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![I don't have faith, but I can try. [PV Sean] #](#) Jeu 18 Nov - 12:28 |
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| Elle détestait se réveiller avec ce manque, cette sensation de vide qui lui donnait l'impression que son coeur ne battait plus, ou alors plus comme avant. Ce moment de solitude ou ses pensées s'entremêlaient en quelque chose de négatif et d'assommant de tristesse. Pourtant, ce matin-là, elle avait changé quelque chose dans sa chambre, quelque chose qui différenciait son mal être de d'habitude; les rideaux étaient tirés de part et d'autre de la fenêtre et lui offrait un certain jais de lumière, malgré la nuit constante qui frappait le continent. Assise sur le parquet vêtu d'un vieux pantalon et d'un t-shirt qui semblait avoir fait 14-18, elle mâchouillait sa cuillère couverte de glace qu'elle avait été acheté au moldu hors du chemin de traverse, et fixait une boîte devant elle. Quand sa main libre effleura le carton, elle sentit comme des vibrations sous ses doigts, sans doute les battements de son coeur qui s'accéléraient, pompant plus rapidement le sang jusqu'à la faire trembler. Délicatement, comme effrayée à l'idée d'abîmer le couvercle qu'elle souleva après délibération pour poser son regard sur le contenu. Un bavoir, des chaussons, des photos sur lesquels s'agitaient un enfant, des sourires, des rires mais aussi des larmes.. Les siennes qui vinrent s'écraser sur les souvenirs, rejoignant celles sèches des autres fois où elle s'offrait ce moment de mélancolie. Posant la cuillère à ses côtés sur le sol, elle plongea les deux mains dans la boîte pour caresser la laine des chaussons, pour effleurer les photos et finalement se prendre le visage avec ses mains tremblantes et donner un coup de pied dans le carton non sans un cri étouffé entre ses paumes de mains. S'allongeant sur le dos, elle savoura le contact frais contre sa colonne abîmée et fixa le plafond en inspirant à la manière d'un asthmatique en pleine crise. Fermant les paupières, elle se laissa doucement bercé par le tintement des cloches de Big Ben et se calma doucement pour ramper jusqu'au pied de son lit et se hisser sur le bord pour se redresser dans un craquement d'os assez répugnant. Plissant les yeux, elle tituba jusqu'à la salle de bain et attrapa sa fiole de potion qu'elle avait laissé traîner sur le bord de la baignoire et en avala deux gorgées cette fois. La douleur passa quasi-immédiatement et elle appuya son front contre le miroir de l'armoire à pharmacie, sans un regard pour son reflet qui laissait paraître son mal.
Troquant sa tenue de repos contre des vêtements plus habillés, elle ébouriffa ses cheveux courts d'un geste assez rêveur et attrapa son écharpe et sa veste pour fourrer sa baguette dans sa poche et quitter sa rue. Transplanant dans le Londres magique, elle se hasarda dans les rues, s'arrêtant parfois devant les vitrines de boutiques pour rêvasser. Son coeur se tordit étrangement et un courant d'air se leva fébrilement alors qu'elle s'arrêtait devant le magasin de quidditch. Ce qu'il aurait été beau sur un balais à voler derrière un vif d'or. Secouant la tête, la jeune femme reprit son chemin, les mains au fond des poches pour les garder au chaud alors que son regard se portait sur le ciel sombre. Reprenant son chemin, elle tapa son pied contre une pierre et grimaça de douleur pour fixer le sol. Un peu plus et elle en aurait pleuré ! Clignant des yeux, hébétée par sa propre réaction un rire s'échappa de ses lèvres et elle se frotta le visage pour cesser le fou rire qui la prit aux tripes. Les passants la dévisagèrent comme on dévisageait une folle en liberté et reprirent leur route en éloignant leurs enfants si enfants il y avait. Soupirant après ce léger moment de faiblesse, elle transplana dans le Londres moldus pour changer de décor et, sans avoir vraiment contrôler son transplanage, elle se retrouva non loin d'une petite église. Automatiquement, son coeur s'emporta et elle s'approcha lentement pour lever les yeux vers le sommet du clocher, un brin effrayée.
Malgré tout, elle laissa un bref courant d'air assez puissant ouvrir la petite porte pour la laisser entrer dans l'église. Le silence qui y régna apaisa quelques peux ses craintes et elle s'approcha, longeant les rangées de banc pour s'installer sur la gauche, au milieu de la rangée, sur le bord de l'allée centrale. En silence, le plus discrètement possible, elle posa son sac à ses pieds et fixa les bougies qui dansèrent brusquement quand une légère bourrasque les effleura, bourrasque qu'Astrid s'efforça de calmer avant qu'elle n'éteignit les flammes. Fermant les yeux, elle inspira lentement et savoura l'atmosphère apaisante qui régnait entre les murs, comme chaque fois qu'elle se rendait ici. Et comme chaque fois, son coeur sembla se recoller un peu mieux. | |
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