Sick of love.

Jake ouvrit un œil et regarda autour de lui. La forêt interdite était un endroit dangereux. Moins pour un lycanthrope de son âge, mais elle restait pleine de surprise, et une rencontre avec les centaures auraient éveillé des soupçons que Wolfgang n'aurait pas accepté. Le brun remonta le col de son manteau. Il était tard dans la nuit, et c'était bien pour ça qu'il était dehors. La lune à moitié éclairait la forêt, mais rares étaient les rayons qui perçaient le feuillage des hauts arbres. Un peu partout, des branches se cassaient, et Jake se sentait observer, sans vraiment savoir par qui et s'il l'était vraiment. Avançant calmement, il scrutait l'obscurité, voyant aussi bien qu'en pleine jour – ou presque. Il s'arrêta en sentant une odeur sortie de nulle part. Une acromantule? Non. Plus petit... Il n'eut pas le temps de comprendre qu'une patte velue sortait de l'obscurité, l'attaquant violemment au dos, le projetant en arrière. Jake fit un volte planté mais retomba sur ses jambes, sortant de sa poche sa baguette et se retourna, esquivant cette fois-ci l'attaque fulgurante, attrapant d'une main la patte. Un cri aigu résonna et il arqua un sourcil, grognant, et cassa d'un coup de poing la patte de l'animal qui se mit à boiter sur le côté. L'animal se dressa sur ses pattes arrière et Jake siffla entre ses crocs, grognant méchamment :

« Avada Kedavra. »

Le sort vert fusa et toucha en pleine poitrine l'animal qui n'eut pas le temps de souffrir et retomba sur le côté, inerte. Il eut un sourire satisfait mais au même moment une autre odeur le prit aux tripes. Une odeur bien connue. L'argent. Il se tourna et une balle fila. Faisant un pas sur la gauche, la balle traversa son épaule et il fit un pas en arrière, retenant un gémissement de douleur. La balle ne sortit cependant pas, et il sentit déjà le sang chaud coulait sur son torse. Il grogna et croisa le regard d'un homme habillé de noir, un sourire que trop hautain sur la bouche.

« Je savais bien que les jumelles n'étaient qu'un prétexte pour approcher le loup de la bergerie... »
« Pardon? » Jake fronça les sourcils, serrant sa baguette dans sa main.
« Ne faîtes pas les innocents. Vous n'avez rien trouver de mieux que d'attaquer Poudlard? Qu'y a t-il de si merveilleux à l'intérieur? Un peu de chair fraîche?... »

Jake arqua un sourcil. L'homme en face de lui tenait une chevrotine à argent. C'est à dire huit balles d'argent qui entrait dans le corps et ne ressortait pas, empêchant la régénération des tissus du corps lycan. Une aubaine pour le lycan qui n'avait pas fait sa patte sur un humain depuis longtemps. À croire que ça lui avait horriblement manqué. Jake regarda son adversaire et eut un sourire lupin, presque effrayant. Le chasseur leva aussitôt son arme, ne voyant qu'une silhouette informe dans la nuit alors qu'à l'inverse, le Orlov détaillait au mieux l'homme dans le noir, allant jusqu'à savoir la marque de ses chaussures ou encore le nombre de bouton de sa veste. Il eut un sourire mauvais et transplana. Le chasseur fit volte face aussitôt mais le Orlov réapparu juste derrière lui et lui planta sa baguette aussitôt dans les côtes. Cette dernière lui perça le bouton et l'homme appuya sur la gâchette avant de tomber. Les balles blésèrent les arbres et la sève commença à s'écouler sur le tronc comme son sang coulait sur sa peau, sang chaud. Il soupira et retira sa baguette du corps mort et recula de quelques pas. « Incedio corpus. » Le corps prit aussitôt feu et Jake se dirigea à nouveau vers la cabane. Il était tard maintenant, mais il savait aussi qu'elles devaient faire leur ronde, et qu'elles ne rentreraient que plus tard encore. Il sauta sur la muraille, d'un saut élégant et puissant, et se laissa retomber de l'autre côté du mur, puis d'un simple sort il ouvrit la porte et y pénétra. Une rapière s'y trouvait, magnifique... celle des jumelles, en somme. Il referma la porte derrière lui et enleva aussitôt sa veste de feutre noir ainsi que sa chemise blanche tâchée de sang. La balle était à l'intérieur, et ça faisait un mal de chien – si il pouvait le dire ainsi. Il se dirigea vers une chaise quand la porte grinça. Il serra les dents et pointa aussitôt la baguette sur la porte, plissant le nez.

Ne perdez pas ce sourire que j'affectionne tant. Ça ne déchirerait le coeur, miei belle. Io troppo aspetto quello momento per voi vedo tristi...*
Ah...Dimentica piuttosto, e scusa la nostra tristezza, e vede la nostra gioia di rivederti dopo così molto tempo, il mio amore...**
Le miei belle, io canto per voi se avessi la voce, ma ora, voglio solo darti un bacio.***
*Mes belles. J'ai trop attendu ce moment pour vous voir triste... **Oublie plutôt, et pardonne notre tristesse, et voit notre joie de te revoir après si longtemps, mon amour... ***Mes belles, je chanterais pour vous si j'avais la voix, mais à l'instant, je veux juste vous embrasser.
Lheena était partagée entre le désir et l'agacement, il ne pouvait pas ne pas jouer avec elle. Après si longtemps, il s'amusait malgré tout à la frustrée, toujours. Elle essaya bien de prolonger et de transformer ce simple baiser en quelque chose de plus passionné mais il s'était dérobé trop vite. Elle se faisait toujours avoir, même après quelques siècles.

Si vous êtes tristes, je pars.
Oh ? Et tu crois pouvoir t'en allez et venir impunément ?

Kheeva se mit à ronronner de concert avec Jake en sentant ses mains se poser sur ses hanches. Elle savait tout a fait ce qu'il allait faire, son regard était suffisamment éloquent et leur jeu rodé pour ça. Sans prêter attention au regard qu'il lança à Lheena, elle le laissa l'attirer jusqu'à lui, ses mains toujours posées sur ses hanches, et se lova contre lui, accueillant ses lèvres sur les siennes d'un baiser passionné, le laissant mordiller sa lèvre, alors qu'il portait tour à tour son regard sur elle et sur Lheena. Elle le sent qui s'écarte à bout de souffle, mais pas avant qu'elle ne passe ses bras autour de son cou l'obligeant à rester accroché à ses lèvres encore un peu avant qu'elle ne le relâche satisfaite, puis ne regarde Lheena fulminer dans son coin. Elle sait combien cela la frustre, tout comme elle sait aussi que sa sœur ne lui en tiendra pas rigueur et prends autant de plaisir qu'elle dans ce petit jeu.

Et... qui va m'en empêcher?

Sans un mot Lheena se presse alors contre les deux, délogeant sa sœur du cou du lycan avec douceur mais fermeté, pour à son tour passer ses bras autour de sa nuque. Un temps d'arrêt, juste de quoi lui lancer un sourire sournois et de plonger sur sa gorge pour y apposer ses lèvres avec douceur. Alors que sa main se perd dans sa tignasse, le forçant à se baisser, du bout du nez elle remonte jusqu'au sien, effleurant ses lèvres des siennes, avant de se dérober soudainement et d'attraper le lobe de son oreille qu'elle mordille en susurrant, mielleusement.

Moi, je t'en empêcherais...

All the night

- Oh ? Et tu crois pouvoir t'en allez et venir impunément ?

Elle les regarde, et Jake se délecte de ce moment particulier. Le jeu d'être dévoré du regard. Le jeu, toujours le jeu. Les louveteaux qui s'amusent à un jeu dangereux, mais jamais de jalousie inutile, jamais. Il les aime toutes les deux, il les aime tellement qu'il en a eut mal, parfois. En hiver, dans les hautes steppes sibériennes, en longeant le mont Oural, ou encore dans l'automne des Carpates, dans la pluie et la boue. Tant de fois où il a pensé à elles sans jamais pouvoir les frôler. Mission, devoir, honneur, gloire ont toujours été, dans la bouche de son aïeul, une distinction plus claire et plus belle que l'amour. L'amour qui n'a toujours été secondaire, et qui ressurgit ce soir, avec plus de force, plus de puissance que jamais. Avant? Salement romantique. Maintenant, c'est une décharge de passion, l'envie de les serrer, l'envie de les voir nues aussi, comme avant, sous une lourde couverture. Il l'embrasse comme si c'était le dernier des baisers qu'il donnerait, à bout d'haleine, mais elle l'attire une nouvelle fois, et il réponds à Kheeva avec tout l'amour dont il est capable, rougissant un peu, le haut de ses pommettes se tintant d'un fine couche vermeil. Il a un sourire calme, mais sa voix tremble.

- Et... qui va m'en empêcher?

Lheena se prenne contre eux, déloge Kheeva, car un seul mâle pour deux, ça peut parfois paraître assez juste. Il la prends dans ses bras, la sert contre lui, dans un réflexe qui a longtemps été oublié, et il sourit de s'en rappeler alors. Elles sont identiques, elles passent toujours leurs bras autour de sa nuque. Il a un sourire amusé, résiste quand elle le force, mais se penche, attendri par le sourire sournois qui sied si bien au visage malicieux de la petite louve qui se trouve dans ses bras. Elle l'effleure,excite l'adrénaline qui court dans les veines du lycan qui ferme les yeux, entre ouvrant les lèvres et les ouvre les yeux, sentant le frôlement se terminer, et penche la tête en sentant les mains dans sa tête, se penche un peu plus, alors qu'elle a son lobe d'oreille à sa merci. Il ferme les yeux, ses mains remontant dans le dos de la lycane, enlaçant sa taille.

- Moi, je t'en empêcherais...

Il a un petit rire, amusé, et niche à son tour son visage dans la nuque de la lycane, calme et doux à la fois, déposant un baiser brûlant sur sa gorge, écartant d'une main ses cheveux, dévorant la gorge blanche de la lycane, ses crocs se posant parfois sur cette dernière, glissant peu à peu vers son menton, remontant à ses lèvres qu'il évite, déposant un baiser sur son front, baiser chaud, baiser ambigu.

- Avec tes petits bras, ma Lhee? Il est amusé, il est calme, mais il a mal au coeur, déjà, car il sait qu'à l'aube, il aura disparu. Il faut profiter, maintenant, avant que tout ne s'arrête. Il dépose un baiser chaste sur ses lèvres, ses mains tremblants dans le dos de la belle. Montrez moi vos draps, et je vous montrerais combien vous m'avez manqué.

Il garde Lheena dans ses bras. S'il la lâche, il sait qu'il ne le supportera pas. Mais il s'est redressé, et son regard est sur Kheeva, un sourire tendre. Oui... il les aiment. Toutes les deux...

Et... qui va m'en empêcher ?

Kheeva loin de s'écarter pleinement, laisse sa soeur se glisser entre eux avec un sourire, chacune son tour. Elles le savent, il les aime autant qu'elles l'aiment, il n'y à pas de place pour la jalousie entre elles deux tant elles sont proches de corps comme d'esprits. Elle les laissent s'étreindre et profiter de se retrouver après si longtemps, contournant le couple pour se lover doucement dans le dos de Jake qui enlaçait une Lheena contente d'elle agaçant les sens du loup par ses jeux. A son tour elle enlace Jake, se hissant sur la pointe des pieds pour venir mordiller l'autre lobe, lui donnant de petits coups de langues affectueux en ronronnant gravement.

Moi, je t'en empêcherais...

Ce commentaire provocant l'amuse, il rit, moqueur et amusé avant de nicher à son tour son visage dans la nuque de Lheena. La lycane sourit en le sentant effleurer sa gorge de ses lèvres et écarter ses cheveux délicatement. Elle ferme à son tour ses yeux en sentant ses crocs presser timidement sur sa peau alors qu'il l'embrasse presque timidement, elle soupire l'enlaçant avec plus de force, comme si elle avait peur qu'il ne s'agisse que d'un rêve et qu'en ouvrant les yeux il disparaisse. Kheeva s'écarte à nouveau, murmurant une série de sortilège, pour faire disparaitre le désordre ambiant et diminuer l'intensité des lumières qui se mettent à exhaler une léger parfum, celui de la terre noire et humide, de l'eau et de l'air, l'odeur des forêts anciennes, avec la note très légère des cerisiers en fleur. D'un nouveau coup de baguette une théière s'envole sans bruit pour se porter au dessus du feu mourrant. Depuis combien de temps n'avaient-ils pas pu partager le simple plaisir d'une tasse de thé en regardant les étoiles ? Kheeva n'a que le temps de se retourner pour voir Jake relever la tête, l'air content de lui.

Avec tes petits bras, ma Lhee? Il semble amusé, toujours si calme, mais toujours si mélancolique, les jumelles le savent elles aussi, il ne peut pas rester, il n'est que de passage. Il faut savourer ses instants, avant qu'ils ne s'envolent. Lheena rouvre doucement les yeux en échangeant un nouveau baiser, elle sent ses mains trembler dans son dos, alors elle se love davantage contre lui, comme pour le réconforter, comme pour le retenir. Montrez moi vos draps, et je vous montrerais combien vous m'avez manqué.
Cela fait-il si longtemps que tu en as oublié le chemin, mon prince ?

Le ton est si bas que même pour des oreilles de loup, il faut tendre l'oreille, involontairement Lheena tremble dans ses bras. Elle ne veut pas qu'il la lâche, s'il le fait elle craquera, elle ne veut pas qu'il la voit pleurer. Combien de temps ont-ils pu passer ensemble tout les trois sans qu'on ne les séparent ? Guère plus que quelques mois ? Se voir pour se séparer quelques heures plus tard, quelques jours en étant chanceux, est-ce une vie ? Depuis combien de temps leur inflige-t-on ça, cinq ou six cent ans ? C'est trop cruel, à chaque fois de se voir comme-ci ce serait la dernière. Alors elle s'accroche à lui, sans honte en enfouissant son visage contre son torse. Elle ne l'avait plus vu depuis qu'elle l'a perdu, mais était-il seulement au courant ? Elle n'a rien dit et ne dira rien, elle veut simplement qu'il l'aime, tellement que ça en fait mal au creux de son ventre. Kheeva est là si soudainement qu'elle tressaille en sentant sa soeur les enlacer tout les deux et poser sa tête contre la sienne. Si Kheeva n'avait pas été là, elle serait morte cette fois là, ou elle aurait mis fin à ses jours. Kheeva la sent bien sa peine qu'elle essaye de refouler, elle la partage presque, attrapant sa soeur par le menton elle relève ses yeux avant de déposer un baiser plein de tendresse et d'amour sur ses lèvres. Comme elle la sent se détendre, elle la relâche pour venir embrasser Jake alors qu'un drap de soie mauve vient se déposer sur leurs épaules pour les envelloper tandis que la lycane les entrainent doucement vers le lit sans cesser de les cajoler. Elle les aiment tout deux, d'un amour si différent et pourtant si semblable...Cette nuit elle le sait, elle arrivera à effacer la tristesse que Lheena, traîne depuis si longtemps.

Il ne regarde qu'elle, même quand Kheeva lui attrape le menton pour l'embrasser. Il l'aime. Il ne sait plus depuis quand, il ne sait même pas s'il ne l'a pas toujours aimé, s'il ne les a pas toujours aimé. Il se laisse guider, tout en gardant la belle lycane dans ses bras. Il se rappelle du temps passer, des fois où dans la nuit, dans une cabane de montagne, sans feu, ils réchauffaient leur corps à la façon des bêtes, se collent les uns aux autres. Les semaines passaient à courir ensemble, dans les montagnes, les nuits passaient ensembles, dans cette insouciance terriblement alléchante. Il se rappelle dans la neige, dans une longue cape, et Lheena et Kheeva à ses côtés, sans qu'ils ne tremblent, se suffisant à eux même. Il se rappelle de tellement de chose qu'il ne remarque même pas le drap, ni même que ses lèvres n'ont pas cessé d'embrasser celles de la lycane, qu'il enveloppe dans ses bras, qu'il enveloppe d'amour et de tendresse depuis si longtemps refouler. Il a apprit, pour son enfant, pour leur enfant, il a apprit et ça a fait mal. Si elles ne le savent pas, il est venu à elles cette nuit là. Il est passé sans bruit, sans les réveiller. Il a regardé le visage tordu de douleur et de tristesse de sa Lheena et le souffle régulier de Kheeva, cherchant à la réconforter jusque dans son sommeil, si proches l'une de l'autre. Il ne les a pas réveillé, et il est repartit en chasse. Le chasseur est mort. Le traité de paix n'a pas rompu : on n'a jamais retrouvé le corps, pas même les ossements. Tout a disparu. Mais la blessure est restée, elle, comme une marque indélébile de quelque chose de raté. C'était son rôle de mâle de les protéger, et il n'a pas été là. La seule chose qu'a répondu Vitaly, avec un air triste, ce fut : « ceux sont des choses qui arrivent, même chez les moldus et les sorciers ». Il n'avait pas tord. Son père n'avait pas tord. Mais Jake trouvait cela injuste. Pourquoi lui? Non! Pourquoi eux? Pourquoi leur infligeait avec une telle brutalité une telle douleur? Comme si elle était méritée. Injustice. Ils n'avaient jamais que de suivre la Meute et ses moindres désirs. Lui en tant que fils de sang pur, en tant que fils de prince, et elles en tant que bons éléments. Ils ont toujours été dévoué, corps et âme, en la Meute, mais cette nuit, cette unique nuit à trois, elle est pour eux, et uniquement pour eux, et même si dans son esprit retord Wolfgang puisse l'apprendre, Jake ne niera pas, tout comme il a refusé cent fois les assauts des jeunes lycanes de la Meute, tout comme il n'a jamais nié les aimer toutes les deux, ensembles, et non pas séparée. Il les aime, c'est sûr, il l'a répété par cent fois, jusque devant son aïeux. Sans doute pour cette raison, par ailleurs, que ceux sont elles qui furent envoyées à Poudlard. Car elles sont proches de lui. Car plus tard, il aura une place significative dans la Meute, et que toutes deux seront à ses côtés, en bonnes lycanes. Il embrasse à nouveau les lèvres de la lycane et se penche, doucement, entraînant Lheena sur le lit. Il la pose doucement sur le drap, se penchant au dessus d'elle, arqué pour mieux l'embrasser. Sa chemise est grande ouverte, et il y a encore du sang autour de la plaie, mais cette dernière a disparu, et il n'a plus mal, il n'y porte plus aucune attention. Il ne voit que Lheena, et Lheena seule. Il l'embrasse à en perdre le souffle, la sert contre lui, se presse. Il se sent si plein de fougue, plein d'envie, comme si ça faisait des siècles qu'ils ne s'étaient pas revus... Reprenant son souffle, il la regarde, la fixe, détaille les yeux magnifiques ourlées de longs cils de ses yeux bleus de glace. Elles n'ont pas changés. Elle n'a pas changé. Tellement succulente. Il a un sourire tendre, frottant son nez contre la joue de Lheena, se baissant assez pour que leurs deux corps se touchent, qu'enfin il la sente prêt de lui, pour lui, à lui.

« Je crois que ton champ d'action est plus vaste que tu ne le pensais, ma Lheena. » Il embrasse son front, souriant. « Tu as bel et bien réussi à me retenir... comment ais-je pu en douter? »

Il a un sourire moqueur relevant la tête, cherchant du regard l'autre jumelle.

Elle les laisse un instant, descendant du lit en souplesse pour allez souffler les lumières de la cabane, sans qu'il ne remarque rien, trop occupés à se retrouver. Elle sent une légère pointe de jalousie envers Lheena, avant de l'étouffer aussi soudainement qu'elle est apparue, sa sœur, plus qu'elle, a besoin d'être réconfortée et cajolée. Elle sait, son tour viendra aussi et elle ne veut plus voir cet air de tristesse nostalgique qu'elle traine depuis quelques années, ça lui fait trop de peine de voir sa Lheena ainsi, sans avoir réussi à vraiment lui faire passer cette tristesse.

Eux, ils s'embrassent et s'embrasent, elle sent confusément que Kheeva n'est plus là mais pas loin puis elle l'oublie un temps, il n'y à plus que lui, lui qui l'embrasse, penché au dessus d'elle. Elle se blottit contre lui, il se presse contre elle, la serre dans ses bras, elle l'embrasse, pose ses lèvres sur sa gorge, il s'éloigne et la contemple. Dieu qu'elle l'aime et qu'il lui a manqué, elle lui sourit, si pleine de joie, d'envie et de tendresse et l'attire un peu plus contre elle alors qu'il se laisse glisser sur elle. Elle glisse ses mains dessous sa chemise ouverte pour l'enlacer, caresser son dos dont elle connait chaque détail qu'elle prend plaisir à redécouvrir encore.

Je crois que ton champ d'action est plus vaste que tu ne le pensais, ma Lheena. Il embrasse son front, souriant. Tu as bel et bien réussi à me retenir... comment ais-je pu en douter ?
Tu triche, oui ! C'est toi qui me retiens, regarde comme je suis à ta merci Mi-moqueuse, mi-joueuse.

Elle croise son regard en lui rendant son sourire, avant de se débarasser de son pantalon dévoilant ses longues jambes, ombre chinoise qui se découpe à travers le tissu de la chemise de toile trop large qui lui tombe à mi-cuisse. Son sourire s'élargit, avant de se rapprocher du lit sans bruit. Elle s'agenouille derrière lui, taquine attrape le lobe de son oreille entre ses dents en le débarrassant de sa chemise encore humide de son sang.

On fait des imprudences Jake... exposer ainsi son dos alors que tu retiens ma sœur... Je vais devoir aller la libérer... souffle-t-elle, mutine en se pressant à son tour contre lui.

« Je crois que ton champ d'action est plus vaste que tu ne le pensais, ma Lheena. » Il embrasse son front, souriant. « Tu as bel et bien réussi à me retenir... comment ais-je pu en douter ? »
« Tu triche, oui ! C'est toi qui me retiens, regarde comme je suis à ta merci. »
« Tss. C'est toi qui te laisse faire, oui. »

Il a un petit rire et se presse à nouveau contre elle, ronronnant, alors qu'une main plus impétueuse se glisse le long de son corps, découpe des courbes qui n'ont pas changé et qu'il ne connaît que trop bien. Si son regard est absorbé par Lheena, il n'en oublie pas Kheeva et son instinct l'avertit que la jeune femme s'approche dans son dos, mais de quoi se méfier? Il embrasse la belle Lheena mais relâche sa bouche quand Kheeva attrape son lobe d'oreille, et il a un petit rire, arquant un sourcil. Il sait déjà ce qu'elle va dire, et pour ça, il a un petit rire, son corps toujours au dessus de Lheena.

« On fait des imprudences Jake... exposer ainsi son dos alors que tu retiens ma sœur... Je vais devoir aller la libérer... »
« On est jalouse Kheeva ?... »

Tournant sa tête, d'une main il attire son visage à lui et l'embrasse à pleine bouche, mêlant sa salive à la sienne dans un baiser long et langoureux, où il y met à la fois son coeur, ses sentiments, et toute son âme. On peut remarquer combien il l'aime, et pour cela, il est ici, avec elles, sans qu'il n'est peur d'aucune retombée. Il ne veut qu'elles, elles et elles seules. Il la relâche quand il doit reprendre son souffle, et la regarde, les joues un peu rougit.

« Trop longtemps éloignés j'ai été. » Il se laisse tomber sur le côté, juste à côté de Lheena, attirant Kheeva sur lui. « Mais mes sentiments n'ont jamais ternis pour aucunes de vous deux, à aucun moment, dans n'importe quelle situation. »

C'est sa façon à lui de dire qu'il a été fidèle, et qu'il les aime, toutes les deux, plus qu'il ne le dit, plus qu'il n'en a l'air. Il l'attire à elle, et par automatisme ses mains se posent sur ses hanches, les pressant contre lui. Il est pressé, mais tant d'années n'ont fait qu'attiser la bête en lui, aussi il ne s'en rends pas compte mais déjà le feu au creux de ses hanches s'est réveillé, et il se perds en baiser brûlant et en caresses impétueuses. Il ferme les yeux et se perds dans toutes ses tendresses qui lui rappellent les années où ils étaient trois, et où ils étaient bien.

Tss. C'est toi qui te laisse faire, oui.

Peut être bien... la louve sourit joliment, amusée par sa réponse. Elle écoute avec délice son rire fin et discret, hérité de son père, et ses ronronnements qui déferlent comme une vague apaisante sur elle. Comme un vieil air de musique oublié, qu'on prend plaisir à redécouvrir. Il a raison, elle se laisse faire, ou plutôt l'attire-t-elle davantage contre son corps alors que ses mains se font plus pressantes auxquelles elle se plie volontiers. Trop de temps qu'elle ne l'a plus senti aussi proche, elle le veut, elle l'aime, tellement qu'elle voudrait qu'ils se fondent ensemble, ne plus faire qu'un. Mais Kheeva est joueuse, elle aime à faire languir sa soeur, quitte à lui souffler ses quelques instants privilégiés sous le nez. Elle met fin au baiser passionné auquel ils se livrent, attirant l'attention d'un Jake débordé, vers elle. Il se remet à rire doucement en croisant son regard.

On est jalouse Kheeva ?...
Jalouse... follement jalouse...

Elle penche son visage vers le sien lorsqu'il l'attire à lui, répondant à son baiser avec la même passion débridée qui la laisse légèrement essoufflée, éveillant un désir irrépressible en elle. Oublié, thé qui commence à fumer au dessus de la cheminée, embaumant l'atmosphère de la pièce de ses arômes, oubliée aussi sa sœur et sa mesure. Elle passe un bras autour de ses épaules et retourne jouer de ses lèvres sur les siennes en un baiser fougueux, presque violent, avant de dériver jusqu'à sa gorge qu'elle mordille doucement, contrastant avec ses baisers, alors qu'elle plaque son corps contre le sien. Elle recroise son regard en relevant les yeux, satisfaites de lui voir les joues rougit, avant de le laisser lui échapper et de rouler sur le dos, à côté de Lheena.

Trop longtemps éloignés j'ai été. Mais mes sentiments n'ont jamais ternis pour aucunes de vous deux, à aucun moment, dans n'importe quelle situation.', la lycane lui pose délicatement un doigt en travers des lèvres, l'air attendrie.
Schhht... parli troppo... Sei stato molto tempo assente questo è vero ed alla mattina non ci sarai già più, non spreco allora poco tempo il che abbiamo a noi, nei vani lamenti, il mio amore...*Schhht... tu parle trop... Tu as été absent longtemps c'est vrai et au matin tu ne sera déjà plus là, alors ne gâche pas le peu de temps que nous avons à nous, en de vaines lamentations, mon amour...

Elle ne se rends pas compte qu'elle est repassée à son italien natal sous l'émotion de ses sentiments si forts. La jeune louve croise son regard, porteur d'une tendresse et d'un amour si vaste qu'il englobe sa sœur. Ça les autres ne l'ont jamais compris, songe-t-elle en rejetant distraitement ses cheveux en arrière, ils n'ont jamais réellement accepté. Elle garde toujours se sourire plein de tendre promesses en s'asseyant au dessus de lui, enserrant sa taille de ses jambes. Elle n'est vêtue que d'une simple et ample chemise qui ne drape que sa silhouette quand elle se penche vers son visage, pour y déposant un baiser doux et délicat, comme une sorte de muette supplication.