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 L'alcool purifie tout.

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PROFIL & INFORMATIONS









Anonymous

Invité
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L'alcool purifie tout. #Dim 5 Déc - 17:17



    Azazel soupira, tout en buvant au goulot sa bièreaubeurre. Cela devait faire deux bonnes heures qu'il était accoudé au bar des Trois Balais, mais cependant il n'avait toujours pas fini sa boisson. Il était à peine vingt-deux heures trente que, déjà, plusieurs hommes dont le visage était rougi par l'alcool chantaient affreusement faux, trinquant bruyamment toutes les cinq minutes, esquivant même quelques pas de pas assez maladroit, mais donc le concept était plutôt amusant. Tout ce manège d'ivrogne n'agaçait pas forcement Azazel, mais il n'avait sûrement pas assez bu d'alcool pour trouver cela véritablement drôle. C'était plutôt pathétique. Lui-même n'avait jamais fini comme cela, à chanter des chansons paillardes bras dessus bras dessous avec des parfaits inconnus, même quand il ne pouvait plus tenir debout à cause de l'alcool. Dans sa vie, il lui était pourtant déjà arrivé de se prendre des cuites phénoménal, au point qu'il ne pouvait plus marcher, mais il n'avait jamais agit de la sorte. A moins qu'il ne s'en souvienne pas. Il soupira, posa sa tête dans sa main, regardant sa boisson à demi-vide. Il était venu ici pour se détendre, se changer les idées et le seul divertissement qu'il avait finalement trouvé c'était ces dix ivrognes qui produisait un spectacle comique de danse et de chant. Il y avait aussi des blagues paillardes dans le lot, mais Azazel en avait entendu des biens meilleurs tout au long de sa vie. Même quand il était à Poudlard, le plus sage et le plus coincé des premières années aurait pu en sortir une beaucoup plus hilarante. C'était navrant. Il regarda autour de lui, ses yeux passant en revue la décoration pittoresque de la salle qu'il avait déjà étudié pendant tout le temps qu'il attendait au bar. Encore une fois, ses yeux allèrent se poser sur une jeune fille blonde, plutôt bien mise en forme qui marchait dans la salle avec un sourire fixé aux lèvres, un plateau rempli de boissons dans les mains. Azazel finit sa boisson d'une gorgée avant de l'interpeller, lui demandant un whisky pur feu, le tout agrée d'un joli sourire dont lui seul avait le secret. Au bout de quelques instants, la jeune femme lui ramena un verre rempli à ras-bord et, tout en lui servant, s'autorisa une courte pause en lui parlant.

    « Vous n'avez pas l'air dans votre assiette monsieur. » dit-elle, tout en esquivant un petit sourire. Elle était belle comme un cœur mais en un coup d'œil on pouvait voir qu'elle était dévorée de l'intérieur, dévorée par un mal incurable, ou presque. La pauvre gamine ne le savait peut-être pas encore, elle semblait heureuse avec son décolletée dans lequel on était comme aspiré sans le vouloir et avec sa bague de fiançailles au doigt, mais tout au fond d'elle il y avait, entre toute cette brume lumineuse une tâche grisâtre, presque verdâtre, qui commençait à prendre du terrain. Pauvre petite. Elle devait avoir à peine la vingtaine. Azazel ne trouva rien d'autre à répondre qu'un sourire, avant qu'elle ne s'en aille, appelé par d'autres clients. En effet, il n'était pas forcement dans son assiette. On était le trente et un aout et il se malmenait comme un adolescent une veille de rentrée, rongée par le stress. Outre le fait que ce soit vraiment la veille de la rentrée, il préférait s'isoler et boire un peu plutôt que de mourir de stress dans sa chambre, en attendant sagement le lendemain. Combien de temps cela faisait-il qu'il n'avait pas posé des pieds dans une école ? Cela devait bien faire trente ans. Et dire qu'on l'avait accepté, lui et sa matière bizarre comme professeur. Il ne devait pas tourner rond là-bas, que l'on puisse concevoir une telle matière dans un établissement passe encore, mais qu'on accepte que ce soit lui, Azazel, qui enseigne face à une classe d'étudiant, cela le dépassait complètement. D'un autre côté, son dossier pouvait sembler prometteur, rien que son parcours scolaire était impeccable. Mais finalement c'était peut-être lui qui n'aurait pas du postuler. Il avait été bien bête de penser qu'il pouvait être un bon professeur ou n'importe quoi qui s'en approchait. Il préférait encore boire en regardant danser en cercle les vieux ivrognes à côté de lui que de continuer à penser à tout ça, il n'avait même pas fini de construire le programme qu'il allait faire étudier à ses futurs élèves. Il espérait juste ne pas tomber sur des adolescent de base en pleine pseudo-crise de rébellion et couvert de boutons. Rien qu'à cette vision, il engloutit son verre et en commanda un autre, sans faire attention cette fois à la serveuse qui vint le déposer timidement près de lui. Il sortit une cigarette et l'alluma, sirotant son verre tout en admirant une sorte de concours de bras de fer que c'était mis en tête de faire les ivrognes, tous regroupés autour de deux personnes assises qui tentait tant bien que mal de battre l'autre. Encore une fois, Azazel soupira, son esprit commençant à être embrumé par les affres de l'alcool. Il détestait les trente et un aout. Et il allait sûrement détester encore plus les premiers septembre.









Patricia Smirnoff

Patricia Smirnoff


► MESSAGES : 94
L'alcool purifie tout. #Dim 5 Déc - 19:29


"A bientôt chérie chérie ! Et ne t'inquiète pas pour ton fils, va ! Je m'occuperai personnellement de lui..."
Cà, pour s'en occuper, elle allait s'en occuper... Après tout, on lui avait confié la lourde mission de s'occuper des affaires mystérieuses qui se déroulaient à Pré-au-Lard et à ses alentours, ce qui comprenait la célèbre école de sorcellerie anglaise, Poudlard. Et naturellement, comme d'habitude, il lui fallait faire un coup d'éclat, c'était un peu sa marque et surtout, c'était comme çà que elle et ses véritables employeurs communiquaient. Eux déposaient des annonces somme toutes innocentes et elle faisait les gros titres. Là où la masse sorcière ne voyait que les frasques d'une vieille attrapeuse alcoolique à la retraite, les services secrets anglais y voyaient ses résultats de mission. Patsy était une travailleuse acharnée et sournoise et enchaînait sans cesse les missions, avec toujours le même entrain. Loin d'être seule, elle était toujours accompagnée de son elfe de maison, Bidule. Les deux complices avaient tellement usé leur couverture que maintenant, elle était toute naturelle. Peau de vache et larbin, le jour, complices la nuit. Patsy aimait ce rôle de femme obtue et capricieuse, non pas qu'elle y prenait goût, mais qui aurait pu pensé un jour en la voyant qu'elle faisait partie d'une telle organisation ô combien des plus sérieuses. D'ailleurs, cela la faisait beaucoup rire et elle s'imaginait souvent la tête des gens lorsqu'à sa retraite, elle pourrait enfin révéler sa véritable fonction pendant toutes ces années. D'ailleurs, deux heures auparavant, la tête de Miss Lillith Grey, directrice à Poudlard, était en tout point le portrait que Patsy se faisait. Convaincre la directrice de lui céder la place de professeur de vol n'avait pas été mince affaire et elle avait dû lui réveler son secret, non sans mal. Heureusement pour Patsy, elle s'avérait maîtriser aussi bien les balais que les sortilèges et son Fidelitas était à toute épreuve.
Vers 22h40, donc, Patsy entra aux Trois Balais et fit donc ses adieux à une mère angoissée dont le fils était promis à une carrière au quidditch. Les deux dames se connaissaient depuis longtemps maintenant et cette petite sorcière aussi bien connue pour son célèbre chapeau melon rouge cerise que pour ses prises de position politique ou encore pour sa voix puissante lui avaient déjà rendu plusieurs services, connaissait son secret et il était tout naturel que Patsy donnât un petit coup de pouce pour son fils. Dès le lendemain, elle contacterait donc les sélectionneurs de quidditch qu'elle connaissait et leur ferait l'éloge de Fedorus, poursuiveur chez les Poufsouffles, mais qui méritait, selon elle, grandement sa place au poste d'attrappeur. Mais trève de promesses et de paperasseries, ce soir, elle comptait simplement se détendre avant le grand départ, la rentrée scolaire d'une bande de gamins survoltés. A cette pensée, elle émit une moue crispée et aurait nettement préférer devoir affronter un Magyar à pointes les yeux bandés plutôt que ces petits de sorciers surexcités par une nouvelle année au sein de la prestigieuse école. Encore heureux, le poste qu'elle occuperait lui donnerait beaucoup de temps libre et lui permettrait de mettre à bien ses projets les plus secrets...

"Champagne, mon bouchon ! C'est ma tournée !"
Connue des Trois Balais, Patsy y avait ses habitudes et comme à l'accoutumée, elle trouvait toujours un petit surnom, ridicule la plupart du temps ou complètement hors de propos à la plupart des gens. Sauf les gens qu'elle appréciait vraiment, comme "Mon bouchon", le barman des Trois Balais.

"Et alors Patsy, que se passe-t-il ?"
"Mon petit bouchon, crois-moi, crois-moi pas, tu as en face de toi le nouveau professeur de vol de Poudlard !"
Après avoir inspecté son maquillage et sa coiffure "dolmenéenne", Patsy fit une sorte de grimace qui pouvait se confondre avec un sourire à son collègue de comptoir le plus proche, qui n'était autre qu'un nouveau professeur lui aussi. Patsy leva un sourcil interrogateur puis sourit comme un dragon le pouvait, carnassière.

"Matthieu Azazel de Molay ! Cà alors ! Mais que fait une vieille fripouille comme toi ici ? Comme le monde est petit ! Cela fait combien de temps déjà ?"









Anonymous

Invité
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L'alcool purifie tout. #Dim 5 Déc - 21:59


    Il n'entendait plus rien autour de lui. Il était ailleurs, entre ici et là, perdu dans son verre, fumant sans vraiment y faire attention sa cigarette. Il ne faisait plus attention à rien, pas même à la turbulente blonde qui venait de rentrer, captant sur elle toute l'attention du bar. Mais à peine avait-elle salué la foule que l'agitation repartit de plus belle, ne laissant aucun moment de répits aux oreilles d'Azazel. Du professeur de Molay. Mais quelque chose vint bien vite le tirer de ses pensées. C'était une voix, une voix qu'il semblait connaître sans forcement savoir d'où. Il n'y fit pas attention, ses yeux retombant dans le liquide ocre qui composait son verre, jusqu'à ce curieux personnage l'interpelle, d'une façon amicale, c'était certain, mais cela sonna bien faussement à ses oreilles. « Matthieu Azazel de Molay ! » Certes, c'étaient comme cela qu'il s'appelait. C'était comme cela que tout le monde l'appelait officiellement, sur toutes les listes d'appel, sur ses papiers, sur son acte de naissance, et ce sera sûrement sur son acte de décès, il y aura ce Matthieu. Combien de fois avait-il supplié ses professeurs de l'appeler Azazel ? Beaucoup trop. Il n'aimait pas plus Azazel que Matthieu, mais il préférait respecter ce qu'il considérait les dernières paroles de sa mère et, à chaque fois qu'on l'interpellait de son premier prénom, c'était comme si on lui enfonçait un couteau en plein cœur, comme si on lui tirait une balle en pleine tête. On le condamnait à revivre ce moment qu'il se forçait à oublier. C'était insupportable. Il releva la tête, mesurant la femme qui semblait si bien le connaître pour l'appeler ainsi. Il aurait presque voulu la tuer, mais son regard changea bien vite quand il cru reconnaître son interlocutrice. « Çà alors ! Mais que fait une vieille fripouille comme toi ici ? Comme le monde est petit ! Cela fait combien de temps déjà ? » Il n'y avait qu'une seule fille pour l'appeler comme ça. Il n'y avait qu'une seule fille pour être coiffé comme ça. Il n'était même pas sûr que ce soit une fille, c'était plutôt une espèce d'apparition qui faisait respecter toutes ses volontés, souvent par ses propres moyens. Patricia Smirnoff. Il n'y avait qu'une personne comme elle pour porter un nom d'alcool.

    « Patsy! » c'était sorti tout seul, comme un cri du coeur. Azazel n'était pas du genre à avoir une flopée d'ami durant toute sa vie, il était encore moins du genre à se rappeler de chaque visage qu'il croisait. Pourtant celui là restait gravé dans sa mémoire, même s'il ne s'était jamais passé que des discussions entre eux. « Tu sais pourtant à quel point je déteste qu'on m'appelle Matthieu... Il n'y a que toi pour remuer aussi joyeusement un couteau dans une telle plaie. » Il ne savait même plus si elle savait pourquoi tant de haine à l'égard de ce prénom. Sûrement que non. Peut-être bien que oui, il n'en avait plus aucune idée. « Sinon, pour l'instant, je bois en fumant. On ne change pas les vieilles habitudes! Et puis, si le monde est petit, c'est car les lieux où il y a de l'alcool sont restreints. » Il se tourna vers elle, tirant une dernière latte de sa cigarette avant de l'écraser dans son verre. Il n'aimait pas parler aux gens en fumant, il trouvait cela irrespectueux. « Combien de temps... Hum, je ne sais plus, peut-être pas si longtemps que ça, tu sembles toujours aussi jeune que la dernière fois. » Azazel sourit. Il savait à quel point la femme en face de lui était titilleuse sur son âge, ou, en tout cas, c'était comme cela qu'il s'en rappelait. « D'ailleurs, j'ai lu que tu n'étais plus chez les canons de Chudley, qu'est-ce que tu fais donc pour t'occuper maintenant ? Surtout ici, dans ce petit village perdu... Je t'offre un verre ? » dit-il, tout en attrapant au vol deux coupes de champagnes qui passaient sur le plateau de la serveuse, qui ne remarqua rien du petit manège. Azazel tendit une coupe à Patricia, un léger sourire aux lèvres. C'était une personne qu'il ne pensait jamais revoir, cette jeune femme excentrique qui trafiquait ses notes. Il n'avait d'ailleurs jamais su comment elle avait atterrit dans une équipe de quidditch, peut-être était-elle juste bonne, il n'en savait strictement rien, il ne l'avait jamais vu jouer, à cette époque, il était trop occupé à parcourir le monde, les seuls échos qu'il recevait de ses connaissances, il les tenait des journaux. Il commença à boire sa coupe, regardant Patsy qui était planté en face de lui. Il se demandait vraiment pourquoi elle était ici, les trois balais n'étais sans doute pas le meilleur bar à alcool du coin. Mais surtout, il se demanda quelle tête elle allait faire quand il lui dirait qu'il allait être professeur, lui, cet élève de serdaigle si timide durant les cours, qui n'osait pas prendre la parole à cause de tous ces regards qui se rivaient sur lui dès qu'il levait la main, alors cette fois avoir une trentaine de paire d'yeux rivés sur lui pendant au moins deux heures, cela pouvait sembler insurmontable. Mais enfin, au moins à Poudlard, il allait pouvoir fréquenter de jolies filles. Tout du moins, il l'espérait.









Patricia Smirnoff

Patricia Smirnoff


► MESSAGES : 94
L'alcool purifie tout. #Lun 6 Déc - 16:05


Voilà plus de ... années qu'ils ne s'étaient pas vu donc. A l'époque, Patsy était déjà cette petite sournoise tantôt à couettes tantôt à dolmen et faisait régner son ordre et la terreur dans les couloirs de Poudlard, malgré son petit âge et son sibyllin air de garce. Lorsqu'Azazel quittait Poudlard, elle, n'allait entrer qu'en quatrième année mais ces deux personnages que tout opposait à l'époque s'était rencontré et s'était naturellement lié d'amitié suite à une histoire que ni l'un ni l'autre n'avait le courage de se rappeler dans les moindres détails tellement... Bref... Il y avait des histoires qu'il valait mieux taire à jamais et ce qu'il s'était passé cette nuit-là dans la forêt interdite ne regardaient qu'eux deux, la virginité de cette pauvre rouquine dont Patsy ne se souvenait même pas du nom et de quelques centaures qui devaient certainement encore aujourd'hui vouloir leur peau. Curieux de connaître l'âge exact de Patsy, "Mon Bouchon" écouta avec attention la réponse de Patsy.

"A peine 10 ans, ma fripouille !"
Déçu de ne pas avoir solutionné cette énigme, le barman rapporta un seau de champagne et plusieurs coupes qu'il remplit tandis que, comme par magie, Patsy et Azazel trinquaient déjà à leurs retrouvailles, champagne en main. Le fait qu'il mentionna les Canons de Chudley la flatta mais elle ne put faire autrement que de rappeler qu'elle participa "aussi à trois coupes du monde, chéri, chéri" et qu'elle était étonnée qu'il n'avait pas fait mention de son élection à Miss Univers l'été dernier.

"Ahahahah ! La tronche de ces gueux quand ils m'ont vu arriver avec ma couronne et mon bandeau "Miss Londres", je te montrerai les photos si tu veux, c'est à se plier en quatre..."

Oui des fois, ses passages n'étaient en rien des messages codés pour ses employeurs mais relevaient plus du "T'es pas cap' de débouler à Miss Univers !" lancé à la sauvette dans un tripot malfamé du chemin de Traverse. Et Patsy était du genre à aimer relever les défis...

"Alors vois-tu, ma fripouille, pour répondre à ta question, je suis la nouvelle professeur de vol à Poudlard ! Héhé ! Et c'est pas ce glandu de Wyatt qui dira le contraire..."

Quelques heures plus tôt, le pauvre Wyatt en question subissait les pires tourments et fut balloté aussi bien physiquement que moralement par Patsy, cette dernière lui imposant de retourner chez sa mère et d'oublier, pour toujours, ses nouvelles fonctions professorales. Elle y était allé un peu fort, mais pour le bien de sa mission, elle n'avait pas pu faire autrement. Peut-être, et je dis bien peut-être, elle y avait pris goût, certainement parce que ce Wyatt lui avait valu deux jours à Sainte Mangouste lors d'un match particulièrement agressif.

"Et toi, alors, que fais-tu aux Trois Godets ? "

Souriant, le barman vint s'approcher des deux copains d'avant et sirota sa coupe gracieusement offerte par la championne toute catégorie des Emmerdeuses.









Anonymous

Invité
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L'alcool purifie tout. #Lun 6 Déc - 19:56


    « A peine dix ans ma fripouille! » Azazel émit un petit rire. Cela devait faire bien plus de dix, peut-être même de vingts ans qu'il avait quitté les cours, cela faisait sûrement tout aussi de temps qu'il n'avait pas vu la Russe qui sirotait tranquillement son champagne en face de lui. Elle n'avait quasiment pas changé, et même un aveugle aurait pu la reconnaître rien qu'à l'odeur. Patsy était quelqu'un de spécial qu'on rencontrait la plupart du temps dans des situations cocasses, c'était sûrement pour ça que peu de personne devait l'oublier. Si Azazel ne devait retenir qu'une seule personne de son parcours scolaire au château magique, c'était sûrement bien cette petite blonde qui, même en quatrième année, arborait déjà cette étonnante coiffure que tout le monde qualifiait de dolmen. C'était plutôt... Excentrique... Mais l'ancien piaf pouvait parler des coiffures de la belle, la sienne n'était pas mieux pour autant, ses cheveux venaient lui chatouiller le cou, mal coupé, la couleur changeant toujours selon les jours. Pourtant, quand il était jeune, il prenait affreusement soin de ses cheveux qui n'étaient jamais ni trop long, ni trop court. « Aussi à trois coupes du monde, chéri chéri! » Cette fois, c'est la surprise qui vint traverser son visage alors qu'il se servait une deuxième coupe de champagne. Certes, il n'aimait pas vraiment le quidditch mais il lui était déjà arrivé de regarder dans les journaux les résultats de matchs importants, et pourtant il n'avait jamais vu Patricia dans l'équipe de la coupe du monde, ce qui n'était tout de même pas rien. Peut-être n'avait-il juste pas regarder au bon moment, mais, sur le coup, il avait un peu honte de finalement ne rien savoir d'elle alors que, pendant des années, elle devait être une des personnes les plus populaires d'Angleterre. Quoi qu'il ne savait même pas si les Canons de Chudley étaient une équipe anglaise. « Ahahahah ! La tronche de ces gueux quand ils m'ont vu arriver avec ma couronne et mon bandeau "Miss Londres", je te montrerai les photos si tu veux, c'est à se plier en quatre... » Ça c'était bien le genre de la blonde, aller se défiler en robe pour être sacrée reine de beauté. Pas sûr que le verdict est été très fair-play cependant, car si Azazel avait entendu un écho de Patsy durant toutes ces années, c'était bel et bien sur ses notes trafiquées qu'il avait entendu tant de choses. « Non, Miss Londres? Et tu t'es fais élire Miss Univers aussi ? Dis donc ma jolie, tu n'as pas chômé durant toutes ces années! Ça te fait un beau palmarès tout ça, j'ai presque l'air ridicule à côté de toi... » dit-il tout en prenant cette fois sa troisième coupe de champagne. D'un autre côté, Azazel n'avait rien fait pour s'attirer autant de gloire que son ancienne camarade, c'était plutôt tout son inverse, vivant plus sans le sou et au jour le jour de petits – ou grand d'ailleurs – boulot qui ne lui permettait pas de se payer d'immense chaîne d'hôtel, même si, il faut l'avouer, son dernier boulot avant de venir s'installer à Londres lui avait permis d'amasser une petite fortune qu'il gardait avec soin dans un compte en banque abrité en Russie. Pas question pour lui d'en dépenser trop, encore moins de risquer de tout perdre dans un stupide braquage de banque.


    « Alors vois-tu, ma fripouille, pour répondre à ta question, je suis la nouvelle professeur de vol à Poudlard ! Héhé ! Et c'est pas ce glandu de Wyatt qui dira le contraire... » Cette fois, Azazel faillit s'étouffer avec son champagne, préférant poser sa coupe et s'essuyer la bouche avant de perdre tous ses moyens. Il avait bien entendu, Patsy, la nouvelle professeur de vol ? D'un certain côté, c'était compréhensible, ancienne joueuse de quidditch professionnel, trois participations en coupe du monde... Et bien que Patsy soit une jeune fille adorable, ce n'en était pas moins une garce esclavagiste qui avait une sorte de grand besoin de domination et d'alcool permanent. Ou un truc du genre, il ne savait pas tellement. Il n'en revenait pas. Mais d'un autre côté, si elle avait viré l'ancien enseignant, c'est qu'elle devait avoir de bonne raison de vouloir le poste et, pour une fois dans l'histoire de Poudlard les élèves allaient sûrement enfin être dynamique sur un balais. Il suffisait qu'Azazel se remémore ses anciens cours de vol pour avoir envie de dormir. Mais l'idée que Patsy soit professeur ne lui déplaisait pas trop à bien y réfléchir, il reprit donc sa coupe préalablement rempli et recommença à boire doucement. Finalement, il n'allait pas être le seul enseignant tortionnaire du lot. « Et toi, alors, que fais-tu aux Trois Godets ? » C'est vrai ça, qu'est ce qu'il faisait là déjà ? « Heum... » Il se redressa quelques secondes, se grattant la tête, avant de se remémorer les raisons de son arrivée aux Trois Balais. Il était déjà un peu attaqué par l'alcool. « En fait j'étais venu me saouler un peu histoire de me changer les idées, parce que tu vois, moi aussi je vais devenir professeur à Poudlard en fait... » Il s'arrêta quelques instants, sortant son paquet de cigarettes. « Ça te dérange si je fume ? » à peine avait-il posé la question que déjà, sa cigarette allumée se faisait tirer par courtes lattes. « C'est quand même fou ça, moi qui pensait ne jamais te revoir, on va finir par travailler ensemble... » Il lui sourit, remplissant leur deux coupes. « En fait je suis un peu nerveux tu vois, je me dis que je suis fou d'avoir demandé un poste, surtout que c'est pas forcement super bien payé quoi. » Azazel et l'argent, c'était toute une histoire, quand il ne faisait pas une chose par intérêt ou par envie, il le faisait toujours pour l'argent.









Patricia Smirnoff

Patricia Smirnoff


► MESSAGES : 94
L'alcool purifie tout. #Mer 8 Déc - 15:44


"C'est pas vrai ?!? Alors çà, ça me troue le cul ! Santé !"
A ces mots, Patsy donna une petite accolade à Azazel puis fit claquer sa coupe sur celle de son nouveau collègue et ancien ami avant de boire généreusement. D'un petit signe de la main, elle demanda à Bouchon de les resservir et sortit elle-même une cigarette de ses poches qu'elle alluma avec sa baguette en signe de réponse sur son comportement face à la fumée. Deux bouffées plus tard, Azazel parlait de la paie. A vrai dire, Patsy ne savait pas vraiment combien un professeur gagnait et elle s'en fichait un peu. De toute façon, elle gagnait bien plus avec son véritable métier et son compte à Gringotts était largement bien fourni. Ainsi ils étaient tout les deux de retour à Poudlard et Patsy aimait particulièrement cette perspective.

"Ahahahah ! Après cette année, cette école ne s'en relèvera jamais, ahahahah !"
Bien loin d'imaginer toutes les horreurs qui sortiraient effectivement des sous-sols quelques mois plus tard, Patsy riait grassement, s'imaginant déjà s'attirer les foudres de la directrice, le château en feu... Au moins, elle aurait un ami en ces lieux et ce n'était pas pour lui déplaire. Elle qui pensait s'ennuyer royalement dans les murs de la célèbre école, tous ses doutes furent bien vite balayés à l'idée d'y vivre en compagnie de son vieil ami. Et pour ses longues soirées d'hiver, il y avait entre autre "Mon Bouchon", ce jeune éphèbe qui ne lui disait jamais non. Avoir été championne mondiale à deux reprises lui apportait ce genre de petits à-côtés qui lui plaisaient particulièrement. Patsy n'avait jamais été mariée, enfin pas vraiment, et puis ce qu'il se passait à Las Vegas restait à Las Vegas, c'était bien connu, et n'avait jamais non plus éprouvé l'envie d'avoir des enfants. Son frère en avait fait pour elle et Patsy se contentait fort bien de les pourrir de cadeaux et de leur apprendre des gros mots en diverses langues, chose qui exaspérait sa belle-soeur et faisait donc son bonheur à elle.

"Et tu vas enseigner quoi à ces morveux ?"
Bonne question que celle-ci, se dit-elle alors. Que pouvait-il enseigner là-bas au juste ? Elle chercha dans sa mémoire qui commençait à être attaquée par les bulles du champagne mais n'arriva pas à trouver en quelle matière Azazel était vraiment très doué. Poudlard ne prenait que les meilleurs et elle se demandait en quoi il avait bien pu se démarquer autant pour avoir été choisi...









Anonymous

Invité
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L'alcool purifie tout. #Ven 10 Déc - 20:09


    « C'est pas vrai ?!? Alors çà, ça me troue le cul ! Santé ! » Le bruit cristallin des verres de champagne des deux vieux amis s'entrechoquant arriva à se faire entendre dans le brouhaha de la taverne. « Santé. » Azazel but d'une seule gorgée sa coupe, pendant que Patsy allumait elle-même une cigarette à l'aide de sa baguette et que leurs coupes se faisait remplir par le docile jeune homme qui semblait avoir pour seule appellation « mon bouchon ». Finalement il était plutôt heureux d'avoir croisé Patsy ici, lui qui avait peur d'être seul et de s'ennuyer comme un rat mort en dehors de ses heures de cours, ou même pendant, il avait trouvé la parade au plus mortel des moments ennuyeux, la blonde, rien que par sa présence pouvait vous divertir, et c'est une qualité qu'Azazel avait toujours trouvé à sa cadette, il ne s'était jamais ennuyé avec elle. « Ahahahah ! Après cette année, cette école ne s'en relèvera jamais, ahahahah ! » Azazel rigola, imaginant à quoi pourrait ressembler le château mais surtout l'État des élèves après un an passé avec deux professeurs aussi dévergondés qu'eux. « Je pense même qu'une six mois suffiront à nous deux pour tout mettre sans dessus-dessous ma belle » dit-il tout en buvant de son champagne, se rallumant une autre cigarette en sortant son briquet. Il n'utilisait pas sa baguette, il détestait ça, pointer un bout de bois pour allumer une cigarette, il trouvait que sa manquait de classe, c'était presque vulgaire à ses yeux, alors qu'avoir un bon vieux zippo recouvert d'argent, c'était tellement charismatique. C'était un accessoire tout bête mais qui lui avait valu bien des conquêtes. Après avoir allumé sa cigarette, il le rangea soigneusement dans sa poche, mesurant sa coupe de champagne, à nouveaux vide, en un coup de main, il buvait à nouveau dans sa coupe remplie à ras bord. Déjà, ses yeux le piquaient, son esprit semblait un peu embrumé. Combien de verre avait-il bu ? A peine une dizaine, sûrement moins, peut-être plus, il ne savait pas, il ne savait même pas depuis quelle heure il était là, ni combien de temps cela faisait-il qu'il discutait avec Patsy. Mais il s'en foutait, après tout, les élèves n'arrivait pas avant demain après-midi au plus tôt, il aura tout le temps de dessouler jusque-là.

    « Et tu vas enseigner quoi à ces morveux ? » Azazel arrêta de boire. Il avait presque oublié sa matière, qu'il devait encore peaufiner un peu, le programme n'étant pas boulé. Cependant, il avait déjà trouvé comment l'appeler et, que les leprechauns puissent en danser au prochain soir de pleine lune, on lui avait même accordé une salle. « En fait c'est une nouvelle matière, Croyances et Mythologies... C'est un peu... Expérimental on va dire... » Il posa son verre sur le bar, il sentait que, s'il se resservait, il allait commencer à tituber et ce n'était pas forcement la meilleure chose à faire quand on avait de la route à faire. Azazel se gratta le menton, s'il aurait voulu devenir professeur, il aurait pu postuler pour n'importe quel poste au lieu d'être un jour aller voir la directrice de Poudlard en lui expliquant à pleins poumons qu'il fallait absolument l'engager pour cette nouvelle matière qu'il allait s'avérer exceptionnelle et indispensable pour le futur des élèves. C'était des foutaises. Il aurait pu remplacer n'importe quel professeur, il avait été bons dans toutes les matières, il avait même souvent été le meilleur, c'était toujours ce petit soucis du détail qui le faisait se différencier des autres. Aujourd'hui encore, il en était sûr, il pourrait encore en savoir plus qu'un professeur de Poudlard, même s'il devait avouer qu'il s'inclinerait de suite contre Patsy, bien qu'il ne soit pas mauvais sur un balai, il préférait mille fois voyager à dos d'hippogriffes plutôt que de chevaucher un bout de bois. Mais voilà, tous les postes de professeurs étaient pris à Poudlard et lui, borné comme une mule, il voulait absolument expérimenter le tout avec sa propre matière, si on pouvait appeler cela comme ça. « Croyances et Mythologies, c'est un peu trompeur comme titre, je vais pas faire étudier des religions à ces pauvres gosses, j'ai assez donné de ce côté-là. » dit-il tout en se passant une main dans ses cheveux, l'autre balayant l'air, comme pour signifier qu'il en avait assez d'en parler. « Je vais refaire le monde pendant un cours quoi. » Il avait dit ça simplement, comme si c'était une évidence aux yeux de tous. Refaire le monde. Azazel ne mâchait jamais ses mots, il les lançait cru, mais c'était souvent incompréhensible pour les personnes qui l'écoutaient, bien sûr qu'il n'allait pas refaire le monde, il allait juste tout remettre en cause du côté divin car, s'il y en avait bien un qui pouvait se permettre de l'existence de personnes pouvant influencer sur des destins, c'était bien lui, bien sûr, il avait souvent prié pour lui et son propre repentir, son absolution, son pardon, ce genre de choses mais combien de fois avait-il prié pour des enfants qu'il n'avait pas pu soigner, pour des gens qu'il n'avait pas peur de retrouver à temps. Foutu croyances, foutu Poudlard, foutu système éducatif. Azazel reprit sa coupe et la finit avant que le jeune bouchon ne la remplisse encore, alors que, déjà, il se rallumait une cigarette. Foutu champagne.









Patricia Smirnoff

Patricia Smirnoff


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L'alcool purifie tout. #Dim 12 Déc - 16:51


"Je suis le dieu le plus puissant des dieux,
Absolu sur la terre, absolu dans les cieux ;
Dans les eaux, dans les airs, mon pouvoir est suprême :
En un mot, je suis l'Amour même."
Patsy salua son audience comme une comédienne de théâtre puis leva une nouvelle fois son verre avant de le porter à ses lèvres. Geignarde, grossière mais cultivée, Patsy était une contradiction à l'état pur. Sa vie même était une contradiction et çà, peu de gens le savaient vraiment...

"Ah la mythologie, les dieux... Apollon... Mon Bouchon... Cela doit être plaisant d'en connaître beaucoup à ce sujet, j'aurais aimé étudié, je crois, mais la vie est faite ainsi..."
Sortie de rôle incontrôlée. Il fallait qu'elle se rattrapât au plus vite, sans quoi, sa couverture de dame ignoble pourrait bien se ternir et craqueler. Patsy réfléchit vite et sans vraiment se demander si cette solution était la meilleure, elle se contenta de roter grassement avant de rajouter un "Santé !". L'espace d'un instant, elle s'était faite sérieuse et mélancolique, ce qui n'allait pas du tout avec son rôle de femme futile et désagréable. Elle était sûre d'avoir noyé le poisson avec Mon Bouchon et les quelques poivrots qui écoutaient mais qu'en était-il d'Azazel ? Patsy aurait voulu lui dire qu'elle n'était pas ce qu'elle paraissait, qu'elle valait bien mieux que cette pochtronne ingrate et finit par se dire que peut-être le moment viendrait où de toute façon, elle ne pourrait faire autrement. Mentir et jouer un rôle était une chose facile pour elle mais lorsqu'elle était face à des gens qu'elle aimait beaucoup, cela devenait très difficile et son coeur prenait souvent le pas sur sa raison calculée. Mais à penser un peu plus, elle se mit à organiser un plan, où elle lui révèlerait son véritable Moi, oui... Dans quelques semaines tout au plus, elle le savait bien, elle ne pourrait tenir ce rôle plus longtemps devant Azazel. Il lui était rare de révéler ce genre de choses mais elle en avait besoin parfois, ne serait-ce pour vider sa tête et partager, simplement, des moments vrais. Combien de fois elle avait été méchante et sournoise avec des gens qu'elle appréciait. Combien de fois devrait-elle réitérer ces fausses mauvaises humeurs devant ses futurs élèves ? Patsy n'était pas fatiguée de son métier, au contraire, elle le trouvait passionnant mais il lui arrivait des fois, comme ce soir, où elle n'aurait pas été contre raccrocher et être elle. Peut-être même était-ce le signe évident qu'elle devait lui dire, pour elle, pour lui et pour leur amitié lointaine mais visiblement sans failles...

"J'ai un petit whisky 20 ans d'âge dans mes appartements à Poudlard. Ca te dit ?"
La messe était annoncée, sans autre mesure. Elle lui annoncerait ce soir et elle espérait pouvoir trouver en Azazel une oreille amicale. Et puis, il fallait aussi l'avouer, elle aimait bien clouer le bec à ses amis et adorait voir leurs têtes quand elle leur annonçait cette vérité et qu'elle commençait à raconter quelques détails de son crû...










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