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Lukas K. UstazPROFESSEUR de dcfm
► MESSAGES : 294 Mar 14 Déc - 1:24 |
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| Il avait fallu partir rapidement ; quitter Vienne au plus vite et en faisant preuve d’un maximum de discrétion. Lukas avait suivi les conseils de son père ; il s’en était allé en pleine nuit, en emportant le minimum d’affaires avec lui. Lorsque l’on a les Patriarches de Vienne à ses trousses il vaut mieux éviter les gros déménagements. Enveloppé dans un grand manteau de cuir à la coupe soigneusement épointée, le Chercheur de Sorts n’avait pris avec lui qu’une sacoche qu’il avait ensorcelée et qui contenait toutes ses recherches de ces quinze dernières années. En somme, il n’avait pris que ce qui avait vraiment de la valeur à ses yeux. Aucun vêtement, pas de meuble, rien d’autre que ses recherches ; le reste il pourrait l’acheter sur place. Vienne allait lui manquer. Il était fortement attaché à cette ville, et au Collège plus qu’à tout autre endroit. Il se demandait bien où et comment il allait pouvoir avoir accès à une source de savoir au moins équivalente à la Bibliothèque du Collège en Angleterre. Lukas était déterminé à intensifier ses recherches. Il avait conscience qu’il devait les mener à bien au plus vite maintenant que les Patriarches de Vienne avaient décidé de le stopper. En outre si ces derniers étaient contre lui, il ne faudrait pas beaucoup de temps pour que les plus grandes familles aristocratiques du globe leur emboitent le pas, puis les informations quant à la nature de ces recherches descendront dans les strates de la société et finalement la presse s’emparera de l’affaire et qui sait comment les Ministères, en définitive, réagiront. Lukas devait être rapide, discret et efficace et plus que tout, faire preuve de méfiance envers quiconque lui portant un intérêt inopiné. Lukas était arrivé à Londres la veille au soir. Il s’était installé dans un hôtel moldu, The Lanesborough. Il y avait mis le prix non pas pour se vautrer allègrement dans le clinquant de la Royal Suite mais pour la discrétion que l’hôtel le plus select de la capital offrait ; et puis aussi parce qu’il acceptait les animaux de compagnie, bien que Balto eût été loin de n’être qu’un animal de compagnie. N’ayant aucune idée de combien de temps il y resterait, il s’était fait passer pour un riche héritier autrichien moldu en vacances à Londres. Le lendemain de son arrivée, ce matin-même donc, il était parti très tôt. Sa grand-mère Margaret, dont les origines remontaient en Ecosse jusqu’en des temps immémoriaux, lui avait donné l’adresse du château familial qui n’était plus habité depuis que sa fille Ann avait épousé Karl Ustaz, un sorcier viennois, et qu’elle avait elle-même rejoint sa fille en Autriche après la mort de son mari, le regretté Albert MacFarlane. Lukas s’était donc mis en quête de ce château puis, suivant les recommandations de sa grand-mère, il avait décidé de rentrer en contact avec les Rocstone, des amis de longue date des MacFarlane qui habitaient également dans le coin. Margaret lui avait même dit qu’il pouvait rejoindre leur château à partir du leur à pied en contournant un lac. Elle s’était souvent octroyé cette petite promenade au bras d’Albert en des temps reculés. Dans un Crack ! sonore Lukas transplanna au beau milieu d’un champ aussi vert que l’émeraude. Le ciel était bien évidemment noir, mais l’herbe Écosse semblait resplendir encore et toujours comme luttant à sa manière contre le mal environnant. Immédiatement Balto descendit des épaules de son maître où celui-ci avait l'habitude de le porter à la manière d’un berger portant un mouton lorsqu’il se devait de transplanner. Le Berger de Beauce était accoutumé de ce genre de voyage même si après coup il ne pouvait s’empêcher de sauter dans tous les sens et de courir après sa queue ; comme à chaque fois que son maître faisait usage de la magie sur lui d’ailleurs. A vrai dire, Balto n’était pas qu’un chien… - Où on va ? aboya-t-il. Hein Maître ? Vers où on court ? - On ne court pas Balto, on cherche, répondit Lukas en regardant autour de lui. Les oreilles du Beauceron couleur noir et feu se dressèrent sur sa tête et il agita sa queue avec encore plus de vigueur. - Et on cherche quoi ? Hein ? dit Balto avec une excitation redoublée que le fit baver abondamment. - Un château, mon cher Balto, répondit Lukas. Le nôtre. Aussitôt le chien fila en direction de la colline la plus proche, une fois en haut il se mit à aboyer bruyamment. Lukas le rejoignit en courant. Il était là, le château ou tout du moins ce qu’il en restait. A vrai dire, à peu près rien. Les fondations étaient toujours visibles, quelques pans de murs tenaient debout mais menaçaient de s’écrouler à tout moment néanmoins l’emplacement était mignonnet, en bordure d’un lac entouré d’arbre, l’herbe était relativement haute et il n’y avait pas l’ombre d’un chemin. - C’est à nous… ça ? demanda Balto dont la queue ne valsait plus autant. Quelle chance… Lukas et son chien se trouvaient au pied d’un muret de pierres bleutées haut d’une cinquantaine de centimètres et délabré en bon nombre d’endroits. Il partait sur leur gauche et sur leur droite jusqu’à ce qu’on ne puisse plus le voir. - Balto, mon ami, un jour je te donnerai la capacité de ne pas te fier aux apparences, dit Lukas en regardant son chien. Puis il sortit sa baguette et la pointa devant lui, c’était comme si l’air devint trouble devant eux. Lorsque le sorcier recula sa baguette, tout redevint net. - Des protections contre les intrus et les moldus, dit Lukas. - Grand-mère Margaret aurait pu nous prévenir, répliqua Balto. Lukas sourit intérieurement. Puis il tapota sa baguette sur le muret en murmurant une incantation et le voile des illusions tomba laissant place à un magnifique panorama où les herbes hautes furent remplacées par un gazon tondu à la perfection, où les allées reprirent leur droit de passage et où les ruines laissèrent place à une magnifique et immense bâtisse d’architecture médiévale. Balto se mit à sauter dans tous les sens et se rua en contrebas après avoir franchi le muret de pierre bleue qui avait retrouvé sa gloire et son utilité d’antan. - Allons-nous habiter ici ? aboya le Beauceron de loin. - Non, Balto, répondit Lukas. C’est trop grand pour nous deux et cela nous prendrait trop de temps à entretenir, même avec la magie. Sans parler des problèmes de sécurité que cela implique. - Alors pourquoi Grand-mère Margaret nous a-t-elle fait venir ici ? demanda le chien en faisant des aller-retour entre son maître et les abords du château, sautillant gaiement. Une nouvelle fois Lukas sourit intérieurement. Il était persuadé que sa grand-mère eût voulu qu’il se sente chez lui en Angleterre, mais il était peu probable que cela soit le cas un jour au vu de son attachement à la ville qui l’avait vu naître et à la façon dont il en avait été arraché. - Elle voulait sûrement que l’on réveille ce vieux château avant son arrivée, répondit Lukas en rigolant. Allez viens maintenant Balto, nous avons assez traîné ici. Allons visiter ces Rocstone. Lukas était méfiant quand à l’idée de rester à découvert dans des endroits tel que celui-ci. Il regardait souvent autour de lui et s’efforçait, comme souvent dans ce genre de situation, à maintenir son esprit aussi fermé que possible. Les deux compagnons quittèrent la propriété et prirent un chemin en terre qui serpentait en pleine forêt avant de couler à travers divers vallons et collines. La promenade de printemps tourna vite au parcours du combattant lorsqu’il se mit à pleuvoir dru. Lukas remonta le col de son manteau de cuir et Balto ne courait plus loin devant mais marchait au pas près de son maître. - Une chose est sûre maître, dit le canidé. Il va falloir s’habituer à ce temps de chien. Ils finirent par arriver devant les grilles du Domaine des Rocstone en début d’après-midi. Le temps n’avait cessé d’empirer, l’orage s’étant invité dans le ciel noir. Aux abords de la grille, Balto se mit à grogner et les poils le long de son échine s’hérissèrent quelque peu. Il devait sentir quelque chose. - Ca suffit Balto ! s’écria Lukas en s’accroupissant à la hauteur de son chien, posant ses deux mains sur ses joues et le fixant droit dans les yeux. Et n’oublie pas, tu n’es qu’un chien. Pas un mot, pas un pas de travers. Et évite de regarder les gens dans les yeux, les tiens te trahiront. Balto ne répondit rien, c’était signe qu’il avait compris. Lukas passa les grilles ouvertes suivi de près par son chien qui dorénavant ne marchait plus ni à ses côtés, ni devant. Pendant plusieurs minutes ils marchèrent tous deux dans l’allée principale du parc en direction de l’entrée du château. Lukas ne savait pas grand-chose des Rocstone. Bien sûr il y avait leur réputation et ce qu’il s’en disait dans les repas mondains, mais le Chercheur de Sorts n’était pas du genre à prendre ce genre d’information en compte. Il savait juste que sa Grand-mère considérait ces gens-là comme étant digne de confiance, de là à ce que Lukas s’accorde sur ce jugement il n’y avait qu’un pas qu’il ne franchirait pas de si tôt au vu de sa propre situation. Une silhouette se distinguait dans l'encadrement de la porte. | |
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Harkaitz RocstonePROFESSEUR de métamorphose. ► Dr. de Poufsouffle.
► MESSAGES : 87 Mar 14 Déc - 3:16 |
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| Oui. C'était la principale caractéristique de l'encadrement de la porte quand on atteignait celui du Domaine Rocstone. La silhouette qui se découpait soit bien visible par la lumière du jour, soit au contraire, comme ce soir, en clair-obscur à cause de la lumière venant de l'intérieur. Et c'est toujours la même silhouette. Un peu ronde, pas très grande, mais juste à la posture qu'elle maintient, on redresse machinalement les épaules et on relève le menton. C'est Berthe, la terrible Gouvernante du Manoir Rocstone. Terrible, mais aussi terriblement efficace. Elle se tient dans la porte, juste à la limite des gouttes de pluies. En ce moment, elle attends Lukas K. Ustaz. On l'a informé de sa venue et ils l'attendent tous. Mais Berthe en particulier, parce que c'est elle la Gouvernante. Et puis le déjeuné est presque prêt.
- Monsieur Lukas, nous vous attendions. Entrez, je vous prie.
Elle baisse les yeux sur le chien, mais ne dit rien. Et elle s'efface pour le laisser entrer. À l'intérieur, contrairement à l'extérieur, le manoir est lumineux comme une journée ensoleillée. Magiquement éclairé, probablement, mais la lumière entre par les fenêtres comme si à l'extérieur le soleil resplendissait. Une délicate odeur sucrée flotte dans le manoir et tout semble impeccable. C'est calme et serein. Berthe ne perd pas de temps, elle retire le manteau de Lukas avec les bonnes manières requises et le secoue pour le sécher, ce qui semble suffire. Elle pose le manteau sur son bras et invite Lukas à la suivre.
- Bienvenue au Manoir Rocstone. Si vous voulez bien me suivre, je vais vous conduire à votre chambre. Des vêtements secs vous attendent et vous pouvez prendre une douche. Nous allons goûter dans 34 minutes exactement. La salle à dîner se trouve tout au bout de ce couloir, vous ne pouvez pas la manquer, dit-elle en pointant la bonne direction. Si jamais c'est le cas, demandez aux miroirs.
Elle l'entraine dans un grand escalier qu'elle grimpe pas vraiment rapidement, mais avec la régularité d'un métronome. Elle atteint le haut des 42 marches sans le moindre signe de fatigue et elle poursuit son trajet en bifurquant vers la gauche. Puis passe une série de portes avant de s'arrêter devant l'une d'elle et de tourner la poignée. Elle n'était pas verrouillée. Sur le lit, des vêtements propres et surtout secs d'une coupe impeccable. Pas de doutes à avoir, ils seront à la bonne taille. La rumeur veut que le fils Rocstone ait même ses t-shirt sur mesure.
- Je vous ai fait préparer une boisson chaude, au cas où vous auriez froid en arrivant. L'orage était prévisible. Votre salle de bain se trouve derrière cette porte. Si vous avez besoin de quoique ce soit, vous n'avez qu'à me le demander. Ou vous pouvez en faire part aux miroirs.
Elle se déplace de quelques pas dans la chambre, ajuste un rideau n'ayant pas le pli parfait, puis revient vers la porte de sortie de la chambre.
- Monsieur et Madame Rocstone vous attendent dans la salle à dîner dans 28 minutes.
L'intonation de Berthe n'est ni brusque, ni sèche. On pourrait dire qu'elle est douce et bienveillante, mais elle a la fermeté de celle qui ne tolère aucune réplique.
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Lukas K. UstazPROFESSEUR de dcfm
► MESSAGES : 294 Mar 14 Déc - 18:42 |
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| Arrivé à quelques mètres de la porte, Balto sur ses talons, Lukas entrevit une femme qui semblait l’attendre. La pluie battante fouettait le visage du Chercheur de Sorts et le tonnerre grondait au-dessus de sa tête répondant inlassablement à son ami l’éclaire qui, lui, se chargeait d’illuminer le ciel noir de sa foudre. Balto était trempé jusqu’aux os et gardait la tête baissée afin d’éviter que la pluie ne vienne à tomber dans ses yeux. Lukas arriva sur le pas de la porte. - Monsieur Lukas, nous vous attendions, dit la femme qui l’attendait. Entrez, je vous prie. On avait appris à Lukas les bonnes manières et parmi celles-ci on lui avait signifié de ne pas saluer les domestiques. Une règle qu’il n’avait jamais totalement réussi à observer eu égard sans doute au fait qu’il appartenait à ce monde aristocratique tout en puisant ses origines dans le monde des indigents, sans doute celui des domestiques justement. Il essayait donc de conjuguer ces deux mondes à sa manière et dans ce cas précis ce fut en adressant un signe de tête respectueux à la domestique sans pour autant la saluer oralement. Une fois à l’abri de la pluie sous l’encadrement de la porte, Lukas prit soin de s’essuyer les pieds et sortit sa baguette afin de sécher Balto. Celui-ci réagit modérément en réprimant quelques sauts. Une fois à l’intérieur, le maître et le chien eurent tout d’abord du mal à se faire à la lumière ambiante. Très vite une sensation de chaleur, de bien-être voire de bonheur les assaillit irrémédiablement. Cela semblait être propre à la demeure. Lukas se laissa retirer son manteau de cuir par la gouvernante en prenant soin de garder sa sacoche de cuir avec lui. Balto jeta un coup d’œil aux environs sans s’éloigner de son maître. La langue rentrée, la bouche fermée, il ne bouge pas et se tient droit, comme un chien parfaitement bien élevé suivant les instructions de son maître. - Bienvenue au Manoir Rocstone, reprit la gouvernante en invitant Lukas à la suivre. Si vous voulez bien me suivre, je vais vous conduire à votre chambre. Des vêtements secs vous attendent et vous pouvez prendre une douche. Nous allons goûter dans 34 minutes exactement. La salle à dîner se trouve tout au bout de ce couloir, vous ne pouvez pas la manquer. Si jamais c'est le cas, demandez aux miroirs. Les miroirs, Lukas les avaient repérés presque aussitôt entré. Il avait l’œil pour identifier les choses enchantées ou soumis à un sortilège quelconque. Et pour quelqu’un comme lui, qui couvait une paranoïa naissante depuis quelques temps, ce genre d’éléments n’était pas pour apaiser sa méfiance. Le Chercheur de Sorts gardait le silence. Il suivit la gouvernante dans l’escalier, tout comme Balto. Il n’était pas du genre à faire des commentaires du genre « Ho mais c’est très joli ici ! » de toute façon, bien qu’il n’en pensât guère moins. Finalement ils arrivèrent dans la chambre qui lui était destinée. Il n’était pas vraiment étonné de toute cette attention qu'on lui portait, le monde dans lequel il avait grandi en était plein à craquer, le plus souvent hypocrites, plus rarement sincères. A première vue, Lukas jugea l’environnement sain à plusieurs niveaux. - Je vous ai fait préparer une boisson chaude, au cas où vous auriez froid en arrivant. L'orage était prévisible. Votre salle de bain se trouve derrière cette porte. Si vous avez besoin de quoique ce soit, vous n'avez qu'à me le demander. Ou vous pouvez en faire part aux miroirs. Lukas acquiesça d’un signe de tête. La gouvernante ne tarda pas à s’en aller après avoir remis un rideau en place et lui avoir signifié que les Rocstone l’attendaient dans 28 minutes. Une fois la porte fermée, Balto ouvrit la bouche mais fut interrompu par son maître d’un geste de la main. Suite à quelques mouvements successifs du poignet qui tenait sa baguette, les rideaux furent tirés, la pièce insonorisée de l’intérieur et le tain des miroirs disparut au point de ne plus rendre aucun reflet. Balto parla enfin. - Pourquoi toutes ces précautions maître ? demanda la chien. Ces gens ont l’air charmants - Ce n’est pas la question, répondit le sorcier. Allez ! A la douche. - Moi aussi Maître ? demanda le chien penaud. Un simple regard en guise d'unique réponse poussa Balto à se diriger vers la douche. Tous deux la prirent ensemble, comme ils en avaient souvent l’habitude. Leur lien était très étroit, Balto était comme une part extrinsèque de Lukas, au sens littérale comme au sens figuré. - Dans combien de temps, sommes nous attendus Balto ? demanda Lukas à son chien en sortant de la douche alors qu’il s’apprêtait à enfiler les vêtements secs que la gouvernante avait posés sur le lit à son attention. - Six minutes et trente-trois secondes Maître, aboya le beauceron telle une horloge parlante. Ils finirent par sortir de la chambre après que Lukas a effacé toute trace de leur passage, tant physique que magique. Gardant sa sacoche en bandoulière, Lukas y avait fourgué son linge sale. Balto avait mémorisé l’endroit où ils devaient se rendre et discrètement indiqua le chemin à son maître en prenant les devants. Il avait retrouvé son apparent flegme de canidé bien éduqué. A l’heure exacte à laquelle ils étaient attendus, Lukas frappa trois fois à la porte de la salle à dîner. | |
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Harkaitz RocstonePROFESSEUR de métamorphose. ► Dr. de Poufsouffle.
► MESSAGES : 87 Mar 14 Déc - 22:05 |
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| Et à l'heure précise, la porte s'ouvrit. Visiblement, on attendait Monsieur Lukas. Mais Lukas découvrira avec le temps que les Rocstone ont toujours l'air d'attendre votre prochaine phrase. La table est couverte de victuailles, mais visiblement, personne n'y a encore touché. Monsieur et Madame Rocstone bavardent mais cessent leur conversation lorsqu'ils voient entrer Lukas. Monsieur Rocstone trône au bout de la table, son épouse à sa droite, le fils est à sa gauche et une fille, presque une jeune femme, à la gauche du fils. Tous les quatre lèvent la tête et regardent Lukas. Ce qu'il y a de surprenant c'est qu'ils ont tous le même air. Un sourire ravi sur les lèvres et le pétillant des yeux de personnes qui sont plus qu'heureux de le voir ici présent.
- Ah, bonjour Monsieur Lukas. - Venez vous assoir, Monsieur Lukas, propose Madame Rocstone en tapotant la place libre à côté d'elle. - Bienvenue au Manoir, collègue d'outre-terres, fait Harkaitz Rocstone en se levant et en allant serrer la main de Lukas. J'espère que le voyage n'a pas été trop pénible ! Je suis Harkaitz Rocstone. - Oh qu'il est beau ! clame la fille en repoussant sa chaise et en allant directement tirer la chaise à côté d'elle. Il peut s'assoir à côté de moi ? - Edith, ma chérie, peut-être que le compagnon de Monsieur Lukas n'est pas dressé pour manger à table. - Lukas, je... tu permet que je t'appelle Lukas ? Je te présente mon père, Walter Rocstone, le maître des lieux. Ici, ma mère, la Reine, Judith. Et là, c'est ma filleule, Edith. - J'aime pas les mademoiselles, ni les vous quand on s'adresse à moi, dit-elle avec un fort accent américain. Pas de doutes sur ses origines, l'accent est flagrant.
Beaucoup d'informations en peu de temps. Mais Lukas se rend compte qu'il est assis à côté de Madame Rocstone et que le fils a reprit sa place. Et que tous les quatre le regardent et attendent la suite. Berthe semble avoir disparut. Monsieur Rocstone est le premier à engager la conversation.
- Alors, dites-moi, Monsieur Lukas, comment se porte votre adorable aïeule ? Il y a des années que je ne l'ai pas vu. - Peint-elle encore ? Elle avait un si magnifique coup de pinceau.
Comme un coup de sifflet silencieux, les quatre Rocstone commencent à se servir dans les plats et se passent les assiettes. Évidemment, elles passent toutes entre les mains de Lukas, Judith y veille. Elle les lui passe même plusieurs fois lorsqu'elle considère qu'il n'en a pas assez prit. Un protocole ? Nan, pas pour manger. Ils ne sont pas non plus avec des diplomates. Lukas est un invité, pas un visiteur. La différence est minime direz-vous, mais pour les Rocstone, voilà toute la différence.
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Lukas K. UstazPROFESSEUR de dcfm
► MESSAGES : 294 Sam 18 Déc - 16:46 |
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| La porte s’ouvrant, un tableau des plus atypiques s’offrit à Lukas. Une magnifique table était dressée dans cette salle sur laquelle était entreposé un assortiment de victuailles toutes plus alléchantes les unes que les autres. L’odeur des mets assaillit immédiatement les narines de Lukas et les naseaux de Balto qui ne put réprimer un discret lèchement de babines. Mais ce qui interpella le plus le Chercheur de Sorts ne fut pas cette table, il était habitué à ce genre de faste à Vienne, mais plutôt les quatre personnes qui y étaient assises. Elles semblaient former une famille unie jusque dans ses mouvements et pour cause : quatre têtes se tournèrent au même moment dans sa direction. Elles étaient agrémentées de sourires parfaits sur fond de visages heureux - et c’était un euphémisme. D’une certaine manière, ils étaient un peu effrayants, sinon dérangeants. Lukas avait l’impression d’être dans la situation d’une cible marketing où ces gens seraient capables de lui vendre n’importe quoi à coup de bonheur familial largement exposé sous prozac. Cependant la source du malaise latent de Lukas n’était pas réellement ce bonheur apparent car cela aussi il y était habitué à Vienne où les masques des apparences étaient de rigueur. C’était plutôt qu’il était difficile de cataloguer l’attitude des Rocstone comme fausse. C’était même impossible car rien en eux ne semblait dégouliner de mondanité, ni leur attitude, ni leur ton, ni leur paraître, après à savoir de quoi était fait leur être…
Toujours sur le pas de la porte, Lukas s’inclina légèrement en guise de salut. - Ah, bonjour Monsieur Lukas, lança monsieur Rocstone qui siégeait en bout de table. - Venez vous asseoir, Monsieur Lukas, dit sa femme en désignant une chaise à côté d’elle. Lukas n’avait pas l’habitude de se faire appeler « Monsieur Lukas ». A Vienne, seuls les domestiques l’appelaient ainsi et ce depuis qu’il était tout petit. Mais il ne s’en offusqua pas pour autant, étant très peu attaché à l’étiquette, et s’avança en direction de la chaise qui lui avait été assignée. - Bienvenue au Manoir, collègue d'outre-terres, dit l’homme qui était auparavant assis à la gauche de monsieur Rocstone. J'espère que le voyage n'a pas été trop pénible ! Je suis Harkaitz Rocstone. Harkaitz s’était levé et était venu à la rencontre de Lukas pour lui serrer la main. - Lukas Ustaz, répondit ce dernier en serrant énergiquement la main de Rocstone fils. Il s’apprêta à faire un commentaire banal sur l’orage qui sévissait dehors mais il fut interrompu par une jeune fille à l’accent américain fortement prononcé. - Oh qu'il est beau ! s’écria la jeune fille. Il peut s'assoir à côté de moi ? Lukas crut d’abord qu’elle s’adressait à lui mais le commentaire de Judith Rocstone le détrompa largement. Et pour cause, elle parlait du Berger de Beauce. - Edith, ma chérie, peut-être que le compagnon de Monsieur Lukas n'est pas dressé pour manger à table. Balto, comprenant que l’on parlait de lui, releva vivement la tête et remua obstinément la queue en s’apprêtant à rejoindre la jeune fille. Un sifflement à peine audible de son maître le coupa dans son élan et, sans broncher mais légèrement penaud, il fit demi-tour et alla s’asseoir à gauche de la porte d’entrée. Il ne quittait pas des yeux la jeune fille qui lui avait porté intérêt. - Lukas, je... tu permets que je t'appelle Lukas ? Je te présente mon père, Walter Rocstone, le maître des lieux. Ici, ma mère, la Reine, Judith. Et là, c'est ma filleule, Edith. Au fur et à mesure qu’Harkaitz faisait les présentations, Lukas salua une nouvelle fois d’un signe de tête les personnes présentes chacune à leur tour. - J'aime pas les mademoiselles, ni les vous quand on s'adresse à moi, dit Edith. - Et je préfère Lukas à Monsieur Lukas, répondit ce dernier en souriant à la jeune fille. Néanmoins les chiens ne siègent pas à table, même lorsqu’ils sont aussi bien éduqués que Balto.
Le Chercheur de Sorts se trouvait à présent assis à côté de Judith Rocstone. Il se sentait regardé et s’appliqua à parfaitement étalé sa serviette sur ses genoux. Enfin, la voix de monsieur Rocstone vint rompre ce silence suivie de près par celle de sa femme. - Alors, dites-moi, Monsieur Lukas, comment se porte votre adorable aïeule ? Il y a des années que je ne l'ai pas vu. - Peint-elle encore ? Elle avait un si magnifique coup de pinceau. L’assiette de Lukas commença à se remplir sans qu’il en soit pour quoique ce soit. L’odeur des mets s’enchaînait devant lui telle une délicieuse symphonie défilante. - Oui, elle passe le plus clair de son temps à peindre, répondit Lukas. Elle semble même s’être spécialisée dans la caricature depuis quelques années. Les murs des nombreuses toilettes de notre appartement de Vienne sont couverts de tableaux caricaturaux de mon autre grand-mère, Ida. Et cette dernière, quant à elle, passe la plupart de son temps à essayer de décoller ces mêmes tableaux. Le sortilège de glue perpétuelle est un sort coriace. Surtout celui de grand-mère Margaret, finit-il en souriant. L’assiette de Lukas avait fini de se remplir. Les Rocstone avaient tous commencé à manger en même temps et Balto suivait les moindres mouvements d’Edith. - Elle vous est extrêmement reconnaissante pour l’aide que vous m’apportez, reprit le Chercher de Sort. Et je le suis d’autant plus. En outre je m’excuse pour la promptitude de mon arrivée, j’ai ai pas eu beaucoup le choix. On dit que le parc de votre Domaine regorge de créatures magiques, je serais curieux de voir ça. Tout comme vos roses Mme Rocstone. Je les ai d’ailleurs déjà vues en peinture. Un tableau de ma grand-mère qui trône splendidement dans notre petit salon. Il commença à manger avant de s’intéresser de plus après à Harkaitz qui allait donc être son collègue au Ministère. - J’ai hâte de découvrir ce qui m’attend au Ministère, dit Lukas. Je suis sûr que cela sera très différent de mes activités passées mais certainement pas moins intéressant. Lukas était un homme délicieux et ravissant, ou tout du moins il savait l’être. | |
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Harkaitz RocstonePROFESSEUR de métamorphose. ► Dr. de Poufsouffle.
► MESSAGES : 87 Mer 22 Déc - 1:51 |
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| - Bonjour Balto.
Edith ne put retenir une moue déçue. elle aurait bien aimé avoir le chien près d'elle. Elle est comme ça Edith. Mais quand même, elle obéit et va s'assoir. Elle aura bien le temps de jouer avec le toutou après le déjeuné. Pourtant, elle trouve que ce n'est pas très gentil de manger tandis que le chien sent et attends.
- Berthe ? - Votre ami a mangé, monsieurs Lucas ?
Les Rocstone aiment les visiteurs. Ceux qui restent longtemps et ceux qui repartent rapidement. Pour eux, ça n'a pas d'importance, ils sont traité de la même manière, avec le meilleur des égards. Lukas ne fait pas exceptions. Ils le regardent tous avec une attention non feinte. Tout ce que les gens racontent les intéresse. Judith adresse un sourire des plus ravi à Lukas lorsqu'il dit que son aïeule peint toujours et qu'elle y passe le plus clair de son temps. Les deux aînés Rocstone semblent absolument ravis de le savoir. Des souvenirs leurs reviennent en tête. Bien sûr, ils ne racontent pas, mais ils s'échangent un regard complice.
- Des caricatures ? - Oh, oui, bien sûr. Tu te souviens, Walter, dans toutes ses esquisses, elle accentuait certains traits, frôlant l'exagération, sans jamais en avoir l'air. - Ah, oui, je me souviens maintenant. - Elle a vraiment toujours eu ce don. - Oh, Lukas, ne t'excuses surtout pas, tu vexerais mes parents. Ils t'attendent depuis qu'ils ont parlé avec cette "si charmante Margaret". Tu serais arrivé par la cheminée dix minutes après qu'ils aient bavardé avec ta grand-mère et ils n'aurait pas été plus heureux. - Rendre service à Margaret est un plaisir. - Et vous ne nous dérangez pas du tout, Lukas. Nous avons tellement de place. Vous pouvez rester tout le temps que vous voulez. - Pour toujours si tu veux, raille Kaitz en jetant à sa mère un regard moquer, auquel elle répond par une mauvaise feinte de gros yeux contrarié. - Oh, oui, Harkaitz ira vous faire visiter tout ça. - J'peux le faire si t'es occupé Kaitz. - Merci, c'est gentil, je ne suis pas occupé. - J'peux y aller avec vous ?
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Lukas K. UstazPROFESSEUR de dcfm
► MESSAGES : 294 Sam 1 Jan - 19:20 |
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| - Berthe ? - Votre ami a mangé, monsieur Lukas ? Lukas croisa le regard de Balto en une fraction de seconde puis porta le sien sur Berthe qui était apparue, elle aussi, en une fraction de seconde. - Il semblerait qu’il ait faim en effet, dit-il en acquiesçant d’un signe de tête. Balto n’est pas un chien difficile, il mange de tout. En revanche il ne boit quasiment que du whiskey pur malt, sinon de l’eau gazeuse. Lukas adressa un signe de tête reconnaissant à Berthe puis un sourire à Edith. L’intérêt que la jeune fille portait à son chien plaisait à Lukas. Il fallait dire que dans le monde des sorciers, les canidés étaient souvent relégués au second rang des animaux domestiques. Les chats, les chouettes, les rats et les crapauds étaient des animaux de compagnie bien plus répandus. Lukas avait choisi un chien pour la confiance qu’il pouvait avoir en lui. En réalité, Balto avait choisi Lukas tout autant que ce dernier avait choisi ce premier, mais ça, c’était une longue histoire. Lukas et la confiance, ça aussi c’était une autre histoire, tout aussi longue et tout aussi obscure. Après avoir parlé des caricatures de Grand-mère Margaret, les Rocstone redoublèrent d'initiatives hospitalières à l’adresse de Lukas ; ce qui le mit légèrement mal à l’aise. - Oh, Lukas, ne t'excuses surtout pas, tu vexerais mes parents, dit Hairkaitz. Ils t'attendent depuis qu'ils ont parlé avec cette "si charmante Margaret". Tu serais arrivé par la cheminée dix minutes après qu'ils aient bavardé avec ta grand-mère et ils n'auraient pas été plus heureux. - Rendre service à Margaret est un plaisir. - Et vous ne nous dérangez pas du tout, Lukas. Nous avons tellement de place. Vous pouvez rester tout le temps que vous voulez. - Ho.. et bien je vous remercie… je… dit-il avant d’être coupé par Hairkaitz. - Pour toujours si tu veux, raille Kaitz en jetant à sa mère un regard moqueur, auquel elle répond par une mauvaise feinte de gros yeux contrarié. - Oh, oui, Harkaitz ira vous faire visiter tout ça. - J'peux le faire si t'es occupé Kaitz. - Merci, c'est gentil, je ne suis pas occupé. - J'peux y aller avec vous ? - Eh bien, je vous remercie, dit Adrian avec sincérité. J’avoue que votre hospitalité serait la bienvenue, au moins pour quelque jour, le temps que je trouve une solution à long terme. Je ne me vois pas habiter dans le château familial de l’autre côté du lac, c’est trop grand pour moi et Balto. Bien que Grand-mère Margaret ait pour projet de revenir y habiter le plus rapidement possible. Pour le moment nous logeons dans un hôtel à Londres. Mais ce n’est pas un lieu très confortable pour effectuer mes recherches. Et je suis certain que mon poste au Ministère et celui à l’Université d’Ealdwic vont me donner pas mal de travail en parallèle. Alors j’accepte votre proposition de rester ici pour un temps. Et je vous en remercie encore une fois. Il regarde Edith puis Hairkaitz. - J’ai hâte de découvrir cet endroit, dit-il. Même si je suis certain qu’on ne finit jamais réellement de le découvrir. Lukas avait senti l’aura magique qui régnait au Domaine, de la même manière qu’il avait remarqué les miroirs dès son arrivée. A présent il pensait que rester chez les Rocstone était finalement la meilleure option qu’il avait. Espérant seulement ne pas leur attirer des ennuis, il commença à baisser tout doucement sa garde. Heureusement il n’était pas le seul à veiller, il y avait Balto… Et ce n'était pas rien. | |
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Harkaitz RocstonePROFESSEUR de métamorphose. ► Dr. de Poufsouffle.
► MESSAGES : 87 Mar 4 Jan - 17:01 |
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| Berthe disparut aussitôt en cuisine, sans dire un mot. Les consignes de Lukas ne semblèrent pas la choquer, autrement, elle aurait rouspété, il ne faut pas en douter. Autour de la table, les Rocstone écoutent attentivement Lukas. Il est un invité et ce qu'il raconte est fort intéressant. Les Rocstone ne sont pas des gens inquiets, ni méfiants. Au contraire, ils ouvrent toujours grands les bras à quiconque franchit l'enceinte du Domaine Rocstone. Et même à l'extérieur du Domaine. Un bon accueil et l'hospitalité festive n'était pas une corvée pour eux. Ça leur venait naturellement, aussi aisément que de respirer. Les Rocstone aimaient les gens, en général et les gens le leur remettait bien.
Les remerciement explicatifs sur leur hospitalité firent sourire les Rocstone. Tant de mots pour simplement dire "Alors j’accepte votre proposition de rester ici pour un temps". Pourtant, il fut flagrant que la dame de la maison fut touchée. elle détaillait Lukas avec des étoiles de bonheur dans les yeux. Et ce n'était feint en rien. Judith Rocstone était fière de son Domaine et surtout fière de l'ouvrir à tous ceux qui croyaient en avoir besoin. Elle restait maîtresse chez elle, mais elle partageait sans compter l'opulence dans laquelle elle vivait. Et son époux n'en exprimait pas moins, bien que ce soit avec un peu plus de discrétion. Harkaitz, lui, souriait ouvertement, tandis que la jolie Edith encourageait subtilement le chien à venir se faire caresser.
- Oh oui, ça prend du temps, mais on en fait le tour. Par contre, ce n'est pas dit que ça reste toujours pareil. - On peut commencer par les écuries ? J'ai envie d'aller voir Drius un peu. - Oui, bien sûr, ça peut se faire. À moins que Lukas préfères autre chose. Il y a tout d'abord le manoir à visiter, puis évidemment les écuries, mais il y a aussi les jardins et la roseraie de maman... - Le bassin des carpes d'or. - Le chêne des Pixies. - Le spa, suggéra le maître des lieux avec un sourire. - Et des tas d'autres trucs, mais si on lui montre tout aujourd'hui, il n'aura plus rien à faire les jours suivants. - Oui, c'est vrai, y'aura des tas d'autres jours. Oh, la salle des pièges ! - Oui Edith. Il verra la salle des pièges. Maintenant, mange si tu veux venir avec nous. Comme tu peux voir, Lukas, tu as amplement le choix. Et ce n'était qu'un bref échantillon, puisque beaucoup de pièces changent au fils des jours.
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Lukas K. UstazPROFESSEUR de dcfm
► MESSAGES : 294 Mer 12 Jan - 0:21 |
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| Balto clignait des yeux à intervalles réguliers. Le chien fixait Edith avec la plus grande attention ; jetant de temps à autre un regard équivoque à son maître. La jeune fille essayait de l’attirer à elle mais le Beauceron savait rester à sa place. Nul doute qu’il eût adoré se glisser sous la table où il aurait trouvé les caresses de la petite ainsi que, sans doute, quelques mets délicieux qui ornaient la table et qu’elle lui aurait passés subrepticement. Bien qu’étant un chien très particulier, Balto n'était pas moins assujetti à ce genre d'envies contre lesquelles il devait lutter comme on le lui avait appris. Finalement il s’allongea sur le sol avec nonchalance sans pour autant quitter Edith du regard. Pendant ce temps, Lukas écoutait attentivement les Rocstone parler du domaine. La visite de ces lieux devait prendre un temps fou, pensa Lukas en imaginant chaque endroit rien qu’à l’énoncé de son nom. Tout en mangeant, un lieu lui parut particulièrement approprié pour une visite dès aujourd’hui. C’était le spa, comme l’avait suggéré Monsieur Rocstone. Après avoir vidé son assiette, il se tourna légèrement en direction des fenêtres avant de se rappeler qu’elles étaient ensorcelées. - Au vu du temps qu’il fait dehors, je pense qu’il serait plus raisonnable de rester à l’intérieur, dit-il avant de se tourner vers Edith. Et si Edith veut m’emmener voir la salle des pièges, qu’il en soit ainsi. J’en serais ravi. Puis il posa son regard sur Monsieur Rocstone, lui rendant son sourire. - Et si nous pouvons faire un détour par le spa, dit-il. Alors nous pourrons dire que mon séjour ici aura plus que bien commencé. Lukas avait peut être parlé trop vite. A peine eût-il fini sa phrase que des aboiements rauques et tonitruants se firent entendre. Balto avait bondit sur ses quatre pattes, les poils de son échine dressés et les babines retroussées laissant apparaître une dentition impressionnante. Il aboyait dans la direction d‘une des nombreuses fenêtres de la salle à manger. Lukas ne réprimandait jamais son chien lorsqu’il aboyait, ni par la parole ni par le geste. Il savait que Balto n’aboyait jamais pour rien, ni pour quelque chose de futile. Néanmoins le maître sembla passablement intrigué par la réaction inopinée de son chien. - Veuillez m’excuser, dit Lukas en se levant de table. Le Beauceron ne recouvrant pas son calme, son maître vint à lui. La simple présence de Lukas à ses côtés réduisit les aboiements de Balto à des grognements sourds. Le Chercheur de Sorts s’agenouilla auprès de son chien et lui caressa la tête, entre les deux oreilles, avant de lui murmurer quelque chose à l’oreille. Puis il se releva et se dirigea de nouveau vers la table, Balto lui emboitant le pas. - Edith, je te confie Balto le temps que vous me fassiez la visite des lieux. Il a besoin de se changer les idées. | |
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