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 I wanna hold you high, you steal my pain away

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PROFIL & INFORMATIONS









Caelan de Saint-Ange

Caelan de Saint-Ange
AGENT DU MINISTERE. ► Directrice de la Justice Magique.

► MESSAGES : 395
I wanna hold you high, you steal my pain away #Sam 13 Nov - 21:54


Comment en était-elle arrivée là ? C'était la question qu'elle posait à son reflet dans le miroir de la salle de bains des préfets. Elle observait son reflet, ce fantôme aux cheveux de jais assemblés en une sorte de chignon ne ressemblant plus à rien, ses yeux noisette rougis par les larmes, sa peau, d'un pâleur cadavérique, ses vêtements qu'elle avait enfilés à la va vite avant d'aller faire sa ronde, tout ça détonnait, tout ça ne collait pas, où était-elle allée, que lui était-il arrivé ? Où était la jeune fille en nuisette qui provoquait, qui se riait de ce qu'on pensait, et qui vivait tout simplement l'instant présent ? Qui était cette ombre, à qui appartenait ce visage ravagé ? A elle. A la même personne, malheureusement. Et même si ça semblait absurde, ce n'était ni plus ni moins que la réalité. La réalité. Se dire que tout ceci n'était pas un affreux cauchemar était plus douloureux que tout ce que la jeune fille avait enduré jusqu'alors. Plus que de se faire abandonner par ses parents ? Elle n'aurait su le dire. Déjà, parce que cela faisait presque dix ans, et même si ce genre de chose marquait à vie, il n'en restait pas moins que ses souvenirs de ce jour-là et de cette époque se floutaient, et ensuite, parce qu'elle n'arrivait pas réellement à réfléchir correctement. En fait, elle se sentait … vide. Comme si elle ne ressentait strictement plus rien, à part l'écho de la douleur qui l'avait traversée. Vidée, complètement, de toute substance, de toutes ses forces. Elle avait lutté, pendant des semaines, qui lui avaient semblé une éternité, elle voulait une revanche, elle voulait la justice, ça l'avait poussée, et l'avait empêchée de s'effondrer, chose qu'elle aurait faite plus tôt si ça n'avait pas été le cas. Mais là, après les événements de l'après midi, il n'y avait plus rien, plus rien à quoi se raccrocher. On lui avait tout pris, tout avait été balayé, et il ne lui restait plus que ses yeux pour pleurer, plus que sa voix pour hurler sa détresse au monde entier, et ces deux ressources, elle les avait utilisées un peu plus tôt dans la journée. Maintenant … elle était juste une coquille vide, s'observant dans le miroir. Qu'allait-elle devenir ? Que lui restait-il ? Aurait-elle la force de se relever ? Comment allait-elle l'employer ? Qu'allait-elle faire ? Tant de questions, si peu de réponses. Elle n'avait pas la force de réfléchir. Pas maintenant. Pas tout de suite. Pas après la journée qu'elle avait passée …

Quand ils étaient partis du Parc, elle avait accompagné Jake jusqu'à l'infirmerie. Jake. Son protecteur, son ami fidèle, celui sur qui elle avait toujours pu se reposer. Celui qui avait cogné Heath, ce qu'elle aurait rêvé de faire elle-même. Qui avait stoppé son flot de paroles destructeur d'un sortilège bien placé. Jake. C'était le moins qu'elle ne puisse faire, l'emmener voir une autorité compétente. Elle ne pouvait guérir ça elle-même, même si elle aurait adoré pouvoir effacer les marques portées par Heath sur le visage de son ami d'un claquement de doigts. Si seulement tout le mal qu'il avait fait pouvait disparaître aussi facilement … et puis, elle était partie, s'était éclipsée, sans un mot, alors que l'infirmière le prenait en charge. Et là … Elle n'aurait même pas su dire ce qui lui était passé par la tête. Elle avait juste besoin d'être seule, en réalité, et faire ce qu'elle n'avait pas fait jusqu'à présent. A l'abri des regards. La Salle Commune serait blindée de gens pour la regarder, pour lui poser des questions, pour lui dire un mot gentil, ou pour ricaner. Et il y aurait Anna-Beth. Et bien qu'elle aimât tendrement la jeune fille, elle avait besoin de solitude. De silence. Loin de toute cette agitation qui l'avait bringueballée ces derniers temps, sans qu'elle puisse se poser. Il lui fallait un endroit sûr. Un endroit neutre. Les cachots, hors de question, elle pourrait Le croiser. Alors, dans un semi brouillard, elle s'était traînée jusque dans la volière. Les hiboux, bien que faisant un boucan assez conséquent, ne la gênaient pas outre mesure. Qu'ils vaquent à leurs occupations, elle vaquait aux siennes. Elle s'était effondrée, sur le sol, sans un regard pour ses vêtements qui venaient instantanément de se maculer de fientes. Tout tournait, dans sa tête, les images, les paroles, les actions, elle n'en pouvait plus … et elle craqua, tout simplement. Si la visite de Sunny avait été réelle ou un simple effet de son imagination ? Elle ne saurait le dire. Sa fin d'après-midi s'était déroulée dans la plus grande confusion. Il était tout à fait possible qu'elle ait eu de la fièvre. Elle avait tellement pleuré, en silence, puis en tapant du poing sur les dalles, en secouant la tête, en crispant chaque muscle de son corps, ou en se laissant totalement aller pour voir ce qui la soulagerait le plus qu'elle ne saurait dire exactement ce qui s'était ou non passé. Tout ce dont elle était sûre était qu'elle avait pleuré, pleuré jusqu'à ne plus avoir une seule larme dans tout son organisme. Heath. Ne voulait plus. La voir. Il s'était foutu d'elle. Depuis le début. Il s'en foutait. Il voulait . Qu'elle disparaisse de sa vie. Des mots, qui étaient comme imprimés au fer rouge dans son esprit, et, là où ça faisait le plus mal, dans son coeur. Cliché ? Certes. Mais ça n'en demeurait pas moins vrai.

Comment elle était arrivée dans la cuisine, avec un elfe lui servant un grand plat de lasagnes, et un autre lui tendant le torchon avec lequel il était habillé pour lui essuyer les yeux ? Elle ne saurait le dire. Simplement, ce fut là qu'elle essuya sa dernière larme. Vidée, complètement. Elle n'arrivait plus à pleurer. On lui servit un grand verre d'eau, puis deux, puis quatre, puis douze. Elle n'avait aucun appétit, mais avala des lasagnes. Elle se souvenait qu'elle était préfète, comme un robot, et que cela signifiait qu'elle avait un devoir. Qu'elle devait faire sa ronde. Ce fut un elfe qui lui fit remarquer à quel point sa robe était sale. Il lui servit une grande part de moelleux au chocolat, son dessert préféré, avec une énorme fraise dessus, espérant sans doute lui rendre le sourire. En pure perte malheureusement. Comme guidée par une machine, elle remonta dans sa salle commune. Sans un regard pour personne, elle monta les escaliers, consciente, ou non d'ailleurs des regards qui glissaient sur elle. Il n'y avait heureusement personne dans le dortoir, elle enfila donc un simple jean, un polo quelconque et un sweat, attrapa sa baguette, et partit patrouiller dans les couloirs. Avançant au radar. Ne croisant fort heureusement personne. Et ces heures s'achevèrent finalement. Elle ne voulait pas remonter. Elle voulait faire le point. Essayer de se reprendre. Et elle savait ce qu'il lui fallait. Un peu d'immersion totale. Un bain. La salle de bains des préfets.

Et voilà, elle y était. Contemplant les dégâts de Lindermann. Maudit soit-il. Il ne fallait pas qu'elle pense à lui, ne serait-ce même qu'à son nom. Enlevant son sweat, elle se dirigea vers les robinets, et les ouvrit tous. Elle ne se sentait pas d'humeur joueuse, elle qui pourtant, d'habitude, adorait les effets de style entre les jets. Soupirant, elle se détourna, détacha ses longs cheveux. Il fallait que ce bain lui fasse du bien. Sinon … et bien elle ne saurait plus quoi faire.









Anonymous

Invité
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I wanna hold you high, you steal my pain away #Lun 15 Nov - 22:15


Etait-ce terminé ? En avait il fini d'Heath ? Si une partie de lui en sautait presque de joie à l'idée de ne plus avoir à s'inquiéter pour ce crétin de première zone, une autre partie souffrait à l'idée de l'avoir laissé ainsi. Il avait été un peu dur non ? Il ne s'était même pas reconnu tant les mots avaient sonné cru et profondément blessant. Peut être devait il revenir sur ses pas et s'excuser auprès d'Heath, oui mais l'autre l'enverrait sans doute bouler sans plus de procès. Non, il fallait laisser mijoter et revenir remuer un peu pour que la sauce prenne. Mais cette fois, il lui semblait que quelque chose venait de se finir, qu'un pan d'histoire venait d'aboutir et que la fin n'avait rien de franchement amusante. Et pire que tout, il n'arrivait même pas à comprendre comment ils avaient pu en arriver à ce stade ? Quand est-ce que tout ceci avait dérapé de la sorte ? A quel moment Heath avait il laissé ce venin qui couvait dans ses veines le détériorer de la sorte à tel point qu'il avait contaminé Kaprice et les autres, parce qu'au fond, ils étaient unis. Si l'un d'eux allait mal, les autres en prenaient un coup à leur tour. Et si Heath venait de se recevoir tous ce qu'il avait semé au vent, Jake était prêt à parié que tout ceci s'en ressentirait sur les autres.
Ce qu'il pouvait réfléchir, assit sur ce lit à l'infirmerie pendant que cette-dernière choisissait la potion adéquate pour ses coups après l'avoir tâter pour vérifier que rien n'était cassé. Apparemment, il s'en sortirait et n'était pas à l'article de la mort, dommage. Il aurait bien aimé avoir une raison pour rester allongé ici et éviter d'affronter les encouragements des autres ou les réprimandes. Il allait devoir subir les adversaires de Lindermann et les amis. D'ailleurs, il s'en serait presque frappé la tête contre le mur simplement pour rester plus longtemps. Incroyable les dégâts que pouvaient faire Heath quand il était de mauvais humeur.

Son regard resta bloqué sur la tablette que rapporta l'infirmière en le rejoignant; il y avait une tripoté de potions et il espérait sincèrement que la plupart ne serait pas à avaler ! Son regard se posa sur la jeune femme qui sourit tendrement, mais il ne lui répondit pas. Le regard figé sur la porte, il revoyait encore Kaprice fuir et il grimaça en l'imaginant parcourir l'école seule, sans doute l'âme en peine. Ce qu'il n'aimait pas la voir souffrir. Les doigts crispés sur le drap, il grimaça quand l'infirmière tapota son visage d'une potion sans doute à l'extrait d'eucalyptus. Plissant les yeux, Jake essayait d'oublier la douleur en se remémorant l'expression du visage de la jolie Harlington. Heath avait réellement tapé fort cette fois parce qu'il ne se souvenait pas avoir vu cet air brisé dans son regard profond, à part peut être dans ses premiers pas à l'orphelinat et encore. « Voilà, vous n'aurez qu'à prendre une gorgée de cette potion si la douleur se réveille. » il en avait presque oublié la présence de l'infirmière qui lui tendait désespérément sa fiole. La récupérant, le jeune homme sauta sur ses pieds pour quitter l'endroit en réalisant qu'il était resté là durant des heures qui lui semblaient désormais interminable à la vue du soleil couchant. Réalisant qu'il était sans doute stupide d'aller dans sa salle commune pour ensuite repartir faire sa ronde, il préféra partir directement dans les couloirs, baguette en main quand il repéra l'ombre d'une jeune fille devant lui.

« Kaprice ? » mais sa voix se heurta aux murs, puisqu'elle avait disparu. Jake hésita mais au fond, il avait besoin de s'assurer que son amie se portait bien malgré la douleur qui devait être lancinante. Suivant ses traces, il se retrouva face au passage menant aux douches des préfets et resta là, sans un mouvement. Fallait il entrer ou pas ? L'autoriserait elle à franchir sa bulle pour la consoler ? Il n'avait pas à se poser la question, il fallait qu'il sache et il lui fallait la certitude qu'elle s'en sortirait malgré tout ! Franchissant le passage, il la découvrit lui montrant le dos, et détachant sa chevelure brune. « Kaprice ? » répéta-t-il de cette voix douce en s'approchant pour poser sa main sur son épaule. Une poigne ferme mais tendre l'obligeant à se tourner pour lui faire face.

(sincèrement navrée de ma réponse, elle n'est pas géniale !)









Caelan de Saint-Ange

Caelan de Saint-Ange
AGENT DU MINISTERE. ► Directrice de la Justice Magique.

► MESSAGES : 395
I wanna hold you high, you steal my pain away #Mar 16 Nov - 22:24


Alors qu'elle détachait ses longs cheveux, Kaprice fit un constat qui l'attrista. Rien ne l'assurait qu'elle s'en remette un jour. Si on négligeait la plaie béante qui scindait son coeur et son âme en deux parties déchirées, qui prendrait un temps quasi infini à se cicatriser, comment allait-elle faire ? Vivre sans aimer Heath. Sans rechercher sa présence, sans le chercher, sans lui envoyer de piques, sans profiter de chaque occasion pour lui montrer qu'ils tenaient les rênes à deux ? Cela faisait sept ans qu'elle vivait comme ça, c'était loin d'être rien ! Sept ans, putain, pensa-t-elle amèrement. Sept putain d'années que durait ce jeu à la con entre eux deux, et voilà qu'il venait juste de se finir. Et qu'elle avait perdu, d'ailleurs. Regardant l'élastique dans sa main, elle pencha légèrement la tête sur le côté, assez surprise de ne pas ressentir la profondeur du coup qu'elle s'était porté elle-même en lui disant qu'il avait gagné. Cependant, elle savait très bien que ce n'était qu'une défense de son esprit, et de son corps tout entier. Que si elle continuait à avoir mal comme elle avait eu mal tout l'après midi, elle ne serait bientôt plus qu'une enveloppe vide, sans aucune substance. Comme quoi son instinct de survie était plutôt bien développé après tout. Il y avait peut-être de l'espoir. Cette pensée lui arracha un rire sans joie, suivi d'un tremblotement au niveau de sa paupière qu'elle identifia sans peine comme une larme essayant, la traîtresse, de couler. Elle la retint d'un effort de volonté assez vigoureux. Non. Il ne fallait pas qu'elle sombre de nouveau dans la faiblesse, il fallait simplement qu'elle continue de faire comme si, faire comme si ça ne la touchait pas. Faire semblant, en attendant que ça passe. Protéger la blessure d'un voile d'indifférence, en attendant qu'elle ne cicatrise. Comme si ça allait être possible ! Oui, mais non, laissez la, elle voulait y croire, juste quelques heures, même quelques minutes, là, au creux de la salle de bains des préfets, seule en tête à tête avec elle-même, la personne la plus dure et en même temps la plus facile à duper. Dure, car elle savait très bien que tout ceci était factice, et que bientôt, elle aurait toujours autant mal. Et facile, car nul ne voulait plus croire en cette vérité qu'elle-même. Doux paradoxe. Mais qu'elle profite. Des heures, enfin, des minutes espère-t-elle. Elle peut toujours espérer. Ce ne seront que des secondes.

Kaprice ?

Elle sursauta, violemment en entendant la voix. Elle n'avait vraiment rien entendu, complètement plongée dans ses pensées, et dans son combat pour garder le contrôle sur elle-même. Mais elle se détendit rapidement quand elle reconnut le propriétaire de la voix. C'était simple, les intonations avec lesquelles il prononçait son prénom, il était le seul à les utiliser. Kaprice semblait chanter. Il n'était pas seulement ce concentré d'énergie, mais prenait des octaves douces, et rassurantes. Comme tout ce qui touchait à Jake. Comme sa main, sur son épaule … A ce simple contact, Kap' comprit qu'elle ne pourrait pas faire semblant. En tous cas, pas face à lui. Cette zone de douceur, de chaleur, faisait toujours s'effondrer en elle les murailles les plus hautes, les murs les plus épais, les fondations les plus solides pour les liquéfier. Et elle ne lui en voulait pas pour ça, loin de là. Il lui interdisait de se cacher, certes, et en soi ce n'était sans doute pas une mauvaise chose, mais surtout, elle était incapable de lui résister. De résister à sa douceur, à sa gentillesse, à sa bienveillance, à son sourire, à son regard. Jake était … Jake était, avait toujours été, pour elle, une source de chaleur. Comme un feu de bois, calme et rassurant, réconfortant, au coin duquel on aime à se blottir. Ou un soleil. Il n'y a qu'à fermer les yeux pour sentir sa chaleur irradier tout son visage, et la douceur de ses rayons caresser tout son corps. Elle avait besoin de lui, elle avait toujours eu besoin de lui. Mais en cet instant, plus que jamais. Et elle avait compris que s'il lui demandait si elle allait bien, jamais elle ne pourrait lui répondre pleine d'entrain « mais très bien ! On joue avec les bulles? ». Elle allait s'effondrer. Elle ne savait même pas si elle allait être capable de lui parler, en réalité. D'ailleurs, quand elle se retrouva face à lui, alors qu'il la faisait pivoter avec une douceur infinie, et que ses yeux rencontrèrent les siens, elle sut qu'il allait tout y lire. Son premier réflexe fut d'essayer de es baisser, mais elle ne put esquisser un mouvement. Elle n'en avait pas la force. Pas le courage. Comme aimantés par les siens, ses yeux lui disaient en silence … lui disaient quoi ?

« Ne me demande pas comment je vais... » « Merci. J'ai entendu les filles, je sais ce qui a tout déclenché. » « Comment je vais faire ? » « ça va toi ? Ça doit pas être évident non plus » « J'ai mal » « J'ai peur » « Dis moi que ça ira bien » « Est-ce que je vais m'en remettre ? » « Jake, j'en peux plus » « Je veux pas être comme ça » « Regarde ce qu'il a fait de moi … Comment je vais l'oublier? » « Tu le sais, toi, tu l'as toujours su … Tu sais, que je l'ai........ ».


Une larme perla au coin de l'oeil de la jeune femme. Elle en était sûre. La main de Jake, sur son épaule … Rien que ça, ça allait suffire. Elle mourrait d'envie, juste, de se blottir contre lui, et qu'il referme ses bras sur elle. C'était, à peu de chose près, l'endroit qu'elle préférait au monde. L'étreinte des bras de Jake. Mais si elle faisait ça, elle allait se laisser aller, ouvrir complètement les vannes, et ça risquait de ne pas être beau à voir. Elle ne savait pas. C'était un risque à prendre, bien sûr. Ou pas. Elle ne savait pas. Elle ne savait plus grand chose en réalité. Tout ce qu'elle savait, c'était qu'il était là, et qu'elle était heureuse qu'il soit là. Essayant de contrôler les tremblements qui agitaient sa main, elle souleva une mèche de cheveux folle du beau brun, la repoussant derrière son oreille, avant de parcourir du bout des doigts les contours de l'hématome bien visible sous son oeil droit. Et finalement, elle desserra les lèvres, qu'elle avait pressées l'une contre l'autre pour qu'elles arrêtent de trembler :

Il ne t'a pas raté …

Sa voix était tremblante, prête à se briser. Comme la volonté qui avait cloué la larme sur place. Qui tomba en miettes. La larme dévala sa joue, traçant un sillon humide et brûlant. Comme un coup de poignard. C'était trop tard. Au temps pour ses résolutions. Elle venait de craquer.




(Tkt elle est nickel !)









Anonymous

Invité
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I wanna hold you high, you steal my pain away #Mar 23 Nov - 23:19


C'était injuste la façon dont elle était traitée, dont IL l'a traité. N'avait elle pas déjà assez souffert, tout comme chaque orphelins avec qui ils avaient grandi et que Heath prenait un malin plaisir à torturé un peu plus chaque fois qu'il les croisait. Heureusement que Jake avait échappé à la règle, heureusement qu'il lui tenait tête et pourtant combien de fois avait il failli toucher au bon endroit en visant sa personne ? Il ne les comptait plus, tout comme il ne comptait plus le nombre de fois où il essayait de ramener le serpentard à la raison, elles étaient bien trop nombreuses pour tenir sur ses doigts.
Elle sursauta, et le fit sursauter à sa suite tant il ne s'attendait pas à cette réaction. Kaprice était sans doute à fleur de peau, peut être qu'Heath avait forcé la jeune fille à atteindre ses limites du supportable. Ça ne l'aurait pas étonné parce que de toute façon ça menaçait de péter entre eux, et ce depuis un bon moment. Parce qu'il n'en avait pas l'air comme ça, mais Jake les observait, et pas que eux; il les observait tous.
Il devinait que Joleene tramait quelque chose, mais ça c'était parce que son instinct de frère protecteur le lui soufflait à l'oreille. Il savait que son intelligence finirait par servir à mauvais escient, ne restait plus qu'à l'empêcher avant tout drame. Il voyait bien que Sunny aussi cachait quelque chose et ce depuis longtemps mais il fermait les yeux parce qu'il refusait d'imaginer que ce puisse être dangereux ou quelque chose de contraire aux règles; pas sunny, pas elle. Pour Anna-beth, il la surveillait mais comme elle traînait avec Kaprice, il ne remarquait pas grand chose, trop accaparé par le moral de son amie qui semblait en chute libre. Et pour ça, il était prêt à se placer en-dessous pour la rattraper et stopper sa chute.
Et du coup, l'étreinte de sa main sur l'épaule de la jeune fille se resserra un peu alors qu'elle le fixait de ses yeux humides et il ne tarda pas à y voir une larme. Silencieux, Jake la dévisagea et du pouce il dégagea cette vilaine perle solitaire et lui tint le visage un moment pour la fixer dans les yeux avant de lui coller son visage contre son épaule et la serrait doucement dans ses bras. Il la pressa un petit moment avant de la relâcher pour lui sourire un peu et loucher légèrement quand elle lui dégagea sa mèche rebelle. Il cligna de l'oeil quand elle passa ses doigts sur son hématome et les commissures droites de ses lèvres se relevèrent furtivement dans un spasme de douleur.

« Toi non plus .. » fit il un peu vague avant d'ajouter « Tu ne l'as pas raté. »non sans un pincement au coeur en revoyant le visage d'Heath se décomposer. Certes, c'était assez étrange de ne pas réussir à lui en vouloir, mais il avait eu l'air si soudainement humain, si profondément blessé sur le moment. Mais il n'y pensa plus, le tremblement dans la voix de Kaprice l'alertant qu'elle allait bientôt perdre contrôle. Glissant ses doigts sous son menton il lui releva le visage légèrement « Je sais que ce je vais dire ne va pas t'aider mais .. Il ne mérite pas tes larmes, au contraire. » il ne savait pas trop quoi dire, pour une fois on lui coupait l'herbe sous le pied mais le désarroi de la gryffondor le perturbait, le blessait. « Tout comme il ne mérite pas non plus ta colère. Heath est un écorché vif qui n'a pas trouvé mieux que de transférer son mal être sur les autres et de leur faire mal.. » devait il ajouter qu'il était certain qu'au fond de lui le serpentard tenait à elle .. Tenait à eux, peut être ? « Sèches tes larmes Kapy .. » Il porta ses lèvres à son front puis la serra à nouveau dans ses bras, lui frottant doucement les cheveux. Fermant les yeux, Jake posa sa joue sur le sommet du crâne de la belle brune et inspira une légère bouffée d'air dans laquelle se mêla l'odeur fruité des cheveux de sa camarade.









Caelan de Saint-Ange

Caelan de Saint-Ange
AGENT DU MINISTERE. ► Directrice de la Justice Magique.

► MESSAGES : 395
I wanna hold you high, you steal my pain away #Mer 24 Nov - 22:13


L'étreinte de Jake. Alors qu'il l'attirait doucement à elle, elle se laissa faire, sachant que c'était à la fois exactement ce qu'il lui fallait, et ce qu'il ne lui fallait pas. Ce qu'il lui fallait, parce que sa douceur, sa chaleur était la seule chose qui pouvait la combler en cet instant précis. Et ce qu'il ne lui fallait pas, parce qu'elle allait craquer, elle le sentait. Et d'ailleurs, alors qu'il la serrait contre lui, elle enfouit son visage dans la robe de sorcier du jeune homme, et sentit quelques larmes de plus arriver. Ces traîtresses, qui lui écorchaient les yeux les unes après les autres. Elle aurait voulu les cacher, les sécher, à la chaleur du coeur de Jake qui battait, si près d'elle. Mais il ne fallait pas qu'elle se cache, il fallait qu'elle soit forte. Pour ne pas voir cette lueur d'inquiétude qu'elle avait dans son regard. Elle ne voulait pas qu'il s'inquiète pour elle, il ne le devait pas. Il devait en avoir assez avec sa propre vie, son propre lot de malheurs. Lui aussi était orphelin, lui aussi n'était pas auprès de celle qu'il aimait, et … Non, elle ne le voulait pas. Rien qu'à contempler ses blessures, il en avait pris un certain coup. Et Heath ne l'avait pas qu'écorché au visage, elle en était sûre. Quand ces deux-là se battaient, il y avait toujours des mots entre eux … et elle était bien placée pour savoir que le Serpentard frappait toujours juste. Comme s'il avait un donc pour faire mal aux gens. Elle en aurait pleuré. D'ailleurs, n'était-elle pas en train de le faire ? Techniquement, si. Elle s'excuse d'un murmure « désolée » quand il grimaça, elle n'avait pas vraiment réfléchi avant de le toucher. Elle voulait juste se réchauffer à son contact. Voilà pourquoi il ne fallait pas qu'il s'inquiète pour elle. Pour qu'elle ne lui fasse pas mal. C'était stupide, au fond, comme pensée, mais Kap' savait très bien que tous les orphelins étaient connectés. Quand l'un d'eux souffrait, ils souffraient tout, tout simplement. Alors … Elle se mordit la langue, luttant, luttant pour ne pas craquer, surtout quand Jake prit la parole. Elle ne comprit pas tout de suite, pensant juste qu'il disait qu'elle aussi, en avait pris pour son grade, mais … Elle étouffa un sanglot, le transformant en soupir désabusé:

J'ai fait ce que j'ai pu … si tant est qu'il ressente quoi que ce soit …

Sa voix se brisa, et ce fut là que les larmes arrivèrent, abondantes. Sa main se plaça devant ses lèvres alors que celles-ci se pinçaient, dans un effort surhumain pour ne pas s'effondrer. Elle avait essayé de frapper fort, elle avait jeté ses dernières forces dans la bataille, mais pour quel résultat ? Il avait gagné. Il lui avait prouvé, une fois pour toutes, qu'il pouvait tout à fait vivre sans elle. Qu'il n'en avait rien à foutre. Qu'elle, elle était quantité négligeable. Il n'y avait qu'à voir. Sunny, à elle, il ne lui faisait jamais de mal, jamais. Mais elle … jamais il ne s'en était privé. Il avait joué avec elle, l'avait menée jusque là, jusque dans cette salle de bains, complètement détruite, complètement … Elle frissonna alors qu'il lui relevait le menton, et accepta de plonger son regard dans le sien. Ses mots … ses mots, non, ne l'aidèrent pas. Elle le savait, elle savait très bien qu'elle devait se détacher de lui, qu'il cherchait à détruire tous ceux qui lui étaient proches. Non, en fait, non. Tous, sauf Sunny. Elle aurait aimé le lui dire, à Jake, lui dire qu'elle le savait, mais qu'elle l'aimait, et qu'elle avait tellement mal qu'elle ne pouvait pas, pour l'instant, elle ne pouvait pas ne pas pleurer. Elle en avait besoin, pour cicatriser. Elle essaya de parler, secouant la tête, ouvrant la bouche mais tout ce qui en sortit fut un espèce de couinement/sanglot, qui s'éteignit alors qu'il posait ses lèvres sur son front. Les larmes jaillissaient, toutes seules, mais elles n'étaient pas aussi douloureuses que quand elle était seule. Parce que ses mains étaient crispées sur les pans de la robe de Jake. Parce qu'il était là, qu'il caressait ses cheveux, qu'elle sentait sa présence, douce et apaisante, parce qu'en cet instant précis, elle abandonnait toute résistance, elle lâchait tout. Acceptait juste, pour une fois, d'être faible. Parce qu'il était là, en face d'elle, ses mains sur elle, et qui la rattraperait si elle tombait. Parce que c'était lui, parce que c'était elle. Elle ne parvenait pas à contrôler ses tremblements, qui s'intensifiaient. Mais elle se calmait, s'apaisait, à son contact. Une de ses mains remonta dans son cou, et elle ne bougea plus. Juste profitant de l'instant. Calme. Il ne fallait plus penser à rien Juste eux. Jake pansant ses blessures, comme d'habitude. Elle aurait aimé panser les siennes, elle aussi. Il n'allait pas bien, en dépit de la force qu'il montrait. Elle savait que la vision de Sunny partant avec Heath, ou l'inverse, avait du le blesser tout aussi profondément qu'elle. La vie était injuste. Un rire un peu éraillé lui échappa, se rendant compte de l'ironie de la situation:

Ce serait tellement plus simple … toi et moi ...










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