« Christophe, tu sais bien qu'un jour ou l'autre, on devra se séparer d'elle! » J'entre-voyais mon père clairement. Il se tenait debout, le visage rouge de rage. Chaque veine de son pauvre corps menaçaient d'exploser sous l'horrible pression que les propos de ma mère lui infligeait. Il prit une grande respiration et recula d'un pas. « Elle n'a que douze ans. Je ne veux pas qu'elle fréquente une école de sorcellerie à un si jeune âge, non c'est non! » Ma mère était blanche, elle n'avait jamais vraiment pris position avec mon père. Pourtant, elle s'était levée et avait murmuré quelques choses à l'oreille de mon père qui avait semblé calmé le brasier, pour l'instant. Plus tard dans la soirée, ma mère avait servi à diner en silence. Habituellement, nos repas était plutôt discret et silencieux, dépourvue de conversation mais, ce soir-là, quelques choses de glacial hantaient la maison. Ma mère m'adressa quelques regards inquiété, tandis que mon père n'avait pas levé une seule fois les yeux de son assiette. Je me sens sur le bord du précipice. La mort approche, je le sens. Son parfum est amer mais agréable, sachant qu'autrement, sans sa venue, je perdrais l'odorat. La vie, c'est rien de plus qu'un bouquet de fleurs. Le mien sent rien d'autre que l'urine de chat. J'ai trempé dans un univers de perfection, on m'a élevé pour expérimenté l'excellence et rappeler aux autres comment il échoue à tous les jours. Pourtant, sur cette terre rien ne pourrait être plus imparfait que moi, rien. Même le vent dans mes cheveux me dérange, la pluie, le soleil, c'est du pareil au même. -extrait du journal intime de imogen r. eames.


« Imogen, Imogen réveille toi! »
J'ouvris les yeux sur un plafond sombre. Le soleil n'était pas levé, pourquoi est-ce que ma mère m'était un terme à mon sommeil si tôt? Je m'étirai péniblement et pivota vers elle. Elle tenait deux grosses valises. Paniqué, je regardais autour de moi, mes effets personnels avaient disparu. La panique prit possession de mon corps. Je fermai les yeux et pris de grandes respirations. « Tu me fous dehors maman? » Ma mère redevenue blême. « Non non voyons! Je t'empêche de gâcher ta vie et je t'envoie à Poudlard ma poupée. » C'était comme le truc que les moldus appellent Noël. Le soleil, la pluie, le beau temps tout devenait tellement plus pertinent. Je repris petit à petit mes couleurs, le goût de vivre et mon âme. Cinq minutes plus tard, on était en route vers la gare et j'avais perdu mon mal de vivre. « Chérie, je t'en prie profites de ta vie et ne reviens jamais. Je quitte ton père, je vais vivre en Amérique. Profites, deviens une femme extraordinaire. Je t'écrirai. » Elle déposa un doux baiser sur mon front et je montai dans le train.

J'adore poudlard, je me sens revivre. J'ai oublié mon père et la maison. Je n'ai parlé qu'à très peu de gens ici. Je n'ai pas d'amis, mais ma vie est simplement cent fois meilleur qu'avant. Je me suis surprise à sourire, à manger et même à regarder les garçons. J'excelle dans plusieurs matières maman, tu serais si fière de moi. Je pense à toi souvent, à ce que tu m'as dit. C'est quoi être extraordinaire pour toi? Pour moi, c'est de survivre maman, de pouvoir me réveiller chaque jour et croire que cette journée va être meilleure que celle que je viens de faire. Croire à quelques choses de plus fort que toi, que moi, que la magie. Tu sais, ce que Papa t'a fait, détruire ta vie et te réduire presque à l'esclavage, je ne pourrais jamais lui pardonner. Lui pardonner de t'avoir transformé en statue, en sans-âme. Parfois je marche dans le château et je pense à combien tu aurais aimé étudier ici plus jeune, comment est-ce que tu te serais épanouie et aurais découvert un million de choses. Je le vis pour toi et moi maman, parce que tu m'as permis de changer, d'évoluer d'être libérée. Je savoure chaque moment comme une renaissance pour nous deux pendant que toi, tu es en Amérique et fait la même chose j'en suis certaine. Comment est-ce que c'est là-bas? Est-ce que tu t'ennuis de l'Europe? Ici, on n'entend presque jamais parlé de la bas. Dessine moi un paysage de New York, ou tes nouvelles amies sorcières de la grande ville, s'il te plait. Je t'aime maman, sache le et je ne pourrais jamais te remercier assez pour ce que tu as fait. Vie ta vie pleinement, fait comme moi. - extrait d'une lettre pour sa mère, imogen r. eames, 12 ans.