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Avril L. AdlerETUDIANTE. ► 1e année de DROIT.
► MESSAGES : 298 Ven 20 Aoû - 20:11 |
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| Il y avait une chose qu'Avril avait attendu depuis des mois. Une seule: chercher un appartement. Bien sûr au début de l'année elle s'était dit qu'elle chercherait avec Maël. Puis il lui avait annoncé qu'il allait habiter avec Candice en précisant qu'elle était la bien venue, seulement, digérant mal la nouvelle et s'imaginant encore moins vivre avec Candice Johnson jusqu'à la fin de ses jours, la jolie brune avait décidé de prendre son appartement toute seule, dans l'idée que ça mettrait un peu de plomb dans la tête de son impossible Don Juan. Oui elle l'avait mauvaise, mais elle lui faisait confiance... Enfin depuis le bal. Et de toute façon elle avait dit qu'elle prenait son appartement. Elle n'avait pas la moindre idée de la raison qui poussait Maël à s'installer avec Candice. Il lui avait dit que c'était parce qu'elle avait peur de ne pas s'en sortir avec son bébé, elle ne l'avait cru qu'à moitié. Mais elle pensait qu'il finirait par lui dire la vraie raison et puis, il lui avait bien dit qu'elle était la bienvenue. C'était elle qui avait décidé de prendre son appartement plutôt que d'emménager à trois. L'idée lui prodiguait un pur frisson d'horreur. Elle en avait d'ailleurs beaucoup parlé à Klaus. A demi mot toujours. Elle n'osait jamais trop lui parler de Maël sachant qu'il ne l'appréciait pas.
Cela ne faisait qu'un mois qu'elle connaissait Klaus et pourtant elle lui faisait aveuglément confiance et elle l'aimait comme si elle avait grandi avec lui. Elle s'amusait de s'entendre prononcer les même mots que lui et que leurs voix se mêlent et s'épousent si parfaitement. Il était la première personne à qui elle parlait de tout sans jamais se cacher. Et si avec Maël ce n'était pas vraiment l'accord parfait, elle n'aurait pas imaginer se passer de l'un ou de l'autre. Cela dit, si elle était indépendante et toujours aussi forte tête, elle avait moins de mal à laisser Klaus voir ses faiblesses. Elle lui avait donc envoyé un petit message par hibou juste après le couvre-feu pour lui parler de cette histoire d'appartement et c'est comme ça qu'ils s'étaient retrouvés main dans la main au milieu du chemin de traverse avec une liste d'appartements à visiter.
« Bon. Et si on commençait par ceux qui ont l'air d'être bien situés? Histoire de ne même pas avoir à visiter celui qui se trouve au dessus du chaudron baveur. »
Rien que l'idée d'habiter au dessus d'un ramassis d'ivrognes lui tira une grimace douloureuse. Elle avait bien affiné ses recherches en fonction de ce qu'elle pouvait se permettre donc ce ne serait pas du grand luxe de toute manière mais si elle pouvait au moins s'épargner les endroits mal famés et trop bruyant...
« Il y a celui de Hyde Park qui a l'air bien, viens. »
Elle sourit et attrapa le premier portauloin pour Hyde Park. Ils arrivèrent devant l'immense park, qui sous la nuit noir était... carrément effrayant. Avril n'avait pas du tout pensé à ce détail mais elle se dit qu'après tout, une fois que le soleil serait revenu ce serait tout simplement... l'endroit le plus agréable à vivre qu'elle pourrait se payer pour l'instant. Ils prirent les escaliers et Avril ouvrit la porte du numéro 3. L'appartement était de taille moyenne mais la chambre en mezzanine et la grande baie vitrée agrandissaient considérablement l'espace. Il n'y avait que la salle de bain qui était vraiment minuscule. Avril se retourna, pour voir ce que Klaus en pensait. De toute manière, ils allaient aussi en visiter d'autre. | |
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Klaus J. AdlerSORCIER. ► Ministre de la Magie en Allemagne.
► MESSAGES : 149 Lun 23 Aoû - 17:41 |
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| Le mot d’Avril tombait à pic. Klaus devait de toute manière faire un tour à Londres le lendemain. Rosanlinde et ses futurs beaux parents y étaient pour le week-end, et il aurait été très inconvenant que Klaus ne daigne pas passer un peu de son temps avec eux. Les relations entre les deux familles avaient déjà souffert de son départ pour Poudlard, l’allemand ne souhaitait pas que les choses empire à cause de son égoïsme un peu trop poussé. Alors le lendemain matin, il avait décidé d’aller chasser les appartements avec Avril. Il prévoyait de rejoindre Rosanlinde après le repas, préférant passer du temps avec sa sœur. A croire qu’ils n’avaient jamais assez de temps ensemble, alors que cela fait presqu’un mois qu’ils étaient collés l’un à l’autre. Mais un mois n’était rien comparé à leur enfance passée loin l’un de l’autre. Alors du temps, Klaus trouvait qu’il n’en avait jamais assez à passer avec la serdaigle. Le chemin de traverse avait un certain charme… glauque. Surement dû à la nuit perpétuelle et le peu de personnes qui y flânait en ce samedi matin de mai. Klaus ne doutait pas qu’en temps normal cet endroit devait être cosy et agréable. Mais comme le reste de Londres la peinture du chemin était en niveau de gris et n’aspirait ni la paix, ni le rire et encore moins le bonheur. Pourtant lui était fondamentalement heureux. Main dans la main avec son double, son autre lui, sa sœur, Klaus ne pouvait rien demander de plus.
« Bon. Et si on commençait par ceux qui ont l'air d'être bien situés? Histoire de ne même pas avoir à visiter celui qui se trouve au dessus du chaudron baveur. Il y a celui de Hyde Park qui a l'air bien, viens. » « Je te suis, histoire de changer. »
Le Adler rit à cette fâcheuse habitude qu’ils avaient prit. Celle où Avril lui montrait toujours le chemin. Mais c’était tellement naturel ainsi que Klaus ne pouvait rien y redire. Il comptait bien un jour être son guide à elle. Peut être à Paris ou à Berlin. Ou pourquoi pas dans leur domaine en Allemagne. Mais pour l’instant cela relevé du rêve dans le sens où ils avaient préféré garder l’existence d’Avril secrète plutôt que d’en parler à leur parent. C’était plus sur ainsi, en attendant que les hommes payés par Klaus défasse le nœud de ce morbide secret de famille. Il se retrouva dans un des pires endroits qu’il ne lui ait jamais était donné de voir… Choqué, mais n’en montrant rien, Klaus flânait dans le minuscule appartement à l’odeur de détergeant. Certes la baie vitrée devait, en tant normal, apporter un charme certain à l’endroit, mais elle était juste inutile avec une nuit perpétuelle en dehors. Hyde Park avait l’air d’un endroit louche, et dans l’imagination du brun, toutes sortes de mac, junky et tarés de ce genre y trainaient de jour comme de nuit. Définitivement… Cet endroit n’était pas digne de sa sœur. Peut être de son copain (assurément même), mais pas d’Avril Adler.
« C’est très… »
Commença-t-il à commenter avec incertitude. Comment continuer cette phrase en ayant l’air à la fois sincère, réaliste et heureux ? Après quelques instants de silence à chercher un quelconque adjectif qui fasse l’affaire, Klaus finit par soupirer pour laisser place à sa franchise habituelle. Il ne comptait pas mentir à Avril, jamais de la vie, alors il lui dit ce qu’il en pensait sérieusement.
« Petit. Désolé Avril, je voulais faire un effort mais je ne peux décidément pas te laisser vivre dans un taudis. Je veux dire… regarde ca ? C’est minuscule, pas le moins du monde équipé et ca sent... Quoi d’ailleurs ? »
Question rhétorique qui n’appelait aucune réponse. Klaus se tourna vers sa sœur pour la regarder dans les yeux. Ce n’est qu’à ce moment là, en voyant sa sœur dans cet appartement minable, que Klaus eut une idée qu’il aurait bien volontiers considéré comme lumineuse. Un fin sourire vint égayer son visage, et il lui demanda.
« Pourquoi tu ne vivrais pas avec moi l’an prochain ? » | |
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Avril L. AdlerETUDIANTE. ► 1e année de DROIT.
► MESSAGES : 298 Lun 23 Aoû - 19:49 |
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| A la seconde où elle posa ses beaux yeux sur la mine mitigée de son frère, elle vit clairement qu'il n'était pas aussi séduit qu'elle. Mais elle comprenait facilement pourquoi. Ils n'avaient pas vécu dans les même endroit. Elle n'avait même jamais osé l'emmené dans sa chambre de l'orphelinat aux murs brunis et écaillés. Elle en serait morte de honte. Là au moins la peinture était fraîchement refaite. Et pour Avril, trente-cinq mètres carré pour elle toute seule c'était un palace. Plus grand qu'elle aurait pu en rêver même si le trou dans le mur laissé à désirer. Elle savait déjà ce qu'elle ferait, les petits travaux ici et là. Elle y mettrait beaucoup d'énergie mais ça en valait la peine, puisqu'elle allait vivre là où dans un autre appartement où il y aurait sûrement d'autre chose à faire.
« C’est très… » « Klaus… », insista-t-elle.
Ce petit ton voulait bien dire qu'il pouvait bien tout lui dire. Elle ne lui demandait pas de mentir. Jamais de la vie.
« Petit. Désolé Avril, je voulais faire un effort mais je ne peux décidément pas te laisser vivre dans un taudis. Je veux dire… regarde ca ? C’est minuscule, pas le moins du monde équipé et ca sent... Quoi d’ailleurs ? »
Le White Spirit. Elle aurait reconnu l'odeur n'importe où mais elle n'allait pas le lui dire. Devant un Klaus si fier, elle avait presque l'impression d'être une gamine que l'on grondait parce qu'elle avait fait une bêtise. Pour elle s'était très bien. C'était le grand luxe. Mais à ses yeux à lui... Et qu'est-ce qui comptait dans le fond? Elle aurait pu essayer de le convaincre, comme elle le faisait pour Maël mais non. Elle se devait seulement de lui expliquer:
« Klaus tu sais… ça sera sans doute le plus grand appartement qu'on visitera aujourd'hui. Je veux dire... il faut être réaliste, il faut quand même que je puisse le payer. Et puis, je serais toute seule ici. C'est suffisant pour une personne.»
Ils se regardaient dans les yeux, sans doute aussi forts l'un que l'autre et pourtant sans s'affronter. C'était leur caractère. Avril ne pouvait même pas imaginer le genre d'endroit dans lesquels Klaus avait grandi. Et lui, aurait fait une syncope s'il avait ne serait-ce que visité la salle à manger de l'orphelinat. Soit. Elle le vit sourire, se demandant s'il allait se ranger à son avis, lui dire qu'elle était courageuse ou pire s'apitoyer sur elle mais rien de tout ça:
« Pourquoi tu ne vivrais pas avec moi l’an prochain ? »
Elle resta interdite une seconde, puis un sourire lumineux vint fleurir sur ses lèvres délicates. Vivre avec son frère. L'idée ne l'avait pas effleurée, elle n'y aurait même pas songé si Maël n'avait pas déjà eu des projets de colocations mais là... vivre avec son double. La personne avec qui elle s'entendait le plus au monde. Ce ne pouvait qu'être une bonne idée.
« Klaus... ça serait vraiment génial.Alors... je suppose qu'on peut aller prendre un café alors? »
Il allait de soi que lorsqu'il proposait de vivre ensemble, il proposait également de partager les charges. Sans quoi elle n'aurait jamais accepté. Pour le reste, les appartements qu'elle avait sélectionnés ne feraient pas du tout l'affaire pour classe alors la liasse de fiche fut vite oubliée dans une poubelle, tandis que les jumeaux Adler s'offraient une collation sous la verrière de chez Florian Fortarôme. Avril avait pris un chocolat noir, viennois, sans sucre. Le summum du goût. Elle rirait avec Klaus, lui montrant le magazine qu'elle avait consulté pour rechercher des appartements, puisqu'il y avait toutes les gammes. Dans son enthousiasme elle avait gardé la main de Klaus dans la sienne, se penchant vers lui pour voir aussi. C'était vrai qu'on aurait pu s'y méprendre mais pourtant entre les deux Adler il n'y avait, et n'aurait jamais rien d'incestueux.
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Klaus J. AdlerSORCIER. ► Ministre de la Magie en Allemagne.
► MESSAGES : 149 Lun 23 Aoû - 20:30 |
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| « Klaus... ça serait vraiment génial. Alors... je suppose qu'on peut aller prendre un café alors? » « Oui, on peut. »
On ne pouvait faire homme plus heureux sur terre qu’à cet instant là. Même pas un homme dont la proposition en mariage viendrait d’être acceptée, ni même un père dont le premier enfant viendrait de naitre. Car pour Klaus Avril comptait plus que tout, plus que ses amours, plus que des hypothétiques enfants, tout du moins pour l’instant, car il ne l’avait toujours pas trouvé, la femme de sa vie. Le sourire aux lèvres, les Adler avaient abandonné les appartements en ruine pour se diriger de nouveau vers le chemin de traverse. Ils avaient commandé encore une fois la même chose, histoire de faire dans le déjà vu, mais ils avaient les mêmes goûts et ne se souciaient pas d’être originale ou unique. Bizarrement avoir un double leur plaisait plus que d’être unique. Main dans la main, à chercher des appartements, on aurait pu croire à un jeune couple amoureux. Mais c’était plus que ca. Des jumeaux trop longtemps séparés, des doubles qui ne se sentaient jamais aussi bien que l’un avec l’autre. C’était un amour fraternel, pas un amour dont naitrait un inceste. Non loin de là. Klaus n’avait malheureusement pas vu le drame leur tomber dessus. Ce drame qui se prénommait Rosanlinde Van Peters, sa promise. Il aurait pu l’éviter si il avait été assez habile, si il n’avait pas été aussi négligent et bête à la fois. Parce que quand la duchesse le reconnut main dans la main avec une jolie brune, elle pensa tout de suite au plus évident. Lui, se pavanant en public avec sa maitresse. Certes ils n’étaient pas encore mariés, mais cela était prévu pour l’été de l’année prochaine. Il était engagé et s’y était résolu avec toute la froideur qui lui accordait son rang. A vrai dire Klaus n’avait jamais imaginé vivre avec une autre. Il n’avait jamais pensé ne serait ce qu’une simple seconde une vie faite d’amour et d’eau fraiche avec elle, cette jolie blonde à qui il pensait un peu trop souvent. C’était inconcevable, son destin était au côté de cette belle rousse, manipulatrice et froide qui avait pourtant toute les qualités d’une grande duchesse. Rosanlinde parlait bien, elle présentait bien, savait lécher les bottes de ceux à qui il fallait et on ne lui en demandait pas plus.
« Klaus Johannes Adler. Je peux maintenant constater de mes propres yeux le pourquoi de votre départ si précipité pour l’Angleterre. »
Il reconnut cette voix dès les premières paroles qu’il avait entendu. Klaus n’en lâcha pourtant pas la main d’Avril, se contentant de se retourner avec surprise vers sa promise. Elle était belle comme un cœur, comme d’habitude. Mais son air mécontent et pincé laissait à présager le pire. Ce n’est que quand Klaus se l’imagina qu’il abandonna la main de sa sœur. Il eut peur que le pire arrive. Que Rosanlinde parle à leurs parents, et qu’ainsi Lennard découvre l’existence d’Avril. Et qu’il la perde, une fois de plus.
« Je n’attendais pas de vous que vous me soyez fidèle, mais au moins à un minimum de discrétion avec vos conquêtes. »
Klaus ne comprit pas le moins du monde de quoi la duchesse Van Peters voulait bien parler. Il jeta un rapide coup d’œil à Avril, et fit la liaison. Rosanlinde dans son jugement expéditif habituel croyait qu’Avril, sa propre sœur, n’était qu’une vulgaire copine avec qui il prenait du bon temps. Alors que Rosanlinde lui tournait le dos pour partir, Klaus se leva précipitamment et alla la rejoindre, la prenant délicatement par le bras pour l’arrêter. C’était la première fois qu’il la touchait de sa vie, mais il n’y pensa pas une seule seconde.
« Rosanlinde ! Veuillez me croire, ceci n’est qu’un fâcheux malentendu. » « Un malentendu ? Voyons donc. Ce malentendu me parait pourtant très clair. Madame ma mère sera ravi d’apprendre tout cela, quand à Monsieur mon père, je crois penser qu’il se fera un réel plaisir d’aller voir vos parents pour tirer tout cela au clair. C’est très fâcheux Klaus. Très. Auriez vous au moins la décence de me dire qui est cette… cette… fille.»
La rousse toisa Avril d’un regard mauvais. On sentait qui si elle n’avait pas été une dame bien éduquée elle aurait employée un autre langage bien plus cru. Klaus sentit son sang bouillir à l’intérieur de lui à l’entendre juger ainsi Avril, mais il garda son calme, il se devait de le faire. Ils étaient sur le fil du rasoir. | |
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Avril L. AdlerETUDIANTE. ► 1e année de DROIT.
► MESSAGES : 298 Mar 24 Aoû - 19:30 |
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| Avril sursauta, lâchant sans vraiment le vouloir la main de son frère. Une jeune femme rousse , magnifique il fallait bien le dire, et sans doute très riche à en juger par ses vêtements et ses bijoux, venait de faire irruption dans le petit moment de réjouissance de Klaus et Avril. Comme si ils ne pouvaient pas avoir une journée rien qu'à eux. C'était vrai, ils passaient déjà beaucoup de temps ensemble mais elle avait l'impression que ça ne serait jamais assez.
« Klaus Johannes Adler. Je peux maintenant constater de mes propres yeux le pourquoi de votre départ si précipité pour l’Angleterre. »
Avril regarda Klaus, fronçant légèrement les sourcils. Qui était cette jeune femme? Anthéa? Non, elle ne l'avait pas du tout imaginée comme ça en tout cas. Alors...
« Je n’attendais pas de vous que vous me soyez fidèle, mais au moins à un minimum de discrétion avec vos conquêtes. » « De... mais! Oh non, non... Klaus dit lui. »
Avril avait piqué un fard, écoeurée à l'idée qu'on puisse voir en eux un couple. Comment était-ce possible. Et puis, qui était cette femme? Est-ce qu'il fallait voir en elle un danger? Après tout, ils s'étaient bien mis d'accord avec Klaus sur le fait que les parents de Klaus ne devaient absolument rien savoir pour le moment. Son regard changea. Il était entre la méfiance et l'extrême vigilance. Mais elle laissa faire Klaus pour ne pas aggraver la situation.
« Rosanlinde ! Veuillez me croire, ceci n’est qu’un fâcheux malentendu. » « Un malentendu ? Voyons donc. Ce malentendu me parait pourtant très clair. Madame ma mère sera ravi d’apprendre tout cela, quand à Monsieur mon père, je crois penser qu’il se fera un réel plaisir d’aller voir vos parents pour tirer tout cela au clair. C’est très fâcheux Klaus. Très. Auriez vous au moins la décence de me dire qui est cette… cette… fille.»
Avril ferma les yeux un instant, passant outre. Si "Rosanlinde" (quel prénom affreux) ne l'avait pas insultée, son ton ne laissait guère de doute sur ce qu'elle aurait dit si elle n'avait pas été si bien élevée. Avril s'abstint donc de toute remarque. Espérant que la rousse allait changer d'attitude avant que ça ne l'énerve vraiment. Parce qu'à y bien regarder, une aristo du genre de Rosanlinde n'avait vraiment aucune chance face à une fille de la trempe d'Avril, qui pour avoir eu la vie dure, savait très bien remettre les gens à leur place sans se montrer grossière le moins du monde.
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Klaus J. AdlerSORCIER. ► Ministre de la Magie en Allemagne.
► MESSAGES : 149 Mar 24 Aoû - 20:24 |
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| Klaus ne savait pas quoi faire. D’un côté il y avait Rosanlinde qui allait forcément parler à ses parents, d’un autre Avril à qui il n’avait jamais parlé du nuisible et minuscule détail de ses fiançailles à la dragonne rousse qui les toisait tout deux d’un regard mauvais. Dans l’absolu, le fait que Rosanlinde ait pu le voir avec une maitresse n’aurait pas été plus gênant que cela. Après tout on ne pouvait pas s’attendre à ce que tous deux soit fidèle l’un à l’autre. Mais le problème était qu’Avril n’était pas sa copine, mais sa sœur biologique qui pour une raison ou une autre avait disparu du jour au lendemain peu après leur naissance. L’allemand ne voyait qu’une chose à faire, parler à sa promise en aparté. Bien entendu après ce remue ménage il allait tout devoir expliquer à Avril qui, il en était certain, ne comprendrait pas pourquoi il accepte de se marier avec cette femme. Mais il ne voulait pas qu’elle assiste à la conversation à venir. De la protection, peut être. De la fierté, surement.
« Excuse nous Avril… » « Quoiiiii ? Je ne partirais pas Klaus ! Si il y en a bien une de nous deux qui doit partir à l’instant présent c’est bien cette fille. »
Elle le regarda avec toute l’intensité et la persuasion qu’elle avait en elle. Klaus soupira devant le énième caprice de Rosanlinde. Il l’avait toujours connu comme ca, hautaine, capricieuse et fière. Grande gueule aussi peut être. Klaus la regarda de la même manière. Il avait toujours eut une persuasion naturelle qui se manifestait en un seul regard. Mais malheureusement, ca ne prit pas sur Rosanlinde, pas cette fois ci, elle était trop remontée pour cela.
« Rosanlinde. » « Réservez ce ton là pour quelqu’un d’autre que moi Klaus. »
Elle tourna les talons et partit, il en était certain, vers ses parents pour colporter la nouvelle. Klaus la regarda s’éloigner, puis disparaitre. Il n’avait plus le choix maintenant, il devait retourner au plus vite au domaine pour voir ses parents. Il n’avait plus le choix, il allait devoir leur parler d’Avril. Un mauvais pressentiment l’envahit alors qu’il détournait le regard vers sa jumelle. L’éternel nœud à l’estomac le reprit de plus belle alors qu’il s’imaginait déjà le pire : ne plus l’avoir. Il resta pourtant la tête haute et digne, comme toujours. Il retourna à sa chaise pour attraper son manteau, et pour simplement dire à sa sœur qui avait eut la bonne idée de ne pas entrer dans la conversation plus tôt.
« Je dois y aller. » | |
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Avril L. AdlerETUDIANTE. ► 1e année de DROIT.
► MESSAGES : 298 Sam 4 Sep - 20:39 |
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| Quelque fois, Avril avait comme l'impression que sa vie tenait du mirage. Surtout les apparitions de Klaus, et de tous les étranges satellites qui surgissaient de nulle part quand son jumeau était dans les parages. Comme cette étrange jeune femme rousse, superbe, dans tous les sens du terme. Surtout dans le sens le plus désagréable. « Je dois y aller. »« Klaus! »Mais trop tard. Il avait disparu. L'étrange sentiment de se retrouver seule, un peu abandonnée, la retrouvait. Elle restait là, à regarder l'endroit où Klaus et Rosanlinde avaient disparu. « Mademoiselle? », Avril sursauta pour s'apercevoir que ce n'était que le serveur. Elle eut un sourire poli sachant déjà pertinemment ce qu'il allait lui dire. « Oui je vais régler. », anticipa-t-elle avec un sourire. Elle régla et rentra à Poudlard. Elle s'était attendue voir Klaus revenir le soir même mais rien. Elle finit par s'endormir dans la salle commune, et quand elle s'y réveilla seule en plein milieu de la nuit, elle sut qu'elle était vraiment seule. Que son jumeau avait disparu quelque part dans la nature. Mais un étrange sentiment de confiance, qui n'avait rien de surfait, ni de forcé, lui assura qu'il reviendrait. Quelques jours passèrent, puis la semaine. Elle lui écrivit. Mais écrire pour où? C'était ridicule. L'idée lui vint qu'ils auraient du avoir des miroirs à double sens. Mais l'instant d'après elle se sourit à elle. Il fallait être vraiment dépendant pour avoir une idée de ce genre. Et elle n'aimait pas bien cette idée. Il n'y avait que les sourires chafouins de Maël qui pouvaient par instant lui faire oublier quelques secondes ses peurs irrationnelles. Elle ouvrit les yeux le samedi matin. Tôt, comme toujours. A côté d'elle sur son oreiller il y avait une enveloppe. Avril fronça les sourcils, passant une main dans ses cheveux. Elle se redressa dans son lit et ouvrit la lettre. Il y avait une petite clé à l'intérieur, et un mot de Klaus: 1st Adlerstraße, appartement 23, London WC2H 9NQ, United Kingdom Une drôle d'adresse. Mais elle reconnaissait l'écriture appliquée de son frère. Alors comme c'était le weekend et qu'elle était majeure, elle prit le petit sachet de poudre de cheminette. L'instant d'après elle se retrouvait dans un des quartiers les plus huppés de Londres. Avril leva les yeux, plus vraiment sûre d'elle mais elle finit par entrer. Elle se surprit à voir que le gardien ne l'arrêtait pas. Elle arriva au 23, une grande porte blanche. La clé tourna dans la serrure et derrière, l'appartement était immense. Il y avait les affaires de Klaus, alors instinctivement elle se sentit comme chez elle même si elle n'aurait pas poussé jusqu'à prendre ses aises. Elle n'imaginait même pas comment elle allait faire pour payer la moitié du loyer. Elle soupira, se retrouvant au milieu du salon, quand une voix la fit sursauter. C'était Klaus, elle sourit, mais lui laissa l'honneur du premier mot. | |
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Klaus J. AdlerSORCIER. ► Ministre de la Magie en Allemagne.
► MESSAGES : 149 Dim 5 Sep - 20:21 |
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| Il n’avait pas eut d’autre choix que de se rendre chez lui, en Allemagne. Klaus y avait retrouvé ses parents quelques peu étonnés. La suite avait été dure, et surtout irréaliste. La semaine avait passé en un rien de temps, le surmenant de devoirs et d’obligations de duc qui avait malheureusement quelque chose à se faire pardonner. Cependant Klaus avait chargé Gustav de trouver, à lui et à sa sœur, un appartement à Londres. Il n’avait pas eut besoin de préciser quoique ce soit, l’homme à tout faire savait très bien les attentes de son employeur. C’était seulement le vendredi soir que Klaus était revenu en Angleterre pour découvrir le nouvel appartement qu’il partagerait avec Avril. Il avait tout de suite aimé cet endroit luxueux, spacieux et à son image. Pompeux surement… Mais on ne pouvait rien contre sa nature, même contre les aspects les moins luxuriants. Klaus avait envoyé un mot à Avril dès le lendemain matin. A vrai dire il regrettait de ne pas avoir donné de ses nouvelles à Avril depuis le samedi précédent. Mais à vrai dire il n’avait pas vraiment pu se le permettre. Les Van Peters avaient déjà étaient assez désagréables toutes la semaine sans qu’en plus il leur donne de quoi l’être encore plus. Une heure plus tard, Gustav vint frapper à la porte de Klaus pour le prévenir de l’arrivée d’Avril. Le jeune homme le remercia avant de se rendre dans le petit salon où Avril s’était dirigée. Il resta dans l’encadrement de la porte, un fin sourire aux lèvres, simplement heureux de revoir son double. Il s’appuya contre le bord, les bras croisés ainsi que les jambes. Lorsqu’elle se retourna, le sourire du jeune homme s’étira alors qu’il lui disait un simple :
« Bonjour. »
Klaus s’avança vers la serdaigle et la prit dans ses bras pour un enlacement de retrouvaille. Il était heureux de la retrouver tout simplement. Cette semaine loin d’elle n’avait pas été facile, surtout après près d’un mois passé en bonne partie avec sa jumelle. Ils étaient peut être trop dépendants l’un de l’autre mais c’était un fait : une semaine loin d’elle paraissait être une saison. Klaus se recula, mais garda ses mains sur les épaules de sa sœur, il la regarda comme si cela faisait des années qu’ils ne s’étaient pas vu, et qu’ils se rencontraient soudainement comme par hasard. Son sourire ne s’estompait toujours pas alors qu’il demandait à sa sœur.
« L’appartement te plait ? »
Question surement idiote. Klaus pensait savoir qu’Avril l’aimerait. Mais il avait surement encore trop donné dans le trop chic, trop doré, trop tout. Mais selon le jeune homme Avril (et lui aussi) méritait tout simplement le meilleur. Si il pouvait le lui offrir il n’allait pas se gêner. Et surtout, il n’accepterait jamais qu’Avril paie quoique ce soit ici. C’était un cadeau. | |
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Avril L. AdlerETUDIANTE. ► 1e année de DROIT.
► MESSAGES : 298 Lun 6 Sep - 19:15 |
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| « Bonjour. »
Le mot suffit à faire fleurir un sourire sur les lèvres d'Avril, comme si c'était elle qui l'avait prononcé. C'était presque le cas et d'ailleurs ce joli mot qu'était "bonjour", ils se l'échangeaient avec plaisir. Il passait d'une bouche à l'autre comme dans un étrange effet de miroir. Elle ferma les yeux passant ses bras autour de lui comme il la serrait dans ses bras.
« L’appartement te plait ? » « Il est absolument... les mots me manquent... »
Et elle ne le lui disait pas pour lui faire plaisir. Elle n'avait jamais vu d'appartement aussi luxueux, et si elle n'était pas forcément très à l'aise, tout au fond d'elle ça lui plaisait. C'était plus qu'elle n'avait rêvé. Elle s'étonnait de minute en minute de ce don que Klaus avait de changer le monde en conte de fées vivant. Elle, entre ses mains, ce n'était qu'une toute petite fille qui se ravissait de ses tours d'enchanteur. Pourtant, quelque part dans l'ombre, Lucifer posait un oeil plus critique sur la situation. Lucifer, la démone qui n'avait encore jamais pointé son nez en présence de Klaus se confondait en réflexions lugubres. Comment ferait-elle pour payer le loyer ici? Les premiers temps elle pourrait compter sur ses économies mais pas indéfiniment. Pourtant face à Klaus, Lucifer ne montrait pas son visage, elle lui laissait la jolie Avril à regarder, celle qui avait l'air insouciante et simplement heureuse.
« Magnifique. Mais il faudra que tu me dises comment on peut avoir une rue à notre nom à Londres... »
Elle savait très bien que ça avait été fait récemment sinon elle l'aurait su. Après un petit instant elle finit par poser l'autre question qui la turlupinait. La question qui était vraiment importante.
« Dis... j'espère que tu n'as pas eu trop d'ennuis à cause de moi. Avec Rosanlinde... »
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Klaus J. AdlerSORCIER. ► Ministre de la Magie en Allemagne.
► MESSAGES : 149 Mar 7 Sep - 12:47 |
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| « L’appartement te plait ? » « Il est absolument... les mots me manquent... Magnifique. Mais il faudra que tu me dises comment on peut avoir une rue à notre nom à Londres... »
Klaus afficha un sourire satisfait. Il hésita un instant à dire à sa sœur comment il avait fait cela, mais finit par décider que le fait de garder le secret était plus amusant. Il le lui dirait surement un jour, mais pour l’instant le mystère rendait la chose bien plus intéressante. L’allemand resta donc muet, un sourire aux lèvres, le temps pour Avril de changer de sujet et de se focaliser sur le plus important. Elle n’avait pas perdu de temps, comme il s’en serait douté. Il aurait aimé que le sujet ne vienne jamais ombrager leur conversation, mais Klaus et son réalisme n’avaient jamais crut en cette possibilité. Soit. Klaus reprit un air un peu plus sérieux tandis que sa sœur parlait.
« Dis... j'espère que tu n'as pas eu trop d'ennuis à cause de moi. Avec Rosanlinde... » « Pas d’ennuis dont tu sois la cause en tout cas. Mais… Si ca ne te dérange pas, je préfère parler de tout cela autour d’une petite tasse de thé. »
Et c’était vrai. La nouvelle qu’il avait à donner à Avril était déjà assez perturbante sans qu’en plus il la lui annonce comme ca, de bout en blanc. Alors mieux valait qu’ils aillent tranquillement s’asseoir, et chaque chose viendrait en son temps. Klaus se dirigea vers un fauteuil vieille France du petit salon, et Gustav, toujours avec un timing impeccable, arriva dans la pièce en portant un plateau en argent sur lequel reposait une théière avec deux petites tasses de porcelaine, accompagnées de quelques gâteaux.
« Monsieur. »
L’homme, typiquement allemand donc grand et baraqué, blond aux yeux bleus, se tenait droit en attendant que Klaus remarque sa présence. Le jeune homme se retourna vers lui avec un sourire et sans attendre, il se fit un devoir de présenter Avril au majordome, et vice versa, comme si cela était évident qu’ils avaient un majordome maintenant.
« Gustav, vous voici ! Avril je te présente Gustav, notre majordome. Gustav, vous connaissez Avril dont je vous ai déjà parlé. » « Enchanté Mademoiselle Adler. Si vous avez besoin de quelque chose, n’hésitez surtout pas à me le demander. »
Le majordome avait dit cela sur un ton bienfaisant, comme à son habitude, accompagné d'un doux sourire. Sympathique, c'était un fait, il l'était. Gustav posa délicatement le plateau sur la table basse, servit les deux tasses de thé et prit congé des deux jumeaux. Klaus le remercia rapidement, avant de se focaliser de nouveau sur Avril. Le jeune homme sourit à sa sœur. Quelque part il était content qu’elle connaisse Gustav, et il espérait qu’ils s’entendraient bien, ce dont il ne doutait guère. Après tout Gustav était un peu comme son père de cœur, et son avis avait toujours eut une grande place dans les décisions du jeune homme.
« Je suis sur que tu l’aimeras, c’est lui qui m’a pratiquement élevé. » | |
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Avril L. AdlerETUDIANTE. ► 1e année de DROIT.
► MESSAGES : 298 Sam 11 Sep - 18:54 |
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| Elle le laissait mettre de côté cette conversation qu'ils finiraient bien par avoir de toute façon. Ils avaient peut-être plus de temps qu'elle n'aurait cru. Quoiqu'il en soit, elle n'avait aucune envie d'écourter le moment de tendresse qu'elle échangeait avec son jumeau, comme pour lui dire à quel point la semaine lui avait paru longue. Avril sursauta quand la voix d'un autre homme se fit entendre. Elle se retourna, avisant un géant blond qui leur apportait vraisemblablement le thé. Ses prunelles de chat interrogèrent Klaus sans un mot, et bien sûr il ne laissa pas traîner l'explication:
« Gustav, vous voici ! Avril je te présente Gustav, notre majordome. Gustav, vous connaissez Avril dont je vous ai déjà parlé. » « Enchantée Gustav. » « Enchanté Mademoiselle Adler. Si vous avez besoin de quelque chose, n’hésitez surtout pas à me le demander. »
Elle acquiesçait visiblement très à l'aise avec le majordome de son frère. Mais chez Avril, les apparences ne manquaient jamais une occasion de montrer qu'elles étaient trompeuses. Avoir un majordome c'était une chose à laquelle elle savait d'ores et déjà qu'elle aurait du mal à se faire. Elle n'avait jamais été servie, et quelque part elle trouvait cela extrêmement gênant. Se faire à l'idée de vivre dans le luxe pour lequel elle allait devoir trouver un travail digne de ce nom, c'était une chose. Mais se faire servir... non elle savait qu'elle aurait plus que du mal. Encore que, peut-être que Gustav ne servirait que Klaus. Il y aurait sans doute moyen de s'arranger avec cet homme qui semblait tout à fait charmant. Elle remercia d'un signe de tête pour le thé et le laissa prendre congés.
« Je suis sur que tu l’aimeras, c’est lui qui m’a pratiquement élevé. » « Ca me touche que tu me le présentes Klaus. Tu dis... tes parents, nos parents, n'étaient pas beaucoup présents n'est-ce pas? »
Finalement avaient-ils eu un sort si différent tous les deux?
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Klaus J. AdlerSORCIER. ► Ministre de la Magie en Allemagne.
► MESSAGES : 149 Mar 14 Sep - 17:05 |
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| « Ca me touche que tu me le présentes Klaus. Tu dis... tes parents, nos parents, n'étaient pas beaucoup présents n'est-ce pas? » « Non, en effet. Ce sont des personnes très occupées. »
Klaus répondit comme si de rien n’était. Et c’était le cas, à vrai dire il se fichait un peu de ce détail. Klaus s’était toujours considéré comme chanceux d’avoir eut l’éducation qu’il avait eut. Il savait tout de même que ses parents étaient là pour lui, mais pour lui cela était plus pour leur bien commun que par amour. L’amour de ses parents ne lui avait jamais manqué, il avait eut Gustav pour cela. Ce qui avait par contre toujours était un vide dans sa vie avait été l’absence d’Avril. Et maintenant qu’ils s’étaient retrouvés, le jeune homme volait sur un petit nuage… enfin jusqu’à la semaine dernière tout du moins. D’ailleurs en revenant à ce sujet… Klaus prit sa tasse de thé et en bu quelques gorgées, histoire de reporter un peu cette conversation qu’il n’avait pas le moins du monde envie d’aborder. Le jeune homme reposa la tasse sur sa petite assiette. Il regarda alors Avril d’un air grave. Il n’était pas vraiment fier de lui-même, mais il n’avait pas eut le choix de toute manière. Maintenant il n’avait plus qu’à être honnête.
« Avril… Je dois t’avouer quelque chose. Je… J’ai dû tout avoué à nos parents… »
De toute manière, si il n’avait pas parlé d’Avril de lui-même, Rosanlinde l’aurait fait, et ses parents auraient cherché à rencontrer cette mystérieuse brune. Surement pour lui offrir un bon paquet d’argent pour qu’elle ne ruine pas tous leurs plans pour unir la famille Adler à l’autre grande famille allemande, les Van der Peters.
« Je sais que nous voulions attendre d’en savoir plus sur les conditions de ta disparition mais… Je n’ai pas vraiment eut le choix. Selon eux, tu aurais été enlevée peu après notre naissance les laissant dans le plus grand désarroi… Ils souhaiteraient te rencontrer. »
Cela faisait surement beaucoup d’un coup, mais Klaus n’avait pas vraiment trouvé d’autre manière de l’annoncer à sa sœur. Il était trop fatigué pour cela, et cette histoire le laissait perplexe et totalement perdu. Klaus se redressa pour prendre un petit gâteau, gâtant la réaction d’Avril… | |
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Avril L. AdlerETUDIANTE. ► 1e année de DROIT.
► MESSAGES : 298 Jeu 16 Sep - 19:09 |
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| Elle regardait Klaus et son maintient impeccable. Il semblait que avoir Klaus à proximité relevait tout de suite le niveau et Avril, qui avait toujours naviguer entre divers masques se prêtait facilement à l'exercice de la petite fille modèle. A la regarder prendre le thé avec son jumeau, on n'eut pas douté qu'elle ait reçu la même éducation que lui. Pourtant loin s'en fallait. Elle ne le brusquait pas, toujours courtoise et modérée, telle qu'il la connaissait. Comme elle s'y attendait il en vint lui même à parler:
« Avril… Je dois t’avouer quelque chose. Je… J’ai dû tout avoué à nos parents… »
Avril ne cilla pas si ce n'était son petit doit qui battait nerveusement le flanc de la tasse de thé. Elle acquiesça sans un mot, comme pour dire qu'elle en prenait note et réservait tout jugement pour plus tard. Elle attendait de savoir ce qu'il en était ressorti avant de dire quoique ce soit.
« Je sais que nous voulions attendre d’en savoir plus sur les conditions de ta disparition mais… Je n’ai pas vraiment eut le choix. Selon eux, tu aurais été enlevée peu après notre naissance les laissant dans le plus grand désarroi… Ils souhaiteraient te rencontrer. »
Elle laissa passer un petit silence, Lucifer prenant les commandes avec sa méfiance et son élégance toute naturelle. Son petit doigt continuait de pianoter nerveusement mais le reste de sa personne semblait extrêmement posé, et sa façon de se tenir, le dos et les épaules bien droites, sans s'adosser au fauteuil ne faisait que lui ajouter un peu plus de prestance. Lucifer était toujours impeccable dans ce genre de rôle:
« Une date a-t-elle déjà été fixée? », demanda-t-elle d'un ton très neutre, tout à fait approprié.
A ce moment là, impossible de dire si la nouvelle la chamboulait ou si elle la laissait complètement de marbre.
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Klaus J. AdlerSORCIER. ► Ministre de la Magie en Allemagne.
► MESSAGES : 149 Sam 18 Sep - 20:35 |
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| Klaus guetta une réaction d’Avril. Il s’était attendu à tout, sauf ca. Le vide total, une expression illisible, même de lui. Le jeune homme ne la quitta pourtant pas du regard, attendant d’y déceler quelque chose, mais cette chose ne vint pas. Bizarrement, il avait l’impression que c’était une autre version de sa sœur qui lui faisait face. Mai sil repoussa cette idée ridicule, après tout, tout ceci ne suivait en rien la logique, et si Klaus aimait suivre un fil c’était celui de la logique. Alors il reprit encore quelques gorgées de thé, et attendit qu’Avril prenne la parole, non sans une petite sensation d’inquiétude naissante dans un quoi de son cerveau.
« Une date a-t-elle déjà été fixée? » « Demain pour le déjeuner, si tu le veux bien entendu. »
Intimement, Klaus ne pensait pas que c’était une bonne idée. Il n’aurait pas vraiment su dire pourquoi. L’allemand connaissait bien son père, il savait qu’ils avaient le même caractère et plus ou moins la même manière de penser. Ils se ressemblaient beaucoup en somme. Klaus pouvait donc dire de manière à peu près sur que le comportement de son père ne correspondait pas vraiment à les retrouvailles de sa fille. Mais cela relevait surement de la paranoïa. Ce n’était pas logique, mais juste instinctif. Néanmoins Klaus se sentit obligé de préciser de nouveau à l’attention de sa sœur.
« Avril, si tu ne veux pas y aller, tu n’es pas obligée. Si tu as besoin de temps, ils le comprendront… »
Et surtout, ils seraient bien obligés de faire avec de toute manière. L’idée de présenter Avril à la famille proche avait été proposée par leur mère. Elle semblait être bien plus heureuse de la nouvelle que Lennard, bien qu’elle paraissait soucieuse. Ce genre de chose, seul Klaus et une poignée de personnes pouvaient le remarquer, toutes ses impressions émanant des parents Adler. Après tout, ils étaient habitués à paraitre plus qu’à être. C’était une spécialité made in Adler. | |
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Avril L. AdlerETUDIANTE. ► 1e année de DROIT.
► MESSAGES : 298 Lun 20 Sep - 19:44 |
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| « Demain pour le déjeuner, si tu le veux bien entendu. » « Très bien, demain alors. »
Elle aurait aimé être plus communicative à ce moment là mais la nouvelle de cette rencontre c'était presque déjà l'annonce que quelque chose allait se casser en elle. Elle avait toujours était l'orpheline jusque là. Que serait-elle après ça. Visiblement ses parents avaient hâte de la retrouver, ils se faisaient peut-être même une joie, mais que se passerait-il si en les rencontrant l'alchimie ne se faisait pas de son côté? Avec Klaus pourtant tout s'était fait avant qu'ils ne sachent, mais c'était tellement différent.
« Avril, si tu ne veux pas y aller, tu n’es pas obligée. Si tu as besoin de temps, ils le comprendront… »
Elle sursauta, la voix de Klaus la ramenant dans un monde où elle n'avait encore pas de parents. Non ça, ça n'était pas la réalité. Elle vivait dans un monde où désormais elle avait un frère jumeau qui la veillait et l'aimait tout autant qu'elle l'aimait, et des parents qui voulaient la rencontrer. Elle posa son regard sur Klaus sans arriver à vraiment exprimer quoique ce soit. Elle lui prit tout de même la main avant de répondre.
« Non non... demain c'est très bien. Je... je vais voir ce que j'ai à me mettre pour demain. »
Elle sera doucement la main et sourit mais elle semblait toujours plus rigide de seconde en seconde. Alors il valait mieux qu'elle disparaisse. Gustav lui présenta la chambre qui serait la sienne, elle lui sourit puis sortit un petit sachet de poudre de cheminette pour aller chercher ses affaires. | |
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