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 Meet You (pv)

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PROFIL & INFORMATIONS









Anonymous

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Meet You (pv) #Mar 28 Sep - 16:55


-McKENZIE !

Instinctivement, Avalon se crispe, la jointure de ses doigts devient blanche à force de serrer la fiole qu'elle tient. Son visage se ferme, ses yeux se tournent vers la source du cri sans la voir et elle décide de se déplacer avant qu'un nouveau hurlement brise la quiétude de l'endroit. Elle se déplace sûrement entre les paillasses et les personnes dont elle sent les regards compatissants. Avalon Kira McKenzie, nouvelle souffre-douleur du chef de service... Simplement parce qu'elle a eut le tord de lui dire qu'il avait fait une erreur dans ses recherches au lieu de changer les choses de manière discrète.

Mais la jeune femme n'a jamais eut la langue dans sa poche et une modestie à laisser quelqu'un d'ignorant briller à sa place. C'est pour cela qu'elle avait dévoilé cette erreur devant le directeur de l'hôpital, histoire de prouver à tout le monde qu'elle n'était pas là pour faire joli. Néanmoins, la revanche du chef de service ne s'est pas fait attendre. Dès le lendemain, le début du calvaire a été violent. Les remarques acerbes, les cris et les tentatives pour la faire se sentir pathétiques étaient nombreux mais elle n'avait pas flanché. Elle le laissait dire et continuait son petit bout de chemin. Ce jour-là, au son de la voix de cet homme, elle comprend que cela ne va pas se passer ainsi. C'est lui ou elle, elle le sent à l'aura d'agressivité qui émane de lui qu'elle dépasse d'une bonne vingtaine de centimètre.

Et comme d'habitude, il cherche à lui mettre un obstacle dans les pieds. Et comme d'habitude, elle l'esquive avec un léger sourire narquois. La discussion qui s'ensuit est houleuse mais Avalon ne se départit pas de son calme. Elle le laisse parler mais quand il dépasse les bornes en l'insultant, elle le giffle avant de tourner les talons, faire exploser ce qu'elle est en train de préparer et sort de la section. Elle ne panique pas, sachant pertinemment qu'elle est dans son droit, mine de rien. Elle a le directeur de l'hôpital dans la poche... précisément grâce à son grand-père mais aussi aux notes de sa scolarité estudiantine. Elle sait aussi que dès le lendemain, elle va être transférée dans un autre service pour un temps...

Elle ne s'accorde un soupire que lorsqu'elle est dehors, en plein milieu du Londres Moldus. Par manque de réflexe et par le poids de son énervement, elle n'a pas sortit sa canne. Tant pis, elle va tenter de faire sans. Une main effleurant les murs sales, elle entame sa marche, perdue dans ses pensées.









Anonymous

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Meet You (pv) #Mer 29 Sep - 13:54


Une chambre bazardée, des rideaux fermés pour empêcher la lumière de traverser et de trop éclairer la pièce qui sentait la garçonnière. Quelques cadavres de bouteilles jonchant de-ci, de-là, et un corps étalait sur un matelas deux places, encore habillé des vêtements de la veille. Une valise traînant dans un coin, devant une armoire ouverte dans laquelle on avait pas encore rangé les objets de trente-trois ans d'une vie. Et ce corps qui remuait doucement, fébrilement, qui gémissait d'une douleur inconnue pour les observateurs qui n'étaient que deux araignées sur leur toile dans un coin au plafond. La main droite se crispa sur le drap, le visage frotta le coussin qui avait prit la forme de sa tête, et l'individu se cambra brutalement pour se redresser violemment, à genoux, les poings si serrés que ses jointures menacèrent de craquer. Crisper au maximum, l'homme reprit son calme, se rallongea et chercha à tâtons une petite boîte de cachet qui traînait sur la table de nuit, à moitié ouverte avec des pilules renversée sur le bois. Il en prit deux, et les avala sans un verre d'eau. L'habitude. Les yeux ouverts, il fixa les rideaux dont le bas qui frôlait le sol était déchiré, sans doute par les griffes d'un chat .. Sauf qu'il n'avait pas de chat et que ces griffures n'étaient pas là la veille. Ou alors il n'y avait pas prêté attention. La douleur s'estompa, et le mal être dans lequel il avait reprit connaissance cessa de se faire sentir, vite remplacé par une sorte d'endormissement de ses émotions tumultueuses. Un vrai cadavre vivant. Se tournant sur le dos, il se glissa en travers, posa les pieds sur le plancher qui craqua légèrement, et il s'assit, les coudes sur les genoux, le visage au creux des mains. Combattant l'envie de se rendormir, il se redressa et manqua de se briser une jambe en marchant sur une bouteille qui roula et se stoppa contre le pied du bureau couvert de copies, de cahiers et de plume et de bouteilles d'encre. Un vrai capharnaüm. Il tituba un peu, et s'accrocha à l'armoire, les relents de l'alcool de la veille laissant un goût pâteux sur sa langue qui lui fait la sensation d'être gonflé et de prendre de la place dans sa bouche qu'il n'arrive pas à fermé, respirant fort.
Il attrapa une chemise et un pantalon, en des gestes mécanique, habitué de prendre sans réfléchir et se déshabilla des vêtements sales et puants l'alcool et la cigarette du soir, pour se doucher tranquillement, et se changer. L'eau froide réveilla chaque parcelle de son corps, et avec la douleur de son crâne aussi gonflé qu'une pastèque. Il faudrait qu'il arrête.. Il faudrait, mais il ne le fera jamais, il se connait assez pour ça. Rincer, sécher, et vêtu, il attrapa sa baguette qu'il glisse dans la poche intérieur de son manteau gris, récupère l'écharpe qui traîne sur l'unique chaise en bois de la pièce, et sort de la chambre pour croiser la femme de ménage. Il la plaint, surtout pour le boulot qu'il lui donne à faire quand elle doit nettoyer sa chambre. Tant pis, c'est son métier, se chuchote-t-il.
Dans la salle du bas, il prit un café bien fort, sans ajouter d'alcool dedans, non l'alcool c'était juste pour la nuit pour éviter les cauchemars agressifs et douloureux du passé. Il ne mangea rien, l'estomac trop torturé, encore à digérer l'unique repas de la veille; deux bouteilles de whisky et une bouteille de vodka. Quelle vie de chien ! Lui hurla une petite voix intérieure. Oui, mais une vie de chien plutôt apaisante, répondit-il sans un mot. La café ingurgité, et l'alcool pratiquement finit d'être digéré, il se hasarda dans les rues du chemin de traverse, observant les vitrines du magasin de balais, de baguettes et d'animaux. Il s'arrêta devant celui des confiseries et hésita avant d'entrer et d'en acheter. Il lui arrivait de redevenir un parfait petit enfant gourmand. Dans ces moments-là au moins, il était inoffensif. Il ignora les parents de certains des élèves qui devaient le supporter comme professeur, et s'arrêta pour discuter quelques minutes avec le vendeur de livres scolaires, ou de livres tout court. Ils parlèrent de la pluie et du mauvais temps – beau temps en Angleterre ? Fallait pas se leurrer, ça arrivait une fois tous les trois mois. - puis le zombie reprit son bonhomme de chemin pour s'arrêter devant le mur permettant de quitter le chemin de traverse et retrouver le monde moldu.
Jimmy ! Attends !
L'intéressé haussa les épaules, reconnaissant la voix entre milles; la bonne de son parrain. Sans doute faisait elle des courses pour lui. A cet instant, il se décida à haïr son parrain et père de substitution, juste comme ça, par plaisir. Plaisir qui disparut quand la femme lui serra le poignet avec tendresse et affection. Il sourit, accepta l'invitation de venir dîner à la demeure familiale le soir même et s'échappa du chemin de traverse avant de subir une nouvelle attaque, bien que cette rencontre venait de le bouleverser légèrement. Chaque fois qu'il revoyait cette femme, depuis qu'il avait quitté le domicile, il ne pouvait s'empêcher de se sentir à nouveau enfant, faible et fragile, en besoin intense de sécurité. Une douleur intérieure se réveilla, qu'il assomma à coup de sifflotement, alors qu'il remontait le col de son manteau, l'air frais se glissant sur sa nuque lui arrachant des frissons.
Il remonta une rue au hasard, dégustant ses dragées surprises, sans grimace tant il était habitué au goût surprise de ces-derniers. Dragées qu'il avait un jour fait goûter à Emily et qui lui avait balancé le paquet au visage, pensant qu'il avait tenté de l'empoisonner. Ils avaient ri ce jour-là, à en pleurer. Chut petite voix, chut. Jimmy ferma le tiroir à souvenir et glissa son paquet dans sa poche, le regard baissait, s'attendant à tout sauf à qu'on lui rentre dedans. Ou alors, c'était lui qui était rentrée dans l'autre. L'un des deux allaient devoir se dénoncer comme coupable !
Et Jim allait lui gueuler dessus, le rappeler à l'ordre, avant de voir qu'il s'agissait d'une jeune femme et qu'elle failli déraper suite au choc. D'un réflexe, il lui attrapa le poignet, dont la main semblait tripoter le mur et il la fixa étonné. Rassemblant les neurones encore déconnectés et sa logique, il comprit que c'était à lui de s'excuser du choc. Lui ne l'avait pas vu, alors qu'il voyait.

    - Je suis profondément désolé. Arriva-t-il a articuler, la bouche encore pâteuse et si peu habitué à émettre des sons cohérents. Fallait dire qu'il ne parlait plus vraiment aux gens et parler à des élèves était totalement différent que de s'adresse à une personne normale qu'on croisait dans une rue, ou au détour de l'une d'elle. Vous n'avez rien, c'est bon ?









Anonymous

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Meet You (pv) #Mer 29 Sep - 16:55


A la base, elle connaît le trajet... mais sans devoir toucher les murs. Et la voilà qui s'éloigne de la boutique marquant l'entrée de l'hôpital magique d'un pas peu assuré. Cela la change par rapport à l'habitude. On la bouscule de plus en plus, on l'insulte parfois entre les dents serrées. Angus a eut raison en la mettant en garde vis à vis du monde moldu. L'on aime pas les anormaux et Avalon est anormale à bien des égards. Elle soupire en s'écorchant le bout des doigts. Elle meurt d'envie de transplanner pour se retrouver chez elle, dans un bain brûlant. Les lois des sorciers lui interdisent, elle ferme les yeux pour ne pas imposer aux Moldus la vue de ses prunelles étranges.

La seule chose qu'elle demande, c'est de parvenir dans un endroit isolé sans encombre. Mais cela était vraiment trop demandé au destin. A peine a-t-elle formulé ce souhait qu'il y a une collision entre elle et un inconnu au bataillon. Elle vacille, manque de tomber et ne se rattrape qu'au prix de nouvelles égratignures sur ses doigts contre le crépis du mur qu'elle suivait. Son poignet est attrapé, lui offrant une stabilité inattendue dans ce monde soudain mouvant.

-Je suis profondément désolé.

Ses narines frémissent sous la bouffée d'alcool qui vole jusqu'à elle. Avalon a pourtant la décence de ne rien dire et de sourire calmement. Cet homme semble s'inquiéter pour elle comme s'il s'en voulait d'être entré en collision avec elle.

-Je vais bien merci. Et vous?

Sa question est posée avec douceur mais elle sous-entend clairement qu'il y a plusieurs sens. Elle a beau être aveugle, Avalon sait que l'on ne boit pas autant pour le plaisir. Il y a des choses à oublier derrière tout cela... Et elle se doute que l'homme ne va pas répondre réellement. Oui, physiquement, il n'a rien. Aller bien est une toute autre histoire. Reste à savoir s'il veut en parler ou pas... plus tard... un jour... peut être... éventuellement. Pour l'instant...

-Pouvez-vous m'accompagner jusqu'au Chaudron Baveur?

Le ton est plus bas. S'il est humain, il va ne pas comprendre de quoi elle parle mais son petit doigt lui dit que c'est un sorcier. Peut être parce qu'en lui entrant dedans, elle a sentit une baguette ou parce qu'elle se dit qu'un Moldu n'oserait jamais garder la main sur elle si longtemps...









Anonymous

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Meet You (pv) #Mer 29 Sep - 20:02


Quelle désagréable sensation que celle de l'impression de déjà vu. Parce qu'il avait déjà traversé ces rues sous ce ciel grisâtre, les mains dans les poches, a un détail près qu'à l'époque il ne buvait pas comme un trou et qu'il était en totale possession de ses moyens. Il l'avait connu comme ça. En quittant le chemin de traverse, mais ce jour-là il avait plu et elle avait fait exprès de ne pas le voir, bien qu'il l'avait apprit quelques années plus tard. Ils s'étaient rentrés l'un dans l'autre, l'un pensant qu'il s'agissait du hasard, l'autre l'ayant provoqué. Elle s'était rattrapée à lui, glissant ses mains sur ses épaules, avait levé la tête en rougissant et en s'excusant pour finalement l'inviter à boire un café.
L'autre détail c'était que comparé à la jeune femme qui lui faisait face, Emily avait pleine possession de tout ses sens. Celle-ci ne voyait rien.
Tournant la tête à droite, puis à gauche, il réalisa qu'à part lui, personne ne semblait avoir un tant soit peu prêter attention à la jeune femme. Réaction qui eut pour effet d'agacer Jim qui serra les dents. L'espèce humaine était vraiment la pire qu'il connaissait. Où étaient passées la compassion et la solidarité ? A quel moment la race humaine avait elle décidé de la jouer perso ? A croire qu'en réalité il ne s'était jamais rendu compte que l'Homme ne pensait qu'à lui avant de penser aux autres, en partant de l'idée qu'il finissait par penser aux autres à un moment donné.
Secouant ses mèches brunes, sèches par le manque d'attention de leur propriétaire, il posa son regard bleu sur la demoiselle et sa vue se troubla quelques secondes. A nouveau, il voyait Emily, en des flashs flous et approximatif. Il lui fallut prendre une grande inspiration pour réussir à discerner la réalité de l'illusion et dès que ce malaise passa, il reporta son attention sur elle, sa main toujours accrochée à son poignet bien qu'il ne s'en rendait pas encore compte.
Les antidépresseurs aidaient à oublier la douleur que provoquait le poids de la perte, et l'alcool amoindrissait ses capacités à penser et à rêver, mais fort heureusement aucun des deux n'avaient mit fin à ses réflexes. Une chance pour la brunette qui aurait pu se faire méchamment mal en tombant, surtout qu'elle n'aurait eu aucune prise sur le mur, et qu'à part s'écorcher les bouts de doigts elle n'aurait rien obtenu excepté des blessures.
Et pourtant, au lieu de s'inquiéter pour elle, elle s'inquiéta pour lui. Enfin, c'est ainsi que Jim prit le « et vous » de l'inconnue. Perturbé, il resta à la dévisager sans savoir quoi répondre. Pourtant il avait l'habitude qu'on le questionne, l'habitude qu'on lui demande si il allait mais il refusait toujours de répondre parce qu'au fond, les autres ne demandaient ça que pour être poli. Ils ne savaient pas, ils ne devinaient pas à quoi il passait ses soirées.
Oui mais alors, en quoi le fait que cette jeune femme le questionne le perturbé autant ? Parce que ça venait d'une inconnue ? D'une personne extérieure qui ne connaissait rien de son passé, qui ne l'avait pas connu avant. Ou parce que cela venait d'une personne qui devait souffrir au moins autant que lui, d'une autre façon que la sienne, et qu'elle lui posait la question avec sincérité. La paranoïa devait encore avoir frappé et il se ressaisit.

    - Oui, j'ai juste eu peur que vous soyez blessée. Mais vous avez l'air entière !

Oui. C'était tellement facile de mentir sur son état. Et bizarrement, si c'était plus facile de mentir à son entourage, ça l'était plus de mentir à une inconnue qui en plus de ça ne voyait rien. Il avait peur qu'elle ne devine qu'il mentait, sans doute parce qu'il avait souvent entendu que les aveugles, les sourds ou muets, avaient les autres sens plus développés. D'ici à ce qu'ils pouvaient deviner si quelqu'un mentait, il était foutu. Et puis à nouveau, sa voix intérieure le rappela à l'ordre, le traitant d'idiot et mettant à plat ses idées sur les talents des gens avec un sens amoindrit.
Ce fut à ce moment qu'il réalisa qu'il tenait toujours le poignet de la jeune femme, et desserra un peu l'étreinte, cessant de faire pression sur sa peau. Il allait s'excuser à nouveau, pensant lui faire mal mais elle prit la parole avant lu, demandant si il pouvait la conduire au .. chaudron baveur ? Triple buse, il n'avait même pas penser l'espace d'une seconde qu'il pouvait s'agir d'une sorcière, alors qu'en général il le devinait en observant. Mais ça, c'était avant de boire. Avant de s'assommer.

    - Euh … Euh quoi ? Euh non, il ne pouvait pas il avait un timing serré parce qu'il devait aller se lamenter sur son sort ? Euh non parce que si il allait au chaudron baveur il allait devoir boire ? .. Euh .. oui bien sûr.

Fut sa réponse définitive à la question. Se plaçant à ses côtés, il lui prit le bras pour le lui enrouler autour du sien, histoire qu'elle puisse s'appuyer plus stablement et sans risque de se blesser les doigts sur le mur de briques. Tournant la tête vers la rue à emprunter, il commença à marcher, se calant sur le rythme de la jeune femme, pour ne pas la presser et parce que bizarrement, c'était agréable de voir quelqu'un qui avait besoin de soi. Il se sentait moins inutile, moins bon à rien. On lui demandait de l'aide, ce qui l'empêcher de penser. Un peu comme l'alcool, sauf que là il n'allait pas finir à quatre pattes à vomir ses tripes pour sombrer dans un demi coma. Jim posa un regard reconnaissant sur la brunette, sans trop s'expliquer. Les gens ne faisaient déjà plus attention à eux, parce que maintenant l'aveugle était capable de marcher sans foncer dans les gens .. Du moins c'était ce qu'ils devaient penser ces gens. Bande d'ignares. Bande d'idiots.
Il voulait lui poser des questions, lancer un sujet de conversation, mais rien ne venait parce qu'il n'avait plus l'habitude de discuter en étant complétement conscient de ses actes. Il se sentait un peu comme un alien à cet instant, incapable de penser avec logique. Et de toute manière, le temps qu'il réfléchisse, ils approchaient du chaudron.


[c'est pas formidable..]









Anonymous

Invité
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Meet You (pv) #Mer 29 Sep - 20:24


Il est perturbé en l'entendant lui demander comment il va... Pourtant, elle s'inquiète réellement. Aussi, quand il lui répond, elle hausse un sourcil comme pour lui prouver qu'elle n'est pas duppe. Sentir l'alcool à cette heure-là de la journée montre beaucoup de choses. Il veut oublier, soit... Il ne veut pas répondre non plus, elle ne va pas le forcer. Elle sourit en plissant les yeux.

-Oui, j'ai l'habitude que l'on ne me voit pas...

Elle vient de dire cela d'une voix rieuse. Elle préfére trouver cela comique plutôt que d'en pleurer. Elle ne lui reproche rien, d'autant plus qu'il vient de déserrer l'étreinte de ses doigts sur son poignet. Elle bouge les doigts pour rétablir la circulation sanguine. Autant dire qu'elle repère sa réaction au moment où elle lui demande de la guider jusqu'au Chaudron Baveur. Il semble étonné de ne pas avoir repéré qu'elle était une sorcière. Et bien... Il faut réellement qu'il cesse de boire apparemment.

-Merci... Je suis Avalon McKenzie.

Elle laisse son bras s'enrouler autour du sien, se presse discrètement contre lui pour sentir le moindre changement sur le chemin. Elle entame la marche avec lenteur, pour se laisser le temps de se calmer et pour que lui puisse retrouver la serénité qui semble lui manquer. Elle laisse le silence s'installer, comprenant qu'il n'a pas forcément envie de parler. Elle accroche ses doigts sur sa veste, comme pour éviter de le perdre au moment où elle lui demande.

-Où alliez-vous si vite? Je ne vous ai pas retardé, j'espère...



[Et moi donc]









Anonymous

Invité
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Meet You (pv) #Mer 29 Sep - 21:10


Elle ne réitéra pas sa question ce qui aida le sorcier à se détendre considérablement. Peu de gens étaient assez futés pour comprendre que si quelqu'un ne répondait pas à la première tentative, c'était soit parce qu'il n'avait pas envie, soit parce que ça ne les concernait pas. Quant aux autres, ils harcelaient simplement pour répondre à un besoin de tout savoir sur tout le monde et de pouvoir ensuite reporter le sujet de conversation sur eux par un magnifique rebondissement. Voilà pourquoi, comme elle ne reposait pas la question, il se sentit plus à l'aise. Mentir en répondant était difficile, garder le silence pour ne pas répondre était plus simple. Pas de voix qui tremblait, pas de perles de sueurs sur le front, pas de mains moites et pas de panique qui faisait trembler tout le corps. Même si se taire revenait à donner une réponse que l'autre décrypterait comme bon lui semblerait. Mais ici, ça ne semblait pas le cas. Jim avait placé la question de la jeune femme dans la case des phrases anodines qu'on lançaient par pure politesse parce qu'on avait été bien éduqué. Et sa vis-à-vis n'avait pas l'air d'une fille des rues éduqué entre un cochon qu'on égorgeait et une baignoire ayant plus l'apparence d'une bassine pour pieds qu'une baignoire. Il arrivait même à se sentir minuscule à côté d'elle, peut être parce que comparé à lui, même avec sa cécité elle marchait droite, la tête haute. Lui se baladait la tête enfoncée entre les épaules, et le regard figé sur le sol. Elle était beaucoup plus courageuse qu'il espérait l'être un jour, et ça il n'avait pas besoin de la connaître pour le deviner. Si elle avait réussi à vivre comme ça, sans se préoccuper des pensées des autres, c'était qu'elle avait une grande force mentale.
Il l'enviait. Parce qu'elle était plus jeune que lui, il ne lui donnait pas plus de vingt-cinq ans, et qu'elle lui donnait l'impression de n'être qu'un enfant chétif qui avait encore beaucoup à apprendre. Pour peu, il se serait crevé les yeux rien que pour apprendre à lever la tête ! Abruti, siffla la petite voix intérieure, le trouvant déraisonnable d'en venir à ce stade-là.
Et la petite voix siffla à son oreille, et il quitta ses pensées pour réaliser que c'était sa compagne du moment qui parlait. Et sa réflexion ne plut pas tellement à Jim, et il le fit remarquer par une sorte de raclement de gorge.

    - Ce doivent être les autres qui ont un problème de vue alors ! Encore un peu et il aurait brandit le poing en hurlant à l'injustice. Mais non, il se contenta de sa réflexion, établissant les faits. Parce que vous passez difficilement inaperçue.

Et il ne disait pas cela par rapport à son handicap, du moins il espérait qu'elle ne le prendrait pas de la sorte. Mais simplement parce qu'il lui semblait qu'une jeune fille aussi charmante se devait d'être regardé et admiré. Sans non plus partir dans l'obscène. Bien qu'il ne la regardait pas ainsi, pas qu'elle n'était pas à son goût, mais il ne se sentait pas encore près à regarder les femmes comme il avait pu un jour regarder Emily. Cela viendrait, avec le temps.. Il espérait. Mais il n'était pas dupe. On guérissait rarement d'avoir perdu la femme de sa vie et ses enfants en même temps. On s'habituait à la peine, tout au plus, mais il n'espérait pas non plus se réveiller un jour en ayant fait son deuil et en se sentant près à regarder les filles et à charmer. De toute manière, il était nul en drague. La preuve, c'était Em' qui avait du prendre les devants pour les mener quelque part.
Sa main libre, il la glissa dans sa poche, histoire d'en faire quelque chose et laissa la jeune femme s'accrocher puis se presser contre lui. Soit il ne remarqua pas la distance qui avait considérablement diminuée entre eux, soit il se força à l'ignorer. De toute manière, il n'y avait rien d'étrange, sauf si aider quelqu'un à rejoindre son point d'arrivé était étrange.

    - Enchanté Avalon. Moi c'est Jimmy, mais j'ai plus l'habitude qu'on m'appelle Jim. Parce que son parrain avait décrété que Jimmy c'était quand il vivait avec ses parents. Que Jimmy c'était du passé, jusqu'à ce que sa bonne en décide autrement et décide de donner une nouvelle saveur à son prénom. Mais c'était toujours Jim avec les autres.

Et de nouveau le silence. Mais celui-ci était moins pesant que celui dans lequel il s'enfermait en tant normal, parce que cette fois ce silence était partagé. Et puis même si il réalisait qu'il ne devait pas paraître très sociable, il essayait de réfléchir à quoi dire, quoi raconter.. Mais retrouver un semblant de vie sociale, un semblant de contact avec le monde, était plus difficile qu'il l'aurait cru. A croire que lancer une conversation était aussi compliqué que résoudre une équation de génie des maths. Heureusement qu'Avalon se débrouillait mieux que lui à ce jeu-là, puisque déjà elle reprenait la parole, brisant la mutisme dans lequel Jim recommençait à s'enfermer.

    - Nulle part précisément .. Ne vous en faites pas, je n'avais rien en tête, vous êtes devenu ma seule activité de la journée. La seule activité un tant soit peu passionnante à laquelle il n'aurait pas songé en se levant le matin. Même si il avait été capable de penser.

Il ralentit le pas en arrivant au niveau du chaudron baveur, pour signaler à la jeune femme qu'ils approchaient et s'arrêta finalement pour pousser la porte, dégageant son bras de l'étreinte d'Avalon pour lui prendre la main avec délicatesse et l'aider à entrer dans la salle. A croire qu'il avait fait ça toute sa vie; guider les gens. Une sorte de vocation peut être.









Anonymous

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Meet You (pv) #Jeu 30 Sep - 11:45


Être aveugle ne veut pas dire insensible, au contraire. Avalon est bien plus réceptive aux non-dits et autre langages différants de celui dont les autres ont l'habitude d'utiliser. C'est pour cela qu'elle ne lui dit pas qu'elle sait qu'il ment et ne cherche pas à en savoir plus. La jeune femme ne fait pas partie de ceux qui ont la générosité comme leitmotiv. Elle est gentille mais a compris qu'il y a une limite à tout. Ne pas empiéter sur les secrets des autres en est un exemple. Elle ne cherche pas non plus à comprendre ce qu'il se passe dans son esprit, elle le laisse seul avec ses pensées, avançant comme elle en a l'habitude: droite et la tête haute.

Elle a mit longtemps à accepter de marcher ainsi... A vrai dire, son mentor en France a mit beaucoup de temps pour la convaincre qu'elle ne devait pas chercher à être honteuse de son handicap. Et à partir du moment où Avalon a comprit cela, peu de gens ne pouvaient pas ne pas la voir. Son bras est toujours enroulé autour de son guide imprévu. Elle finit par briser le silence de peur qu'il en devienne réellement gênant. Le râclement de gorge provoqué par sa remarque la fit sourire, profondément amusée. Elle tourna son visage vers lui pour lui sourire, les joues légèrement rosées devant son compliment.

-Les autres ont peur de l'obscurité. Ils ne parviennent pas à comprendre pourquoi je suis si à l'aise...

Et de fait, elle marche tranquillement près de lui, attentive au moindre changement dans la route. Perdue dans ses ténèbres perpétuelles, Avalon ne semble pas être traumatisée par le manque de lumière autour d'elle. Un sourire léger orne sa bouche carmin avant qu'elle ne se présente d'une voix douce.

-C'est joli comme prénom, Jim.

Elle est sincère et est suffisamment intelligente pour ne pas continuer la discussion plus loin, lui offrant un peu de silence avant de lui demander si elle ne venait pas de le retarder dans sa destination. Sa réponse la rassure. Elle n'aime pas chambouler les projets des autres pour une simple bousculade. Elle doit néanmoins avouer que sans lui, elle y serait encore, en train de suivre un mur sale et à s'écorcher le bout des doigts.

-Je vais donc tenter de rendre cette occupation plaisante...

Quand il lui prend la main, elle serre délicatement ses doigts comme pour assurer sa prise et le remercier d'autant de prévenance. Nombreux auraient été ceux qui l'auraient laissé devant la porte avant de prendre leur jambe à leur cou. Au lieu de cela, il vient de lui ouvrir la porte. Revenue en terrain connu, elle ne lâche pas sa main et l'entraîne jusqu'à sa table habituelle. Une légère apréhension étreint son coeur qui se souvient que trop de bien de ce qui a bien pu se dérouler des jours plus tôt. Elle l'invite à s'asseoir et d'une voix claire, commande deux cafés. Elle préfère le thé mais bon...

Une fois seuls, elle fouille sa poche et sort une fiole qu'elle agrandit avant de la déposer sur la table.

-Buvez...Cela ne pourra que vous faire du bien.

Le ton est toujours aussi doux mais la pointe d'autorité qui y vibre prouve bien qu'elle ne compte pas discuter cent ans au sujet de cette potion aux reflets mauves.









Anonymous

Invité
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Meet You (pv) #Jeu 30 Sep - 13:45


La petite clochette au-dessus de la porte tinta doucement alors que d'une main il aidait sa bonne action du jours à entrer. Il n'avait pas vraiment dit mot quand à ses remarques précédentes, et c'était contenté d'un hochement de tête lorsqu'elle avait parlé de cette peur du noir qui étreignait les autres, expliquant sans doute le pourquoi du comment qu'ils préféraient ignorer les gens comme elle. Après tout, c'était souvent cette peur de l'inconnue qui empêcher de faire quelques pas vers les autres, cette crainte de ne pas pouvoir prévoir ce qui allait se produire si ils franchissaient les limites. C'était sans doute un mauvais exemple, mais il le remarquait lorsqu'il était attablé avec de l'alcool comme unique repas. Les gens ne le voyaient que comme un alcoolique, sans chercher à comprendre et dès lors que vous étiez dans cette case, il était difficile d'en sortir. Les autres avaient sans doute crainte qu'en s'approchant d'eux, ils aient à s'occuper d'autres problèmes que les leurs. Une boucle sans fin; on préférait toujours s'occuper de soi plutôt que des autres.
Une chance qu'Avalon soit tombée sur Jim. Il était certain que sinon elle aurait continué à se balader, sa main sur le mur. Et pourtant, il était certain que si ils ne s'étaient pas rentrés dedans, il ne l'aurait pas vu, chose difficile à admettre mais si vrai. Parce que si il condamnait l'attitude des passants, il était un peu comme eux et si on ne lui avait pas mit la jeune fille sous le nez, il serait sans doute passer sans voir, sans regarder et sans le vouloir.
En réfléchissant, il se sentit tout d'un coup chanceux. Parce qu'il n'avait pas de réellement problème, qu'il était totalement libre, qu'il pouvait agir comme bon lui sembler sans avoir peur de se cogner, ou sans avoir à a se balader avec une canne ou un chien. Surtout que contrairement à Avalon, lui avait peur de l'obscurité. Une peur qu'il avait depuis l'enfance mais qui n'avait fait que prendre de l'ampleur avec le temps. Parce que lorsque l'obscurité se faisait, il ne se sentait plus en sécurité, parce que tout pouvait arriver.
Quoiqu'en plein jour aussi il pouvait arriver des tas de choses, la preuve.
Un sourire se glissa discrètement sur ses lèvres lorsqu'elle décréta que son prénom était joli. Soit, il était vrai qu'il n'était pas laid à prononcer ni à entendre, mais allez savoir ce genre de petit mot agréable faisait parfois du bien. Le seul problème avec ce prénom c'était les surnoms qui pouvaient en découler.. Il se rappelait encore quand une amie de bridge de son parrain l'appeler Jimminy Criquet, alors qu'il avait quand même 28 ans ! Les surnoms c'étaient mignons, mais passé un certain âge ça devenait ridicule.
Et il continua de sourire, un soupir s'échappant de ses lèvres alors qu'un type pressé le frôla, tandis qu'il passait la porte du chaudron baveur, pour en sortir. Si même les sorciers se mettaient à ne plus faire attention aux autres, où allions nous ?
Il leva la tête, observa à nouveau la clochette avant de remarquer que la jeune femme lui tenait toujours les doigts et l'embarquait même à une table. Perdu dans ses pensées il n'avait entendu que quelques bribes de sa réflexion à propos de l'occupation. Jim avait une durée de concentration limitée, mais il ne lui demanda pas de répéter et en bon pantin désarticulé qu'il était, il accepta de se joindre à elle, tout de même étonné. Il pensait qu'elle le renverrait à sa vie sauvage une fois qu'il aurait remplit sa mission. Décidément, il fallait qu'il réapprenne comment vivre en société, il n'était plus habitué à ce qu'on prête attention à lui, ou alors c'était lui qui faisait en sorte qu'on ne prête pas attention à sa présence.
Levant les yeux vers le plafond, il observe la salle plongée dans une semi-obscurité, éclairé par des chandelles de-ci, de-là, alors qu'il faisait jour à l'extérieur. Et à peine commanda-t-elle deux cafés, que Jim se sentait comme chez lui. Au contact du monde moldu, il avait toujours cette sensation de manque d'air, comme si il s'empêcher de respirer, de peur qu'on devine qu'il n'était pas normal à sa respiration. Il n'y avait qu'au contact de la magie qu'il se sentait lui-même. Enfin, un minimum lui-même.
Le regard intrigué par ce qu'Avalon cherchait dans sa poche, il haussa un sourcil en voyant la fiole. Curiosité d'Auror oblige, il détailla la fiole d'un oeil sceptique, méfiant comme toujours se rappelant trop bien d'un collègue qui s'était fait empoisonné une fois, pendant une mission. En revanche, il doutait sérieusement que sa vis-à-vis veuille mettre fin à ses jours, elle n'avait pas tellement l'étoffe d'une meurtrière .. Quoiqu'il fallait se méfier des apparences mais quand même..
A sa réflexion, il leva les yeux vers elle, fixant réellement son visage depuis le début de leur rencontre. Un sourcil haussé, il fit passer son regard d'elle à la fiole et vers le bar, attendant le café promis, bien qu'en fait il ne se pensait pas encore près à ingurgiter quelque chose de consistant ou non.

    « Je suis déjà bien, merci. Je n'ai pas vraiment soif. » parce que j'ai pris une cuite monumentale hier soir et que mon organisme n'est pas encore assez rétabli pour filtrer quoique ce soit, aurait il pu ajouter. « En revanche, vous devriez porter des gants la prochaine fois, vous vous êtes salement amoché la peau. » dit il en baissant le regard vers les mains fines de la demoiselle.









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Meet You (pv) #Jeu 30 Sep - 14:44


-Je suis déjà bien, merci. Je n'ai pas vraiment soif.

Si son regard pouvait parler, Avalon serait en train de lui faire clairement comprendre qu'il ne devrait pas jouer au plus idiot avec elle. Alors elle se contente de s'approcher jusqu'à le frôler afin de pouvoir murmurer.

-Buvez.

Cette fois-ci, sa voix indique clairement qu'elle n'acceptera aucun prétexte moisi qu'il est capable de lui sortir. Le bout de ses doigts vient tambouriner le bois... ce qui réveille la douleur. Agacée, elle claque sa langue dans sa bouche en tâtant doucement le bout de ses doigts écorchés. Elle fouille de nouveau dans ses poches et en sort une nouvelle fiole qu'elle pose sur la table, juste le temps de retirer ses mitaines, à demi tournée vers le mur pour pas que des regards innoportuns voient ce qu'elle a à dissimuler. Les sceaux luisent doucement et la lueur s'accentue quand elle enduit ses mains de potion. Ses doigts picotent à tel point qu'elle a du mal à renfiler ses mitaines.

Son agacement prend une nouvelle tournure quand les cafés sont apportés. Le serveur se croit intelligent en lui rappelant qu'un second incident serait mal vu dans cet endroit. Avalon acquiesce et à peine le sorcier boiteux a tourné le dos, elle applique sa paume sur le bois de la table. La décharge de magie est légère mais perceptible pour quelqu'un habitué à rechercher les variations de la trame. Le plancher fait une petite vague, le serveur trébuche et s'écroule sur le sol, anéantissant les commandes qui, l'instant auparavant, trônaient encore sur son plateau. La jeune femme pouffe et désigne du doigt la fiole aux reflets mauves.

-Vous ne risquez rien. Je travaille à l'hôpital... Les potions sont ma spécialité et vous n'êtes pas le premier sorcier à avoir la gueule de bois.

Voilà, c'est dit. Abruptement mais on y est. Elle pose son menton dans sa paume et après avoir ajouté du sucre, fait doucement remuer le café dans sa tasse. Elle attend la réaction de son guide, un sourire aux lèvres. Elle ne se moque pas, ne le juge pas, elle cherche à le rassurer, néanmoins.









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Meet You (pv) #Jeu 30 Sep - 17:28


Ce n'était pas encore l'heure de pointe, si bien que le couple improvisé devait être les cinquième et sixième clients, ou alors il y en avait de caché dans les coin sombre de la salle et Jim ne les avait pas vu, bien que cela l'aurait étonné. Habitué du soir, il remarqua le regard étonné du patron du chaudron baveur de le voir si tôt et surtout en compagnie. Fallait dire qu'il s'était fait une réputation de solitaire qui n'entretenait d'étroites relations qu'avec les bouteilles qu'il s'enfilait avec la même régularité qu'un asthmatique sa Ventoline. Mais il avait, depuis longtemps, finit de donner une importance aux regards des gens.
Son regard à lui s'arrêta sur une toile dans un coin au plafond, démontrant un certain laisser-aller de celui, ou celle, qui faisait le ménage. En revanche, l'odeur qui traînait dans la salle n'était pas la même que lorsqu'il venait à sa table le soir. L'air était plus léger, moins étouffant, sans doute parce qu'il n'y avait pas beaucoup de clients encore, ou simplement parce que Jim jetait un oeil « propre » à son environnement. Tournant la tête, il remarqua que la table à laquelle il s'asseyait le soir, dans un coin près de la porte arrière, était vide et cela le conforta un peu à l'idée que personne ne lui avait volé son petit nid.
Mais il n'eut pas le loisir de flâner plus longtemps que la voix de la jeune femme résonna à nouveau, un peu plus dur et sans appel. Tournant à nouveau le menton, il posa son regard sur elle, encore, et resta un moment bouche-bée tandis qu'elle se penchait vers lui. La distance aussi réduite l'effraya un peu et il recula le visage. Se faire malmener de la sorte par une jeunette le perturba, avant de grimacer réalisant que ça faisait un peu vieux grincheux de penser comme ça. Néanmoins, sans la quitter du regard, il suivit ses gestes, et regarda ses mains alors qu'elle enlevait ses mitaines et quelque chose se produisit. Il en avait vu des choses dans sa carrière d'auror, mais chaque fois cela l'impressionnait, si bien qu'il ne put retenir un léger soupir de surprise quand le bois sous ses pieds sembla se mouvoir et qu'au même instant le serveur, qui venait de poser les tasses de café sur leur table, s'étaler de tout son long en renversant son plateau.
Jim resta un moment à regarder le pauvre type à genoux à ramasser ses débris avant de grimacer et de chercher un coupable du regard. Il sembla croire que c'était la faute de ses lacets et grogna.
Tournant la tête, il observa la jeune femme, ses mains, puis à nouveau son visage et tendit la main vers la fiole, sans la regarder pour boire le liquide. Il fut étonné du goût, ou du moins de l'absence de goût. L'effet fut quasi-immédiat et le mal de crâne qui lui tambourinait le cerveau disparut progressivement. Une chose de rassurante; elle ne l'avait pas empoisonné.
Il reposa la fiole devant lui, entre eux, et s'occupa de son café, le portant à ses lèvres pour se réchauffer un peu, bien qu'il ne faisait pas très froid à l'intérieur. C'était sa réflexion qui l'avait le plus perturbé. Décidément, elle lui faisait presque perdre ses moyens.
En revanche, il comprit qu'elle ne le jugeait pas, qu'elle établissait seulement les faits et puis, elle venait tout de même de l'aider non ? Baissant la tête, Jim observa son reflet un peu flou dans le liquide foncé. Il fixa le reflet de son oeil et fera les yeux pour porter la tasse à ses lèvres et avaler une gorgé. La chaleur du liquide réchauffa sa gorge et il savoura l'effet apaisant qui lui réchauffa l'intérieur du corps. Finalement il avait soif.

    -Merci.  lâcha-t-il tout simplement, parce qu'un mot valait sans doute mieux que toute une phrase de formule de politesse apprise par coeur dans l'enfance. On peut dire que nous sommes quittes.

Préférant éviter une nouvelle confrontation, il enfonça sa tête dans ses épaules et avala une nouvelle gorgée, posant son regard, avec discrétion, sur la jeune femme. Décidément, elle était surprenante. Vraiment surprenante, bien qu'il n'aurait su dire si cela était positif ou négatif. Décidément, le hasard faisait vraiment n'importe quoi en ce moment, à la balloter par ici, puis par là, à rencontrer des gens dont il n'aurait pas soupçonné l'existence.
Plissant le front, il se remémora l'étrange attitude lorsqu'elle avait enlevé ses mitaines. Il n'avait pas pu voir ce qu'elle cachait, mais il en savait assez sur l'univers sorcier pour savoir que ce devait avoir un rapport avec l'étrange phénomène qui s'était produit avec le serveur. Il ne pipa mot, pourtant. Simplement parce que pour une fois, il ne savait comment agir face à quelqu'un qui était bel et bien réel et non tout droit sortit de son imagination. Il lui vint même à l'idée de la toucher pour vérifier qu'il n'hallucinait pas, mais il se retint et resserra ses mains sur sa tasse.









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Meet You (pv) #Jeu 30 Sep - 21:46


Elle sent sa surprise quand elle fait preuve d'autorité. Et oui, elle sait ce qu'elle veut et n'a pas peur d'user des moyens nécessaires pour y parvenir. Il a beau être plus vieux qu'elle, apparemment, il n'en a pas moins visiblement besoin de quelqu'un pour lui secouer les puces. Avalon n'a pas peur, elle s'en moque qu'il puisse se mettre en colère. Elle franchit la distance qui la sépare de lui avec assurance, le sentant reculer légèrement. Elle a la décence de ne pas sourire, attendant qu'il lui obéisse sans trop poser de question. Elle le surprend encore en malmenant l'idiot qui a le triste boulot de serveur.

Et apparemment, il n'a eut besoin que de cela pour accepter l'idée de boire la fiole. Car l'instant d'après, elle l'entend décapsuler le récipient fragile et avaler son contenu d'une traite. Tant mieux, elle aurait été fâchée de devoir le menacer pour pouvoir lui faire prendre ce remède. Presque instantanément, ce qu'elle sent émaner de lui change. Bon, au moins, il sait qu'elle n'a pas tenté de l'empoisonner. Mieux, elle l'a aidé et ce, sans émettre le moindre jugement. Elle n'aime pas qu'on la juge sur l'image qu'elle renvoie... Alors elle évite d'en faire de même avec les gens. Elle les aide, quand elle juge qu'ils en ont réellement besoin. Un peu comme Jim, qui réalise qu'il avait envie de café, apparemment.

Elle répond à son remerciement par un sourire. Oui, ils sont quittes... d'une certaine manière. Elle ne croit pas que lui retirer son mal de tête vaut vraiment le coup par rapport au fait de la guider jusqu'à cet endroit. Avec calme, elle remet ses mitaines, maintenant que les picotements ont cessé. Elle savoure la sensation familière de la laine qui dissimule ses sceaux sous une couche bienfaisante. Le silence entre eux s'éternise encore et encore. Avalon boit une gorgée de café en grimaçant légèrement. Décidément, elle et cette boisson ne font pas bon ménage. Reposant sa tasse avec délicatesse, elle demande.

-Que faites-vous dans la vie... Jim?









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Meet You (pv) #Jeu 7 Oct - 15:34


Il était des questions qu'on ne posait pas. Parce que ça ne nous regardait pas, qu'on n'avait pas été convié à la poser ou simplement parce qu'on préférait rester dans le flou. Voilà pourquoi il se garda de la questionner sur ses mains, sur ce geste qu'il était sûr avait provoqué la chute du pauvre serveur qui n'avait sans doute rien demandé aux autre.
Aussi, obéissant, il avait vidé la fiole pour en sentir quasi-immédiatement les effets. Et il put dire adieu à la gueule de bois et aux relents de whisky qui lui attaquaient le palet par moment. Réalisant qu'il s'était trompé sur les intentions de la jeune fille, ou même qu'il avait l'espace d'un instant imaginé qu'elle pouvait être un ennemi, Jim sourit discrètement. Un sourire pour abdiquer et baisser la garde, ce genre de sourire qui voulait dire « ok, t'as gagné, je t'autorise à pénétrer mon espace privé ». Et doucement, la petite sphère protectrice – communément appelée carapace – se fendit et laissa entrevoir un homme plus avenant, plus agréable et moins tendu.
Baissant un peu la tête vers sa tasse, il l'avait remercié. Sans plus de mots. De toute façon, il n'y avait pas plus à dire. Le reste aurait été superflus.
Se délectant du liquide chaud et ambré, qui n'avait rien a voir avec l'alcool, il inspira puis soupira. Un brin nostalgique, l'index gauche de Jim caressa le bord de la tasse, la lèvre inférieure coincée entre ses dents alors qu'il la mâchouillait, essayant de repousser un énième souvenir qui tentait de briser ses défenses.
Une ébauche de salon se dessina sous ses yeux. L'ébauche d'une vie heureuse, des miettes de bonheur parsemèrent le sol alors qu'il la voyait couper le pain. Il était enrhumé, peut être, il ne se souvenait pas bien. Mais elle se tenait face à lui, autour d'une table ronde qu'elle avait a tout prix voulu en la voyant à une brocante. Elle avait cet air menaçant, couteau en main, pour qu'il prenne ses cachets qu'il s'obstinait à ne vouloir pas prendre. Elle l'avait malmené.
Son inconnue aussi. Du moins, plus aussi inconnue maintenant qu'il pouvait mettre un prénom sur son visage tout lisse. Ah, les bienfaits de la jeunesse. Combien de temps encore posséderait elle cette peau impeccable ? Le verrait elle seulement, dans la mesure où elle pouvait voir.
Il profita encore du silence pour boire son café, prenant le temps de laisser le liquide lui brûler un peu la langue et le réchauffer de l'intérieur, comme si la chaleur du liquide tentait de rallumer cette petite bougie au fond de son coeur.
Et puis la voix, encore. Jim releva la tête, un peu perdu. Que faisait il dans la vie ? Dans la vraie vie, ou dans celle qu'il s'était inventé accoudé à un comptoir de bar ? Il déglutit, toussota un peu puis entreprit de répondre.

    Professeur à Poudlard. En Arithmancie, je débarque à peine. Et vous, à part travailler à l'hôpital ? 

Répondre à une question par une question. Son jeu favoris qui lui avait souvent valu de se faire frapper par ses collègues au ministère, département des aurors. Une habitude qu'il avait chopé à force d'interroger des mages noirs supposés. Parce qu'ils lui répondaient toujours par une question à ses propres questions, si bien qu'il avait prit l'habitude de faire comme eux. Un réflexe de type qui a quelque chose à cacher, lui aurait rétorqué un ami. Ou juste la technique du mec qu'a rien à raconter parce qu'il ne vit rien de palpitant.
C'était plutôt ça oui. Jim retourna à l'observation de sa tasse à café et découvrit qu'elle était un peu fendue sur le bord et bizarrement cette vue le rassura. Pourquoi ? Absolument aucune idée, sûrement parce que les objets se brisaient plus facilement que lui, et qu'il pouvait encore s'estimer heureux d'être entier ? Cette idée était ridicule et il secoua la tête. Non, décidément, la vue de cette tasse abîmée lui plaisait et il passa son pouce sur l'ébréchure.









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Meet You (pv) #Sam 16 Oct - 15:29


[hj: désolée pour le retard et parce que c'est court]

A nouveau, il est absent de l'endroit où ils sont. Avalon ne fait pas de commentaire mais le fait de se retrouver face à lui titille sa curiosité. Il ne doit le fait de ne pas être assommé par ses questions qu'à la compassion de la jeune femme. Elle-même n'a jamais pu supporter les curieux alors, tant qu'elle le peut, elle éviter d'imposer ce travers aux autres. Elle sourit doucement, le laisse se perdre un peu plus et fait comme lui. En un instant, elle retrouve l'odeur de Sky et son parfum. Ses narines frémissent, son coeur se remet à saigner. Quelle sotte! Elle se redresse, avale un peu de café avant de se décider à lui poser une nouvelle question...

Jim la surprend en lui répondant par une interrogation. Elle a un sourire en coin et prend tout son temps pour l'informer, préférant délaisser le café pour commander un thé et de quoi grignotter. Elle a faim et elle a la vague impression que son compagnon aussi. Ce n'est que lorsque ses mains sont chaudement enroulées autour d'une tasse de thé qu'elle répond enfin.

-Je suis étudiante à Rosenkrantz... en Potion et Botanique. On a décidé de me faire faire un stage pendant quelques temps... Pensez-vous réellement que je vais croire que vous n'êtes que professeur?

Sa voix ne s'est pas départie de son sourire. Elle soupire de bien être à l'idée de boire son thé brûlant tandis qu'elle pousse l'assiette doucement vers Jim.

-Mangez.

Elle se doute que sa question va le faire réagir. Mais en même temps, comment ne pas s'interroger après la réaction qu'il a eut avec la potion? Et rares sont les professeurs qui ont eut une vie facile... Mais généralement, la direction de l'Ecole, enfin pense-t-elle, n'accepte pas ceux qui aiment jouer de la bouteille. Alors, il faut bien qu'il ait eut un appui pour entrer en tant que professeur... Qui? Comment? Elle n'en sait rien. En revanche, ce qu'elle sait, c'est qu'elle ne va pas avoir de réponse... A moins de le forcer... encore...










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