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 i'm home again. (M&E)

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PROFIL & INFORMATIONS









Ezechkiel E. Scylence

Ezechkiel E. Scylence
SORCIER.

► MESSAGES : 229
i'm home again. (M&E) #Dim 22 Nov - 22:11




    Il était chez lui.
    Sa main tremblait un peu. Il avait vécu toute son enfance ici. C'était étrange, ce poids qu'il y avait sur ses épaules tout d'un coup. Il aurait cru que c'était plus facile... comme s'il avait espéré, au plus profond de lui, que ça se ferait comme ça, dans un claquement de doigt. Toutes ses souffrances, toutes ses douleurs. Tous ses coups qui ont marqué son corps et l'ont rendu laids. Comment avait-elle osé...? Une mère qui n'aime pas son enfant, ça se voit tous les jours, dans les rues, avec des phrases pré-fabriquées, des « je t'aime » fades et fugaces, mais aucunes ne martyrisent ses enfants, pas à les en faire saigner et les laisser sur le sol, sur le parquet, sanguinolent, comme un bout de chair mis à nu, juste pour le plaisir d'avoir fait le mal. Avait-il mal agit? Non. Enfant, Ezechkiel était adorable. Il était un ange. C'était sans doute invraisemblable quand on le connaissait. À priori, il avait toujours été le diable incarné, mais jeune... non, jeune, il avait été un enfant modèle, obéissant, qui jamais ne se plaint. Un vrai petit ange qui vous apporte le café au lit, avec un grand sourire. Il avait quatre ans quand ça avait commencé. La première gifle qui surprends, et la deuxième qui fait mal, et la troisième qui fait saigner du nez. Puis tant d'autres... tant d'autres qui finalement avait cessé de faire mal et qui lui avait tiré, peu à peu, des sourires qui ne souffrent pas, d'un narquois insolent, qui marque dans la chaire, peu à peu devenu effrayant... tellement de fois qu'il ne pouvait plus les compter. Il avait cessé de les compter, il s'y était habitué, et la douleur physique lui avait alors apparu comme une délivrance certaine. Il existait. Le jour où il ne souffrirait plus, sans doute serait-il mort. C'était sa vision des choses. Sans doute sa meilleure depuis des siècles. Il était à la maison. La porte s'ouvrit et se referma. Un grand homme, un peu jeune, un peu plus vieux qu'Ezechkiel, s'avança, croisa son regard et avec un large sourire, lui tapota l'épaule.

    « C'est un bon coup, vieux. »

    Et il traça dans la ruelle. Le regard d'Ezechkiel tressaillit, mais finalement, il eut un rictus malsain, un rictus jaune qui cachait la colère dans l'amusement. C'était ridicule. Marla pouvait bien voir qu'il était furieux, elle le connaissait, mais il était de ceux qui jamais ne montre leur sentiment. Son regard glissa sur le sol et se posa sur la jeune sorcière. Il avait l'air furieux, mais au fond de sa prunelle, ce n'était qu'une douleur intense. Il se montrait humain. Il se montrait blessé. C'était une honte particulière.

    « Elle n'a pas changé... elle ne s'est pas améliorée. »

    Sa voix est un sifflement dans l'air. Il a du sang sur les mains. C'est que Snow y est passée avant sa mère, mais c'était moins douloureux. Ce n'était qu'une mise en bouche, pas douloureuse, un peu trop rapide. À la hauteur de la haine d'Ezechkiel. Sanglant. Il lui avait arraché le coeur après lui avoir jeté un avada. C'était... tordant de rire. C'était jouissif. Il était entré dans la pièce et avait refermé la porte. Ce n'était même pas prémédité. Elle s'était jetée sur lui, comme une lionne, affamée, elle lui avait plaqué la bouche, le dévorant des yeux, ses mains sales sur son corps avait repoussé sa chemise et elle s'était frottée, comme une chienne, une sale chienne, et elle grognait... salope. Il l'a jeté sur le sol, et elle s'est écartée. C'était dégoûtant. Il l'a pointé avec sa baguette, et aussitôt elle a perdu son sourire. Quand il a soufflé « endoloris » elle s'est tordue sur le sol, comme une vulgaire chienne, et elle couinait de douleur, elle bavait, elle en a tâché le sol. Elle était si sale... il a arrêté quand il a vu qu'elle a perdu son souffle, et il l'a achevé. Elle s'est raidie et elle en est morte. Il a fait apparaître un sac et il y a rangé toutes les cassettes sur sa vie, et dans une petite boîte de cuir rouge, il y a enfermé le coeur de madame Snow. Pourquoi? ...il n'en savait trop rien. Juste pas envie. Juste comme ça. Juste pour accentuer l'horreur? Non, il n'en avait besoin. Juste que ça lui avait fait plaisir. Son sac était sur son dos. Bien. Maintenant... il fallait ouvrir cette porte. Il inspira profondément et reposa son regard sur Marla, sa fidèle suivante.

    « Dans quelques instants, elle va prendre ses médicaments que la clinique lui a donné, lui permettant de sortir de Sainte Mangouste. C'est aussi bien. Ça me facilitera la tâche. »

    Il a un sourire sournois, large et long, qui lui fend le visage d'une façon terrifiante. Il attends. Il est le prédateur qui hésite, il est décidé, il le ferra, mais quand? ...seul la lune veille à ses mouvements, à ce vent qui soulève un peu ses cheveux et qui font briller ses yeux d'une lueur meurtrière.











Marla & Lester Grey

Marla & Lester Grey
SORCIER.

► MESSAGES : 291
i'm home again. (M&E) #Lun 23 Nov - 15:18



    Marla jette un petit regard autour d'elle tandis qu'elle marche dans l'ombre d'Ezechkiel qui se profile au sol comme un dessin d'ombre chinoise. Elle n'a jamais été si tranquille depuis... longtemps. Son visage au teint de porcelaine est détendu, il respire quelque chose de doux et frais, il respire la santé. A la voir comme ça, elle n'a franchement plus rien de monstrueux ni de bizarre si ce n'est cette ressemblance navrante qu'elle ne pourra jamais gommer. Ses grands yeux percent l'obscurité sans crainte et elle le suit. Elle a même prit le temps de tresser quelques mèches de ses cheveux et sans l'uniforme de l'école, elle est si différente. C'est comme si elle avait un corps ou... une consistance. Ce qu'on aurait guère pu lui concevoir avant.
    Ezechkiel lui, est peut-être plus tendu. N'allait pas croire qu'elle le suis avec l'insouciance idiote d'un enfant irresponsable. Elle sait très bien ce qu'il va faire. Elle sait ce qu'il a fait. Mais elle n'en conçois pas de dégoût. Elle comprend pourquoi. Et il n'y a d'horreur et d'indignation que dans ce qu'on ne comprend pas.
    Ils arrivent devant la porte d'une maison qui n'a rien de particulier à ses yeux à elle. C'est une maison comme toutes celles qui s'alignent dans le quartier, une façade neutre et sans préjugés. Pourtant la porte s'ouvre avant même qu'il ait osé frapper. Marla interroge Ezechkiel du regard en voyant un jeune homme sortir. Elle ne peut s'empêcher de remarquer l'odeur forte de la transpiration et d'autre chose, une odeur qu'elle ne connait pas. Et également qu'il a l'air d'avoir couru ou quelque chose. Ses cheveux et ses vêtements ne sont pas tant en ordre qu'ils devraient être et ses joues sont légèrement rougies. Pas besoin de vraiment plus d'explication...

    - « C'est un bon coup, vieux. »

    Marla le regarde partir sans plus de cérémonie. Il ne lui en faut pas plus pour en concevoir un certain dégoût, comme un haut le coeur. Un bon coup? C'est dont tout ce qu'un homme tire d'une femme quand ils... non ils ne faisaient pas l'amour. Certaines personnes ne savent pas faire l'amour. Mais ils baisent comme dirait Ezechkiel, et ils croient qu'ils le font, l'Amour. C'est un peu surfait et ridicule. Comme si cela se faisait, l'Amour. Mais qu'est-ce qu'elle en sait en après tout.

    Ezechkiel - « Elle n'a pas changé... elle ne s'est pas améliorée. »

    Sa voix a ce timbre particulier et assez inhabituel. Tout à commencé avec ce stupide cours dans la forêt. Concrètement ça a commencé bien avant, tout au commencement quand elle ne connaissait rien de lui et lui rien d'elle. Mais quelque chose s'était ébranlé au cours de Soin aux Créatures Magiques et tous deux, savaient pertinemment comment le réparer bien que dans les faits, Marla, elle, ne ferait qu'assister. Elle sentait toute la fureur de l'ancien préfet, se rappelant les cicatrices qui lui barraient tout corps. Comment ne pas être furieux? Marla ne voyait pas en lui quelqu'un de mauvais. Elle n'était pas naïve au point de ne pas voir le mal qu'il y avait à tuer un autre être humain de sang froid, ça non. Elle le savait très bien, mais, encore une fois, elle pouvait le comprendre, le concevoir quoiqu'elle douta d'être elle même capable d'un tel acte. Elle sentait qu'il y avait quelque chose qui tenait à l'insulte à voir ce type sortir de chez sa mère, et le prendre pour le prochain porc qui passerait sur elle, dans elle, sans même en concevoir la moindre jalousie. Qu'était-elle? Un genre de self-service? Un orifice réutilisable? Ca n'avait rien de très flatteur et d'ailleurs, Marla ne comprenait pas. Elle savait que du fait d'ignorait ce qu'étaient les plaisirs du sexe, une partie du puzzle lui manquait pour qu'elle puisse ne serait-ce que considérer la chose, mais même... pouvait-on avoir si peu d'estime de soi pour se laisser prendre comme une bête par tous les hommes du quartier? Si peu d'estime de soi pour ne pas s'offusquer de leur manque de délicatesse, de leur manque d'attachement? Si peu d'estime de soi pour se laisser repasser de main en main avec une générosité toute malsaine? Alors peut-être qu'en en arrivant là, si bas, mieux valait mourir. Marla aurait voulu qu'Ezechkiel la tue si elle avait pu à ce point perdre toute dignité. Elle l'aurait véritablement voulu. Mais tout cela n'est peut-être que le fruit de son imagination fertile. Après tout, elle n'a encore jamais poser les yeux sur cette mère dont Ezechkiel s'était toujours ou presque refusé à parler.

    Ezechkiel - « Dans quelques instants, elle va prendre ses médicaments que la clinique lui a donné, lui permettant de sortir de Sainte Mangouste. C'est aussi bien. Ça me facilitera la tâche. »
    Marla - Je te suis.', dit-elle sans plus nuance.

    Les faits, simplement les faits comme toujours.











Ezechkiel E. Scylence

Ezechkiel E. Scylence
SORCIER.

► MESSAGES : 229
i'm home again. (M&E) #Dim 6 Déc - 2:28



    « Je te suis. »
    « Je sais. »

    Ces mots n'avaient pas été dit sur un ton acerbe ou agacé, juste comme il le fallait, comme un « merci » à la Scylence. Il inspira profondément et finalement poussa la porte, impatient. Il ne pouvait pas attendre. Il ne pouvait pas, et quelque part, ça lui ferait un peu de bien qu'elle soit encore vivante. Il jeta dans l'entrée son sac et referma la porte derrière Marla. L'intérieur de la maison était horriblement sale – comme il s'en souvenait. Sur le sol, des cafards courraient parfois, si seulement on les voyait sur les lattes noires du parquet. Il se figea au milieu de la pièce, avec un sourire forcé sur les lèvres, qui tremblait – non pas de peur, mais de colère. Il pointa le sol de sa baguette et siffla un sort de son cru, un de ces sorts de « maniaque », et aussitôt le parquet et la pièce entière – jusqu'à la maison – trouva une propreté qu'elle n'avait jamais connue. Les odeurs, les relans de pourriture et également les entassements de vaisselle disparurent pour laisser place à une propreté suffocante. Car chez les Scylence, on ne connaissait pas la demi mesure. Il avança calmement jusqu'à l'escalier qui montait au premier étage. C'était dans cet escalier qu'elle l'avait traîné, pour la première fois, et c'était sur le sol du salon qu'elle l'avait battu. Dans son dos, les cicatrices brûlaient étrangement, à un point que c'en était insupportable. Il fronça les sourcils et monta les marches, très lentement. Son air de vipère sur le visage, les yeux à demi ouvert, les yeux rivés sur le haut des escaliers et son manteau de feutre ouvert : la scène ressemblait vaguement à ses scènes de cinéma, où le méchant vient rendre visite au gentil. Sauf qu'ici, le gentil ne s'en sortirait pas, même avec l'accord divin. Rien n'aurait pu protéger cette vieille folle. Il atteint finalement le premier étage et fit quelques pas, très lents, avant de pousser une porte à droite, qui grinça. Dans le lit, le corps vieillit de sa mère remua. Il l'avait connu belle, magnifique, mais jamais aussi fatigué. Il s'avança doucement alors qu'une tête émergea des draps, engourdie par les médicaments.

    « Mais, c'est … Cla. » Il eut un sourire calme et s'arrêta face à sa mère et à son lit. « Clatyon, que-tu... 'fin... »
    « Maman. » La voix était glaciale, elle avait perdu cette chaleur démoniaque. Le glaciale faisait plus mal.
    « Non... non, non, non. » Elle commença à chialer et il arqua un sourcil. « Tu n'as pas le droit, non, non, non, ton père... ton père... TON PERE! » Elle lui jeta un coussin et se roula sur le côté, hurlant de rage. « CLAYTON! CLAYTON! CLAAAAAY! » Ezechkiel se tourna vers Marla, avec un sourire amusé.
    « Clayton, c'est mon père. Elle croit encore que je suis mon père. » Il s'approcha du lit, et attrapa la mère par les cheveux, la secouant : « Arrêtes de gueuler, vieille folle! Arrêtes! »
    « CLAAA-AAAH! »

    Agacé par les cris – et Dieu sait qu'il détestait ça – il avait planté d'un geste simple sa baguette dans la main, et elle le regardait, en pleurant véritablement. Elle n'était plus des leurs. Elle était ailleurs. Son visage était si... changé. Comment Sainte Mangouste avait pu la relâcher dans un tel état? Elle n'avait pas mangé depuis plusieurs jours, pas plus qu'elle n'avait pris de douche, etc. Elle sentait le rat mort. Il retira aussitôt sa baguette de sa main alors qu'elle se roulait dans le lit, tenant serrée contre son corps la main sanguinolente, répétant tout bas qu'elle avait mal, combien elle souffrait. Mais lui, combien avait il souffert sans pleurer? Combien de fois avait il gardé la tête haute sans jamais renifler ne serais-ce qu'une fois? Il la regardait telle qu'elle était maintenant. Elle s'en était pris à plus petit que lui, mais elle avait perdu tout son ascendant. Elle venait de toucher l'enfer du bout des pieds. Il allait l'expulser encore plus profond dans l'abysse noire. Il tourna autour du lit, dodelinant de la tête. Il était une sorte de prédateur terrible... ô oui, terrible.

    « Tu sais, Maman, j'aurais pu te pardonner si j'avais été un monstre, mais... non. J'étais un ange. Et c'est toi qui m'a rendu comme ça. C'est toi qui a fait du moi ce que je suis aujourd'hui. Alors, regarde moi, Maman, contemple ton œuvre dans toute sa beauté, et rends toi compte du mal que tu as fais. »

    Il monta sur le lit et attrapa les poignets de sa mère, montant à califourchon sur elle. Il n'allait pas la violer, ni même la toucher, non. Il allait la faire souffrir comme elle l'avait fait souffrir. Plus petit. Elle l'avait broyé. Elle ne lui avait laissé aucune chance. Elle releva le regard et croisa ses yeux, si particuliers, uniques, si différents de ceux de son père. Et elle le reconnut, mais il était déjà trop tard. Plus furieuse qu'avant, elle se tordit dans tous les sens, mais elle ne pouvait pas lui échapper. C'était... trop... tard.

    « Eden! Eden! Lâââââche moi! EDEEEEN! »

    Un coup de poing la fit taire, et elle sentit sa mâchoire craquée. Un deuxième coup de poing la sonna. Et il continua. Encore un, pour le plaisir. Un autre, pour la hargne. Un autre, pour la douleur. Un autre, pour la tristesse. Un autre, pour le plaisir. Un autre encore, pour son enfance volé. Les enchaînant avec une hargne aveugle, il continua, encore et encore, sans s'arrêter, et le visage sous lui disparaissait peu à peu, pour ne restait qu'une charpie. Quand il sentit ses mains faiblirent, il frappa de moins en moins fort, mais elle était morte depuis tellement longtemps, et il laissa ses bras retombaient le long de son corps. Elle ne bougeait plus. Elle était morte. … déjà?











Marla & Lester Grey

Marla & Lester Grey
SORCIER.

► MESSAGES : 291
i'm home again. (M&E) #Dim 6 Déc - 21:49



    Marla suivait Ezechkiel à l'intérieur toujours sans rien dire. La maison était si crasseuse qu'elle était à la limite de l'insalubrité. Des cafards croisaient leur chemin. Marla eut un frisson dégoûté. Elle avait de plus en plus de mal à encaisser ce genre de manifestations impromptues et carrément crades. Etait-ce du à cette stupide histoire de rats que Cassandre, sa mère, avait révélé dans la presse il y avait trois jours, ou simplement qu'Ezechkiel l'avait mal habituée avec ses sortilèges de maniaque? Aucune idée, sûrement les deux, particulièrement pour ce qui était des cafards. Sans s'en rendre compte elle avait arrêté de respirer en passant devant la cuisine. Il fallut que l'ancien Serdaigle lance un sortilège particulièrement efficace pour qu'elle se rende compte qu'elle commençait à manquer d'air. Il l'avait mal habituée. Elle finirait par devenir maniaque, du moins il y avait toutes les chances.
    Elle le suivit dans les escaliers, pensive. Elle sentait la tension d'Ezechkiel. Elle y était sensible mais ne disait toujours rien. Dans quelques minutes se répétait-elle, elle laisserait une femme se faire tuer par son fils. Pourquoi donc? Sans raison. Parce que c'était la raison d'Ezechkiel. Lui ne l'aurait pas empêché de tuer sa mère. Elle n'avait pas à l'empêcher de faire ça. Elle se rappelait la salle de bain des préfets encore une fois. Et le type qui avait pris Ezechkiel pour un amant potentiel et qui ne l'avait pas vu elle (cela valait certainement mieux d'ailleurs). Elle ne cherchait pas d'excuse à ce qu'aller faire Ezechkiel, simplement elle ne jugeait pas. Elle rassemblait dans sa tête les pièce du puzzle qui lui servait à faire le portrait de cette femme dont elle ne ferait pas la connaissance (pourquoi faire d'ailleurs?).
    Il entra dans la chambre tandis que Marla restait à l'attendre sur le pas de la porte, observant la forme dans le lit. De la chambre sortait une odeur forte et déplaisante, Marla plissa le front puis la mère d'Ezechkiel sembla sortir de sa létargie:

    - « Mais, c'est … Cla. Clatyon, que-tu... 'fin... »

    Marla leva un sourcil. Clayton? Ca n'avait aucun sens. Qui était Clayton. Elle se pencha légèrement pour voir s'il y avait un potentiel Clayton dans la pièce. Pourtant il n'y avait qu'Ezechkiel et elle, Marla ne comptant pas comme elle restait une ombre sur le palier.

    Ezechkiel - « Clayton, c'est mon père. Elle croit encore que je suis mon père. »

    Elle jaugea se drôle de sourire sur les lèvres d'Ezechkiel et acquiesça simplement. Elle savait que c'était le dernier regard qu'ils échangeaient du vivant de sa mère. Elle ne savait pas encore comment cela se passerait. Presque par respect, elle n'écouta pas les dernier mot qu'il lui dit. Ca ne lui appartenait pas lui semblait-il. Un coup s'abattit d'une violence inouïe mais la brunette ne cilla même pas, ses grands yeux vert véronèse fixait sur la scène du meurtre avec un manque total de sensiblerie. Peut-être était-ce parce que les protagonistes lui faisaient dos, lui épargnant la violence de la scène. Sans doute pas. A considérer Ezechkiel comme pas tout à fait ni tout à fait un autre, pouvait-elle vraiment être choquée à moins qu'il ne l'attaque elle, créant l'altérité qu'il manquait peut-être entre eux.

    - « Eden! Eden! Lâââââche moi! EDEEEEN! »

    Elle ne l'avait jamais entendu appelé Eden. Ca lui donnait presque l'impression que cette femme complètement folle parlait encore à un de ses fantômes. Bien sûr Marla savait que c'était le deuxième prénom d'Ezechkiel, pour avoir tant de fois entendu le professeur Van Hellsing les appeler lui, elle et d'autres par tous leurs noms sans jamais se tromper. Bientôt la mère d'Ezechkiel ne disait plus rien et lui semblait fatiguer. Elle était morte depuis un bon moment quand il cessa de frapper mais Marla ne dit rien, le laissant continuer. Il ne frappait peut-être même pas vraiment pour la tuer mais pour lui rendre tous les coups qu'il avait pris. Peut-être. Il finit par s'arrêter. Marla entra dans la chambre malgré l'odeur fluides humains nauséabonds, elle se plaça juste à côté d'Ezechkiel, lui laissant le temps de constater ce qu'il venait de faire. Elle le regardait lui, jamais elle. Non par lâcheté mais toujours parce qu'elle n'était pas là pour la défunte mais pour celui qui avait survécu. Elle était d'un calme rassurant et irradiant. Sans doute avait-elle la force d'irradier depuis qu'ils s'étaient acquis une liberté. Un petit bruit l'interpella, ça venait d'une autre pièce. Elle fronça les yeux, interrogeant Ezechkiel du regard. Sans doute un cafard...










Ezechkiel E. Scylence

Ezechkiel E. Scylence
SORCIER.

► MESSAGES : 229
i'm home again. (M&E) #Dim 13 Déc - 0:29





    Elle le regardait, mais lui regardait sa mère – ou tout du moins ce qu'il en restait, c'est à dire une sorte de charpie immonde. Il la détestait, sincèrement. Il la détestait, et maintenant qu'elle était morte, c'était comme... comme s'il était à nouveau libre de faire ce qu'il voulait, d'aimer, d'être, de vivre, de voler. Il se trouvait étrangement léger. Il y avait dans ses yeux une lueur nouvelle, une lueur plus étrange, une lueur tellement fantastique qu'il ne la comprenait pas. Et finalement il releva le regard vers elle, vers Marla, et quitta le lit, les mains couvertes de sang, de son sang, mais il n'y fit pas attention et la prit dans ses bras. Pourquoi? Il n'en savait rien. Ça ne lui ressemblait pas. Mais il en avait besoin. Il ne voulait pas pleurer, ce n'était pas ça, c'était plus... étrange encore. C'était comme si maintenant, il avait un autre regard, une autre perception de ce qui l'entourait. Il serra Marla contre lui, alors qu'ils avaient toujours été distants. Ô, ils avaient bien partagé un bain, mais un bain en six ans, qu'était-ce réellement? Il la serra contre lui, son coeur battant à tout rompre dans sa cage thoracique. Comme si elle lui était vitale. Il soufflait, reprenant son souffle à l'oreille de la Grey, dans un silence reposant. Elle le rassurait. Elle lui disait clairement, en ne le rejetant pas, qu'il n'était pas un monstre. Pas qu'il avait raison, mais qu'il n'avait pas tous les tords. Seulement, quelque chose bougea dans une pièce aux alentours, et Ezechkiel se décrocha lentement de Marla, se redressant avec une lenteur étrange, comme si sa colonne vertébrale lui était douloureuse. On aurait dit un serpent, un cobra qui se lève, prêt à mordre. Son regard se posa sur la porte et il pencha doucement la porte. Un autre bruit résonna, de plus bas. Qui donc? Il arqua un sourcil et posa son regard sur la porte de la chambre. Non... les bruits venaient d'en bas. Il fronça doucement les sourcils et se dirigea vers cette dernière, jetant un regard au dessus de sa tête pour s'assurer que Marla le suivait. Il ouvrit la porte et descendit les marches, une à une, avec une prudence particulière. Ils étaient à leur trousse. Il avait tué – massacré – son psychiatre, et ce, à l'intérieur de Poudlard. Ils avaient fugué, alors que Marla aurait du être emprisonné. En somme, tous les deux n'étaient ni plus ni moins que des fugitifs aux yeux de la loi. Il s'arrêta dans les escaliers en entendant une voie, un grognement dans ce qui semblait être la cuisine. Le petit ami de tout à l'heure? Il descendit les dernières marches, cachant dans son dos sa baguette, s'avançant prudemment dans le petit salon pour déboucher sur la belle cuisine américaine. Il sursauta. C'était bien la première fois d'ailleurs. Et Ezechkiel écarquilla les yeux. Qu'est-ce que... ?

    « Ezechkiel! Experlliamus! »

    Le sort aurait du le frappé de plein fouet, mais Ezechkiel eut la présence d'esprit de faire un Champio juste avant, et le sort rebondi, frappant alors l'homme qui se tenait au milieu de la cuisine. Ce dernier s'encastra dans les placards et retomba lourdement sur le sol. L'ancien serdaigle lui lança un stupéfix et s'approcha doucement de lui, le contournant sur le côté. Qu'est-ce qu'il faisait ici? Il se pencha et le regarda de plus prêt. Leurs deux visages étaient quasiment identiques. Il était cependant plus vieux, avec ses quarante années de drogue, d'alcool et de débauche. À côté, Ezechkiel ressemblait à sa jeunesse, trop stricte et trop bien éduquée. Si seulement... Il releva la tête et son regard croisa celui de Marla. Il s'y arrêta, la fixant, presque abasourdi.

    « C'est mon père. »

    Il n'y comprenait plus rien. Qu'est-ce qu'il faisait ici, celui la? Envoyé par Rufus? C'était... ridicule...












Marla & Lester Grey

Marla & Lester Grey
SORCIER.

► MESSAGES : 291
i'm home again. (M&E) #Mar 15 Déc - 15:17



    Il y avait ce drôle de changement dans le regard d'Ezechkiel. Marla l'avait remarqué mais elle n'avait pas bougé et continuait de le regarder avec ce calme déconcertant. Ce quelque chose n'avait rien de mal. Au contraire. Il semblait comme... soulagé. C'était un changement du même ordre que celui qui était survenu en elle quand il était venu la chercher au Ministère après qu'elle a atteint le paroxysme de toutes ses crises d'angoisse. Il lui avait suffit de le voir arriver et de savoir qu'il n'y aurait plus de règles désormais. Un avant goût de libération largement mérité bien qu'ils l'aient obtenu au prix fort. Ca ne faisait rien. L'un comme l'autre savaient ce qu'ils voulaient. Et c'était tout ce qui avait de l'importance.
    Il se retourna vers elle les mains pleines de sang et ça n'avait pas l'air de lui faire soucis. Lui qui d'ordinaire aurait piqué une crise pour dix fois moi que ça. Marla non plus n'en fit pas un fromage. Elle n'était pas habituée à voir du sang, ni à voir quelqu'un se faire tuer et encore moins à le voir lui les mains sales. L'ordre de ces propositions vous semble bizarre? Pas à elle et c'est bien dans cet ordre là qu'elle les plaçaient dans sa tête comme les pièces d'un puzzle. Elle le laissa approcher. Elle l'aurait toujours laissé approché. Même s'il avait eu un couteau de boucher à la main. Elle savait qu'elle serait toujours plus une menace pour elle que lui. Ou du moins elle lui accordait une confiance voire des droits qu'elle ne s'octroierait pas à elle même. Ça n'avait rien de bien rationnel. Rien avoir avec de l'amour non plus, du moins pas au sens où la plupart des gens l'entendraient. Il n'était pas question de ça. Elle posa sa tête brune contre son coeur écoutant avec attention son battement affolé. Comme si ça avait eu un réel sens. Ça en avait sûrement un pour elle. Personne ne l'avait proprement prise dans les bras depuis ses quatre ans. Elle ne se serait pas laissé faire. Elle se serait défendue pour bien moins que ça. Elle ne fermait pas les yeux. Marla se repensait, toute petite dans les bras du seul père qu'elle avait jamais eu, juste avant qu'on ne vienne annoncer qu'il été mort. Enfin juste avant, tout est relatif en souvenir. Elle sentait le souffle chaud d'Ezechkiel à son oreille qui martelait lui aussi une nouvelle. Celle d'un changement radical et bienvenu pour tous les deux. Et elle ne le repoussait jamais pour lui reprocher quoique se soit ni pour faire aucun commentaire.
    Il n'y eut que ce petit bruit, parfaitement anodin qui les sépara. Elle fronça les sourcils. Lui aussi. Ça n'était pas un cafard. Cela venait d'en bas et ça avait tout l'air d'être humain. Échangeant un regard avec Ezechkiel, Marla adopta une tout autre attitude tandis qu'elle le suivait à pas de loup dans les escaliers. Elle avait beau avoir la conscience tranquille avec ce qu'ils avaient fait tous les deux, elle savait qu'aux yeux des autres, ils avaient franchis le pas, et qu'on les traqueraient comme des criminels, qu'ils n'étaient pas à son sens. Est-on criminel de vouloir se libérer d'un monstre ou d'une monstruosité? Toujours pas à son sens. Elle n'avait pas fuit son procès par peur d'Azkaban. C'était sa mère qu'elle avait fuit par pur instinct.
    Sa nouvelle baguette tenue bien ferme, elle était aux arrêts dans l'ombre de l'ancien préfet. Quand, sans crier gare où presque, un homme leur apparut, lui aussi sur le qui-vive s'était le moins qu'on pouvait dire.

    - « Ezechkiel! Experlliamus! »

    Pur réflexe de la part de Grey, et sans aucune intention d'imiter son aîné, un Champio vint parer l'attaque de l'inconnu. Le résultat sans doute de toutes ses heures studieuses passées près du professeur Van Hellsing avec rarement un autre binôme que celui qu'elle avait là. L'homme se prit son propre sortilège de plein fouet. Comment aurait-il pu les atteindre, quoiqu'il n'avait pas l'air d'avoir vraiment remarqué Marla avant qu'elle lance son sortilège de défense. Ezechkiel fut prompte et l'homme de se retrouver stupéfixé. Marla approcha, la baguette tendue. Le visage lui était si familier que s'en était frappant. Un Ezechkiel complètement ravagé par... elle ne savait quoi exactement. Les excès sans aucun doute. Ca n'avait pas d'importance. L'effet de miroir était particulièrement détestable même pour Marla qui ne connaissait pas ce pauvre diable, grotesquement figé dans une expression un peu douloureuse. Détestable. Elle n'aimait pas avoir cette image invraisemblable de la ruine d'Ezechkiel. Comme si quelque part ils avaient pour eux l'éternelle jeunesse, préservés comme des papillons sous l'épingle d'un collectionneur. Ezechkiel lui même avait une expression abasourdie:

    Ezechkiel - « C'est mon père. »
    Marla - Je ne l'avais pas imaginé comme ça.', Comme ça les attaquant, ou comme ça à ce point ravagé. Ou encore, comme ça, avec ce visage, 'si j'étais plus cynique je dirais que ça tiens de l'ironie dramatique. Rien n'aurait pu le pousser à venir là n'est-ce pas?

    En effet et quelle ironie. « Je vais tuer mon père et ma mère, Marla. ». Les mots résonnaient encore bien nettement dans sa tête comme s'il les eut prononcé le jour même ou la veille. Elle se hissa sur l'un des tabourets de la cuisine américaine, patiente comme elle savait qu'ils ne partiraient plus tout de suite à présent. Elle regardait toujours Ezechkiel, l'air de rien, elle ne jugeait toujours pas, elle ne viendrait pas en aide à ce pauvre type. Pas parce qu'elle n'avait aucune compassion ni parce qu'elle suivait aveuglément son fils (ce n'était pas le cas). Mais simplement parce que ce n'était pas à elle de juger. Ce n'était pas son père, ça aurait très bien pu pourtant, ça se pourrait même dans la ridicule mesure où il était un homme, et un homme volage d'après ce qu'elle avait pu comprendre. L'idée lui laissa un léger sourire sur les lèvres. Mais n'allait pas le prendre pour un sourire de sadisme. C'était un sourire hors champs, qui n'avait rien à faire dans cette scène. Simplement un sourire amusé ou songeur, mue par l'idée qu'elle aurait pu être la soeur d'Ezechkiel, biologiquement, si on en jugeait par les comportements irresponsables de sa mère à elle et de son père à lui. Mais ça ne s'était pas produit. C'était uniquement de l'ordre de la moquerie, une avant goût de comique de situation avant le tombé de rideau...











Ezechkiel E. Scylence

Ezechkiel E. Scylence
SORCIER.

► MESSAGES : 229
i'm home again. (M&E) #Mar 15 Déc - 21:42




    Se retrouver face à son propre visage, défiguré par l'alcool et les vices les plus horribles, rendait toujours Ezechkiel d'un nerveux … tangible. Il détestait son père. Petit, il s'était fait battre pour lui avoir trop ressembler, mais les coups et les punitions n'avaient jamais enlever à ce visage si particulier de petit ange brun et ténébreux cette part de son père, et encore aujourd'hui, dans la rue, on aurait pu croire que ce bel étalon qu'était Ezechkiel, sa peau blanche gardait de tout soleil désagréable, ses grands yeux bleus clairs. Typique des Scylence. Tellement typique que c'en était gerbant. Ezechkiel pinça les lèvres. Pourquoi était-il là ce con? Il resta agenouillé, au dessus de son corps, avant de lancer un regard à Marla.

    « C'est mon père. »
    « Je ne l'avais pas imaginé comme ça. »
    « Car tu l'avais imaginé? » Ezechkiel arque un sourcil.
    « ...si j'étais plus cynique je dirais que ça tiens de l'ironie dramatique. Rien n'aurait pu le pousser à venir là n'est-ce pas? »
    « Il me facilite juste un peu la tâche. » Il redresse un peu la tête. Une idée vient de germer. « … ou pas. »

    Il attrape sa baguette entre ses dents et glisse ses mains dans le manteau de l'homme, en sortant une lettre dont la cire est encore chaude. Il ouvre la lettre, fronce doucement les sourcils et se redresse d'un coup sec. Son regard défile sur les lettres, une à une, les lie, les comprends, les analyse, rapidement, si vite que dans la réalité, il n'a pas tenu la lettre plus de trente secondes entre ses doigts. Il déteste ça. Il ne la déchire cependant pas à Marla, qu'elle la lise d'elle même. Il n'a rien à cacher. Pas même les mots durs qu'emploient son grand père contre lui. Le traiter de fou... ça le fait sourire amèrement. Dire qu'il a sûrement kidnappé Marla, qu'il l'a forcé à venir avec lui, qu'il a une emprise mentale sur elle. Pauvre fou. Pauvre con. Excédé. Ô non, pas car ils pensent tous qu'il est un démon capable de corrompre Marla – il sait qu'elle ne réfléchit que par elle même – mais car ils envoient un chien à sa poursuite. Il reprends sa baguette en main et pose son regard clair sur lui. Il a un petit rire, un rictus malsain sur le bout des lèvres. Oui, c'est vrai. Il a le même visage que lui... il ne devrait pas. Il salit son image. Il le salit pas sa seule présence. Il s'approche et d'un coup sec, son pieds vole vers son visage, et il le frappe de plus en plus fort, de sorte qu'il ne subsiste rien de ce visage qui lui ressemble tant. Qu'il soit unique. Une fois dans sa vie. Mais il n'a pas le temps, il le sait. Il tends la main, sa baguette se pointe sur lui.

    « Sectumsempra. Sectumsempra... sectumsempra. »

    Les sorts s'enchaînent sur son visage et l'ouvre en des balafres sales et dégoulinantes de sang. Il n'a pas peur du sang. Il n'en a jamais eut peur. Ce sang qu'il a sur les mains, quelque part, ce n'est que le sien. Il s'arrête. Quelque chose approche, il le sent. C'est comme si le vent changeait de sens. Il fronce les sourcils, et attrape le bras de Marla. Il le sert, comme s'il ne voulait pas la perdre, la laisser partir ou l'oublier. Il attrape sa baguette dans sa bouche et de son autre main sa veste. CRAC.


    (…)


    Il a transplané dans une petite ruelle. Marla apparaît en même temps que lui, dans la ruelle crasseuse. Ils sont à Londres. Ce n'est qu'un bas quartier londonien. Il se décolle un peu d'elle et la regarde. Il a les mains rouges. Il faudrait qu'il se change. Vite.

    « C'est bon? T'es entière? »

    Autrement dit : ça va? Question un peu bête, mais après tout, il n'avait que seize ans, et le transplanage était tout nouveau. Il y avait travaillé un mois tout entier... qui sait, peut être qu'il avait inversé un poumon avec une rate dans le petit corps de Marla Cassandra Grey, sa Teigne. Autour d'eux, quelques rats. Il posa sa main sur elle, comme pour lui signifier qu'à présent, il serait là, tout le temps. Maintenant, ils n'étaient plus que deux. Un Clyde et une Bonnie bien étrange, bien mal aisée maintenant. Un rat s'approcha et d'un coup de pieds puissant, il fit que la bête s'éclate contre un muret, aussi simple que facile. Il regarda autour de lui. Le bout de la ruelle donnait sur un grand boulevard, au coeur de Londres. Il serait plus en sureté dans un monde où les gens passaient et venaient en toute liberté. Il n'était heureusement pas tard. Seize heures, tout au plus. Ils auraient le temps de faire ce qu'ils avaient à faire. Il écarta un pan de sa veste et sortit du liquide, de l'argent moldu – des bouts de papier surtout – et des pièces d'identité trafiqué. Marla Cassandra Grey devenait alors Marla Grave et Ezechkiel... eh bien, Ezechkiel Grave. Dix neuf ans. Ils les faisaient largement. Il lui tendit sa carte et soupira.

    « C'est plus facile de truquer un mariage à l'étranger qu'un acte de naissance... »

    Comme si ça avait une réelle valeur à leurs yeux. Mais c'était comme se rassurer (ou quelque chose du même genre) sur le fait qu'il n'est pas entièrement changé. Pas entièrement. Il sortit sa baguette de sa manche, la pointa sur elle et jeta un sort de maniaque, puis se le fit à soi même. Ils sentaient la fleur des champs, la fleur sauvage, une odeur attirante et fascinante. Coiffés, bien habillés. Bref, deux jeunes gens particulièrement impeccables. Rien à redire. Il remit en place une mèche de cheveux de Marla, agacé par le fait qu'elle tombe sur son front et se redressa.

    « Bon. Il faut qu'on dépose tout cet argent sur un compte et qu'on trouve un appartement... on doit trouver un squatte. Avant de partir, j'ai pris un livre pour refaire les intérieurs des maisons à la bibliothèque. Ça devrait nous aider dans un premier temps. J'ai repéré un appartement abandonné à quelques rues, il y a deux jours. Personne ne le sait... et vu que Rufus et le Ministère sont à notre recherche, il faudra se terrer les premiers jours. Alors autant dire qu'on a intérêt à trouver un truc, vite. »

    Il s'écarta quand un homme passa dans la ruelle, emportant avec lui des relans de boissons. Il serra les dents. Cette ville, il la détestait déjà.











Marla & Lester Grey

Marla & Lester Grey
SORCIER.

► MESSAGES : 291
i'm home again. (M&E) #Mer 16 Déc - 0:19




    Ezechkiel - « Car tu l'avais imaginé? »
    Marla - Non, je n'avais pas besoin que tu aies un père. Mais si j'avais du l'imaginer je ne l'aurais pas imaginer comme ça.
    Ezechkiel - « Il me facilite juste un peu la tâche … ou pas. »

    Monsieur Scylence senior s'offrait un étrange prélude à la mort sur le ton de la conversation. Ils auraient tout aussi bien pu discuter de ça à la terrasse d'un café, ou au coin du feu. Il lui tend une lettre. Elle la parcourt les lèvres scellées. Peu à peu une expression qu'on ne lui a jamais vu avant passe sur son minois détendu. Ce n'est pas forcément flagrant mais c'est bien présent. Puis c'est un genre de sourire moqueur qui succède à cette drôle de moue. Elle plie la lettre, la range dans la poche intérieure de sa veste comme si elle y avait tenue en quoi que ce soit. Que le directeur pense d'Ezechkiel qu'il était fou et d'elle qu'elle était faible, cela ne lui plaisait guère mais cela ferait bientôt parti d'une autre vie. Elle l'oublierait. Elle repensait à tout ce qu'elle laissait derrière elle tandis qu'Ezechkiel achevait son père, lui reprenant ce visage qui n'appartenait qu'à lui. Elle ne laissait pas grand chose puisqu'Ezechkiel était avec elle. Elle aurait voulu quitter Lilith mieux que cela mais c'était comme ça. Elle n'en avait pas de regret pour autant. Pianotant le cuir du tabouret de ses doigts fins et blancs, elle patientait jusqu'à ce que le père d'Ezechkiel en soit à rendre l'âme. Tranquille et sage, comme toujours. Quelque chose se fait sentir pourtant.
    Elle a un regard vif dans la direction de la porte puis pour Ezechkiel qui l'attrape par le bras au moment où elle lui tendait la main presque d'instinct. Il fallait dégager au plus vite. Disparaître. CRAC.

    Il lui semble qu'elle va cracher ses poumons quand une ruelle se dessine autour d'eux. Ils sont dehors. Ils ont transplané. Elle se sent dévariée pendant encore quelques minutes mais tout va bien, tout est en ordre.

    Ezechkiel - « C'est bon? T'es entière? »

    Elle acquiesce et rend un regard appuyé. Elle va très bien, juste un peu surprise. Ezechkiel est toujours plein de surprise, à sa façon. Mais elle n'a pas le temps de saluer la prouesse que son regard et attiré par les grattements de rats. Un frisson lui passe sur l'échine. Un frisson détestable. Mais la main d'Ezechkiel la tranquillise. Ils n'y a plus rien qu'eux désormais dans cette drôle de ville ou l'absence de magie se sent jusque dans l'air qu'ils respirent. Ezechkiel les débarrasse du rat. Marla lève les yeux sur les bâtiments noirs et sales, les rats ce n'est rien maintenant. Ici, ce n'est pas un rat qui pourra venir à bout de Marla Grey, ni même dix d'ailleurs. Elle eut un petit sourire amusé en voyant qu'elle était devenu Marla Grave, et un petit rictus drôle en s'apercevant que les papiers d'Ezechkiel signifiait qu'ils étaient mariés. Elle ne se marierait probablement jamais donc ça ne posait pas vraiment de problème. Ce n'était pas tout ce qui avait changé, ils avaient à présent dix neuf ans. Mieux valait rester prudents, brouiller les pistes au mieux.

    Ezechkiel - « C'est plus facile de truquer un mariage à l'étranger qu'un acte de naissance... »
    Marla - Ca ne change rien pour nous de toute façon.

    Du moment que les autres le croyaient, eux n'avaient pas besoin d'autre chose. Ils n'avaient pas besoin des autres. Désormais ils se débrouilleraient seuls, plus que jamais. Mais ils pourraient toujours s'appuyer l'un sur l'autre. Elle le laissa faire quand il tira sa baguette pour encore un de ces sortilèges de maniaque comme elle disait. Elle le laissa même dégager son front d'une mèche de cheveux. Ils étaient si impeccables qu'on aurait cru qu'ils s'étaient trompés de rue. Marla regarda passer un homme mal rasé qui empestait le mauvais whisky et le vieux vomi. Elle grimaça et passa devant Ezechkiel, pressée de prendre le large. Elle lui jeta un regard par dessus son épaule pour voir s'il suivait bien, comme lui l'avait si souvent fait pour elle. Ils continuèrent de marcher, le pas un peu pressé, bien droits. Ils avaient l'air d'honnêtes gens et dans la foule, sans leur robes de sorcier, ils se fondaient parfaitement personne n'aurait rien pu soupçonner. Bientôt, ils trouvèrent une banque au blason bleu où trônait un aigle et deux couronnes. Cela rappelait assez ironiquement le blason de Serdaigle. Ils se trouvaient dans le quartier des banque à en juger par les bribes de conversations qu'ils pouvaient attraper à droite à gauche. Le blason familier décida Marla pour Barclays Bank donc.

    Marla - Qu'est-ce que tu en dis?

    Ils entrèrent et ce fut Ezechkiel qui négocia leur contrat tandis que Marla ponctuait de quelques questions, par trop, histoire de ne pas éveiller les soupçons de la charmante blonde qui s'occupait de leur dossier. Elle s'appelait Juliet Edwing. C'était écrit sur le badge de son chemisier. Elle les questionna sur leur mariage, leur proposant des options si... extravagante pour deux sorciers qu'ils étaient, que Marla craignait de perdre le fil à la fin. Ils optèrent pour ce qu'il y avait de plus simple. Un compte joint puisqu'apparemment c'était ce qui se faisait chez les moldus. De toute façon, Marla n'avait pas prévu d'acheter quoique ce soit en dehors de ce dont ils auraient besoin pour vivre. Ca ne faisait donc aucune différence dans son esprit. Ils purent quitter la banque une heure plus tard, prétextant qu'ils venaient juste de déménager et que les changements d'adresse n'ayant pas encore été effectués, ils viendraient eux même chercher la carte de retrait que Juliet Edwing se proposait de leur envoyer par la poste une fois qu'elle l'aurait reçue. Elle n'insista pas. Tant mieux.
    Ils allèrent faire un tour du côté de l'appartement qu'Ezechkiel avait vu. En chemin ils repairèrent plusieurs autres squattes potentiels mais la plupart étaient déjà occupés et ni Marla, ni lui, ne s'imaginaient partager une vie avec tous les ivrognes et les sans domicile fixe du coin. Arrivés à destination, Marla poussa la porte. Il semblait même que c'était plusieurs étages qui étaient abandonnés. Un nuage de poussière se souleva sur le passage de la porte qui s'ouvrit dans un grincement désagréable. La jeune Grey... ou plutôt Grave, se couvrit le visage d'une main pour ne pas respirer ça. Ils entrèrent. Les fenêtres étaient obstruées avec des plastiques noirs opaques, quelques unes étaient brisées mais la majorité tenait debout et semblaient même solides. Marla leva les yeux pour voir le dessin des toiles d'araignées sur le lustre à baccarat. A droite une longue table. Marla passa sa main dessus pour révéler un bois de chêne massif même pas mangé aux vers, puis, un peu plus loin, la cuisine dont les plans de travail étaient noirs et graisseux. Elle n'y toucha pas. Le frigo émettait un drôle de bruit par intermittence comme s'il recevait de l'électricté d'on ne savait où, et refaisait encore et encore des tentatives de démarrage. Marla regarda ce que faisait Ezechkiel puis se dirigea comme lui vers l'escalier. L'appartement avait l'air d'avoir été laissé en l'état, comme si on l'avait quitté précipitamment. Ils échangèrent un regard. Est-ce ces vieilles marches de bois allaient tenir le choc. Marla posa le pied sur la première, comme elle était la plus légère, sans appuyer vraiment mais un sinistre craquement lui indiqua de se retirer bien vite. Il faudrait ruser d'habileté en sortilège pour renforcer ça et effacer le travail des termites.

    Marla - Il n'y a pas de rats. J'aime bien cet endroit.

    Il allait falloir beaucoup, énormément de sortilèges de maniaque pour qu'ils ne puissent ne serait-ce qu'espérer dormir là cette nuit, sur le tapis devant l'énorme cheminée encrassée de suie. Mais l'obscurité environnante la sécurisait. Elle attendit de savoir ce qu'en disait Ezechkiel. La nuit allait tomber et il s'était remis à neiger dehors. Ils commencèrent leur astiquage sans oublier le moindre recoin du rez-de-chaussée, en attendant de s'attaquer au reste les jours suivant. Ce ne serait pas aujourd'hui qu'ils ouvriraient le livre d'Ezechkiel il y avait déjà bien assez à faire pour rendre les murs, le plafond, les vieilles moquettes, le linoléum décoloré et le faux parquet propres. Pas juste propres d'ailleurs mais parfaitement irréprochable de sorte que quand la fatigue les tuerait à moitié même Ezechkiel ne rechignerait pas à s'endormir sur la moquette devant la cheminée qui les avait bien fait suer une heure voire plus à elle seule. Ils trouvèrent même une momie de corbeau dans le conduit et ce n'est qu'en sentant le vent glacial s'engouffrer dans la maison qu'ils surent qu'ils pouvaient s'allumer un feu pour la nuit et s'endormir la faim au ventre, mais satisfaits d'eux.
    Marla n'avait peut-être jamais été aussi fatiguée, et en s'endormant en face d'Ezechkiel, elle se félicitait d'avoir fait un détour par le bureau des abus de la magie avant de filer à l'anglaise du Ministère. Avec tous les sortilèges dont ils avaient usé et abusé, ça c'était révélé plus que judicieux. L'image d'Ezechkiel tout près d'elle s'effaça en douceur pour laisser place aux ténèbres du sommeil. Le lendemain, les deux se réveillaient plus tard qu'à leur habitude, complètement éreintés mais heureuse pour ce qui concernait Marla.

    Marla - Je vais nous chercher quelque chose à manger avant qu'on attaque le reste...

    Elle se leva, disparut une vingtaine de minutes dans la cuisine pour essayer de prendre une douceh comme elle pouvait et là encore à grand renfort de sortilèges avant de sortir de ce qui n'était encore qu'un sqatte, tourner quelques angles de rues et revenir avec des viennoiseries bien consistante et quatre sandwiches pour tenir jusqu'au lendemain en attendant d'avoir vu ce qu'ils pouvaient du frigo et de l'électricité. La journée serait encore mouvementée mais ils ne la verraient sans doute pas passer.

    Marla - Tu te sens d'attaque?', demanda-t-elle après leur déjeuner improvisé.

    Elle avait l'air plus épanouie et pourtant on ne les avait jamais autant surchargé de travail. Cela faisait une énorme différence. Elle restait Marla, toujours la même Marla, mais c'était comme si elle avait enfin la place d'exister.













Ezechkiel E. Scylence

Ezechkiel E. Scylence
SORCIER.

► MESSAGES : 229
i'm home again. (M&E) #Jeu 17 Déc - 8:28




    « C'est bon? T'es entière? »

    Elle semble allait bien, mais sait-on jamais. Ça donne toujours un peu la gerbe cette merde, et il le sait. Il se retourne. Ruelle crasseuse, dégueulasse. Elle est humide, et un petit vent s'y engouffre, froid comme la mort, mais ce vent, c'est celui de la liberté toute puissante. Il jubile d'avance, dans ce monde qui n'appartient dès lors plus qu'à lui, qu'à elle, qu'à eux. Ensemble, et forts. C'était la meilleur chose qui lui était arrivé depuis des années, c'était sans doute la meilleur chose qui lui était arrivé de toute sa vie, et il prit la plus longue et la plus inspiration de sa vie, humant cet air dégueulasse, mélange âcre d'excréments et de pourritures, et quelque part... oui, quelque part, au plus profond de son âme, ce lui fit chaud au coeur. Il était libre. Libre de faire ce qu'il voulait. Soulagé était le mot exacte. Il serra sa main autour de Marla. Elle lui servait de soutient comme il lui en servait. Ils étaient autonomes. Libres. Seuls. Et dieu que c'était bon.

    « C'est plus facile de truquer un mariage à l'étranger qu'un acte de naissance... »
    « Ça ne change rien pour nous de toute façon. »
    « En effet. »

    Il hocha la tête. En effet, ça semblait logique. Il lança un sort sur elle, puis sur lui, de quoi être impeccable, et finalement remit une de ses mèches de cheveux en place, à elle, à ce visage qui maintenant – comme avant – ferait partit de son quotidien. Il regarda autour de lui et son regard se posa sur un sac à merde, qui trottinait – ou tout du moins titubait – jusqu'au bout de l'allée. Il aurait pu le tuer. Un sort dans le dos. Mais il était trop heureux pour faire du mal, trop libre pour penser à autre chose qu'à cette liberté, liberté tant méritée, tant désirée. Il remit en place sa cravate derrière son veston feutré, noir, avec un sourire fier de lui. Elle traça et il la suivit. Elle vérifia s'il la suivait, et il la regarda, un instant. Maintenant, il la collerait, que jamais elle ne revienne au Ministère, ni à Azkaban. Ils n'avaient rien de fait que d'exister. Ils ne méritaient pas – ou tout du moins pas elle – d'aller dans ces prisons nauséabondes. Lui, maintenant, si. Mais trois meurtres, qu'étais-ce contre la destruction pure et simple d'une enfance qu'un revers, qu'un retour de claque? Ils l'avaient mérité. Il en restait intimement persuadé. On ne lui avait pas appris le pardon, ni la vengeance, mais il avait parfaitement compris certaines choses, comme le pouvoir de séduction, ou encore le pouvoir de la peur. Tant de chose étrange, insipide, et pourtant atrocement attirante. Il regarda l'étrange blason qui ornait une banque de Londres, arqua un sourcil. Marla semblait ravie, sans doute que cela lui rappelait Serdaigle, la maison de l'intellect. Pourquoi pas. Après tout, il avait dans sa poche quelques milliers, en dollars, en euros, en livres. Identité? Fils de ministère. De quoi faire un certain effet.

    « Qu'est-ce que tu en dis? »
    « Étrangement familier. »

    Il eut un sourire et entra, lui tenant la porte comme un garçon distingué aurait du. Il prit le premier bureau et se posa dans le fauteuil, regardant dans les yeux la jeune femme aux yeux bleus, et aux longs cheveux blonds, en chignon, étriquée dans un tailleur noir et gris. Jolie petit bout de femme. Avec un sourire étrange – mélange de perversité et de charme – il posa certaines questions, précises, alors qu'elle lui proposait cent options. Il se rappela cependant qu'il était marié, aussi il cessa de la regarder comme si elle était à dévorée, et elle sembla le remarquer, avec un petit sourire amusé. Il continua un peu à parler, et Marla à poser des questions. Le compte joint, donc. Un engagement à vie, et... et pourquoi pas. Il n'avait aucune attention de s'engager après tout, et Marla... bien, c'était Marla. Quand il posa l'argent sur le comptoir, Juliet sembla sursauté, et ces yeux montraient tout particulièrement sa surprise. Ezechkiel était l'héritier des Scylence. Et depuis que ces deux parents étaient morts, il était l'unique héritier du nom... avec Zach. Mais Zach n'était pas un problème, puisqu'il s'agissait surtout d'un bâtard, alors que lui. Ô, lui, il était le fils légitime. Il était. Maintenant, il devait sans doute être renier, oublier, enterrer... etc.

    « Vous voulez que je vous envois votre carte bancaire? »
    « Non, pas encore. » Elle le fixa, surprise à nouveau. « Nous venons juste d'emménager, et nous n'avons pas encore tout à fait régler les papiers. Aussi, nous passerons pour la récupérer. »
    « Bien. Eh bien... au revoir. Et bienvenue à Barclays Bank. »

    Ezechkiel hocha la tête et sortit en compagnie de Marla de l'immense banque. Ils traînèrent dans les ruelles avant de s'arrêter à l'appartement qu'il avait repéré. C'était un bel immeuble : sale et crasseux comme on les aime. Il suivit Marla, dans un silence mortel, avec une mine pourtant joyeuse, comme jamais il n'en avait jamais eut à Poudlard. Ce n'était pas non plus les expressions d'Aaron, émerveillées et béates, mais c'était déjà un progrès, et son sourire n'était plus moqueur. C'était juste un sourire calme. Il fit le tour du salon, regardant les fauteuils éventrés, en cuir marron, vieillis et sentant mauvais, où quelques insectes, quelques cafards avaient sans doute fait leur nid. Une télé qui grésillait, quelque fois, et qui émettait un drôle de bruit – comme le vrombissement d'un moteur, d'un réacteur. Agaçant. Il mit un coup de pieds dans la machine qui tomba à la renverse, et se tu. Marla le regarda, mais il posa son regard sur le mur. La tapisserie vieillis tombait en des lambeaux étranges, comme une centaine de doigt qui cherchait à capturer les passants. Il grimaça. Il détestait la couleur jaune de la tapisserie. Le jaune, c'était laid. Il avisa un vieux meuble. Il voulait une bibliothèque, ici. Il en voulait une. Une vraie. Une à lui. Il se retourna finalement, dans un craquement de bois sous lui. Et il voulait du marbre au sol.

    « Il n'y a pas de rats. J'aime bien cet endroit. »
    « Quelques cafards. Mais ça peut s'arranger assez rapidement. »

    Et ils se mirent au travail, comme deux acharnés. Les moquettes, les tapis, etc, n'étaient que des nids d'insectes, de larves d'acariens. Ezechkiel ne voulait même pas y penser, aussi il attaqua directement les murs et les plafonds, de sorte à changer cette satanée tapisserie et à faire refermer les failles dans le plafond, et à recoller la peinture qui s'émiettait. Il sortit sa baguette et tapota le mur. C'était bien une chose qu'on ne lui avait pas apprise, et qu'il devrait ruser pour. Il s'énerva un moment, respira un autre, et reprit son long travail de réparation. Finalement, c'est au bout d'une demi heure qu'il comprit que les failles pouvaient être combler avec de la pierre, et pour cela, il avait un sort tout spécial. Il remplit les fissures, les failles, et recouvrit d'une couleur grisâtre le plafond, de sorte à ne pas jurer avec la tapisserie qu'il avait imaginé et qu'il avait bien l'attention de coller sur les murs du salon. Il ferma les yeux, et tapa du pieds en lançant son sort, comme pour ne pas l'hurler, et un épais feuillet, aux couleurs baroque, d'argent et de noir mêlé, se posa sur tous les murs du salon, le rendant soudainement beaucoup plus propre qu'avant. Il continua à astiquer les vieux meubles de chêne, de sorte à ce que toutes les mites meurent, et deviennent même, elles même, bois. Le chêne prit alors une couleur mat, opaque, magnifique et brillante. C'est à la fin de la journée qu'il regarda, d'un regard méticuleux, la moquette sur laquelle ils devaient tous deux dormir. Bien. Elle était propre. Enfin... plus, mais propre aux yeux d'Ezechkiel. Il se défit de sa veste et se posa sur le sol, en t-shirt, juste en face de Marla. Elle s'endormit la première. Il resta éveillé une bonne heure, son regard courant dans la pièce, sur chaque mur, sur chaque recoin. Aucun cafard. Rien. Mais elle, qui dormait, paisible et épanouie. Heureuse. Il ne regrettait pas ce qu'il avait fait. Il l'aurait fait tôt ou tard. Mais quelque part, le fait qu'elle soit là le calmer, le rassurer. Il n'était pas un monstre. Ils l'avaient mérité. Il se colla finalement à elle, pour dormir. Par pur habitude. Il n'aimait pas dormir avec quelqu'un en en étant éloigné. Il ne bougeait pas la nuit, ne ronflait pas. Sa seule présence était complètement invisible, mais il entoura la jeune fille de son bras et s'endormit, calme et serein à la fois. Et se réveilla avant elle, de sorte à se dégager d'elle avant qu'elle ne s'en rende compte et il la laissa se réveiller, sans doute frissonnant à cause de la fraîcheur matinale. Il alluma aussitôt le feu et posa sa veste sur ses épaules, agacé par le froid.

    « Je vais nous chercher quelque chose à manger avant qu'on attaque le reste... »

    Il hocha la tête et pendant qu'elle tentait de prendre une douche, il avisa ce qu'il rester à faire. Le salon était bien avancé. Il ne restait qu'à recréer les fauteuils, et après... ô, après il restait aussi la cuisine, les chambres, et la salle de bain... il soupira. Elle allait revenir à manger, alors il fallait réparer le frigo. Il se mit devant et posa sa baguette dessus. Était-ce le courant ou tout simplement la machine? Il changea la machine, d'un sort simpliste, mais le courant ne semblait pas lui arriver. Il soupira et jeta un nouveau sort, mais cette fois-ci ce fut les fils électriques qui se recomposèrent, entièrement, un à un, et le frigo américain – que Ezechkiel avait remarqué dans une vitrine sur la grande rue – semblait marcher. Il fit apparaître un verre, et tira de l'eau de l'étrange machine grise, mais l'eau était dégueulasse. Ils devraient aussi revoir l'eau. Qu'importe. Il ouvrit le frigo qui ronronnait doucement. Au moins, il marchait. Il le referma et se tourna vers Marla, qui venait à peine de rentrer, avec des viennoiseries et des sandwiches. Il attrapa un croissant au beurre et croqua à l'intérieur. Ils étaient meilleurs que ceux de Poudlard. Peut être car ces moldus avaient quelques tour de passe passe? Ou était-ce juste un moyen de compenser leur futile existence? Ezechkiel mangea calmement, pas vraiment pressé de reprendre le boulot, mais pas non plus flemmard. C'était un Serdaigle. Pas un Gryffondor!

    « Tu te sens d'attaque? » Il eut un sourire arrogant et haussa un sourcil.
    « Je ne vais pas laisser travailler ma femme toute seule, et à ma place... »

    Il eut un petit rire et attrapa sa baguette. Il alla dans le salon et régla ici aussi le problème de l'électricité, de l'antenne et revêtit même le sol d'un marbre vert, jade sombre, magnifique, marbré d'onyx. Et d'une rare richesse. Comme dans les grandes villas. Cela ressemblait vaguement au carrelage de la grande maison de Rufus Scylence, mais que voulez-vous... Il ensorcela également les fauteuils – au nombre de deux – ainsi qu'un vieux canapé qui devinrent deux magnifiques voltaires de velours émeraude sombre, et le vieux canapé devint un sofa de la même trempe. Il posa sa baguette sur un petit trou qu'il y avait dans le plafond, que les moldus appelaient « VLC » et rénova tout le conduit en une dizaine de sort. Un vrai acharné. Il se dirigea aussitôt dans la salle de bain – laissant au petit soin la cuisine à Marla. Il entra dans la toute petite pièce et soupira. Il pointa les murs et agrandit la pièce, mais le sort sembla mal maitrisé, aussi il se brûla l'intérieur de la main, un trait rouge sang lui décolla la peau. Il grogna et la baguette tomba sur le sol, bien que la pièce est alors atteint une taille impressionnante pour une simple salle de bain. Il récupéra sa baguette dans son autre main et lança des sorts assez simpliste. Il fit apparaître deux lavabos, une grande vitre, un éclairage non pas assez agressif mais plutôt progressif, et changea la douche en grande baignoire de verre. Pas malsain, non. Juste qu'il aimait ça. Le verre fragile était relevée de quatre petits pieds en tête d'aigle, d'argent, qui donnait à la scène un côté assez magie. Il eut un sourire en coin, s'approchant et changea les robinets en un aigle qui, dépliant ses ailes, chacune d'elle servait de robinet. Il posa alors sa baguette sur la tuyauterie et la changea entièrement. Elle se changea en argent inoxydable, brillant dans la clarté de la pièce. Pour toute vitre, trois fenêtres en hauteur, évitant ainsi tout regard suspect du dehors. Bien. Il tourna le robinet d'eau chaude et une eau pure et claire coula. Il la ferma aussitôt. Il regarda autour de lui et le sol semblait bien sale, ainsi que les murs. Il dodelina de la tête et pointa les murs, les changeant en carrelage bleu et blanc, formant un aigle bleuté. Il eut un sourire amusé et pointa le sol, le recouvrant d'un carrelage clair, d'argent et de bleu. Il regarda sa montre et remarqua qu'il était, déjà, midi. Soupir.










Marla & Lester Grey

Marla & Lester Grey
SORCIER.

► MESSAGES : 291
i'm home again. (M&E) #Jeu 17 Déc - 20:32



    Sans doute quand on dort dans les bras de sa toute nouvelle liberté se réveille-t-on agréablement reposé, frais, et de bonne humeur. Et bien Marla avait dormi du sommeil du juste, une longue nuit de repos qu'elle et Ezechkiel avaient amplement méritée. Elle avait rarement aussi bien dormi, si ce n'est jamais. Elle ne s'offusqua même pas de la caresse indélicate de la brise glacée sur son bras, qui la réveilla. Simplement elle se leva la mine détendue et heureuse. Ezechkiel alluma un bon feu pour dissiper le frais du matin et elle s'habillait vite, s'entourant d'un manteau bien chaud qu'elle métamorphosa à partir de sa veste. Il faudrait qu'ils pensent à s'acheter des vêtements. Elle repensait à la tête de la banquière la veille et se demandait comment ils allaient pouvoir récupérer ce que Marla avait sur son compte à elle, à Gringotts et qui n'était pas non plus négligeable. La famille Grey ayant toujours été incapable de s'entendre au sujet de leur héritage, la tutelle du magenmagot avait décidé qu'elle serait partagée en sommes égales et fonctions du nombre de Grey, puis reverser dans des comptes à Gringotts. Actuellement quatre comptes précisément. Quatre Grey donc. Lester, Lilith, Cassandre et Marla. Lilith avait toujours dit qu'il n'était pas question que l'argent de Marla aille sur son compte sous prétexte qu'elle était son responsable légal, elle lui avait donc ouvert son propre compte, le compte de Marla Cassandra Grey, à Gringotts. Tandis qu'elle marchait vers la petite boulangerie qu'elle avait avisée la veille, elle serait les pans de son manteau contre son nez glacé, et réfléchissait au moyen de récupérer cet argent. Mais pour le moment ça lui semblait difficile.
    Quand elle revint, elle jeta un coup d'oeil à la façade de leur appartement. Il faudrait bien veiller à ce qu'il garde cet état de délabrement et de désolation. Peut-être même le rendre incartable, et lancer un de ses sortilèges de dissimulation et de répulsion. C'est ce dont elle parla à Ezechkiel pendant qu'ils s'accordaient un petit déj' sur le pouce:

    Marla -... quelque chose de discret. Quand on aura fini tout le reste.

    En disant ça, ses yeux serpentines se posèrent sur le fameux escalier qui promettait de leur donner beaucoup, beaucoup de mal. Curieusement même cette volée de marches récalcitrantes ne parvenait pas à entamer sa bonne humeur et il y avait sur le visage d'Ezechkiel parfois des éclairs de sourires qui n'avaient rien de moqueurs ni de cyniques. C'était comme s'il n'y avait eu plus aucune raison de l'être. Elle trouvait même que les croissants avaient meilleur goût ici et à ce propos, pour quand il n'y aurait rien à faire, elle achèterait un livre de cuisine moldue, rien que par curiosité. Ezechkiel avait fait des merveilles avec le frigo. L'étrange boîte gris métallisé à double porte ne grésillait plus et avait pris de l'allure. Il ressortait d'autant mieux compte tenu de l'état lamentable du reste de la pièce. Mais ça serait vite arrangé. Enfin vite. Disons qu'elle ne verrait pas le temps passer. Elle passa un regard circulaire sur la cuisine, la transformant déjà en imagination, elle y mettrait des catelles mates car elles étaient moins tape à l'oeil que celles qui étaient vernis et d'une sobriété beaucoup plus classe. Elle n'était pas encore fixée sur la couleur. Elle imaginait qu'une cuisine devait avoir quelque chose de convivial, quelque chose qui donne envie d'y prendre un petit déjeuner plutôt que d'émigrer systématiquement au salon. Et elle devrait aussi être fonctionnelle. Dans la tête de Marla, les vieux meubles informes dans la pénombre et croulants de poussière se soulevait du sol pour aller s'installer en hauteur. Elle leur jèterait de ces sortilèges qui font que l'intérieur est plus grand que l'extérieur sans savoir qu'Ezechkiel faisait de même dans la salle de bain, et elle leur ferait des frères jumeaux pour poser son plan de travail. Elle voyait aussi des bataillons de tiroirs et de portes qui ne grinceraient pas. Et de la lumière. Des supports en tout genre. Toutes ces choses que l'on peut trouver ou vouloir dans une cuisine. Elle regarda Ezechkiel avec dans le regard cette détermination tranquille:

    Marla -« Tu te sens d'attaque? »
    Ezechkiel - « Je ne vais pas laisser travailler ma femme toute seule, et à ma place... »
    Marla - J'espère bien Monsieur Grave!', elle arqua un sourcil jouant une seconde Madame Grave. L'idée la faisait rire, et quelle pitoyable épouse elle aurait fait en vrai. Quel homme aurait aimé une femme comme elle? Un petit sourire au bord du rire pointa le bout de son nez mutin sur les lèvres de Marla tandis qu'elle reprenait,' à ce propos, ce soir si on ne meure pas littéralement de fatigue, il faudra qu'on se mette d'accord sur les évènements marquant de notre vie. Histoire de tenir le même discours si jamais on nous pose la question.

    L'idée n'était pas vraiment venue toute seule c'était surtout qu'en allant à l'épicerie elle avait un peu écouté les conversations des gens et surtout des femmes, et apparemment la vie des autres était le sujet le plus prisé. Ce n'était pas tant qu'elle comptait aller se faire des copines de commérage à la boulangerie. Ce n'était pas du tout son genre. Elle ne comptait même pas sortir plus que ça en fait, mais elle sentait venir le moment où la boulangère aux joues rouges commençait à lui demander comment Ezechkiel avait fait sa demande, juste pour se faire mousser sans doute, une fois qu'elle se rendrait compte qu'elle avait une nouvelle cliente régulière. Elle le laissa s'occuper des finissions du salon tandis qu'elle retournait dans la cuisine. Elle posa une seconde ses mains sur ses hanches puis, d'un coup de baguette récupéra tous les ustensiles qu'on avait pu oublié là. Il y avait deux piles d'assiettes. L'une avait d'horribles motifs de tapisserie de Jouy et l'autre de broderie anglaise aux couleurs passées. Marla ne connaissait pas ces choses là, mais elle n'avait pas tellement besoin de connaître les noms des motifs pour savoir à quel point elle trouvait ça laid et se dire qu'Ezechkiel penserait de même. Enfin, elle n'en était pas à s'occuper de ça. Les quatre chaises s'empilèrent les une sur les autre, puis ce fut la table qui se redressa comme elle put sur ses deux "pattes arrières". Voilà qui était déjà fait. Elle se couvrit le visage d'une main et commença à lancer de ces sortilèges qu'Ezechkiel aurait sûrement apprécié. La poussière roulait comme une vague sur le vieux plan de travail révélant enfin un revêtement adhésif orange sale qui imitait des carreaux. Voilà à partir de quoi elle allait devoir faire de la belle ardoise noire et mate. Autant s'attaquer tout de suite à changer le plomb en or. Marla ne baissa pas les bras pour autant. Elle commença par extirper de chaque meuble un jumeau qu'elle faisait léviter avant de les fixer assez haut pour qu'Ezechkiel n'ai pas l'impression de vivre dans une maison de nain. Elle en revanche devrait utiliser la magie ou monter sur une chaise pour prendre ce dont elle avait besoin mais les choses lui paraissaient plus normales ainsi. Ensuite elle put s'occuper des meubles d'en bas, rajouter tous les tiroirs et les portes qu'elle voulait. Des portes coulissantes pour gagner de la place. Elle avait cet esprit pratique et imaginatif de tous les Serdaigles alors elle n'eut pas de mal à rendre le plan de travail harmonieux. Elle découvrit enfin trois drôles d'objets moldus qu'elle ne connaissait pas. Du moins elle savait que l'un d'entre eux devait être un four, mais lequel. Il y avait un genre de plaque en métal noire, avec six petits disques plus où moins gros posée sur un des éléments de cuisine qu'elle avait nettoyé. Elle n'était très sûre de savoir à quoi ça servait mais elle croyait se rappelait qu'il y avait ça sur le dessus d'un four. Mais là il n'y avait que cette plaque. Elle ouvrit le placard mais il était vide. Puis elle ouvrit l'autre appareil juste à côté, il avait de drôle de paniers en plastique et un genre d'hélice au milieu et dans le troisième appareil, il n'y avait rien du tout. Plus tard elle devait apprendre que la plaque était tout simplement une table de cuisson et le deuxième élément un lave vaisselle qu'elle aurait de toute façon déjà transformé en meuble, n'en voyant pas l'utilité. De même que le dernier élément à ceci près qu'elle ne sut jamais à quoi ça servait. Elle n'en avait de toute façon pas l'utilité. Contente de ses aménagements elle se mit à ses ardoises et à partir de là tout alla très vite. Le plan de travail en ardoise était du plus bel effet comme elle l'avait imaginé, et pour ne pas tomber dans le morne du noir, elle avait ajouter de fines barres couleur argent - toujours mates - en guise de poignées et fait des portes de bois d'élégants panneaux de verre flotté parfaitement lisse, pas tout à fait transparent cependant, avec cet couleur de bleu presque jade qu'à le verre quand il est sombre. Bleu, noir et aluminium donc, avec le standing du mate. Elle était fière d'elle. Elle ordonna à la table de reprendre sa place, l'accordant d'un coup de métamorphose au reste de la pièce et de même les chaises. Contente d'elle, elle s'assit pour travailler ces affreuses assiettes. Une pile d'assiettes carrées, des creuses, des petites, des grandes, des rondes, des plates, toutes allèrent s'empiler à la perfection dans les placards qui les attendaient à battants ouverts. Puis se fut les couverts, puis les verres, et même du linge de maison quelques serviettes et de très grandes nappes pour la table du salon, de plus petites pour celle de la cuisine. Au sol, elle posa du marbre, pour que cela s'accorde au reste du rez de chaussée. Puis elle s'occupa de l'évier, donna au robinet la courbure agréable et pratique d'une gorge de cygne, testa l'eau. Ezechkiel était aussi passé par là. Elle regarda l'heure, chercha comment l'afficher sur le frigo. Les jouets des moldus étaient vraiment compliqués parfois. Puis finalement comme c'était l'heure de manger, elle se lava les mains, mit là table juste histoire de, et alla chercher Ezechkiel dans la salle de bain. Elle eut un sourire appréciateur en voyant l'immense baignoire et la déco. Elle aimerait prendre des bains dans cette salle d'eau.

    Marla - Tu viens, je crois qu'on va pouvoir manger dans la cuisine.

    Après manger il faudrait s'attaquer à l'étage et donc aux escaliers agonisant et là, ils ne seraient pas trop de deux pour en venir à bout.















Ezechkiel E. Scylence

Ezechkiel E. Scylence
SORCIER.

► MESSAGES : 229
i'm home again. (M&E) #Lun 21 Déc - 14:39





    « Je ne vais pas laisser travailler ma femme toute seule, et à ma place... »
    « J'espère bien Monsieur Grave! à ce propos, ce soir si on ne meure pas littéralement de fatigue, il faudra qu'on se mette d'accord sur les évènements marquant de notre vie. Histoire de tenir le même discours si jamais on nous pose la question. »
    « Je note. »

    Il se rendit dans la salle de bain, et la rénova. Pas juste la rénova, mais il en fit quelque chose de plus grandiose, de plus luxurieux que les grands hôtels de Londres même. Qui irait penser, un seul instant, que dans la crasse de cette rue pouvait se trouver une si magnifique décoration? Ezechkiel aimait l'art comme on aime une femme. Il aimait également la philosophie, mais moins. Il avait lu des traités sur l'architecture, sur son utilité, sur sa beauté. Ce qu'il avait sous les yeux, ce mélange de bleu et de blanc qui donnait une impression de frais, était tout autre. Le plus merveilleux restait sans doute la baignoire. Cela ressemblait vaguement à ce dont il avait rêvé durant toute son enfance – avant de cesser de rêver. Il posa son regard sur la petite silhouette qui venait d'apparaître à ses côtés, et arqua un sourcil. Elle semblait aimer. C'était aussi bien ; il ne se sentait pas de la refaire.

    « Tu viens, je crois qu'on va pouvoir manger dans la cuisine. »

    Il hocha la tête, acquiesçant, et suivi finalement Marla jusqu'à la cuisine entièrement refaire, d'une couleur ni trop tape à l'œil, ni trop sombre. C'était bien, sobre, jolie. Surtout la gorge de cygne. Il se posa à table et posa son regard sur Marla. Ils devraient ensuite attaqués l'escalier, et ça serait ardu, mais il avait déjà une idée pour la barre. Au moins ça. Quoi que... les escaliers lui avaient toujours laissé un mauvais souvenir. Il posa ses mains sur la table, et la caressa du bout des doigts. Elle était froide.

    « En mangeant, on pourrait parler de ce 'notre passé' en tant que Grave. »

    Une bonne idée. Enfin... à son avis.











Marla & Lester Grey

Marla & Lester Grey
SORCIER.

► MESSAGES : 291
i'm home again. (M&E) #Lun 21 Déc - 21:41



    Ezechkiel - « En mangeant, on pourrait parler de ce 'notre passé' en tant que Grave. »

    Elle regardait ses doigts refaire la texture de la table pensivement. Essayant de réfléchir à quelques idées tandis qu'elle attaquait son sandwich. Un truc évident lui apparu: elle n'avait absolument aucune idée de ce que les moldus, et même les sorciers, faisaient pour en arriver au mariage. Elle n'avait jamais demandé à sa tante comment elle avait bien pu en arriver deux fois à cette extrémité, surtout étant donné le fiasco de son premier mariage. D'un autre côté, Ezechkiel, tout sociopathe qu'il était, était autrement plus avancé en matière de sociabilité de Marla qui n'avait de contact qu'avec lui, sa tante et vaguement ses cousins, c'était à dire qu'avec Ezechkiel désormais. Elle n'avait jamais même commencé la moindre relation avec un garçon - ni avec une fille d'ailleurs - qui aurait pu à long terme mener à ladite extrémité. Cela dit elle n'était pas complètement ignare non plus:

    Marla - Eh bien... disons qu'on s'est connu au lycée, ce qui n'est même pas un vrai mensonge. Plus ça sera simple plus on sera crédible je pense. Quel lycée?..., elle y réfléchissait mais à quoi bon? Elle n'y connaissait rien pour l'instant, il faudrait qu'il fasse des recherches,' On aurait été dans la même classe du début à la fin de nos études et... il faut que je tombe amoureuse de toi ou toi de moi mais comment on en arrive là mh? D'après la banquière ça à l'air étonnant d'être marié si jeunes...

    C'est vrai. Concrètement comment un gosse de ministre, Ezechkiel Grave, se retrouver à épouser... d'ailleurs elle était quoi elle sur le papier. Enfin bon, pourquoi s'étaient-ils mariés et si jeunes de plus. Bref, ils avaient un début. Un début de rien du tout mais au moins ils savaient d'où ils se connaissaient.















Ezechkiel E. Scylence

Ezechkiel E. Scylence
SORCIER.

► MESSAGES : 229
i'm home again. (M&E) #Mar 29 Déc - 19:04





    « En mangeant, on pourrait parler de ce 'notre passé' en tant que Grave. »

    Il passa ses doigts sur la table, la caressant doucement. Elle était douce, belle, brillante. Pas trop, juste assez. Il releva la tête et fixa Marla qui mangeait déjà son déjeuner. Il posa finalement ses yeux sur son propre dîner et l'ouvrit du bout des doigts, découvrant un mélange d'oeuf, de salade, de mayonnaise, de sel, de tomate et de poulet. Un repas qui le fit grimacé, mais on ne pouvait pas tout avoir. Surtout qu'il se savait extrêmement difficile et arrivait même, à Poudlard, à ne pas manger à certains repas. Mais son ventre gronda et lui rappela qu'il n'était pas en position de faire le difficile.

    « Eh bien... disons qu'on s'est connu au lycée, ce qui n'est même pas un vrai mensonge. Plus ça sera simple plus on sera crédible je pense. Quel lycée?... »
    « Oxford. C'est très bien, et c'est réputé. » Ezechkiel mâche la bouillis qu'il trouve infâme. Il sait cuisiner, mais il ne le dira pas. Ce n'est pas lui 'la femme' après tout.
    « On aurait été dans la même classe du début à la fin de nos études et... il faut que je tombe amoureuse de toi ou toi de moi mais comment on en arrive là mh? D'après la banquière ça à l'air étonnant d'être marié si jeunes... »
    « C'est car les jeunes de notre époque ne sont que dépravation. » Il pousse une tomate hors du pain, agacé. « Disons que je te rencontre en première année, et que je tombe amoureux de toi. En fille de bonne famille, en Lady, tu repousses mes avances jusqu'à l'année dernière, où nous nous marions avec l'accord de nos parents respectifs. Deux héritiers, hallelujah. J'y gagne car je n'ai aucun titre de noblesse, et toi tu m'aimes, bref, eau de rose parfait, la banquière et la boulangère pleureront à souhait et auront les yeux qui brillent. Ça sera parfait. » Il avala un morceau de poulet. « Tu sais, tu n'es pas rien dans cette société. Mais heureusement pour nous, les Lady se marient bien souvent avec des fils de riches dans mon genre. »

    Il croqua à nouveau dans le pain, avec un sourire calme et satisfait. Le poulet n'était pas si dégueulasse que ça, en fin de compte.











Marla & Lester Grey

Marla & Lester Grey
SORCIER.

► MESSAGES : 291
i'm home again. (M&E) #Mar 29 Déc - 21:57



    Elle eut un petit sourire en coin en voyant Ezechkiel et sa petite moue peu engageante vis à vis du sandwich. Le pire c'était qu'elle avait choisi le sandwich dont elle avait pensé qu'il serait le moins épouvantable pour lui. La boulangère avait bien essayé de lui vendre des autres sandwiches beaucoup plus chers. Mais connaissant l'énergumène qui était son "mari", Marla n'avait même rien voulu savoir. Elle avait pris le plus soft en sachant d'avance qu'il ferait cette tête là. Elle ne dit rien et le laissa régler ses comptes avec le sandwich tandis qu'ils décidaient... de leur passé.

    Ezechkiel - « Oxford. C'est très bien, et c'est réputé. »

    Elle acquiesça en silence, notant pour elle le nom de cette école. Elle ferait quelques recherches, ils avait tout le temps pour ça maintenant. Elle écouta la version d'Ezechkiel s'en satisfaisant bien. C'était effectivement le genre d'histoire que les femmes moldues et même les autres aimaient entendre. Elle avait vu de drôles de journaux à images fixes chez la boulangère, avec des filles en maillot de bain. Elle trouvait ça d'un futile, mais elle n'avait rien dit du tout. Toujours sans rien dire, elle notait dans un coin de sa tête. Poulet froid.

    Ezechkiel - « Tu sais, tu n'es pas rien dans cette société. Mais heureusement pour nous, les Lady se marient bien souvent avec des fils de riches dans mon genre. »
    Marla - Usurper le titre qui me reviendrait de droit, tu as toujours eu un humour d'une rare finesse.

    Elle avait l'impression de se moquer ouvertement de ses condamnateurs et sans y prendre un plaisir malsain ou particulièrement mauvais, elle s'en amusait sans mal. Elle termina son sandwich, laissa le temps à Ezechkiel de faire de même avant d'ordonner à la vaisselle de se faire. Le tout bondit élégamment dans l'évier sous l'éponge souple et pleine de mousse, des bulles commençait à s'envoler mais Marla avait passé l'âge de s'émerveiller devant la vaisselle aussi elle se lava les mains et se dirigea droit vers l'escalier récalcitrant.
    Elle jaugea le tout, regarda Ezechkiel avant de secouer la tête. Ca ne ferait pas. Elle donna un grand coup de baguette et l'escalier sembla exploser littéralement sans pourtant qu'aucun éclat ne les touche. En fait les planches des marches -pour celles qui étaient encore entières - flottaient comme dans une bulle bleue à l'endroit où c'était trouvé l'escalier. Dessous, trois tonnes de poussières. Vous direz sans doute qu'elle cherchait la petite bête mais non. Elle savait à quel point il était maniaque et de toute façon même à elle, il ne plaisait pas de savoir qu'il y avait de la poussière cachée sous les tapis ou les escaliers. Une fois que la poussière fut enlevée, ils durent se mettre à réparer les planches une à une. Laborieux. Long. Chiant. Certes. Ils appliquèrent la technique d'Ezechkiel pour les vers qui avaient rongé le bois afin de renforcer leurs planches. Marla finit par s'assoir à même le sol qu'elle savait impeccablement propre, pour soulager son mal aux reins. Les marches s'entassaient à côté d'eux, rangées proprement puis il vint le temps de les assembler pour en faire quelque chose. Ezechkiel les marche verticales, Marla les horizontales. Elle se chargeait de joindre le tout à la glu perpétuelle et lui de renforcer à coup de sortilège imperméabilisant. Au fur et à mesure Marla grimper pour tester la solidité et aussi pour essayer de se faire une idée de l'étage. Pour l'instant ça sentait essentiellement la poussière, rien de surprenant.

    Marla - Je crois que c'est bon. Attends une minute, je me charge de la poussière et des araignées...', fit-elle en dégageant une ouverture à travers une toile gargantuesque. Les toiles étaient si vieilles qu'il n'y avait même plus d'araignées.

    Elle donna un coup de baguette pour que la poussière se ramasse en moutons et qu'elle descende les escaliers sans bêler, sans s'éparpiller. Puis elle fila d'énorme pelotes de toiles d'araignées qu'elle fit ensuite disparaître. Il y avait un couloir et deux pièces dont l'une semblait être en fait une très grande penderie.














Ezechkiel E. Scylence

Ezechkiel E. Scylence
SORCIER.

► MESSAGES : 229
i'm home again. (M&E) #Mer 6 Jan - 14:28





    « Usurper le titre qui me reviendrait de droit, tu as toujours eu un humour d'une rare finesse. »
    « Toujours. »

    Quelque part, il détestait cette baraque, insalubre, mais d'un autre côté, il l'aimait. Atrocement. Vous savez, ce genre d'amour malsain qui vous attire vers quelque chose qui vous répugne, pour le faire devenir meilleur. C'était vraiment ridicule. Bordel qu'il aimait cette sensation discrète dans ses veines, qui lui donnait la force et la puissance d'à nouveau changer les meubles et le bois de l'escalier, quitte à le faire devenir magnifique à nouveau, dans une beauté nouvelle, qu'il n'avait sans doute jamais connue. Qu'importe. Ezechkiel ne voulait qu'une chose : s'endormir dans des draps propres, et demain, prendre un bain d'eau chaude. Oui, juste ça. C'était son bonheur à lui. Une baignoire... Il jaugea l'escalier de bois dur, magnifique et ciré, et appliqua un nouveau sort. Un épais tapis se posa sur l'escalier, sans cachait pour autant tout le bois. Ça leur éviterait quelques glissades dans les escaliers – beaucoup trop dangereux. Ezechkiel regarda un instant Marla et avec un sourire, lui rendit le sien.

    « Je crois que c'est bon. Attends une minute, je me charge de la poussière et des araignées... »

    Il était déjà tard dans la soirée, et autant dire qu'Ezechkiel voulait que se finisse rapidement. Il enleva ses chaussures, comme il était de coutume chez lui, et monta les marches de l'escalier rapidement. Arrivé en haut, il remarqua qu'avec le bois de l'escalier, celui du parquet avait changé. Tant mieux, ça faisait moins de travail. Il traça aussitôt, laissant à Marla la grande mission d'enlever les toiles d'araignées – et les araignées – qui tapissaient les murs. Il poussa la première porte. Une penderie, vide, sale. Il referma la porte et ouvrit la porte au fond du couloir. Ici un lit au drap jauni et au matelas noir était cassé, réduit en ruines sur le sol. Une saloperie de lit. Et ça sentait un peu tout et n'importe quoi ici, mais surtout l'urine fermenté. Une odeur désagréable, qui fit pâlir à vu d'oeil Ezechkiel, et son visage se tordit d'écœurement. C'était vraiment, vraiment, vraiment dégueulasse. Il pointa aussitôt l'air et l'odeur disparue aussitôt, bien qu'elle resta dans sa mémoire le temps qu'il s'avance au milieu de la pièce. Une vieille armoire normande trônait juste en face du lit, et sur le côté, une coiffeuse faisait office de vieille fille, toute délabrée, au bois effrité. Salement amochée. Il pointa tout d'abord le lit, et le matelas regagna une blancheur d'antan, comme au jour de sa vente, et les draps prirent cette couleur magnifique qu'était le blanc immaculé. La couverture, plus épaisse, se teinta d'un bleu foncé, vaguement celui qu'ils arboraient quand ils étaient encore Serdaigle, et elle se posa sur le lit. Deux oreillers apparurent et se posèrent délicatement sur le lit – en plume d'oie. Le sommier, qui touchait alors par terre, reprit de la substance et se changea en bois d'ébène, gravée. Ici et là, quelques serpents se mêlaient à des oiseaux imaginaires, des cygnes parfois, et le bois resplendissait. Parfait. Il se tourna et fit face à l'armoire. Il arqua un sourcil et posa sa main sur cette dernière pour l'ouvrir. Mauvaise idée. Quand il l'ouvrit, une tonne de détritus tomba sur le sol, salissant les causettes de Scylence qui grogna, étouffant un cri de rage. Il recula un peu et mit toutes les saloperies en sac poubelle, avant de s'attaquer à l'armoire. Six sorts furent suffisants. Un pour changer le bois en ébène, un autre pour le faire briller, un troisième pour que les portes tiennent à nouveau, un quatrième pour que les portes soient à leur tour gravée – une d'un cygne, un autre d'un basilic – un cinquième pour que les serrures de changent, et un sixième pour qu'elle prenne place contre le mur, sur des pieds résistants. Magnifique. Il se tourna vers la coiffeuse et lui fit subir le même genre, sauf que sur elle, aucun serpent. Juste des cygnes élégants dans le bois noir, et une vitre à nouveau propre, qui reflétait un Ezechkiel fatigué. Mh. Il regarda la tapisserie jaunie. Une grande fissure déchirait un mur pour finalement finir sa course au milieu du plafond. Il pointa cette dernière et chercha dans sa mémoire de quoi la faire refermer, et trouva au bout de quelques secondes. Il dérivait. Qu'importe. La grande cicatrice se referma, et la tapisserie fut changer pour une vieille tapisserie bleu foncé baroque, aux signes floraux réguliers. Bien. Propre, et bien. Il regarda autour de lui et son oeil s'attarda sur le parquet qui avait changé, en même temps que l'escalier. C'était parfait. Il ne restait plus que les poussières, donc. Plus que ça... Ezechkiel s'approcha du lit, alors que Marla entrait dans la chambre. Il enleva ses vêtements, sous son oeil, sans aucune gêne, et plongea dans le lit. Sa baguette sous un oreiller, il inspire profondément et regarda Marla. Elle attendait. Il lui tendit une main et elle approcha, se dévêtit au minimum, et glissa à son tour dans le lit. Ils restèrent un instant comme ça, puis Ezechkiel se tourna. Marla dormait déjà. Il eut un sourire et se rapprocha d'elle, collant son corps au sien, et ferma les yeux. Le Sommeil les prit, tous deux. Enfin.


FIN.












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