AccueilAccueil  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  



 
-38%
Le deal à ne pas rater :
Ecran PC gaming 23,8″ – ACER KG241Y P3bip à 99,99€
99.99 € 159.99 €
Voir le deal

Partagez | 
 

 A Christmas Carol. (pv)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
PROFIL & INFORMATIONS









Marla & Lester Grey

Marla & Lester Grey
SORCIER.

► MESSAGES : 291
A Christmas Carol. (pv) #Jeu 11 Fév - 23:37


feat. Tyler

  • jour un -

Ce jour là elle avait bien passé une heure à écarter tout ce qu'Ezechkiel était susceptible de ne pas aimer. Elle avait une excellente mémoire fort heureusement pour elle mais un mois et demi n'avait pas encore suffi à écarter le moindre doute. Il y avait des valeurs sûres et d'autres douteuses, ce qui expliquait qu'il lui fallait tant de temps à faire ses courses...

Tyler - Je peux vous aider peut-être?
Marla - Non.

Elle n'avait même pas dit ça d'un ton particulièrement mauvais, mais son pragmatisme aigu l'empêchait clairement d'y mettre les formes. Le jeune homme sembla surpris de recevoir une réponse aussi nette et définitive. On l'avait habitué à plus de civilité, malheureusement Marla n'était pas vraiment au fait de ce qui se faisait et de ce qui ne se faisait pas. Elle avait rarement vu un intérêt à faire la conversation pour autre chose qu'exprimer l'essence de ce qu'elle pensait, d'où son habituelle économie de mot. Toutes les formules visant à rendre la formulation plus agréable (ou moins agréable d'ailleurs), lui paraissaient un décorum superflu. Elle n'avait même pas vraiment levé le nez, de fait, quand elle arriva à la caisse elle ne se rendit pas tout de suite compte que c'était au même garçon qui avait voulu l'aider tout à l'heure qu'elle s'adressait. Elle avait remarqué qu'il la regardait avec insistance. Ca la gênait plus qu'autre chose. Ca lui mettait le doute, réveillant de vieilles craintes. Pour rester rationnelle elle se disait qu'il ne pouvait pas connaître Cassandre Grey... Ce jour là, elle rentra à la maison, particulièrement irritable.


  • jour deux -

Les soirs où Ezechkiel n'était pas là, Marla s'occupait à diverses choses. Elle n'avait simplement pas l'envie de rester à ruminer ses angoisses, aussi se trouvait-elle toutes sortes d'activités plus où moins intéressantes. Un soir, elle avait eu l'idée de faire des pancakes. Pas vraiment parce qu'elle avait envie d'en manger mais parce que de vieux souvenirs d'enfance remontaient à la surface à mesure que l'ennui mortel gagnait de l'ampleur.

Marla - J'ai fait des pancakes...',avait-elle annoncé au petit déjeuner, avec une légère inflexion de voix. Peut-être qu'elle était contente de sa performance. Quoiqu'il en soit ce qu'il fallait entendre par là c'était "t'en veux?" à moins que ce ne fut "t'en veux combien?".

Elle ne savait pas vraiment ce qui lui avait pris de croire qu'il en voudrait mais le fait été que les pancakes avaient fini à la poubelle sans aucune exception. Elle ne les avait pas vraiment fait pour elle, ça n'avait pas d'intérêt d'en manger si lui n'en mangeait pas. Ce n'était pas ce dont elle se rappelait des pancakes de son enfance, bien qu'elle ait facilement pu s'imaginer Kirill ou Ana rêver de les avoir tous pour eux. Elle ce qu'elle avait toujours aimé dans les pancakes c'était voir Alek les faire sauter dans la poêle justement quand la cuisine était illuminée par les rayons d'or d'un soleil de dimanche... Chez eux il n'y avait pas ce soleil là.
Elle avait fini par sortir, faire les courses encore. Elle ne sortait pas sinon.

Tyler - Tu fais une drôle de tête, quelque chose ne va pas?

Elle sursauta. Encore ce garçon. Cette fois elle lui accorda un très mauvais regard. Il recula, les mains bien en évidence comme dans ces films qu'elle regardait quand elle se faisait vraiment trop chier.

Tyler - Hey, ça va désolé. Ca me regarde pas, je voulais juste être sympa.
Marla - Pourquoi faire?

Ils se regardèrent aussi éberlués l'un que l'autre. Elle ne comprenait pas pourquoi il cherchait à se rendre sympathique à ses yeux, il ne comprenait pas qu'elle puisse poser une question aussi... naïve.
Il se remettait à la dévisager. Elle s'esquiva aussi vite qu'elle pouvait, détestant sentir sur elle les regards trop insistants, pire encore des regards dont elle ne saisissait pas la raison. Ce n'était pas qu'elle était complètement stupide. Mais simplement ces choses là faisaient partie de ses centres de désintérêts et d'ailleurs, qui avait regardait Marla Grey de cette façon là avant? Personne. Quelle drôle d'idée. Elle rentra chez elle, calmée cette fois.

  • jour trois -

Cette fois ci il n'avait rien dit. Il l'avait laissée tranquille et elle en était fort gré. Elle aimait la solitude plus qu'elle ne pouvait s'aimer elle même. Pourtant, même tout au fond des allées du magasin, elle osa un regard, simplement pour vérifier qu'il n'était pas encore en train de l'observer. Elle ne le vit pas. Elle se dirigea tranquillement vers les caisses et ce n'est que lorsqu'elle sortit qu'il refit son apparition...

Tyler - Salut.
Marla - Pourquoi tu es là?
Tyler - C'est ma pause. Et j'avais dans l'idée que peut-être... on pourrait se croiser là.
Marla - Pourquoi?
Tyler -Il te faut une raison pour tout?
Marla - Pourquoi tu n'arrêtes pas de me regarder, je déteste ça.

Il la regardait toujours, comme redessinant chacun de ses traits. Ca lui faisait horreur. C'était presque comme s'il l'avait touchée de ses doigts.

Tyler - Parce que je te trouve très... jolie.

Elle le regarda droit dans les yeux, stupéfaite. C'était la première fois qu'on lui disait qu'on la trouvait très jolie. Ezechkiel avait bien dit une fois qu'elle était plus jolie que sa mère, Cassandre. Mais c'était très différent. Elle ne savait pas bien ce que ça lui faisait. Elle avait envie de rentrer alors elle dit que c'était bien, de cet épouvantable ton égal qu'elle avait presque toujours, surtout avec les autres. Il ne sut pas quoi dire alors il la laissa partir.

  • jour dix -

Ce jour là elle arrivait très tard. Enfin tout est relatif. D'ordinaire quand elle faisait les courses elle revenait au bout de deux heures. Deux heures et demi si elle était trop chargée. Là elle arrivait bien trois heures après, avec un drôle d'air peint sur sa figure éternellement stoïque. Elle fit un petit sourire à Ezechkiel, traînant son sac de course jusqu'à la cuisine avant d'ordonner d'un coup de baguette que tout ne se range à sa place...









Ezechkiel E. Scylence

Ezechkiel E. Scylence
SORCIER.

► MESSAGES : 229
A Christmas Carol. (pv) #Jeu 25 Fév - 21:33





jour un -

Elle était aux courses.
Ezechkiel s'ennuyait sévère. Il regardait la télé, sans aucun intérêt pourtant pour ce qui s'y passait. Il était là, avachi dans le canapé, de tout son long. Il était si long qu'il dépassait des deux côtés, mais si fin qu'il semblait un fil de fer dans le sofa. Les pieds en l'air, il s'endormait littéralement devant une émission de trois heures. Il guettait du coin de l'oeil l'horloge, l'heure, le pendule, les aiguilles. Trois heures dix. Il serra la mâchoire. Il n'aimait pas la savoir trop loin de lui. Ça lui faisait une pointe, quelque part dans l'estomac. D'inquiétude? Peut être. Il n'en avait jamais rien su. Il avait juste horreur qu'elle soit si loin de lui. Il la voulait là, proche. Ici, avec lui, dans ses bras. Dormir sur le canapé, à deux, ou encore prendre un bain. Rien de sexuel pourtant. La phase corporelle de la chose ne l'intéressait pas. Sa relation était trop stable et agréable pour qu'il la gâche en laissant aller ses plus bas instincts sur cette petite poupée au teint pâle et au grands yeux serpentins. Une petite poupée qu'il s'efforçait de garder pure et innocente. Autant qu'il le pu.


jour deux -

Ce matin là, elle lui avait proposé des pancakes. C'était sale et c'était tout simplement... gras. Ezechkiel détestait ça. Ça avait sans doute fait de la peine à Marla quand il lui avait tout simplement répondu « ouais, c'est bien », mais pourtant, c'était ce qu'il avait ressentit sur le moment. C'était la seule chose qui lui était venu à l'idée, et il n'éprouvait aucune culpabilité à l'avoir blessé un tant soit peu, ou tout du moins d'avoir manquer de tact. Lui était même plutôt... mh. Non. La culpabilité, chez lui, ça n'existait pas. Il surveillait l'heure, et elle était déjà en retard de quelques secondes. … maintenant d'une minute. Il fronça doucement les sourcils, et quand elle rentrait tranquille, il n'aimait pas ça. Ça l'agaçait, et surtout, ça le rendait infecte et perplexe. Il arqua un sourcil, et alla se coucher, sans un mot. Il ne dormirait pas, mais il avait besoin de réfléchir. Un peu.
Plus tard dans la soirée, il sortit dehors. Il avait besoin de se calmer.


jour trois -

Quand elle sortit aux courses, il visa sur sa tête sa fameuse casquette horrible, et un large blouson noir. Visiblement, il manquait de goût. Mais c'était uniquement pour se cacher. Il fit le tour de la supérette, le regard critique, et finalement, il s'arrêta pour acheter un journal. Son regard releva la tête et son oeil se fixa sur lui. Sur ce petit blond, affreusement... blond. Il gronda tellement qu'une enfant, à sa droite, couina et s'accrocha à sa mère, visiblement apeurée. Lui tourna le dos à la scène qui lui mettait les nerfs. Il rentra avec elle et l'accueillit avec un large sourire sincère et tendre. Il était doux. Trop doux. Ça cachait quelque chose.


jour six -

Ezechkiel suivit le jeune garçon. Tyler. C'était ainsi qu'il se prénommait, ce petit rat? C'est avec un sourire en coin qu'il glissa jusqu'à chez lui, regarda rapidement sa boîte à lettre, son nom. Il l'observa. Juste quelques minutes. C'était tout ce qu'il lui fallait pour comprendre qui était ce petit salaud qui piétinait sur son territoire. Oh oui, il détestait ça, que l'on piétine là où il avait l'habitude de marcher librement. Il détestait que l'on s'approche de Marla. De sa Marla... Il retourna chez lui, avec un sourire satisfait. Il ne lui manquait maintenant plus qu'un prétexte, infime, pour pouvoir détruire cette toute petite nuisance... moldue.


jour dix -

Il regardait nerveusement l'horloge, de son regard de diable. Il détestait ça. ça. ça. Ça se répétait dans sa tête, comme un écho horrible. Il avait mal au crâne. Il avait finalement éteint la télé et commençait à marcher dans les salons, en rond, de plus en plus vite. L'heure passait. Il se figea en entendant des pas dans l'escalier et haussa un sourcil. Visiblement, monsieur était de mauvaise humeur. La porte s'ouvrit sur Marla, qui elle, était... Elle passa du salon à la cuisine, avec un sourire. Son sourcil retomba, son visage encré dans une expression indéfinissable. Il était d'humeur massacrante. Il se dirigea lentement vers la cuisine, d'un pas calme. Il posa son épaule contre l'encadrure de la porte, le regard la fixant, elle, ce petit corps qui lui appartenait. Tout ici lui appartenait. Il releva doucement la tête, le regard menaçant. Il siffla, comme une vipère.

« ...tu es en retard. »

La remarque aurait pu sembler ridiculement banale, sauf que chez Ezechkiel, c'était quasiment une guerre ouverte qui s'ouvrait avec ces quatre mots.











Marla & Lester Grey

Marla & Lester Grey
SORCIER.

► MESSAGES : 291
A Christmas Carol. (pv) #Jeu 25 Fév - 22:40


Marla n'avait pas forcément besoin de voir pour savoir. Ce n'était encore comme si elle avait vécu une vie avec Ezechkiel mais elle le connaissait suffisamment bien pour savoir parfois... Son sourire fana sur l'instant. Il se postait dans l'encadrement de la porte de la cuisine, lui barrant presque une retraite dont de toute façon elle se passait très bien. Elle n'avait jamais eu besoin de retraite avec lui. Elle l'affrontait quand il était en colère. Quand il était dans ce genre d'humeur qui donnait envie de l'abattre mais non. Elle n'aurait jamais cette envie là. Pas parce qu'elle lui passait tout. Pas parce qu'elle ne voyait rien. Simple pragmatisme. Elle aimait la présence d'Ezechkiel et elle était heureuse quand il était là. Elle l'était déjà beaucoup quand il s'absentait. Et elle était en retard:

Ezechkiel - « ...tu es en retard. »
Marla - Je... sais.

Elle semblait s'être ravisée à la dernière minute. Il y avait peu à parier qu'Ezechkiel apprécierait de savoir qu'elle était en retard à cause d'un petit caissier moldu qui l'avait retenue encore encore et encore, sans doute apitoyé par la tonne de courses que la minuscule Marla avait à se traîner seule. A elle ça ne faisait pas soucis. Ce n'était l'affaire que de quelques sortilèges discrets mais lui ne pouvait bien évidemment pas comprendre. Il avait insisté pour l'aider. Elle s'était un peu rebellée au début mais il était tenace...

Tyler - Promis, j'essayerai pas de t'embrasser.

L'idée l'avait tout simplement écoeurée. Et d'ailleurs elle ne supportait toujours pas qu'on la touche alors il avait également du respecter ça. Une certaine distance. C'était sa condition. Elle ne voulait ni sentir son parfum. Si sa chaleur malgré le froid et la neige du mois de décembre. Elle était d'ailleurs suffisamment bien couverte. Alors ils avaient marché, elle l'avait baladé dans la ville, peu désireuse de l'emmener jusque devant la porte de chez elle et lui n'avait rien remarqué. Il avait parlé tout le long du trajet et elle n'avait rien dit. Il avait ri, il avait cru qu'elle riait aussi. Pourtant ses lèvres closes elle n'en pensait même rien. Mais au fur et à mesure elle lui prêtait plus attention. Ca n'avait rien de comparable à ce qu'elle pouvait accorder d'attention à Ezechkiel... Comme si... Mais elle écoutait. Ça faisait passer le temps...

Marla - J'ai eu un genre d'imprévu. Tu veux manger quoi?

Elle avait ce ton absolument neutre. Elle ne lui cachait rien à vrai dire. Simplement elle ne voyait pas l'intérêt de l'énerver d'avantage sachant qu'il n'y avait qu'elle ici qui aurait à supporter cette humeur détestable qu'il pouvait avoir. Et puis, c'était vrai dans le fond. Marla. Pas de raison de prendre des détours. Le ton restait celui de la conversation, elle aurait pu lui demandé ce qu'il avait fait, ou lui dire que dehors il faisait froid, sur ce même ton. Mais quelque part elle ne pouvait pas éviter sa colère alors à quoi bon ruser...

Marla - Si tu as quelque chose à dire dis le Ezechkiel.', avança-t-elle patiemment.

Elle ne voulait pas aller se coucher fâchée avec lui, autant qu'ils se jètent tout de suite quoiqu'elle doutait qu'elle s'énerverait véritablement. Elle se mit à faire la cuisine.









Ezechkiel E. Scylence

Ezechkiel E. Scylence
SORCIER.

► MESSAGES : 229
A Christmas Carol. (pv) #Ven 26 Fév - 14:00





« ...tu es en retard. »
« Je... sais. »

Il eut un sourire mauvais, le genre de sourire qui signifie clairement « je sais tout », mais visiblement, Marla ne faisait pas attention. Pas assez pour comprendre qu'il était sur le point de tout casser dans cette cuisine, de tout fracasser, d'éparpiller les assiettes en mille morceaux de porcelaine, à casser chaises et tables, pour au final, tout reconstruire dans à peine une demi heure. C'était sa façon d'extérioriser. Il ne supportait pas la frustration, bien qu'il savait également se montrer très prévoyant. Sournois. Quasiment vicieux. Il haussa un sourcil, d'un air chafoin, les yeux fureteurs, cherchant le moindre indice. Il savait, oui, ça, il savait pourquoi elle était arrivée en retard. Il savait également que ça l'énervait plus que de raison qu'elle ne le dise pas. Le mensonge... Elle ne mentait pas, mais ça l'agaçait de trop.

« J'ai eu un genre d'imprévu. Tu veux manger quoi? »
« Un genre d'imprévu de type humain. »

Il l'avait siffler à voix base, de décollant finalement de la porte. Marla regardait ses courses, elle était si... sale. Il ferma les yeux, se ravisant. Il ne pouvait tout de même pas la frapper. Il se rapprocha, doucement, très doucement. Il avait les mains qui tremblaient, un peu, préparant là la superbe colère des Scylence. Rufus était comme ça, parfois, mais à la différence d'Ezechkiel, lui avait peur des conséquences et réfléchissait. Ezechkiel était innocent, dans le sens le plus stricte du terme : il ne s'occupait pas des conséquences de ses actes. Seuls les actes comptaient.

« Si tu as quelque chose à dire dis le Ezechkiel. »

Il en avait des trucs à dire. Toujours. Parfois qui ne servait à rien, et d'autres qui ne servaient qu'à énerver, blesser, faire pleurer. Il s'approcha dans son dos, posant ses mains de chaque côté d'elle, sur le plan de travail, et se pencha lentement. Il était proche, collé. Trop proche. Comme un prédateur qui viendrait vous serrer à la gorge. Son regard bleu métallique se posa sur elle, sur sa nuque, sur ses cheveux noirs d'encre, lisse, bien coupé. Il était si proche, et ça ne faisait qu'attiser sa colère. Envie de la briser, de mentir, de cacher comme ça la chose qu'il savait pourtant. Son oeil se posa finalement dans le sien, puisqu'elle tournait la tête pour le regarder. Petite créature piégée par une si haute, si fine silhouette. Ezechkiel arqua un sourcil.

« Ce n'est pas plutôt à toi, Marla Grave, de me dire pourquoi tu es en retard depuis dix jours? Et ce, toujours aux mêmes heures, et ce, toujours quand tu vas à la supérette faire les courses? » Il eut un sourire bref, froid. « Je n'aime pas que l'on me cache des choses, aussi banales soit-elle, j'imagine... »

Le regard d'Ezechkiel était effrayant, si sombre, et pourtant si clair à la fois. Quelque chose teintait au fond de son iris. Quelque chose qui préconisait soit la fuite, soit la plus sincère vérité. La colère bien sûr ne pourrait pas être éviter, mais elle pourrait être atténuer. Un peu.











Marla & Lester Grey

Marla & Lester Grey
SORCIER.

► MESSAGES : 291
A Christmas Carol. (pv) #Ven 26 Fév - 16:48


Elle le voyait bien ce sourire malsain qui avait rarement été pour elle jusqu'alors, et elle le sentait dans l'air, la tension palpable dans la cuisine, à cause de rien du tout. Simplement parce qu'elle était en retard d'une malheureuse demie heure. Mais ce n'était pas ainsi qu'elle raisonnait. Elle avait cessé de surveiller l'heure un instant et se rendant compte de son retard, elle avait bien deviné qu'il serait en colère tout du moins, s'il n'était pas sorti pour le lui faire payer de son absence ou s'il n'avait pas eu l'esprit occupé à quelque chose de si prenant que ça aurait pu le détourner ne serait-ce qu'un peu, de son propre retard à elle. Elle ne niait pas le fait. Elle était en retard. Et s'il était furieux c'était uniquement de sa faute à elle. Pourtant, à regarder sa mine posée, ni heureuse, ni particulièrement angoissée, on aurait dit qu'elle se préparer à essuyer une tempête armée d'un stoïcisme de roseau pensant.
Elle le laissait la regarder, la détailler comme si elle eût été coupable de quelque chose. Pourtant ses grands yeux serpentine, impavides, si tranquilles, si sombres comme les eaux d'un lac soutenait toutes les menaces latentes que dardaient les prunelles clairs et mauvaises d'Ezechkiel.

Ezechkiel - « Un genre d'imprévu de type humain. »
Marla - Que veux tu que ce soit d'autre? Je n'ai pas pour habitude de laisser grand chose au hasard en ce qui me concerne.

Son ton ne changeait pas. Il lui faisait des reproches à peine dissimulés, elle les lui renvoyait, d'un revers presque doux, comme on renvoie une lettre mal adressée, même pas ouverte. S'il voulait faire de quelqu'un le coupable, qu'il ne s'attende pas à ce qu'elle se laisse carrément martyriser. Après tout lui la laissait bien seule régulièrement et elle ne disait rien...
Elle le laissa approcher. Non pas consciente qu'il ait pu avoir l'idée de lever la main sur elle mais simplement, elle avait une trop absolue confiance en lui. Il aurait pu la surprendre et la tuer. C'était bien le seul. Mais elle n'y croyait pas. Pas même quand il posait ses mains sur ses épaules, se collant presque à elle. Elle frissonnait étrangement. Pas de peur, simplement... il la touchait comme on serre un verre en cristal dans sa main, en se disant que tiens, il serait si facile de le broyer. Elle en avait conscience. Lui aussi. Mais elle n'avait toujours pas peur. La mort ne lui faisait pas peur. La douleur non plus bien qu'elle figure parmi les choses que Marla abhorrait particulièrement.

Marla - « Si tu as quelque chose à dire dis le Ezechkiel. »
Ezechkiel - « Ce n'est pas plutôt à toi, Marla Grave, de me dire pourquoi tu es en retard depuis dix jours? Et ce, toujours aux mêmes heures, et ce, toujours quand tu vas à la supérette faire les courses? Je n'aime pas que l'on me cache des choses, aussi banales soit-elle, j'imagine... »

Son regard de serpentine se posa contre celui d'Ezechkiel, imperturbable. Elle laissa passer un petit moment à le regarder ainsi, l'air de lui dire est-ce que tu te rends compte des conneries que tu viens de dire?, mais d'abord pas un mot. Puis:

Marla - Je ne te cache rien. Je ne te demande pas ce que tu fais quand tu sors. j'imaginai que si toi tu ne demandais rien de ton côté c'était que tu t'en contrefichais. Que veux-tu que je fasse quand je vais faire les courses franchement?', elle avait une petite moue blasée mais pas moqueuse,' et d'ailleurs c'est la première fois que je suis en retard.

Elle se dégagea d'entre ses mains. Pas par peur toujours mais parce qu'elle devait mettre des choses au frais. Elle n'y aurait pas accordé tant d'attention d'ailleurs sans lui. Lui qui était maniaque sur absolument tout. Oh ça ne la dérangeait pas mais elle avait horreur de devoir sortir se mêler aux autres...

Marla - Le garçon qui faisait la fermeture avait peur que je ne puisse pas tout ramener seule, et je n'avais aucune envie de l'emmener ici alors j'ai du le balader un peu.

Factuelle comme toujours. Elle n'était même plus vraiment en colère, si elle l'avait été à un seul moment.

Marla - Tu vois bien qu'il n'y a pas de quoi en faire un gros titre dans la Gazette, surtout que si je l'avais ramené à cette heure ci on aurait du le garder à dîner et j'aimerai autant que possible éviter d'avoir à fréquenter d'autres gens...

... je n'aime pas les gens. Un frisson d'angoisse détestable lui parcourut l'échine mais cela passa aussi vite que c'était venu. Elle se plantait devant Ezechkiel, ses courses rangées l'air de lui demander si la dispute était finie ou s'il comptait en rajouter une couche. Ce n'était pas qu'elle n'avait pas de patience, c'était qu'elle voulait en finir vite. Elle n'aimait pas se disputer avec lui.









Ezechkiel E. Scylence

Ezechkiel E. Scylence
SORCIER.

► MESSAGES : 229
A Christmas Carol. (pv) #Ven 26 Fév - 20:10





Elle frisonnait. Doucement. Le regard de Ezechkiel ne cilla pas. Pas un seul instant. Car il était le prédateur ici.

« Si tu as quelque chose à dire dis le Ezechkiel. »
« Ce n'est pas plutôt à toi, Marla Grave, de me dire pourquoi tu es en retard depuis dix jours? Et ce, toujours aux mêmes heures, et ce, toujours quand tu vas à la supérette faire les courses? Je n'aime pas que l'on me cache des choses, aussi banales soit-elle, j'imagine... »

Visiblement, elle n'avait pas peur. Elle avait raison. Elle n'avait aucune raison de le craindre. Non car il était du genre inoffensif. Ezechkiel avait montré par plusieurs aspects qu'il était de ses créatures les plus dangereuses, car le loup est un loup pour l'homme, et que de tous les loups, Ezechkiel était du genre mâle dominant, sans meute pourtant. Un gros loup dans un monde de loup plus petit, et si... si naïfs quant à ce qui les entourait. Ezechkiel détestait ces hommes. Il détestait l'homme pour être si... si humain. Il détestait l'humanité. Mais il ne détestait pas Marla. Au contraire. Il avait cette attirance farouche pour elle, pour la garder, comme un artiste aime une œuvre d'art d'une passion sans nom et chaste à la fois, Ezechkiel aimait Marla à la garder propre, à la garder à l'abri, quitte à se faire du mal pour cela. Il aurait préférer mourir plutôt que de la blesser, d'une quelconque façon.

« Je ne te cache rien. Je ne te demande pas ce que tu fais quand tu sors. j'imaginai que si toi tu ne demandais rien de ton côté c'était que tu t'en contrefichais. Que veux-tu que je fasse quand je vais faire les courses franchement? et d'ailleurs c'est la première fois que je suis en retard. »

Elle se dégagea et il frappa le rebord de l'évier, de plat de la main, à s'en faire mal. Il grogna en même temps, agacé. Ezechkiel et ses colères, aussi terrible soit-elle, ne se portait jamais que sur le matériel en présence de Marla. La frapper elle? Il y pensait, parfois, mais il y avait quelque chose qui l'empêchait de lever la main sur elle. Quelque chose de fort. De plus fort que sa colère sociopathique, qui le pousser à tout fracasser autour de lui. Il aurait fait du mal à n'importe qui pendant ses phases colériques. À tout le monde, sauf à elle. Il gronda, et tourna la tête, pour ne pas la voir. Pitié. Ne pas la voir...

« Le garçon qui faisait la fermeture avait peur que je ne puisse pas tout ramener seule, et je n'avais aucune envie de l'emmener ici alors j'ai du le balader un peu. »
« Lui... »

Il pesta. C'était assez. Assez pour lui pour vouloir le tuer. Le tuer, le tuer. Ça se répétait longuement dans son crâne. Il posa sa main sur ses yeux, les serrant entre ses doigts pour ne pas souffrir de trop, de ce mal de tête constant, ce bourdonnement au fond de sa tête, qui tournait, tournait. Il haussa un sourcil, posant son regard sur elle. Qu'est-ce qu'elle allait encore dire, celle la?

« Tu vois bien qu'il n'y a pas de quoi en faire un gros titre dans la Gazette, surtout que si je l'avais ramené à cette heure ci on aurait du le garder à dîner et j'aimerai autant que possible éviter d'avoir à fréquenter d'autres gens... »
« ... »

Le silence qui plombe bien. Ezechkiel toussota, et finalement se radoucit. Une idée, infime, venait de germer au fond de son crâne. Une bonne idée. Pour demain. … oui, pour demain. Il eut un sourire bref, simple, comme il avait d'habitude. Il venait déjà d'oublier le reste, sa petite idée. Ça ne serait que pour demain, cette petite exécution. Demain était un beau jour. Ça le serait oui. Le ving-cinq. C'était un bon jour.

« On mange? »

Il était calme. Trop calme. Il mangea, et alla dormir sans un mot.
Il était calme. Très calme. Il se colla à Marla, ferma les yeux avec un sourire satisfait. Vivement demain.












Marla & Lester Grey

Marla & Lester Grey
SORCIER.

► MESSAGES : 291
A Christmas Carol. (pv) #Ven 26 Fév - 21:55


25 décembre, début d'après midi

Elle avait trouvé étrange qu'il se calme si facilement la veille, mais après un bon bain, une soirée sur le canapé à regarder un immonde documentaire sur les chrysopes vertes, et une bonne nuit de sommeil, elle avait oublié. Elle n'était pas rancunière. Et d'ailleurs, elle était peut-être trop heureuse pour être véritablement méfiante. C'était un mauvais point mais pourquoi se méfier d'Ezechkiel? Il avait été là au Ministère, elle avait été là chez sa mère. Ça ne se défaisait pas ce genre de chose. Cela dit, si elle était contente de l'issue de leur amorce de dispute de la veille, elle avait décidé de le ménager ce jour là. Pas parce que c'était noël, elle n'avait pas particulièrement remarqué, mais parce qu'elle savait que la poussière qui avait été cachée sous le tapis était toujours là. Elle ne voulait pas lui donner la moindre raison de raviver la colère d'hier. Elle lui prépara un café, parce qu'elle savait que c'était ce qu'il préférait même si ça ne faisait généralement que l'énerver. Elle serait attentive, pas bêtement soumise, jamais, mais simplement patiente s'il fallait. Elle ne fit pas de pancakes ce jour là. Elle ne fit que des choses qu'il aimait. Elle fit même les croissants elle même puisqu'elle avait constaté que ça ne semblait pas soulever d'objection chez lui. Quand midi approcha, elle dut quand même prendre sur elle. Il avait cassé son alliance et voulait qu'elle aille la faire réparer à l'autre bout de la ville. Cela pouvait attendre deux jours selon elle, mais pas selon Ezechkiel. Se gardant bien de soupirer mais pas de lui dire qu'il exagérait, elle prit le petit anneau d'or blanc, le mit dans un petit sac à main et une fois qu'ils eurent mangé, sortit. Il n'était bien sûr pas question de transplaner. Inutile d'attirer l'attention du Ministère pour rien, et surtout si près de leur maison. Elle aurait pu prendre le bus, ou le métro, mais c'était beaucoup trop bondée pour elle. Elle ne tenait pas à faire une crise d'angoisse et à voir les gens s'affoler et la tripoter, et lui parler, et la secouer parce qu'au final c'était eux qui auraient peur. Ils ne l'aideraient pas de toute façon si elle angoissait, ils ne feraient qu'aggraver les choses. Ezechkiel avait insisté pour qu'elle se rende à Steinberg & Tolkien, la bijouterie la plus éloignée. A croire qu'il l'avait fait exprès. Sur le pas de la porte, elle hésita un instant. Avait-il des projets? Elle repensait à la dispute d'hier. Non. C'était ridicule. Elle devenait parano maintenant. Elle se sourit à elle même, se blâmant d'avoir pu douter pour si peu... Elle était donc bel et bien partie...

(...)

Il devait être quatorze heure ou presque. Un jeune homme blond, la mine souriante, l'air avenant, un joli bouquet de fleur des champs à la main traversait les petites rues de Londres, du côté de Fleet Street. Il contrastait curieusement avec les bâtiments alentour, noir et crasseux. Lui portait un pull blanc bien propre, un jean et des baskets. Ceux qu'il avait eu le matin même pour travailler. C'était Noël. La supérette n'avait ouvert que le matin comme la plupart des magasins exception faites de quelques boutiques de luxe qui accueilleraient à bras ouvert les quelques clients qui ne s'était toujours pas acquitté des cadeaux. Ce garçon s'appelait Tyler et s'il avait l'air heureux c'était qu'il allait retrouver la fille qui hantait ses journées et ses nuits. Cette fille qui lui avait tapé dans l'oeil et qui avait jusque là essayé de lui faire croire qu'elle était mariée à un soit disant Ezechkiel. D'ailleurs, Ezechkiel... c'était quoi ce nom? Sans doute le premier qui lui soit venu à l'esprit tirer d'un roman à l'eau de rose. Pourtant il ne l'imaginait pas lire des livres à l'eau de rose, enfin, chacun avait ses secrets. Il ne savait même pas exactement où elle habitait. Il se faisait tout au plus une idée de la direction qu'elle prenait la plupart du temps. Il ne lui fallut guère plus d'une demie heure pour s'apercevoir que la veille elle l'avait menée en bateau mais ça ne faisait rien. Il avait le coeur léger, il aurait pu taper à toutes les portes de Londres pour être avec elle. Elle arrêterait bien de lui raconter des salades quand elle verrait qu'il avait fait tout ça pour la retrouver, elle et pas une autre. Dans une ville immense. Enfin il n'eut que trois quartiers à faire avant de trouver. Il ne savait pas bien pourquoi, peut-être était-il découragé, mais il frappait même aux maisons les plus miteuses, celles qui avaient l'air délabrées mais qui ne s'étaient pas encore écroulées. C'est comme ça qu'il finit par frapper à la bonne porte, son bouquet devant lui. Il s'était attendu à ce que ce soit elle qui ouvre. C'était un homme. Enfin un type de son âge. Peut-être un peu plus jeune s'il fallait. Tyler avait vingt et un ans.

Tyler - Euuh, bonjour. Je sais que c'est Noël je ne veux pas déranger je voudrais juste voir Marla cinq minutes. Vous euh... t'es le fameux Ezechkiel c'est ça? Alors t'es quoi en fait? Son frère? Son colloque? Un ex vachement possessif qui va me tomber sur le paletot dès qu'elle aura le dos tourné?

Il rigolait bien sûr. Tyler était quelqu'un d'extrêmement sympathique. Il avait beaucoup d'humour bien que Marla ne semblait pas l'avoir spécialement remarqué et il était toujours à l'aise avec les gens. Il valait mieux avec le métier qu'il faisait. Au pire, si ce Ezechkiel était vraiment le mari de Marla il servirait ses plus plates excuses et s'effacerait voilà tout. Mais en même temps il en doutait. Marla ne pouvait sérieusement pas être mariée avec ce grand échalas squelettique qui ne ressemblait pas vraiment à grand chose. Enfin il était peut-être sympa malgré son air coincé...









Ezechkiel E. Scylence

Ezechkiel E. Scylence
SORCIER.

► MESSAGES : 229
A Christmas Carol. (pv) #Sam 27 Fév - 0:40





Il avait passé sa matinée très calmement. Il avait un sourire calme, et il voyait bien que Marla faisait des efforts pour lui. Elle avait même fait des croissants, comme il aimait au petit matin. Il avait mangé normalement, comme toujours, avec un sourire en coin. Il préparait quelque chose. Il préparait quelque chose de grand, de terrible, et elle ne s'y attendait même pas. C'était pas le plus drôle. C'était juste le plus magique pour lui. Qu'elle ne se doute de rien, et qu'il puisse faire comme il désirait. Dans la matinée, il était allé dans la salle de bain et avait fracassé sa main contre le lavabo, prétextant une crise d'angoisse vis à vis d'une tâche. Un truc assez ridicule, mais qui tombait sous le sens quand on le connaissait. Il avait retiré l'alliance de son doigt et avait quasiment crisé en demandant à Marla de l'amener dans la bijouterie la plus loin de la maison. Elle avait accepté, sans un mot, veillant à ne pas l'énerver comme la vieille. Si seulement elle savait. Si seulement elle savait, oui... Ezechkiel se laissa deux heures de vacation pour tout préparer. Il savait. Il savait que tôt ou tard, il allait venir. C'était le week end, le jour des congés. Noël. Noël que l'on fête avec des gens que l'on aime. Trop proche, le microbe blond. Ezechkiel sortit de sous le canapé une mallette de bricoleur. Il alla jusqu'à la cuisine et sortit des sangles rouges sang, en déposa quatre sur la table, et découpa ensuite un torchon en rond. De quoi occuper une trachée à la merveille. Il coupa un sac poubelle noir et l'étendit sur la table, puis déposa par dessus une fine couche de plomb, et par dessus à nouveau, un sac poubelle. Pour ne rien tâcher. Il posa sa baguette sur le sac poubelle, et avec un sort recherché, le rendit ininflammable. Magnifique. La scène de crime était parfaite. Il sortit un marteau et quelques clous, ainsi qu'une scie, et attrapa un couteau et le déposa sur le plan de travail. Il réfléchit et déposa finalement un sac poubelle sur le plan de travail. Le sang, ça tâche. Il regarda la table, la cuisine. Magnifique. Il eut un sourire satisfait et se servit un café chaud, noir, sans aucun sucre, et le but lentement, avec un sourire en coin.
Quelqu'un sonna. Il haussa un sourcil et se dirigea vers la porte, lentement, avec le café en main. Il était calme. Trop calme. Ça présageait quelque chose de très mauvais, mais ça, la pauvre petite proie ne le savait pas encore, et allait l'apprendre à ses frais les plus chers : sa vie.

« Euuh, bonjour. Je sais que c'est Noël je ne veux pas déranger je voudrais juste voir Marla cinq minutes. Vous euh... t'es le fameux Ezechkiel c'est ça? Alors t'es quoi en fait? Son frère? Son colloque? Un ex vachement possessif qui va me tomber sur le paletot dès qu'elle aura le dos tourné? » Il haussa un sourcil, avec un sourire amusé.
« Moi? Non... je suis un ami, mais elle m'a parlé de toi. Un ami de la supérette, c'est ça? Viens, entre. Tu peux l'attendre dans le salon si tu veux. Elle voulait t'inviter à manger pour Noël, vu qu'on est nouveau et qu'on a pas vraiment beaucoup d'ami, tu sais... viens, entre. Ne fais pas attention au bazar, j'ai oublié l'heure. »

Il laissa passer Tyler et le dirigea vers le salon, calme. Il le laissa s'asseoir, attrapa les fleurs d'une main habile et douce. Il ne voulait pas le brusquer. Ne jamais brusquer l'appât. Aussi naïf soit-il. Il eut un sourire simple, sincère. Le regarda dans les yeux, pour le mettre à l'aise. Ezechkiel avait les yeux bleus, doux. Trop doux. Il jouait une comédie qui tournerait à la tragédie. Tôt ou tard.

« Tu veux une bière, un café, un coca peut être? Ou de l'eau? »

Il eut un sourire et se dirigea vers la cuisine, seul, laissant Tyler dans le salon, lui ayant mis la télécommande en évidence. Pourvu qu'il ne touche à rien. Il posa le bouquet dans l'évier, et ouvrit le frigo, regardant tous les emballages sous vide, sains, et cilla. Non. Il ne fallait lui laisser aucun répit. Il referma le frigo et attrapa une batte de quidditch, se dirigeant lentement vers le salon, la batte dans le dos. Sur le plasma installé en face, Tyler zappait, des chaînes, des chaînes, d'histoire ou de documentaire. Que des séries également, mais seulement le soir. Tyler siffla.

« Votre antenne aurait pas un problème? »
« Si, si, un gros... »

Tyler se tournait à peine, tout sourire, quand la batte de quidditch se rabattit sur le haut de son crâne avec violence. Il s'effondre aussitôt sur le côté, et Ezechkiel le tira aussitôt avec force du canapé, afin qu'il ne le tâche pas. Pas de sang. Juste un fin filet. Il le traîna jusqu'à la cuisine, avec facilité, et le jeta sans douceur sur la table d'opération improvisée. Il attacha ses pieds, ses mains avec les sangles, et le laissa revenir à la vie, avec patiente. Il était calme, assis sur une chaise, buvant son café calmement. Tyler cligna des yeux et Ezechkiel se redressa. Tyler semblait perdu. Ezechkiel se pencha, avec un petit rire.

« Je me présente, Tyler. Ezechkiel Grave. Je suis le mari de Marla. Et je suis un serial killer, doublé d'un sociopathe. Et tu sais ce que je préfère dans les meurtres? Non? C'est d'avoir à torturer les gens, et après les immoler quand ils sont presque morts, tu vois. On va bien s'amuser tous les deux, non? »

Tyler voulu parler, mais quelque chose le gêna, quelque chose au plus profond de sa gorge. Ezechkiel eut un petit rire.

« J'ai appris un truc très drôle. Tu sais que si on sectionne précisément deux cordes de ta boîte vocale, très précisément, on peut enlever la voix à quelqu'un? ...quoi que. Je trouve ça dommage. Je veux dire, de ne pas t'entendre hurler, mais on a des voisins, tu vois... alors, on fera avec. »

Il tapota la table et s'éloigna, avec un sourire en coin. Il attrapa les clous, le marteau, et se dirigea calmement vers le bras du jeune homme. Il posa une dizaine de clou sur le côté, et garda une autre dizaine dans ses mains. Il posa un clou sur la peau du jeune homme qui aurait aimer hurler, mais malheureusement, ne pouvait pas. Ezechkiel avait cependant menti. Il ne lui avait rien fait, pas à la gorge. Juste une illusion. Magique. Il hurlerait s'il le savait. C'était dérangeant. Ezechkiel détestait que l'on hurle. Que l'on pleur, c'était amusant. Que l'on crie, c'était agaçant. Il prie le marteau, arqua un sourcil, et mit un coup sec. Il planta un clou, directement dans l'os, et Tyler hurla, les larmes aux yeux. Ezechkiel jubila et enfonça sa vingtaine de clou dans l'os du jeune homme, visant très précisément grâce à un petit dessin anatomique qui s'était gravé dans sa mémoire durant sa dernière lecture. Il prit le couteau et de la pointe il trancha la chair, zigzaguant entre chaque clou, avec un plaisir malsain. A un moment, l'épaule bougea violemment, et la pointe s'enfonça dans la peau. Ezechkiel fronça les sourcils. On ne changeait pas ce qu'il avait prévu. Jamais. Il retira la lame et la planta une dizaine de fois de suite dans l'épaule, touchant sans doute le nerf vu comment s'agitait Tyler, en hurlant – en silence – alors qu'une grosse veine saillait à sa gorge. Une veine sympathique. Mais trop rapide. Beaucoup trop rapide. Il se déplaça de l'autre côté, attrapa la scie, et posa la lame sur son poignet. Il eut un sourire calme, et enfonçant d'un coup sec la lame de la scie qui toucha l'os. Un autre coup suffit à arracher un pleurs. L'os venait de rompre, et la lame était là, seule. Il la prit du bout des doigts et eut un rire malsain.

« Tu vois Tyler. Il y a deux choses qui m'énerve dans ce monde. La première, c'est les mensonges. Je déteste les mensonges. La deuxième, c'est les gens qui empiètent sur mon domaine. » Son regard brilla, alors qu'il se dirigeait lentement vers la tête de Tyler, contournant le corps avec la main en main. « Au moyen âge, les voleurs perdaient leur main, Tyler. Tu m'as volé quelque chose. Tu ne connais donc pas tes foutus principes de catholique? Tu ne con-voi-te-ras pas la femme de ton voisin. … surtout pas si ce voisin se trouve être Ezechkiel Scylence, Tyler. Surtout pas si il s'appelle Ezechkiel Scylence. »

Il enfonça la main dans la bouche de Tyler, bien profond, et enfonça aussitôt la lame dans son autre épaule, la moins charcutée, alors il mordit à sang ses propres doigts, étouffant un cri qui ne venait jamais. Ezechkiel en avait assez. Il en avait assez, mais Tyler devait souffrir. Mine de rien, avec sa sieste imposée, il était déjà cinq heures. Dans moins d'une heure, elle reviendrait, et il devait avoir le temps de l'avoir tellement brûler qu'elle ne pourrait ni le reconnaître ni le sauver. Surtout pas le sauver. Il déchira la chemise de Tyler, d'un geste simple et brutal à la fois, et prit le marteau à la main, le serrant fortement. Il mit un violent coup sur son flanc, et sentit quelque chose se briser. Tyler pleura, plus lourdement à nouveau, pensant que la torture aurait pu être fini. Drôle d'erreur. Il mit un nouveau coup, puis un autre. Peu à peu, les os se fracassaient, peu à peu, et bientôt il ne resterait rien de ce que l'on appelait cage thoracique. Ezechkiel siffla, et remarqua que les marques bleutés qui marbraient le corps du jeune homme. Il aurait du y penser. Un coup de marteau, ça entraînait une hémorragie interne. Forcément. Il soupira, un peu agacé que ce soit aussi rapidement, et attrapa là un allume-feu, aspergea le torse du jeune homme qui tournait de l'oeil. Il craqua une allumette, se recula un peu, et la jeta sur le cadavre qui prit, des pieds à la tête, feu. L'odeur de chair brûlé était ignoble. Mais Ezechkiel souriait, vraiment.

Ça faisait vraiment, vraiment plaisir.












Marla & Lester Grey

Marla & Lester Grey
SORCIER.

► MESSAGES : 291
A Christmas Carol. (pv) #Sam 27 Fév - 11:59


Tyler - J'veux bien une bière ouais...

Amusant. Tyler n'aurais jamais pensé qu'il trouverait un autre mec chez Marla et encore moins qu'il serait aussi sympa. L'idée qu'elle n'avait pas osé l'inviter lui mettait du baume au coeur et il était si parfaitement en confiance, à l'aise malgré les programmes bizarroïdes de la télé que sa langue se délia avec une facilité déconcertante. Pas besoin d'avoir même pris une gorgée de cette bière qu'on allait lui donner:

Tyler - Alors euuh... tu crois que je lui plais? J'veux dire... Marla.', il eut un petit rire timide mais bien viril pourtant,' Elle a l'air tellement timide. Elle est pas comme les autres filles c'est ça qui me plait chez elle. C'est dingue la première fois que je l'ai vue... et maintenant j'arrête pas de penser à elle. Cette fille m'obsède carrément...

Sans doute que s'il avait connu Ezechkiel Scylence comme nous le connaissons, Tyler aurait pesé ses mots voire n'aurait rien dit du tout, et s'il avait mieux connu Marla, il aurait su que timide n'était pas vraiment le mot qui lui correspondait. Cela dit, après des heures d'interminables tortures, les doux mots d'amour qui lui rendait le coeur léger s'étaient complétement dissolus et il aurait tant aimé pour hurler sa haine de Marla. Hurler que c'était elle la diablesse, qu'elle l'avait séduit, qu'elle avait menti, qu'elle avait triché, qu'il ne voudrait plus d'elle pour tout l'or du monde... il aurait tant aimé...

(...)

Quand elle poussa la porte de chez elle, Marla Grave était littéralement épuisée. Elle n'avait sans doute jamais cumulé autant d'attentes stériles et de marche en une seule après midi et elle ne rêvait que d'un bon bain chaud, où elle s'endormirait sans faute. Le bijoutier avait mis une éternité pour finalement lui dire que l'alliance n'était pas réparable. Elle avait du en choisir une autre. Une plus jolie d'ailleurs, mais carrément hors de prix. Enfin ce n'était pas vraiment grave. Elle poussa la porte, satisfaite mais fatiguée. Mais il lui sembla que la maison était étrangement sombre. Il y avait une épouvantable odeur de plastique et de gras brûlé. C'était littéralement suffoquant. Elle se couvrit le nez, ayant retirer ses gants noirs et posé son sac à main et son manteau.

Marla - Ezechkiel?...

Tout était étrangement calme, elle sentit ses pires terreurs nocturnes l'assaillirent mais elle pouvait encore se maîtriser. Ne pas perdre le contrôle. Marla avança prudemment, appelant encore. On sentait la montée d'angoisse dans sa voix. C'était de la cuisine que se dégageait cette odeur infecte. Elle poussa la porte et un cris strident, un hurlement digne des plus beaux Hitchcock. De la peur panique la plus pure, la plus sincère. C'était ce corps étendu sur la table qui le lui avait tiré. Une scène insoutenable mais ce n'était pas le problème pour elle. Elle se précipita vers la chose carbonisée, vaguement humaine. Son visage était méconnaissable, elle le touchait sans dégoût, les mains tremblantes d'angoisse et de désarrois. Elle voulut prendre sa main mais l'avant bras tout entier lui resta dans la main, pourtant elle n'en concevait toujours aucun dégoût, elle avait simplement le visage inondé de larmes. Des larmes abondantes et sincères. De belles larmes en somme. Elle chercha l'alliance à son doigt. Non c'était stupide, l'alliance elle l'avait dans son sac. Elle était incapable de réfléchir correctement dans ces circonstances là. Elle avait des traces noires de charbon sur le visage, sur les mains, les bras. La cage thoracique était complètement explosée. Qui pouvait perpétrer de telles horreurs... qui sinon elle? Elle serait venue pendant que Marla était absente, le lui prendre. Elle l'aurait laissé là pour qu'elle le trouve, pour qu'elle en meure car après tout, il était sans doute plus jouissif pour Cassandre Grey de la voir souffrir à en mourir que de la voir mourir à proprement parler, sans doute trop rapidement au goût de cette folle. Elle n'en finissait plus de pleurer, l'avant bras à la main recroquevillée toujours serré dans ses doigts. Elle glissait sa petite main encore un peu blanche entre ses doigts griffus, alors il lui apparut quelque chose. Très nettement. Si nettement qu'elle en lâcha son étrange fétiche, écoeurée. D'un seul coup ce corps massacré, sans visage n'avait plus rien d'aimable. Il ne pouvait lui inspirer que dégoût. Mais qu'est-ce que...? Ce n'était pas lui! Elle eut un grand soupir de soulagement entre ses larmes. Ezechkiel avait les doigts bien plus longs, les paumes parfaitement adaptés à ses petites mains à elle. Elle recula, horrifiée dans un second temps. Reculant pour fuir l'abominable inconnu sur la table. Percutant quelque chose de plus grand qu'elle, quelque chose qui sentait le propre, elle fit un bond sur place, se retournant pour constater que c'était Ezechkiel. Alors les yeux verts sombres, toujours brillants de larmes se posèrent dans les orbes d'azur du grand Scylence. Passé l'instant où elle sentit quelque chose d'intensément chaud en elle, elle recula, les sourcils froncés:

Marla - Ezechkiel... qu'est-ce que tu as fait? C'est... Tyler ça?

Elle n'avait pas l'air d'avoir peur mais elle semblait en colère. Ou plutôt fâchée. Fâchée comme un enfant voit sa mère fâchée et s'imagine qu'elle ne lui pardonnera plus jamais, et qu'elle ne l'aimera plus jamais non plus... Elle reculait de trois pas.









Ezechkiel E. Scylence

Ezechkiel E. Scylence
SORCIER.

► MESSAGES : 229
A Christmas Carol. (pv) #Sam 27 Fév - 12:21





Il se lavait les mains, examinait les moindres traces. Ses mains, ses belles mains de pianiste, longues et squelettiques à la fois. De belles mains, aux ongles bien propres, coupés avec précaution, blancs de nacre. Vernis, pour ne pas qu'ils cassent. Pas un délire coquet de la part d'Ezechkiel, juste une réalité. Il ne supportait pas qu'un ongle soit plus loin qu'un autre. C'était... à se foutre une balle. Sauf qu'il n'affectionnait pas particulièrement les armes à feu. C'était d'un banale qu'il détestait tout particulièrement. Il versa une nouvelle bouteille de 30cl de javel dans le lavabo et y trempa ses mains, si douces, qui maintenant rougissaient d'avoir trop souffert derrière le détergent nocif. Pour tous. Sauf pour lui. Il serra les mains, et ses jointures semblèrent grincer, douloureusement. Il siffla, et finalement vida le lavabo de marbre bleu, et ouvrit le robinet, rinçant ses mains sous l'eau chaude. L'eau était brûlante. Une buée épaisse recouvrirait bientôt la vitre de la salle de bain, mais finalement, ça ne le marquait pas plus que ça. Il détourna le regard, attrapa une serviette blanche et y essuya ses mains. Ses mains étaient rougis, mais ça ne lui faisait déjà plus mal. Il n'y avait pas à avoir peur. Peur de ça? De quelques marques rouges? Ridicule. Il s'étira lentement et sortit de la salle de bain. Il était propre. De la tête au pieds. Ses cheveux encore mouillés collés à ses tempes et lui donnait l'air d'une sorte d'inferi sortit de l'eau. Il était haut et maigre. Pourtant il avait grossi. Un peu. Car il bougeait moins. Mais... il restait toujours aussi squelettique. Un monstre sur patte. Il passa dans le salon, avec un calme plat, et regarda le sac dans l'entrée. Marla était rentrée. Il eut un sourire en coin et entra dans la cuisine au moment même où elle reculait, lui rentrant dedans. Petite chose toute effrayée. Fallait il avoir peur d'un simple cadavre ayant fini sa combustion? Ezechkiel releva le nez et regarda le cadavre, là, carbonisé. Il était vraiment plus beau ainsi qu'avec sa peau de pêche, toute rose et dégoulinant de vie. C'était un spectacle qui faisait chaud au coeur.

« Ezechkiel... qu'est-ce que tu as fait? C'est... Tyler ça? »
« Mh, d'un point de vue technique, je dirais : c'était Tyler. Mais on pourrait l'appeler Simon, Maurice, ou... » D'un coup la colère éclata et il frappa violemment le rebor d'un meuble, au hasard, hurlant : « BIEN SÛR QUE C'EST TYLER! TU CROIS QUE JE M'AMUSE A TUER LES GENS AU HASARD?! »

Il avait hurlé. Il contourna Marla, sans l'attendre, sans lui jeter un regard, et attrapa autour de lui les bouts de plastique auquel il avait jeté un sort, justement pour qu'ils ne brûlent pas, et les rabbatit d'un coup sec, enfermant le corps carbonisé dans le grand sac. Comme ça, ça ressemblait à une momie. Il siffla, visiblement énervé, vexé. Furieux. La colère d'hier était revenu. Ses mains tremblaient à nouveau. D'une haine aveugle et farouche.

« Pleurer pour cet... cet.. cette larve infâme, cette petite pédale des basses rues, alors que moi... moi... ôôôô non, ça n'aurait pas pu être autrement. Si seulement il n'avait pas dit... si seulement il n'avait pas parlé et était partit. Bouquet de fleurs, petit sourire, rire timide... pédé, ouais, pédé! » Il refermait le sac violemment, se parlant à lui même, visiblement furieux. « ...ce petit pédé, il a cru me doubler. Sur MON territoire. Alors que... et elle pleur. Elle pleur pour ça... pour ÇA?! »

Il sangla une dernière fois le corps qui avait totalement disparu. Quelques cendres, tout au plus, comme dernières traces de son existence. Il regarda le corps, et son regard glissa lentement sur Marla. Il avait un regard noir. Le regard des colères les plus meurtrières.

« Tu n'aurais jamais du lui parler. Et même si ce n'est pas ta faute, comprends le : j'étais obligé. Il était venu jusqu'à ici, pour une pseudo... » il grimaça « ...déclaration de je ne sais quoi, et ça... oui, ça, je ne pouvais pas le laisser passer. Jamais. »

La colère retomba, mais elle se terrait, bien loin. Au seul mouvement, au premier éclat de voix, ça repartirait de plus belle encore.











Marla & Lester Grey

Marla & Lester Grey
SORCIER.

► MESSAGES : 291
A Christmas Carol. (pv) #Sam 27 Fév - 15:03


Ezechkiel - « Mh, d'un point de vue technique, je dirais : c'était Tyler. Mais on pourrait l'appeler Simon, Maurice, ou... »
Marla - Tu arrêtes ça tout de suite Ezechkiel!

Ses yeux lançaient des charbons ardents. Elle détestait qu'il se montre cynique avec elle. Il lui avait fait la peur de sa vie, il lui en aurait fallu peut-être moins que ça pour faire une crise cardiaque, si seulement elle avait vu son visage à lui au lieu de ce crâne carbonisé. Elle avait encore le visage tracé de larmes et lui...

Ezechkiel - « BIEN SÛR QUE C'EST TYLER! TU CROIS QUE JE M'AMUSE A TUER LES GENS AU HASARD?! »
Marla - A VOIR CE QUE JE VOIS FRANCHEMENT JE SAIS PLUS BIEN CE QUE J'DOIS CROIRE!!', Il avait jeté la première pierre, il ne fallait pas s'étonner qu'elle crie à son tour. Elle était folle. ,' MAIS QU'EST-CE QUE T'AS DANS LA TÊTE?!!

Ce devait être la première fois de toute sa vie qu'Ezechkiel entendait Marla crier mais a sa décharge, elle avait rarement eu autant de stress à évacuer et il y avait autre chose en jeu à ce moment là qu'une vulgaire scène de ménage. Elle était tendue. Elle le regardait faire, sentant parfaitement en lui cette envie de tout détruire qu'il avait déjà eu la veille. Mais qu'avait-elle fait pour le métamorphoser en meurtrier fou? Et d'ailleurs elle savait bien qu'il n'était pas fou, pas plus qu'elle. C'était son pragmatisme infernal qui le lui affirmait. Ezechkiel était quelqu'un de trop calculateur pour agir sous un coup de folie bien qu'à le regarder, emballer cette abjecte momie calcinée, on aurait pu le croire complètement cinglé.

Ezechkiel - « Pleurer pour cet... cet.. cette larve infâme, cette petite pédale des basses rues, alors que moi... moi... ôôôô non, ça n'aurait pas pu être autrement. Si seulement il n'avait pas dit... si seulement il n'avait pas parlé et était partit. Bouquet de fleurs, petit sourire, rire timide... pédé, ouais, pédé! » Il refermait le sac violemment, se parlant à lui même, visiblement furieux. « ...ce petit pédé, il a cru me doubler. Sur MON territoire. Alors que...

Sur l'instant Marla restait interdite, la surprise surpassant la colère en tout point. Elle ne comprenait qu'à moitié de quoi il parlait. En fait non elle ne comprenait pas et lui non plus n'avait rien compris. Qu'avait-il cru? Qu'elle avait une quelconque... forme de relation avec ce Tyler? Et le doubler? Son territoire?

Marla - Mais de quoi tu parles?! Des fleurs? Quelles fleurs!!', d'aussi loin qu'elle savait soit il parlait de choses dont elle n'était pas au courant soit il l'accusait de choses qu'elle n'avait pas commises et ça c'était pire que tout,' Ton territoire? C'est de moi que tu parles là?!! JE SUIS PAS TA CHOSE EZECHKIEL! Je n'appartiens à personne, je suis pas...!!!', pas quoi?

Et dans le fond est-ce qu'il n'avait pas raison. Si elle ne lui appartenait pas à lui elle n'appartenait à personne, et de par sa proximité avec lui, sa dépendance à lui, peut-être bien que oui. Elle lui appartenait donc et ça ne la dérangeait pas plus que ça. Alors qu'à un autre ça lui aurait sans doute fait horreur. Mais elle ne pouvait pas le laisser trucider un pauvre type simplement parce qu'il lui avait adressé la parole non plus. C'était démesuré. C'était irrationnel. Et c'était de sa faute à elle. Elle prenait une vraie claque en réalisant cela.

Ezechkiel - ...et elle pleur. Elle pleur pour ça... pour ÇA?! »
Marla - MAIS T'ES COMPLETEMENT CON OU TU LE FAIS EXPRES EZECHKIEL SCYLENCE!!!!!!!!!!!!!! J'AI CRU QUE C'ETAIT TOI! CRETIN!... comme si je pouvais pleurer pour n'importe quoi...

Et il osait encore lui servir un de ses regards noirs et accusateurs qu'elle haïssait. Il lui mettait les nerfs en pelotes. Elle avait envie de le tuer si ce n'était au sens propre au figuré.

Ezechkiel - « Tu n'aurais jamais du lui parler. Et même si ce n'est pas ta faute...
Marla - Bien sûr que si c'est de ma faute!', cria-t-elle sans conviction. C'était plutôt quelque chose qui lui faisait mal à l'intérieur.

En tuant Tyler, il le lui avait attaché à vie et il faudrait qu'à la longue elle développe quelques compassions factices pour cette stupide momie calcinée.

Ezechkiel - ... comprends le : j'étais obligé. Il était venu jusqu'à ici, pour une pseudo... déclaration de je ne sais quoi, et ça... oui, ça, je ne pouvais pas le laisser passer. Jamais. »
Marla - Sors de là.', intima-t-elle assez calmement. Elle n'avait pas envie d'écouter ni de parler. Pas parce qu'elle lui en voulait, ce n'était pas ça. C'était plus complexe que ça. Et elle savait déjà d'ailleurs. Mais elle prenait simplement conscience et endossait la responsabilité de ce qui c'était passé dans leur cuisine. Dans son esprit pragmatique, le meurtre par négligence dont elle était le seul auteur demanderait plus de temps, moins de mot... Elle ne voyait pas un meurtrier en Ezechkiel. Il avait simplement été un agent dans l'enchaînement de circonstances qu'ELLE avait laissé se nouer. Dans la cuisine, Marla serait les dents, un air terrible sur le visage. On y lisait la fatigue et tant d'autres choses. Elle posa sa main tremblante de colère sur l'affreux sac qui contenait la momie, bien déterminée à achever de s'en débarrasser elle même...









Ezechkiel E. Scylence

Ezechkiel E. Scylence
SORCIER.

► MESSAGES : 229
A Christmas Carol. (pv) #Dim 28 Fév - 1:22





« MAIS QU'EST-CE QUE T'AS DANS LA TÊTE?!! »
« Visiblement pas grand chose, sinon tu n'hurlerais pas sur moi... »

Il roula des yeux, agacé par ce comportement qu'il jugeait alors tout à fait puéril. Elle n'avait pas à hurler car il avait brûlé quelqu'un. Surtout pas lui. Non, surtout pas cette larve de Tyler. Ce sale blondinet qui était venu jusqu'ici, jusqu'à chez lui. Jusqu'à cette caverne, cette tanière de la bête. Accusait on le loup d'avoir dévoré l'enfant qui s'était perdu? L'accusait on de mordre le bras de l'homme qui voulait prendre son os? Non. Alors personne ne pourrait reprocher quoi que ce soit à lui. Car il n'avait rien fait. Il contourna Marla, attrapa les sangles rouges et entoura violemment la momie, refermant le sac et son odeur putride, infecte. Cette odeur qui énervait Ezechkiel sans qu'il ne le sache lui même.

« Pleurer pour cet... cet.. cette larve infâme, cette petite pédale des basses rues, alors que moi... moi... ôôôô non, ça n'aurait pas pu être autrement. Si seulement il n'avait pas dit... si seulement il n'avait pas parlé et était partit. Bouquet de fleurs, petit sourire, rire timide... pédé, ouais, pédé! ...ce petit pédé, il a cru me doubler. Sur MON territoire. Alors que... »
« Mais de quoi tu parles?! Des fleurs? Quelles fleurs!! on territoire? C'est de moi que tu parles là?!! JE SUIS PAS TA CHOSE EZECHKIEL! Je n'appartiens à personne, je suis pas...!!! »
« Pas ma quoi? Ma chose? Oh non... non... » Il serra d'un coup sec le corps, si bien qu'on eut cru qu'il venait de lui casser davantage qu'un os. Peut être venait il se briser en deux ce corps. Il murmura, du bout des lèvres. « ...tellement... plus. » Il sanglait toujours, violemment, le corps momifié, ou presque. Et l'entendre sangloter... non, l'avoir vu en pleurs, ça, c'était le summum. « ...et elle pleur. Elle pleur pour ça... pour ÇA?! »
« MAIS T'ES COMPLETEMENT CON OU TU LE FAIS EXPRES EZECHKIEL SCYLENCE!!!!!!!!!!!!!! J'AI CRU QUE C'ETAIT TOI! CRETIN!... comme si je pouvais pleurer pour n'importe quoi... »

Il s'arrêta et la regarda, un peu bête pour le coup. C'était la première fois que... enfin... lui?... sur cette table? ..mort comme ça? Il haussa un sourcil, se prostra, puis ouvrit la bouche, mais rien ne sortit. Elle avait pleuré pour... lui...? Ezechkiel attendit, quelques secondes, et finalement secoua la tête, essayant de se dire qu'il n'avait pas tords. Ce n'était pas possible. Il ne pouvait pas avoir eut tords. Il ne pouvait pas s'être trompé, et... non. Ce n'était pas ça. C'était différent. C'était de sa faute, à lui. C'était de sa faute. Il n'avait pas à venir jusqu'ici, dans sa tanière. Il détestait ça. Il le détestait plus qu'on déteste un homme en temps normal. Il baissa la tête, pestant.

« Tu n'aurais jamais du lui parler. Et même si ce n'est pas ta faute... »
« Bien sûr que si c'est de ma faute! »
« Bien sûr que non! » Il avait crié lui aussi, sans savoir pourquoi. Ça aurait été facile de lui laisser la culpabilité après tout.  « ... comprends le : j'étais obligé. Il était venu jusqu'à ici, pour une pseudo... déclaration de je ne sais quoi, et ça... oui, ça, je ne pouvais pas le laisser passer. Jamais. »
« Sors de là. »

Il releva aussitôt la tête et la fixa. Elle venait de lui donner un ordre? Il... Il siffla et tourna sur lui même, virevoltant aussi sec, et sa veste claqua dans l'air. Il s'avança, jusque dans le salon, et s'avachit lourdement – si on pouvait le dire ainsi, lui qui faisait tout au plus soixante cinq centimètres – dans le canapé, agacé. Il regarda autour de lui, réfléchit. … ainsi il l'avait faite pleuré. Il se rappelait avoir fait pleurer des dizaines de fille, qu'il avait pris hautainement, avec une sorte de dédain typique chez Scylence. Mais à ce moment, ces larmes, qui étaient pour lui, causées par lui également, ces larmes là, elles étaient douloureuses dans sa cage thoracique. Vraiment douloureuse. Il ferma les yeux, puis finalement se leva. Il se dirigea doucement dans la cuisine et la regarda, puis siffla.

« Laisse moi t'aider. Tu ne pourras pas le porter seule, même avec vingt kilos de graisse en moins. »

Il tira d'un tiroir dans la cuisine un sac sans fond et l'étendit à une extrémité. Il inspira profondément. Visiblement gêné. Il regardait le corps, évitant astucieusement de regarder Marla.

« Tu sais... » Il se racla la gorge, gêné. « Je suis désolé de t'avoir fait pleuré. Je voulais pas te faire peur, ou du mal. J'ai... juste perdu pieds. J'ai pas supporté de l'entendre dire toutes ses choses, alors... J'ai confiance en toi, mais... ça m'a énervé. Vraiment. »

Ezechkiel releva la tête et posa ses yeux sur Marla, sur cette petite silhouette qui était, à ses yeux, jolie. Vraiment.












Marla & Lester Grey

Marla & Lester Grey
SORCIER.

► MESSAGES : 291
A Christmas Carol. (pv) #Dim 28 Fév - 14:11


Ezechkiel - « Pas ma quoi? Ma chose? Oh non... non... » ', elle suivait chacun de ses gestes du regard. Pas une once de compassion pour ce cadavre qu'il malmenait. Elle le haïssait ce tas de chairs collés et calcinés, ce n'était pas ce cadavre qu'elle suivait du regard c'était lui. L'unique personne au monde sans doute capable de retenir son attention et de lui faire exprimer des émotions vives. Des larmes, oui et elle n'en avait pas honte alors... « ...tellement... plus. »

Elle ne dit rien bien que deux mots ait pu suffire à calmer en partie sa colère. Elle ouvrit la bouche mais la referma avant d'avoir rien dit. Il n'y avait rien a dire. Rien qui n'aurait pas gâcher la valeur de ce qu'il avait dit. Mais elle ne pouvait pas pleinement l'apprécier à cause de ce stupide cadavre. Elle pouvait le lui dire en le regardant dans les yeux, que si elle avait pleuré ce n'était pas pour Tyler. C'était la seule réponse qu'il y avait à faire. Il resta interdit un instant. Pas elle. Elle n'avait pas honte. Ca lui semblait juste... logique. Pour quoi d'autre aurait-elle pu pleurer? D'ailleurs... elle s'étonnait qu'il n'y ait pas pensé de lui même. Elle le regarda sortir, puis regarda ce vulgaire sac dans lequel il avait mit Tyler ou ce qu'il en restait...

Ezechkiel - « Laisse moi t'aider. Tu ne pourras pas le porter seule, même avec vingt kilos de graisse en moins. »

Elle acquiesça d'un petit mmh et tandis qu'il ouvrait un grand sac sans fond elle faisait flotter le corps jusqu'à sa dernière demeure: un sac poubelle. C'était presque drôle en y repensant. Tout ça pour ça. Ils sortirent. Traversant la rue pour rallier l'immeuble qui avait brûlé il n'y avait pas si longtemps sans même se concerter, ça coulait de source. Il faisait nuit. Il n'y avait personne de toute façon. Ezechkiel l'aida à traîner le sac jusque dans la maison. Elle entra mais elle ne voulut pas qu'il vienne à l'intérieur avec elle. Elle voulait le faire seule et d'ailleurs il était inutile de prendre plus de risque qu'il n'en fallait, la maison avait cramé, tout était en ruine, donc pas forcément sûr sur les fondations. Elle fit là un sale travail. Achevant de réduire le cadavre en petites cendres impossible à identifier, qu'elle dispersa dans toute la maison. Personne ne faisait la différence entre une cendre et une autre. Personne n'aurait l'idée puisque d'ailleurs personne n'habitait plus là depuis des lustres. Ses mains tremblaient. Elle resta un moment là, faisant le deuil de sa virginité dans le meurtre. Quoiqu'Ezechkiel en dise, elle ne changeait pas d'avis. Dans le fond la vie de Tyler lui importait peu, mais sa virginité... ça la touchait. Peut-être parce qu'Ezechkiel avait à ce point horreur de ce qui était sale et qu'elle se sentait odieusement sale... Elle ressortit. Ils rentrèrent chez eux.

Ezechkiel - « Tu sais... Je suis désolé de t'avoir fait pleuré. Je voulais pas te faire peur, ou du mal. J'ai... juste perdu pied. J'ai pas supporté de l'entendre dire toutes ses choses, alors... J'ai confiance en toi, mais... ça m'a énervé. Vraiment. »
Marla - Je comprends.', elle n'avait toujours pas envie de parler. Elle ouvrit la porte et le laissa passer devant,'... pour ton alliance. Elle était pas réparable, je t'en ai prit une autre. Elle est plus jolie de toute façon. Évite de la casser celle là.

Elle se lava les mains longuement puis alla chercher l'alliance dans son sac et la lui passa au doigt - chose qu'elle n'avait pas faite pour la première bague - sans vraiment le regarder lui. Elle regardait ses mains rougies en fait. Marla passa son pouce sur le dessus de la main d'Ezechkiel, constatant que sa peau était devenue toute sèche et irritée mais elle ne dit rien. Elle se contenta de monter à la salle de bain et n'en ressortit que tard dans la nuit pour aller se lover dans un des fauteuils du salon où elle ne trouva de toute façon pas le sommeil.









Ezechkiel E. Scylence

Ezechkiel E. Scylence
SORCIER.

► MESSAGES : 229
A Christmas Carol. (pv) #Mer 3 Mar - 21:49





« Tu sais... Je suis désolé de t'avoir fait pleuré. Je voulais pas te faire peur, ou du mal. J'ai... juste perdu pied. J'ai pas supporté de l'entendre dire toutes ses choses, alors... J'ai confiance en toi, mais... ça m'a énervé. Vraiment. »
« Je comprends. » Menteuse. Ezechkiel posa son regard sur elle, aussi profond que froid. « ... pour ton alliance. Elle était pas réparable, je t'en ai prit une autre. Elle est plus jolie de toute façon. Évite de la casser celle là. »

Il ne répondit pas. Si seulement elle savait pour quelle raison il avait fracassé ses doigts contre le lavabo, risquant jusqu'à se briser les phalanges ou pire, à briser le beau lavabo blanc. Ezechkiel resta silencieux, assit à la table où il rôdait toujours un peu l'odeur de chair brûlé qu'il se décida à enlever une fois pour toute par la magie. Seulement, malgré le sort, l'odeur restait bien là. Comme incrusté. Juste son imagination. Ezechkiel ferma les yeux et attendit, quelques secondes, quelques minutes, qu'elle aille jusqu'à son sac et se rapproche finalement. Il attendit, la regarda faire, obéissant docilement au moindre geste avec un sourire calme. Il se laissait faire comme il n'avait plus rien à dire. Plus rien pour s'offusquer ou râler. Il n'avait plus rien qu'elle, et elle était distante, même dans sa façon d'enfiler l'anneau d'or blanc élégant au doigt squelettique de l'homme qui la fixait, sans un mot. Elle ne réagissait pas. Pas une réplique. Pas de... c'était agaçant. Il alla se coucher, en silence. Il attendait. Calme. Le silence autour de lui semblait faire écho à son prénom, jouant pour lui quelques mélodies qu'il entendait, lointaine. À moins que ce ne fut les gouttes d'eau de la salle de bain. Il réfléchissait. À ce qu'il avait fait. Et pourquoi elle avait pleuré. Surtout. Il fermât les yeux, mais le sommeil ne vint pas, et le silence se fit plus complet quand la douche s'arrêta. L'appartement était devenu un cimetière où deux âmes attendaient le jugement de quelques dieux. Les deux âmes étaient lointaines. L'une était devenue froide. Ezechkiel rouvrit les yeux, tard dans la nuit, et se dégagea du lit pour aller lentement jusqu'au salon, en caleçon seulement. Il n'avait plus honte. Ses cicatrices étaient à lui, et elles étaient devenues – sous les doigts de Mascha et le regard de Marla – une caractéristique à part entière. Il entra dans le salon, en silence. Une petite silhouette se perdait là, serrant un coussin, dans le noir. Il soupira, en silence, et s'approcha du divan, se baissant. Il ne lui laisserait aucun choix. Il avait besoin d'elle. Pour dormir. Pour pouvoir être rassurer dans le silence qui lui rappelait sans cesse quelque chose. Il la prit dans ses bras et la souleva, s'attendant à ce qu'elle crie, à ce qu'elle s'offusque. Mais rien. Il l'amena doucement dans la chambre et la posa sur le lit, la jaugeant du regard. Elle était si petit, si... il fermât les yeux, un instant, et les rouvrit. Elle était toujours là.

« Je ne peux pas dormir si tu n'es pas avec moi. »

Pour n'importe quel humain, ça aurait pu être une déclaration amoureuse, quelque chose du même genre. Pour Ezechkiel, c'était un constat, et seulement un constat. Il avait besoin d'elle. Il se pencha, tombant lourdement à genoux sur le sol, et son échine se courba, à en faire un arc de cercle, et il posa sa tête sur ses genoux, fermant les yeux. Il était serein, là. Il avait besoin d'elle. Il ne mentait pas. Il lui avait donné une nouvelle vie, une nouvelle chance. Il avait besoin d'elle pour qu'elle entretenait en lui l'envie de continuer. Il aurait pu tout arrêter. À quoi bon continuer? ...pour elle. Encore et toujours elle. Marla le hantait. Il soupira, la tête posée sur ses genoux, il soupira mais il se sentait bien, et un sourire léger se dessina sur son visage.

« Ne me laisse pas seul. »

C'était égoïste. Il oubliait les nombreuses fois où il était partit, sans un regard, pour retrouver dans les murs de Poudlard quelques amants d'une nuit, et risquait à nouveau sa vie, à croiser quelques créatures également. Mais malgré cet égoïsme, il subsistait ce besoin. Il en avait fondamentalement besoin.












Marla & Lester Grey

Marla & Lester Grey
SORCIER.

► MESSAGES : 291
A Christmas Carol. (pv) #Mer 3 Mar - 23:02


Elle avait tant frotté sa peau délicate qu'elle était rougie. Elle n'avait plus pleurer et pourtant il li semblait que son visage était tracé à vie. Là dans le confortable fauteuil elle se berçait sans en avoir conscience, absente, comme font les autistes parfois. Elle n'était pas autiste, mais la situation la dépassait. Elle suffoquait simplement, pas réellement. Elle avait trop froid et trop chaud à la fois, comme si elle ne se supportait plus elle même. Si elle n'allait pas rejoindre Ezechkiel, ce n'était pas de sa faute à lui. C'était simplement elle qui ne trouverait pas le sommeil, qui ne pouvait supporter l'idée d'être soudainement si sale. D'avoir enfin embrassé tout ce qu'elle haïssait. Elle se voyait déjà en Cassandre Grey. Après tout Cassandra c'était bien son deuxième prénom...
Il finit par venir. Au bout de combien de temps, elle ne savait pas... Elle avait perdu la notion de ce qui se passait à l'extérieur de sa tête. Elle cessa de se bercer. Il la prenait dans ses bras, elle eut un mauvais frisson mais se laissa faire. Se sentir touchée lui faisait à nouveau prendre conscience de son propre corps, du dégoût qu'elle concevait d'elle même. Elle s'était un instant murée dans le silence, dans le néant. C'était reposant. Comme étant petite quand elle se réfugiait sous les escaliers pour jouer à rien. Seule. Le monde n'existait plus. La morale. Les faits. Plus rien.

Ezechkiel - « Je ne peux pas dormir si tu n'es pas avec moi. »

Elle sursauta. Elle n'avait pas vraiment été là un instant. Elle se rendait compte qu'il l'avait ramenée sur le lit. Leur lit. Il tombait à genoux. Qu'avait-elle encore fait? L'avait-elle brisé lui aussi? Non. Ezechkiel était le plus fort des deux. Le plus increvable. Il souriait. Il se sentait bien. Parce qu'elle était là. C'était lui qui le disait. C'était un fait. Une donnée. Elle n'y changerait rien. C'était satisfaisant. Elle le regardait mais il n'y avait rien dans ce regard. Ni colère. Ni bonheur tranquille comme le plus souvent désormais. Ni même peur. Elle était morte à l'intérieur, c'était ce que beaucoup de gens disaient. Pourtant c'était bien loin de la vérité. Il suffisait d'un mot. Elle était indifférente aux autres, parfois à elle même mais jamais à lui. Jamais.

Ezechkiel - « Ne me laisse pas seul. »', murmura-t-il comme on craque une allumette pour allumer un brasier. Cela semblait si anodin comme phrase.

De là on aurait pu tirer une déclaration d'amour. On aurait put tirer une réplique d'un pur cynisme, d'un égoïsme monstre. Et Marla? Elle n'en tirait rien de plus que les mots. Qu'elle ne le laisse pas seul. Elle tendit la main, se laissant glisser au sol à genoux elle aussi. Parce qu'elle voulait le voir. Ses doigts effleurèrent son visage, comme pour ne pas trop le salir:

Marla - Je ne te laisse pas. Je suis là chaque fois que tu rentres et je ne m'absente que peu, si peu... et toujours pour toi ou pour nous...', nous? Un drôle de mot à ses yeux. Nous n'existait pas vraiment. Nous voulait dire deux, ou trois peut-être même plus. Elle ne concevait pas d'altérité entre eux alors nous... pourquoi pas simplement "je"? Sans doute pour une question de compréhension,'... mais... qui sera là pour moi quand toi tu seras parti?

Sa main tremblait un peu, irrigués qu'ils étaient par l'angoisse qui coulait à flot dans ses veines. Elle était heureuse ici avec lui. Mais quand il n'était pas là elle se forgeait de nouvelles angoisses. Oh elle n'en parlait pas. Pas vraiment. C'était implicite. Elle l'accueillait simplement avec un sourire quand il revenait, ou une trouvaille. Quelque chose de positif. Terriblement positif.

Marla - Ne me regarde pas comme ça tu... Tu es peut-être le sociopathe de nous deux mais tu as besoin des autres, tu ne resteras pas éternellement n'est-ce pas? Tu as besoin de les observer, de leur montrer leurs vices et d'en rire. Mais moi... un jour tu ne reviendras pas. Tu le sais au moins Ezechkiel ça? Les choses changeront pour toi... elles changent déjà.

Et pour elle? Elle n'était pas si clairvoyante pour se regarder de loin, et voir quel chemin elle empruntait. Si elle bifurquait de cette longue route droite qu'elle avait choisi ou si elle gardait inlassablement le même cap. Elle avait peur, c'était tout. L'angoisse gagnait même le sentiment d'avoir chut d'un soit disant état de grâce, de propreté. Elle parlait de ce qui lui faisait peur, sans doute pour la première fois.

Marla - Ils te changeront, tu finiras par les aimer, tu te les es déjà attaché. Ce n'est pas un reproche. Je le sais c'est tout.

Elle en souffrirait d'abord, puis elle ne sentirait plus rien. Cela finit toujours comme ça.









Ezechkiel E. Scylence

Ezechkiel E. Scylence
SORCIER.

► MESSAGES : 229
A Christmas Carol. (pv) #Sam 6 Mar - 2:41






    « Ne me laisse pas seul. »
    « Je ne te laisse pas. Je suis là chaque fois que tu rentres et je ne m'absente que peu, si peu... et toujours pour toi ou pour nous... .. mais... qui sera là pour moi quand toi tu seras parti? »
    « Quand tu seras … ? »

    Sur le moment, il n'avait pas compris. Il avait du plongé son regard dans les yeux serpentins pour comprendre jusqu'où il s'inquiétait, et combien il pouvait la torturer sans le savoir. Il n'en tirait aucune responsabilité pourtant. Il se demandait juste pourquoi. Pourquoi être blesser par quelque chose qui semblait si évident? Ezechkiel n'avait jamais eut à l'idée de rester avec eux. Avec aucun d'eux. Ils n'étaient que le moyen nécessaire à son élévation. Il avait besoin d'eux pour se prouver quelque chose. Mais pour Marla, c'était quelque chose de sensiblement différent. Il... Il l'aimait. Oh, le mot était fort, mais il l'avait toujours aimer d'une manière que lui seule connaissait. C'était un amour de sociopathe. Le genre qui vous protège, vous colle, et vous embarrasse bien souvent, tout en vous faisant vivre un enfer. Ça ne se voyait peut être pas, mais ils l'étaient. À leur façon. Des amants platoniques. Ezechkiel avait toujours cru qu'il pourrait se garder de ses mauvais penchants.
    Visiblement, ce n'était pas encore ça. Mais ce n'était pas grave.
    Elle comprendrait.

    « Je ne te laisse pas seule. Je vais … enfin, tu le sais, Marla. Je ne peux pas … faire ça, avec toi. »

    Les mains de la jeune fille tremblait, et Ezechkiel posa – par instinct, qui lui disait que c'était ce qu'il fallait faire – sur les petites mains de la sorcière et la regardait encore et toujours dans les yeux. C'était drôle. Il l'avait toujours trouvé jolie. Pas vraiment plus que les autres. Mais à ce moment exact, précis, il voyait le petit visage éclairé par les quelques rayons lunaires qui passaient pas une fenêtre à moitié couverte, et il y avait là, sur les cheveux noirs de jais de la jeune fille, une couronne d'étoile sublime. Il venait de le remarquer. Il le savait depuis toujours, mais il avait choisi ce moment exact pour ouvrir les yeux sur ça. Sur ce visage blafard, qui tremblait, qui angoissait. Mais dieu qu'il était beau dans les rayons cendrés.

    « Ne me regarde pas comme ça tu... Tu es peut-être le sociopathe de nous deux mais tu as besoin des autres, tu ne resteras pas éternellement n'est-ce pas? Tu as besoin de les observer, de leur montrer leurs vices et d'en rire. Mais moi... un jour tu ne reviendras pas. Tu le sais au moins Ezechkiel ça? Les choses changeront pour toi... elles changent déjà. »
    « Rien ne change si on le décide. »

    Pour lui, c'était vrai. Il n'avait jamais changé. Il était resté égal à lui même, et encore aujourd'hui, il se complaisait dans cette image qu'il avait de lui. Elle était peut être un peu faussé, par sa vision subjective, mais au fond, ça lui était égal. En revanche, le regard de Marla sur lui lui importait. Un tant soit peu. C'était minime. Mais c'était déjà plus qu'il n'avait jamais donné à quelqu'un. Il se redressa, un peu, sur ses genoux. S'il se dressait entièrement, il pouvait faire facilement la même taille qu'elle, bien qu'agenouillé sur le sol. Il pencha la tête. Il ne pouvait pas la perdre. S'il était seul, ou avec une autre, ça n'irait pas. Il ne le sentait pas. Il se sentirait perdu. Il se sentirait... étranger. Leurs deux caractères étaient complémentaires, à défaut d'être les mêmes. Ce n'était pas la chose la plus importante. Son esprit n'arrivait pas à assimiler la disparition de Marla. C'était, physiquement, impossible. Moralement, encore plus improbable. Il l'aurait tué avant même de la perdre. Quitte à tuer une tiers personne – comme aujourd'hui – pour la garder, à lui, et à lui seul.

    « Ils te changeront, tu finiras par les aimer, tu te les es déjà attaché. Ce n'est pas un reproche. Je le sais c'est tout. »
    « Tu ne vois que la surface du problème, Marla. Il n'y a rien – et je dis bien rien – qui me tiendra loin de toi. Que ce soit hier, aujourd'hui ou demain. Je serais toujours là, et tu t'angoisses encore pour bien peu de chose. » La voix d'Ezechkiel était neutre, avec un petit sourire moqueur en coin. Son éternel sourire. « Tu sais pourquoi je sors. Tu sais également que si je le fais, c'est uniquement pour ne pas te faire du mal. Te salir. »

    Il la regardait, avec le regard des hommes qui ne savent pas comment s'y prendre, lui qui l'avait fait pourtant tant de fois déjà. Il en avait de l'expérience, mais il ne considérait pas avoir fait l'amour. Lui avait baisé. Uniquement. Ce qui, dans son esprit, marquait une grande marge. Il n'avait pas connu l'amour pour l'avoir fait. Sans doute ne le connaitrait il jamais, mais il pouvait s'approcher au maximum de ce qui lui était interdit. Il pouvait passer le pas qu'il s'interdisait. Il roula des yeux.

    « Mais visiblement, j'ai oublié une donnée dans mon calcul : tu n'es pas un être asexué. Tu es une femme. » Il arqua un sourcil. « … tu as vraiment cru que j'allais en préféré une autre à toi? … j'y crois pas. Je sais que je suis pas très démonstratif, mais tout de même... Les autres ne sont que des jeux. Tu es la seule qui me rappelle, Marla. »

    Il parlait avec une voix douce et légère. On ne la lui connaissait pas. Lui qui était toujours de mauvaise humeur. Il se relève, doucement. Il était grand. Un peu trop. Mais il s'était habitué à toute petite taille de Marla, et à son corps de femme contre lui. Il avait aussi pris l'habitude de dormir en caleçon, et de se lever avant elle – afin de ne pas avoir les désagréments masculins au petit matin, contre le corps de son amie (avouez que ça aurait été assez … terrible). Mais ce petit temps, où les jeux étaient encore innocents, était fini. Comme le mâle araignée donne en cadeau de noce un cocon d'une proie à la Veuve Noire, Ezechkiel avait donné son cadeau, son sacrifice, atteignant par là quelque chose de plus grand. Et ce quelque chose était juste là, assis sur le lit, le regard rivé sur lui. Lentement Ezechkiel défit ses manches à la française, et laissa glisser sa chemise sur le sol. Son corps était recouvert de ses fines cicatrices, ni trop vilaines, ni trop belles. Une cicatrice n'était pas belle. Mais au fil des jours, il s'y était habitué, jusqu'à ne plus ressentir aucune gêne. Il se pencha. Son dos se courba en un arc de cercle presque parfait. Son visage était si proche de celui de Marla, si proche qu'il sentait le souffle chaud de la jeune femme. De la Grey.

    « Je vais te montrer jusqu'à où va ma loyauté. »

    Il la regarda, un instant. Qu'elle comprenne. Il ne fallu pas longtemps. Puis il se pencha davantage, et sans fermer les yeux, posa ses lèvres sur celles de Marla. Des lèvres douces, pulpeuses et charnues. Des lèvres qui donnent envie de mourir. Ezechkiel, en temps normal, n'embrassait pas. Les filles étaient trop sales pour. Mais Marla était différente. Aussi il embrassait sans se retenir, avec ce sourire calme, avec ce regard sûr de lui. Il était assuré. En tout cas assez pour ne pas craindre un éclat de voix ou une gifle offusquée.












Marla & Lester Grey

Marla & Lester Grey
SORCIER.

► MESSAGES : 291
A Christmas Carol. (pv) #Sam 6 Mar - 15:39


Ezechkiel - « Quand tu seras … ? »

Il ne semblait pas comprendre, du moins pas sur le moment. Une expression douce mais pourtant pas moins déterminée lui passa comme une caresse sur le front, sans même éveiller de ride d'expression. Marla le regardait, patiente, mais il fallait qu'il comprenne. Elle ignorait même pourquoi elle lui parlait de ça. Peut-être parce qu'il avait soulevé un point sensible. La solitude. Mais être sans lui ce serait pire que ne pas être du tout - un soulagement aux yeux de Marla - pire que la solitude. Ce serait l'enfer. Et même en sachant que ça ne durerait pas très longtemps, ça lui était insupportable. Pouvait-on être à ce point indifférent à soi même, jusqu'à être indifférent à sa propre mort et encore réagir si excessivement? Marla elle le pouvait.

Ezechkiel - « Je ne te laisse pas seule. Je vais … enfin, tu le sais, Marla. Je ne peux pas … faire ça, avec toi. »

Elle sera doucement ses longs doigts de pianiste. Tout doucement. Et elle rougit. Non pas parce que l'idée de faire l'amour avec Ezechkiel et d'être découverte à penser à ça la couvrait de honte, ou d'une quelconque forme de gêne. Mais plutôt... parce qu'elle n'avait vraiment pas pensé à ça en lui parlant si ouvertement.
Ne soyons pas dupe, Marla n'était pas non plus ingénue. Elle savait très bien que tôt où tard elle en aurait envie, véritablement envie, comme Ezechkiel en avait besoin malgré toutes ces fois où il lui arrivait de lui dire que le sexe c'était la plus répugnante de toutes les choses auxquelles la Nature pouvait les astreindre. Ils en parlaient plus souvent qu'on aurait cru d'ailleurs. Lui maniant si habilement les phrases de sorte qu'elle était écoeurée du fruit avant même d'y avoir croqué. Elle tantôt dégoûtée tantôt amusée qu'il s'applique tant à l'éloigner de la chose. C'était qu'il trouvait ça sale. Une attention délicate de sa part en quelque sorte. Et sans doute la curiosité de Marla se serait-elle arrêtée là pour le moment s'ils avaient du encore vivre dans le petit univers clos de Poudlard. Mais ici, dans leur salon, confortablement dans les bras l'un de l'autre et pourtant sans arrières pensées, Marla voyait la chose présentée sous un autre jour. Dans les publicités où elle révélait tout ce qu'elle avait de plus attrayant et d'ailleurs, jamais avant Marla n'avait pu la concevoir comme un bien de consommation. La chose lui paraissait saugrenue et peut-être véritablement sale. On était en train de vendre de l'intimité par une petite lucarne de voyeurisme universel et on vous permettez de glisser vos doigts - les doigts de tout un chacun - là où vous n'auriez jamais du. Mais il n'y avait pas seulement la publicité. Il y avait tous ces films et ces séries télé qui eux peignaient encore les choses d'une autre façon. Tantôt l'horreur, le viol, et l'horreur de l'excitation qui pouvait naître de tels fantasmes. Non pas l'horreur, la gêne. Du moins c'était ce qu'elle pensait pour n'avoir jamais entendu quiconque dévoiler ouvertement qu'avoir vu une scène de viol à la télé avait pu éveiller quelques formes d'excitations chez soi. Pourtant ce devait bien être le cas sinon pourquoi tant de scènes de ce genre à la télé. On aimait consommer le sexe dans tous ces états même les plus répugnants, même ceux qui se rapprochaient effectivement voire dépassaient ce que pouvait en dire Ezechkiel. A cela, Marla restait insensible.
Mais il y avait des scènes d'une infinie tendresse, ou des scènes de passions fougueuses partagées, intenses... des images dont les courbes rappelaient tout aussi bien la pub pour un certain chocolat noir intense que les exagérations grotesques des soit disant effet du café sur le désir dans certaines publicités. Cela touchait Marla. Attention. Pas au sens où vous l'entendriez quoiqu'il est clair que sur un plus long terme, quand elle aurait eu le temps d'exciter sa curiosité jusqu'à un point de non retour, elle aurait fini par s'étonner et rougir des réactions de son propre corps. Mais pour l'heure son corps ne réagissait pas à des stimulations si frivoles que celles proposées par la télé. Non. Ca touchait Marla dans son intellect, dans sa curiosité, son besoin de comprendre. Même les ennuyeux documentaires sur les insectes qu'Ezechkiel affectionnait tant se plaisaient à évoquer des notions de plaisir qui à elle lui semblait porteuses d'un sens comique que seul Ezechkiel devait partager. Au regard de tout ça, elle avait du mal à encore prendre pour argent comptant tout ce qu'il lui disait de la chair, et ses théories si brillantes et géniales fussent telles s'en trouvaient irrémédiablement mises à mal. Car enfin, s'il n'y avait qu'une seule chose qui devait ressortir de cette boite carrée et plate accrochée au mur, emblème presque vivant d'un consumérisme dévorant, c'était bien la notion de plaisir. Et pas celle de l'abomination, de la douleur - ou alors doublée d'un épais molleton de sado-masochisme - du dégoût, ou encore d'une quelconque forme de déviance honteuse.

C'était sa façon à elle d'en avoir envie. Ca n'appelait aucune pratique seulement une foule de questionnements et des envies parfois de démonter les habiles démonstrations d'Ezechkiel, un sourire au coin des lèvres avec dans l'idée de lui faire avouer qu'il y avait bien là dedans quelque chose de plaisant. Voilà où s'arrêtait pour l'instant l'appétit sexuel de Marla: à une joute verbale.
Elle n'avait pas d'autres envies que celle de savoir. De toucher une espèce de vérité un peu trop longuement travestie par délicatesse pour elle aussi absurde que cela puisse vous paraître à vous. Elle voyait réellement les efforts d'Ezechkiel comme une forme de délicatesse envers elle. Il ne lui épargnait rien de trash, ou d'immonde mais il lui épargnait d'être "salie" comme il le disait si bien. Alors on comprendra que peut-être Eros s'arrêtait aux plaisirs de la conversation chez Marla, sans même toucher du doigt quelques mots licencieux, elle ne désirait pas encore avec le corps, seulement avec une tête un peu trop bien faite.

Ezechkiel - « Rien ne change si on le décide. »
Marla - Mais certaines choses nous échappent, elles sont hors de notre contrôle.

C'était vrai. C'était même ce qui leur rendait la vie si compliquée quand ils ne cherchaient après tout qu'à être tranquilles. La meilleure preuve s'était trouvée en bas, allongée sur la table de leur cuisine il y avait déjà quelques heures. Non elle ne lui parlait pas d'amour ni même de sexe. Elle lui parlait encore d'autre chose. Elle savait qu'il devait sortir et pourquoi il devait le faire. Mais pourquoi précisément là bas? Où c'était le plus risqué?

Ezechkiel - « Tu ne vois que la surface du problème, Marla. Il n'y a rien – et je dis bien rien – qui me tiendra loin de toi. Que ce soit hier, aujourd'hui ou demain. Je serais toujours là, et tu t'angoisses encore pour bien peu de chose. »', elle lui rendit son sourire, tranquillisée par l'étrange ton posée de la voix d'Ezechkiel ,' « Tu sais pourquoi je sors. Tu sais également que si je le fais, c'est uniquement pour ne pas te faire du mal. Te salir. »
Marla - Ezechkiel je ne crois pas...
Ezechkiel - « Mais visiblement, j'ai oublié une donnée dans mon calcul : tu n'es pas un être asexué. Tu es une femme. » ', Il arqua un sourcil, elle en fronçait un autre « … tu as vraiment cru que j'allais en préféré une autre à toi? … j'y crois pas. Je sais que je suis pas très démonstratif, mais tout de même... Les autres ne sont que des jeux. Tu es la seule qui me rappelle, Marla. »

Elle happa au passage ce qu'elle avait bien pu vouloir tenter de dire tout à l'heure. Ses lèvres closes s'épousaient dans une expression toujours si indéfinissable. Ca lui faisait quelque chose de s'entendre dire ça. Quelque chose d'imprécis, d'indéfini. Mais ça n'était pas désagréable dans le fond, ni vraiment angoissant. Elle sourit ensuite. Etait-ce bien de jalousie dont il parlait? Cet étrange sentiment dont elle ne saurait sans doute jamais rien. Pas parce qu'elle souffrait d'un quelconque handicape du sentiment - ça n'était le cas, pas vraiment - mais simplement parce qu'encore une fois, sa petite tête un peu trop bien faite avait décortiqué le problème sous tous ces angles. Comment aurait-elle pu envier quiconque. Elle savait que sa relation avec Ezechkiel, à défaut d'avoir un nom et de pouvoir être scientifiquement étiquetée et placée dans un dictionnaire pour le simple plaisir de constater encore une fois à quel point l'ordre était rassurant, avait un caractère unique, voire inédit. Elle ne concevait pas que d'autres avant eux aient pu définir quelque chose de semblable. C'était simplement impossible. Alors sachant ceci, comment aurait-elle pu être jalouse, ou imaginer qu'on lui préférait d'autres? Hommes ou femmes d'ailleurs. Ca ne faisait pas grande différence. Mais elle voulait bien se l'entendre rappeler à cause ce petit quelque chose d'informe et indéfinissable. Un élément de chaos bien ordonné.

Elle le regardait se lever. Où allait-il? L'avait-elle une fois encore mis en colère? Pourtant la voix d'Ezechkiel n'avait fait qu'indiquer le contraire. Elle le suivait du regard, la tête désormais penchée vers l'arrière parce qu'il était si grand d'autant qu'elle était assise, rendue sans doute encore plus petite par sa tenue légère. Une nuisette aile de corbeau et bleu intensément sombre qui soulignait le blanc marmoréen de sa peau et éteignait un peu le vert trop serpentin de ses yeux qui dans l'obscurité auraient presque eu l'air de deux lampes. Ces yeux là étaient uniques au monde et même les chats auraient pu les lui envier. Pourtant chez les sorciers ils faisaient diablement peur. Ses frêles épaules la soutenaient alors que sans rien dire encore elle le regardait faire. Sa bouche s'entrouvrit légèrement alors qu'elle comprenait où il voulait en venir. Il retirait sa chemise comme elle l'avait vu mille fois faire sans s'en émouvoir et, bien que cette donnée là n'ait pas changé pour elle, ce n'était pas la même chose. Ces cicatrices elle les connaissait toutes. Elle y reposait sa tête dans le bain, elle les suivait des yeux parfois même, comme on s'amuse à tracer la sortie d'un labyrinthe sur une feuille de papier. Rien que les faits, comme toujours. Il n'y avait pas forcément d'objet derrière tout cela. Du moins pas jusque là. Elle le dardait toujours du regard comme il se penchait vers elle. Elle posait une main blanche sur son torse pour le retenir avant qu'il ne franchisse la limite au delà de laquelle sa méprise le conduisait:

Ezechkiel - « Je vais te montrer jusqu'à où va ma loyauté. »
Marla - E...

Mais la limite était franchie, il posait ses lèvres sur les siennes et leurs yeux s'embrassaient comme elle non plus ne les fermait pas. Jamais. Pourquoi l'aurait -elle quitté du regard. Il n'avait eu besoin que d'une seconde pour changer la donne, craquer cette allumette pour donner à son corps patient l'étincelle qu'il ne connaissait pas et pourtant le baiser était chaste. Les choses changeaient effectivement et leur échappaient sans cesse. Ce qu'elle n'avait jusqu'alors que désiré connaître avec l'esprit, son corps le désirait aussi à présent. Pourtant elle rompit le baiser en douceur. Pas de gifle. Pas de grands cris non plus. Pourquoi?

Marla - Ezechkiel non. Ce n'est pas ce que je voulais dire. Je parlais de mourir, pas juste de rester avec quelqu'un d'autre. Quand tu retournes là bas je ne peux pas être tranquille. S'ils t'attrapaient mh? Tu n'y penses jamais.', ses deux mains posées sur les épaules d'Ezechkiel, elle parlait avec douceur tout contre lui mais ses yeux brillaient d'une lueur presque surnaturelle, ne cachant rien du désir que Marla éprouvait peut-être trop fort pour une première fois. Elle sentait son coeur se serrait, la presser de se taire pour retrouver ces lèvres à se damner,' Je... je ne veux pas que tu me prouves quoique ce soit. La loyauté est une chaîne et moi je ne veux pas t'enchaîner...', elle ne résistait pas à poser à nouveau ses lèvres sur les siennes, prodiguant une caresse dont elle même ignorait tout mais ses lèvres se refermaient déjà sur celles d'Ezechkiel avec une tendresse et une sincérité inconcevables. Dans le même temps et sans qu'elle le veuille ses mains glissaient pour tenir ce doux visage, sans le retenir. Entre ses cuisses quelque chose se serrait à faire mal. Elle savait bien ce que c'était mais n'en rougissait pas, ses yeux toujours plongés jusque dans l'âme d'Ezechkiel,' je ne veux pas si tu ne cherches qu'à me prouver quelque chose. Et... et je suis trop sale pour toi maintenant Ezechkiel à cause de lui. Pourtant...', quelle torture de se tenir là, de retenir ses lèvres d'aller encore et encore chercher celles d'Ezechkiel,'... j'en ai envie maintenant. J'en ai envie...

Sa voix n'était plus qu'un souffle contenu. Elle sentait son estomac se vriller mais toujours pas de gêne. Elle n'avait pas honte devant lui, jamais. Elle était honnête. Et si elle se contenait si fort, elle ne lui cachait rien de ce désir, de ce qui lui donnait si chaud tout d'un coup. Ses yeux toujours contre ceux d'Ezechkiel. Elle en avait plus terriblement envie à chaque seconde, pire encore parce qu'elle se retenait. Mais elle ne voulait pas qu'il la touche ainsi si le désir n'était pas partagé mais contraint. Il n'avait rien à lui prouver il le savait bien maintenant. Le désir. C'était donc ça le petit élément qui lui avait toujours échappé jusque là...









Ezechkiel E. Scylence

Ezechkiel E. Scylence
SORCIER.

► MESSAGES : 229
A Christmas Carol. (pv) #Sam 6 Mar - 17:33





« Tu ne vois que la surface du problème, Marla. Il n'y a rien – et je dis bien rien – qui me tiendra loin de toi. Que ce soit hier, aujourd'hui ou demain. Je serais toujours là, et tu t'angoisses encore pour bien peu de chose. Tu sais pourquoi je sors. Tu sais également que si je le fais, c'est uniquement pour ne pas te faire du mal. Te salir. »
«Ezechkiel je ne crois pas... »
« Mais visiblement, j'ai oublié une donnée dans mon calcul : tu n'es pas un être asexué. Tu es une femme. » ', Il arqua un sourcil, elle en fronçait un autre « … tu as vraiment cru que j'allais en préféré une autre à toi? … j'y crois pas. Je sais que je suis pas très démonstratif, mais tout de même... Les autres ne sont que des jeux. Tu es la seule qui me rappelle, Marla. »

Il aurait pu tant d'autre choses, qui étaient là, dans sa tête, mais ne sortirait sans doute jamais. Car ça ne sortait pas ce genre de chose, ça restait bien enfouie, jusqu'à que l'on découvre qu'ils étaient là. Ce genre de petite chose que même le coeur d'Ezechkiel contenait, lui qui avait si longtemps cru que s'attacher à une personne était pour lui quelque chose de si … inimaginable, qu'il n'avait rien vu de la chose, de ce qui s'était passé, entre Marla et lui. Cette chose, comme il l'appelait, cette chose était unique. C'était avoir la confiance infinie, au point de pouvoir confier sa vie à l'autre, sans avoir à douter et à regretter. Elle était la seule qui avait ce statut spéciale, et bien sûr elle le savait. N'importe qui aurait pu penser d'eux qu'ils partageaient plus qu'un lit, qu'ils partageaient des sentiments, et des mots qui caressent l'âme. Il n'avait jamais été question de se retrouver dans de telles postures. De dire ces mots là. Il aurait pu en avoir envie sans jamais les dire de toute façon, car ses lèvres ne s'ouvraient que pour faire le mal ou adoucir ses propres craintes. C'était sa façon à lui de se rassurer, comme il aimait à l'être par Marla et ses mains dans ses cheveux, comme il aimait voir ses yeux sur lui. Si elle le regardait, si elle appelait son prénom, il répondrait sans doute, il la regardait en retour. Car elle n'était pas qu'une ombre, qu'un pâle reflet de ce qu'il voulait qu'elle soit. Elle était quelqu'un, et son caractère complétait celui d'Ezechkiel, de sorte que les disputes n'en furent jamais vraiment, et que rien n'allât plus loin que quelques mots lâchés à tords et à travers. Les yeux. Les yeux parlaient à la place des mots. Il se redressa et elle le regarde, belle comme ça. Les cheveux en arrière, et le menton bien haut pour le fixer, encore. Qu'elle le fixe. Ce regard sur lui attisait toutes les perversités qu'il avait toujours essayé d'étouffer. Il avait essayé. Il n'avait pas réussi.

C'était l'instinct du mâle. Du mal, également. Il avait le sang qui bouillonnait d'avoir attendu, d'avoir eut ce corps, cent fois posé sur le sien, et d'avoir ressenti la chaleur de sa peau contre la sienne, sans jamais la forcer, sans jamais l'approcher. Il l'attendait. C'était bien profond dans son crâne, si profond qu'il ne l'avait jamais compris, avant ce moment, avant que sa chemise ne glisse le long de sa peau et s'écrase sur le sol, dans le silence où ils se sont plongés. Ce n'est pas de l'autisme. C'est la beauté du moment. C'est la légère clarté qui éclaire son corps longiligne, étrange et beau à la fois, imberbe et maigre pourtant, où les ombres décorant d'autres cicatrices, en fond apparaître de nouvelles et en font disparaître d'autres. Elle le regardait, elle connaissait ce torse, comme lui connaissait le contour de ses reins, qu'il dessinait la nuit, quand le silence trop pesant l'éveiller, et qu'elle dormait encore, au creux de lui, longeant avec sa nuisette le corps nu de l'homme. Seul rempart? Un caleçon, une nuisette. Risible, ridicule. Il aurait pu franchir le pas, il aurait pu caresser la petite poitrine, à l'en faire rougir, mais le forfait était bien pauvre. Il n'avait aucune valeur s'il n'était pas consentit, s'il n'était pas beau. Marla n'était pas comme les autres. Elle valait mieux. Elle était plus chère à ses yeux. Et pour cela, il aurait pu attendre cent ans avant de l'embrasser. Mais le contexte faisait qu'il n'attendrait sûrement pas cent ans, ni même plus de trente minutes. Il avait envie, maintenant.

Ses lèvres se posèrent contre les siennes, et elles allèrent si bien ensemble qu'Ezechkiel n'en fut pas dégoûté. Au contraire. Il continua, les yeux grands ouverts, fixant les prunelles serpentines qui attisaient de plus en plus en lui le désir, l'envie de mordre dans la pomme qu'il regardait depuis des années déjà, du coin de l'oeil, cherchant à ne pas trop s'y attarder. Il avait franchi les pas, un à un, et quand il rompit doucement le baiser, rien. Rien ne vint. Pas même une gifle, ou un regard noir. Elle était là. Elle le regardait. Ses yeux étaient si... étranges. Il la fixa à son tour, visiblement étonné.

« Ezechkiel non. Ce n'est pas ce que je voulais dire. Je parlais de mourir, pas juste de rester avec quelqu'un d'autre. Quand tu retournes là bas je ne peux pas être tranquille. S'ils t'attrapaient mh? Tu n'y penses jamais. »
« Ils ne m'attraperont jamais... » Il roula des yeux. Les mains sur ses épaules lui tirèrent un frisson sinueux. Il avait envie de mourir... enfin, non. Avant, de finir ce qu'il avait commencé. Pourquoi fallait il qu'elle lui dise qu'il se trompe tout en le touchant?
« Je... je ne veux pas que tu me prouves quoique ce soit. La loyauté est une chaîne et moi je ne veux pas t'enchaîner... »

A nouveau les quatre lèvres se joignirent, accomplissant le silence, le scellant de leur bouche. Il avait chaud. Terriblement chaud. Il ne s'arrêterait plus. Même si elle le suppliait. Il baissa les yeux, sur ses cuisses, qui se dévoilaient sous sa nuisette. Il déglutit, difficilement. Ses yeux étaient rougies. Il avait vraiment trop chaud. Ses mains sur son visage lui donnaient envie de tout balancer et de se jeter sur elle, de déchirer la nuisette, oh, oui, de le faire. Pas sauvagement. Mais avec la passion dévorante des amants frustrés, qui se retiennent. Des démons aux plus bas instincts.

« Je ne veux pas si tu ne cherches qu'à me prouver quelque chose. Et... et je suis trop sale pour toi maintenant Ezechkiel à cause de lui. Pourtant... j'en ai envie maintenant. J'en ai envie...  »

Il la repoussa doucement.
Sa main se posa sur son épaule et la poussa de sorte qu'elle tombe sur le sol. Il se redressa, un regard sur le corps maintenant allongé. Un corps qui lui appartenait. Il l'avait toujours su. Il la regardait non pas comme les autres – avec dégoût – mais avec envie. Le désir qui rendait ses yeux fiévreux, et qui lui donnait un air de démon de la luxure, plutôt que d'un diable aux penchants sanguinaires. Il restait effrayant. Pour les autres. Marla n'aurait jamais peur de lui. Il posa sa main sur sa ceinture et la défît, lentement. On voyait déjà là les prémices d'une excitation qui ne l'avait jamais serré à ce point. C'était là une passion dévorante qui faisait bouillir son sang.

« La loyauté, quand elle est contrainte, est une chaîne. Quand elle est désirée, alors ça devient un lien. Et même si ce n'était, après tout, qu'une chaîne, je sacrifierais bien volonté mon peu de liberté contre une chaîne qui me lit à mon double féminin. » La ceinture tomba sur le sol, dans un clac métallique. Il défit les boutons, sans honte, le regard toujours posé sur Marla, dévorant son visage, et elle. Oui, elle, dans sa globalité. « Tu es sale. Mais ça n'empêche que je le suis aussi. Et ça n'arrêta pas mes envies. Il n'y a qu'une seule chose que je désire maintenant … »

Il laissa glisser son jeans sur le sol, sans un regard pour lui, et posa son genou sur le lit, surplombant Marla. Il lui avait fallu moins de deux minutes pour se déshabiller, mais le feu qui dévorait son âme à ce moment était un feu de quelques siècles, et il lui faudrait plus que quelques minutes pour s'éteindre. Il courba le dos et sa main se posa sur sa hanche, doucement, alors que son visage déjà se collait au sien, l'embrassant chastement les premières fois, puis le baiser devint plus doux, plus langoureux, comme leurs langues se caressaient et se rencontraient. La main d'Ezechkiel, posée sur la hanche de la jeune fille, faisait en sorte que leurs deux corps furent entièrement collés. Il était si proche, et leurs peaux si proches. La nuisette gênée cependant. Ezechkiel grogna et se redressa, un instant seulement, la lui enlevant sans la déchirer (il l'aimait bien, celle la), et retomba tout contre elle. Ses mains parcouraient fébrilement le corps de Marla, cherchant le contact, la peau, quelque chose. Quelque chose qui éteindraient le feu à l'intérieur de lui, qui le brûlait, qui le consumait douloureusement.











Marla & Lester Grey

Marla & Lester Grey
SORCIER.

► MESSAGES : 291
A Christmas Carol. (pv) #Sam 6 Mar - 21:03


(s)

Ezechkiel - « Ils ne m'attraperont jamais... »

Elle rit. Tout doucement.

Marla - Tu es un grand gamin...

Pourtant il pouvait bien le lire dans son regard ou sur ses lèvres. Dans même la caresse inavouée de ses mains sur ses épaules. Qu'ils ne t'attrapent jamais c'est tout ce que je veux.

Avaient-ils tout dit? Non, ils ne diraient jamais tout car il y avait trop à dire qu'il n'y avait pas assez de mots dans les quelques langues qu'ils côtoyaient à eux deux. Car il n'y avait pas assez de choses que Marla connaissait des sentiments pour pouvoir les nommer correctement. Car il n'y avait pas assez de mauvaises raisons, pour rompre le silence qu'ils scellaient, une fois, deux fois de leurs lèvres étreintes. Elle ne connut pas alors le dégoût qu'Ezechkiel lui avait tant décrit. Bien au contraire, tant de douceur, elle avait rarement éprouvé à quel point leur corps s'appréciaient l'un l'autre et se complétaient. Elle s'était mille fois blottie contre lui, le creux de son bassin légèrement avancé pour épouser parfaitement l'une ou l'autre partie du corps d'Ezeckiel, le plus souvent ses hanches. Ses seins pressés contre lui aussi quand elle dormait, si elle avait froid, si elle faisait un mauvais rêve. Oui c'était vrai. Parfois une jambe glissée entre celles d'Ezechkiel. Ou encore ses reins lovés contre le bassin ou le ventre d'Ezechkiel sur le canapé, ses épaules qu'épousait un bras immense comparé au sien quand ils étaient au bain. Leur corps se connaissaient bien, mais elle découvrait seulement qu'ils avaient d'autres douceurs l'un pour l'autre que celles du bain, du sommeil et du canapé. Et ce n'était pas seulement le corps. C'était plus que cela qui vibrait sous un simple regard d'Ezechkiel maintenant. Il la regardait. Elle sentait sa peau comme lui brûler les doigts ou bien était-ce d'elle que cela venait? Elle avait si chaud sous son regard, quand ses yeux caressaient doucement ceux d'Ezechkiel, sa bouche, la commissure rieuse de ses lèvres qui promettait un baiser. Comment n'avait-elle pu voir ce baiser suspendu à ses lèvres quand elle les avait regardé mille millions de fois? Maintenant elle ne voyait que cela. Et ses yeux d'un bleu intense qui glissaient sur ses cuisses à demi nues. Elle le regardait faire, se laissait regarder et regardait elle même. Les rayons de la lune qui lui volaenit une première danse sur la peau de l'ancien Serdaigle. Et comme le dessin de ses épaules lui donnaient envie de mourir, sous la clarté nocturne comme si chacune de ses cicatrices et le relief de ses muscles l'invitaient à les retracer. Elle en avait envie, tellement envie qu'elle en devenait fébrile. Ses petits doigts glissaient dans les cheveux d'Ezechkiel, juste à la base de sa nuque sans qu'elle sache encore trop ce qu'elle faisait. Elle aimait tellement le toucher de ses cheveux, ni trop courts ni trop longs.

Marla - « Je ne veux pas si tu ne cherches qu'à me prouver quelque chose. Et... et je suis trop sale pour toi maintenant Ezechkiel à cause de lui. Pourtant... j'en ai envie maintenant. J'en ai envie... »

Terriblement. Elle se laissait repousser docilement dans le lit quand lui la surplombait, encore debout. Elle le regardait tout autant qu'il la regardait, elle ne cherchait pas à se cacher de lui. Pas de pruderie chez Marla bien qu'elle fut pudique en d'autres circonstances. Sa nuisette ne s'était qu'un peu plus retroussée sur ses cuisses comme elle s'était allongée sur le dos, non pas vulgairement aguicheuse mais simplement prête à se donner à lui, comme elle tolérait et désirait ce regard sur elle, qui la voulait tout entière. Elle et ses yeux verts qui dévoraient Ezechkiel jusqu'à l'âme. Elle n'avait pas peur de lui, ni de son feu ni de sa fougue quoiqu'elle ne l'eut jamais encore éprouver ainsi. Elle pouvait tenir ce feu dans ses bras sans se brûler les ailes. Elle pouvait brûler de l'intérieur sans jamais se consumer entièrement. Ses yeux suivirent le mouvement comme il défaisait sa ceinture et ils osèrent jusqu'à courir un peu plus bas, là où déjà elle devinait que le corps réclamait libération. Elle en rougit très légèrement ou était-ce qu'elle avait si chaud, à peine vêtue sur leur lit. Mais elle n'avait toujours pas de gêne à le regarder.

Ezechkiel - « La loyauté, quand elle est contrainte, est une chaîne. Quand elle est désirée, alors ça devient un lien. Et même si ce n'était, après tout, qu'une chaîne, je sacrifierais bien volonté mon peu de liberté contre une chaîne qui me lit à mon double féminin. Tu es sale. Mais ça n'empêche que je le suis aussi. Et ça n'arrêta pas mes envies. Il n'y a qu'une seule chose que je désire maintenant … »

La même chose qu'elle. Son coeur battait si fort que rien n'aurait pu l'apaiser. Comme il posait un genou sur le lit, elle se redressait posant ses mains sur les hanches d'Ezechkiel avant de murmurer un impatient mais suave "viens contre moi". Contre elle. Dans ses bras. Sous ses baisers qu'elle apprenait à l'école de sa bouche maîtresse dans leur chambre. Ces tous premiers baisers. Il le savait bien et sans doute était-ce pour cela qu'il resta d'abord chaste. Il lui communiquait son feu, quoiqu'elle n'eut pas besoin d'être d'avantage embrasée. Il lui apprenait les délices d'un baiser après l'autre, impatients tous deux, dans l'urgence de l'autre. Encore. Que cela ne cesse jamais. Que je puisse caresser sur ta bouche jusqu'à ton âme. Mais elle se laissa surprendre. Ses lèvres s'entrouvrirent malgré elle et elle frissonna de plaisir en sentant la langue d'Ezechkiel venir se frotter à la sienne. Combien de fois avait-elle pu trouver cela dégueulasse dans la bouche des autres mais là... il la possédait tout entière, la rendait folle amoureux du contact, elle qui en avait toujours eu horreur. Elle s'adonnait à leurs baisers avec cette fougue infiniment prévenante. Elle aimait se sentir ainsi désirée et elle voulait qu'il sente la même chose. Son corps tout entier retenu contre celui brûlant d'Ezechkiel par cette même main qui l'avait voulu allongée à l'instant précédent, elle tressaillait alors que leur peau recherchait l'absolue friction contre celle de l'autre.
Le satin sombre de la nuisette, docile, se laissa enlever, glissant dans un froissement doux sur la peau de Marla révélant une simple petite culotte assortie, et épousant avant Ezechkiel le creux de son bassin, les courbes charmantes de son ventre ondoyant sous les frissons de plaisir, le galbe rebondi de ses seins soulevés par le souffle qu'elle avait déjà court. Elle le regardait un instant, sa main logée sur le bras d'Ezechkiel, ils prenaient un instant pour se regarder encore puis il revenait tout contre elle. Sa chaleur lui avait déjà manqué. Elle, plus petite, se surprenait à des envies de l'embrasser autre part. Encore sur la bouche puis sur ses bras et son torse. Elle l'aurait dévoré tout entier comme cela, se vrillant presque à chaque passage des mains d'Ezechkiel sur ses reins sensibles. Elle en mourrait véritablement de plaisir, sans arrogance.

Une autre qu'elle aurait fermé les yeux, détourné légèrement le visage sur l'oreiller pour ne pas se voir prendre du plaisir, surtout la toute première fois. Mais pas Marla. Elle ne fermait pas les yeux, elle avait bien trop de plaisir à le regarder. A le posséder d'un seul regard tout entier. A le laisser épier les tréfonds de son coeur qui battait à tout rompre, sonder les profondeurs de son désir, et sa réciprocité. Elle aimait à le laisser surprendre ses découvertes et la soudaine prise conscience que certaines parties du corps d'Ezechkiel contre le sien étaient plus présentes que d'autres. Elle avait ce visage heureux mais pas béat, mais pas bêtement heureux. Simplement épanoui. C'était là le véritable bonheur chez Marla et ça la rendait presque belle pour n'importe qui. Vraiment. C'était un trésor qu'il n'appartenait qu'à lui de contempler, de posséder, de créer de ses mains, de ses baisers. Elle sentait son souffle chaud sur elle et ses petits seins bien ronds en frissonnait. Ils s'étaient raffermis comme réclamant eux aussi à être touchés à l'insu de Marla elle même. C'était la première fois. Elle découvrait son corps tout autant que celui d 'Ezechkiel. Elle redécouvrait la chute des reins du jeune homme, la force de ses omoplates. Plus bas encore, ooh elle en rougissait tellement plus bas mais ce n'était encore rien.









Ezechkiel E. Scylence

Ezechkiel E. Scylence
SORCIER.

► MESSAGES : 229
A Christmas Carol. (pv) #Dim 7 Mar - 4:00





( S - NC17!! )

Elle le regardait. De haut en bas. Et ça ne le gênait pas qu'elle regarde ce caleçon déformé. Certaines auraient été dégoûtées, d'autres plutôt flattées. Marla, elle, en rougissait, et c'était sûrement de toutes les réactions, celle qu'Ezechkiel préférait le plus. Le rougissement. C'était assez enfantin comme jeu, que de faire rougir les belles, mais Ezechkiel avait toujours trouvé touchant ce petit aléa des pommettes qui deviennent pivoines au compliment le plus beau, ou à la situation la plus embarrassante. Si ce moment là n'avait rien de beau – quoi qu'il le fut – et rien d'embarassant, il était leur moment. À tous deux. Et pour cela, Ezechkiel n'aurait rien aimé voir de plus que les pommettes rouges d'une Marla aux yeux qui brillent. Il posa un genou sur le lit, et déjà elle s'emparait de lui, et comme il se laissait faire, assurant même le geste de la jeune fille, il se collait entièrement à elle, son corps vibrant de quelques émois adolescents. Ils étaient encore jeunes, malgré tout le mal qu'ils avaient déjà commis. Ils étaient jeunes, et dieu sait que les premières étreintes sont les plus belles. Pour certains. La jeune fille pourtant si silencieuse se montrait bien impatiente, ce qui avait le don d'attiser un peu plus le diablotin, qui obéit docilement à l'ordre, et se colla sans retenu au corps de Marla, le pressant comme elle s'impatientait. Il baisa sa bouche, de baisers tout d'abord chastes, quoi qu'ils furent déjà marqué par le feu de la passion, comme ils étaient chauds et nombreux, puis il déroba la bouche entre ouverte, et la viola d'une première intrusion. Il n'y eut rien. Ni Oies du Capitole pour s'en offusquaient, ni un quelconque cri de surprise. Juste la douceur de leurs deux langues, dansant en choeur et en coeur, sur le même rythme, se découvrant l'une l'autre, elles qui furent si longtemps désireuses de se connaître et de se rencontrer. Le regard d'Ezechkiel se fit plus fiévreux et son dos se voûta au dessus de Marla, rapprochant leurs deux torses, bientôt pressés. Avait-il rêvé de ses seins là, petits et fermes, se pressant contre lui, sans pudeur et sans crainte, n'attendant que la caresse lascive d'un amant expert ou alors maladroit, ne cherchant que le contact pour amour? Il désirait, mais se tenait à l'embrasser comme il se le fallait, alors que son corps dansait, tanguait à chaque baiser plus profond, et la friction de leurs deux peaux se faisaient douces, quoi que gêner par le tissu peu désirable du satin bleu de nuit. Il la retira, sans requête, sans demande, et observa, un instant. Son regard curieux – pas qu'il doutait à présent – se faufila sur les traits corporels, à l'en dessiner dans l'obscurité. Dans les pâles rayons de la lune, qui, malheureux, arrivaient à traverser les volets, il voyait devant lui une divinité, une nymphe, une diablesse, aux yeux de vipère. Les cheveux épars et pas coiffés, le visage rougi et le corps tout désireux d'entretenir quelque rapport avec le sien, tout cela ne pouvait pas plus frapper Ezechkiel, et ce, au plus profond de lui. Il était davantage touché que rebuté de se sentir tant désirer. Au contraire. La savoir là, mouvante, cherchant le plaisir tout en l'accompagnant, quelque part, ça changeait. Ça changeait de la vision toujours très rigoureuse qu'il avait de l'acte charnel. C'était la première fois qu'il prenait – réellement – du plaisir à sentir le parfum d'une gorge, à voir le regard indiscret sur son corps, à l'en fixer de partout, et des baisers sur ses bras. Il soupira une fois, la première, sans pouvoir se retenir, quand trop occupé à embrasser la gorge, le bassin de Marla frôla le sien et s'y appuya, trop fort sans doute, assez en tout cas pour lui faire sentir l'urgence du désir.

Il avait dans ses mains son ultime rédemption, son chemin de croix. Le corps de Marla dessinait ici et là un champ de bataille, où la guerre était menée de front, et faisait rage dans l'obscurité. Lui mêle, tiraillé, ne savait plus s'il devait prendre ce corps encore vierge de plaisir en écoutant son instinct trop impatient, ou à l'inverse, se laisser aller à la prudence. La deuxième option lui paru plus favorable, non par car elle était dictée par la raison, mais car justement, elle venait en seconde. Il embrassa la gorge de la jeune fille, et ses mains se posèrent sans retenue, sans gêne non plus, sur la poitrine toute offerte, qui rebondissait dans ses mains, assez larges pour épouser à la perfection la petite poitrine. Il la caresse tout d'abord, puis ses doigts, autant aguicheurs que sa bouche, se firent le plaisir de découvrir les boutons de rose sur le corps pâle. Quand les doigts eurent assez, ils descendirent sur les reins de la belle, et c'est le corps entier d'Ezechkiel qui se mouva dans le silence, glissant au dessus d'elle, sa bouche embrassant son menton, puis sa gorge, puis la suite de sa trachée, pour finalement épouser ici et là son buste, et plus bas encore, une bouche se posa sur l'extrémité d'un sein, le léchant. La langue, gourmande, s'enroula tout autour, et finalement titilla l'extrémité frissonnante. Il ne s'arrêterait pas là. Il avait envie de plus. Tout de suite. Sa bouche embrassa le second sein, et lui fit subir le même supplice, et descendit alors. Il embrassa ses côtes, passant des mains insistantes dessus, les caressant, et quand sa bouche embrassa son nombril, les mains se posèrent plus bas, elles, de chaque côté du bassin de la belle. Il embrasse plus bas, l'aine, et y déposa quelques baisers doux. Il haussa un sourcil, remarquant la culotte, aussi petite que gênante. Il se redressa, et ses doigts attrapèrent, sans sommation, l'élastique et le tira. Doucement, le long des cuisses, il glissa, et finit par tomber à la fin des orteils de la belle nymphe. Ezechkiel ne fit pas davantage attention, et ses mains glissèrent de l'autre côté, effleurant le mollet, puis les cuisses, pour finalement revenir vers l'intérieur de ses dernières, y déposant sa main entière pour les écarter doucement. Il se baissait en même temps, et embrassant l'aine à nouveau, puis dévia, embrassa l'os qui marquait le bassin, et descendit jusque sur la cuisse. Si ses doigts s'étaient déjà perdus dans l'intimité chaleureuse, la bouche, elle, se faisait davantage attendre, et ce n'est que quelques secondes plus tard, qu'elle se porta sur le sexe même.

Dans le crâne d'Ezechkiel, et pour la première fois, il compara la chose féminine à une fleur. Un pistil, quelques pétales qu'il fallait écarter, et pour toute semence, du polen. Sucré ou amer. Quelque chose d'assez... répugnant en soit. Mais qui finalement, prenait une part poétique en lui. Du bout des doigts il en écarta les pétales, avide, et ferma les deux quand ses lèvres épousèrent l'entre jambe.

Il l'embrasse longtemps, et quand son propre désir se fit trop pressant, trop insistant, et que les gémissements annonçaient déjà la jouissance, il cessa et se redressa. Le temps qu'elle se remette du plaisir nouveau, il prit de lui même son caleçon et le fit glisser le long de ses cuisses, aussi longues que fines, et du bout du pieds le jeta sur le sol. Il ramasserait le tout demain. Il n'avait pas la saleté en tête. Mais bien autre chose.

À nouveau il se baissa, le dos en arc, alors que sa bouche embrassait celle de Marla, les yeux dans les yeux, et que son corps, lentement, s'était rapproché au point d'être entièrement contre le sien, si bien collé que nul n'aurait pu dire où s'arrêtait le corps de l'un. Seulement, ils n'étaient que collés. Ezechkiel n'avait pas pris les devants, et il attendait qu'elle le lui demande, qu'elle le supplie. Esprit pervers ou non, il voulait surtout s'assurer qu'elle soit bien consciente de la suite, et qu'elle n'en soit pas déçu par la suite. Pas après ça. Il l'embrassait fiévreusement, et ses mains tenaient le corps si petit sous lui, fébriles, la pressant contre lui alors que son bassin y mouvait lascivement, sans pour autant pénétrer dans la chose qu'il s'était, jusqu'alors, interdite.

Il attendait, quelque chose. Et cette chose, elle devait le lui dire.












Marla & Lester Grey

Marla & Lester Grey
SORCIER.

► MESSAGES : 291
A Christmas Carol. (pv) #Dim 7 Mar - 19:35


(s - nc-17)

Existait-il au monde quelque chose de plus sincère et de plus doux que ce qu'ils se donnaient l'un à l'autre à ce moment là, sous la caresse complice d'un rayon de lune un peu trop curieux... je ne pense pas. Si Marla ne nommait pas les choses, elle ne les ressentait pas moins. Et là sur leur lit, quand il l'étreignait et qu'elle l'embrassait, et qu'elle s'abandonnait à lui, peut-être réalisant ce besoin malsain qu'il avait de sentir qu'il avait un empire sur son corps, sur son être et qu'il était bien le seul, peut-être réalisant le plus désintéressé de tous les actes dans ces caresses qu'elle glissait sur la langue d'Ezechkiel.
Elle tressaillit en sentant ses mains sur sa poitrine. Elle en frissonna de plaisir, en rougit encore parce qu'il y avait de ces parties de son corps qui restaient sauvages, promptes à réagir, comme elles n'avaient jamais encore été ne serait-ce qu'effleurées. Elles étaient véritablement vierges, de toutes pensées, de toutes frictions coupables même solitaires, car Marla ne s'éveillait à son corps que maintenant, sous les lèvres artistes d'Ezechkiel. Elle ne s'était pas cachée pour rougir seule dans son coin en quelques plaisirs coupables pendant ses absences non, elle avait attendue, patiente comme toujours, qu'il veuille lui apprendre le plaisir, l'émotion dans ce qu'elle a de plus noble. Car oui, cet instant était beau, il était noble. Il arborait un blanc lignage, pur et virginal, parce qu'en quelque sorte cette première fois n'était pas seulement celle de Marla. Oh bien sûr elle ne s'en rendrait compte qu'une fois allongée sur son épaule, tendrement lovée contre lui quand elle le regarderait. Elle le trouverait beau comme toujours mais plus que toujours.

Ezechkiel laissa échapper un soupir, elle le recueillit juste sur son corps. Il était doux mais il cachait une autre fièvre, plus ardente encore. A cet instant elle ne devinait pas encore qu'elle devrait encore rougir, mais il la dévorait et son corps répondait malgré elle à tous les appels d'Ezechkiel. Elle le sentit glisser lentement, son souffle à elle s'accélérant comme elle ne devinait pas tout de ce qu'il lui réservait mais la tension se faisait sentir dans son corps. Pas une mauvaise tension d'angoisse mais cette tension douce de l'attente, celle qui vous embrasse le corps quand vous ne savez plus comment vous dérober à la bouche qui vous croque si doucement, à la langue qui vous caresse et vous accorde un plaisir à garder vos joues brûlantes. Rouge Vie. Elle se mordait doucement la lèvre comme il caressait ses seins, pour contenir quelques prémices de soupirs. Mais quand il glissa à ses reins, à son ventre si sensible, souple et réactif, qui se creusait sous les baisers d'Ezechkiel, elle se cambra légèrement. Sa tête se relevant vers l'arrière dans les oreillers alors que lui échappaient des soupirs doux comme le miel. Il lui donnait tant de plaisir qu'elle en mourrait, son corps ondoyait sous cette bouche exquise qu'il avait, tenant de se soustraire à la vague de frissons qui l'électrisait littéralement. D'instinct ses mains vinrent trouver les épaules d'Ezechkiel comme pour le repousser quand elle voulait tout autant le retenir, mais elle ne parvint qu'à le faire glisser un peu plus bas. Toujours plus bas. Ils avaient commencé à suivre un imperceptible mouvement d'oscillation. Comme la main d'Ezechkiel retraçait le chemin de sa cuisse par l'intérieur, et se redressait mais docile, lui ouvrait la porte d'autres plaisirs encore. Son ventre se creusa à nouveau quand il vint la caresser à l'aine puis alors, elle qui se pâmait de plaisir sous d'innocents baisers donné à son ventre se sentit mourir quand les lèvres d'Ezechkiel se refermèrent sur la plus intime et la plus secrète des parties du corps de la femme. Un soupir de surprise mêlé d'un plaisir indicible lui échappa. Ses doigts fins se crispèrent d'abord sur les épaules d'Ezechkiel, puis son souffle se fit plus saccadé, bruissant dans des gémissements qui suppliaient déjà qu'on la libère de ce plaisir insupportablement bon. Mais comme Ezechkiel poursuivait, c'est dans les draps qu'elle chercha un exutoire, les froissants, les serrant entre ses doigts, alors que son visage se tourner tantôt d'un côté tantôt de l'autre. Sa bouche ouverte pour laisser passer les seuls mots de l'extase, ces mots qui n'en étaient pas et qui si par moment le devenaient ne se rejoignaient que dans un seul. Un qui voulait dire ce que tous les autres soupiraient et jouissaient. Ezechkiel. Son nom à lui dont elle savourait chaque syllabe. C'était le seul nom de son plaisir. Ezechkiel. Tout puissant comme il la tenait entre ses mains. Elle était prête de déchirer le ciel pour en faire apparaître la véritable face. Blanche. Lumineuse. Immaculée. Mais Ezechkiel se redressa un peu. Ses yeux serpentines allèrent immédiatement à sa rencontre. Elle avait si chaud, sa peau était légèrement moite, ses lèvres entrouvertes alors qu'elle essayait de reprendre son souffle mais ses jolis seins se soulevaient désespérément, à un rythme inhabituellemment élevé. Elle eut un frisson, serra un instant ses cuisses comme pour chasser ses frissons électriques qu'Ezechkiel avait souffler sur ce qu'elle avait de plus sensible. Il revenait déjà tout contre elle et elle le serrait dans ses bras, l'embrassant, jouant de ses lèvres avec le lobe de son oreille. Elle l'accueillait entre ses cuisses, un peu intimidée car après tout, elle ignorait encore ce que cela faisait. Serait-ce douloureux? Non pas tant que le désir frustré qui la serrait à mourir maintenant qu'il la laissait patienter. Non elle n'avait plus de patience. Elle voulait mais elle n'en avait plus. Elle lui laissait sa place, accueillait son corps parfaitement et sentait enfin son sexe contre le sien, prêt de la délivrer de cette attente intenable après l'avoir portée à l'extrême limite d'un paradis charnel trop abstrait pour qu'elle puisse s'y soustraire. Elle gémissait toujours, et son corps se pressait contre celui d 'Ezechkiel. Ils étaient si prêt de fusionné et pourtant... non ils restaient à la limite, ne franchissant jamais le pas. Elle l'interrogeait du regard. Faisait-elle quelque chose de travers? Non. Elle comprit. Elle rougit. Elle l'embrassa encore, plus fougueusement pour lui faire ressentir à quel point elle le désirait mais lui ce qu'il voulait c'était des mots, des mots qui sans être ceux que tout autre aurait attendu, caressaient l'âme à leur façon:

Marla - Ezechkiel... ezechkiel... j't'en prie ne joue pas... viens...', soufflait-elle entre leurs lèvres alors qu'il la suppliciait dans l'attente.

Elle ne parvenait pas à se calmer. Son feu à elle était de ses jeunes feux qui n'ont rien connus et se croient immortels. Et sans doute le sien l'était-il mais par pitié... était une raison de la laisser à cette torture d'impatience alors qu'elle brûlait de l'intérieur jusque dans ses grands yeux verts... Allons Ezechkiel...









Ezechkiel E. Scylence

Ezechkiel E. Scylence
SORCIER.

► MESSAGES : 229
A Christmas Carol. (pv) #Sam 13 Mar - 3:35




(s - nc-17)

Son dos se dessinait là, tout au dessus d'elle, courbé d'amour et de passion mêlés, tant adorés pourtant, qu'il n'avait jusqu'alors pas connu. Fallait-il qu'il soit avec Marla pour ressentir une telle émotion? Si forte, si puissante? Comme une vague qui ne laisserait, sur son passage, que quelques brindilles arrachés, des racines et de la terre toute retournée. C'était là les fondements qui s'étaient écroulés, eux qui étaient pourtant si résistants dans le passé. Lui n'en savait rien. Ce qu'il savait, en revanche, c'était que le bassin ondulant tout contre elle, il soupirait, les yeux plein de cette fièvre hardie, sans pour autant être tenté d'écourter le terrible supplice. Il n'avait rien de sadique ou de pervers. Mais n'y a t-il pas meilleur plaisir que celui qui est attendu par tout le corps, et qui est réclamé jusque dans l'âme? Sous la peau du dos du géant, les muscles se bandaient, régulièrement, comme il allait et venait sans jamais la profaner, les yeux mi clos, des longs cils faisant ressortir le bleu brillant d'affection. C'en était presque … surnaturel. Était-il seulement encore sur terre? Vraiment vivant? Ô oui, vivant, ça, il l'était. Il ne l'avait jamais plus été qu'en ce moment, le sang pulsant dans tout son corps à une vitesse folle, accompagné par un coeur qui semblait chanter dans la poitrine, martelant douloureusement l'intérieur froid de l'ancien serdaigle.

Il savait. Il venait de perdre.
Sa défaite, elle s'accrochait aux lèvres gourmandes de Marla, auxquelles il répondait, lui même, par des baisers aussi brûlants qu'excessifs. Ô, c'était normal que l'ébat était plus fougueux que la plus part. Lui n'avait jamais connu le plaisir, et elle n'avait jamais été ne serais-ce qu'effleurer de la main sans qu'il n'enrage. Les deux ingénus du plaisir découvraient, et tous deux, ensemble, ils gravissaient les dernières marches qui amenaient plus haut encore, vers une petite mort.

« Ezechkiel... ezechkiel... j't'en prie ne joue pas... viens... »

Il eut un sourire en coin, et ses mains lascives et tendres descendirent le long du corps de Marla, dans un ondoiement encore douloureux pour celle qui attends la fin du supplice, mais il prends son temps, comme on le prends quand on l'a fait cent mille fois. Certes. Mais que l'on ne s'y trompe pas. Les mains d'Ezechkiel tremblaient doucement, à effleurer la peau délicate et blanche de nacre, comme jamais touché, jamais regardé non plus. Lui qui avait sentit ses seins se pressaient contre lui, ses cuisses contre ses jambes, ce visage contre sa gorge dans les heures de sieste délicate. Il ferma les yeux alors que ses mains épousaient doucement – comme dans un rituel ancien – sur les hanches de la belle aux yeux serpentins. Il inspira profondément, et en rouvrant les yeux, se pencha vers elle, capturant ses lèvres. C'était le moment de grâce. Son préféré, à lui, mais sûrement pas le mieux pour la jeune fille. Quoi qu'il n'avait jamais su si la douleur était telle qu'elle anéantissait tout plaisir. Aux seules filles qu'il avait touché vierge, elles avaient toutes pleuré. Mais elles, elles ne comptaient pas. Pas à ce moment là.

Les lèvres caressantes, le corps encore un peu ondulant, il cessa. Ses yeux se firent plus tendres alors que d'un léger coup de bassin, il profanait de tous les vergers les plus sacrés, le plus doux, le plus … étroit. Il serra les dents et ses mains également. Son échine se courba encore plus au dessus d'elle alors qu'il s'arrêtait, sans rompre l'hymen bien sacré de quelques religions, puis avança à nouveau. Le mariage était consumé. Il soufflait chaudement dans la gorge de Marla, les yeux ivres de quelques sentiments qui n'entraient pas encore dans le vocabulaire du jeune homme, alors qu'il s'habituait à ce bassin si petit dans ses mains, qui l'accueillait pourtant, avec toute la générosité possible. Il embrassa la gorge offerte, puis la poitrine dressée alors que doucement, il commençait le long va et viens qui, de loin, pourrait bien ressembler à une sorte de danse, de tango trop serré. Un accouplement pourtant bien étrange entre la sociopathie et le pragmatisme même. Un drôle de couple, et pourtant des plus passionnels, tellement la bouche du brun embrasse le sein de la matrone, et que le corps semble ne faire qu'un, comme un bloc de macre, quoi qu'une partie fut entaillée et pas l'autre.

C'est étrange. Mais c'est beau.

Peu après, les souffles se mirent à être plus court, et les râles de plaisir - retenus - de plus en plus fort. Il soufflait, d'un plaisir qu'il ne pouvait pas, plus, dissimulé.













Marla & Lester Grey

Marla & Lester Grey
SORCIER.

► MESSAGES : 291
A Christmas Carol. (pv) #Dim 14 Mar - 15:08


L'instant d'après, elle avait tout oublié. Oubliés les doutes, les craintes, tout. Elle se laissait aller, non pas experte mais touchante dans son ingénuité. Ingénue? Vraiment? Non Marla ne l'était pas. Elle n'était que novice, seul son corps se permettait une telle candeur mais d'abord, l'instant d'avant.
L'instant d'avant, elle tenait toujours ses yeux bien ouverts, loin de s'endormir dans un plaisir routinier que peuvent parfois connaître les femmes mariées, ou les femmes accoutumées aux choses de la chair. Non elle ne fermait jamais les yeux. Quand le désir la pressait de donner à Ezechkiel cette douce supplique qui n'en était pas vraiment une, elle ne fermait pas les yeux. Quand il baisait encore ses lèvres elle ne fermait pas les yeux. Elle voulait le regarder.
Et si déjà dans ce semblant d'accouplement qu'ils dansaient tous les deux sans que jamais il ne la délivre de l'attente elle gémissait, elle se surprenait à gémir même, elle qui n'agissait que sous le poids de son pragmatisme, elle ne rougissait que de l'émoi et non de la honte. Quelle honte d'ailleurs?

Deux disques vert absinthe dans le noir. Un reflet d'anxiété comme l'essence même de l'émotion vient en troubler la surface. Ce n'est pas de la mauvaise anxiété, seulement le fantôme des on-dits qui se plaisent à répéter qu'à ce moment là ça fait mal, parfois très mal. Elle le sent l'approcher de plus près pour ainsi dire alors son corps, soudain apaisé par la crainte d'avoir mal, se calme entre les mains d'Ezechkiel. Il semble docile, presque une mer sans vague et pourtant, son souffle retenu on sent bien que c'est un déluge sain qui se contient là derrière. Elle sent sur elle ses mains qui tremblent légèrement, pour la toute première fois et ses yeux qui se referment un instant. Lui aussi sait. Pourtant, alors qu'il capture ses lèvres une nouvelle fois entre les siennes, l'hymen se rompt. Mais pas dans le sang et les larmes. Tout juste a-t-elle un soubresaut de surprise. Si ça a été douloureux, elle ne saurait même pas dire à quel moment. En revanche...
L'instant d'après son souffle reprend ses droits. Marla n'a jamais conçu, nulle part dans aucun recoin de son esprit pragmatique, quelque chose de tel. C'était simplement au delà du plaisir. Ses bras se referment, ils entourent Ezechkiel et tout son être exhale de tendresse. Mais non, ce n'est pas vraiment de la tendresse. C'est autre chose. Quelque chose de plus fort et de moins mièvre, quelque chose pourtant de plus attendrissant. Ensemble ils touchent du bout du doigt à quelque chose qu'ils ne connaissent pas, quelque chose de grand. Son seul défaut? - peut-être - ça n'a pas de nom. Pas encore du moins.

Elle le serre tendrement alors qu'ils consomment leur mariage. Étrange mariage. Un mariage blanc auquel Marla n'avait jusqu'alors rien accordé de plus que le titre de couverture. C'était ce qu'il était leur mariage, ce contrat du papier qu'ils avaient paraphé chacun à leur tour, sans qu'Ezechkiel n'ai même eu à demandé quoique ce soit. Leur vrai mariage n'était pas là. Il était bien antérieur à ça. Tacite. Silencieux. Vrai. Ce n'était pas un mariage au sens où vous l'entendez bien sûr - vous vous en seriez doutés - mais c'était un lien. Loyauté. Sans doute était-ce le mot. Loyauté. Ou bonne intelligence.

Elle se cambra légèrement comme leurs souffles s'entrelaçaient, plus offerts l'un à l'autre. Plus intimes encore. Un instant elle sentit que le mouvement prenait un peu d'amplitude, ses doigts ses serrèrent sur les épaules d'Ezechkiel. Enfin elle fermait les yeux. Elle soupirait. Elle ondoyait sous lui, comme lui se perdait en elle. Non, elle ne l'avait jamais vu ainsi. Ezechkiel. Toujours ce nom sur ses lèvres. C'était là, à cet instant précis. Entre ses mains elle en mourrait. Un ultime soupire d'extase, plus fort que les autres l'obligea à rouvrir les yeux alors que son corps tout entier lâchait sous les assauts tendres et répétés d'Ezechkiel. Elle le serrait encore un peu plus fort et quand à son tour il cédait, ses doigts fins se mirent à aller et venir, caressant, sur les bras et le dos du jeune homme comme elle le serrait toujours dans ses bras. Elle soupirait à sa gorge, tout doucement. Elle déposait quelques baisers sur ses épaules comme il se laissait reposer sur elle. Elle ouvrit la bouche pour dire quelque chose, mais en fait rien. Son geste passa simplement inaperçu, laissant à Ezechkiel tout loisir de contempler une Marla si rayonnante, et si douce. Sans superflu, rien de feint, pas d'arrogance.









Ezechkiel E. Scylence

Ezechkiel E. Scylence
SORCIER.

► MESSAGES : 229
A Christmas Carol. (pv) #Dim 21 Mar - 0:13





Il se tendait, perché au dessus d'elle sur ses coudes, allant et venant, plus longuement, plus rapidement, une main sur sa hanche, une autre le maintenant à hauteur au dessus d'elle. Le visage qu'elle faisait, ce regard qu'il avait sans doute lui aussi, faisaient en sorte que lui même s'effarouchait et allait plus vite encore. Il soupirait le nom de l'aimée, et entre ses mains, en chaque mouvement, le prénom prenait davantage de sens, et l'amour également. Il siffla quelque chose, à un moment, en sentant son estomac se brouillait d'une torture plus puissante encore que celle qui venait lui tordre les boyaux à l'habitude. Si elle frissonnait déjà d'une extase qui dans bon nombre de film était commune, lui avançait encore un peu, le corps tremblant d'excitation, et comme elle le serrait au moment fatidique, il la serrait en retour, les dernières vagues de passion s'effaçant en elle, le quittant entièrement. Il restât un moment ainsi, ainsi, tout contre elle, et quand elle caressa ses cheveux, il ferma les yeux, reprenant son souffle. Puis quand elle caressa son torse et ses bras, il se décala un peu et se laissa tomber sur le sol, alors que son bras gauche la rapprochait de lui. Elle était rayonnante – étrange – et pour la première fois de sa vie, Ezechkiel semblait hagard. Béat était le mot. Béat. Comme s'il venait d'acquérir un niveau de sérénité élevé. Une bénédiction. Quelque chose du genre. Il ferma les yeux, et soupira profondément. Quand il reposa son regard sur elle, elle était déjà endormie, à poing fermé, contre son coeur. Il eut un sourire, remit en place une mèche rebelle, et ferma à son tour les yeux, son corps ressentant les derniers picotements de la passion, et s'endormit à son tour.












Contenu sponsorisé


A Christmas Carol. (pv) #


 

A Christmas Carol. (pv)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
POET&PENDULUM. :: petite pause aux trois balais. :: la pensine aux rps; :: saison II.-