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Wolfgang S. OrlovDANGER POTENTIEL ► roi des lycanthropes.
► MESSAGES : 585 Mar 14 Sep - 14:10 |
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| ft. Loà de LassithiLe plateau de télévision était rempli à claquer. On attendait qu'une chose, l'arrivée de l'héroïne du dernier film qui allait sortir, et elle arrivait. Les projecteurs s'allumèrent et il y eut un peu de musique. Perchée sur ses talons de trois centimètres, accentuant sa grande taille, c'est une jeune femme aux longs cheveux bleu turquoise qui rentre sur scène, salue la public d'une main nonchalante avec un sourire fin et amusé. « Bonjour Loà Lassenka. »« Bonjour Patrick. »Elle incline la tête, et elle sent déjà le regard rivé sur la robe qu'elle porte, ni trop courte, ni trop longue, lui arrivant à mi-cuisse tout en marquant le cambré de ses reins, avec une ceinture autour de sa taille. Il n'y a pas à dire, ce soir, sans trop de maquillage sur le nez, Loà est juste magnifique. Ses très longs cheveux sont détachés et ils se balancent dans l'air à chaque mouvement. Loà, sur ce plateau, a quelque chose en plus que les autres femmes n'ont pas. Une question de beauté? Peut être. Ou alors tout simplement le charme lycanthrope qui prendra toujours aux tripes. « Nous avons appris la sortie de votre tout dernier film, 'L'espoir sans ailes'. C'est l'histoire d'un ange qui accepte de se sacrifier pour sauver la planète entière, n'est-ce pas? » « Oui, oui. » C'est une comédienne. Elle sourit pour faire joli. « C'est l'histoire de Abrahel, qui est une vertue qui échoue sur terre avec une mission, aider les hommes à retrouver le chemin. Et donc elle cherche par tous les moyens de leur faire comprendre que la guerre mondiale n'est pas la solution, mais malgré ça, personne ne la croit et tout le monde est certain qu'elle ment, qu'elle n'est pas un ange. Et à la fin du film, on verra donc la scène la plus fabuleuse du film, c'est à dire la renaissance d'Abrahel. »« C'est un film très tragique quelque part, puisque l'on retrouve la fatalité, mais également un côté poignant que l'on ne retrouvait pas dans 'La reine de l'eau'. »« C'est car la reine de l'eau, Issanka, n'avait pas ce rôle de sacrifice humain qu'on ne retrouve pas ce côté touchant chez Abrahel. Mais cela dit, elles restent toutes deux des femmes qui vont à la fin sans vraiment sans soucier. Issanka pour venger son amour, et Abrahel par amour du monde. »« De très beaux rôles en effet. Vous jouez souvent dans des rôles de sciences-fictions. Est-ce à cause de vos cheveux turquoise? » Elle a un rire. « Je crois surtout que je ne suis pas un personnage de la réalité commune, alors, ça serait très bizarre de me mettre dans un film réel. »« Je comprends. » Il la regarde, avec un fin sourire. « On dit que votre liaison avec le metteur-en-scène et l'auteur Matthieu Monsray serait finie? »« Elle est finie. » Voix catégorique, ton sans appel. Elle le déteste, visiblement. « Certes, mais selon lui... »« C'est juste car Matthieu Monsray ne comprends que ce qu'il veut que l'on n'est plus ensemble. »Silence sur le plateau. La gentille poupée aux cheveux turquoise a de la voix et du caractère. Elle ne se laissera pas faire par un petit gars de la télé, quand cela fait déjà huit ans qu'elle a tout quitté pour ce monde. Elle n'a pas vraiment choisi. Sa carrière est étrange. Elle a commencé comme modèle pour photo, puis comme modèle pour défilé de haute couture, quand enfin son physique étrange et ses longs cheveux turquoise ont saisi Matthieu Monsray, auteur dépravé et détraqué, qui s'est mise à l'idolâtrer et à en faire sa muse. Six films en quatre ans. Un record pour une débutante. Mais c'est seulement car Loà Lassenka s'approprie le public, qu'elle est unique, qu'elle est si populaire parmi les jeunes filles, qui se teignent à présent les cheveux dans des couleurs farfelues pour mieux ressembler à ce qu'elles aiment. Loà avait toutes les chances de réussir de toute façon. Elle était belle, grande, mince et savait s'imposer et défendre son point de vue. Elle est une tigresse derrière ses allures de poupée. « Et sinon, on dit que l'influence de votre passé est conséquente dans votre œuvre actuelle. »Il y eut un froid tout d'un coup. Loà s'était crispée, mais n'en avait pas l'air. Son regard était toujours sérieux. Elle se rappelait de Mishka, tout d'abord, puis de Jonas, et enfin de ses parents et de ses frères. Johann s'était marié, ça elle le savait. Sindri avait embrassé une fois Sasha, ça aussi elle le savait. Oskar avait marié Ella. Tout le monde était bien content et vivait sans elle. « Quel genre de parents et d'entourage avez-vous eut pour être devenu ce que vous êtes aujourd'hui? »Question de fan ridicule. Loà regarde l'animateur, ses lèvres bougent, mais rien ne sort. Réflexion tout d'abord. Puis finalement avec un sourire amusé, et quelque chose qui brille dans l'oeil, elle se rappelle d'un peu tout ce qu'elle a vécu dans le passé. Elle se rappelle d'être partit quand elle avait quinze ans, elle se rappelle d'avoir traverser la porte sans un regard en arrière. Mishka avait treize ans, mais pour son âge, il était bien plus que mature. Il l'avait sauvé, de l'eau, du lac, de sa crise. Et elle était partit sans un mot, vexée et impérieuse. La seule chose qu'elle aurait aimé, c'était qu'il la suive. Mais c'était bête. Il avait treize ans. C'est quoi, ça, avoir treize ans? Oh oui, il semblait être plus vieux, il avait une maturité certaine, comme tous les loups, et après? Elle-même n'aurait jamais eut partir. Elle releva le nez, ouvrit ses yeux et avec un sourire, soupira : « J'ai eut les meilleurs parents du monde, des amis proches et aimants, et une vie paisible. »« Comment expliquez-vous que vous êtes partit à quinze ans de chez vous alors? » Connard. Pose ta question un peu plus gentiment. Elle se crispe. « J'avais quinze ans, oui, et peut être aussi que j'étais capricieuse et bornée. J'ai raté cet épisode de ma vie. » Sourire calme. « Pas tant que ça! Vous êtes ici à présent! »Et le public applaudit, et ça rit un peu partout. Si seulement tout cela était vrai, et pas seulement une image, une illusion. Les projecteurs s'éteignent, et elle se lève, comme une reine le ferait, impérieuse au plus profond d'elle. Elle sort des studios, entre dans la voiture qui l'attends devant. Il se met en route. Ce soir, elle a rendez-vous avec Matthieu, pour son prochain scénario. Elle regarde dehors. Aujourd'hui, ça fera exactement huit ans qu'elle est partie. Elle fronce un peu les sourcils, et siffle finalement : « A l'aéroport, William. »« Bien madame. Tout de suite madame. »Tant de mièvrerie. Elle ferme les yeux, repense à un peu tout, au sourire de Mishka. Est-ce qu'il est marié? Oh. Ça ne l'étonnerait pas. Grand, beau, fort, brun aux yeux vairons, et Orlov. Qui dit mieux? * * * Elle est venue sans bagage, et repartira sans. À dos de cheval, elle avance dans la forêt, se laisse guider par tous ses sens qui l'ont plus d'une fois sauver à la télé, ou même dans la vie. Dans les villes où on ne voit rien, il est bien souvent utile de sentir. La monture henni. Elle sait où est le camp, car Sindri – qui est le seul à avoir tenu avec elle une correspondance régulière – le lui a dit. Alors elle mets un petit coup sur le flanc de la bête, et c'est dans l'obscurité du petit soir, au crépuscule, que sa monture s'arrête devant les portes du campement. Elle regarde l'intérieur, mais il n'y a personne dans les allées. Il y a beaucoup de bruit sous le grand dôme central. On doit fêter quelque chose. Elle descends de cheval, d'un petit saut ample et gracieux. Ses longs cheveux tombent en cascade sur ses épaules. Elle reste interdite. Peut être que tout ça avait été une mauvaise idée après tout. | |
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Elladora KonstantineLYCAN DE TYPE C.F. propriété du ministère de la magie.
► MESSAGES : 456 Mar 14 Sep - 17:50 |
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| « Je crois surtout que je ne suis pas un personnage de la réalité commune, alors, ça serait très bizarre de me mettre dans un film réel. »
Mishka zappa à ce moment là de l'interview. Son cousin lui avait refiler sa manie de regarder la télé et chaque fois qu'il revenait avec Landres et Lucian, quittant de brefs instants leur vie de loups errants pour partager des moments importants. Ils étaient revenus pour le mariage d'Ella et Oskar, puis pour celui de Johann et Nora. Cette fois-ci c'était pour Lev et Céleste. Mishka n'aurait jamais cru voir son petit frère penser à ce genre de chose mais d'après ce qu'il avait compris, si Lev était toujours aussi handicapé de la communication et de la spontanéité, il s'était révélé un amoureux particulièrement jaloux et surtout, le mariage était peut-être la seule manière qu'il avait de donner une occasion à Céleste de voir tout ce qu'il l'aimait malgré sa froideur. C'était peut-être formel, mais c'était important. Mishka pouvait le comprendre. Ils n'avaient aucun secret l'un pour l'autre entre frères et soeurs. Ca ne faisait que trois jours qu'ils étaient revenus. Landres et Lucian avaient squatté leurs anciennes chambres chez leurs parents. Il avait fallu expliqué longuement comment Landres avait perdu un oeil à une Leah traumatisée de voir son bébé revenir dans un piteux état. Quant à Mishka, il était stationné chez son cousin Célio, tout à côté de chez Vitaly, son oncle. Ce soir c'était le donc le mariage de Lev. Mishka était prêt mais il zappait d'une chaîne à l'autre pour s'occuper et bien sûr il avait fallu qu'il tombe sur cette interview de Loà. Mishka ne parlait jamais d'elle. D'ailleurs à le voir comme ça on aurait même douté qu'il connaissait une Loà ou qu'elle ait pu lui importer en quoique ce soit. Il zappa de nouveau pour suivre l'interview.
« J'ai eut les meilleurs parents du monde, des amis proches et aimants, et une vie paisible. » « Comment expliquez-vous que vous êtes partit à quinze ans de chez vous alors? »
Un petit grognement appuyé vint commenter la question du journaliste. A ce moment ce que pensait le grand brun c'était : connard. Bref. De toute façon Loà s'en sortait très bien sans les commentaires de Mishka derrière son écran. Il entendit Celio descendre et éteignit la télé.
« T'es pire qu'une fille toi dans la salle de bain. Bon allez sinon ma mère va criser, tu la connais...»
Il avait un petit sourire triomphant, Mishka avait toujours apprécié ses cousins, les fils de Vitaly comme ceux de Lycaon même si il avait toujours cette drôle d'impression que son oncle Vitaly s'arrangeait pour limiter les contacts avec ses propres gamins. Enfin Mishka pouvait le comprendre. Ca ne l'avait pas empêcher de se lier avec ses cousins. Ils arrivèrent sous le grand dôme, la cérémonie n'avait pas commencé. Il y avait Lev dans un coin visiblement nerveux.
« Tu stresses p'tit frère?» « On aurait très bien pu faire ça qu'entre nous. Juste elle et moi... Moëris.», grinça Lev entre ses dents.
Mishka lui mit une tape amicale sur l'épaule. Il savait bien que pour Lev autant de monde autour de lui, peu importe l'occasion, c'était un facteur d'extrême tension. C'était dans ces moments là qu'il avait besoin de la fratrie. Justement une petit éclair orange fondit droit sur eux. Il était tellement minuscule que ça ne pouvait être que Sasha ou Izaak Solokov dans une des robes en liberty de Sasha. Autant dire qu'il n'y avait pas d'erreur possible. Les deux frères serrèrent leur minuscule Sasha dans leur bras, le petit rayon de soleil de la famille comme disait leur mère. Plus élégante, et toujours la plus belle de toute, Ella.
« Mishka! Comme tu m'as manqué. Kira et Laz' ne sont pas là?» « Nope. Laz est passé me voir pour dire qu'il faisait son maximum pour qu'ils arrivent à l'heure pour la cérémonie... »
Silence. Ils savaient bien tous pourquoi. La grossesse de leur soeur ne se passait pas aussi bien qu'espérait. Enfin rien d'inquiétant mais elle avait parfois des douleurs à faire pleurer une louve. Lazarus savait y faire par chance. Il écoutait les conseils de Kveld et Héphaïstion à la lettre.
« Qu'est-ce que tu caches dans ta main Sasha? » « Mon cadeau de mariage. »
Tout le monde sourit. C'était vrai. Sasha était le rayon de soleil de la famille. Voilà Lazarus et Kira qui arrivaient, visiblement heureux. La fratrie était au complet puisque Khôma arrivait avec un petit plateau d'amuse-gueule. Il dirait à coup sûr qu'il était trop petits et qu'il n'avait pas le temps de les goûter. Lev finit par esquisser un sourire un peu crisper. Puis Ella, Sasha et Kira le traînèrent loin de la foule pour l'aider à souffler un peu. Trop de monde tue... Lev Orlov. Ne restait donc plus que Khôma et Mishka. Le grand brun se retourna pour essayer de trouver ses parents du regard puis il vit Lune de Lycie qui semblait un peu perdue alors il la rejoignit, en même temps que Laértês d'ailleurs. Les trois sortirent de sous le dôme, pas mécontents de retrouver un peu de fraîcheur. Comme ils riaient les yeux vairons du Orlov s'arrêtèrent sur un petit éclat bleu dans le noir. Il ne dit rien, la regardant de loin par dessus son verre. Il attendit que Laértês et Lune se décident à rerentrer, se trouvant un faux prétexte pour s'attarder encore un peu. Elle était là, toujours aussi belle à ses yeux mais la blessure du gamin de treize ans ne c'était jamais trop refermée. La voir c'était chaque fois remuer un peu le couteau dans la plaie. Il avait eu vent de sa liaison avec son agent, ou il ne savait pas trop quoi. Un mec minable pas assez bien pour elle sans doute. Enfin il supposait puisqu'il ne savait rien de concret.
Il ne savait pas quoi dire, et à la vérité il avait surtout très envie de l'éviter. Loà était de ces filles qui donnaient à Mishka l'envie de se découvrir une gomme magique et de tout effacer. Enfin... avec Loà c'était différent. C'était pire à la vérité.
« C'est cool que tu sois là. Tu devrais... », non tu devrais ça allait engager la conversation, « Ton père est à l'intérieur si tu le cherches.»
Comment ne pas se montrer trop ambigu, ne pas lui jeter à la figure qu'il n'avait pas envie de la voir, sans non plus lui jeter à la figure que la revoir ça le tuer à chaque fois et qu'il ne pouvait pourtant pas s'empêcher d'en avoir envie. Il suffisait que cette chevelure bleue fasse son apparition pour que ce qu'il avait de plus négatif ressorte. C'était stupide. Il allait se montrer amical du début à la fin et se mettrait à grogner si elle aborder le sujet à ne pas aborder. Comme d'hab quoi. | |
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Wolfgang S. OrlovDANGER POTENTIEL ► roi des lycanthropes.
► MESSAGES : 585 Mar 14 Sep - 19:45 |
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« T'es pire qu'une fille toi dans la salle de bain. Bon allez sinon ma mère va criser, tu la connais...» « C'est surtout que si j'suis pas impeccable, c'est ton père et le mien qui vont criser. »
Celio avait cet air désinvolte qu'avait son père avant lui, et des yeux vairons, comme Mishka. Il n'avait pas relevé la remarque de Mishka parce que... Parce qu'il s'en amusait. Il avait un petit sourire au coin de la bouche. Ce soir, il irait encore tout seul et finirait à parler de ses déboires sexuelles, euh... non, sentimentales. Ouais, sentimentales. Parce que Celio parlait peu, et quand il parlait, il disait souvent de la merde. Il ne savait qu'une chose, et c'était la botanique. C'était peut être ça le problème. La botanique poussée comme il l'avait comprise, c'était son seul sujet de conversation avec son père. Vitaly était un homme aimant, mais... Mais il avait cet air de Wolfgang. Il était vraiment distant. C'est peut être pour ça que Celio n'habitait plus avec son père. Bon, certes, il avait vieux huit ans – encore qu'il n'en paraissait que vingt – et... merde. Il était encore célibataire, comparé aux autres petits. Celio suivit finalement Mishka dehors, sans un mot, et entra dans le dôme, rejoindre Lucian et Landres.
…
Loà regarda l'obscurité, et elle entendit son cheval piétinait sur place. Elle regarda le camp, et... Elle ferma les yeux, en se sentant loin d'être à sa place. Elle avait envie de disparaître à ce moment. Sa place n'était plus ici. Elle n'appartenait plus à ce monde. Elle l'avait quitté huit ans auparavant, elle n'avait aucun droit de revenir sans rien dire, comme ça, alors qu'elle était partie comme une voleuse. Était-elle cruelle au point de s'imposer une nouvelle fois, comme dans le passé elle s'était imposée? Elle tourna la tête, une seconde à peine, et entendit un pas. Elle se glaça un instant, releva le nez et le regarda. Dieu ce qu'il avait grandi. Sa main se crispa sur les rennes de sa monture. Elle était venue juste à cause de cette stupide émission. Elle le vu s'approcher, à peine, et par instinct se colla contre le flan de sa bête.
« C'est cool que tu sois là. Tu devrais... » Il lui adressait la parole. Sans le remarquer, elle rougissait. Elle savait ce qu'elle avait fait dans le passé, et si jamais elle ne s'en excuserait, au moins elle était bien consciente du mal qu'elle lui avait fait. « Ton père est à l'intérieur si tu le cherches.» Elle le regarda, recula d'un pas. « Je me suis trompée de chemin. »
Ce n'était pas son monde. Elle agrippa la crinière du cheval et d'un mouvement ample monta sur son dos. Elle regardait Mishka, plus grande encore. Elle était belle Loà, plus que Héméra encore, fine et forte, grande comme une vraie louve, grande comme sa mère. Elle avait les traits fins et les cheveux très longs à présent, toujours qu'une lueur unique. Elle le regarda un instant, lui et ses beaux cheveux noirs, et au moment où elle tira sur les rennes de la cavale que le téléphone sonna. La sonnerie de Matthieu. Un truc un peu bête, un peu banale. Des cloches. Elle regarda Mishka, puis détourna le regard et descendit de cheval, enleva sa botte où était rangé son téléphone. Une vieille habitude qu'elle avait pris, quand elle portait encore des robes sans poche et non pas ses jeans et ses hauts très amples. Elle jeta un dernier regard à Mishka et décrocha. La voix de Matthieu tremblait au bout du fil, en plus de hurlait dans son oreille :
« M-Matthieu, j'peux pas te parler là... Je... Non. J'en ai fait exprès. Je suis chez mes parents. Non... » Elle se massait finalement les tempes d'une main, comme elle faisait quand quelque chose l'énervait mais qu'elle était trop embarrassée pour en parler à voix plus haute. « Écoute, j'ai pas envie de te parler. Oui. C'est ça. »
Elle raccrocha, aussi sec. C'était vraiment le moment de venir lui parler. La sonnerie reprit, elle prit un air vexé, alors qu'elle était davantage énervée. Elle éteignit le téléphone sans un mot, regarda ses pieds, puis finalement releva le nez, pour regarder Mishka. Elle avait un peu cruche comme ça, mais Loà, à défaut d'être intelligente, avait toujours su être débrouillarde. En toutes situations.
« … Que fête t-on? »
Elle n'était même pas habillée pour une fête, encore qu'elle fut jolie comme un cœur. Elle n'en savait rien. Peut être était-ce son mariage, à lui. Son mariage avec une belle Lycienne, ou une fille de Elisheva. Non, il valait mieux que ça. Avec une fille de Masael peut être? Que diable pouvait-il épouser? Dans ses veines, elle sentit son sang bouillir à l'idée de rater ça. Si c'était vraiment son mariage, elle aurait une bonne raison future d'être exilée. Pour sûr qu'elle en aurait une très bonne...
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Elladora KonstantineLYCAN DE TYPE C.F. propriété du ministère de la magie.
► MESSAGES : 456 Mer 15 Sep - 16:06 |
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| A la voir de plus près Mishka sentit se raviver une vieille douleur. Elle était toujours aussi belle, aussi insupportable quelque part. Trop belle pour lui, c'était ce qu'il se disait. Mais ça faisait chaud au coeur de la revoir.C 'était toujours comme ça au début. Mais il déchanta vite.
« Je me suis trompée de chemin. »
Il la regarda monter en selle avec une seule envie la jeter à terre et lui mettre à la gueule à quel point elle était conne et cruelle. A quoi ça servait de venir juste pour se montrer et ne même pas rester? Etait-ce juste pour se rappeler à son bon souvenir? S'assurer qu'il ne guérirait jamais d'elle? Quand elle était comme ça il avait envie de la tuer. Son téléphone sonna. Le loup, peu habitué à ce genre de chose haussa un sourcil et la laissa décrocher. Après tout ça ne le regardait pas, même si le nom de "Matthieu" lui écorcha les oreilles. A partir de là, Mishka avait tout simplement une tête à faire peur, qui rappelait vaguement celle de Lev en colère. Elle finit par raccrocher mais le téléphone se remit à sonner. Stupide téléphone. Mishka avait envie de le prendre et d'aller le jeter dans le lac mais bon elle l'éteint d'elle même. Sagesse intuitive peut-être ou agacement partagé. Il ne posa pas de question sur l'appel. De toute façon il préférait ne pas savoir. Au moins ce mec avait eu le mérite de la faire rester.
« … Que fête t-on? » « Le mariage de Lev et Céleste. Je suppose que c'est la meilleure des façons de dire ce qu'il n'arrivera sans doute jamais à exprimer. », répondit-il avec un haussement d'épaules.« Tu pars toujours? »
Il était droit et fier, les mains dans les poches peut-être pour se donner un petit air désinvolte. Pourtant dans sa voix c'était clair, si elle partait il ne pourrait que le lui reprocher. Il résolut pourtant de se tempérer. Il ne l'avait pas vu depuis longtemps il n'avait pas la moindre envie de se disputer, il aurait préféré en profiter un peu plutôt.
« Excuse moi... c'est juste que... j'aimerai vraiment que tu restes. Ca ferait plaisir à tout le monde. »
Pourquoi ne pas tout simplement dire à lui? Mais les choses n'étaient pas simple. A treize ans il n'avait pas su se faire prendre au sérieux (évidemment). Mais à vingt-et-un il avait pris de la carrure et du caractère aussi. | |
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Wolfgang S. OrlovDANGER POTENTIEL ► roi des lycanthropes.
► MESSAGES : 585 Mer 15 Sep - 20:20 |
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Alors c'est ça, Mishka? Elle le regarde, ses yeux clairs, et a un petit sourire en coin en le voyant un peu en colère en entendant le nom de Matthieu. Elle aime quand il a mal. Elle le sait, c'est aussi pour ça qu'elle est partie, et qu'elle n'est jamais revenue. Mais à distance, la douleur persiste, pas vrai? Elle le sait, comme toutes les fois où elle a cherché un regard dans la foule venue l'admirer, comme elle a cent fois retrouvé les traits de Mishka chez d'autres modèles aux cheveux noirs, mais jamais son coeur. Vous ne pouvez pas comprendre. Vous n'êtes pas Loà. Vous n'avez pas son désir de prendre le coeur de l'être aimé et de le jeter à terre, de le broyer sous vos belles bottes, les dernières. Loà est de ce genre. Elle aime ça. Les larmes, non. Mishka ne pleur pas. Il hurle, fronce les sourcils, se mets en colère, mais jamais il ne pleur, et c'est bien ça le meilleur. À l'époque il n'avait que treize ans, mais il avait été celui qui avait plongé pour la sauver, qui avait attrapé son poignet et l'avait sortit de l'eau. Il lui avait sauvé la vie. Son âme toute entière le lui appartenait ; elle n'avait plus aucun droit sur elle-même, et si inconsciemment elle se disait libre de tout, si elle se revendiquait sans attache, il y avait toujours à son annulaire un fil, long, très long, qui la ramenait à lui, et seulement à lui. Où qu'elle irait, aussi loin disparaitrait-elle, il y aurait toujours ce fil rouge à son annulaire, et le souvenir de son sourire dans son crâne. Il y aurait toujours Mishka, et ça l'énervait, elle qui n'aimait pas se sentir piégé ou contenu, elle qui avait des ailes si immenses qu'une chambre d'hôtel la faisait suffoquait. Elle qui avait tant à donner, et qui ne donnait rien, de peur que tout ne se casse, qu'elle se retrouve sans rien et sans personne. Loà était ainsi. Une petite fille dans un corps de grande dame. Et dans son regard azur, il danse toujours l'envie dévorante de le jeter à terre, de le faire pleurer, et de l'aimer à la fois.
On ne devrait pas aimer comme elle aime. On ne devrait pas souffrir d'aimer, et on ne devrait pas vouloir faire souffrir celui que l'on aime. Elle ferma les yeux, dans son habit de citadine, impersonnel, ou presque, comme elle avait toujours pris le soin de rajouter des choses, de coudre par dessus. Qui aurait pu voir que dans l'intérieur de son jeans, on pouvait y trouver le tissu décoloré en forme de « M »? Peut être que ça aurait fait rire, mais elle, elle haïssait toutes ses choses qu'elle faisait sans avoir conscience. L'une d'entre elle avait été de faire croire à Matthieu (notez le M de Matthieu et de Mishka) qu'elle avait le coeur libre, quand il était depuis bien longtemps attaché.
Elle ne pouvait pas rentrer. Pas maintenant.
« … Que fête t-on? » « Le mariage de Lev et Céleste. Je suppose que c'est la meilleure des façons de dire ce qu'il n'arrivera sans doute jamais à exprimer. »
Elle a un sourire fin. Plus jeune, elle n'aurait pas parié sur le mariage de Lev, qu'elle avait toujours considéré comme un roc de glace. Comme Johann. Le genre d'esprit que l'on ne capture pas, mais Céleste y avait réussi. Elle devait être heureuse. Tout le monde devait être heureux, mais pas elle. D'ailleurs... d'ailleurs, quelle blague, pour une personne aussi connue, de n'avoir pas été invité, n'est-ce pas? Ce n'était pas de leur faute. Pas de leur faute. Une ride du lion fissura son front, lui donnant l'air blessé, mais elle... non.
« Tu pars toujours? »
Imbécile. Ça serait pas plus simple de me dire « restes s'il te plaît »? Elle le regarde, un instant sans un mot, puis ne cille pas. Elle a un air dur sur le visage, un air d'impératrice dans ses mauvais jours. Elle est belle, cette grande femme. Même sans talons, elle aurait cet air impérieux, de femme qui sait ce qu'elle désire, et qui n'épargnera personne. Loà est une grande femme. Elle pourrait être chef de meute, de l'étoffe de Eurybie, et plus encore. Car derrière ce masque de porcelaine, il y a une poigne qui n'hésite pas. Et pourtant, ce soir, elle hésite. Car elle est face à lui, et qu'elle... oui, elle, elle aimerait rester. Elle aimerait juste qu'il ouvre les bras et lui dise « je t'ai attendu ». C'est tout ce qu'il lui faut ce soir, mais ça, il ne le fera pas. Car comme elle, il ne parlera jamais de ce qu'il ressent. Dire je t'aime, c'est dérisoire dans leur relation. Il faut que l'un saigne pour que l'autre sourit. Elle le sait déjà. Elle ferme les yeux, réfléchit un instant.
« Excuse moi... c'est juste que... j'aimerai vraiment que tu restes. Ça ferait plaisir à tout le monde. » « Si tout le monde aimerait me voir... » Elle a un sourire moqueur. Pauvre idiot. « Je vais rester... »
Elle défait sa ceinture, la laisse tomber sur le sol, se penche et retire ses bottes. La tunique, qui tenait alors sur le haut de ses cuisses, est tombée sur le haut de son genou. Elle glisse habilement ses mains sous la tunique et retire son jeans qui glisse sur le sol. Elle est dans cette robe foncée, sans chaussure, et elle retire de son cou un collier d'or. Il est magnifique ce collier. Et ça sera son cadeau. Car on ne va pas à un mariage sans cadeau. Elle se regarde, et juge que ça sera déjà bien. Sa tunique lui faisant office de robe, et... oui, certes, elle vient les pieds nus, et alors? Loà n'a t-elle pas été la plus extravagante en matière de tenue? La seule a penser que la nudité n'était qu'une affaire de goût. Elle relève le nez, le regarde, son cadeau bien gardé dans sa main à droite.
« Tu m'accompagne...? »
C'est comme faire la cours une seconde fois. C'est un peu ridicule, mais ça la fait sourire. Pour l'instant.
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Elladora KonstantineLYCAN DE TYPE C.F. propriété du ministère de la magie.
► MESSAGES : 456 Jeu 16 Sep - 20:24 |
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| Il détourna le regard comme elle se changeait, histoire de s'épargner autant que possible de la souffrir et ou de la désirer. L'essentiel c'était qu'elle ne parte pas comme une voleuse. Peut-être que cette fois il la laisserait partir en paix, et qu'il pourrait enfin commencer à guérir. Commencer autre chose, chacun de leurs côtés. Parfois il se disait que c'était le mieux qu'ils pouvaient faire tous les deux.
« Tu m'accompagne...? »
Il aurait dû dire non bien sûr. Mais il ne déclina pas. D'une parce qu'il ne pouvait pas lui demander de rester et l'instant d'après lui dire qu'il ne voulait rien avoir à faire avec elle. De deux parce qu'il aurait sans doute été incapable de se rappeler comment former le mot "non" à ce moment là. Il eut un sourire sûr de lui et lui montra le chemin. Quand ils entrèrent sous le dôme, les regards glissèrent sur eux mais la plupart des gens souriaient de voir l'inattendue Loà de Lassithi. Ils croisèrent le grand Lykkos de Qadesh et ses trois frères mais les lyciens n'étaient que peu au courant des histoires de coeur des sédentaires. On les voyait pour les mariages et encore, pas à tous les mariages. C'était plus une question de hasard qu'autre chose. Ils revenaient plus souvent depuis que leurs princesses avaient rejoint la grande meute. Sans doute que quelque part on restait toujours lycien dans le coeur de ses frères qu'importe le nom que l'on portait. Ca se voyait dans la façon dont les Lukks étaient attachés aux enfants de Masael et Leah par exemple, particulièrement de Lykkos à Mahel.
« J'en connais qui va être contente de te voir. Tiens d'ailleurs quand on parle du loup... ou plutôt de la louve. » « Loà! Oh c'que tu m'as manqué. »
Ca c'était la magnifique Lison de Lycie, aux très longs cheveux vert sombre qui accourait presque les larmes aux yeux. Loà était sa meilleure amie, aussi étrange que cela puisse paraître. Elle avait sur son visage de nymphe une expression qui ravissait le coeur, une expression chaleureuse et sincère.
« Racontes moi tout ça fait si longtemps. »
Comme elle disait ça, Mishka souriait et s'eclipsait pour laisser aux deux filles le temps de parler, pourtant il ne perdait pas Loà de l'oeil. Et il le lui montrait bien.
« Est-ce que Mishka et toi...? »
Lison avait toujours espéré les voir réunis. Elle ne connaissait rien de tout ce battage qui se faisait autour de la vie sentimentale de Loà, les lyciens menant une vie bien trop sauvage pour s'intéresser aux tabloïdes. De loin, Mishka regardait la belle Loà en sirotant un cocktail. Il souriait, l'air heureux, et dans ce sourire il y avait aussi une pointe de séduction non dissimulée. | |
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Wolfgang S. OrlovDANGER POTENTIEL ► roi des lycanthropes.
► MESSAGES : 585 Dim 19 Sep - 1:32 |
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Elle l'avait regardé avec des yeux clairs, des yeux bleus azur, qui promettaient d'être à jamais clair comme un ciel d'été. Les cheveux turquoise étaient une cascade opaque et unique, sans un cheveux de travers, qui ressemblait vaguement au Niagara, encore qu'elle était de ces cascades calmes et silencieuses. Il y avait une péninsule petit et bien droite, et en dessous un sourire aux lèvres pâles. Un visage bien harmonieux, qui s'étendit d'un sourire sincère en voyant que Mishka ne disait pas non. Plus que ça, qu'il ne fuyait pas. Elle le suivit sans un mot, sage comme une image. Elle était calme comme un petit démon au repos devenu un ange par les grâces du ciel. Elle était comme ça, Loà. Elle était de ces diables terribles qui prennent la tendresse des mères quand elles sont en compagnie d'un être qui leur est cher. Elle entre sous le dôme, regarde les gens qui la dévisage. Un instant elle fait un pas vers Mishka, se rapproche, mais sa main ne fait que frôler son bras, alors que son regard, qui n'a plus l'habitude de reconnaître ses visages, brille d'une lueur nostalgique. Oui, elle les reconnaît, et au plus profond d'elle, il y a quelque chose qui s'allume, et ça fait plaisir. Ça fait plaisir qu'on vienne et qu'on la regarde, elle qui n'était pas venue depuis longtemps, elle qui avait disparu. Son regard cherche ses frères et ses parents, mais il y a tellement de monde ici.
« J'en connais qui va être contente de te voir. Tiens d'ailleurs quand on parle du loup... ou plutôt de la louve. » « Loà! Oh c'que tu m'as manqué. »
Les yeux de la louve bleue s'agrandissent et elle crie sans s'en rendre compte, comme une adolescente hystérique qui retrouve sa meilleure amie après des années. Oh oui, elle a beau être grande et belle Loà, elle est toujours une enfant à l'intérieur d'elle, comme elle a du grandir par elle-même, qu'elle s'est confrontée à la vie durement. Elle s'est retrouvée devant le mur, et elle a du se débrouiller avec. Alors forcément, comme elle revoit Lison, qu'elle est belle Lison avec ses longs cheveux verts émeraude, toute la joie et la surprise éclatent en une seule force, en une seule entité.
« Ça fait trop plaisir de te voir! »
Elle avait le sourire des beaux jours, et elle était dans ces moments où le monde entier lui passait au dessus de la tête, très haut, tellement haut qu'elle n'aurait pas pu le voir. Il y aurait bien pu y avoir la guerre que tout est concentré en Lison et comme elle se décrochait de ses bras, comme elle l'avait pressé contre elle, avec toute la force du coeur qui s'émerveille.
« Racontes moi tout ça fait si longtemps. »
Loà ouvrit la bouche, mais son regard glissa lentement sur Mishka qui s'éloigna finalement. Le regard de Loà se reposa sur Mishka, mais visiblement, la discussion prenait une tournure bien étrange... non. Pas étrange. Dangereuse, plutôt.
« Est-ce que Mishka et toi...? » « Oh non...! » Elle secoue violemment la tête, et roula des yeux. « C'est … mh... compliqué. » Et elle eut un petit rire, gêné et fermé, puis reprit finalement : « Eh bah ça faisait huit ans que j'étais partie de chez moi, entre temps je suis allée à Paris et là bas j'ai fait plein de petits boulots. J'ai fait fleuriste, et chanteuse dans la rue aussi! Puis un jour un homme m'a demandé de jouer la comédie, alors j'ai jouer un rôle, et je me suis retrouvée du jour au lendemain adorée par toute une population! » Elle eut un petit rire, excitée. « J'ai fait plusieurs films de science-fiction, j'ai défilé comme modèle pour de grands marques, avec de longues robes tu sais, et j'ai chanté aussi. Puis voilà, quoi. Une étoile, d'après ce qu'ils disent. » Son regard brilla, espiègle. « Et toi? Avec Khôma, alors... ? »
Elle n'avait pas oublié, et elle croisait juste les doigts pour que Khôma ne soit pas en couple avec une autre. À l'inverse de tous ici, elle n'avait aucune idée de ce qui pouvait bien se tramer. Un regard en coin pour Mishka, juste pour vérifier qu'aucune fille ne lui tournait autour. Elle aurait été tellement en colère si ça avait été le cas, tellement en colère qu'elle aurait pu la tuer, oui, pour sûr qu'elle l'aurait tué... Surtout ce soir.
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Elladora KonstantineLYCAN DE TYPE C.F. propriété du ministère de la magie.
► MESSAGES : 456 Lun 20 Sep - 22:34 |
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| Les deux jeunes louves serrés l'une contre l'autre retrouvaient en moins d'une seconde l'alchimie qu'il y avait toujours eu entre elles. Lison n'était pas loin de sautiller sur place tant elle était heureuse de revoir sa meilleure amie. Elle la voyait zyeuter du côté de Mishka alors forcément elle le regardait du coin de l'oeil elle aussi. Il y avait comme un pacte entre les deux filles. On se serrait les coudes en amour et on aide la copine. Alors forcément la jolie lycienne aux traits délicats avait besoin de se mettre à la page, savoir où elles allaient reprendre leurs petites missions. Et puis à voir les regards et les sourires de Mishka, on aurait presque cru qu'entre lui et Loà il n'y avait même pas à se poser la question. Mais Lison savait bien que si, du coup elle la posa.
« C'est … mh... compliqué. » « Je vois. »
En somme c'était toujours aussi je t'aime/moi non plus. C'est vrai qu'à l'époque Mishka n'avait que treize ans, mais Lison pouvait comprendre Loà - d'autant que c'était sa meilleure amie - dans son désir de le voir prendre plus de risque. D'un autre côté si ça avait été elle, si Khôma lui avait dit juste le quart de ce que Mishka avait osé dire à la belle Loà, elle n'aurait pas hésité une seconde. Elle était disons, un caractère doux et pacifiste, comme sa mère, alors que Loà était un caractère fort.
« Eh bah ça faisait huit ans que j'étais partie de chez moi, entre temps je suis allée à Paris et là bas j'ai fait plein de petits boulots. J'ai fait fleuriste, et chanteuse dans la rue aussi! Puis un jour un homme m'a demandé de jouer la comédie, alors j'ai jouer un rôle, et je me suis retrouvée du jour au lendemain adorée par toute une population! » « Tu as bien conscience que je ne me fais qu'une très vague idée de ce que ça a pu être. », répondit la nomade en riant. « J'ai fait plusieurs films de science-fiction, j'ai défilé comme modèle pour de grands marques, avec de longues robes tu sais, et j'ai chanté aussi. Puis voilà, quoi. Une étoile, d'après ce qu'ils disent. » « C'est le truc le plus joli que j'ai entendu et... ça te va bien une étoile. »
Une étoile qui brille, qui file, qui vous captive, oui ça allait bien à Loà pour un esprit aussi simple que celui de Lison. La douce prenait les choses avec une simplicité touchante. Un instant ses yeux or cherchèrent le beau Khôma dans la foule et justement...
« Et toi? Avec Khôma, alors... ? »
Lison baissa un peu le regard puis eut un petit sourire gêné:
« Oh... euuh... ben tu vois quoi, il est avec un plateau de petits fours et il a l'air d'avoir tout ce qu'il lui faut. »
Lison n'était pas quelqu'un de très courageux c'était vrai. Et de son côté, le frère de Mishka était... spécial. Elle ne disait pas ça par dépit mais semblait plutôt attendrie quelque part. Elle l'aimait même tout aveugle qu'il était.
« Oh moins il n'est pas marié. Et puis, quand cette fille a voulu sortir avec lui... c'est moi qu'il est venu voir. Bon parce que ses frères et soeurs n'étaient pas là mais c'est déjà quelque chose. Au moins je sais qu'il sait que j'existe. Et surtout, il a dit non à l'autre fille. »
Et CA! c'était un super truc pour Lison. Elle n'avait pas beaucoup de chance de se retrouver un jour avec Khôma, d'une parce qu'elle n'était jamais là et de deux parce que la nourriture était déjà numéro un dans la vie de Khôma Orlov. Ca laissait peu d'opportunités de se connaître vraiment.
De loin une fille approchait de Mishka. Une brune aux cheveux bouclés qui n'était pas de la grande meute, ou du moins pas de la bande de ceux qui avaient grandi ensemble. Lison qui n'était au courant de rien la regarda faire un peu perplexe alors que la fille en question se hissait sur la pointe des pieds pour dire quelque chose à Mishka, prenant appui sur son torse. Mishka acquiesça avec un sourire d'où puis la fille sortit du dôme. Lison s'attendait au pire après ça.
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Wolfgang S. OrlovDANGER POTENTIEL ► roi des lycanthropes.
► MESSAGES : 585 Jeu 23 Sep - 23:23 |
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« C'est le truc le plus joli que j'ai entendu et... ça te va bien une étoile. »
Elle eut un petit rire, en rougissant un peu. Lison n'avait pas compris, mais Loà ne lui en voulait pas, car elle-même, au tout début, avec eut un mal de chien à comprendre ce que disait les gens, de quoi il parlait en disant « star », et elle en avait conclu quelque chose qui ressemblait à la description de Lison. Loà n'était pourtant pas Lison, mais elle comprenait, tout simplement, et ce n'était sans doute pas pour rien qu'elles étaient meilleurs amies, et ce malgré la distance et les années.
« Et toi? Avec Khôma, alors... ? » « Oh... euuh... ben tu vois quoi, il est avec un plateau de petits fours et il a l'air d'avoir tout ce qu'il lui faut. » Loà le regarda, et eut un rire un peu bruyant, qu'elle du mettre sa main devant sa bouche. « Il m'épatera toujours...! » « Oh moins il n'est pas marié. Et puis, quand cette fille a voulu sortir avec lui... c'est moi qu'il est venu voir. Bon parce que ses frères et sœurs n'étaient pas là mais c'est déjà quelque chose. Au moins je sais qu'il sait que j'existe. Et surtout, il a dit non à l'autre fille. » « C'est une bonne chose ça! » Loà avait vraiment l'air intéressée. Et pas juste l'air. Elle était, intéressée, même si elle n'était pas exactement la championne en ce qui concerne les histoires d'amour. « Tu en as parlé à Mahel? Sindri m'a écrit qu'elle avait un don avec les histoires d'amour, même si elle est encore célibataire. Parce que moi, je vois pas. À ta place je l'aurais déjà plaqué au sol et violé, mais j'y crois pas trop, en plus il prendra peu... »
La voix de la fille aux cheveux turquoise se perdit quand son regard se fixa sur une jeune fille dans la foule, toute proche de « son » Mishka, son Mishka... Elle le touchait même. Elle osait le touchait, devant ses yeux. Les yeux de Loà étaient terribles. S'ils avaient pu lancer un éclair, sûr que la pauvre fille aurait fini grillé.
« Qui c'est elle? »
Elle se retient d'ajouter « cette pute », ne voulant pas passer pour une de ces filles vulgaires, mais le pensant fortement. En plus, elle s'appuyait sur son torse, juste devant elle. Avait-elle seulement une idée de ce à quoi elle venait de s'exposer? La colère de Loà de Lassithi. Elle venait d'empiéter sur le territoire tout désigné d'une princesse. Pire que ça! De Loà. La jeune fille aux cheveux turquoise posa une main sur l'épaule de Lison, en soufflant, avec l'air le plus sérieux au monde :
« J'en ai pour cinq secondes. »
Et comme elle disait ça, elle tournait le dos et sortit du dôme. Elle était encore là, pieds nu, avec sa tunique bleu claire. Mais sa beauté ne l'intéressait pas. Elle avait cet air mauvais sur le visage. Cet air terrible qui pourrait faire trépasser un Seigneur Russe rien qu'en croisant son regard. Elle avança un peu, les pieds dans l'herbe fraîche, en repérant les odeurs, et finalement son regard se posa sur la jeune fille brune de tout à l'heure, et elle renacla comme un cheval furieux, s'approchant d'elle. Loà était violente. Malgré son petit gabarit, malgré son air fragile, Loà était une guerrière. Une réelle guerrière. Elle se pointa devant la petite brune et la gifla. La gifle résonna, et la jeune fille recula d'un pas. Loà, furieuse derrière son masque d'ange pur.
« Tu n'as aucun droit de le toucher! Tu n'as absolument pas le droit...! »
Et elle hurlait, sans se rendre compte qu'une personne aurait pu l'entendre. Ça ne l'intéressait pas. Elle s'en foutait. Tout ce qu'elle voulait, c'était que cette petite traînée ne le touche plus. Il était à lui. Il était à elle, et seulement à elle. Personne n'avait le droit d'y toucher! Personne sauf elle! SAUF ELLE!
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Elladora KonstantineLYCAN DE TYPE C.F. propriété du ministère de la magie.
► MESSAGES : 456 Dim 3 Oct - 17:06 |
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| Ce qu'il y avait de bien avec Loà c'était qu'elle la comprenait. Elle était différente. Quelque part Lison savait très bien que si elle était allée dire la même chose à son frère ou à sa soeur, ils l'auraient regardée pendant cinq minutes, perplexes, avant d'éclater de rire ou de lui dire, tu te fais des idées là Lison. C'était vrai que de toute manière dans la meute, personne n'allait vraiment regretter que Khôma Orlov ne lève pas le nez de son assiette pour enlever leur belle Lison. Elle le comprenait aussi même si son père lui avait toujours dit "vis ta vie".
« Tu en as parlé à Mahel? Sindri m'a écrit qu'elle avait un don avec les histoires d'amour, même si elle est encore célibataire. Parce que moi, je vois pas. À ta place je l'aurais déjà plaqué au sol et violé, mais j'y crois pas trop, en plus il prendra peu... » « Je crois pas que je ferais le p... »
Le joli rire de Lison s'évanouit comme son regard suivait la même trajectoire que celui de Loà. La fille avec qui était Mishka, Lison l'avait vu quelques jours auparavant quand les fils de Masael et Leah étaient revenus. Mais elle ne savait rien de cette fille, absolument rien. Elle avait hélas l'air d'être un peu proche de Mishka mais ça ne voulait pas forcément dire que...
« Qui c'est elle? » « Elle est arrivée avec eux mais... »
Mon Seth! La pauvre fille venait de signer son arrêt de mort avec son innocent bisou posé sur la joue de Mishka. Etait-ce une tentative de suicide? Ca en avait tout l'air. Lison ouvrit la bouche, anticipant la réaction de sa meilleure amie mais c'était trop tard. Loà était déjà partie en mode expédition punitive. Tout ce que Lison pouvait faire c'était suivre pour ramasser les pots cassés si jamais ils étaient du côté de Loà. Pas question de se mettre dans l'autre camp. Lison regarda Mishka qui en la voyant passer se douta de quelque chose. Il fronça les sourcils la devançant juste pour trouver Lusine par terre au pied de Loà, se tenant la joue en pleurant:
« Tu n'as aucun droit de le toucher! Tu n'as absolument pas le droit...! »
Mishka fit signe à Lison. C'était entre lui et Loà. Il ne voulait pas qu'elle vienne, ça ne servait à rien. Il n'avait rien contre elle mais c'était comme ça.
« Mais... mais qu'est-ce que... Mishka... », pleurait la pauvre fille. « Ca va tu n'as rien? », demanda -t-il en la relevant d'une main sûre. « Non mais je... »
Mais visiblement Mishka n'écoutait pas ce qu'elle lui disait, ses deux yeux rivés sur la fille aux cheveux bleus. Lusine se plaça derrière lui, presque tout contre lui, ses petites mains cramponnées au t-shirt de son "héros".
« Tu devrais y aller Lusine...Mais qu'est-ce qui te prend Loà? »
Ladite Lusine n'attendit pas pour disparaître dans une tente qui avait tout de l'odeur de Mishka. Mais le brun ne la suivit pas du regard. Il était encore tout entier à Loà, visiblement courroucé.
« Elle ne t'avais strictement rien fait. C'est la première fois qu'elle vient ici ce n'est pas pour se faire battre! »
Le ton de sa voix laissait clairement entendre que ça ne lui plaisait pas, et l'affrontement n'allait pas pouvoir être évité, à moins que Loà ne s'excuse sur le champs mais ne rêvons pas...
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Wolfgang S. OrlovDANGER POTENTIEL ► roi des lycanthropes.
► MESSAGES : 585 Dim 24 Oct - 4:15 |
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Loà n'était pas quelqu'un de foncièrement méchant. Elle aimait donné aux gens. Elle aimait faire quelque chose de bien, pour aider les gens, mais non. Quand quelque chose était à elle, personne n'avait le droit de l'approcher. C'était une loi. Elle avait les cheveux hérissés, pas droit, mais ressemblait à un félin furieux quand on s'approche de son panier ou de sa gamelle. Pour sûr, elle n'était pas prêteuse, voir même plutôt possessive. Loà le savait : quand elle était amoureuse, elle se rendait ridiculement malade, quitte à ce que ça lui retombe dessus. Violente, c'est un mot. En pratique, Loà était quelqu'un d'hystérique. Comme sa mère. Elle avait cet air terrible sur le visage, cet air à la Nabor furieux. Elle était une Valkyrie. Puissante et furieuse à la fois.
« Tu n'as aucun droit de le toucher! Tu n'as absolument pas le droit...! » « Mais... mais qu'est-ce que... Mishka... » « Ça va tu n'as rien? » « Non mais je... »
Et elle le touchait encore! La Lassithi fulminait. Elle était princesse! À oui, sans doute pas aussi mijaurée que Ella, mais elle était de ces princesses au sang pur, et elle était puissante aussi. Assez pour la briser, cette petite fille qui se carapatait derrière lui, qui se cramponner à ce t-shirt, comme une enfant. Et quelle était son nom, à cette petite femme? Quelle était le nom de cette fille qui lui volait tous ses espoirs, elle qui était revenue pour ça? Elle sentit un sanglot remontait, comme il ne cherchait même pas à se cacher, ou à la repousser devant ses yeux. Non. Rien. Il la gardait, la protégeait, la choyait. Loà serra les dents, les larmes au bord des yeux, mais rien ne coula. Elle était une De Lassithi. Sa colère formerait un typhon sur terre, et le Cor de Thor résonnerait.
« Tu devrais y aller Lusine...Mais qu'est-ce qui te prend Loà? » « Ce qu'il me prends? Une folie meurtrière, je crois. Mon sang brûle. Je vais la tuer. La mettre en pièce. La dévorer. Ou la donner aux chiens. Que sais-je. »
Le regard de Loà suivi Lusine, comme elle rentrait dans le terrier douillet dont Loà avait rêvé toutes ses nuits durant. La tente de Mishka. Endroit confortable, rempli de son odeur, de sa présence, de sa chaleur. Elle serra les poings, plus furieuse encore. Elle allait explosé, le lui dire, qu'elle le détestait, qu'elle le haïssait comme elle l'aimait trop, et .. bon sang! Quelle était cette traînée qu'il appelait Lusine? Sa femme? Sa putain? Engrossée ou presque? Qu'elle meurt! Ou qu'importe. Elle retournerait au lac, et cette fois-ci, elle ne se raterait pas. Elle y resterait, bien au fond. Elle chanterait sa dernière symphonie, et embrasserait la chaleur des bras de Jonas, au son des vagues.
« Elle ne t'avais strictement rien fait. C'est la première fois qu'elle vient ici ce n'est pas pour se faire battre! » « Ah non? Elle vient pour se faire trousser? » Loà avait arqué un sourcil. Elle n'était pas vulgaire, jamais, mais là, elle était dans un état second, où la colère avait surpassé la peine, rendant la bête folle, comme à l'aube de sa vie. « Comme quoi, j'ai bien fait de partir une fois, que j'avais bien raison. Tu n'as jamais rien éprouvé pour moi. Elle te plaît? Très bien. Garde la. Pas question de me faire humilier une seconde de plus. Dis leur tous en revoir de ma part. Ou-non. Adieu, tient. Ça fait tragique. Qu'on grave sur ma tombe à Loà, qui fut par deux fois bafouée. Et va au diable, Mishka Orlov. »
Et elle tourne le dos, dans son habit trop simple pour une princesse, mais elle n'en a que faire. En faite... elle ne fait que tourner le dos. Elle pleur. C'est bête, elle était vraiment prête à partir vers le lac, mais visiblement, ça ne veut pas. Ses jambes tremblent, prêtes à tomber, mais elle reste debout. Le mal s'endort en elle, mais il reviendra, plus fort encore. Qu'on loue la narratrice de faire son travail, sans quoi la jeune Loà aurait trouvé un couteau pour suriner trente fois son beau corsage, et faire mourir son coeur par le fer.
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Elladora KonstantineLYCAN DE TYPE C.F. propriété du ministère de la magie.
► MESSAGES : 456 Dim 24 Oct - 14:59 |
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| Lusine s'enfuit sans demander son reste. Ses bouclettes brunes flottaient derrière quand elle essayait de faire la meilleure figure possible. Mais c'était peine perdu. Elle était si délicate, si peu habituée à être malmenée. Dans le loin, la voix de cette horrible fille aux cheveux bleus la poursuivait comme un fouet.
« Ah non? Elle vient pour se faire trousser? » « J'te demande pardon?! »
La voix de Mishka cinglait dans l'obscurité ambiante, dur et imposante. Il n'était pas difficile de dire d'où il venait, qui il était. Qui il serait même. Mishka Orlov en imposait malgré son jeune âge. Physiquement moins que son frère Khôma mais tout de même. Le reste tenait dans son seul regard. Dans le pli toujours un peu fermé de ses lèvres. Et à ce moment là son regard était impitoyable. S'il ne levait pas la main c'était uniquement parce que Loà était une femme et qu'il avait mine de rien pas mal de principe.
« Comme quoi, j'ai bien fait de partir une fois, que j'avais bien raison. Tu n'as jamais rien éprouvé pour moi. Elle te plaît? Très bien. Garde la. Pas question de me faire humilier une seconde de plus. Dis leur tous en revoir de ma part. Ou-non. Adieu, tient. Ça fait tragique. Qu'on grave sur ma tombe à Loà, qui fut par deux fois bafouée. Et va au diable, Mishka Orlov. »
C'est typiquement dans ce genre de moment que les fils Orlov montrent leur manque de savoir faire, de savoir-parler, et surtout leur manque de patience. Pourtant Mishka est connu pour son éloquence mais il a tellement de mal quand ça le touche de trop près. C'est sans doute pour ça qu'il se tient toujours à une distance respectable, un peu au dessus de tout même s'il n'y parait pas. Quand il l'entend pleurer loin de culpabiliser il s'énerve un peu. Il s'énerve parce que bordel! mais est-ce que c'est seulement une parodie de relation ce qu'il y a entre eux. Lui qui déteste souffrir, il a fallut qu'il s'entiche d'une sadique. Il la saisit par le bras et l'oblige à lui faire face, aussi parce qu'il déteste qu'on lui tourne le dos:
« TE FAIRE HUMILIER UNE SECONDE FOIS? Mais tu rigoles j'espère Loà de Lassithi. Qui est venu s'humilier dans les genoux de l'autre pour lui pleurer son amour?! Qui a fermé sa gueule quand tu ne jurais que par tous les autres mecs de ta vie mais surtout pas par moi?! Qui a dû ravaler sa putain de fierté de merde quand tu t'es barrée comme une égoïste?!! Qui m'empoisonne la vie à coup de caprices et de minauderies tout ça pour le plaisir de rejouer inlassablement la scène finale d'un de tes films minables où le mec finit piétiner par l'orgueil de l'héroine?!! Et qu'est-ce que je dis pour le plaisir! MAIS QUEL PLAISIR?! Regarde toi tu chiales, tu souffres autant que moi TU PEUX ME DIRE CE QUE ÇA T'APPORTE BORDEL! »
Et même s'il quelque part il avouait avoir regarder ces "films minables" dont elle faisait l'affiche, il n'en restait pas moins, fermé, dur, blessé surtout. Il n'avait pourtant rien fait pour mériter une telle scène de la part d'une fille qui s'était toujours obstinée à lui dire non. | |
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Wolfgang S. OrlovDANGER POTENTIEL ► roi des lycanthropes.
► MESSAGES : 585 Dim 24 Oct - 15:53 |
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« Ah non? Elle vient pour se faire trousser? » « J'te demande pardon?! » « SE FAIRE BAISER! »
Ne jamais la mettre en colère. Elle et ses crises hystériques. Loà savait bien qu'elle était ridicule, qu'elle s'enfonçait. Il voulait croire qu'il l'aimait encore un peu. Au plus profond de lui. Que Lusine ne soit rien. Pitié! Qu'elle ne soit qu'un petit obstacle, un bouton, une fleur sur son chemin. Une fleur, c'est facile à casser. Il suffit de marcher dessus. Voilà. Lusine devait être une petite fleur. Une pâquerette, qu'on écrase sans faire attention. Elle devait être une pâquerette, parce que si elle était plus, elle allait la tuer. C'était sûr. Quitte à se tuer par la suite. Loà était extrême. Comme ses frères. Elle aimait sans compter. Mais elle était une femme, alors ça faisait mal à l'intérieur. Tout ce qu'elle voulait, bon dieu, c'était que cette traînée ne porte pas son odeur sur elle. Tout, sauf ça. Ça la mettait tellement en colère... Tellement.
« Comme quoi, j'ai bien fait de partir une fois, que j'avais bien raison. Tu n'as jamais rien éprouvé pour moi. Elle te plaît? Très bien. Garde la. Pas question de me faire humilier une seconde de plus. Dis leur tous en revoir de ma part. Ou-non. Adieu, tient. Ça fait tragique. Qu'on grave sur ma tombe à Loà, qui fut par deux fois bafouée. Et va au diable, Mishka Orlov. »
Elle tourne le dos, furieuse et vexée. Elle a les larmes aux yeux. Non. Plus que ça même, elle pleur. Elle pleur de trop l'aimer, et d'avoir peur, tout le temps. D'avoir peur de le perdre. De penser un seul instant qu'elle puisse le perdre, ça la fait mourir à l'intérieur. Elle a peur aussi qu'il ne l'aime pas. Qu'il cesse de l'aimer. Elle veut qu'il aime tout en elle, mais peut-il aimer cette folle furieuse, cette terrible Loà, qui monte sur ses grands chevaux quand elle voit une femme s'approchait de lui? Peut-il aimer cette Loà, fragile à l'intérieur? Elle n'en sait rien, mais elle sent cette main qui la happe, la tire. Elle est furieuse, résiste, mais obéit, parce qu'elle n'a pas le dessus. Pas encore. Elle le regarde, droit dans les yeux. Ses yeux à elle sont un océan turquoise. Et ils ont fini de couler. Elle ne pleur plus. Elle fait face, guerrière furieuse à la force de titan, dans ce corps de princesse.
« TE FAIRE HUMILIER UNE SECONDE FOIS? Mais tu rigoles j'espère Loà de Lassithi. Qui est venu s'humilier dans les genoux de l'autre pour lui pleurer son amour?! Qui a fermé sa gueule quand tu ne jurais que par tous les autres mecs de ta vie mais surtout pas par moi?! Qui a dû ravaler sa putain de fierté de merde quand tu t'es barrée comme une égoïste?!! Qui m'empoisonne la vie à coup de caprices et de minauderies tout ça pour le plaisir de rejouer inlassablement la scène finale d'un de tes films minables où le mec finit piétiner par l'orgueil de l'héroïne?!! Et qu'est-ce que je dis pour le plaisir! MAIS QUEL PLAISIR?! Regarde toi tu chiales, tu souffres autant que moi TU PEUX ME DIRE CE QUE ÇA T'APPORTE BORDEL! » « JE PLEUR PARCE QUE TU PIGES QUE DALLE MON PAUVRE! » Elle le frappe de son autre main, une frappe de femme, dans l'épaule, pour le repousser. Elle est furieuse, en colère, mais surtout blessée. Ce que ça lui apporte? Mais rien. « Tout ce que je voulais, c'était que tu me dises de ne pas partir, de rester avec toi. Quelque chose! Quelque chose, et tu m'as juste regarder partir! »
Elle pleur, à nouveau. Les sanglots la rattrape. Son bras est encore dans la main du loup, et elle se laisse aller, contre lui. Son visage est laid, et pourtant, même quand elle pleur, elle est belle Loà. Elle pleur un peu plus, comme une enfant qui a compris que son jeu est fini. Tout a une fin. Tu aurais du t'en douter, Loà. Que tout fini un jour. On échappe pas à ça. Au THE END. Tu devrais le savoir. Surtout toi.
« J'ai... J'ai juste eut peur. Peur que tu me dise non. Me dire que je suis folle, et peut être timbrée. Que je suis pas assez bien. Que je fais trop de caprice. Que j'ai les cheveux bleus. Je sais pas, je m'en fou. Tu aurais toujours pu trouver milles excuses, et ça m'aurait fait tellement mal. Et, et quoi que je fasse, j'ai mal. Ne pas penser à toi, j'ai mal. Penser à toi, j'ai mal. J'ai tout le temps mal. Ça fait tellement mal. Je sais pas quoi faire. Mais maintenant c'est trop tard. C'est trop tard, et ça fait encore plus mal. »
Elle se sert contre lui. C'est la première fois. Qu'elle le touche, qu'elle s'en approche. Qu'elle n'est pas en colère ou offusquée qu'il ne lui tienne la main. C'est un long jeu qu'ils ont fait. Un jeu un peu idiot. Idiot à l'image de celle qui commençait ce jeu.
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Elladora KonstantineLYCAN DE TYPE C.F. propriété du ministère de la magie.
► MESSAGES : 456 Dim 24 Oct - 18:27 |
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| Il l'écoutait parler, enfin hurler, sans plus parvenir à se donner cet air de "ça me passe là". Ca ne lui passait pas là ce qu'elle disait, seulement il ne répondait plus. Il avait eu beau traverser tout et n'importe quoi avec Landres et Lucian, c'était toujours Loà qui finissait par l'achever plus vite que n'importe quel autre truc. Loà, Loà, toujours Loà. Ellele frappe, il ne bouge pas d'un pouce. Comme si il n'avait même rien senti. Elle ne lui a pas fait mal d'ailleurs, du moins pas comme ça.
« J'ai... J'ai juste eut peur. Peur que tu me dise non. Me dire que je suis folle, et peut être timbrée. Que je suis pas assez bien. Que je fais trop de caprice. Que j'ai les cheveux bleus. Je sais pas, je m'en fou. Tu aurais toujours pu trouver milles excuses, et ça m'aurait fait tellement mal. Et, et quoi que je fasse, j'ai mal. Ne pas penser à toi, j'ai mal. Penser à toi, j'ai mal. J'ai tout le temps mal. Ça fait tellement mal. Je sais pas quoi faire. Mais maintenant c'est trop tard. C'est trop tard, et ça fait encore plus mal. »
Mais voilà qu'elle se remet à pleurer, le front posé contre son torse. Au début Mishka ne bronche pas. Il est une statue de marbre qui n'a rien à donner et qui ne reçoit rien d'ailleurs. Plus doucement, de sa main libre, il va prendre la nuque de Loà pour la garder contre lui. D'abord il ne dit rien puis c'est un soupir qui lui vient. Sans s'en rendre compte il lui caresse les cheveux, plus tendre qu'on aurait pu le croire vu la colère qu'il vient de piquer. Est-ce du désintérêt, ou au contraire une forme d'intérêt qui le pousse à mettre son amertume de côté?
« Trop tard? Tsss. Ce que j'essaye de te faire voir Loà, c'est que je n'ai jamais dit non. Des excuses... je n'en ai pas trouvé. Je n'en ai pas cherché. Tu ne t'es jamais demandé pourquoi je n'étais pas marié mh? »
Il eut un léger rire. Un peu triste dans le fond. Ca ne lui pesait pas vraiment d'être le seul de sa famille à ne s'être jamais marié (il ne comptait pas Khôma qui n'y mettait vraiment pas du sien). Ca ne lui pesait même pas d'être seul. Mais quand elle s'y mettait, qu'il fallait qu'elle remue le couteau dans la plaie comme ça, si ça lui pesait.
« Et ne me dis pas que j'aurais pu te suivre, tu sais bien que non. D'une parce que ma mère n'aurait jamais laissé faire... », il eut un petit rire en s'imaginant la scène,« ... mais surtout parce que TOI tu avais décidé de tout plaquer. Tu voulais que je te suive mais il fallait que tu me rendes la chose impossible. Je ne sais pas, peut-être que tu avais besoin que je sois ton héros à ce moment là, peut-être que tu en as toujours besoin mais... je ne suis pas un héros Loà. Je suis juste le type qui t'as dit un jour qu'il t'aimait et qui a regarder les mots te glisser dessus comme du vent. Ca ne fait rien, dans le fond tu sais que si je suis toujours là quand tu reviens, ce n'est pas juste le fruit du hasard. Je dois être un peu maso je crois. »
Il rit à nouveau. A croire qu'il ne riait que de choses pas drôles. | |
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Wolfgang S. OrlovDANGER POTENTIEL ► roi des lycanthropes.
► MESSAGES : 585 Dim 24 Oct - 21:01 |
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Il caresse ses cheveux. Quelque part, elle est heureuse. Qu'il ne la repousse pas. Qu'il ne soit pas vraiment en colère contre elle. Qu'il... non, elle ne sait pas si il l'aime encore. Si cette Lusine n'est rien qu'une amie. Elle ne sait rien de lui. Elle a oublié de se renseigner sur qui il était, sur sa vie. Sur ses dernières années. Elle sait maintenant, qu'elle est revenue et qu'elle a mit les pieds dans le plat, croyant retrouver les choses comme huit ans en arrière. Mais ça ne marche pas comme ça, la vie. C'est différent. C'est plus compliqué. Plus complexe. C'est tellement plus long aussi. On peut pas arriver et réclamer son du. Pas des années plus tard. Même si on est immortel. Même si le temps n'agit plus sur nous. Elle ferme les yeux, se sert un peu plus quand il caresse ses cheveux. Elle l'aime, vraiment. D'un amour fort. Mais que dire que la seule personne que l'on a aimé de cette façon – ou presque – est morte? Quand on a juste pas envie de le voir disparaître, lui aussi, quitte à s'en séparer, à le jeter au loin. Peur de l'amour. Que c'est hilarant.
« Trop tard? Tsss. Ce que j'essaye de te faire voir Loà, c'est que je n'ai jamais dit non. Des excuses... je n'en ai pas trouvé. Je n'en ai pas cherché. Tu ne t'es jamais demandé pourquoi je n'étais pas marié mh? »
Elle ouvre les yeux, le fixe. Elle est calmée à présent, la tête froide, et elle fixe quand il a un petit rire. Elle est heureuse qu'il rit. Même si c'est pas drôle. Même si ça doit lui faire mal. Elle eut un sourire calme et doux. Elle était Loà, gentille et fière dans le sable, près de la plage, jouant toute seule, indépendante et solitaire à la fois. Loà n'avait que rarement eut besoin de quelqu'un. Pour tout dire, à Paris, elle y était arrivée par ses propres moyens et par son talent naturel. Loà était douée, forte, courageuse. Elle avait tout pour réussir. Tout. Sauf Mishka. Et cette petite chose lui avait manqué tous les jours depuis qu'elle était partit. Maintenant qu'elle était dans ses bras, elle aurait pu envoyer chier le monde entier, pourvu qu'elle reste dans ses bras là.
« Et ne me dis pas que j'aurais pu te suivre, tu sais bien que non. D'une parce que ma mère n'aurait jamais laissé faire... mais surtout parce que TOI tu avais décidé de tout plaquer. Tu voulais que je te suive mais il fallait que tu me rendes la chose impossible. Je ne sais pas, peut-être que tu avais besoin que je sois ton héros à ce moment là, peut-être que tu en as toujours besoin mais... je ne suis pas un héros Loà. Je suis juste le type qui t'as dit un jour qu'il t'aimait et qui a regarder les mots te glisser dessus comme du vent. Ça ne fait rien, dans le fond tu sais que si je suis toujours là quand tu reviens, ce n'est pas juste le fruit du hasard. Je dois être un peu maso je crois. » « Je t'aime. » Elle le fixait, droit dans les yeux. « Je t'aime vraiment. Je veux pas que tu sois un héros. J'ai... Je veux juste que tu sois à moi. Juste à moi. Que tu arrêtes de regarder les autres, et ça me met en colère quand je vois les autres filles qui t'approchent, qui te parlent. Elles m'énervent tellement que je pourrais les tuer... Mais c'est parce que je t'aime, beaucoup. Comme personne. Et j'y peux rien. »
Elle avait parlé comme ça. Parce qu'elle avait envie, et parce que c'était exactement ce qu'elle ressentait. Elle l'aimait comme on aime qu'une fois, mais comme Héméra, Loà était possessive. Plus que sa mère encore. Et elle était sournoise, terrible, du genre fourbe qui vous remets cent fois dans les dents une seule et même faute. Loà était comme ça, et elle n'y pouvait franchement rien. Elle vivait avec, tout simplement.
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Elladora KonstantineLYCAN DE TYPE C.F. propriété du ministère de la magie.
► MESSAGES : 456 Dim 24 Oct - 21:25 |
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| « Je t'aime. Je t'aime vraiment. Je veux pas que tu sois un héros. J'ai... Je veux juste que tu sois à moi. Juste à moi. Que tu arrêtes de regarder les autres, et ça me met en colère quand je vois les autres filles qui t'approchent, qui te parlent. Elles m'énervent tellement que je pourrais les tuer... Mais c'est parce que je t'aime, beaucoup. Comme personne. Et j'y peux rien. »
Il la garde dans ses bras sans rien dire. Il n'y a rien à dire, sauf une chose. Et il lui faut un petit peu plus de temps pour se défaire du fantôme du rire de Loà la première fois qu'il lui avait dit je t'aime. Avait-elle vraiment ri? Il ne savait plus. Son égo bafoué lui disait que oui. Sa mémoire lui disait que peut-être non. Il a un petit mh curieux. C'est qui réfléchit. Les filles, les filles... il est étrange de voir comme le monde n'appartient qu'à la perception qu'on a de lui. Dans le monde de Loà il était presque déjà un coureur de jupons. Dans le sien, il était un loup solitaire parfois aussi désagréable que Lev. Dans celui de sa mère il était sans doute encore un petit garçon. Il n'allait pas répondre de tout ça. Pas maintenant. Le lendemain sans doute. Là il s'accordait une trêve, il déposait les armes. Elle l'aurait accusé du pire à ce moment là qu'il aurait dit oui, sans doute parce que tout ce qu'elle pourrait dire ensuite ne vaudrait jamais ces trois petits mots de rien qu'elle venait de lui donner, et qu'il avait désespéré d'entendre.
« Je t'aime aussi vilaine peste. Plus que tout. »
Il l'embrasse. Il a oublié l'autre garçon. Ce minable qu'il avait envie de broyer sans même le connaître. De toute façon elle est à lui Loà. Et lui est à elle. Il le lui dit dans sa façon de l'embrasser. Son baiser est possessif et obsédant à la fois, il ne demande qu'à ce qu'on lui cède et il promet qu'il ne la quitte plus de la nuit. Plus de la vie. | |
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