Raven eut un léger sourire à sa blague, trouvant son humour particulier mais sortant de l’ordinaire. La blonde n’aimait pas les banalités et préférait l’inattendue et l’originalité aux choses répétitives et sans surprise. La jeune Stinson n’était pas du genre à désiré seulement vivre mais plutôt du style à vouloir la croquer à pleine dent. Elle voulait tout connaitre et savoir et ne pas arrivait à ses vieux jours en regrettant de ne pas avoir fait ou telle chose. C’est ainsi qu’elle n’hésitait jamais à tester de nouvelle expérience en ne se rendant pas toujours compte des limites à ne pas dépasser. Avoir un tatouage faisait partit des choses qu’elle avait couché sur papier dans une liste d’action à accomplir avant qu’elle ne rende son dernier souffle. Se retrouver à moitié nu en compagnie d’une étrangère sur une table de cour n’en faisait pas partit, mais elle trouva sur l’heure plus intéressante que le dessin lui-même. Ne tenant pas en place, elle ne pût s’empêcher de vouloir distraire l’artiste qui resta toutefois muette, comme l’était d’ailleurs. Raven finit par sentir le souffle délicat de la rousse dans son dos et se tendit légèrement alors qu’un frisson la parcourait. Gaëlle dont elle ignorait toujours le nom, sauta alors de la table et lui tendit une sucette. La rouge et or s’en saisit et la porta à sa bouche avant d’esquiver une moue de satisfaction.

Raven – « … Hum cerise ! » dit-elle en la retirant avant de la remettre en bouche.

Personnellement elle préférait les goûts acidulés comme le citron, l’orange ou encore la mandarine, mais la cerise elle aimait assez à la réflexion. La rousse lui montra alors son « tatouage » par effet de miroir alors qu’assise sur le bord de la table elle s’amusait à balancer ses jambes dans le vide.

Gaëlle – « Alors tu aime comme ça ? Bon c'est pas forcément très bien fait, tout ça hein, mais bon j'crois qu'on à pas trop le temps de mieux faire pour le moment... »
Raven – « Non t’inquiète. C’est pas mal. C’est même plus que ça. »

La jeune Stinson semblait vraiment ravis et fière du dessin qu’elle avait désormais en plein milieu du dos. Pourquoi un poignard au dessus d’un cœur ? Tout simplement parce que le bonheur est quelque chose d’instable et d’éphémère. Même lorsque vous êtes au paradis en plein extase, ce poignard invisible est toujours au dessus, prêt à pénétrait dans votre palpitant pour le déchiré en deux, le faire saigner ou vous rappeler ce que signifie le mot souffrance. C’était pour cette raison que Raven avait désiré avoir ce dessin sur elle, pour se rappeler que rien n’est jamais acquis et qu’il faut savourait chaque seconde de joie car on ne sait jamais de quoi demain est fait…

Par exemple aujourd’hui elle ignorait encore comment s’appelait la fille qui lui faisait face et la connaissait à peine. Mais demain ? Qu’adviendrait-il demain ? Elle pourrait la haïr, la détestait ou encore même la chérir, avoir envie de poser ses lèvres sur les siennes ou même de passer la main dans ses cheveux et caresser son cou avec sa langue. Elle pourrait même oublier jusqu’à son existence et ne plus jamais la revoir où à l’inverse n’avoir plus aucune pensée non lier avec elle. Elle pourrait aussi être sa meilleure ou sa confidente. Personne ne saurait dire que quoi demain était fait et c’est ce que la rouge et or trouvait de si merveilleux dans le fait d’exister…

Raven avait les mains croisé sur sa poitrine, retenant son soutien gorge qui menaçait de tomber si jamais elle lâchait prise. Elle aurait bien tenté le regreffer elle-même mais avec une seule main ça risquait d’être difficile. Un certain mutin sur le visage, un sourire enfantin et une lueur dans les yeux, elle observait la rousse avec une grande attention.

Gaelle – « Au fait, je sais toujours pas comment tu t'appelle. Moi c'est Gaëlle !
Raven – « Okays. Raven. »

Gaëlle – « Alors euh... à la prochaine ? 'fin ça serait chouette, qu'on se revoit je veux dire... 'fin si tu veux bien quoi... »

Raven eut un sourire amusait au comportement peu assuré de Gaëlle. Elle qui croquer la vie à pleine dent et n’avait honte de rien ne réalisait pas toujours que tout le monde n’avait pas autant de facilité qu’elle a dire ce qu’ils pensaient ou à agir. Pour Raven tout était toujours simple. Sa devise s’était un peu : je vois, je veux, je prends. Et si elle ne pouvait pas avoir, tant pis ou alors elle se donnait les moyens pour obtenir l’objet de son désirs. Les non-dit et les gênes qui compliquer les situations ce n’était pas pour elle.

Raven – « Oh tu veux sortir avec moi ? » lui demanda-t-elle alors le plus naturellement du monde, prenant l’invitation de la rousse comme une sorte de déclaration.

La blonde était ainsi, simple et spontané. Si elle avait envie ou besoin de dire je t’aime elle disait je t’aime et pareil pour merde sans ce soucier que cela embarrasse la personne à qui elle le disait ou que ça ne soit pas réciproque.

Raven – « On peut se retrouver jeudi dans le parc près de l’arbre aux amoureux s’tu veux ? Mais pas demain, j’dois sortir avec Léonard. »

Qui était Léonard ? Seulement un des garçons avec qui elle entretenait une relation, elle ne s’en cachait pas et voyait pas en quoi cela aurait pût gêner Gaëlle car elle prônait l’amour libre.