Cecil commençait tout juste à feuilleter un livre sur son alchimiste quand la jeune fille entra.
Elle devait être en première année, Cecil ne supportait que fort mal les gens de cette sorte.
Elle croyait être au sixième étage et avant qu'il ait pu lui dire qu'ils n'étaient qu'au quatrième, elle piqua un fard et s'enfuit dans un autre coin de la bibliothèque. Il ne chercha pas plus loin et continua de se renseigner sur la vie de Frethick Sahguy.
Soudain, un bruit de livre tombant se fit entendre à côté. Intrigué, il releva la tête. La jeune fille, qui venait sûrement de se recevoir les livres dessus, venait vers lui, un peu chancelante. Tandis qu'elle s'excusait en face de lui, en regardant ses pieds, il ne put réprimer un sourire. Cela lui faisait toujours plaisir de voir qu'on avait peur de lui.
- Oh mais ne t'inquiète pas, voyons. Tu ne t'est pas fait mal au moins?"
Il la regarda avec son regard désabusé, espérant la pétrifier un peu plus.
Ce qui fut concluant car La jeune fille, ne souhaitant probablement plus continuer cette conversation, était retourné, avec une lenteur affligeante à sa table. Cecil retourna à ses recherches et oublia bien vite la présence de la jeune fille.
Il était incroyable de constater à quel point la vie de ce chimiste était ennuyeuse. Tout ce qu'il avait fait de sa vie était rédiger des livres sur l'alchimie, la conservation des corps etc…
Bien vite, l'esprit de Cecil n'y put plus tenir et s'échapa loin. Très loin… dans un rêve mielleux et sucré. Il s'y voyait marcher dans une forêt. Une forêt qu'il ne connaissait que trop bien; sa forêt. À la différence que cette forêt était toute dans les tons de rouges. Il ne faisait rien d'autre que marcher et il était bien. Cela faisait bien deux ans qu'il avait développé son don de se projeter dans cette forêt, et il s'en servait le plus souvent possible, cela lui permettait de décompresser, il se sentait maître de ses mouvement. Bien qu'en se réveillant, il était toujours déçu de se réveiller à Poudlard.
Car cette école, bien que fascinante, l'irritait au plus au point. Il n'aimait pas que quelqu'un ou quelque chose lui résiste. Et elle semblait trouver un plaisir sadique à le narguer, lui faisant comprendre qu'il ne pourrait jamais percer tout ses secrets, se l'approprier.
Son état de semi-transe était très léger et pouvait s'arrêter à tout moment…