eu comme un changement dans le comportement de son désormais ami qui déclara en ouvrant son sweat sur ses abdos que le jeune rouge et or ne put s’empêcher d’admirer :



Dire que le jeune rouge et or était mal à l’aise et en même temps mieux que jamais n’était dans ce cas pas une oxymore. Ce qu’il voulait ? Il n’en avait pas la moindre idée. Mais le Poufsouffle semblait vouloir que désormais, il prenne les choses en main, qu’il lui fasse comprendre ce qu’il voulait. Et ça, le jeune Hallen n’avait aucun mal à le comprendre. Dans une impulsion venue d’on ne savait pas trop où, Alek se releva légèrement et attrapa le col du sweat désormais ouvert de Fedo pour l’attirer à lui et poser ses lèvres sur les siennes dans un geste presque sauvage. Aleksander n’avait effectivement pas la moindre idée de ce qu’il faisait, il n’avait que quinze ans, pas la moindre expérience et en plus de tout ça des pensées contradictoires : une partie de lui voulant aller plus loin, se rapprocher du jeune jaune et noir plus qu’il ne l’était déjà, une autre le suppliait de tout arrêter maintenant et de s’enfuir en courant loin très loin. Pour le moment il obéissait à la première partie de lui qui s’efforçait d’ignorer royalement la seconde, mais ce n’était pas une bonne chose et ça, notre Gryffondor le découvrirait plus tard.

Sans quitter Fedo des yeux, Aleksander sentit qu’il lui retirait son sweat et son haut d’un geste rapide, augmentant d’autant peut-être son désir. Le contact des lèvres du jaune et noir sur sa peau, le mouvement de ses mains dans ses cheveux , tout cela le faisait être parcourut de frissons d’excitation. Tout ce déroulait pour lui dans le brouillard, comme un rêve que l’on ne vit qu’à moitié, il ne réalisa pas ce qui était vraiment en train de se passer, il profitait juste de cet instant comme n’importe quel ado rempli de désir et aux hormones déchaînées. Mais soudain, tout cela prit fin, Fedo s’était relevé d’un seul coup, raide comme un poteau. Que s’était-il passé ? Qu’avait-il fait ?



BIM. Dur retour à la réalité. Ce fut comme s’il avait heurté de plein fouet le sol. Le flou se dissipa dans sa tête et il ne put que remarquer le gêne du jeune Poufsouffle qui avait porté les mains à son pantalon dans le vain espoir de garder un peu de dignité. Tout se bouscula alors de nouveau dans la tête du jeune rouge et or. Eurydice, voilà la raison pour laquelle Fedo avait arrêté ce qui ressemblait à un rêve pour Alek. Oui, aux yeux de tout le monde, il était le gentil Gryffondor qui avait la chance de fricoter avec la vert et argent dans les placards à balai et dont les sentiments l’un envers l’autre ne faisaient aucun doute. Quand la vérité était finalement tout autre. Oui, il faisait croire à toute l’école qu’il était avec sa meilleure amie dans le seul but de rendre Tomas jaloux et c’est-ce qui avait gâché ce moment. Une part de lui était totalement déçue mais l’autre soulagée.

D’un autre côté, cela lui avait permis d’apprendre que le Poufsouffle pouvait aller loin avec lui sachant qu’il était avec quelqu’un. Ca ne faisait désormais aucun doutes aux yeux du jeune Hallen qu’à la rentrée il pourrait aisément être avec Tomas ET avec Fedo. Pas de choix à faire. Voilà ce que lui avait appris la salle sur demande. Et c’était une réponse à ses questions qui ne pouvait que lui plaire. Mais la maintenant tout de suite, la situation était quand même légèrement bizarre et le jeune rouge et or allait y faire face à sa manière. Il replia ses jambes qui se trouvaient sous le jaune et noir et roula sur le côté pour se laisser tomber du désormais transat et se retrouva assis en tailleur sur le sol en moins de deux. Le jeune homme jeta un rapide coup d’œil autour de lui et repéra son sweat non loin. D’un geste rapide, Alek l’attrapa et l’enfila avant de se relever. Il se tourna d’un air vraiment embarrassé mais avec un sourire tout de même vers Fedo et lui dit :

« Tu as raison, je n’ai pas le droit de lui faire ça … il faut d’abord que je lui dise que j’aime les garçons … enfin que je t’aime toi avant et pour le moment je ne peux pas. »

Oui, il venait de dire au jeune homme qu’il l’aimait. Pour lui, ça n’avait pas grande conséquence, c’était une phrase qu’il n’avait aucun mal à prononcer quand cela se rapprochait un tant soit peu de la réalité. Et il savait que rien qu’avec ça, il marquait des points pour ne pas avoir à faire de choix. C’était nul, il le savait, mais comment réagir d’autre quand on aime deux personnes en même temps? Le jeune Alek se dirigea vers la porte. Il ramassa son tee-shirt qui était tombé non loin de là avant de se retourner une dernière fois :

« Je t’envoie un hibou quand tout ça sera réglé … attend moi … s’il te plait. »

Sa voix avait quelque chose de suppliant qu’il ne pouvait contrôler. Oui, ça lui ferai drôlement mal que Fedo aille voir ailleurs, allez savoir pourquoi. Aleksander posa sa main sur la poignée avec un dernier regarda pour cette pièce où tout c’était éclairci pour lui. Il eu un sourire franc avant de remarquer qu’il avait laissé son écharpe en laine beige sur les coussins. Qu’importe, il n’allait pas faire demi tout maintenant. Fedo la lui rendrai la prochaine fois qu’ils se verraient. Peut-être aiderait-elle à faire attendre le jeune homme ?