« Un jour ma puce tu iras à Oxford... »

Cela son père, Howard Lovecraft, de loin le parent d'un écrivain moldu très connu, et sa mère, Marianne Cameron, cousine de David Cameron qui quelques années plus tard prenait le siège de premier ministre à Londres, le lui avaient si souvent dit que lorsqu'elle entra à Oxford, Rose se sentit presque comme chez elle. Le Collège Corpus Christi était très sélectif et ne comptait de fait pas beaucoup d'élèves. Cela convenait bien à Rose. Elle avait du bagou, mais elle s'épanouissait bien dans un environnement tranquille, où tous travaillaient avec la même passion. Elle excellait en histoire, et dans les langues anciennes également et quand cinq ans plus tard il fut temps de quitter la chère vieille école, diplôme en poche c'est avec une petite pointe au coeur qu'elle se dirigea vers le bureau de son oncle, le Premier Ministre donc...

« Mon oncle? Vous avez demandé à me voir?... »
« Oui. Un instant... »

Elle eut un sourire poli, comme elle n'avait guère vu son oncle pris qu'il était par sa vie politique. Et puis il attendait un quatrième enfant. Il s'excusa d'un sourire lui aussi, et la laissa seule dans le bureau. Rose promenait son regard sur le mobilier, un peu mal à l'aise. Que pouvait bien lui vouloir son oncle. Peut-être allait-il lui proposer un poste au ministère ce dont elle n'était pas sûre d'avoir vraiment envie en fait. Elle pianotait des doigts sur l'acajou du bureau ministériel quand il y eu une grande flambée verte dans la cheminée, sortie de nulle part. Rose fit un bond, s'écartant promptement. Son premier réflexe fut de décrocher l'extincteur et de faire "feu"... sur un grand bonhomme sec et chenu qui était habillée d'une bien drôle de manière. Rose le regardait, les yeux ronds, complètement abasourdie:

« Mais qui êtes vous et... d'où est-ce que vous sortez? », demanda-t-elle en essayant de se donner un brin de contenance.

Le vieil homme eut un sourire parternel et sortit un genre de baguette (magique?) qu'il fit tourner d'une drôle de manière pour se débarrasser de la mousse de l'extincteur. Rose fit un pas en arrière, empoignant le presse papier en bronze comme arme. Il n'y avait rien d'autre.

« Je vous prie de m'excuser mademoiselle, je venais voir Monsieur le Ministre. », fit-il calmement.
« Et vous êtes... arrivé par... », balbutia-t-elle.
« Je suis le Ministre de la Magie, Rufus Scylence... arrivé par la cheminée en effet. », simplifia-t-il posément.

Elle était tendue, un peu déstabilisée. Etait-elle en train de rêver, d'halluciner. Le Ministre de la Magie. La cheminée. Sa baguette bizarre. Elle se passa la main dans les cheveux, pour se remettre les idées en place, mais le vieil homme était toujours là devant elle, avec une moue amusée. Non. Elle allait rentrer chez elle après son entrevue avec son oncle, elle prendrait une douche et les choses reviendraient dans l'ordre. Elle n'avait pas du dormir suffisamment. L'homme sourit, la poignée de la porte tourna, Rose se retourna pour voir son oncle entrer, et refit volte face pour indiquer qu'un homme attendait ...

« Oui? Qu'y a-t-il Rose tu as l'air... toute pâle. »
« Il y a... euh... rien. J'ai cru... »

Elle s'était retournée constatant que sa "vision" avait disparu. Elle était perturbée, elle en perdait ses mots.

« Tu devrais rentrer et te faire couler un bon bain. Je suis navré, j'ai été pris de cours. Si tu peux repasser demain.. »
« Bien entendu mon oncle. A demain. »


Elle arrivait dans le bureau de son oncle le lendemain, délassée. Elle avait écarté de ses pensées l'étrange incident avec le vieille homme. Quand elle entra elle trouva son oncle pâle, l'air étrange. Elle tiqua mais il afficha immédiatement un sourire rassurant et de lui dire qu'il revenait. Rose fronça les sourcils. Comportement surprenant mais enfin, elle pouvait comprendre que sa fonction le tienne préoccupé. Comme elle se retrouvait à nouveau seule dans le bureau, elle jeta un regard suspicieux à la cheminée. Non c'était du délire. Elle jeta un regard au presse papier de bronze, et le prit dans sa main. C'était ridicule mais elle s'approcha à pas de loup de la cheminée, comme pour se prouver à elle même qu'il ne s'était rien passé.
Il n'y avait rien. Pas de trace de pas. Quoique... il y avait un drôle de petit sachet en tissus. Elle se pencha et le ramassa. Il y avait dedans une poudre scintillante. Rose fronça les sourcils en se demandant ce que c'était. La poignée de la porte tourna, elle sursauta, la poudre tomba dans la cheminée, mais de l'autre côté on lâchait la poignée pour s'en retourner sur leur chemin. Devant Rose, une gerbe de flammes vertes explosa, elle s'écarta juste à temps pour ne pas se brûler mais au bout d'un petit instant elle se rendit compte que ça ne chauffait pas. La jeune femme mit la main dans le feu s'entend qu'elle s'enfonçait au delà de la dalle de pierre de la cheminée, comme si il y avait eu quelque chose derrière. Intriguée, elle fit un pas dans la cheminée et...