Qui aurait cru que Candice pouvait faire autant le saut à une personne ? Elle était plus du genre voyante qu’à faire peur, pourtant elle foutait parfois la frousse aux gens avec son drôle de comportement, mais jamais parce qu’elle arrivait tout près et certainement pas comme ça. Candice était la fille qui ne voulait aucunement faire peur à personne appréciant trop la compagnie des gens. Elle détestait se retrouver seule, sauf exception. Il y a des moments où elle avait besoin de rester seule, surtout pendant les moments où elle avait envie de pleurer toutes les larmes de son corps, car elle était blessée par les dire de celui qu’elle aimait plus que tout au monde. Malheureusement, elle devait vivre avec sa peine chaque jour, car ce dernier laissait souvent sous-entendre qu’il n’y aurait rien entre les deux que c’était peine perdue. Elle continuait de faire sa vie en sachant que le grand amour n’était peut-être pas réciproque au fond. L’âme qu’elle croyait qu’elle était sœur à la sienne ne l’était aucunement au fond. Elle était tombée follement amoureuse du mauvais. Comment s’en détacher au fond ? Aucun moyen, elle devait attendre… attendre un signe. Pour une fois, qu’elle ne le cherchait pas dans l’école préférant chercher sa meilleure amie qui venait de faire le saut du siècle. Elle ne l’avait pas vraiment voulu qu’Elladora ait aussi peur. Ce n’était réellement pas dans ses intentions. Ce n’était pas un plaisir qu’elle prenait de faire peur aux autres, elle détestait qu’on lui fasse des sales coups pour lui faire peur, surtout qu’elle avait le cœur fragile… Elle sursautait facilement et son cœur battait si fort qu’elle avait l’impression d’avoir couru le marathon. Elle ne trouvait certainement pas amusant, alors elle ne le faisait pas aux autres. Elle n’avait aucunement envie d’avoir le plaisir de voir sursauter les gens. Ce qu’elle venait de faire n’était pas voulu. Réellement pas.

«Candice, tu m'as fait la peur de ma vie, qu'est-ce que tu fais là? »
« Je suis désolée. Je ne voulais pas te faire peur. Tu me pardonnes ? » Elle descendit du dos de son amie et écarta les bras pour lui donner l’un de ses nombreux câlins. Elle la prit dans ses bras et la serra très très fort dans ses bras. Ce que c’était réconfortant des câlins. Elle desserra pour la laisser libre de faire tous les mouvements qu’elle désirait librement. Candice continuait à sourire comme une idiote avant de lui répondre. « J’attendais de te rencontrer. » Elle la regardait toujours s’activer à prendre un chocolat dans la boîte, maintenant ouverte à cause qu’elle l’avait jetée au sol dans son élan pour lui sauter sur le dos.

« Y a rien de grave rassure moi? »
« La chose la plus grave jusqu’à ce jour, c’est que je n’ai pas encore dévoré la boîte de chocolat… » Dit-elle avec un regard complètement complice. Elladora devait la connaître au fond, puisqu’elles étaient souvent ensemble, elle devait savoir que Candice raffolait de ce petit met qui la rendait complètement hystérique et qui réchauffait son petit cœur souvent triste. « Mais, toi, Ella’… tu vas bien ? » dit-elle en prenant la boîte de chocolat dans ses mains, et finit par prendre un des chocolats entre ses doigts avant de le mettre dans sa bouche. Elle se plaignit comme un enfant de deux ans qui voulait démontrer que son repas était bon. C’était fou comment elle pouvait ressembler à un enfant, mais après tout son cœur était enfantin. Elle avait un âme d’enfant dans un corps d’adulte, mais elle avait une partie bien adulte…Elle semblait parfois si heureuse dans les moments les plus tristes, comme si elle était dans un monde à part, mais ce n’était qu’une impression, elle pleurait régulièrement. Combien de fois avait-elle arrivé dans la salle commune allant s’enfermer dans son dortoir en pleure ? Trop de fois…pourtant à l’extérieur de ses fausses apparences face aux gens… elle était heureuse d’une manière. « Tu sens bon tu sais ? »