Le temps était couvert sur Londres aujourd'hui d'après la Gazette du Sorcier. En vérité il pleuvait et il faisait assez lourd . Il était 10h du matin. Le professeur O'Maclagen attendait que tous ses élèves finissent d'apparaître dans des pops sonores dans la cheminée d'un petit café assez peu fréquenté. L'idée d'une sortie à Londres avait très vite séduit et le directeur de l'école et les élèves qui n'allaient d'ordinaire guère plus loin que Pré-au-Lard. Aussi la remplaçante du très adoré professeur Nigellus Bizbee se faisait apprécié avant même le début de son cours.

Elle portait une longue cape noire à col relevé, et un sourire sur les lèvres elle attendit de voir le dernier élève apparaître pour pouvoir commencé. Elle avait gardé secret le sujet du cours jusque là, hormis sur le fait qu'il s'agissait d'une sortie dans la capitale:

Phyllis- Bien. Maintenant que nous sommes tous là nous allons pouvoir commencer. Je sais bien que le temps ne donne pas très envie mais nous allons devoir sortir.', elle donna un coup de baguette magistral et un étrange nuage noir implosa au dessus de la tête des élèves pour se déposait en fine poussière sur leurs vêtements avant de disparaître complètement sembla-t-il,' Vous voilà paraît contre les caprices du ciel Londonien pour ceux qui n'auraient pas prévu.Aujourd'hui pour notre premier cours ensemble, je vais vous demander quelque chose d'un peu particulier. J'ignore combien se destine à la préparation des potions avancée, quoiqu'il en soit je voudrais que vous preniez ce cours très au sérieux, ou alors n'y assistez pas.

Elle laissa le temps aux élèves de se décider à rester ou non, puis pris la direction de la porte:

Phyllis- Bien j'aimerai que nous allions dans l'allée des embrumes. Vous serez livrés à vous même. Mettez vous par groupe de deux, et allez dans les commerces, ramenez moi une potion que vous aurez jugée utile, rare, voire remarquable et faite bien attention de ne pas vous faire escroquer. En guise de payement vous donnerez ce gallion d'or. Ramenez également des ingrédients interdits à la vente si vous arrivez à convaincre les gens de vous en donner... soyez bien prudents.

Elle avait un sourire tranquille et rassurant. Bien sûr personne n'était obligé d'accepter. Elle commença à distribuer ses gallions aux armoiries de Poudlard. Et alla s'installer à la terrasse miteuse d'un café qui faisait face à l'enseigne de Barjow & Beurk une fois que les élèves eurent levé le camps.








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le premier élève qui poste gagne 20 points, le 2ème 15, le troisième 10.
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retards sanctionnés.
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pour les commerçants je vous les jouerai en pnj en fonction de ce que vous m'écrirez... bon jeu. Et que le meilleur gagne. (N'oubliez pas que si vous arrivez à faire gagner 100 points à votre maison vous aurez une récompense...

« Bien. Maintenant que nous sommes tous là nous allons pouvoir commencer. Je sais bien que le temps ne donne pas très envie mais nous allons devoir sortir. »

Ezechkiel aurait bien ruminé quelque chose, mais le temps n'était pas sa première occupation. Le regard de Georgie Thompson, en revanche, l'énervait plus que de raison. Il serra les poings et son regard croisa celui de la jeune fille – membre des quatre insupportables rejetons du diable qu'il haïssait plus que tout. Voyez-vous, il y avait bien une chose qu'Ezechkiel ne supportait pas, c'était d'avoir à traîner quelqu'un derrière lui. Marla était l'exception. Marla était la petite plaie au palais qu'il essayait de cicatriser, mais comme un gamin il se devait de passer la langue dessus, et elle lui faisait un mal de chien. Marla Grey était toujours avec lui – et c'était bien la seule qui le supportait et qu'il supportait tant bien que mal. Marla Grey était « son morpion », et il n'aurait – qui sait – par supporter que Jimmy Thompson s'en approche. Marla et Ezechkiel, c'était comme ça. Toujours ensemble depuis leur première année. La petite sorcière faisait peur à tout le monde sauf à lui. Ezechkiel était tellement insupportable que personne ne le côtoyer. Ils s'étaient tout deux accommoder de la présence de l'autre, tellement que cela paraissait presque surréaliste à Scylence de ne pas dire « petite vermine, la teigne, sale morpion » au moins dix fois dans la journée, et ce, uniquement à elle. Georgie Thompson était, à l'inverse de Marla, tout ce qu'il aurait voir croupir en enfer pour le restant de ses jours, et plus si c'était possible.

« Bien j'aimerai que nous allions dans l'allée des embrumes. Vous serez livrés à vous même. Mettez vous par groupe de deux, et allez dans les commerces, ramenez moi une potion que vous aurez jugée utile, rare, voire remarquable et faite bien attention de ne pas vous faire escroquer. En guise de payement vous donnerez ce gallion d'or. Ramenez également des ingrédients interdits à la vente si vous arrivez à convaincre les gens de vous en donner... soyez bien prudents. »

Ezechkiel soupira : encore une mission horriblement stupide. Il enfonça ses mains dans ses poches et se tourna vers Marla Grey et se dirigea vers elle, histoire de savoir par où ils iraient. Ezechkiel connaissait plus ou moins l'allée des embrumes, et sa gueule revenait facilement aux vendeurs... mais Marla, c'était différent. C'était une Grey. Pire, sa mère n'était pas très recommandable.

« On va...
- Ezeeee'! La voix criarde de Georgie fit s'arrêter net le Scylence qui arqua un sourcil, dédaigneux, et se tourna pour laissait apparaître la Thompson. Tu te met avec moiiii?
- Non. La réponse était franche, froide, tranchante, presque difficile à avaler. Georgie écarta les paupières, presque offusquée, et il continua : je suis déjà avec Grey. J'ai besoin de personne d'autre. »

La réponse sembla frapper de plein fouet la jeune fille qui jeta un regard noir à Grey et s'éloigna finalement, visiblement plus que fâchée. Il se retourna vers Marla, l'air visiblement dépité, et secoua la tête.

« Ils doivent me prendre pour Mère Thérésa. Il releva la tête, son regard se plantant dans celui de la petite sorcière : alors, on commence par quoi? La potion ou l'ingrédient interdit? »

Ezechkiel était un peu courbé, mais il était toujours bien plus grand que Marla. La toute petite sorcière ressemblait à un minipouce face à la grande perche fine qu'était le Scylence. Pourtant, les deux s'accommodaient bien... si bien qu'on aurait pu croire qu'ils étaient ensemble. Aurait pu croire.

Il pleuvait. Marla aimait bien la pluie. Elle n'était pas du genre à se métamorphoser en Chaplin miniature et se peindre la figure en blanc. Mais elle ne semblait pas plus que ça perturbée par les gouttes de d'eau qui lui tombaient dessus. Ses cheveux commençaient à perler de petites perles argentées accentuant son petit côté pauvre petite gosse des rues. Elle aimait bien aussi la petite gueule que tirait Ezechkiel parce que lui n'aimait pas particulièrement. Mais seulement Georgie Thompson avait l'air encore plus agaçante que le temps.

O'Maclagen - Bien j'aimerai que nous allions dans l'allée des embrumes. Vous serez livrés à vous même. Mettez vous par groupe de deux, et allez dans les commerces, ramenez moi une potion que vous aurez jugée utile, rare, voire remarquable et faite bien attention de ne pas vous faire escroquer. En guise de payement vous donnerez ce gallion d'or. Ramenez également des ingrédients interdits à la vente si vous arrivez à convaincre les gens de vous en donner... soyez bien prudents. »

Marla regardait la prof avec un air assez... indéfinissable. Comprenez, l'allée des Embrumes étaient truffées de personnes plus ou moins fans de son nom de famille ou plus ou moins aussi tordus que sa mère. Elle se rapprocha d'Ezechkiel sans s'en rendre compte sachant d'un autre côté que Scylence était un nom de famille qui risquait de ne pas être très apprécié non plus mais qu'au moins on respecterait. Et puis d'ailleurs, Ezechkiel allait pas faire équipe avec...

Georgie- Ezeeee'! Tu te met avec moiiii?
Ezechkiel- Non. Je suis déjà avec Grey. J'ai besoin de personne d'autre. »


Ouais c'est bien ce qui lui semblait, Ezechkiel n'allait pas faire équipe avec Thompson. Heureusement pour Marla sinon elle aurait du se mettre avec quelqu'un qui avait peur d'elle ou qui allait avoir envie de l'abandonner chez un trafiquant d'organes magiques... Marla avait de l'imagination, oui, mais pas que... certaines de ses idées lui venaient de situations réelles, la plupart tirées de sa propre expérience.

Ezechkiel - « Ils doivent me prendre pour Mère Thérésa... alors, on commence par quoi? La potion ou l'ingrédient interdit? »
Marla- L'ingrédient. Ben ouais ça risque d'être long et on trouvera forcément la potion sans la chercher...

Elle lui jeta un petit regard engageant, avant de se diriger vers le petit escalier miteux et crasseux qui entrait dans la toute aussi crasseuse allée des embrumes. Elle se retourna pour voir si Ezechkiel la suivait. Avec sa cape et sa robe de sorcière noire trempée elle était presque jolie dans ce décor. Du moins elle était la plus jolie personne qu'il y avait à ce moment là dans la rue et de loin, celle qui faisait le moins peur. Du coup elle se sentait presque dans son élément. Un type à qui il manquait un tas de dent lui fit un genre de clin d'oeil avant de passer son chemin. La petite Grey jeta un coup d'oeil autour d'eux, il y avait pleins d'enseignes aux noms bizarres, genre "Malevolius Books" ou encore "La Mort aux Trousses"... Marla choisit une espèce d'échoppe miteuse qui s'appelait "la Goutte du Mort Vivant". Elle attendit l'avis d'Ezechkiel et passa la porte. Il y eut un espèce de cri hideux quand ils passèrent la porte, Marla sursauta mais se ressaisit assez vite. L'endroit était poussiéreux, il y avait des tonnes de trucs empilés les uns sur les autres, des ingrédients de toutes sortes et des hideurs mal formées dans des bocaux de formol. Marla se baladait entre les rayonnages à la recherche de... quelque chose quand...

Apothicaire- Marla Grey...c'est un plaisir...

Marla se retourna pour voir un type presque aussi grand qu'Ezechkiel mais plus squelettique encore qui se tenait dans son dos avec un drôle de sourire. Elle recula d'un pas, parce qu'elle détestait qu'on la colle, surtout quand elle ne connaissait pas.

Marla-...oui?

Elle était méfiante mais son expression était peu engageante, du moins à Poudlard ça aurait suffi à faire peur et à maintenir les autres à distances... enfin à Poudlard quoi.

Ezechkiel avait suivi sans un mot la petite sorcière. Il lui faisait confiance, et puis, il n'avait pas vraiment l'esprit à regarder les rues. Déjà que dans la petite ruelle, les gens le dévisageaient, pensant reconnaître en ses traits quelqu'un de trop bien connu. Le Scylence pourtant était entièrement fermé, et son air passait inaperçu dans l'allée des embrumes. Que faisait le petit fils du défenseur du bien avec le rejeton d'une des pires crapules? La question était sur toutes les lèvres, mais personne n'aurait pu imaginé que l'un et l'autre était « exclusifs ». Comme une relation ambigu. Elle n'avait que lui, il n'avait qu'elle. C'était un accommodement à eux, rien qu'à eux. Ni plus, ni moins. Dans cet univers désolé et sombre, lugubre et suintant, Ezechkiel semblait un prince d'un autre temps et Marla une princesse, la plus belle, la plus sombre aussi, et la plus pâle, la plus étrange. Ezechkiel posa son regard sur elle avant de balayer la ruelle, croisant le regard de quelques bandits de basse cours qui baissèrent aussitôt le regard. Le garçon n'avait rien de sympathique et malgré son jeune âge, il dégageait une telle aura que l'on aurait pu croire qu'il avait vécu plus que seize années. La serdaigle poussa une porte et Ezechkiel la suivit, un peu plus en retrait, comme une ombre entre les étagères malgré sa grande taille. Son regard était resté sur Marla, protecteur quelque part. Il savait combien il était dangereux pour eux deux d'être dans cette ruelle. Une simple rencontre pouvait finir très mal, et il était là pour éviter cela. C'était son petit rôle, à lui.

« Marla Grey...c'est un plaisir... » Elle recula. Trop près, nota Ezechkiel.
« ...oui? »

Malgré son expression peu engageante, l'apothicaire avança d'un pas. Trop proche. En seulement quelque pas, Ezechkiel se tenait dans le dos de l'apothicaire et du bout des doigts, il tapota son épaule. Il était plus grand que lui, et un peu plus épais. Physiquement parlant, l'apothicaire n'était rien face à lui. Le Scylence eut un sourire large et dédaigneux sur les lèvres alors que l'apothicaire, visiblement surpris, crachait du bout des lèvres, quelques mots qui sonnaient étrangement faux.

« Scylence... quel honneur... »
« Que d'hypocrisie, serpent. »

Le regard d'Ezechkiel était droit, fixe, ses pupilles ne tremblaient pas. Il les posa sur la petite sorcière, et il reposa finalement son attention sur l'apothicaire, presque ennuyé :

« Nous aurions besoin de quelque chose de spéciale... comme une corne d'eruptif, un oeuf de dragon ou encore des graines de tentacula vénéneuse... si vous voyez ce que je veux dire. »
« Je vois... »

L'apothicaire pesta, comme piqué dans son égo par le voix grave, presque caverneuse, d'Ezechkiel. Il disparu presque aussitôt dans un étalage, allant certainement chercher ce qu'il avait sous la main. Le serdaigle posa son regard sur la petite sorcière, un regard qui signifiait clairement « ça va? » mais par pur flemme, il ne le lui dirait pas. Il avait déjà usé trop de salive aujourd'hui.

Le temps était à la pluie. Quelle aubaine, quel doux présage. Http augurait toujours en bien lorsqu'il pleuvait, c'était annonciateur de bonne aventure. La sylphide blonde était bien entendu arrivée à l'heure précise au cours de la nouvelle prof de potion. Le professeur Bizbee allait lui manquait c'était certain il était si gentil et il gardait une photographie d'elle sur le manteau de la cheminée dans son bureau. C'était une si délicate attention qu'il faisait là à ses élèves préférés. Mais toute chose touchait un jour à sa fin, aussi il fallait prendre son mal en patience et accepter ce nouveau professeur qui en outre devait être bien mal informée pour envoyer ses élèves seuls dans un coupe gorge comme l'allée des embumes. La délicieuse enfant se sentit au bord de la pâmoison lorsqu'elle entendit le sujet du cours:

Http- Madame vous n'y songez pas, qu'adviendra -t-il de nous en de si sombres périls?

Mais sa voix se mourut et comme seul réconfort, elle eut à constater que les deux abominations de Serdaigle s'était encore une fois mis de paire. Elle eut un frisson d'horreur en voyant la si adorable Georgie Thompson approcher d'Ezechkiel Scylence! Malheur, elle ne voulait pas assister à ça!

Ezechkiel - Je suis déjà avec Grey. J'ai besoin de personne d'autre. »
Http - Qu'il demeure ainsi...', murmura Http.

Mais ses mots se moururent dans le cliquetis de la pluie de sorte qu'ils ne profitèrent à nul autre qu'à elle.

Soulagement. Mais quel démon ce préfet, Http en avait des visions d'horreur chaque fois qu'elle était contrainte de s'attarder en sa compagnie, comme là. Elle ne savait si elle devait plus se réjouir du fait que l'horrible Ezechkiel soit si peu enclin à venir vers les autres ou trembler devant l'association idéale qu'il faisait avec Marla Grey. Cette fille était le parangon de la somme de toutes les horreurs que l'on peut imaginer à un être humain. Http n'étais même pas tout à fait sûre qu'elle fut humaine et de surcroît elle ressemblait tellement à cette criminelle... Cassandre Grey. Vous n'auriez pas même pu imaginer qu'une telle chose existait et avoir en plus à partager une chambre avec, c'était plus que les triplettes n'en pouvaient supporter. Arobase ne trouvait plus le sommeil dès lors qu'elles étaient à Poudlard et Http se réveillait en pleine nuit tirée des bras de Morphée par les allées et venus suspectes de leur intrigante colocataire. Que faisait -elle à aller et venir ainsi à toute heure de la nuit? Mieux valait ne pas poser de question...

William – « Personne est volontaire pour faire équipe avec moi ? »

Et c'est là qu'elle le vit. Nimbé de lumière tel un ange descendu du ciel sous cette pluie bénie! C'était lui. Elle fit sonner son triangle prêt du jeune homme à l'uniforme vert et argent pour en avoir la certitude. TING.

Http- Je reconnais tes bras! Que ne t'ai-je pu mirir avant mon chevalier à la belle figure? C'est le destin qui nous réuni mettons nous de paire.

Et elle prit son bras, augurant que la journée serait merveilleuse ainsi qu'aux plus beaux jours et qu'il la protégerait dans les périls qu'ils affronteraient dans l'allée des embrumes. Quel homme merveilleux que celui qui lui était destiné!

Http- J'ai nom Hectorina Telerama Tropicana Persephone mais tu peux me nommer Http si le coeur t'en dit. Et toi, comment devrais-je t'appeler?

Ella acquiesça comme souvent quand elle et Ezechkiel avaient des non-conversation. Elle allait bien. Marla n'avait rien à craindre, ou tout du moins elle n'était pas sujette à ce genre de sentiments quand Ezechkiel été à proximité. Elle n'aimait pas pour autant l'intérêt que l'apothicaire montrait pour elle, ni sa façon de l'approcher ni non plus le ton avec lequel il avait dit Grey. Avec un nom pareil, Marla ne pouvait s'attendre qu'à deux réactions: qu'on ait quelque chose contre elle ou qu'on ai quelque chose à lui proposer. Dans les deux cas, elle n'était pas enchantée, si tant était que Marla Grey ait pu être en quoique ce fut, enchantée.


Apothicaire « Scylence... quel honneur... »

Une petit sourire moqueur passa sur les lèvres de la jeune Grey qui anticipait déjà la réponse du Serdaigle, elle aurait presque pu répondre en même temps que lui:

Ezechkiel « Que d'hypocrisie, serpent. Nous aurions besoin de quelque chose de spéciale... comme une corne d'eruptif, un oeuf de dragon ou encore des graines de tentacula vénéneuse... si vous voyez ce que je veux dire. »

L'homme s'exécuta. Marla eut un petit regard pour Ezechkiel avant de faire un peu le tour de la boutique, histoire de s'assurer qu'ils n'allaient pas passer à côté de quelque chose d'intéressant pour eux...

Apothicaire- La fille de Cassandre Grey, si je m'attendais. Vous savez que votre mère est passée ici avant hier matin, si ce n'est pas une coïncidence.
Marla- Sans doute.', répondit-elle sans grand enthousiasme.

Et quelle coïncidence. Marla se raidit légèrement. Fallait-il qu'elle fasse toujours tout comme sa mère sans pourtant le vouloir? Elle reporta son attention sur une vieille étiquette pour se maintenir occupée.

Apothicaire- On m'avait déjà parlé de la ressemblance mais je n'imaginai pas qu'elle fut si frappante... enfin sauf pour les yeux... ses yeux à elle sont...
Marla- Je sais de quelle couleur sont les yeux de ma mère!', coupa-t-elle séchement, elle venait de briser un petit flacon entre ses doigts sans faire exprès. C'était extrêmement rare de voir Marla perdre un peu le contrôle. Mais sa mère n'était pas le genre de sujet qui la mettait à l'aise, elle avait horreur qu'on lui parle d'elle comme si ça ne faisait qu'insister un peu plus sur la relation si particulière qu'elle entretenait avec elle et sur l'étendu assez impressionnante de ses lacunes concernant le sujet...

Les yeux de Cassandre Grey étaient d'un bleu si sombre qu'on les aurait cru noirs, ils étaient durs et déments, rétrécis parfois par la méchanceté alors que les yeux de Marla, d'un vert particulier, ce n'était pas le vert serpentard comme tout le monde disait, ni le vert avada (ce qu'il fallait entendre parfois), c'était plutôt un vert tranquille, un vert stagnant, entre le vert bouteille et le vert véronèse. Les yeux de Marla étaient grands ouverts comme deux grandes soucoupes sur ce visage d'enfant paumée qu'elle avait parfois. Elle ne voyait pas du tout Cassandre Grey quand elle se regardait dans le miroir, bien qu'elles avaient en commun le même nez, la même bouche, le même gabarit...

Apothicaire - Oui bien sûr...

Il revint vers Ezechkiel avec un carton rempli de différent trucs,

Apothicaire- J'espère que vous trouverez votre bonheur Monsieur Scylence', grinça-t-il mi-mielleux mi- mauvais.

Marla attendit un instant qu'il retourne à ses affaires pour approcher d'Ezechkiel:

Marla- Je n'aime pas cet endroit. Tu trouves quelque chose là dedans?

Une autre façon de demander "on peut y aller?". Elle avait l'air un peu différente de ce qu'elle était à Poudlard. Peut-être plus adulte, plus consciente d'être à la fois dans un endroit censé être son élément, et plus consciente également que lever la baguette pouvait vite devenir vital pour elle dans l'allée des embrumes. L'espèce de jeu d'aimants qu'elle faisait avec Ezechkiel, quoiqu'on aurait su dire lequel était le plus lequel faisait le moins, suffisait à repoussait la plupart des gens, mais s'il fallait croiser des Cassandre Grey... Si à Poudlard Marla se retrouvait le plus souvent la cible des sortilèges les plus dégueulasse, simplement parce qu'elle s'y était habituée, parce qu'elle ne voulait pas avoir un peu plus l'air d'un monstre que ce qu'elle n'était déjà aussi peut-être, ici, elle ne serait pas si désintéressée d'elle même.

« On m'avait déjà parlé de la ressemblance mais je n'imaginai pas qu'elle fut si frappante... enfin sauf pour les yeux... ses yeux à elle sont... »
« Je sais de quelle couleur sont les yeux de ma mère! »
« Oui bien sûr... »

Aucun mot. Ezechkiel était resté impassible, et regarda détaler l'apothicaire entre les étagères. Si Cassandre repassait par ici, elle apprendrait que Marla était avec lui. Une Grey, et un Scylence. Il y aurait des échos, des rumeurs, des suppositions, des bêtises de dîtes, et des colères futures qui ne s'annonçaient pas des plus brèves. Ezechkiel ferma les yeux, et les rouvrit, une fois le grand homme disparu, posant alors son regard sur Marla. Cette gamine était franchement insupportable. Maintenant, ils devraient payer le flacon brisé. Il regarda autour d'eux, avisant la moindre personne mais il n'y avait alors personne. Il tendit sa main vers elle, tapotant sa tête et murmura du bout des lèvres, pour que personne ne parvienne à entendre.

« T'énerves pas. Après, ils vont tous croire que t'es qu'une teigne teigneuse. »

Humour? Sans doute. L'apothicaire revint vers lui, et lui donna un carton. Ezechkiel hocha la tête, et reposa son attention tout de suite après sur la petite serdaigle.

« J'espère que vous trouverez votre bonheur Monsieur Scylence. »

Et il repartit. L'apothicaire avait vraiment une tête de décharnée, ou d'écorcher, comme ceux qu'Ezechkiel avait vu dans les livres, apprenant ainsi en autodidacte les quelques opérations banales qui pouvaient faire atrocement souffrir sans anesthésie. Et ce, juste pour le plaisir (et aussi car il s'embêtait un peu en cours... et dieu, c'était long!). Marla se rapprocha de lui, le fixant. Il n'avait pas encore jeter un coup d'oeil dans le carton, se demandant si l'apothicaire y avait placé un piège ou quelque chose du même genre.

« Je n'aime pas cet endroit. Tu trouves quelque chose là dedans? »
« Je sais pas. » Il posa son regard sur les mains de Marla. « ...tu ne devrais pas casser les flacons avec les mains. C'est dangereux. »

Ce n'était pas un conseil banale que l'on aurait dit à une gamine de cinq ans, c'était un sous entendu qui signifiait clairement « ne fais pas ça, tu vas te faire mal », mais ça aurait été montrer un quelconque attachement à la petite sorcière. Il sortit de sa poche sa baguette et prit une des deux mains de la petite sorcière, se penchant pour la sentir. Ça sentait la bave de crapaud, les veracrasses et aussi quelque escargots. Il releva la tête en grimaçant, sifflant entre ses lèvres « détergeant pour canalisation » et tendit sa baguette au dessus de sa main, la frappant du bout de cette dernière. Une légère poudre bleu se posa sur la paume des mains de la serdaigle, ses mains séchant et devenant aussitôt très propres. C'était un des sorts « maniaques » qu'Ezechkiel avait eu l'ingéniosité – ou pas – d'inventer pour lui. Il mit sa baguette dans sa veste feutrée et se pencha au dessus du carton et l'ouvrit. Alors qu'il jetait un œil dans cet amas de moisissure et de bidule cassé, il siffla.

« Tu n'es pas comme ta mère. » C'était sortit comme ça, sans prévenir. Étrange pour le Scylence. « Elle est moins jolie. »

Il se releva avec un petit sachet de graine noircie aux reflets d'argent et regarda la petite sorcière.

« Graine de filet du diable, ça te va? »

C'était interdit et très rare, mais ce n'était pas aussi extraordinaire qu'une corne d'éruptif. Il n'attendit pas de réponse. La seule chose que voulait Marla à ce moment, c'était partir, sortir, et ça, il le ressentait. Il siffla et l'apothicaire se ramena aussitôt, comme un petit chien en laisse. Ezechkiel sortit de sa poche quelques pièces et les lui tendit, lui montrant le sachet. L'apothicaire eut une grimace – qui semblait pourtant être un sourire – et fit une courte révérence. Trois gaillons et deux noises, ce n'était pas grand chose, mais qu'importe. Ezechkiel lui montra la porte et se dirigea vers celle-ci, sortant du magasin, respirant la mauvaise aire de la ruelle. Ça l'aurait presque fait rire. Il eut un sourire mauvais et se dirigea dans les profondeurs de la ruelle, un sourire calme sur les lèvres, et siffla un air qui ressemblait vaguement à « There is no place like... london... ». Un panneau grinça, et dessus, une fleur était gravée, avec pour nom « Black Rose ». Très simplet. Il ouvrit la porte, sans rien demander à Marla. De toute façon, tout ici relevait du hasard. Il cacha les graines dans la poche de sa veste, avec sa baguette, et regarda les grands étalages. Des dizaines de fiole de diverses couleurs foncées étaient ramassées par nuance. Il les regarda et jeta un regard à Marla.

« Tu crois que si on fait avaler une ou deux fioles aux Thompson, ça les tuera? »

Il avait un sourire « heureux », comme s'il venait de raconter une bonne blague. Et s'en était une, pour eux deux.

Ezechkiel - ...tu ne devrais pas casser les flacons avec les mains. C'est dangereux. »
Marla - On ne peut pas vraiment dire que j'ai la force d'Andros l'Invisible, c'pas de ma faute si le flacon ne valait rien...

Elle avait l'air sombre mais ce n'était pas à cause d'Ezechkiel ni du flacon. A sa décharge il était vraiment qu'avec son minuscule gabarit, et en dépit de ce qu'on racontait de sa mère, Marla était loin d'être une force de la nature. Elle avait déjà du mal à porter tous ses livres scolaires en même temps les rare fois où elle avait du le faire, d'ailleurs elle se servait de sortilèges quand elle se retrouvait dans cette situation. On l'imaginait difficilement impressionner par sa force physique donc...
Elle laissa Ezechkiel examiner sa main et faire ses expériences de maniaque dessus sans jamais quitter l'apothicaire de vue. Elle avait un mauvais regard, très mauvais. A tout autre, elle n'aurait pas laisser faire quoique ce fut avec autant de désintérêt mais elle avait confiance en Ezechkiel et elle savait à quel point il détestait que quelque chose soit sale, particulièrement quand il devait se trainer le quelque chose toute la journée. Ce n'était pas la première fois qu'il lui lançait des sortilèges de son invention et elle ne s'en plaignait généralement pas. Soit parce qu'elle avait autre chose en tête comme là, soit parce que les effets secondaires des sortilèges d'Ezechkiel pouvaient se révéler plaisant comme la fois où il l'avait récupérée après une énième attaque des Thompson et lui avait "lavé les cheveux" avec un sortilège bizarre qui, combiné au shampooing intensif qu'elle s'était fait dans la foulée, avait rendu ses cheveux carrément magnifiques. Si un jour Marla était invitée au bal, elle demanderait à Ezechkiel de refaire ce sortilège. Mais bon, il y avait peu de chance tout de même... et elle n'avait pour le moment pas la tête à ça. Elle fixait le vieil épouvantail qui le lui rendait à grand renfort de sourires mièvres et elle détestait ça. Dans l'allée des embrumes elle ne savait jamais si les gens lui souriaient par hypocrisie ou par admiration et l'un comme l'autre l'énervait de toute manière.

Ezechkiel - « Tu n'es pas comme ta mère. Elle est moins jolie. »

N'importe quelle fille aurait sorti avec un enthousiasme démesuré "Alors ça veut dire que je suis plus jolie?!!!", ou du moins l'aurait-elle compris ainsi. Marla, elle, sursauta, tirée de ses ruminations par cette remarque étonnamment charmante.

Marla- C'est peut-être parce que je n'ai pas encore découvert les vertus des bains de sang...', fit-elle avec un demi sourire mesquin.

Dans le non-langage de Marla et Ezechkiel cela avait sans aucun doute un sens qui nous échappe, quelque chose du genre "merci" ou "c'est gentil". Mais ce n'était pas du tout le genre de mot qu'ils avaient dans leur vocabulaire, ou seulement à titre d'étude et non pour l'usage quotidien. La petite référence au dernier cours d'histoire de la magie sur l'abominable Comtesse Bathory prenait là tout son sens, et quel sens!

Ezechkiel - « Graine de filet du diable, ça te va? »
Marla - Illégal, dangereux, utile pour la liqueur de Strangleronce, ça me va ...', jugea-t-elle en haussant les épaules.

La liqueur de Strangleronce, comme vous devez vous en douter n'était pas le genre de potion au programme scolaire, le Ministère l'avait même ajoutée récemment à la liste des potions à usage réglementé, c'est à dire interdite en langage commun. Mais être la nièce de Lilith Grey avait tout de même quelques avantages.
Ezechkiel paya et ils sortirent au plus vite, comme si les désirs de Marla avaient été contagieux. Elle s'en réjouit, du moins à sa façon. Ezechkiel avait une drôle de façon de siffloter et la Grey cru reconnaître quelque chose comme [There no Place Like London. Dans sa petite tête de teigne, les paroles de la chanson revenaient, les mots s'enfilant les uns à la suite des autres avec une tessiture haineuse qui collait au visage de Marla et contrastait avec celui d'Ezechkiel, ils faisaient comme toujours une paire étrangement assortie.
La mauvaise humeur que lui avait donné l'apothicaire resta sur le pas de la porte de la boutique où entra Ezechkiel, avec les mauvais sentiments de la chanson aussi.

Ezechkiel -« Tu crois que si on fait avaler une ou deux fioles aux Thompson, ça les tuera? »

Le sourire de chat de Marla s'étirait dans un petit rire étouffé:

Marla - Venin de Nanti et Morsure de la Banshee... tu sais bien que la mauvaise herbe ça crève pas Ezechkiel.

Vous ne trouvez pas ça drôle? Eux ci. La mauvaise herbe Thompson n'avait pas l'air prête de leur débarrasser le plancher effectivement. Une Georgie tout en joie au bras de son frère Billy venait d'entrer, gâchant le pur moment de félicité des deux compères:

Georgie- Ooh du parfum! C'est pour moi?

C'est vrai que les noms de ce qu'Ezechkiel tenait rappelait étrangement ceux de parfums sortis assez récemment mais après tout, c'était le coup classique, déguiser une bouteille de poison en bouteille de parfum non? Marla jeta un regard en coin à Ezechkiel, dans n'importe quel langage, cela voulait dire "oh non pas elle...".

« C'est peut-être parce que je n'ai pas encore découvert les vertus des bains de sang... »
« Espérons que tu en sois épargné. »

Pour ainsi dire, Ezechkiel avait beau être un étrange personnage, sombre et renfrogné, il trouvait pourtant loin d'être honorable de se baigner dans du sang humain... comprenait, le sang humain contient un bon milliard de cellule-virus, de bactérie, et nombre de chose si petites que nul ne s'en doute. Beaucoup trop de chose maintenant. Entre le VIH et les autres hépatites, Ezechkiel se disait qu'il fallait vraiment être fou pour prendre un bain dans du sang dont on ne savait rien, et encore moins où il avait traîné. Il arqua un sourcil, sortant un sachet de graine dans sa main.

« Graine de filet du diable, ça te va? »
« Illégal, dangereux, utile pour la liqueur de Strangleronce, ça me va ... »
« Bien. Nous allons pouvoir partir. »

Ezechkiel paya, sans plus attendre et sortit, sifflotant alors une chanson bien tristement connue. Il avait vu la pièce quelques années auparavant, traîné lâchement par son frère à cette pseudo pièce dramatique. Il avait toujours en tête ses dizaines de gorge tranchaient, ce sang tâchant le parquet. Sale, très sale. C'était sans doute encore plus horrible, ce sang sale, que le fait de tuer même. Il roula des yeux et poussa une porte, calme, laissant glisser le sachet de graine dans une de ses poches, celle qui cachait par ailleurs sa baguette. Il posa un regard malicieux sur les étagères, et reporta son attention sur Marla, un sourire lupin sur les lèvres.

« Tu crois que si on fait avaler une ou deux fioles aux Thompson, ça les tuera? »
« Venin de Nanti et Morsure de la Banshee... tu sais bien que la mauvaise herbe ça crève pas Ezechkiel. » Il eut un petit rire, presque déçu.
« Tellement dommage... »
« Ooh du parfum! C'est pour moi? »
« Quand on parle du loup... »
« Tu parlais de moi? Oh! »

Là, c'était trop. Elle venait de se coller à lui – un peu comme une sangsue vous voyez – et ses yeux brillaient tellement que ça faisait mal aux yeux d'Ezechkiel, grimaçant, cherchant à s'en défaire. Il attrapa la première fiole qu'il trouva et la repoussa, la lui offrant à elle. Pourquoi? Aucune idée. Ce que c'était? Aucune idée. Georgie attrapa la fioline et la détailla. Le nom de la fiole était inscrite en lettre rose. « Satisfaction éternelle » Un drôle de nom. Georgie piétina sur le sol, un peu comme une groupie ou une gamine, alors que Billy jetait des regards prudents à Marla et Scylence, qui se réagissaient pas plus que ça.

« T'es trooooop mignon, Ezechkiel! Je peux le mettre tout de suite? »
« Ouais, ouais... » Scylence roula des yeux. Mais... cette potion, elle faisait quoi déjà? « Quoi qu... »
« Tadaam! Vous en pensez quoi? »

Georgie venait de s'asperger la nuque avec, et déjà sa peau devenir peu à peu bleuté, mais un peu extrêmement foncé, et une fourrure y poussait, épaisse et chaude. Billy sursauta, surprit, alors qu'Ezechkiel attrapait la fiole et lisait le derrière. « Vous voulez devenir une magnifique Doxy? N'hésitez plus! Satisfaction Eternelle des studios Féeriques a la solution pour vous! » …merde. Ezechkiel grinça des dents alors que Georgia s'était mise à hurler et gesticuler dans le magasin, alertant le vendeur. Ezechkiel leva la main, machinalement, et mit une gifle à Georgie qui, choquée, se tu aussitôt et le fixa, les larmes aux yeux.

« Tu vas la fermer ta gueule, oui?! »

Enervé. Il détestait que ça hurle... et là, ça hurlait.

Curieusement Marla sentait que les choses allaient mal tourner. Les choses tournaient toujours mal quand un Thompson se trouvait dans le coin. Alors quand ils étaient deux... il faut dire que quand on a des quadruplets on se retrouve vite envahis, c'est un peu comme les doxys, ou les nains de jardin. Enfin bon, Marla savait que le mal ne viendrait pas d'elle mais elle soupçonnait particulièrement Ezechkiel. Comme par hasard il parlait d'elle et Georgie débarquait, c'était trop cauchemardesque pour ne pas être vrai. Ne cherchez pas à comprendre, c'était de la déduction logique à la Marla.
Et puis elle jeta un coup d'oeil au rayonnage ils se trouvaient tous les deux, enfin tous les quatre maintenant... Les grands classiques des studios féeriques, une grande société d'alchimistes, et maîtres de potions qui fabriquaient des produits pour l'usage de tous les jours. Par exemple des filtre d'amour en tout genre, et des elixirs de beauté et... ça: « Satisfaction éternelle ». Marla n'eut pas le temps d'empêcher le préfet de refiler la fiole à la gryffondor... vu le nom Marla s'attendait au pire et elle ne voulait pas être là pour le voir, pitié. Mais tout compte fait le résultat n'avait rien d'effrayant, enfin...

Georgie - « Tadaam! Vous en pensez quoi? »
Marla- Euuh... c'est... original.

Elle tendit un oeil vers les instructions au dos du flacon qu'Ezechkiel était en train de regarder tandis que Billy Thompson tombait raide comme si il avait été victime d'un maléfice du saucisson. « Vous voulez devenir une magnifique Doxy? N'hésitez plus! Satisfaction Eternelle des studios Féeriques a la solution pour vous! » . Quelle drôle d'idée, en tout cas maintenant Georgie hurlait en tirant sur son magnifique collier de fourrure soyeuse et multicolore. Marla glissa un regard blasé à son acolyte.

Ezechkiel - « Tu vas la fermer ta gueule, oui?! »

Une claque monumentale fusa. Pas un brin de compassion pour Doxy Thompson mais surtout un petit instant de surprise... Ezechkiel passerait sûrement une heure sous la douche maintenant.

Gerogie - Maiiismeuuh... je croyais... je croyaiii que que.. (renifle) meuuh...gneuu...
Marla- Tu devrais prendre un mouchoir et... allez voir la prof pour qu'elle t'aide...
Georgie - peeupourquoi... meeemaintenant tu... (snif, renifle, pleurniche), tout ça (snif) c'est marleuuh Marla. Elle a échanger leuuh les parfait, les parfums et maintenant (snifeu, snifou) tu m'aimeeuh, m'aimeraeuh ja... jamais...

Marla ne s'occupa plus de la pleurnicharde, elle fit un minable levicorpus parce que maintenant il allait falloir traîner Billy avec eux puisqu'il était dans les vaps. Il n'y avait donc aucun vendeur ici? Marla soupira puis, son attention fut attirée par un genre d'arrière boutique, elle s'y aventura laissant Ezechkiel gérer la crise de larme doxyque (quoiqu'à y bien réfléchir ils auraient peut-être du faire le contraire...). Son Billy portatif sur les talons elle entra demandant s'il y avait quelqu'un mais toujours pas un chat, par contre il y avait des tonnes de potions tout ce qu'il y a de pas très légal, Marla en mit une dans sa poche puis revint vers Ezechkiel pour voir que la vendeuse était avec lui et Doxy Thompson:

Vendeuse- Il n'y a vraiment rien a faire mais ne vous inquiétez pas d'ici une semaine...;
Gerogie- Une semaiiiiiiiiiiiiine!!!!
Vendeuse- Euh oui une semaine... tout sera redevenu exactement comme avant. Tenez prenez donc ceci en compensation...

Georgie prit la fiole que lui tendait la vendeuse, c'était une fiole de parfaite santé, l'effet tenait un an et c'était un grand classique des studios féériques. Marla fit profil bas et attendit qu'ils soient sortis de la boutique pour montrer sa trouvaille à Ezechkiel dans le dos de Doxy Thompson:

Marla - Tiens dit moi c'que t'en dis...', souffla-t-elle en lui glissant un tout petit contenant rond bouché d'un simple bouchon de liège. Le contenu était transparent et parfaitement anodin comme la plupart des potions réellement dangereuses. Et la quantité homéopathique orientait vers le même genre d'idée. Georgie n'avait rien vu du tout et continuait de pleurnicher en faisant tout le chemin pour retourner vers la prof...

Kelso - Dis Jesse...

Jesse jeta un regard par dessus son épaule avant de se retourner pour voir qui l'interpellait. Jesse n'était pas du tout le genre à faire des histoires pour être avec un tel ou une telle. Ca lui était assez égal du moment que l'autre ne plombait pas sa note...

Jesse - Non.
Kelso - Attends une minute. Comment tu peux refuser un homme comme moi?', insista-t-il vexé.
Jesse - On parle toujours du cours là ou...
Kelso -... haaa mais c'est que t'es une petite coquine en fait Matthews.
Jesse - Tu aimes les blondes Greg?', fit-elle en passant la main dans ses cheveux blonds dorés, une couleur de cheveux qui changeait de son habituel châtain.
Kelso- C'est ce que je préfère...', ronronna-t-il.
Jesse - D'accord... Hey, j'te présente Greg.', fit-elle en tapant sur l'épaule d'une superbe blonde naturelle qui était en train de vanter les biceps du nouveau.

C'était Hectorina de Poindeslash, la nymphe toujours en quête de l'âme soeur. Jesse ne savait pas si Greg allait l'apprécier mais elle, les trouvait aussi rasoirs l'un que l'autre alors peut-être qu'ils formeraient un bon groupe de potion.

Http- Mais... je le connais déjà!
Kelso - Ca te dirait que...

Jesse leva les yeux au ciel avant d'esquisser un petit sourire d'excuse au garçon à qui elle venait de confisquer sa collègue de travail:

Jesse - Désolée j'étais vraiment désespérée avec lui, j'espère que j'ai pas trop plomber tes plans avec elle...

Jesse était parfois un peu trop spontanée pour réfléchir aux conséquences. Pourvu que ce type ne lui en veuille pas à mort d'avoir éloigné une peut-être future conquête. Ce qu'elle pouvait être bête... du coup elle n'avait toujours pas de binôme et il lui paraissait un peu gonflé de lancer un joyeux "on s'met ensemble" à un Serpentard (décidément elle les alignait) qui allait peut-être lui sauter à la gorge d'une minute à l'autre.

William – « Euh non pas vraiment…. Les seuls plans qu’tu viens de ruiner c’est ceux que j’étais en train d’élaborer pour son futur assassinat. »
Jesse- Oh...

En même temps à sa place elle n'aurait même pas fait de plan et elle l'aurait tout de suite assassinée. Une fois Arobase de Poindeslash était venue s'assoir à côté de Jesse pour le cours de métamorphose. Pendant tout le cours, elle n'avait pas arrêté de lui faire des commentaires du genre, "tu n'utilises pas du parchemin biologique parfumé?" ou " mon dieu tes ongles ont besoin d'une manucure, tu ne trouveras jamais le prince charmant si tu n'y mets pas un peu du tiens, mon coeur se fane à voir ça", ou encore "tu connais ce poème d'Homère?". Non elle ne connaissait pas ce poème, elle ne mettait pas de vernis, mais elle ne se rongeait pas les ongles et son coeur à elle était en pleine forme. Ca avait été dur de ne pas prendre la tête de la Serdaigle pour l'exploser contre le bureau. Dur mais on y était arrivé en fin de compte.

William – « Mine de rien sans le savoir si tu viens d’lui sauver la vie. »
Jesse - Qu'est-ce que tu crois? Gryffondor Represents, je suis un héros!

Elle avait un demi sourire faussement prétentieux Jesse quand elle faisait le Gryffondor qui va sauver le monde. Enfin elle plaisantait. Honnêtement elle ne pensait pas qu'elle allait sauver le monde un jour. Le sauver de quoi d'ailleurs?

William – « Par contre on se retrouvent sans collègue de travail. A moins que….
Jesse - ...j'allais te le proposer, j'm'appelle J...
Professeur O'Maclagen - Ahem, vous êtes encore là?
Jesse - Non en fait on...
Professeur O'Maclagen - Je ne veux pas le savoir. Pour une fois que l'on fait une sortie vous allez me faire le plaisir de disparaître, je ne veux pas vous revoir avec trois quarts d'heures, et tâchez de briller autant qu'en dessin.

La prof les poussa gentiment vers l'allée des embrumes comme des enfants de l'école des petits sorciers. Briller autant qu'en dessin? Bizarre pourquoi disait-elle ça? Ca se voyait qu'elle n'avait jamais vu Jesse dessiner. La sang et or eut une petite grimace assez perplexe tandis qu'elle et son nouveau binôme entraient dans la crasseuse allée des embrumes. Un marchand ambulant passa avec un chaudron fumant qui exhalait une odeur de vieux poisson pourri, Jesse se couvrit le nez avec sa manche, carrément écoeurée:

Jesse - Euurk dégueu... qu'est-ce qu'elle a voulu dire "tâchez de briller autant qu'en dessin?"

Un coup de tonnerre déchira le ciel, Jesse leva les yeux avant qu'une averse fort sympathique ne leur tombe sur la tête. Elle tira le Serpentard par la manche et ils se retrouvèrent coincés sous la toute petite marquise d'une librairie miteuse. En face d'eux il y avait une minuscule officine qui tenait coincée entre deux bâtiments. Son enseigne était noirci au point qu'on distinguait difficilement un nom "Marvelrick's Apothicary". Jesse se retourna vers son binôme l'air désolé. Il allait falloir traverser maintenant.

William – « Oh ça ? C’est rien… J’suis artiste peintre et j’ai peint son portrait une fois »

Jesse leva un sourcil intrigué. Est-ce qu'il se foutait littéralement de sa gueule ou alors... aucun moyen de le savoir et puis elle n'avait pas vraiment envie de passer pour une idiote si il s'était foutu de sa gueule. Après tout c'était un Serpentard, c'était potentiellement tout à fait ce style là de garçon. Il se mit à pleuvoir à verse. Juste le temps de s'abriter et de voir qu'en fait ils se retrouvait au stricte opposé de là où ils auraient du aller. Bravo Jesse. Bien vu pour le coup.

William – « J’ai toujours adoré la pluie »

Jesse lui fit un petit sourire désolée. Elle aussi était américaine (elle jugeait que le Serpentard l'était à son accent) et c'était vrai que le climat capricieux de l'Angleterre, il fallait s'y faire. Le temps changeait toutes les deux minutes, les gens sortaient tout naturellement leur baguette et leur parapluie mais vous, qui n'aviez rien prévu vous vous retrouvez à courir de porche en porche pour essayer d'atteindre un endroit où vous poser avant d'être trempé comme une soupe, et quand enfin vous posez vos fesses sur l'osier d'une chaise de bar presque confortable, un grand soleil vient vous rire au nez. Vous êtes trempés.
Il avait l'air d'avoir une idée, Jesse se demandait bien quoi à part traverser en courant et se sécher à grand renfort de sortilège une fois que ce serait fait.

William – « Tu as confiance en moi ? »
Jesse - Ben dans la limite du raisonnable j'dirais... ouais!

Qu'est-ce qu'il leur mijotait?

William – « Alors ? Tu regrette ? »
Jesse - euh non pas du tout mais j'ai un peu l'impression d'avoir raté le cours sur les sortilèges utiles.

C'était très possible d'ailleurs. Jesse n'étais jamais très à l'aise depuis quelque temps avec le professeur Van Hellsing. Tout ça c'était depuis qu'à une soirée entre copines une autre fille avait fait remarqué que le directeur de Serpentard avait un sourire à tomber par terre. Jesse n'avait pas particulièrement remarqué avant ça mais depuis elle avait tendance à trouver que le professeur Van Hellsing souriait beaucoup trop souvent à son goût... Allez comprendre.
Ils y avait pas trop loin d'eux un petit magasin qui s'appelait "Aux cheveux d'Or". Je sais ce que vous vous dites. Est-ce que Jesse avait envie de se refaire une coupe de cheveux pour traîner son binôme vers un tel endroit. Et sûrement que le jeune homme devait se demander pourquoi elle n'allait plus vers l'apothicaire finalement...

Jesse - C'est un conte de fée "les trois cheveux d'or du Diable", je suis sûre qu'on trouvera tout ce qu'il y a de pas légal sur l'allée des Embrumes là bas.

La porte était verrouillée de l'intérieur. Jesse avança sa main pour frapper contre le bois avant de se rendre compte qu'il y a avait un genre de bobinette. Elle jeta un coup d'oeil à Will. Le courage des gryffondors à souvent tendance à leur porter préjudice dit-on, à la place de Jesse Matthews, on se serait méfié d'un magasin où on ne pouvait entrer qu'après avoir sonné et dont la porte était tenue hermétiquement close mais bon... Elle tira sur la bobinette et là:

- SHRIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII!!!

Un boucan épouvantable lui déchira les tympans. Jesse se baissa par réflexe plaquant ses mains sur ses oreilles. On aurait dit qu'elle avait marché sur la queue du chat, sauf qu'il n'y avait pas de chat, et sauf que niveau volume c'était plus près du dragon que du gentil matou. Mais apparemment ils étaient les seuls à avoir entendu ça parce que dans la rue, tout le monde continuait son petit train train sans plus de réaction que ça. Elle regarda Will dans l'idée de s'excuser mais au moment où elle faisait ça elle sentit que le sol sous leur pied devenait carrément mou et qu'ils s'y enfonçaient. Elle n'eut pas le temps de faire quoique ce soit que le tapis de l'entrée les avait déjà complètement avalé. Ils glissèrent dans un espèce de long tunnel noir avant d'être éjectés sur le tapis moelleux de l'autre côté de la porte, à l'intérieur. Autour d'eux il y avait des tonnes de choses entassées et vraiment très peu de lumière, ce qui expliquait peut-être que l'homme qui les accueillit, si on peut appeler ça accueillir, leur brandit une lampe à huile sous le nez pour pouvoir mieux les dévisager d'un unique oeil chassieux qu'il pointé sur eux presque comme un couteau:

Aristote Devlin - Soyez les bienvenus aux cheveux d'or du Diable. Je suis Aristote Devlin...', siffla-t-il dans un râle douloureux qui faisait plus peur qu'autre chose, sans compter qu'il fallait carrément tendre l'oreille pour entendre ce qu'il disait,' ... pour vous servir. Si vous me cherchez...

Il agrippa la main de William pour y donnait une grande claque du plat de la sienne. Une clochette d'or apparu en même temps que l'homme disparaissait dans un effet de transplanage plutôt réussi...

Jesse - ... ou pas.

Elle regarda Will l'air de dire "et maintenant qu'est-ce qu'on fait?". De toute évidence, ils se trouvaient effectivement au bon endroit pour trouver un objet rare et potentiellement dangereux vu l'entassement des choses qui les entouraient. Jesse lança un lumos mais les ténèbres environnantes ne semblaient pas prêtes de se dissiper...

Aristote Devlin - éteignez ça petite sotte... certaines choses ici doivent à tout prix être préservées de la lumière...

Jesse s'exécuta sans rien dire malgré le ton de la voix venue de nulle part.

Aristote Devlin – « éteignez ça petite sotte... certaines choses ici doivent à tout prix être préservées de la lumière... »

Elle et William échangèrent un regard. Jesse avait l'air de fulminer. Il fallait dire que le "petite sotte", elle n'était pas vraiment fan. En bonne gryffondor qu'elle était elle aurait du faire un esclandre mais franchement, ce type faisait trop franchement froid dans le dos pour... Elle leva les yeux au plafond pour se calmer et en profita pour essayer de voir l'amoncellement de choses dans la pénombre. Franchement c'était bien pratique de s'user les yeux pour trouver "ils-ne-savaient-même-pas-quoi-exactement".

William – « Va a gauche je prends a droite. »
Jesse - Okays.

Elle prit donc à gauche même si franchement, sans avoir peur du noir elle n'avait pas spécialement envie de s'enfoncer là dedans en sachant que cet horrible vendeur se cachait quelque part là dedans. Elle commença à regarder sur une étagère poussiéreuse. Ses yeux s'attardèrent sur un livre à la fine cordelette d'argent (histoire de bien signifier qu'il ne fallait absolument l'ouvrir). Elle leva les yeux au ciel. Ce n'était qu'un livre, quel mal pouvait-il y avoir à lire un ...

William – « Devine ce que j’ai là ? » Jesse sur sauta et laissa tomber le livre qu'elle avait dans la main, l'oubliant complètement elle rejoignit Will...
Jesse -...', ben oui c'était un livre, qu'est-ce qu'elle aurait bien pu dire d'autre que rien ou "un livre".
William - « Tu donne ta langue aux hiboux hein ? « Le livres des morts !!! Ça te semble suffisamment dangereux et interdit pour satisfaire la preuve de potion ou… ? »
Jesse - Ben ça a l'air... glauque. Ouais c'est cool, enfin je suppose. Y a écrit quoi dedans?

Ne la regardez pas comme ça, je sais ce que vous vous dites... moi je ne l'aurais jamais ouvert, je ne l'aurais pas lu, gnagnagna... ben ouais mais Jesse était une saleté de Gryffondor curieuse et tête brûlée alors franchement, vous croyez vraiment qu'elle aurait peur d'un pauvre bouquin? Elle se pencha par dessus l'épaule de Will pendant qu'il lisait, ou du moins qui essayait de décrypter. Finalement elle donna son avis quand à l'utilité de cette trouvaille pour ce cours...

Jesse - Gack! Aaaargh c'est dégueu donne moi un coup deaaark!!!!

Jesse était en train de se débattre avec une hideuse main momifiée qui lui avait sauté à la gorge pendant que William s'efforçait de décrypter... cette saloperie avait une force de dément en plus, et la jeune sang et or n'avait jamais été très fanatique de vieux ongles sales et de peau cartonneuse et parcheminée. Quelle horreur.

La main était en train de leur foncer dessus comme une espèce d'horrible araignée déshydratée surmontée d'un affreux moignon. Jesse regarda le Serpentard et l'attrapa immédiatement par la manche. Courir. Il n'y avait que ça à faire. Elle ne se mit pas à crier, ça aurait fait vraimet trop cliché mais pour le coup elle n'avait sûrement jamais couru aussi vite. Du coup, quand il fallaut s'arrêter en pilant, ce ne fut pas si facile. S'arrêter? Mais pourquoi faire? Pour éviter de foncer dans le tas de mains momifiées qui courraient (peut-on vraiment courir avec des doigts à la place des jambes?) vers eux.

Jesse - Là j'crois qu'on est mal. Y avait quoi dans ton bouquin?

Panique? Non juste un peu. Elle l'attrape comme elle peut, chope une petite fiole au hasard sur une étagère et fonce vers la sortie poursuivit par une armée de main de la gloire réanimé et même un vieux squelette cliquetant. Bien sûr c'aurait été trop beau. Le vendeur antipathique les chopa par le col. Jesse lui jeta une poignée de truc qu'elle avait dans les poches et, profitant de sa surprise et sauta sur le paillasson de l'entrée en tirant toujours William par le bras. On entendit un genre de grand fracas puis ils furent littéralement jetés sur le parvis devant la boutique. Jesse se rétablit in extremis pour ne pas se casser la gueule, puis posant ses mains sur ses genoux, elle reprenait son souffle difficilement quand un autre cri aigu lui échappa. William avait encore une main de la gloire cramponnée à sa robe de sorcier...