Durant une belle journée du mois de juillet la famille Lorens était réunie dans le parc de la villa des parents d’Aloysia. C’était la réunion annuelle de la famille tous les ans toute la famille se retrouvait chez un ou chez l’autre pour parler de tout et de rien et ainsi faire le point sur le monde magique à ce moment là. Ce jour là c’était l’effervescence. Les parents d’Aloysia cherchaient à faire en sorte que tout soit parfait pour ne pas avoir à essuyer des remarques désobligeantes de la part des parents de Monsieur qui, sang purs, n’étaient pas très contents que leur fils unique ai épousé une sang mêlée contrairement aux parents de Madame qui étaient très heureux même si le père était un peu perdus dans les discussions, moldus entends. La petite Aloysia qui n’avait que quatre ans et demi à ce moment là suivait cette agitation un peu perdue vêtue d’une belle robe bleue aux couleurs de Beaux-Bâtons alors qu’elle n’était même pas sure de pouvoir y entrer un jours n’ayant pas encore développé de facultés magiques. Mais ses parents ne s’en inquiétaient pas, elle avait encore le temps. Et puis elle ne pouvait pas ne pas être une sorcière, ses parents en étaient surs. Et ce n’était pas le reste de la famille qui allait les faire mentir. Les invités commençaient à arriver les uns après les autres saluant tout d’abord le père d’Aloysia, puis sa mère dont le petit ventre rond trahissait la venue prochaine d’un deuxième enfant et enfin la petite Aloysia qui souriante faisait la navette de groupe en groupe pour passer le temps. C’était la première fois qu’elle participait réellement à la réunion et elle sentait déjà que cela allait être ennuyeux, mais elle ne laissait rien paraître pour ne pas mettre son père en colère. Car malgré son jeune âge, la petite fille comprenait déjà que son père n’était pas vraiment clair et se méfiait beaucoup de lui. Elle lui obéissait donc sans rechigner afin d’éviter de déclencher sa colère. Ses cheveux attachés en chignon elle cherchait du regard des enfants avec qui elle pourrait s’amuser… Mais pour le moment il n’y en avait pas en vue… Elle restait donc là, essayant de ne pas exprimer ou montrer son ennuis. Sa mère remarquant son effort s’approcha d’elle et lui dit qu’elle pouvait aller dans sa chambre si elle le voulait, retrouvant le sourire la petite fille se précipita dans la maison et monta les marches deux à deux afin d’arriver dans sa chambre et s’asseyant sur son lit en tailleur sortit des feuilles et des crayons de couleur de sous son et commença à dessiner, enfin plutôt à gribouiller les actions de sa famille, de son grand père moldus qui était beaucoup plus gentil que son grand père sorcier qui ne pensait qu’à l’image qu’il donnait de lui aux autres, de ses grands-mères, commères de premières très drôles ainsi que de ses tantes et oncles qui étaient très complices les uns des autres mais qui n’étaient pas très proches de ses parents. Enfin bref, de toute sa famille et de tout se qu’elle avait put observer depuis le début de la journée, elle dut y passer une bonne heure et au bout de ce laps de temps elle se décida à redescendre dans le jardin ou toute la famille s’était rassemblée à l’ombre un grand rosier qui faisait un peu tonnelle, où il faisait un peu frai. S’approchant de tout ce petit monde Aloysia prit place entre sa grand-mère maternelle et sa mère. Cette première était entrain de faire un origami avec une serviette, cela intéressa particulièrement la petite fille qui essayait de voir à quoi cela allait ressembler à la fin. Lorsqu’elle le posa sur la table intriguée Aloysia demanda d’une voix douce:

Aloysia _ Un papillon?

C’est alors que sous les yeux de toute la famille l’origami se transforma durant quelques secondes en un petit papillon aux teintes bleues qui s’envola vers les hauteurs du rosier avant de reprendre sa forme initiale et de tomber mollement sur le sol sous les yeux ébahis de toute l’assemblée. Aloysia ouvrant de grands yeux ronds pencha la tête sur le coté intriguée. Elle n’avait pas encore compris que c’était ça, son entrée pour l’école de Beaux-Bâtons. Que c’était ça qui prouvait qu’elle faisait bien partis du monde magique, que cela prouvait qu’elle était bien une sorcière. Et ça, cela changeait tout pour elle, pour ce qu’elle allait devenir, pour son avenir.

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« Chère Aloysia,
Une nouvelle année commence à Beaux Bâtons, la directrice demande souvent de tes nouvelles, je ne sais que lui répondre. Cela fait si longtemps que je ne t'ai pas vue, pourquoi ne réponds tu pas à mes lettres? Je me fais du soucis, j'ai peur qu'il te soit arrivé malheur. Mais tu es trop forte pour ça, n'est ce pas? J'aimerais tant que tu me réponde; la vie n'est plus pareil en France depuis que tu n'y es plus.
Tu me manque; réponds moi vite...
Dakota »


Une larme tomba sur le papier effaçant peu à peu le mot qui se trouvait à cet endroit là. Puis une autre larme, tache indélébile sur le papier comme dans un cœur rangé par l'absence d'un être cher. Dans la salle commune, personne n'osait faire de bruit, rire ou encore crier, il y faisait une atmosphère pesante et étouffante capable de rendre morose une des personnes les plus heureuses du monde magique. En cette douce journée du mois de septembre Poudlard parait ses plus beaux habits d'automne et par la même occasion de la nouvelle année qui commençait, cela faisait maintenant quelques jours que les premières années avaient rejoints leur maison et le calme des vacances d'étés avait laissé place à l'agitation des premiers cours, des premiers sortilèges lancés , des premières potions ratées et de toutes les histoires des jeunes étudiants sorciers de la prestigieuse école de Poudlard. Pourtant cette joie et cet empressement n'avait pas déteint sur tout le monde. Assise sur un canapé de sa salle commune, Aloysia pleurait à chaudes larmes après avoir découvert une autre lettre venant de sa petite sœur qui étudiait en ce moment même à Beaux Bâtons. La jeune femme y avait aussi étudié pendant cinq petites années mais elle avait intégré Poudlard suite à une demande de son père. Et elle le détestait pour ça; bien sur, elle le détestait bien avant mais rien que pour ça elle était sure qu'il ne méritait pas d'avoir la charge de Dakota, une jeune fille si douce et fragile qu'elle aimait tant... Comment se monstre pouvait oser se comporter comme si il était son père?! Alors que lui-même avait tué sa mère et l’avait séparée de sa sœur? Comment pouvait il?! La jeune sorcière n’arrivait pas à le comprendre. Combien de fois avait elle prié pour que la mort de sa mère ne soit qu’un rêve et que sa sœur ne devait pas passer ses vacances avec ce traitre qui leur servait de père. Elle avait souvent essayé de faire intégrer Poudlard à Dakota mais à chaque fois quelque chose l’en empêchait, elle avait aussi maintes fois répondus à ses lettres mais elles n’arrivaient jamais à destination… Elle devait donc rester là, impuissante devant les lettres, les derniers souvenirs qu’elle avait de sa sœur. Et cela devait être ça qui lui faisait le plus mal. Autours d’elle quelques personnes essayaient de lui remonter le moral comme à chaque fois qu’elle recevait une lettre mais souvent il n’y avait qu’elle qui décidait lorsqu’elle avait assez pleuré ou lorsqu’elle devait se reprendre. Et plus ça allait plus cela prenait de temps. Beaucoup ne comprenaient pas pourquoi elle était si triste lorsqu’elle recevait une lettre de sa sœur car beaucoup auraient rêvé de voir leur frère ou sœur partir dans une autre école, ou certains même, ne seraient pas triste de ne plus jamais pouvoir les revoir, afin qu’il ou elle ne les embêtent plus. Mais ce n’était pas le cas de la jeune fille, sa sœur, c’était sa raison de vivre, celle qu’elle aimait le plus au monde, celle pour qui elle avait été comme une mère lorsque sa mère à été victime « d’un malheureux accident » comme disaient les journaux magiques. Alors que ce n’était pas le cas, pas un accident, un meurtre mais Aloysia n’osait pas le révéler, elle avait trop peur de son père qui pouvait être, ou plutôt était particulièrement violent et légèrement fêlé aussi. Et il lui avait toujours fait peur, du plus loin qu’elle pouvait se souvenir, et surtout depuis que sa sœur était née, et que sa mère avait rejoint les morts. Sa mère… Une magnifique femme, douce, généreuse, protectrice et loyale, Aloysia avait beaucoup prit d’elle mais au plus profond d’elle-même, la partie de sa personnalité héritée de son père ressortait de temps en temps l’horrifiant de tout son être. Souvent elle évitait même son reflet dans un miroir pour ne plus voir qu’elle ressemblait à son père… Mais tout ça, elle ne le montrait pas, elle ne montra le chao qui balayait son être ne laissant qu’apparaître une masque doux mais orgueilleux à la fois, amicale mais inaccessible. Ses amis disaient qu’elle était un ange et ses ennemis la décrivaient comme un démon qui cache bien son jeu. Et la jeune femme ne peut que parfois leur donner raison, il lui arrivait parfois de se surprendre elle-même à rêver de torturer quelqu’un… De le faire souffrir, et elle y prenait du plaisir. Et lorsqu’elle se réveillait en sueur les larmes aux yeux et les ongles enfoncés dans la peau elle se détestait un peu plus à chaque fois… Et puis, elle refoulait tout ça au fond de son être essayant de l’étouffer pour se débarrasser de ces rêves qui la dégoutaient et ne reprenait son train-train quotidien essayant de ne plus y penser ce qui au fur et à mesure du temps devenait de plus en plus difficile. Pourtant elle ne voulait pas être esclave de ses souvenirs et du traitre qui était en elle. Elle se cachait donc, elle cachait ce morceau de personnalité dont elle avait honte et essayait de paraitre là plus normale possible, ne changeant jamais du jour au lendemain, n’ayant jamais l’air différent, ne changeant que peu souvent d’humeur. Certains disaient quelle n’avait pas de cœur, se n’était pas le cas, mais lorsque vous vous sentez épiés à chaque instants vous êtes bien obligés de vous protéger, vous et vos secrets d’une manière ou d’une autre. La vie était tellement injuste qu’il fallait se débrouiller par soit même et ne pas espérer d’aide extérieure, ça la jeune femme l’avait bien comprit et ne s’ouvrait pas souvent aux autres. Personnes même, n’était au courant que sa mère, que tout le monde savait morte, n’avait pas périt dans un accident. Même la jeune sœur d’Aloysia n’était pas au courant, bien qu’elle avait vite remarqué que son père avait quelque chose à voir là dedans. Mais elle n’avait jamais pensé qu’il aurait put tuer sa femme de sang froid puis mettre le feu à son corps pour effacer certaines traces. Elle ne pouvait pas l’imaginer et Aloysia ne lui en voulait pas, elle ne pouvait pas en vouloir à cette mignonne jeune fille qui était si innocente. Elle trouvait même ignoble de lui révéler la vérité… Elle voulait tellement la préserver qu’elle n’osait pas lui expliquer que la vie n’était pas que poney roses et nuages blancs… Surement l’avait elle déjà comprit mais elle ne devait pas comprendre que sa famille n’était pas toute gentille et unie… Et oui, Aloysia pensait très souvent à sa sœur, durant de très longs moment, lorsqu’elle recevait une de ses lettres, le soir lorsqu’elle était seule dans son lit ou durant les cours dans lesquels elle n’avait rien à faire. Elle y pensait aussi durant les matchs de quidditch auxquels elle participaient, lui demandant de lui donner le courage de gagner et de faire un bon match… En clair, elle y pensait presque tout le temps… Et le fait qu’elles étaient séparées accentuait le fait qu’elle pensait à elle tout le temps, c’était comme si de penser à elle lui permettait de remplir un peu le vide de son cœur…