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 Hymn to my invisible friend (pv)

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PROFIL & INFORMATIONS









Sholto Scrymgeour

Sholto Scrymgeour
AGENT DU MINISTERE. ► Ministre de la Coopération Magique.

► MESSAGES : 100
Hymn to my invisible friend (pv) #Mar 24 Aoû - 18:34


Jewel était rentrée chez elle pour le week end. La serpentard n’avait pourtant jamais considéré cette maison banlieusarde si calme et gentillette comme son chez soi. Elle y avait toujours été une étrangère, un parasite, une indésirée. Certes son père avait tout fait pour qu’elle y trouve un nouveau chez soi après la mort de sa mère. Mais sa belle mère, Lucy, avait fait de sa vie un enfer. Jewel pensait comprendre qu’avoir un enfant illégitime de son mari en face de soit tous les jours de l’année ne devait pas être évident. Et la brunette l’avait payé cher, tout comme elle continuait de le payer périodiquement. C’était en parti pour cela que Jewel n’aimait pas retourner dans cette foutue maison londonienne. Pourtant elle n’avait pas vraiment eut le choix cette fois ci, Petey et elle avaient du revenir pour l’anniversaire de leur père. Une fois la fête passée, ainsi que quelques maltraitances en douce par ci par là, Jewel avait décidé de venir voir Keith. Elle ne voulait pas chercher du réconfort, ni venir se faire plaindre, la serpentard ne voulait surtout pas ca. Ce genre de chose la répugnait, elle n’était et ne serait jamais une petite chose fragile. Tout du moins c’était ce qu’elle se plaisait à croire car elle était telle la poupée de porcelaine qu’elle incarnait si bien. Jewel voulait juste sortir d’ici, de sa chambre de gamine sans personnalité, de cette maison. Et parler, de tout et de rien, mais surtout pas d’elle.

Bien qu’elle ait vécu toute sa vie à Londres, Jewel n’en connaissait absolument pas les coins. Il lui avait fallut près de trois quarts d’heure pour trouver l’appartement de Keith. Elle n’y était jamais venue, et se demandait comment il avait arrangé l’appartement, avec Matthias. La serpentard se demandait comment allait la colocation depuis le bal… Après tout, Keith allait être papa, ca devait difficilement le laissait dans son train train quotidien. La brunette appuya sur la sonnette et attendit une réponse qui ne vint pas. Soit les deux garçons ne voulaient pas répondre, soit aucun des deux étaient chez eux apparemment. Jewel regretta de ne pas avoir envoyé un quelconque mot à son ami. Elle aurait surement dû. Mais les visites infortuites ne la connaissaient pas, et elle ne les maitrisait pas non plus. A vrai dire, Jewel n’était jamais allée chez un de ses amis auparavant. La brunette se demanda quoi faire maintenant qu’elle se trouvait comme une gourde devant la porte fermée à clef. Elle n’avait pas spécialement envie de retourner chez les St John pour perturber le calme familial. Son père et Lucy devaient être trop heureux de retrouver Petey le temps d’un week end. Elle n’allait pas gâcher le bonheur de la petite famille parfaite. Jewel se mordit la lèvre inférieur perdue dans sa réflexion, comme souvent. Elle n’aurait jamais du partir de Poudlard, elle aurait dû le savoir.









Matthias J. de Salamine

Matthias J. de Salamine
MAGISTER. ► ès HDLM.

► MESSAGES : 171
Hymn to my invisible friend (pv) #Mer 1 Sep - 23:43





Il venait de faire sept heures à l'épicerie. Il avait enchaîné sur cinq heures de travail chez le fleuriste. C'était l'heure de rentrer. Il n'était pas pressé, c'est pour ça qu'il avait aidé John, le propriétaire, jusqu'à la fin. Il avait ramasser les tiges, remis de l'eau dans tous les pots, et puis finalement était sortit dans le froid que Fubuki faisait subir à tout le monde depuis un bon mois. Il avançait sur la route gelée, un large manteau sur les épaules, tellement grand que ses épaules se voyaient plus larges, et encore plus marquaient qu'avant. Il avançait sans un mot, les clefs dans la poche, et un casque sur les oreilles. Whitesnake, un vieux groupe de rock, des années où il n'avait pas conscience de ce qu'était le monde, et encore moins de ce qu'était la sexualité. Il ne pouvait tout simplement pas s'en empêcher. Imaginer, sans cesse, ce corps, ces joues, rougir, ces yeux, fiévreux, ses lèvres qui appellent lentement son nom, ses cheveux traînant sur les draps, et un corps se tordre sous le plaisir simple d'être effleurer. Il n'en fallait pas beaucoup à Matthias pour avoir l'air absent, pour partir dans ses rêves, pour retracer les cicatrices du dos de Keith, dans son esprit. Parfois il était fier à l'intérieur, il se disait que de ça, Mascha n'en savait rien, qu'elle ne se souvenait pas, alors que lui pouvait dire à cette fille sans honneur qu'il avait rincé chaque blessure, qu'il les avait compté avec le coeur en miettes, comme la moitié n'était pas méritée, et que l'autre moitié n'avait pas été volontairement cherché. Les punitions corporelles, ce corps abîmé par les châtiments excessifs, par cette vie qui ne valait aucune autre comme elle était dure et détestable, tout ça, aujourd'hui l'énervait. A l'énervait de penser que l'on bridait des enfants de cinq, six ans, croyant les protéger du monde quand on ne les rendait que des proies fragiles, dans un monde où les loups les plus forts sont les plus gentils et ceux qui ont la meilleure apparence. Ça le débectait de croire qu'il fallait manger son voisin pour devenir quelqu'un. Cette société entière le débectait.

Il monte les escaliers, un étage, puis deux, sort les clefs de sa poche, une cigarette. Troisième étage, il accroche la clope a ses lèvres, inspire. Quatrième étage, il s'arrête. Une jeune fille est devant la porte, et pendant un instant, il a peur, il pense un instant qu'il s'agit de Mascha. Mais non. Cette fille là, c'est Jewel, fine et belle comme une perle de nacre. Il retire la clope, penche la tête avec un petit sourire.

« Si tu attendais Keith, c'est un peu trop tôt. Il ne finit que dans une bonne heure. »

Il a les clefs en main. La porte est juste devant. Entre la porte et lui, il y a Jewel, bijou abandonné dans une mer vaste, une mer qui a de grandes vagues, des vagues qui tuent, qui secouent, qui étouffent ceux qui ne savent pas bien nager. C'est un monde dur. Un monde où il est plus dur de vivre que de mourir, comme dirait Izaak Solokoff. Il approche, sympathique. Il sort du boulot, il a souris toute une journée, mais voir que Jewel est là, au plus profond de lui, ça lui fait du bien malgré tout. Un petit plaisir, rare, mais sincère.

« Tu peux entrer si tu veux. Ça me fera un peu de compagnie, et comme ça, tu pourras attendre Keith. »

Il n'a pas peur de Jewel. Elle ne le lui volera pas, car il sait que Keith ne l'aime pas de cette façon. Et c'est aussi bien. Il passe, enfonce les clefs dans la porte, tourne. La porte s'ouvre sur un appartement un peu petit, ou la seule grande pièce est le salon. La télé, le canapé, et une grande table. En réalité, l'appartement est plus complexe. La porte donne sur un couloir. Le couloir est long. Tout au fond à droite, deux portes face à face : les deux chambres. Tout au fond à gauche, on trouve la salle de bain et les toilettes. Tout au fond à gauche, si on tourne à droite, on trouve la cuisine. Cuisine moyenne, entièrement équipée, propre, petite table blanche, deux chaises, le journal du matin. Au dessus de la table collée au mur, deux grandes fenêtres. La cuisine donne dans le salon, par un grand arc. La porte de l'entrée donne également sur le salon, par un autre arc. Le salon est long. Il y a une baie vitrée. C'est un appartement petit, mais chaleureux. Que des couleurs chaudes,entre le marron foncé, l'écrue, le blanc. Un peu de bordeaux, ici et là. Peu de fioriture, rien que de l'utile. La seule chose chaire, c'est visiblement la télé. Il entre, laisse la porte ouverte. Il a l'air accueillant, mais surtout comique sous toutes ses couches de tissu. Pour un islandais, quel blague, n'est-ce pas?

« Tu peux entrer cinq minutes, prends au moins un café. Ça réchauffe, vu le temps... »

Oui, vu le temps. Il fait orage sur Londres, nuit et froid. Une ambiance à rester chez soi, pour dormir, encore et toujours. Dormir, c'est bien. Ça fait oublier, parfois.











Sholto Scrymgeour

Sholto Scrymgeour
AGENT DU MINISTERE. ► Ministre de la Coopération Magique.

► MESSAGES : 100
Hymn to my invisible friend (pv) #Lun 6 Sep - 17:52


Elle ne l’avait pas entendu arriver. A vrai dire elle n’avait pas vraiment fait attention à qui pouvait monter les escaliers de l’immeuble. Après tout, quelle était la probabilité qu’elle tombe sur Keith ou même sur Matthias après seulement deux minutes à poireauter devant leur appartement ? Faible selon elle, mais pas selon le destin. La voix de Matthias la fit sursauter, ce qui avait un air comique venant d’elle. Jewel qui n’était jamais surprise par rien se sentit légèrement stupide alors qu’elle se retournait vers le grand blond. Elle ne se souvenait pas qu’il ait été si grand, mais en même temps cela faisait un petit moment qu’elle ne l’avait pas vu. Il avait l’air d’être revenu du pôle nord. Mais cela ne jurait pas vraiment avec le reste du style anglo-saxon actuel. On pouvait presque dire que Matthias était ici au summum de la british fashion… (ou pas).

« Si tu attendais Keith, c'est un peu trop tôt. Il ne finit que dans une bonne heure. »


C’était tout elle ca… Pas chanceuse pour un sous. Matthias lui sourit simplement et sincèrement. Jewel, elle, esquisse doucement un sourire aussi, plus par politesse qu’autre chose. Non pas qu’elle ne l’apprécie pas, mais Jewel n’est pas du genre à être autre chose que cette poupée vide et neutre. On pouvait dire que pour lui, elle avait fait un effort en somme.

« Tu peux entrer si tu veux. Ça me fera un peu de compagnie, et comme ça, tu pourras attendre Keith. »
« Je ne voudrais pas te gêner… Je vais y aller. »

Et elle le pensait réellement. Jewel n’aimait pas se sentir de trop, tout comme elle n’aimait pas s’imposer à quelqu’un. Après tout elle venait tout de même de s’inviter à l’improviste chez eux parce qu’elle pensait que ca ne dérangerait pas trop Keith, mais de là à déranger Matthias… Cela la gênerait énormément. Alors tandis que Matthias va ouvrir la porte de son appartement, la serpentard pense déjà à retourner lire un petit livre tranquillement dans sa chambre à la maison familiale. Ce programme n’était pas si mal non plus au final. Jewel était déjà en train de tourner les talons lorsque Matthias reprit la parole, pour l’inviter une fois pour toute dans l’appartement.

« Tu peux entrer cinq minutes, prends au moins un café. Ça réchauffe, vu le temps... »
« … Merci. »

La brunette a hésité un peu avant de répondre à l’islandais. Elle a finit par se dire tout simplement « pourquoi pas ». Jewel n’avait jamais vraiment passé de moment en tête à tête, juste une fois au bal. Ce slow qui lui avait laissé beaucoup à découvrir. Il l’avait intriguée, c’était un fait, et pour réussir à intriguer Jewel, il fallait vraiment être spécial. Alors peut être qu’en attendant Keith, elle en découvrirait peut être un peu plus sur son meilleur ami, Matthias. Le bruit de ses talons résonne sur le palier alors qu’elle entre chez les deux garçons. Elle n’avait jamais imaginé le lieu, mais n’était pas spécialement étonnée de le voir ainsi : strict minimum et chaleur au rendez vous.
La serpentard retira son écharpe alors qu’elle continuait d’admirer le lieu de vie des deux garçons. Elle se demanda rapidement comment se passait la colocation depuis la nouvelle du mini Keith en cours de route. Elle avait hâte de savoir dans un sens, mais chaque chose viendrait en son temps. En attendant, Jewel se tourna vers Matthias pour lui offrir un fin sourire tout en disant sincèrement plus que poliment pour une fois.

« C’est sympathique chez vous. »









Matthias J. de Salamine

Matthias J. de Salamine
MAGISTER. ► ès HDLM.

► MESSAGES : 171
Hymn to my invisible friend (pv) #Lun 13 Sep - 0:53




Et là voilà qui se dérobe, comme un vent qui passe à travers les dents, insaisissable et impertinent. Petite furie qui s'échappe de lui. Il a un sourire en coin, alors qu'il tourne la clef dans la serrure. Il ne peut pas le lui en vouloir, tous les deux, ils ont rarement parlé. La dernière fois, c'était au Bal, et ça c'était plutôt mal passé. Il retira un peu trop rapidement la clef, et poussa la porte. L'image de Mascha et de Keith lui revenait en pleine figure, et pendant un moment, il aurait bien pensé à laisser Jewel partir et à aller vomir dans son coin, comme un petit chien battu. Mais non. Il avait décidé de se battre, de faire de son mieux. D'oublier. C'était peut être ça, l'idée. Oublier Keith, oublier ce sentiment, cette envie. La remplacer. Il avait commencer à fumer, mais... bordel, ça donnait rien. Au mieux, ça comblait ses nuits d'insomnie, mais ça ne calmait en rien le démon qui était dans son ventre, et qui ronronnait en sachant l'heure du retour de Keith proche. Comme un petit animal qui attends d'être nourri. Quelle comparaison. Il se retourna finalement, après quelques microsecondes de réflexion avec lui-même et pour lui-même.

« Tu peux entrer cinq minutes, prends au moins un café. Ça réchauffe, vu le temps... »
« … Merci. »

Puis si on parle, ça me fera oublier de fixer la pendule comme un sale cabot. Il la regarda entrer. C'était la première fois qu'une fille entrait ici. Non, qu'une tierce personne entrait ici. Mascha n'avait pas eut le culot d'entrer. Depuis leur excommunication, Reynar et Nicolas leur parlaient encore, mais moins qu'avant, non pas par peur, mais Reynar avait basé toute sa vie sur le Vatican. Il n'avait que ça. Alors c'était un peu normal de ne pas vouloir être mis à un poste fantôme, ou pire, à suivre le même chemin que le blond et le brun. Au final, il ne restait que Joleene et Jewel. Et Jewel avait été la première à passer la porte. Après cette courte réflexion, Matthias referma la porte. Ça lui faisait bizarre, aussi. Une fille. C'était un peu ridicule, mais il n'avait jamais été vraiment attaché par une fille. Il y avait bien Wednesday, mais cette petite, elle était différente. Elle avait douze ans. Elle était la petite soeur qu'il n'avait eut, la petite peste qui venait dans votre lit en pleine nuit parce qu'elle avait fait un cauchemar, ou quelque chose comme ça. Jewel n'avait plus l'âge de venir dans le lit du blond en disant « j'ai peur du noir ». Enfin, de toute façon, il ne l'aurait pas laissé entrer dans son lit. Il secoua la tête, un peu confus de penser à des choses aussi ridicules sur le palier de l'appartement. Il la regarda, alors qu'elle détaillait visiblement chaque endroit de l'appartement. Elle pouvait bien ; ils n'avaient rien à cacher. Tout ce qui était ici était acheté par les soins de leurs petits boulots, aussi pourris soit-il.

« C’est sympathique chez vous. »
« Et pourtant, Dieu sait que je suis nul en décoration! ...mais merci quand même. »

Il eut un sourire amusé en coin, et tendit sa main, lui montrant la direction de la cuisine. Elle était un peu trop blanche peut être, mais Matthias n'avait pas bien saisi l'importance d'une cuisine – il n'était de toute façon pas très bon cuisinier. Il faisait bien tout le reste, mais les plats, ce n'était pas exactement son fort. Il tira une chaise, la laissant vide pour Jewel comme une invitation à s'asseoir autour de la table en bois épais et foncé. Les chaises allant avec. Il fit le tour, et dit au dessus de son épaule :

« Café, thé, chocolat, soda...? »

Et finalement versa du café dans une tasse, la réchauffant au micro-onde. Un vieux micro-onde blanc passé, le genre d'antiquité qui tient le coup et qui tiendra le coup pendant au moins deux ans. Le genre increvable des années 95, si différent des modèles récents. Matthias n'avait pas quoi su acheter, alors il avait suivi les conseils d'une vieille qui traînait dans le magasin, elle à la recherche d'une poubelle pour sa nièce, et qui lui avait raconté le quart de sa vie tout pendant qu'il faisait ses achats. Le genre de vieille femme qui parle peu, et qui en profite quand elle le peut. Il posa le tout sur la table et tira une chaise pour lui. Aucun bruit, aucun son. Pas de musique. En bruit de fond, la télé et le journal. La télévision, le canapé et la table basse avaient été les seules excentricités qu'ils s'étaient tous les deux permis. Ils y passaient le plus clair de leur temps. Matthias dormait deux nuits sur trois dans le canapé, sans compter leur petite réunion film tous les soirs. Ils mangeaient parfois même dans le salon. Pas une vie dissolue. Juste une envie de se relaxer, quelque part. Il bu une gorgée de son café, regarda Jewel. C'était le silence, entre eux. Il regarda l'horloge. Il restait 56 minutes avant que Keith ne finisse le boulot, soit 78 minutes avant qu'il ne franchisse la porte et dire « raah! la neige! » en râlant un peu sur le temps. Ce qui était compréhensible. Matthias eut finalement un sourire fin.

« C'est sympa d'être passé. T'habites loin d'ici? Parce que sinon, ça peut être dangereux au retour, avec tous les skinheads qui traînent dans le quartier. » Il soupira, dépité. « Une plaie ces skinheads, mais bon, j'imagine qu'on s'habitue à la longue. » Il la regarda, puis son regard fit le tour du bord de sa tasse, et revint à elle. « Je suis désolé pour le bal, de t'avoir laisser en plan comme ça. Pour rien, en plus. J'étais juste pas d'humeur. L'alcool, sans doute... »

Il eut un sourire d'excuse. Il n'allait quand même pas lui dire qu'il était tombé sur Mascha et Keith, et qu'il aurait sans doute pris son pieds à étrangler Mascha à mort, et à la voir mourir... Ouais. Pour un ancien enfant du Vatican, ça le faisait pas trop.











Sholto Scrymgeour

Sholto Scrymgeour
AGENT DU MINISTERE. ► Ministre de la Coopération Magique.

► MESSAGES : 100
Hymn to my invisible friend (pv) #Mar 14 Sep - 18:18


« C’est sympathique chez vous. »
« Et pourtant, Dieu sait que je suis nul en décoration! ...mais merci quand même. »
« De rien. »

Jewel fit un sourire de convenance. Ce genre de discussion totalement sans importance étaient pourtant nécessaire, ne serait ce que pour être poli. Mais plus que par politesse, Jewel faisait surtout ce la pour ne pas être totalement austère à Matthias. Normalement elle n’aurait même pas pris la peine d’ouvrir la bouche pour dire ce genre de chose étant donné que Matthias et Keith pouvaient bien faire ce qu’ils voulaient de leur appartement, elle n’avait pas son mot à dire de toute manière. Mais un effort serait le bienvenu sachant qu’elle allait devoir passer une bonne heure avec le jeune homme…
La brunette suivit le maitre de maison jusqu’à la cuisine, découvrant encore un peu plus l’appartement de deux garçons, et le détaillant. Elle ne pouvait pas s’en empêcher, il fallait toujours qu’elle décortique tous ce qu’elle voyait.

« Café, thé, chocolat, soda...? »
« Café, merci. »

Jewel s’assit et regarda Matthias faire. Elle aurait volontiers demandé un petit martini, mais vu que l’irlandais semblait être plus motivé pour un café, elle n’était pas aller chercher plus loin. Le silence s’installa tout naturellement entre les deux jeunes gens. Jewel n’était vraiment as des plus bavarde. Elle était plutôt adepte du « si tu n’as rien à dire, ne parle pas ». A vrai dire, tout ce que disait Jewel avait normalement un but, ou alors une idée à transporter. C’était surement de ca que venait son côté si bizarre, mais c’était un fait. Et surtout, elle ne parlait jamais de rien de personnel. Après tout, existait-elle vraiment ? Elle préférait surement penser que non. C’était aussi plus facile comme ca. Ce silence aurait pu la contenter pendant une heure sans grand problème, mais Matthias eut soudainement une envie de bavardage. Alors la brunette l’écouta, sans rien dire, ou tout du moins pas grand-chose.

« C'est sympa d'être passé. T'habites loin d'ici? »
« Un peu… »
« Parce que sinon, ça peut être dangereux au retour, avec tous les skinheads qui traînent dans le quartier. Une plaie ces skinheads, mais bon, j'imagine qu'on s'habitue à la longue. »

Alors qu’il parlait, Jewel se demanda quel était le problème avec les skinheads. Elle n’en avait pas vraiment entendu parler de toute manière. Elle ne faisait pas attention à ce genre de chose, et n’en avait jamais vraiment vu. Tout ce qu’elle savait c’est qu’ils avaient la boule à zéro, et s’habillaient souvent en cuir. Après, ca ne l’avait pas plus intéressée que ca. Jewel ne fit aucun commentaire. Peut être que oui, c’était dangereux, mais à vrai dire elle s’en fichait un peu. Au pire que pouvait-il lui arriver ? Mourir ? Et pourquoi pas au fond, ce n’était surement pas si mal. Et puis de toute manière, Jewel n’avait aucune notion de danger.

« Je suis désolé pour le bal, de t'avoir laissé en plan comme ça. Pour rien, en plus. J'étais juste pas d'humeur. L'alcool, sans doute... »
« L’alcool ? Je pensais que c’était dû à autre chose moi… Mascha par exemple. »

Jewel ne le quittait plus des yeux, la conversation ayant pris une tournure soudainement intéressante. La serpentard n’avait pas pour habitude d’y aller par 4 chemins. Elle allait souvent droit au but, comme maintenant en évoquant le sujet, qui semblait pourtant tabou, « Mascha ». Elle attrapa sa tasse de café sans quitter Matthias du regard, et la porta à ses lèvres afin d souffler dessus pour le refroidir. Tout en faisant cela, elle remonta ses pieds sur la chaise, genoux contre menton, comme si cela était plus confortable. En tout cas, ca l’aidait à réfléchir, allez savoir pourquoi.









Matthias J. de Salamine

Matthias J. de Salamine
MAGISTER. ► ès HDLM.

► MESSAGES : 171
Hymn to my invisible friend (pv) #Jeu 23 Sep - 23:34




Jewel ne parlait pas beaucoup. Matthias l'avait déjà remarqué, et il le comprenait. À une époque aussi il avait aimé le silence plus que le bruit, et se taire avait été de tout ce qu'il préférait, mais avec le temps, il avait grandit, et il s'était rendu compte qu'il avait passé sa vie dans le silence. Toujours dans le même silence. Avec le temps, Matthias avait compris que le silence était une mauvaise chose. Le silence est rempli de non-dit. C'est le moment où les gens préparent leur phrase, pour vous faire mal. Comme si c'était un jeu. Matthias bu une gorgée de son café, l'air toujours aussi calme. Il avait gagné en stabilité depuis qu'il vivait avec Keith, depuis qu'il avait une vie en dehors du Vatican et de la magie en générale. Il avait pris plusieurs habitudes. Il avait une vie maintenant.

« Je suis désolé pour le bal, de t'avoir laissé en plan comme ça. Pour rien, en plus. J'étais juste pas d'humeur. L'alcool, sans doute... »
« L’alcool ? Je pensais que c’était dû à autre chose moi… Mascha par exemple. »
« Mascha... »

Il répéta le prénom machinalement, et eut un petit rire narquois, un sourire pincé sur les lèvres. Elle était quoi Mascha, qu'un peu de venin dans sa vie? Elle était belle, sa vie. Il avait un appartement avec son meilleur ami, et pourtant, elle était encore là, en fond. Elle était une douleur lascinante, de celle avec qui on droit vivre. Elle était une crampe. Elle était la crampe au coeur de Matthias. Mascha aurait tout ce qu'il n'aurait jamais. Le regard du blond perdit en clarté, et on le sentit triste l'espace d'un instant. Ça ne c'était jamais vu de le voir triste, ce petit blond aux yeux verts de vipère. Il était calme et beau, mais quand on il était triste, il avait l'air d'un enfant à qui la vie n'aurait pas fait de cadeaux. C'était peut être la vérité. Il bu une autre gorgée du café, regagnant sa substance.

« Je ne pense pas que ce soit tes affaires. » Il passa ses doigts sur la tasse de thé. « J'imagine que ça serait un peu ridicule de dire que je la jalouse... C'est vrai, c'est bête. C'est une fille, et moi... »

Il eut un fin sourire, mi amusé, mi peiné. Il ne se démontait pas. Il n'avait pas peur de son regard, du regard des autres. Il n'avait qu'à craindre le regard de Keith avant le leur.

« Y a longtemps que j'ai abandonné l'idée qu'elle n'était que de passage. Mascha, je vis avec. Tous les jours... Le plus pitoyable, je crois, ça serait de s'entêter alors qu'il l'aime, non? »

Mathias regardait Jewel, dans les yeux. Il n'avait pas peur. Pas peur qu'elle trouve ça dégoûtant, qu'elle rigole ou qu'elle le traite de pédale. Il n'avait pas peur, car les skinheads du coin l'avaient habitué à ce genre de petit surnom, à ces regards qui en disent longs. Il avait vécu sept ans sans ami en dehors de Keith. Il pourrait bien vivre quelques mois de plus sans rien de plus. Il ne demandait rien de plus que la présence de Keith avec lui. Il ne demandait rien de plus que son amitié, et sa présence tous les soirs. Il y eut un silence. Matthias bu une autre gorgée.

« Il le sait. Il le sait, et il vit avec, comme si je n'avais rien dis, comme si j'avais dis une blague pas drôle... Il s'est pas soucié de savoir si c'était vrai. Si j'avais été sincère. » Le regard du blond s'éclaira, d'une lueur entre la colère et la peine. « Ne parle pas de Mascha comme si tu savais ce que ça me fait de vivre comme ça. C'est pas juste. Qu'il l'aime elle plus que moi, alors qu'elle ne fait que lui faire du mal. Et d'ailleurs, ça ne m'intéresse même pas de parler de ça avec une fille qui ne voit en ce sujet qu'une discussion anodine et parfaitement intéressante, histoire de faire passer les trente cinq minutes qui la sépare de Keith. »

Il soupira, un peu agacé sur le moment. Si elle relançait le sujet, il lui attraperait les cheveux et la plaquerait contre la table, en lui faisant bien comprendre qu'il ne jouait pas. Qu'il n'avait aucune attention de dire « voilà ma plaie, enfoncez y le couteau ». Il aimait bien Jewel, car elle était jolie et qu'elle ne parlait pas beaucoup, mais plus que ça, maintenant, il la détestait comme elle ne parlait que pour apprendre ou pour faire mal. Si c'est pour faire mal, tais-toi, sorcière.










Sholto Scrymgeour

Sholto Scrymgeour
AGENT DU MINISTERE. ► Ministre de la Coopération Magique.

► MESSAGES : 100
Hymn to my invisible friend (pv) #Sam 16 Oct - 11:31


« Mascha... »

A ce simple mot, Jewel pouvait entendre la répulsion qui envahissait Matthias à ce prénom. L’esprit machinale de la serpentard le nota inconsciemment, trop habituée à son analyse pérpetuelle de la vie pour vraiment avoir à y réfléchir. Elle ne dit pas un mot, ne bougea pas non plus d’un poil. Elle restait juste là, immobile à regarder Matthias avec ses beaux yeux de biche tandis que celui-ci montait soudainement en un monologue non attendu. Elle ne le jugeait pas, et ne comptait pas le faire. Jewel était par nature objective, et tout ce que les autres pouvaient faire ne la révulsée pas, mais ne l’enchantée pas non plus la plupart du temps. Elle était comme ca la poupée de porcelaine, quelque part Matthias n’aurait pas pu trouver mieux qu’elle pour dire ce qu’il avait à dire.

« Je ne pense pas que ce soit tes affaires. J'imagine que ça serait un peu ridicule de dire que je la jalouse... C'est vrai, c'est bête. C'est une fille, et moi... Y a longtemps que j'ai abandonné l'idée qu'elle n'était que de passage. Mascha, je vis avec. Tous les jours... Le plus pitoyable, je crois, ça serait de s'entêter alors qu'il l'aime, non? »

La jeune femme leva imperceptiblement un sourcil à cette remarque. Matthias pensait donc vraiment que Keith et Mascha formaient un couple sain et pur sous le terrible fléau de l’amour… Elle trouvait cela étonnant, car elle pensait bien que c’était le contraire. Elle aurait aimé lui demander pourquoi, mais réserva cette question pour plus tard. Pour l’instant, elle écoutait, toujours immobile, ni compatissante, ni ennuyée.

« Il le sait. Il le sait, et il vit avec, comme si je n'avais rien dis, comme si j'avais dis une blague pas drôle... Il s'est pas soucié de savoir si c'était vrai. Si j'avais été sincère. Ne parle pas de Mascha comme si tu savais ce que ça me fait de vivre comme ça. C'est pas juste. Qu'il l'aime elle plus que moi, alors qu'elle ne fait que lui faire du mal. Et d'ailleurs, ça ne m'intéresse même pas de parler de ça avec une fille qui ne voit en ce sujet qu'une discussion anodine et parfaitement intéressante, histoire de faire passer les trente cinq minutes qui la sépare de Keith. »

C’était dommage. Ce qu’il pensait d’elle n’était juste que sur un seul point : cette conversation était intéressante. Le cas Matthias était intéressant. Jewel but un peu de son café, se fichant un peu du fait que Matthias pense des choses erronées sur elle. La serpentard n’était pas du genre à vouloir une image qui correspondait à sa personne, à vrai dire ce que les gens pouvaient bien penser d’elle, elle s’en fichait totalement. C’était surement une noble manière de penser, mais pour de très mauvaises raisons comme si cela caractérisait Jewel en général. Pour elle, c’était un peu comme si elle n’existait pas donc qu’importe.

« Comme tu l’as dit, ce ne sont pas mes affaires. »

Elle le regardait encore sans cillait. Et puis soudainement, alors qu’elle était juste sur le point de laisser courir, un choix s’offrait à elle. Pour la première fois de sa vie peut être, elle fut tentée de donner un avis réconfortant. Un silence s’installa dans la conversation, le temps qu’elle décide si oui ou non elle allait donner à Matthias son avis sur la question et lui ouvrir de nouvelles perspectives. Elle n’aima pas le fait que cela le soulage possiblement d’un lourd fardeau. Non pas qu’elle voulait qu’il souffre, mais elle ne voulait pas avoir son rôle à jouer dans toute cette histoire, ce serait en quelque sorte renier son statut d’être objectif et hors du monde. Mais Jewel savait que d’un côté cela était aussi lié à la vie de Keith, et que si Matthias en avait moins sur la conscience cela ferait du bien aux deux… Ou alors ce qu’elle allait dire n’aurait aucun effet et elle aurait juste trahi son propre être artificiel pour rien.
Son choix était fait malgré tout les signes qui l’en empêchaient, dont le regard de Matthias qui se voulait un peu meurtrier. La serpentard se fichait de ce qu’il pouvait lui faire de toute manière, elle avait vécu les violences aux quotidiens depuis qu’elle était enfant donc il ne pourrait rien lui faire qu’elle n’avait surement pas déjà vécut. A part peut être la mort, mais cela devait être une magnifique expérience…

« Sache que je n’ai pas l’habitude de dire ce que je vais dire. Non pas qu’aider les autres ne soit pas dans mes principes mais je ne peux pas rester indifférence ne serait ce que vis-à-vis de Keith… » Elle fit une pause, et regarda Matthias dans le fond des yeux. « Je doute que Keith aime Mascha. Tout du moins, si il l’a un jour aimé, je doute que ce soit encore le cas. Mascha, tu vas devoir vivre avec parce qu’elle porte son enfant, pas parce qu’elle fait maintenant partie de ta famille. Et puis, je ne pense pas qu’elle s’occupera vraiment de leur enfant, ce n’est pas le genre de fille à l’instinct maternel mais plutôt le contraire. Donc tu ne risques pas d’avoir à te soucier de sa présence. »

Jewel n’était pas qu’un parasite qui prenait les informations avidement pour elle sans les distiller et apposer sa propre opinion dessus. Si elle considérait assez la personne à qui elle parlait, la conversation était généralement sujette à une évolution constante d’opinion des deux parties. Et Jewel aimait faire évoluer les idées à coup de réflexions. Certes les sujets amoureux n’étaient pas ses préférés, et de loin, mais après avoir dit cela, Jewel se rendit compte qu’elle considérait assez Matthias pour lui dire ce qu’elle pensait. Son dilemme précédent semblait soudainement n’avoir ni queue ni tête, encore une bizarrerie de plus dans les tréfonds de son intellect perturbé.

« Bien entendu ce n’est qu’une hypothèse, je ne prédis pas l’avenir, mais je pense que cela a de bonne chance de se dérouler ainsi. »


Et c’était vrai, tout ce qu’elle venait de dire n’était que des suppositions tirées de sa connaissance du drôle de duo Keith/Mascha. Rien de bien solide en fin de compte, juste des observations et des conversations qu’elle avait eut avec Keith qui lui revenait en tête…

« Mais ce ne sont pas mes affaires. »


Elle but une autre gorgée de son café.









Matthias J. de Salamine

Matthias J. de Salamine
MAGISTER. ► ès HDLM.

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Hymn to my invisible friend (pv) #Dim 24 Oct - 5:53




« Comme tu l’as dit, ce ne sont pas mes affaires. »

C'était exactement ce qu'il avait conclu, et il n'en démordrait pas. Si Matthias avait peu de défaut pour un garçon de son âge, on pouvait tout de même noté qu'il avait un esprit obtus, très centré sur ses propres opinions, quitte à en devenir..... obsessionnel. Il posa ses lèvres sur la tasse, regardant d'un œil Jewel. Dans une autre vie, et avec un corps normal, Jewel aurait été le genre de fille qui y serait passée. Pour une nuit ou pour une vie, ça importait peu, pour peu que ça écarte les cuisses et fasse du bien. C'était ce que lui avait dit Nicolas de Hainaut, son ami français. Matthias n'avait jamais saisi l'insinuation, mais il avait compris que dans les familles aristocrates, l'intelligence n'est rien. La beauté et le sexe comptent seulement. Et ce, après l'argent. Par chance, Matthias ne venait pas d'une famille fortunée, pas plus qu'il n'était beau et intelligent. Il ne se considérait pas sous de tels attributs. Il aurait davantage dit... vertueux et travailleur. Ce qui était largement suffisant pour lui. Il releva le nez de sa tasse, comme Jewel parlait, de sa voix très monocorde, mais qui avait quelque chose de beau à l'intérieur, comme le bruit du verre.

« Sache que je n’ai pas l’habitude de dire ce que je vais dire. Non pas qu’aider les autres ne soit pas dans mes principes mais je ne peux pas rester indifférence ne serait ce que vis-à-vis de Keith… Je doute que Keith aime Mascha. Tout du moins, si il l’a un jour aimé, je doute que ce soit encore le cas. Mascha, tu vas devoir vivre avec parce qu’elle porte son enfant, pas parce qu’elle fait maintenant partie de ta famille. Et puis, je ne pense pas qu’elle s’occupera vraiment de leur enfant, ce n’est pas le genre de fille à l’instinct maternel mais plutôt le contraire. Donc tu ne risques pas d’avoir à te soucier de sa présence. »

Matthias la regarda, se gratta le menton et soupira. Il n'était pas exactement de cet avis. Soit, Mascha n'avait visiblement aucun instinct maternel (alors que le bon Adrahel disait que cela était une des qualités innées chez les femmes), ce qui aurait pu mener à deux hypothèses tangibles : elle serait arrivée habiter avec « eux » pour que Keith élève son enfant, ou alors elle aurait tué son enfant en le congelant. Il avait vu à la télé que c'était un crime plutôt répandu. Strangulation et noyade, puis congélation. Comme c'était morbide de garder son enfant dans un frigo, comme un trophée ou un souvenir.

« Keith l'aime. Sinon, il ne serait pas aussi fatigué à penser à elle, à essayer de trouver une solution, ou je ne sais quoi. Ce n'est pas tant le fait qu'il l'aime qui me dérange... » Matthias soupira encore une fois, ennuyé. « Mais c'est Mascha. Mascha Makkonen. »

Et elle n'était pas digne de Keith, sous aucun angle. Jewel? À côté, Matthias aurait pu l'accepter! Mais Mascha! Marié une grenouille à un magnifique cygne pendant qu'on y est. Matthias reprit sa tasse, mais n'en bu pas une gorgée. Il repensait aux mots de Jewel. Peut être avait-elle raison. Peut être avait-elle tord. Dans les deux cas, il avait bien fallu à un moment que Keith ait des sentiments pour elle, pour qu'il lui fasse un enfant. Et les sentiments, ça ne s'en va pas comme ça, en claquant des doigts. À moins que faire l'amour ne donne des sentiments? Il n'en savait rien. Il était perdu. Toute cette histoire lui rongeait l'esprit et le rendait malade, lui qui avait été si pure et si innocent dans le passé.

« Bien entendu ce n’est qu’une hypothèse, je ne prédis pas l’avenir, mais je pense que cela a de bonne chance de se dérouler ainsi. »
« Sans doute. Je ne suis pas voyant. »

Il avait cet air ennuyé, encore, sur le visage. La perspective d'avoir le nom Mascha régulièrement dans sa journée lui donnait des envies de meurtre. Il regarda l'heure. Ça ne passait pas. Quarante minutes. C'est long. Trop long pour Jewel qui semble parfois intéressée, parfois totalement déconnectée. Matthias la regarde, la décrypte. Il analyse son visage. La détaille de ses yeux verts clairs. Il n'a pas peur de dévisager. Il est fils de dieu, et les yeux sont fait pour voir. Qu'importe la chose, qu'importe pourquoi, pourvu qu'on regarde.

« Mais ce ne sont pas mes affaires. »

Il se tu. La regarda. Il se rappelait le bal, les paroles des garçons, les rumeurs aussi. Jewel, une fille facile, mais pas vraiment selon elle. Il se rappelait des fois où il avait entendu dire qu'elle prenait et jetait à sa façon, quand les garçons pensaient faire de même. C'était un compromis, pour que les deux partis ne perdent pas la face. La gente masculine la perdait plus souvent que la jeune fille cependant. Matthias resta muet, un instant.

« Tu accepterais de coucher avec moi? Tout de suite, dans ma chambre. »

Il la regarda, et ne cilla pas. Il avait dit ça le plus sérieusement du monde. Il ne l'avait jamais fait. Ses sentiments pour Keith, il ne savait même pas is c'était très normal, si ce n'était pas une sorte de complexe idyllique pour son frère de coeur. Après tout, Matthias n'avait jamais connu de fille, et Jewel était typiquement son genre. Cheveux noirs, de beaux yeux, un corps bien souple, bien dessiné. Il n'avait pas honte de demander. Au moins il était honnête. Et si elle le giflait... alors sans doute était-ce parce qu'il avait dépassé les bornes. Il ne s'en soucié pas. Il voulait juste une réponse.


T-T pourri comme poste, désolée!











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