Après le sale tour que lui avait joué Mael - la piéger dans des cours du soir seule avec lui - Avril s'était dit que la bibliothèque offrirait un havre de paix tout à fait agréable, d'autant qu'il y avait fort peu de chance d'y croiser son tortionnaire adoré. Car ne nous y leurrons pas, Avril aimait par dessus tout ces petits jeux qu'elle faisait avec Mael, et si par accident à un moment où un autre ils se retrouvaient les lèvres les unes contre les autres, elle ne s'en était jamais plainte. Mais voilà elle avait une sainte horreur de perdre. C'était le petit air triomphant de Mael qui finissait par l'emporter sur le reste, et une fois qu'il s'était montré sous son jour le plus doux et le plus agréable - presque un rayon de miel - l'abominable satanas pointait son sourire sous le nez de sa belle Lucifer à l'uniforme bleu et airain, pour le seul plaisir d'y voir s'y installer ce petit air mi chafoin mi furibond qui caractérisait une Avril Adler perdante. Du moins perdante devant lui. Ca l'agaçait!

Aussi, elle fondait droit sur le rayon des livres anciens, évitant les livres plus ou moins dangereux qui s'y baladait. Les autres élèves présents s'écartaient naturellement, comme pressentant qu'il ne fallait pas chercher la venimeuse aigle. Bien sûr tout ceci n'était qu'apparence. Dans le fond, si elle oubliait ce satané sourire finale, elle avait passé une soirée véritablement agréable. Et l'instant passé, une petite mine satisfaite succéda à la grise mine de son côté Lucifer. Elle prit un manuel d'enchantements oubliés et alla s'assoir à une table retirée, celle qu'elle choisissait toujours d'ailleurs, pas bien loin de la réserve. Comme ses yeux clairs courrait de ligne en ligne, elle baissait un peu sa garde et elle avait ce si joli visage des gens qui sont véritablement heureux voire comblé. Impossible de passer à côté de ce visage radieux. Et pour les deux seuls au monde qui ait pu se vanter de connaître les secrets d'Avril Adler - Heath et Ana - il n'aurait pas été bien difficile d'identifier la cause de cette toute nouvelle volupté. Si Mael avait toujours eu le don de tirer le pire d'Avril, au point même de lui faire mériter son deuxième prénom (Lucifer), il pouvait aussi à ses heures faire ressortir le meilleur d'elle. Ensuite, à savoir si cette étrange relation faisait plus de bien ou plus de mal... je vous en laisse juge.
Elle avançait à pas de lilliputien sur ce fameux exposé qu'elle avait à préparer, mais prenait visiblement son mal en patience. Elle avait toujours aimé faire des recherches.

« Heath, tu viens ? » Autant dire qu'avec le regard que l'intéressé lança, le groupe de garçons ne chercha pas plus et tourna les talons. Assis dans un fauteuil dans le cachot qui servait de salle commune aux serpentards, le jeune homme bouquinait tranquillement, pour chasser ses idées noires. Allez savoir ce qui avait été le plus fatal sur son moral pour le mettre d'aussi mauvaise humeur. Ne pas avoir vu Sunny de la journée, où avoir trouvé une vieille photo de sa mère dans ses affaires en les rangeant après avoir fouillé pour trouver un t-shirt. Sans doute la deuxième solution. Incroyable comme le simple souvenir de la femme de sa vie pouvait l'agacer autant et le mettre dans un état proche d'un bombardement sur Hiroshima. Autant dire que c'était Bagdad dans sa poitrine, tellement son palpitant s'était mit à battre n'importe comment au souvenir de ces traits fins, de ces boucles blondes et de ce sourire tendre et timide à la fois.
Elle avait toujours été prude, et quelques peu timide, même avec son propre fils, comme si elle n'arrivait pas à se permettre d'être plus attentionné à son égard. La peur que son amour soit mal perçu peut être ? Enfin bon, ça n'avait pas égayer sa journée et il avait donc préféré passer le reste du temps à ruminer dans le cachot des verts et argents qu'à se mêler à la foule, sachant pertinemment que son masque neutre n'aurait pas tenu longtemps. Le plus douloureux c'était peut être la sensation de sécheresse au fond de lui, parce que l'air de rien, il aurait bien aimé pleurer, histoire de voir si ça permettait d'évacuer ou pas. Rien ne venait.
Alors autant songer aux problèmes d'un personnage de fiction d'un roman qui aurait pu être écrit par n'importe quel gamin sortit de maternelle. Après tout, c'était beaucoup plus agréable de lire que quelqu'un d'autre était mal dans sa peau, et qu'il ne semblait pas s'en sortir. Bien fait pour toi ! pensa t il comme un enfant heureux qu'un autre soit puni à sa place. Puéril, mais terriblement libérateur !

Hors voilà, arrivé une certaine heure, la salle commune se remplissait d'élèves impatients de faire leur devoir pour en être débarrassé, ou encore pour s'allonger sur les canapé et faire une sieste. Si bien que la paix d'Heath fut vite troublé et lui arracha une moue boudeuse. Il serait bien allé dans le parc, mais avec ce soleil, il était certain de trouver des boutonneux en mal d'amour ou même des couples incapables d'avoir un peu de retenu. Autrement dit, c'était à proscrire. Lui vint alors l'idée de se rendre dans la seule salle où on n'oserait venir le déranger, puisque la bibliothèque était un peu la caverne d'Heath. Lorsqu'il s'y trouvait, il était rare qu'on vienne l'y chercher, et ce n'était pas pour le déranger.
Armé de son bouquin, il récupéra sa baguette sur la table basse, la fourra dans sa poche et quitta les cachots et les sous-sols pour rejoindre le hall, éviter de saluer les gens - puisque saluer signifier être enclin à poursuivre une conversation - et filer droit vers le cimetière des livres. Il aimait bien donner des surnoms morbides aux endroits, ce qui les rendait beaucoup plus attrayants à ses yeux. Ainsi donc, il reprit une respiration normale en franchissant les portes de la bibliothèque pour se caler dans un coin et bouquiner tranquille, gardant un oeil sur les alentours.

Arrivé à la dernière page, il ferma le livre et soupira. La fin, il s'y était attendu et n'avait donc eu aucune surprise. Encore un de ces romans qui finirait sous une table pour lui éviter d'être bancale. Aussi, en passant près d'une poubelle, pour se rendre dans les rangers de livres et chercher un volume magique, il y lâcha l'ouvrage minable. Passant son index sur les reliures, savourant leur odeur un peu vieillotte, Heath s'arrêta, observant entre les bouquins pour voir une tête brune. Yeux plissés, il contourna l'étagère, s'approcha du coin éloigné des autres, où la tranquillité était sûre d'être trouvé. Il reconnut immédiatement son amie de l'orphelinat .. Non pardon, sa camarade de la maison de serdaigle, puisqu'il ne devait pas penser à elle comme orpheline, histoire de ne pas faire de bourde à l'oral. S'approchant à pas de loups, il pencha la tête pour observer le titre du manuel qu'elle tenait entre ses mains et attrapa une chaise pour prendre place près d'elle, le dos du siège contre le torse, les bras autour pour déposer son menton sur le dos de sa main droite, Heath sourit. « forestBesoin d'aide Av' ? » lâcha t il à voix basse, en remarquant que le grimoire n'avait rien d'une lecture de plaisir, où alors elle avait décidément de drôle de goûts. « Semblerait que nous soyons condamné à ne nous croiser que dans des bibliothèque. » ajouta t il sur une pointe d'humour.

« Besoin d'aide Av' ? »

La jolie Serdaigle releva le nez, elle avait toujours ce petit air de rusé renard qui flottait sur ses lèvres. Il fallait dire que ça la faisait souvent sourire de s'entendre proposer de l'aide pour des choses aussi ennuyeuses qu'un exposé, mais venant de Heath, les choses étaient clairement différentes. Ca tenait plus à de la complicité qu'autre chose.

« Je suis en plein dans l'exposé de sortilèges. Tu t'en es déjà occupé toi? »

Question subsidiaire s'il en était. Le professeur Van Hellsing avait un véritable don pour détecter lorsque vous aviez travaillé à deux sur un exposé perso. Elle n'allait pas tenter le coup avec ce vieux diable de directeur de Serpentard.

« Semblerait que nous soyons condamné à ne nous croiser que dans des bibliothèque. »
« Je ne te savais pas si sentimental Heath mais j'avoue... » répondit-elle au bout d'un fin sourire, elle tourna la tête vers lui, appréciant visiblement sa compagnie, ce qui n'était pas donné à tout le monde avec Miss Alder. Il y avait dans un coin, un peu plus loin d'autres élèves en train de se débattre avec un livre récalcitrant. Ils n'étaient visiblement pas tiré d'affaire mais Avril n'avait absolument pas la moindre intention de lever le petit doigt. Elle préférait apparemment regarder de là où elle était, assurée de bien se marrer de sa place reculée.

« Dire qu'un pauvre stupéfix aurait réglé l'affaire depuis des lustres.», commenta-t-elle.

Elle avait décidément l'air trop tranquille et satisfait pour qu'il n'y ait pas anguille sous roche mais, elle n'en avait même pas vraiment conscience. Elle finit par oublier les abrutis et leur livre récalcitrant et par rendre toute son attention à Heath Lindermann.

« Alors qu'as-tu à dire pour ta défense? On revient sur les lieux du crime ou... »

Elle eut un sourire amusé en sentant le léger coup de pied dans sa chaise. Monsieur n'était pas sentimental mais un petit peu susceptible comme tout serpentard qui se respecte (sans bien sûr vouloir trouver des points communs entre Heath et Mael). Elle se gardait bien souvent de dire à l'un qu'il lui rappelait l'autre, par simple diplomatie puisqu'elle savait à quel point les deux vert et argent s'appréciaient. C'était presque drôle dans le fond. Mais elle le gardait pour elle.

« confundo »
« comme vous y allez monsieur Lindermann »

La jolie Serdaigle arborait son petit air de rien tellement chic. Il y avait quelque chose de profondément racé dans les expressions d'Avril, surtout quand elle savourait avec complicité ce genre de mauvais tour. Les élèves, dupes jusqu'au bout, se livraient en un spectacle grand-guignolesque donc les deux compères savouraient le moindre gag. Bien sûr sans en avoir l'air, sinon tout était gâché.

« Hum .. en fait le crime n'a pas encore eu lieu donc je venais juste voir si ça serait l'endroit parfait pour en commettre un. Je peux rien dire, si je balance je devrais te faire disparaître ensuite. Je serais obligé de te torturer pour ensuite te ligoter t'enchaîner à un boulet et te jeter dans le lac. »
« Et je serais obligée de te faire mes yeux les plus doux. Non Heath tu n'oserai jamais mh... », elle adorait jouer ce jeu là. Tout était faux mais il n'y avait que lui pour le savoir. Mael aurait également apprécié le jeu mais différemment. Quand Mael prenait un malin plaisir à toujours se placer en adversaire, Heath était le plus souvent un allié inavoué mais bien présent. C'était très différent.

« A la base je venais chercher un livre pour me détendre, mais quand je t'ai vu là, seule, je me suis senti obligé de venir te tenir compagnie. »
« Je t'avoue que j'étais en train de mûrir quelques stratagèmes pour te garder au cas ou tu n'avais décidé que de passer en coup de vent. Je crois que ta flemme est contagieuse, je vais mourir d'ennui à la seconde où tu vas lever tes fesses de cette chaise. » , reconnut-elle en refermant son énorme pavé de sortilèges.

Elle sursauta en entendant l'énorme boucan derrière eux, puis son visage changea d'expression. Elle avait horreur d'être surprise. Et encore plus par du bruit à la bibliothèque mais comme souvent, sur la même longueur d'ondes, Heath la devança:

« Par Merlin, ils confondent silence avec bruit ? Ils savent plus lire ces abrutis ? »
« Je crois que le bibliothécaire est devenu sourd. »

Elle fronça les sourcils et se leva vaguement.

« Au fait... je te verrais au bal? »

Elle qui avait pourtant commencé par dire qu'un bal en plein avril c'était ridicule.

Si Avril avait du se choisir un grand frère dans l'éventail des gens qu'elle connaissait, elle aurait sans aucun doute choisi Heath Lindermann. Quand il était là, elle ne se posait jamais la question "qui je suis dans le fond?". Avril? Lucifer? Non elle ne se posait pas la question quand il était là. Elle était elle tout simplement. Presque insouciante. Pas assez pour lui dire ce genre de chose mais après tout... il était son meilleur ami, inutile de le lui dire, il le savait bien. C'était comme... entendu. Qu'avait-il bien pu faire pour gagner une telle position? Rien sans doute. Rien de véritablement sûr. Il avait comme... sa confiance, bien que chez les gens de leur acabit, ce genre de mot n'existait pas, pas vraiment. Elle ne le lui dirait probablement jamais, comme un certain nombre de ses secrets. Mais il faisait de même, sans doute, et ça ne la dérangeait pas. Elle ne chercherait pas à savoir, c'était la marque la plus sûre de son amitié.

« Je suis plus intéressant que ton devoir ? »
« Tu vas me faire croire que tu en doutais ? »
« Dans ce cas, tu ne mourras pas d'ennui, parce que j'ai la flemme de bouger mes fesses de cette chaise. »
« Rappelle moi de t'offrir une couronne votre Majesté de la Sainte Flemme pour ton anniversaire. »

Mais elle lui en était silencieusement reconnaissante. Malheureusement, le fil de la conversation fut rompu comme les deux élèves confondus un peu avant faisaient encore des leurs à grand renfort de boucan. Qui a dit "pas de bruit à la bibliothèque"? Au moins là dessus, Heath et Avril ne pouvaient s'accorder que sur un mot: nuisance. Et le bibliothécaire qui ne bronchait pas.

« Si il pouvait devenir muet, ça serait nettement plus bénéfique pour nous. »
« Ne me tente pas. Un sortilège de première année ça serait trop facile. »

Elle se contenta de distribuer une paire de "stupefix" vers les nuisances. Au moins le problème était temporairement réglé. Ca lui laissait tout loisir de se retourner vers un sujet qui l'intéresser vraiment: le bal.

« Evidemment ! Comment rater ton Bal ! »
« Ahah Heath... et on me demandera pourquoi je trouve qu'un bal en Avril c'est n'importe quoi. », répondit-elle avec une petite moue blasée.
« J'en conclus donc que tu y vas aussi ? »
« On m'a invité je n'allais pas dire non. »

Bien sûr que si. Elle aurait toujours du dire non. A n'importe qui. Mais apparemment pas à celui qui le lui avait demandé. Curieusement elle faisait l'impasse sur le nom. Simple tentative de ménager son ami ou cela cachait-il quelque chose?

« Bizarre .. Je t'imagine pas vraiment en robe de princesse mais plutôt en tenue de serveuse. »
« Là tu cherches les coups Heath. » et il les cherchait sans aucun doute. « Je ne sais pas ce que je trouve le plus ridicule entre l'un et l'autre. Serveuse c'est beaucoup trop vil pour moi. Princesse? Ridicule. Ma robe sera sobre et classe. »

Menteuse. Mais princesse c'était un mot qui avait beaucoup trop de poids pour elle. Elle l'attachait inexorablement à son souvenir le plus doux, le plus enfoui. Un souvenir qu'elle avait enterré dans l'humus dur comme la pierre de son jardin secret et vous l'auriez vu morte avant d'avoir pu découvrir quoique ce soit. Même Heath ne savait rien de ce mot. Princesse. Les hommes qui étaient proches d'elle avait tendance à abuser de ce mot.

« J'en déduis que tu préfères faire cavalier seul cette année encore? A moins d'un Kaprice...? », subtil mais clair au moins. Elle savait bien que Kaprice ne dirait jamais non à Heath Lindermann.

« Je veux un sceptre avec !!! Et un trône !! Et puis, j'veux pas une couronne de pacotille hein.. M'arnaques pas. Durant mon règne tu seras ma conseillère et t'auras cinquante pour-cents de mon pouvoir. »
« Mmh très tentant, je devrais t'offrir des couronnes plus souvent dans ce cas. D'autant que tu te rends bien compte qu'en tant que ta conseillère, mon premier devoir serait de ne même pas ouvrir la bouche afin d'honorer ma mission de flemmarde. C'est vraiment planqué comme job. J'accepte. »

Amusant de la voir se prêter à ce jeu là, elle qui pouvait sans doute être qualifiée de tout sauf de flemmarde. Le directeur de sa maison en était témoin et il se plaisait souvent à répéter qu'il ne comprenait vraiment pas comment, avec ses résultats et sa conduite irréprochablement ennuyeuse (le directeur de Serdaigle était assez spécial dans le genre)... on pouvait ne pas encore porter l'insigne des préfets.
Encore un exemple du genre. Une nuisance sonore, un bibliothécaire aux abonnés inefficaces? Pas de problème, super Avril est là avec ses stupéfix. Voilà qui est réglé.

« Très bonne initiative ! J'aurais été préfet, moi je t'aurais donné des points de maison ! »
« Je crois que la sous-directrice Grey a un truc contre nous, elle préfère donner ses insignes de préfets à des psychopathes ou à des filles du genre Candice Johnson.»

C'était vrai que cette année question préfets ils avaient fait fort. Entre le préfet de Serdaigle qui tue la psy de l'école en embarquant la nièce de la sous-directrice, Candice la préfète aux cheveux roses qui tombait enceinte, Eurydice qui leur avait fait une peur montre au dernier match de Quidditch... en gros la moitié de l'équipe ne tenait pas la route selon Avril. Mais bon, ça leur apprendrait à ne pas la nommer préfète elle. Mais passons. La conversation glissait inévitablement vers le bal d'Avril. C'était un peu le sujet qui était sur toutes les lèvres en ce moment alors... curieuse de savoir si Heath avait rompu cette curieuse habitude qu'il avait de venir seul au bal pour se laisser l'embarras du choix quand à la cavalière, elle ne put s'empêcher de poser la question, remarquant que lui avait le tact de ne pas demander qui l'avait invité. Ils se seraient sans doute encore disputé au sujet de Mael. Le plus curieux c'était que chaque fois que Mael la laissait au trente-sixième dessous, Heath était là pour relever le niveau. Il s'abstenait de lui dire "je te l'avais dit" et attendait bien souvent que le mauvais moment soit passé pour revenir à la charge. Le pire c'était que souvent, Avril se disait que Heath avait effectivement raison. Mais que voulez vous...

« En réalité, cette année le caprice est venu de moi, bien que le nom de ma cavalière n'ai rien avoir avec. »
« Pas Miss Harlington donc. Mmmh voyons? Georgie Thompson j'en doute, Velvet?... Non ça m'étonnerait qu'elle ait accepté... Ella Konstantine? Quoique... elle a l'air d'être toujours déprimée en ce moment. », elle réfléchissait vite et nul doute qu'elle aurait fini par trouver mais elle voulait l'entendre de sa bouche c'était tellement plus intéressant,... je donne ma langue au chat, je préfère quand l'aveu vient de toi et puis tel que tu es tu pourrais me laisser faire le tour de toutes les filles de Poudlard pour finalement me dire qu'elle était dans les dix premières que j'ai dites...

« Elle a peut être peur de mettre en avant ton charme irrésistible si tu portes un insigne ! » Avril tourna vaguement la tête vers Heath, levant un sourcil. Qu'allait-il encore lui sortir comme connerie? « Tu sais, beaucoup de garçons - ou même de filles - ne résistent pas à une jolie brune qui a du pouvoir... Terriblement canon. »
« Ce que tu peux dire comme connerie - et n'essaye même pas de m'imaginer avec un cravache... quoique... » , musa-t-elle d'un air faussement pensif, « quoique si... la cravache ça change tout. Je suis sûre que même Adonis Dashwood ne l'ouvrirait pas.»

Précisons le tout de suite. Si Avril partageait une complicité rare avec Maelan Dashwood et qu'il lui tournait la tête pour un oui ou un non, si elle avait prit sous son aile la petite Indiana Dashwood comme l'aurait fait une grande soeur, et si elle pouvait se confier assez facilement à Jude Dashwood, Adonis constituait l'exception à une espèce de règle de quatre absolument pas mathématique. Elle le haïssait et c'était réciproque. Il avait commençait à essayer de faire de sa vie un enfer, du jour au lendemain sans raison apparente et je vous prie de croire qu'il avait été tellement abjecte depuis ce moment là qu'Avril avait vite abandonné l'idée de trouver la raison. Ca lui importait peu. Elle rêvait simplement de trouver un moyen efficace de se débarrasser de sa bête noire.
Elle n'avait même pas besoin de faire de mise au point à Heath là dessus, il le savait très bien. Si Avril avait pu jouer aux fléchettes sur la tête d'Adonis Dashwood elle l'aurait fait. Au moins un qui ne l'inviterait JAMAIS au bal. Alors que Mael...

« Non mais t'as fini ?! J'invite pas des portes de prison moi ! Je vaux mieux que ça.. »
« Ben quoi? Dans le genre je t'aurais bien vu aussi avec l'abominable Grey, la reine des portes de prison... non? Elle te plait pas? C'est bizarre ça tiens. Oh! Je sais! Ana Souvorov! », la fille de ladite "Abominable Grey", une blondine tout à fait charmante avec qui Avril était amie,« Mh non elle me l'aurait dit. Je donne ma langue au chat. »
« quel chanceux ce chat .. Avec toutes les langues qu'on lui offre .. »
« Il y a peut-être de l'avenir à se reconvertir animagus qu'est-ce que tu en dis? », se moqua-t-elle.

Une énième plaisanterie passée il fallait en venir aux choses sérieuses. Sa cavalière donc. Ah bien y réfléchir elle ne voyait pas qui avait pu trouver grâce aux yeux du beau Heath même si elle avait en tête toute une liste de candidates potentielles qui avaient déjà du se faire refouler comme des mal propres. Elle imaginait de là les soeurs McAllister, quoique non, il était de notoriété public que Gretchen et Gretel la jalousaient elle à cause de Mael Dashwood. Avril trouvait ça ridicule mais la Lucifer en elle se gargarisait carrément de leurs vaines tentatives. Voir par exemple Gretchen manquait de se déboîter le bras chaque fois qu'un professeur demandait s'il y avait un volontaire pour prendre ne charge les élèves qui collectionnaient les salles notes - comme si Mael allait réellement accepter de s'enfermer avec une fille pareille une heure par semaine. M'enfin. C'était divertissant. Elle s'imagina encore un peu puis céda à la tentation. Avril se pencha un peu vers Heath comme il lui chuchotait quelque chose.

La jolie Serdaigle se redressa avec une mine tant surprise qu'appréciatrice.

« Waw mais quel séducteur mon cher. Je me demande si je dois te croire tout de suite ou décider que tu es en train de faire preuve d'une vantardise encore plus... frabieuse, pour reprendre un mot qui ne veut absolument rien dire mais que mon directeur de maison a désormais consacré... que ta flemmardise. Tout ça pour tomber des nues au bal. Non je vais être obligée de te tirer mon chapeau, moi qui est horreur de ça. »
« Bon évidemment, j'avais pensé à toi en premier, tu le sais bien ! Mais je me suis dit que ma classe séductrice allait te rendre quasiment invisible à mon bras. »
« Non en fait la vérité c'est que si on allait au bal ensemble, on serait obligé de gagner ce stupide trophée de roi et reine du bal et tu sais que je t'en voudrais à mort d'avoir osé me faire remarquer pour un truc aussi nase. »

Le pire c'était que c'était vrai. Elle aurait vraiment eu horreur d'être élue "Avril Reine du Bal d'Avril". Mais chose pertinente à remarqué, il valait mieux être reine du bal d'avril que de celui d'halloween. Etre reine du bal d'halloween c'est toujours un peu suspect.

« Je me demande qui ce sera cette année tiens d'ailleurs... Si tu gagnes je promets d'essayer de ne pas me moquer pendant... la première heure. » , ajoutait-elle avec un sourire ravageur qui sentait la taquinerie à plein nez.

Non Heath n'était pas du tout le genre de type à se coiffer d'une couronne en toc pour avoir sa photo dans le bureau de je-ne-sais-quel-prof-fétichiste.

« Si je braille, j'aurais droit à un aperçu du fouet ???? Hein ?? Allez !!! »
«Ttt pas de régime de faveur. Si tu brailles c'est stupéfix comme tout le monde. Mais si tu m'offres une cravache on peut toujours s'arranger hein... »

Avec ce fin sourire de renard, s'ils avaient été en classe et non à la bibliothèque, on les auraient rappelés à l'ordre. Évidemment même à la bibliothèque il n'était pas bien vu de s'amuser autant (aller savoir si l'amusement n'était pas mauvais pour la santé), mais après tout, si le bibliothécaire n'avait pas entendu le vacarme de tout à l'heure il y avait peu de chance qu'il vienne se perdre au fin fond du fond de la bibliothèque pour un sourire et quelques blagues moqueuses échangées à mi-voix. En parlant de plaisanterie, Ana et Laël! Mais quelle blague. Avril ne se l'était toujours pas expliqué. Ce n'était pas qu'elle ait eu quoique ce soit contre le gentil Laël mais quand même... il y avait tellement de garçons qui auraient voulu aller au bal avec Ana que le choix paraissait surprenant. Enfin bon, ce n'était pas leurs affaires. Pour ça aussi mieux valait donner sa langue au chat. Ce fameux chat.

« Ne me tente pas .. La vie de chat à l'air si parfaite .. Pour des feignasses comme nous. Tu te réveilles, ta gamelle est pleine. Tu vas te coucher, on vient te gratter le ventre.. tu ne me grattes jamais le ventre à moi .. »
« Mais je t'en pris allonge toi sur la table voyons... qu'on voit ce que ça donne si tu te couches sur mon devoir. »

Avril n'avait jamais eu d'animaux, pourtant quoiqu'elle en dise elle n'aurait pas été une mauvaise maîtresse. Si elle supportait Mael, elle devait sûrement pouvoir supporter un chat non.

« Et puis plus sérieusement, j'avais compter vivre au moins jusqu'à quatre vingt ans pour pouvoir devenir une petite vieille détestable. Si je te gratte le ventre c'est mort, ton fan club va me tomber sur le nez. Pas que je sous-estime mes dons de duelliste m'enfin... »

Inutile de dire donc qu'elle ne se lança pas dans l'entreprise de le câliner, beaucoup plus intéressée par la mystérieuse cavalière d'Heath. Et franchement il y avait de quoi en faire une affaire d'état. Meghan c'était... il y avait vraiment de quoi se vanter. Presqu'autant que pour ce qu'elle avait réussi à faire dire à Mael mais ça, elle n'en toucherait pas un mot à Heath. Pas pour le lui cacher mais parce que le lui dire ça aurait été, non pas jeter de lui sur le feu mais tout un baril d'essence. Ménageons les sensibilités de chacun donc.

« Ça s'appelle la classe ma petite. C'est un truc naturel, mais je ferais l'effort de te l'enseigner. ».
« C'est ton jour de bonté aujourd'hui ou je rêve? »
« Si je plonges, je te fais plonger !! »
«Je savais bien que ça pouvait pas être ça. »
«Je ferais un long discours en expliquant que ce que je vis, je le vis grâce à toi et ensuite je t'offrirais ma couronne en publique, comme gage de mon amour pour toi. »
« C'est adorable mais je crois qu'on va s'en passer, à moins que tu ne tiennes vraiment à ce que je m'épanche sur de tendres souvenirs d'enfance comme par exemple le jour où tu as couru tout nu autour de ma piscine. »

Évidemment ça n'était jamais arrivé, et la scène en elle même - Heath ému aux larmes, remerciant Avril sa muse - n'était pas prête d'arriver. Ils étaient d'accord là dessus.

« N'empêche .. Je me demande si cette idée de couronnement c'est pas aussi un moyen de punir les fortes-têtes.. Parce que pour moi Bal, ça ressemble un peu à Mise à mort.. »
« Je dirais que tout dépend du bal. Tu n'as qu'à voir ça comme un jour où on a pas cours et où les profs sont trop occupé à boire ce que nous on a pas le droit de toucher pour se préoccuper de macvhin à dit à truc que et du coup bidule l'a frappé. Mais dans un sens tu as raison... le bal c'est un peu la décadence du peuple, et les gens croient briller. J'te jure. »

« Ouais .. Sauf si le prof a trop bu de ce qu'on est pas censé avoir le droit de toucher, et qu'il vient te tenir le crachoir .. T'imagine la Sampiero bourrée ?! »
« L'horreur, elle est déjà bien assez vulgaire comme ça. »

En effet Avril n'aimait guère la prof de métamorphose. Elle la trouvait beaucoup trop directe et mal embouchée pour l'apprécier. Elle était plus du genre à aimer des profs comme Van Hellsing ou même Grey! Alors Sampiero ce n'était vraiment pas sa tasse de thé. Et c'était pire encore depuis qu'une rumeur courait sur son compte selon laquelle Sampiero aurait couché avec le batteur de Serpentard. Typiquement le genre de comportement qu'Avril aurait jugé intolérable. Après ce n'était peut-être pas vrai mais d'une certaine manière on ne récoltait pas ce genre d'écho sans l'avoir chercher un tout petit peu.

« Ouais.. Ils savent pas que les bals, même un plouc y reste un plouc .. Alors que nous.. Je veux dire moi.. Je brille toujours. »
« Hanhan, tu t'es grillé là mon vieux. N'essaye même pas de te rattraper. Tu as dit "nous", ta réputation de mec infecte va en pâtir. » , se moqua-t-elle.

Le pire c'était que Heath n'avait absolument rien d'infecte à ses yeux, mais pas mal de gens à Poudlard, pour avoir lécher les bottes de monsieur le Roi de Serpentard en vain, avaient cette opinion là. Bon ce n'était pas non plus la majorité. Monsieur avait aussi ses fans vous comprenez.
Avril laissa passer un petit silence - et n'allait pas lui parler d'ange, elle ne croyait pas à ces trucs là - comme si Lucifer dans l'ombre attendait le bon moment pour dire quelque chose d'autre.

« Mh je voulais te parler d'un truc en fait Heath... à propos du bal. C'est Maël qui m'a invitée. » , elle observa sa réaction mais avant qu'il n'ait dit quoique ce soit, « Non attends avant de critiquer. Il a changé sur certaines choses. Il y a mis les formes d'ailleurs. »

Elle le disait en toute modestie et d'ailleurs elle savait que de toute façon il désapprouvait mais elle n'avait pas non plus envie de lui en laisser la désagréable surprise pour l'ouverture du bal.

Que ce soit clair, heath détestait tout ce qui représentait l'ordre et l'éducation. Les professeurs en pâtissaient donc, même si certains étaient moins détestés de sa personne que d'autres. mais on ne pouvait pas non plus appeler ça de l'affection. Pour la Sampiero, il n'y avait rien de personnel, c'était simplement qu'il trouvait le personnage en brin vulgaire et pas assez féminin pour lui. Elle avait ce truc qui le dérangeait chaque fois qu'elle était dans les parages et il n'arrivait jamais à savoir si c'était dans son attitude ou dans ses expressions que ça coinçait. Dans tous les cas, ça ne passait pas, et de toute manière, ce professeur n'avait pas non plus l'air d'aimer tout le monde.
Surtout qu'elle avait pas mal de rumeurs qui couraient sur son compte et il faisait parti de ces personnes qui, même si il n'y prêtait pas attention, se doutait qu'il fallait un peu de vérité pour donner naissance à ces quelques chuchotements sur son passage. Lui même devait admettre que sur son compte, certaines rumeurs avaient une part de vérité, mais il n'admettrait jamais lesquelles. Si bien qu'à la réponse d'Avril, Heath hocha la tête avec un air de "trop d'accord avec toi". En même temps, elle avait un langage de charretière qui donnait des nausées au pauvre jeune homme.
« Et si en buvant, justement, elle devenait le contraire de ce qu'elle est habituellement.. T'imagines qu'elle devient hyper polie, gentille... » Il frissonna d'horreur « Ça a l'air aussi horrible que de l'imaginer encore plus vulgaire. » ajouta-t-il non sans une grimace qui visait à imiter l'air un peu barbare que la Sampiero avait plaqué sur le visage quand elle agressait un élève.
Surtout qu'il s'imaginait pas trop cette prof' là au Bal. Ou alors c'était comme dans les soirées où on livrait un gros gâteau pour en voir surgir une fille.. Sauf que là .. Ça serait cette prof. Non, valait mieux pas imaginer ça.
La réflexion d'Avril le força à quitter ses illusion un peu terrible, et il reporta son attention sur elle pour lâcher sur un ton offusqué; « Du tout. Par 'nous', j'entendais moi et mon reflet dans le miroir. » Puis d'un geste théâtral, imitant les gens de la haute, « Tous les matins je croise ce somptueux jeune homme dans le reflet et je suis tellement éblouit par sa beauté qu'il me faut dix minutes pour réaliser que ce n'est que moi. ». Il tira légèrement la langue avant de savourer le léger silence qui s'empara de leur bulle. Parce que pour lui, à cet instant, il n'y avait qu'eux deux, dans leur petit espace. Espace qui implosa quand elle lâcha sa bombe. Enfin, il s'y attendait mais tout de même.
Comme toujours quand elle le mettait sur le tapis de la conversation, Heath couva Avril du regard, non sans un peu de déception dans ses prunelles et secoua la tête. Il garda le silence, leva les yeux au plafond, observa l'architecture quelques minutes, le temps que l'information soit passé et qu'il n'y ait aucun risque qu'il s'énerve ne parlant, puis déglutit et reposa son regard foncé sur elle. « Ça m'aurait étonné du contraire. » fit il tut simplement. Il détestait Maël, oui, mais il ne pouvait tout de même pas s'empêcher de faire un effort devant Avril, enfin que quand l'autre tâche était pas là. Sinon, c'était même pas la peine d'y penser. En fait, de la famille Dahswood, il n'y en avait que deux qu'il ignorait et préférait ne pas connaître mais qui n'avaient pas l'air trop dangereux; Jude et Indiana. Pour Adonis, c'était autre chose. On lui avait rapporté quelques échanges entre lui et Avril, ou même d'autre et toujours, Heath avait du se retenir de ne pas aller lui casse la gueule dans la minute. Donc, il attendit avant de critiquer. Il sourit même, quand elle s'expliqua, comme une enfant qui veut tout étaler avant de se faire gronder. Qu'elle était meugnonne son Avril. « On ne change pas. Les gens ne changent pas, même si ils disent le contraire. On peut faire semblant, mais pas changer définitivement. » lâcha-t-il en connaissance de cause. Combien de fois son père avait il dit qu'il changerait pour définitivement abandonner cette idée. Ce fut donc un regard protecteur qu'il posa sur Avril, avant de glisser sa main sur la sienne, un air bien étrange sur le visage; de la compassion et de la peur peut être. « Promets moi que si jamais il te force à je ne sais quoi, ou te fais mal, tu viendras m'en parler. Je sais que c'est étrange de ma part mais.. Méfie toi d'Adonis aussi, si tu es avec son frère, tu seras obligée de le côtoyer souvent .. Enfin bon.. » puis ajoutant d'un air plus détendu et retirant sa main « Un accident de jus de citrouille sur une chemise est si vite arrivé .. » sifflota-t-il.. Hum le délice que ça serait de salir la tenue de Maelan !

« Ça m'aurait étonné du contraire. »

Avril le regarda sans trop rien dire. Elle savait qu'il le détestait et franchement, elle n'avait vraiment pas choisi de tomber amoureuse du type que son meilleur ami haïssait entre tous. Enfin amoureuse... ça il n'y avait que Avril pour le savoir. Officiellement elle n'avait rien dit du tout même pas à Maël, quoiqu'il crevait les yeux que tous les deux se cherchaient à longueur et n'appréciaient pas seulement la compagnie et la répartie de l'autre. Quoiqu'il en soit, elle savait que Heath avait le don de prendre un peu sur lui quand ils n'étaient que tous les deux et c'était une attention qu'elle appréciait alors, elle n'essaya pas de se défendre d'avantage, attendant qu'il rompe le silence.

« On ne change pas. Les gens ne changent pas, même si ils disent le contraire. On peut faire semblant, mais pas changer définitivement. »

Faire semblant. Le mot n'était que trop ironique quand elle se disait que faire semblant c'était justement ce qu'elle faisait avec la plupart des gens. Heath avait sans doute raison, elle le savait bien mais... mais pourquoi espérer alors? Elle lui rendit un triste sourire, serrant doucement sa main qu'il venait de poser sur la sienne. Il s'inquiétait pour elle. Lui, Joleene, Kaprice et les autres. C'était mine de rien ce qui ressemblait le plus à une famille pour elle. C'était ce qui comptait.

« Promets moi que si jamais il te force à je ne sais quoi, ou te fais mal, tu viendras m'en parler. Je sais que c'est étrange de ma part mais.. Méfie toi d'Adonis aussi, si tu es avec son frère, tu seras obligée de le côtoyer souvent .. Enfin bon.. Un accident de jus de citrouille sur une chemise est si vite arrivé .. »

Elle rit de bon coeur, heureuse quelque part de savoir qu'il y avait quelqu'un qui se souciait et veillait sur elle. Elle se leva, poussant sa chaise et rangeant ses parchemins:

« Je te le promets. Maintenant viens au lieu de dire des conneries. On va être en retard pour le cours de Sollensko. »

Elle sourit, repensant à ce qu'il avait dit. Adonis l'inquiétait bien plus que Maël, même si jusque là, il n'avait jamais réussi à rien avec elle. Comment l'aurait-il pu?