La bibliothèque est fermée.Depuis le petit matin, des tremblements ébranlent la lourde porte et des rugissements terrifiants se font entendre à L'intérieur.

Et Elthiriel Sampiero a été appelée. Après tout. C'est son domaine. Une décision un peu plus douteuse lui a fait mander les étudiants de son cours du matin devant la bibliothèque.

Elle n'a pas sa robe de professeur, mais est habillée en pantalon de cuir et tee shirt noir, son gantelet à la main. A sa cuisse, sa baguette magique, luisant de son éclat étrange... Non ce n'est pas du bois.

L'oreille sur le battant de bois, elle écoute attentivement, analysant la situation auditivement. Et bien, manifestement il est énervé. Ca apprendra à certains de pratiquer leur métamorphoses en pleine bibliothèque. Ce qu'elle aimerait savoir, c'est si c'est une erreur ou si c'est voulu. Parce que s'il avait planifié son coup ben c'est du grand art, chapeau.

On lui avait dit « cours à la bibliothèque ». C'était un peu étrange de la part de Mademoiselle Sampiero, mais le jeune vaticanais ne se posait jamais vraiment de question. On l'avait éduqué de sorte que les règles étaient les règles, et il savait parfaitement plier l'échine quand il s'agissait de devoir y obéïr. Pas qu'il était chien, mais quand il s'agissait des ordres du Vatican, il portait quasiment, si j'ose dire, une croix d'honneur à y répondre aussitôt. Il était fidèle. La plus grande qualité pour un futur habitant de l'enclave de Rome. Il avançait calmement dans les couloirs, ne pensant à rien, tout simplement. Quoi que. Un drôle de rêve cette nuit. Et la visite de Weddie. Cette fille n'était pas comme les autres. Elle avait dans le regard quelque chose de démoniaque. Il le savait, il avait déjà vu ces yeux quelque part. Mi'kail disait qu'il fallait s'en défaire, ne pas y penser, mais... peut-on cesser de penser quand ce petit diable vient jusqu'à venir dans votre lit? Douze ans. Il ne pouvait pas faire ça. C'était … Il devint soudainement blanc en se disant qu'à nouveau, il y pensait. Une boule d'angoisse lui serra l'estomac. Si Keith l'apprenait, que dirait-il? Ô non... Pas Keith. Pas maintenant. Il serra les dents et tourna au coin du couloir. Puis arqua un sourcil. Elle était là. Le professeur. Pas la gamine. Heureusement. Et... Et quoi? Elle attendait que l'on lui ouvre la porte? Il approcha un peu, et plus il approchait, plus le bruit se rapprochait. Mi'Kail, dans son crâne, semblât lui chuchoter qu'il était mauvais de s'en approcher, dangereux aussi. Matthias eut un sourire calme. Cet ange était plus protecteur que gardien. Pour sûr.

« Bonjour Mademoiselle Sampiero. »

Voix monocorde, quoi qu'un peu enjoué. Matthias n'était pas un mauvais bougre.

hj: pour keith, jte suggère de lire ma fiche, ca sera instructif pour toi

Elle n'avait jamais croisé Keith auparavant. Un peu de chance sans doute mais quand il arrive, un frisson de danger hérisse sa nuque. Un frisson que seul un séraphin fut jadis capable de créer. Mais il est mort....

Aussi présume t'elle que soit il a eu un remplacant. Soit cette saleté est retournée en haut.

Tournant la tête de l'autre côté pour voir les deux vaticanais se pointer, elle recolle L'oreille sur la porte. Au même moment, un formidable coup ébranle les battants.

Bordel.

Jure t'elle en se décollant et en se tenant l'oreille. Les prunelles incandescentes se posent sur les deux devant elle. Effectivement, on pourrait la prendre pour un démon. Mais elle n'en est pas un. Capable du meilleur comme du pire par simple caprice. Elle détaille els deux jeunes de haut en bas, de bas en haut et sur le travers, une lueur inquisitrice dans l'oeil.

Messieurs, nous avons un cours palpitant aujourd'hui. Nous attendons les retardataires encore 5 minutes.

Un autre coup met à mal les battants.

Si les portes survivent jusque là.

Dit elle en empoignant sa baguette d'os et en lancant un reparo fort efficace sur le chêne.

Être témoin de l'aurore avait son charme. Planté au sommet de l'une des plus hautes tours de Poudlard, notre jeune ami apprivoisait le suave sentiment d'être seul au monde, seul à admirer la magie naturelle qui emplissait chaque particules. Et en temps que spectateur, il fut ébloui par la profondeur qu’offrait l’absence de toit. Il y’a de ces coups de foudre qui demeurent imprévisibles. La vastitude de cette voûte qui s'ouvrait sous ses pupilles d'un bleu azur était encore plus appréciable car difficilement concevable dans son entière étendue. Et car elle demeurait éternellement muette et énigmatique. On avait pas assez de toute une vie pour en percer les multiples mystères. Aussi était il justifié d’espérer cette lentille céleste à jamais au dessus de nos têtes, fidèle au rendez vous. Subtile jusque dans ses modifications à peine perceptibles. Le luxe devenu réel d’un horizon vide, propre et silencieux. Dont la contemplation ne nécessitait aucunement le monopole d’un emplacement donné. D’une fenêtre, d’un bosquet. Autant de sphères singulières participant à la mise en place de quelques instants des plus intimes.

Ce qui l’avait amené à passer quelques heures immobile réduit à l'état de gargouille et à côtoyer les vieilles pierres soumises au vices du temps et des intempéries ? On avait tous des images trottant dans le gouffre de notre mémoire à l’évocation des étoiles…Ici une soirée avec un paternel, là un premier rendez vous avec ces seules sources lumineuses pour témoins. Ou tout simplement un instant seul à seul, avec des questions sans réponses, Du moins c’est ce qu’il aimait à penser. Alors oui, il était curieux d’aborder l’élément qui en intriguait secrètement plus d'un. Et tout cela parce que quitte à sommeiller entre deux états, autant s'abreuver d'un spectacle gratuit si extraordinaire par son exécution quotidienne et pourtant toujours aussi aléatoire.

Mais trêve de bavardage... Ces instants étaient encore plus délicieux de par le fait qu'il prenait toujours fin trop vite. Et cette aurore ne dérogeait pas à la règle. Déjà Tanys s'engouffrait dans les entrailles de l'école comme un rat se terre, fuyant la lueur pâle de ce soleil hivernal... Pâle comme qui a peu de jours encore à vivre. Malgré sa nature de lève tôt et sa tendance passagère à vadrouiller dans les hauteurs de Poudlard, offert aux quatre vents, notre jeune ami paraissait frais comme un gardon comme dirait l'autre. Ce qui n'était pas le cas de son uniforme protocolaire aux lueurs d'un vert vif latentes. Qu'importait, de toute manière les cours de métamorphose n'étaient pas synonyme de ménagement... Alors autant avoir des vêtements près à recevoir, qui sait.
Ses sens lui donnèrent d'ailleurs raison... Tandis qu'il s'approchait de la bibliothèque où le groupe avait rendez vous, les murs grondèrent. Hôtes d'un quelconque esprit tapageur ? A n'en pas douter, mais dans le cas présent, un autre facteur semblait entrer en jeu, comme le témoignait la volonté apparente de la professeur de contenir on ne savait quoi de l'autre coté de la porte.

Tanys détailla d'un regard que l'on aurait préféré neutre les personnes en présence. Aucune qu'il ne connaissa autrement que de vue. Lueur irrémédiablement espiègle au fond des yeux. Indéchiffrable plissement de lèvres dont on aurait su dire si c'était là la manifestation de la détestable espièglerie qui était sienne ou tout autre chose. Qu'importait. Comme souvent il fixa la jeune femme qui se proposait de leur prodiguer une once de son savoir. Pantalon de cuir, gant... Elle ne semblait pas s'être préparée à rencontrer merlin. Mince sourire à peine visible, il fixa à nouveau la porte qui feulait sous l'effort. Pas un son n'émergea de ses traits fins dangereusement angéliques. Il n'était pas ici pour prendre le thé. Immobile, on n'aurait pu soupçonner que le moindre de ses sens était à l'affût.

« Messieurs, nous avons un cours palpitant aujourd'hui. Nous attendons les retardataires encore 5 minutes. Si les portes survivent jusque là. »

Matthias risqua un regard à Keith. Il était là. Ça lui faisait plaisir, bien qu'il ne garda pas son regard sur lui. Ils devaient être en froid. Ça ne serait pas logique s'il se mettait à nouveau à lui sourire et à lui parler. Enfin... peut être que... Matthias garda son regard sur la professeur, mais le détourna en entendant Tanys arrivait. Le Saint Ange. Il ne faisait pas vraiment attention aux rumeurs, mais on disait de lui qu'il venait d'une sorte de famille maudite, peut être cracmol ou quelque chose du genre. Quoi que... enfin, oui. Cracmol. Il avait sa baguette dans la main, mais autour de lui, on sentait comme une chaleur inouïe et douce. Rassurante, comme celle d'un ange. Pourtant le sourire de Matthias avait quelque chose de froid également. Il était comme ça. Beau comme un ange. Froid comme le paradis de glace qu'était l'Eden, où luttait jour et nuit Lucifer et la divine Licorne, maîtresse des vergers les plus sûrs, les plus beaux, les plus froids. Un épais manteau de neige avait recouvert l'Eden. Ce n'était pas l'hiver. C'était juste qu'il avait glacé suite à la chute des deux dieux. De Seth et de Caïn. Il posa son regard de glace sur le professeur, puis sur Keith. C'est vrai. Il était là, lui aussi. Il eut un sourire fin, léger. Ça faisait longtemps. Pour finalement reposer son regard sur la jeune femme.

« Qu'y a-t-il derrière? »

Le mal... elle. Méfies toi en comme de la peste, Matthias. Elle te vaudra des ennuis là haut. Matthias essayait de se concentrer sur ce qui se passait ici bas, mais Mi'kail à son oreille s'offusquait de le voir si prêt d'elle. Il recula de deux pas, ce qui contenta l'ange caché au plus profond de lui. Bien. Au moins, Mi'kail aurait toujours le temps de sortir « au cas où ». Ne manquait plus qu'à lui répondre, en somme.

Enfin, les trois sont arrivés. On se demande pourquoi la majorité des élèves se ramassent à serpentard. Le vert doit être In cette année.

Monsieur de Salamine, vous devriez laisser votre sale mine au placard. Je n'ai jamais mangé d'enfants que je sache.

Du moins, pas dans ce cycle. Elle a un mince sourire en coin et regarde les trois mâles avec le sourire de celle qui sait que la vie est une bonne blague dont elle seule en comprend le sens. Sur ce, sous un dernier coup particulièrement violent, la calme s'abat de facon assourdissante dans le corridor.

Bon, tout le monde est là. Voici le topo. Un étudiant a lancé un sortilège de métamorphose dans la bibliothèque. Il a eu peur de se faire choper. Donc on en l'a su que ce matin. Le problème avec els sortilèges de métamorphose non contrôlés, c'est qu'on ne sait pas toujours devant quoi nous allons nous retrouver. Et c'est à votre groupe que revient le plaisir de m'assister dans cette tâche. Don on entre et on colle les portes derrière nous. On débusque la cochonneries et vous vous entrainerez à lui rendre sa forme originelle. C'est clair comme planning?

Il vit cette petite esquisse de sourire que Matthi avait eu en se retournant vers lui pourtant elle se fana si vite qu'il n'eut pas même le temps d'en penser quoique ce soit. Il haussa vaguement les épaules, notant l'arrivée de Tanys. Apparemment c'était lui que le professeur Sampiero attendait. Le préfet ne dit rien, reportant son attention sur la prof qui semblait irriter Elemiah au plus au point. Il ne disait rien, ou tout du moins Keith ne percevait rien d'intelligible. Il sentait juste la chaleur de son feu purificateur qui veiller.

Professeur Sampiero - Monsieur de Salamine, vous devriez laisser votre sale mine au placard. Je n'ai jamais mangé d'enfants que je sache.

Pas ici peut-être... Keith fronça les sourcils. Qu'est-ce que c'était que cette remarque complètement idiote à laquelle répondait une autre complètement... hermétique. Le brun jeta un regard à Matthi, plus par habitude qu'autre chose. Matthi était assez grand pour se défendre tout seul mais pour autant, la remarque ne lui plut pas. D'autant que le jeu de mot n'était pas à son goût de toute façon. Peut-être parce que c'était son meilleur ami. Derrière la porte cela cogne. Keith sourit en se rappelant de la porte de l'Enfer, le tout était de savoir de quel côté de sa porte on se trouvait. Le démon n'était pas forcément là où on le croyait, c'était ce qu'Elemiah soufflait à ce moment. Keith jeta un coup d'oeil discret à son ombre, rien qui ne soit inhabituel.

Professeur Sampiero - Bon, tout le monde est là. Voici le topo. Un étudiant a lancé un sortilège de métamorphose dans la bibliothèque. Il a eu peur de se faire choper. Donc on en l'a su que ce matin. Le problème avec els sortilèges de métamorphose non contrôlés, c'est qu'on ne sait pas toujours devant quoi nous allons nous retrouver. Et c'est à votre groupe que revient le plaisir de m'assister dans cette tâche. Don on entre et on colle les portes derrière nous. On débusque la cochonneries et vous vous entrainerez à lui rendre sa forme originelle. C'est clair comme planning?
Keith - Tout à fait clair. En somme vous ne savez pas à quoi nous avons à faire mais vous n'avez pas assez d'éthique pour vous soucier que cela puisse ne pas être de notre niveau. Cela me convient.', répondit-il de son ton arrogant et froid.

Ce n'était même pas affecté, c'était juste son ton naturel quand il s'adressait à des gens dont il n'était ni proche ou avec qui il se devait de tenir une certaine distance respectueuse. Ses profs par exemple. Pour autant ça ne l'empêchait pas de dire ce qu'il pensait, quitte à se faire punir. Son ombre se hérissait légèrement à l'idée qu'il venait d'accepter de suivre cette diablesse dans l'antre du diable...

Tout à fait clair. En somme vous ne savez pas à quoi nous avons à faire mais vous n'avez pas assez d'éthique pour vous soucier que cela puisse ne pas être de notre niveau. Cela me convient

Une lueur amusée dans le regard, tandis qu'elle repose l'oreille sur le battant. Les motifs du gantelet semblent briller doucement de leur éclat exotique. La baguette d'os a un reflet sanglant dans sa main.

Je suis là. Il n'y a aucune crainte à avoir...

Rassurant n'est ce pas?

Je crois que nous pouvons y aller... St-Ange en dernier. Vous reverrouillez la porte après être entré.

Sur ce, elle ouvre précautionnieusement un battant, se glissant dans l'interstice.

Dans la bibliothèque, c'est le carnage. Les tentures arrachées, des étagères renversées. Le bureau de la bibliothécaire carrément éventré. Sur le verre des fenêtres, il y a quelque chose qui ressemble à de l'encre qu s'étale en longues trainées noirâtres. Des livres partout. Il n'y a plus une étagère remplie de livres. Au sol, certain tordus, d'autres aux pages carrément arrachées. D'ailleur, il y a encore quelques feuilles qui tombent doucement d'on ne sait trop où, finissant de donner un caractère surnaturel à la pièce.

Silencieuse comme une ombre, Le pied botté de cuir souple trouve sans mal un chemin sûr parmis le capharnaüm. Un sourire d'excitation visible aux lèvres, elle fait signes aux étudiants d'avancer , en leur désignant divers endroits à couvert où aller. Et ce, sans un mot. Elle est en chasse.

Professeur Sampiero - Je suis là. Il n'y a aucune crainte à avoir...

On ne pouvait pas non plus lui reprocher d'être méfiant. Il l'était déjà par nature et l'agitation d'Elemiah ne jouait en rien pour le défaire de cette vigilance. Et puis cette étrange baguette qui avait l'air tout sauf en bois. A en jugeait comme ça, Keith aurait dit que ça lui rappelait les os blanchis des reliques de Pierre au Vatican. Enfin il ne voulait pas juger sans savoir malgré les mises en garde silencieuse d'Elemiah. L'ombre du Serpentard s'allongeait toujours, imperceptiblement. Keith maintenait les yeux sur la porte pour ne pas attirer l'attention sur son ombre. Il aurait bien aimé un regarde de Matthi, quelque chose. Mais rien. Ils n'auraient donc pas l'occasion de s'entendre avant d'entrer là dedans.

Professeur Sampiero - Je crois que nous pouvons y aller... St-Ange en dernier. Vous reverrouillez la porte après être entré.

Saint-Ange en dernier. Bizarre pourquoi? Keith échangea un regard avec Tanys. Le préfet avait vite fait le calcul. Le professeur Sampiero n'avait pas fait venir n'importe quel élève. Elle avait voulu Matthy et lui... D'un point de vue théorique, Keith savait qu'ils n'avaient rien à craindre, ou pas grand chose. Pas parce que la prof veillait sur eux - ça n'était pas une garantie pour lui - mais parce qu'ils avaient chacun leur ange gardien. Ne prêtant rien au hasard, Keith résolut que Tanys devait lui aussi avoir quelque chose qui le sortait du lot. Quelque chose de plus que d'excellentes notes, cela va de soit.

Enfin le professeur Sampiero ouvrit la porte, avec une mesure qu'il ne lui connaissait pas. Prudent, il entra derrière elle, passant devant Matthy. Ce n'était pas pour lui manquer de respect, ni pour l'énerver - si tant est que passer devant lui ait pu énerver Matthi - c'était tout simplement que c'était à lui de passer devant. Il n'avait pas spécialement envie que le premier coup soit pour le blondinet si coup il devait y avoir. Tout était sans dessus dessous dans la bibliothèque. Keith passa son oeil clair sur le désastre. Son ombre avait l'air toute ébouriffée, les ailes d'Elemiah. Le plumage de l'ange était un éclectique mélange de plumets longs, courts, fournis, duveteux, aiguisés, en arabesque ou plus classique, des plumes que Keith n'avait jamais vu sur aucun oiseau ou qu'il avait vu sur tous à la fois, il ne savait pas bien. Mais pour le coup, il était reconnaissant à son ange d'arborer tant de fantaisie. Ca ne justifiait pas les hérissements de son ombre mais au moins on ne pouvait pas les attribuer à des ailes, ou à quoique ce soit d'angélique. Ca faisait même plutôt peur mais il y avait peu de chance que quiconque prenne garde à regarder par terre quand il fallait être à l'affût.

Baguette en main, Keith avançait, toujours sur ses gardes.

« Je suis là. Il n'y a aucune crainte à avoir... Je crois que nous pouvons y aller... St-Ange en dernier. Vous verrouillez la porte après être entré. »

Elle ressemble vaguement à une lionne cherchant de quoi se nourrir. Vaguement, car son sourire est plus excité. L’être humain est plus cruel que l’animal. L’animal tue pour se nourrir – la plus part du temps. Elle, elle a cette lueur désagréable dans les yeux qui, un instant, font hésiter le jeune vaticaniste à avancer avec elle. C’est qu’il n’a pas confiance, et qu’il déteste se sentir oppressé. Comme si Mika’il voulait absolument éviter ça. Mais qu’est-ce… ? Matthias avance, en second, juste derrière Keith. Son regard le guette, et balaye la pièce. Elle est en bordel, dérangée. C’est du n’importe quoi. C’est pourri, et ça sent mauvais.
Mika’il trouve l’odeur dérangeant. Matthias aussi. Mais les deux se taisent et avancent au même rythme, bien que l’ange reste translucide, de sorte à n’être vu de personne, mais surtout, à le protéger, lui. Matthias est son ancre sur terre. Sans ancre, aucune raison de revenir sans cesse. C’est logique. Les pages qui tombent de haut. Par instinct, Matthias lève les yeux au plafond, examine l’ombre des coins. Et finalement, pas vraiment rassuré, rebaisse les yeux vers le sol. Il est, entre eux tous, le plus faible physiquement. Mais il a l’aide la plus divine qui soit. Son ombre déploie six ailes, et sur le sol, l’ombre détonne vers le corps fin du blondinet aux yeux serpentins. Mika’il sourit dans l’obscurité. Matthias s’arrêta, tenant sa baguette. Il était à couvert, derrière une table renversée, et il regarda tout devant lui. Sur les murs, des ombres dansées. Fantaisies de l’iris abusée ou réalité peu ragoûtantes ? Il n’en savait trop rien. Et il attendait, que ça se rapproche – si ça avait été. Il attendait, avec un peu d’appréhension.

Ca bouge... Un frisson secoue les livres sur lesquels Elthiriel marche. S'accroupissant, la Phoenix regarde autour d'elle.

Et deux livres papillottent avant de s'ouvrir sur des prunelles faites de pages froissés. Les couverture des livres font de splendides et fines écailles à ce qui sort de la pile, directement derrière Matthi Des coins de couvertues , des crocs faits de livres roulés. Un délicat froissement indique à Matthi qu'il n'est plus seul

Le temps qu'il se retourne, la tête du dragon de papier s'abat vers lui. Aspiré par les pages, le gosse et son ange gardien disparait.

Il y a un grondement sauvage et même Elthiriel écarquille els yeux. Une sourire ravit éclaire le visage de la demoiselle. Et la pile sur laquelle elle marchait se met en mouvement, lui faisant perdre pied. Avec un léger rire, elle plante son gantelet dans les bouquins pour se retenir.


Inquiétez vous aps les bouquins ca tue pas.

Elle lui flanque un sort de flammèches en pleine gueule, pour attirer l'attention.

Allez mon mignon recrache!

Ca s'annonce épique.

Matthias se retrouvera debout, sur un chemin forestier, sous la pleine lune. Il y a des hurlements de loups non lion, et il est plein d'encre.

Keith est tendu lui aussi. Tout comme Tanys il reste sur ses gardes. Le préfet est d'autant plus nerveux qu'il aurait préféré que Matthi ne soit pas là. Avoir à se préoccuper de sa propre vie est déjà une source de stress potentiel suffisante. Quand en plus on avait à craindre pour un autre...
Ce n'était pas qu'en dehors de Matthi, les autres ne comptaient pas aux yeux de Keith mais c'était différent, et ça le serait toujours.

Autour d'eux tout frissonnent de magie. Ce n'est pas normal. Keith tourne un instant le dos pour jauger la situation. Il semble interroger Tanys d'un regard inquiet. Aucun d'eux n'a de stratégie et il ne gagerait pas que la prof elle même n'en ai pas. Après tout , elle ignorait aussi ce qui se trouvait à l'intérieur de la bibliothèque. Il n'a tourné le dos qu'un instant mais un instant de trop. Matthi est dévoré vivant par un monstre livresque.

Porfesseur Sampiero - Inquiétez vous pas les bouquins ca tue pas.
Keith - D'autres sont morts pour moins que ça professeur...', crache-t-il froidement.

Bageutte brandie devant lui, il approche tel un serpent. Il va lui trancher la panse et ressortir son meilleur ami vivant de là dedans. Les flamèches de la prof ne semble pas impressionner le monstre et la façon désinvolte avec laquelle Sampiero traite la chose met les nerfs en pelote au serpentard. Assez maintenant:

Keith - DIFFINDO!

Une très large entaille se forme sur l'abdomen de la bête mais Jonas n'en est pas pour autant extirpé...

NON

Tonne t'elle tout en envoyant d'autres étincelles pour attirer le monstre, mais celui ci décide de reporter son attention sur Keith.

Imbécile! On évite de détruire ce qu'on connait pas! Si tu tue ton pote, tu t'en prendra qu'à toi!

Mais la grosse gueule du monstre armée de coins de livres de milles couleurs, au tranchants des pages s'Ouvrent sur une gorge profonde. Hurlement de rage et de douleur qui fait tomber quelques morceaux de plâtre du plafond. Un frisson parcoure les écailles de cuir, de carton et de métal, faisant perdre L'équilibre de la prof. Elle disparait sous une patte du monstre. Ca ca doit faire mal...

Pour réapparaitre dans un conte fort fantaisiste, un truc du style le renard et le corbeau, et elle fait le corbeau... Dans son arbre perché, avec une meule de fromage en main.

Non mais bordel, jle crois pas.

Et Sire renard a l'air de tout sauf d'un renard normal. Il a plus l'air d'un renard garou, et son air ne lui plait pas du tout.

************************

Un oeil clignant de milliers de page, que dis-je, deux yeux clignants de milliers de pages, qui pourraient étinceler de haine s'ils avait la rélectivité pour le faire se pose sur Keith. Gonflant sa gorge, il recule la tête, inspire, inspire... le serpentard doit se retenir pour ne pas être avalé. Mais peine perdu, lui et Tanys se font engloutir dans un déluge d'encre multicolore.

Grondant d'Aise, repu par ce repas inattendu, la bêtes se roule en boule de nouveau et s'assoupit.

**************************

Tanys se retrouve au pied d'une route en pierre jaune, de jolis souliers de rubis aux pieds.

(quand tu sera prêt, tu me mp)
***************************

Keith, lui, se retrouve vêtu d'une vaste pèlerine rouge carmin, avec un panier de rotin à la main. Dans le noir, sous els frondaisons, deux yeux d'un jaune malsain. Plus loin, il peut entendre les échos d'un féroce combat, les cris d'un oiseau et d'un fauve non identifié.

(puisqu'on s'est fait ramasser en quasiment meme temps, jnous ai foutu dans le meme livre)

Professeur Sampiero - Imbécile! On évite de détruire ce qu'on connait pas! Si tu tue ton pote, tu t'en prendra qu'à toi!

Keith jeta un sale regard noir à la prof, d'une parce qu'il n'aimait pas se faire traiter d'imbécile et de deux parce qu'il savait ou presque que Matthi n'était en réel danger. Elemiah ou Mika'il auraient nettement fait plus de vague sans cela. Cela dit il dut bien se résoudre à tempérer ses ardeurs. Elle avait raison. Inutile de prendre des risques pour rien. Mais pas le temps de se perdre en tergiversations inutiles, le "dragon" livresque déchira le silence d'un long cri perçant. Keith dut se plaquer les mains sur les oreilles, instinctivement.
Il dut fermer les yeux un instant parce que lorsqu'il se releva, la bibliothèque avait disparue et il se redresse. C'est une forêt à présent, froide et sombre mais pas pour très longtemps.

« Tu n'es pas seul Keith... »

Le préfet sursauta, baguette en main. Un instant il avait oublié qu'il n'était jamais vraiment seul. Les ailes de son ange ses déployèrent, immenses, des frondaisons de plumes sous les frondaisons des conifères et voilà qu'une fine plus de lumière séraphique éclairait le chemin de Keith. Il se tenait là, comme sous un parapluie, juste devant son divin protecteur. Elemiah avait cet éternel sourire accroché aux lèvres comme un baiser inaccessible. Keith s'était déjà fait cette remarque. Non pas qu'il ait eu quelque vue sur son propre ange, mais il trouvait que les commissures de ses lèvres laissaient espérer, supplier peut-être, un baiser qui ne viendrait jamais quand il avait ce sourire là. En ce qui le concernait, l'idée l'amusait simplement. C'était une impression familière et rassurante.
Une petite ride du lion vint se creuser sur son front comme il se débarrassait de la pèlerine rouge et du panier d'osier.

Keith - L'endroit ne te semble pas familier... enfin... tu vois ce que je veux dire?
« Je vois tout à fait»', répondit l'ange, un brin amusé visiblement.

Il ne semblait pas inquiet outre mesure mais pourtant s'il était là c'était que tout n'était pas sûr dans cet étrange lieu. Keith savait que les anges pouvaient plus ou moins voir à leur gré dans le temps, que pour eux c'était une notion flexible. Pourtant il s'abstint de demander quoique ce soit. Plus loin des cris d'animaux attire l'attention de Keith. Sans y faire vraiment attention, son regard glisse vers le pommeau de l'épée de l'ange mais il ne dit rien, se met à courir puis stoppe net devant une espèce d'horrible ... quoi? Renard? Lycan? Difficile à dire. Les ailes d'Elemiah semble s'étendre à n'en plus finir, et derrière Keith - à qui il ressemble tellement - son visage est devenu incroyablement dur. Le gamin voyant son professeur lève la baguette pour lancer un très réussi incarcerem argento.

Avait-il vraiment fallu qu'il se fasse avaler tout ronds par une sorte de dragon-animal de papier? … forcément. En se relevant de sur le sol, Matthias tourna sur lui même. Dans l'obscurité d'une nuit froide, il était visiblement seul. Il arqua un sourcil : était-ce cela, l'au delà? Une forêt sombre? … l'enfer avait un air un peu sympathique, de ce côté là. Au loin, les cris des bêtes ne le font pas trembler. Il sait qu'il n'y a pas de danger, sinon Mika'il serait apparu. Il n'y a pas encore de danger pour lui. Matthias avance, doucement, sur le chemin qui se dessine. Mentalement, il retrace les psaumes de David, contre la peur, pour le courage, contre la douleur, pour la résistance face au diable. Il ferma les yeux, un instant, se rappelant alors les mots, et c'est baguette en main, le regard droit, qu'il marchait calmement.

« C'est en l'Éternel que je cherche un refuge. Comment pouvez-vous me dire : Fuis dans vos montagnes, comme un oiseau? Car voici, les méchants bandent l'arc, Ils ajustent leur flèche sur la corde, Pour tirer dans l'ombre sur ceux dont le coeur est droit. Quand les fondements sont renversés, Le juste, que ferait-il? L'Éternel est dans son saint temple, L'Éternel a son trône dans les cieux; Ses yeux regardent, Ses paupières sondent les fils de l'homme. L'Éternel sonde le juste; Il hait le méchant et celui qui se plaît à la violence. Il fait pleuvoir sur les méchants Des charbons, du feu et du soufre; Un vent brûlant, c'est le calice qu'ils ont en partage. Car l'Éternel est juste, il aime la justice; Les hommes droits contemplent sa face. »

Chuchotait-il doucement, pour reprendre courage.

La meule de fromage s'abat sur la gueule du truc avec force, se séparant en deux tandis que le gantelet s'abat violemment de l'autre côté. Il ne faut jamais sous estimer les oiseaux. Dans l'amas de fourrure monstrueuse, des plumes de ténèbres volètent en tout sens.

Pour Keith, on peut dire que l'argentum Sagittae aide sa prof. Tandis que la bête s'arc boute de douleur, un rire fou provient de dessous, il y a un bruit de chair arrachées, le gargouillis du sang juste avant que le corp tressautant ne soit sans vergogne repoussé sur le côté, laissant une Elthiriel couverte d'un liquide noir se relever, mâchant quelque chose avant de laisser dédaigneusement retomber le coeur sur le cadavre. L'oeil incandescent se pose sur Keith, puis sur l'ange derrière.

Un autre rire, bref.

A la place de regarder devant, je regarderais derrière, Ange... Le grand méchant loup est là.

Effectivement, c'est grand, méchant, et ca ressemble assez à un loup. Et ca plaque l'ange au sol, prenant une aile entre ses puissantes mâchoires tout en remuant violemment la tête.

Elthiriel, elle, laisse l'ange à son combat. elle sait trop comment ces petites bêtes peuvent être susceptible. Plutôt, elle lève la tête et hume l'air, vision dantesque couverte d'encre comme cela.

Ca sent musqué, fort... Elle serait étonnée d'apprendre qu'ils ont atterris juste à côté du livre sur les loups, livre dans lequel Matthias est et qui, justement, est lentement encerclé par une meute de loups bavant. Nettement moins fantaisistes que les contes de La Fontaine, of course, et nettement plus dangereux si on en juge par la taille de la dite meute et de l'alpha qui s'avance, babines retroussées sur des crocs monstrueux.

Keith regarde attentivement. Un instant il se demande lequel des deux est démon et le comportement de la prof l'écoeure à ce point qu'il a tôt fait de prendre au sérieux les mises en garde d'Elemiah. Aucun fils d'Adam ne croquerait dans le coeur encore vivant du créature douteuse. Du moins pas de nos jours. Pas en occident. Qu'est-ce que c'est que cette blague. Il garde pourtant pour la prof son air neutre. Mais alors qu'il avait dans l'idée de ne rien relever, voilà qu'elle se met à parler à son ange. Ce qui signifie qu'elle le voit. Ce qui n'a rien de naturel. Les anges n'apparaissent qu'à leurs protégés... ou à leurs ennemis.


« Tu comprends enfin. »
J'aurais du savoir que tu ne m'accompagnais pas pour rien pensait-il en sachant que son coeur était ouvert à l'ange. Il serait plus prudent. Ce qu'il disait à Elemiah ne concernait que lui. La prof, quoiqu'elle ait pu être n'avait pas à le savoir.
-A la place de regarder devant, je regarderais derrière, Ange... Le grand méchant loup est là.

Keith fit volteface. Une autre monstruosité faisait son apparition saisissant l'ange par les ailes mais Elemiah ne semblait en rien surpris ni affolé. Un ange pensez vous. Ses ailes s'allongèrent dans la gueule du loup et par un procédé qui avait tout de divin le duvet trancha directement les tissus tendres qui le retenaient, jusqu'à fendre en deux le crâne de l'abomination. La bête avait chut. Les gouttelettes noirâtres de son sang glissaient sur les plumes immaculées de l'ange comme si elles avaient été imperméables. Elemiah se releva parfaitement indemne, posant sa main sur l'épaule de Keith comme pour signifier à sa vieille ennemie qu'il le tenait sous sa bonne garde et qu'il ne tomberait pas pour de si vain tour de passe passe.

- Nous devrions rejoindre Matthi. Il est seul lui.', enjoignit Keith.

S'il y a toutes les raisons pour Matthias de paniquer, ce dernier pourtant reste très calme. Il n'a pas peur. Ce petit enfer de papier dans lequel on l'a plongé ne lui fait pas peur. Alors il reste droit, comme David devant Goliath. Lui n'a certes pas de fronde, mais il a mieux. Il a une bible au fond de la poche, et une baguette en main. Baguette peut être inutile, mais tout comme il récite les psaumes dans sa tête, ça le rassure. Il guette d'un oeil droit l'animal qui s'approche. Le vaticanais peut sentir la présence de ses congénères tout autour de lui. Ça l'encercle. Une meute entière. Alors le petit blond sourit, un sourire sincère, et tends sa main.

« Si ce soir tu attaques l'Agneau de Dieu, sur toi sera jetait l'anathème. Choisit si tu l'oses. »

Ainsi la voix du juste résonne dans le silence. L'ange se tient prêt, ses deux épées en main. Saint Michel le pourfendeur de dragon n'a aucune peur. Il est le Juste par excellence.

Au geste d'Elemiah, sa némésis, Elthiriel n'a qu'un plissement de nez malin.

Garde ton ptiot, il pue le Vatican anyway. Tu les aime brainwashé et sans libre arbitre à ce que je vois.

Il y a un frisson dans le livre, comme si le muscle qui compose le bouquin se mettait en mouvement. Levant le nez en l'air, la petite assassin s'époussette négligeamment. L'ange peut apprécier la subtilité de sa nouvelle incarnation. Elle n'est plus la montagne de muscle de sa Vie précédente. Ni ne squatte t'elle plus le corp d'Halewyn Coeurd'Acier qui est une belle pièce d'homme. Non, elle a choisi de revenir au monde en tant que sa fille.

Un démon fille d'homme. Un précédent. Quel pacte l'évadé a t'il pu contracter?

La métamorphose se poursuit. Faut se mettre en route avant d'être coincé.

Et dans els cieux, une volée de Rocs passent.

On est mieux de pas voler j'crois. Qui sait quel autre machins sont là. On pourrait même se croiser qui sait?

Les implications de cette phrase sont effrayantes. Mais, par précaution, Elthiriel laisse t'elle aller ses propres ailes. S'il faut un combat aérien, elle veut être prête.

Contrairement aux ailes de l'ange, celles de la démopne sont d'un noir de nuit veiné de reflets sanglants. De ténèbres liquides qui bouge et s'enroule autour des pieds de la petite assassin. Les repliants, elle s'en fait une cape.

C'est alors qu'un appel lugubre résonne dans l'air, venant de la gauche. Elthiriel ne dit pas qu'ils doivent avoir trouvés une proie, parce que le hurlement glacial parle assez de lui même.

Se mouvant à une vitesse folle, la petite assassin change de livre. Pour illustrer ca, nous pourrions dire qu'elle traverse une zone infiniment courte. En une minute, le jour se change en nuit. Une nuit éclatante, à la lune pleine qui garde un oeil sur la terre et les affaires des mortels.

Se glissant dans une poche d'ombre extrêmement dense, elle se retourne et vérifie si l'Elemiah suit. Ne peut s'empêcher de penser que des anges qui squattent des gossses, c'est intéressant. Elle devrait les empêcher de sortir.

Mais la jeune femme chasse cette idée. Si elle fait ca, Abaddon va péter une coche. Et pour une raison inconnue pour le moment, l'avorton qui porte un nom de colosse est dans ses bonnes grâces. Peut-être parce qu'il en sait plus qu'elle sur sa nature. (rappelons qu'elle est amnésique)

Quoi qu'il en soit, quand elle arrive sur les lieux, elle voit Matthias entourée d'une meute de lycan la plus étrange qu'elle N'ait jamais vue. Ils sont septs, énormes. Si on lui disait qu'elle est en compagnie des lycans créateur des lignées actuelle, elle rirait au nez. Pour le moment ce ne sont que des représentations des originaux, des copies qui ne leur rendent pas justice.

Avec une trille mélodieuse qui fait lever les oreilles des bêtes et averti Matthias que les renforts arrivent, La Phoenix grimpe dans un arbre, un antique chêne pour se poster au dessus de la mêlée, une lycane blanche juste au dessous d'elle.

Matthias peut voir deux yeux d'un rouge incandescent flamboyer follement. Les louloups, eux, peuvent sentir une odeur de flammes sèches.

hj:(a sha) tu connais tes loups mieux que moi, tu peux t'éclater mais laisse nous en vie!

Professeur Sampiero - Garde ton ptiot, il pue le Vatican anyway. Tu les aime brainwashé et sans libre arbitre à ce que je vois.

En silence Keith gronde et Elemiah ne le défend pas. Pourtant il sait qu'aux yeux d'une jeune homme, c'est la pire insulte qu'on puisse faire. Lui qui haït le Vatican et l'exècre par tous les pores de sa peau, voilà qu'il se fait traiter de parfait chien de garde. C'est qu'elle le connait bien mal. Et tant mieux du point de vue d'Elemiah.
L'ange connait la colère que son protéger à en lui, et il sait qu'il est bien loin d'être "brainwashé" comme dit le Phoenix. Mais il ne courra pas le lui chanter. Que le démon reste dans l'ignorance c'est là un point faible pour lui, un avantage pour eux.
Comme un seul homme, Keith et Elemiah lèvent les yeux pour voir passer un vol de rocs. L'ange semble résolument ignorer les commentaires du démon. Il ne l'intéresse pas de tailler une bavette avec l'ennemi. Bien au contraire Keith en note chaque mot.

Il avance entre la prof et l'ange. Ses yeux détaillent les ailes de démon et pour l'instant pour lui ça ne fait plus aucun doute. Plus tard il se demandera si ce n'était pas dut simplement aux enchantements du livre. L'envie le taraude d'aller demander plus amples explications à Elemiah mais il sait qu'il ne parlera pas. Les anges ont cette curieuse facilités à ne jamais trop en dire. Keith admirait aussi Elemiah pour cela bien que de par sa nature, il allait de soi que l'ange n'avait pas besoin de trop se forcer pour ça.
Tous deux suivent Elthiriel dans l'interstice entre les pages.
Alors, si l'ange garde son calme olympien, il n'en va pas de même pour Keith. Une chance qu'il est cet esprit froid et réfléchi qu'on tous les Serpentard sinon il se serait jeter au milieu des loups. Là, il s'arrête net. Regarde Matthi, baguette en main.
Les loups. Encore. A croire que Matthias est poursuivit par cette maudite Jezebel.