Si on doit tailler à l’essentiel pour parler de moi et croyez-bien que tailler à l’essentiel a toujours été pour moi quelque chose d’important, alors il me faut vous dire que je suis né en Russie, il y a trente-cinq ans et que je suis un moldu, mot dont j’ignorais même jusqu’à l’existence il y a quelques années encore et que je ne peux pas placer au scrabble puisqu’il n’est pas dans le dictionnaire, dommage en mot compte-triple, ça aurait été pas mal. J’ai été un gosse modèle, faut dire que je n’avais pas trop le choix, ma mère était partie parce que mon père la frappait, du coup il a commencé à picoler par chance ça le lattait assez pour pas qu’il me frappe, par malheur ça le faisait piquer des crises de colère quand je n’étais pas aussi parfait qu’il le souhaitait. Pas une enfance triste, pas vraiment heureuse non plus, c’était pas toujours cool à la maison, mais à l’école c’était vraiment le pied, bon élève, apprécié des profs et des autres élèves et je me plaisais. Comme je me suis plu à commencer les arts martiaux dès mes quinze, boxe d’abord, puis muay thaï après que mon enseignant est insisté. Et puis ce fut l’université pour cinq années dans le domaine des langues, le seule domaine scolaire où j’excellais parfaitement, et si j’étais parfaitement trilingue, russe, français, anglais en entrant à l’université, je sortirais cinq ans plus tard avec l’allemand, l’italien et l’espagnol. Pour quelqu’un qu’on disait peu loquace mais toujours efficace dans ses paroles, un paradoxe de parler six langues.

Ce fut le FSB qui vint à moi et non moi qui alla au FSB, c’est comme ça que j’entrais dans les services secrets britanniques, enfin que j’aurais dû y entrer en tant que linguiste, il s’avéra que quelqu’un dans l’administration décida que je serais mieux sur le terrain. Formation accélérée aux armes et explosifs, conduite de véhicules divers et variés, armes à feu, tout ça me passionnait, un univers que j’aimais, pas ultra-violent, il était juste simple. Les méchants, les gentils et moi au milieu, c’était juste parfait pour moi, à croire que c’était du sur mesure. Ce fut parfait pendant plusieurs années, les missions s’enchainaient sans se ressembler, vacance était un mot que je ne connaissais pas, j’aimais trop ce que je faisais pour même y songer et parfois certaines surveillances étaient finalement sans aucun intérêt, ni danger, c’étaient alors des vacances, aux quatre coins du monde, aux frais de la mère-patrie, pas que j’en sois fier d’ailleurs. Et puis il y eut une mission différente, en apparence un homme des plus simples qui avaient mal tourné mais dont le cas intéressait le FSB, je devais l’appréhender, il a résisté, je lui ai mis quatorze balles dans le corps...Et il marchait toujours, personne peut vivre avec autant de balles dans le buffet mais lui si et il m’a mis une branlée...monumentale, ça fait mal de l’admettre. J’ai cru y passer et j’ai été sauvé par une équipe de bras cassés, des baroudeurs, ex-militaires, ex-taulards, mais des putains de héros.

Ils m’ont demandé si je voulais comprendre, me promettant que c’était un voyage sans retour, j’ai appris, refusé de croire et ils m’ont tout prouvé. La magie, le monde magique, les démons, les Mangemorts, des trucs tellement énormes que ça me semblait impossible que ça puisse se passer sans que personne n’est rien remarqué, mais j’étais la preuve vivante que si. Des trucs incroyables se passaient et on y voyait que du feu, on c’était nous, les moldus. Ils m’ont proposé de les rejoindre le temps d’apprendre, j’ai juste hoché la tête, trop de trucs à comprendre d’un coup mais si il fallait ça pour protéger ce monde alors je ferais ce qu’il faut, je botterais des culs de démon, j’en ferais même mon métier, botteur de culs de démons. Oh j’ai appris, je les ai côtoyé pendant un bon bout de temps, je me suis installé à Londres pour ça, c’est bizarre quand même comme pays l’Angleterre, je crois que si j’ignorais tout de la magie, j’aurais pas idée d’y rester. En tout cas, ya qu’un truc de sûr, je vais casser du démon et ça sera pas pour rire, je suis qu’un moldu mais avec du savon et quelques additifs, je vous fais péter le British Museum, vous avez ça aussi avec la magie peut-être ?