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Joleene O'SullivanSORCIERE. ► criminelle.
► MESSAGES : 303 Lun 19 Déc - 11:25 |
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| 27 décembre 2033
La neige, le froid, des bruits de pas sourds dans l'épaisseur blanche cotonneuse se répercutant dans le silence. Les rues étaient désertes, mais les bars aux alentours pris d’assaut, on voyait les lueurs tremblantes des feux de cheminées qui mettent tout le monde dans cette ambiance conviviale des fêtes de fin d'année. Noël était passé, mais tous se préparaient déjà à fêter la saint Sylvestre dignement. Mais une silhouette glissante dans la pénombre tombante de la fin de journée ne partageait guère cette humeur festive. Emmitouflée dans une cape de demi-saison qui ne pouvait la protéger des vents glacials londoniens, Joleene se dirigeait d'un pas décidé vers une certaine cabine de téléphone désaffectée qui ne devait pas avoir vu un pinceau de près depuis quelques décennies. Direction le ministère. Pourquoi donc? La jeune O'Sullivan ne pouvait s'empêcher de se poser cette question dans sa tête encore et encore, espérant avoir une réponse. Mais personne ne semblait disposé à lui répondre. Elle avait beau l'invoquer de toute ses forces, Il ne venait pas. La jeune fille regrettait déjà tout ce qu'elle avait pu faire dernièrement, à commencer par retourner à Poudlard …
FLASHBACK
31 octobre 2010, château de Poudlard
Joleene se faufila à travers les grilles du château. Ce soir, la "demoiselle Grey" n'était pas sur place. C'était l'occasion que la brunette attendait depuis longtemps. Jamais les Mangemorts ne l'auraient laissée entrée, surtout en sachant ce qu'elle voulait y faire. Vous voulez vraiment savoir le but de son expédition? Très bien ... elle veut retourner dans l'antre du poète pour trouver des réponse à la grande question qu'elle se posait depuis qu'elle en était sortie : comment retirer le Pendule de la main de Kaprice? Autant dire que plus d'un l'auraient prit pour une folle et leur respect à tous était trop important. Elle avait donc profité de cette soirée d'Haloween pour se faufiler dans le parc de l'école de sorcellerie, silhouette glissante dans l'obscurité. Direction les cachots. Il y régnait une agitation qui aurait été inhabituelle de son temps, mais tout avait changé, elle le savait, ici résidaient les sang de bourbe. La jeune O'Sullivan se fraya donc un chemin jusqu'au catacombe en évitant les groupes bruyants qui profitaient de l'absence de leur bourreau. Le silence se faisait à mesure qu'elle approchait de sa destination. Quand enfin elle fut en fasse de la porte condamnée, elle s'agenouilla devant dans une prière silencieuse, mains jointes et regard baissé. Puis elle récita le poème que 4 mois auparavant elle avait écrit pour le poète et qui, selon elle, avait ouvert le monde de son mentor la dernière fois. Mais cette fois-ci, elle était toute seule.
« Tu m’y a amenée une fois, Car tu as reconnu ma magie Comme quelque chose en quoi tu avais foi Alors juste encore une fois, je t’en prie Laisse moi entrer chez toi »
Les vers sonnait encore plus débiles que la première fois qu'elle les avait prononcé, elle était maintenant bien loin de la jeune fille innocente mais curieuse, lancée dans une quête passionnante, mais des plus scolaire, minimisant totalement l'importance de ce qu'elle allait pourvoir voir. Non, maintenant Joleene n'était pas la par hasard comme la première fois, ni par désir de satisfaire une curiosité méritée, mais pour obtenir une information capitale. Est-ce que cela changeait la donne pour le poète ? Pour l'instant, apparemment pas. Le même brouillard épais l'entoura, le vent se mit à souffler dans ses cheveux et dans un sourire carnassier, Joleene se laissa emporter par la bourrasque, fermant ses yeux dans une expression d'exaltation profonde. Quand elle les rouvrit, elle était debout, face à la pierre tombale qui n'avait pas bougé d'un pouce. Derrière, le mur par lequel elle était sortit la dernière fois. Il leur avait suffit de passer à travers ... La jeune fille y passa sa main, s'attendant à repartir, mais rien ne se passa d'autre que le contact froid de la pierre sur sa main. Tapant à plusieurs reprises pour vérifier, au bouts de quelques minutes de vains efforts, la jeune femme fut forcée de constater ... qu'elle était coincée ...
FIN DU FLASHBACK
Le vent mordait la jeune femme de toute part tout autant qu'elle se mordait les doigts de sa bêtise. Elle n'avait pas beaucoup péché dans sa vie, mais en cédant à son envie, sa jalousie, elle s'était mise dans de beaux draps. C'était son plus grand vice, certainement, et il y avait quelqu'un qui le savait très bien. Par expérience où observation, quoi qu'il en était, Il l'étonnerait toujours. Et Merlin seul sait à quel point Il allait désormais pouvoir la surprendre. Si c'était une bonne chose ? Joleene n'en était pas certaine pour l'instant. A vrai dire, elle en doutait même franchement, mais ce n'était pas comme si elle avait eu le choix, Il avait bien réussi son coup en tout cas. Non pas qu'elle n'ai pas eu son petit avantage dans l'histoire mais bon.
FLASHBACK
Un instant, quelque part.
Le vent faisait voleter les cheveux de Joleene. Devant elle, le soleil se levait pour la soixantième fois dans l'antre du poète. En jours, cela pouvait bien faire plus comme moins ... ici rien n'était régulier, rien n'était normal. La jeune femme ne sentait pas la fraicheur de la brise matinale sur sa peau ni les rayons du soleil faisant miroiter sa peau blanchie. Ici, elle ne sentait rien. C'était bien différent de la dernière fois. Le poète ne lui avait pas vraiment fait le même accueil. Elle s'en était rapidement rendue compte, c'est pourquoi elle ne s'était pas éloignée de la tombe dans laquelle elle était arrivée, si elle se perdait, elle se doutait bien qu'il n'allait pas la ramener à la sortie comme la dernière fois. C'est bien simple, il ne voulait même pas la laisser sortir. La demoiselle O'Sullivan avait cherché par milles moyens de franchir ce fameux mur, mais rien n'y faisait. Il fallait pourtant qu'elle sorte, elle allait finir par devenir folle dans cet endroit, survivant tant bien que mal avec ce que sa magie pouvait lui apporter dans un environnement hostile et tellement détraqué que le moindre sort pouvait s'avérer dangereux. Au fil du temps, elle avait néanmoins réussi à comprendre ce qu'elle pouvait ou ne pouvait pas faire en même temps qu'elle pensait progressivement perdre sa raison. Son esprit était de plus en plus embrumé et à la fois tellement plus clair sans qu'elle puisse expliquer en quoi, et elle tenait des conversations de plus en plus souvent avec le poète, ou du moins c'était ainsi qu'il s'était présenté puisqu'elle ne l'avait jamais vu. C'était une voix qui venait des nuages, souvent accompagné de pluie, d'un orage qu'elle attendait de plus en plus fébrilement. Joleene avait bien fini par comprendre qu'il était sa seule issue. Le poète décidait qui entrait, le poète décidait qui sortait, cela paraissait parfaitement logique. A cet instant, elle l'attendait. Il lui avait promis qu'il viendrait, avec une proposition à lui faire. La jeune femme avait donc pris son mal en patience. Soudain, le ciel vira instantanément au gris, faisait naître un sourire sur le visage diaphane de la brune. Un éclair illumina le paysage avant qu'un déluge se mette à tomber, sans le moindre bruit. Joleene avait beau être trempée, elle ne le sentait pas, le visage tourné vers le ciel qui semblait se crever, dans une scène presque apocalyptique. Une voix creva le silence : « Joleene, aujourd'hui, j'ai un pacte à te proposer. Je sais que tu veux sortir d'ici, et je ne te le reproches pas, comme tu n'as pas eu ce que tu venais chercher. Mais ce que je te demande en contrepartie vaut bien plus que ta liberté. Je te donnerai donc ce que tu venais chercher ici, une fois dehors, si tu me donne ce que je veux. » La jeune femme n'en croyais pas ses oreilles, si ce n'était pas une blague, c'était son jour de chance. Or, de ce qu'elle savait, le poète n'était pas du genre farceur, chacun de ses mots avait sa valeur et elle choisit de ne rien dire et d'écouter plutôt ce qu'il attendait d'elle en retour d'une telle faveur. Ca ne sentait pas vraiment très bon, mais elle avait bien peur de ne pas avoir le choix, c'était soit ça, soit mourir là jusqu'à la fin de ses jours. « Joleene, je te suivrai, où que tu ailles, je te guiderai à chaque instant et tu m'obéira. Marché conclu? » Une petite dague apparut devant, elle flottant dans les airs, accompagné d'un parchemin. Joleene n'avait pas besoin d'être devin pour savoir ce que le poète attendait d'elle. Elle tendit la main, sachant qu'elle regretterai certainement un jour ce geste. Ses doigts se refermèrent sur le petit couteau, d'une main malhabile et tremblante, elle entailla la paume de sa main gauche d'un long trait rouge et luisant. Le contrat voleta jusqu'en dessous de sa main meurtrie et quelques gouttes tombèrent, absorbée par le fin papier...
FIN DU FLASHBACK
Ce contrat … quelle très mauvaise idée. La brunette savait qu'elle allait certainement le regretter toute sa vie. Mais ce n'était pas comme si elle avait eu le choix sur le moment. C'était ça, où elle moisissait là-haut pour le restant de ses jours, rien de très réjouissant donc. Elle en avait cependant fait très vite les frais et avait tâté la puissance du poète plus qu'elle ne l'avait jamais pensé. Il avait celé sa vie avec un bout de parchemin, par le pouvoir du sang, certes, rien ne semblait être plus fort dans tout ce qu'elle connaissait, mais les effet était, là, très surprenants.
FLASHBACK
Quelques heure auparavant, dans les catacombes de Poudlard ...
Joleene attérit violemment, le dos contre les pierres. Le choc lui coupa la respiration quelques instant. La première chose que la jeune femme sentit fut le contact froid de la pierre, qu'elle caressa doucement, comme un ami qui lui aurait manqué. Son esprit était embrumé et son corps semblait de nouveau lui appartenir totalement. Enfin presque … une voix retentit dans sa tête, lui provoquant instantanément une migraine qui, elle savait d'avance, allait mettre quelques jours à la quitter. « Joleene, relève toi maintenant, et va placer ta main sur les panneaux de bois qui bloquent ma porte ». A vrai dire, la jeune avait plutôt envie de rester là, allonger sur ce sol familier et qui ne risquait pas de se transformer en sables mouvant à tout instant pour rassembler ses esprits, mais à cette seule pensée, le poète la repris tout de suite : « Joleene, tu fais ce que je te dis MAINTENANT ! ». La jeune O'Sullivan soupira et décida de s'accorder encore quelques instants, mais son corps se mit tout seul en mouvement, comme guidé par une forme d'esprit qui n'était pas le sien. Dans un brouillard, elle se rendit compte qu'elle était maintenant la main gauche collée contre le panneau de bois. Peu à peu, les sensations la firent refaire surface … un peu violemment. C'était comme si des milliers d'échardes sorties de nulle part lui transperçaient la paume. On avait vu plus agréable. Un filet de sang dégoulina, mais elle ne pouvait retirer sa main. Quelques instant plus tard, sa main lui appartenait de nouveau et elle admirait ce qui ressemblait à des débris de verre, mais elle savait très bien ce que c'était. Dans un souffle, elle murmura :
« Merci »
Joleene était fascinée par le cadeau que venait de lui faire le poète. Avec ce qu'il s'était passé avant, elle avait eu peur que sa parole n'ait guère de valeur, elle s'était sentie manipulée comme une poupée de chiffon, et autant dire que ça ne lui avait pas vraiment plu. Le poète repris la parole une dernière fois avant de la laisser seule : « Chose promise chose due, j'espère que tu t'en souviendras à l'avenir, car te contrôler pompe sur ta propre énergie, il y a bien longtemps que je n'en ai plus, obéit plus vite la prochaine fois. Maintenant, va au Ministère, il y a quelqu'un qui t'attend »
FIN DU FLASHBACK
Voilà donc ce qui l'amenait au dernier lui qu'elle aurait pensé fréquenté après avoir passé deux mois dans l'antre du poète, mais la jeune O' Sullivan avait retenu la leçon, elle n'allait pas jouer avec le feu. Perdue dans ses pensées, elle n'avait pas vu qu'elle était déjà arrivée devant le célèbre téléphone. Elle poussa la vieille porte rouge dans un grincement qui devait indiquer qu'elle n'était que peu souvent utilisée, ce qui n'étonnait pas tellement que ça la jeune femme. Joleene mit une mornille dans le téléphone et la cabine se mit en mouvement, s'enfonçant doucement dans le sol. Quand elle en sortit, un coup d’œil, un seul, lui permit de comprendre que beaucoup de choses s'étaient passées pendant ces deux mois. Les Mangemorts, aux vu de l'état des lieux, ne devaient plus être au pouvoir. Dommage, elle les aimait bien. Instinctivement, la jeune femme se mit en marche, sans savoir sa destination, guidée uniquement par son inconscient qui lui semblait très capable de la diriger tout seul, ce qui lui laissa le temps de remarquer que les gens autour d'elle la fixaient comme s'ils avaient vu un revenant pour la plupart. Bizarre, mais elle n'eut pas tellement le loisir d'y réfléchir outre mesure car elle semblait arrivée à destination. Joleene se tenait devant une porte en bois sur laquelle elle venait de toquer trois fois de son poing gauche, une porte sur laquelle on pouvait lire … Caelan de Saint Ange. Joleene du s'y reprendre à deux fois avant d'être certaine de ne pas avoir une hallucination. Les sourcils froncés, la jeune femme se disait que décidément, il pouvait s'en passer des choses en deux mois. | |
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Caelan de Saint-AngeAGENT DU MINISTERE. ► Directrice de la Justice Magique.
► MESSAGES : 395 Lun 19 Déc - 11:29 |
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| 27 décembre 2033
Madame de Saint-Ange ? La porte de la pièce s'entrouvrit légèrement après que deux coups eurent été frappés. Le visage qui y apparut était celui d'une jeune femme à la chevelure de feu, contrastant de façon frappante avec son visage doux et son caractère plutôt discret d'ordinaire, ce qui lui jouait parfois de vilains tours étant donné sa position. Elle était en effet chargée de gérer l'ensemble des réunions et entrevues entre les principales figures du Ministère. Et si nombre de gens l'impressionnaient, la personne à qui appartenait ce bureau, et à laquelle elle s'adressait était sans doute au sommet de sa liste des gens imposants, ou, en tous cas, si elle n'était pas la première, elle n'en était pas bien loin. Son regard tomba dans celui, magnétique de son interlocutrice. Caelan de Saint-Ange, née Midnight. Aujourd'hui responsable d'une grosse partie du Département de la Justice Magique. Un poste qu'elle occupait depuis quelques années déjà, douze pour être précise. Ancienne Auror à la réputation sans tache, femme d'action, elle avait su s'imposer face aux hommes qui étaient les grands pontes du Ministère, et jouissait à présent d'une influence non négligeable dans les « hautes sphères ». comment en était-elle arrivée là ? Même si certains se hasardaient en sous-entendus graveleux relatifs à la silhouette avantageuse de cette femme, ils restaient rares et n'en plaisantaient que lorsqu'ils étaient certains de ne pas être entendus. Au mérite. A la brillance, à l'intellect. Elle ne passait pas pour cultivée, elle l'était. Elle était devenue une femme de poigne, d'influence, charismatique, et elle n'aurait sans doute pas pu être plus satisfaite. En tous cas, à sa place, Amy Alterward le serait. Mariée, visiblement heureuse en ménage, quatre enfants, sa vie personnelle devait être aussi réussie, comme en attestait la seule et unique photographie encadrée de la pièce, posée sur une des étagères qui tapissaient les murs de son office.
Un toussotement ramena la jeune femme à la réalité, et elle s'empressa de revenir à son interlocutrice qui la regardait, un air d'interrogation polie peint sur le visage. Oui, Mademoiselle Alterward? Excusez-moi, répondit l'assistante en sortant une feuille du dossier qu'elle portait, avant de la tendre à la femme, qui s'en saisit. Voici votre liste de rendez-vous mise à jour pour aujourd'hui. Sir Lessex doit décaler sa venue à pas plus tard que dans un quart d'heure, une audience imprévue. Et un certain monsieur X est passé tout à l'heure, il a expressément demandé à vous voir. J'ai essayé de lui dire que vous n'étiez pas disponible mais ... Non. Je le recevrai sans aucun problème. Bien. Si elle était surprise, elle n'en montra rien, et finir par se retirer, laissant Caelan seule devant sa feuille, qu'elle étudia un moment avant de la reposer délicatement. Décroisant les jambes, elle se leva et se dirigea vers la fenêtre de son bureau, qui donnait sur le patio. Qu'avait donc X de tellement important à lui dire qu'il se déplace jusqu'ici, en pleine journée qui plus est ? Il aurait pu passer le soir, ou voir tanys, mais il avait choisi la voie officielle, plus directe mais plus exposée. Son nom serait consigné dans les listes des visites qu'elle avait reçues. Dans le pire des cas, elle l'en ferait disparaître d'un battement de cils, au sens propre ou figuré, selon les circonstances. Peut-être était-ce un ensemble de précautions inutiles. Mais on n'était jamais trop prudent, surtout dans les temps actuels.
Le Ministère retrouvait sa vigueur, son prestige, et se méfiait donc comme de la peste de tout regroupement qui pouvait paraître plus ou moins suspect. Aussi malgré son autorité montante, malgré le fait qu'elle n'ait jamais été associée aux Mangemorts, Caelan s'efforçait, au moins en public, de limiter les rappels d'un quelconque lien entre Yon Winchester et elle. Quand son nom avait été lancé, par un activiste souhaitant vraisemblablement éviter la peine capitale en créant le scandale, cela avait effectivement fait du bruit. Elle avait du comparaître et avait immédiatement proposé de se soumettre au Veritaserum. Sa « mission » et toute autre chose y ayant trait avait été momentanément retiré de sa mémoire par Tanys. Elle avait donc pu reconnaître sans peine n'avoir jamais été marquée, n'aoir jamais participé à quelque action que ce soit (ce qui était de toutes les manières totalement vrai), que oui, Yon et elle s'étaient rencontrés, à plusieurs reprises, mais qu'ils n'avaient fait que discuter du sens de sa vie. Elle avait donc été innocentée même su elle savait que ses révélations avaient laissé quelques personnes perplexes . Mais ils ne lui faisaient pas peur. Elle avait été a seule à comparaître. Personne ne connaissait l'existence des Prodigies.
Jeunes, reconnus par Winchester comme ayant « le prodige » en eux, ils s'étaient rassemblés à la disparition de celui-ci. Caelan, qui en avait approchés quelques-uns pour Yon, dont son propre mari, organisait leurs entrevues, régulières, tous les mois. Cela pouvait prendre la forme d'un conseil formel, ou d'un dîner mondé, mêlés à d'autres, parfois. Tous occupaient un poste clef, avaient ne position, une renommée dans leur domaine, quel qu'il soit. Ils formaient un réseau secret, une mafia regroupant l'élite intellectuelle, ou de valeur d pays. Et ils ne s'arrêtaient pas à se reposer sur leurs acquis, attendant leur heure. Ils continuaient de recruter de jeunes prodiges. Repérés par les membres du Conseil de base, ils devaient avoir l'approbation générale pour prétendre entrer dans ce cercle très fermé. Ensuite, leur entraînement, leur formation commençait. Ils avaient accès à toutes les ressources des Prodigies, notamment en tant que professeurs, mais de leur influence aussi. En devant un Prodigy, l'élu se voyait pouvoir accéder à ce qu'il voulait. A la condition expresse, évidemment, que le projet soit le fruit d'une profonde introspection. Pas de hasard. Pas de destin autre que celui que la personne elle-même s'était choisi. A chacun d'écrire sa propre histoire. Ils n'étaient qu'un vecteur. Comme Yon l'avait été pour elle. Elle se demandait parfois, souvent même, où son mentor avait disparu, et ce qu'il était devenu. Dans les derniers moments où elle l'avait rencontré, elle avait pu mesurer la déclin de sa condition. Ce pouvoir immense qui était le sien, et dont elle avait pu, une fois, apprécier l'immensité, le dévorait. Attaquait son enveloppe charnelle. Ses facultés aussi sans doute. Et ce qu'elle avait lu dans ses yeux l'avait effrayée. Parce qu'il lui avait dit. Parce que maintenant, elle savait .
Des coups frappés à la porte la firent sursauter. Posant une main sur la surface glacée de la vitre, elle se reprit, vérifiant son reflet. Es longs cheveux blonds ramenés en un chignon sophistiqué sur sa nuque, son regard pénétrant, sa peau légèrement hâlée, ses lèvres rouges pincées … tout était en ordre. Entrez, énonça-t-elle simplement. Elle se retourna vers le visiteur, lissant un pli de sa robe noire, et lui accordant un de ses sourires dont elle avait le secret: lumineux, agréable, mais sans exagération, feutré, comme dissimulant des dents aiguisées, mais surtout, et ses interlocuteurs le savaient, une langue habile, prompte à élever ou au contraire à blesser par des mots justes. Un sourire de tigresse. Mais son interlocuteur ne s'en émut pas outre mesure: le directeur de la coopération magique internationale connaissait le respect qu la dame avait pour lui, et même s'ils ne partageaient pas forcément la même vision des choses, leurs rapports étaient cordiaux. Il voulait son avis sur un accord sur la vente de poisons chinois sur le marché anglais (à usage scolaire et expérimental, bien évidemment). L'invitant à s'asseoir d'un geste, elle en fit de même et l'entrevue put commencer.
Elle était bien entamée depuis une demi-heure et ils étaient en pleine discussion sur une clause législative en particulier quand on frappa à nouveau à la porte. Surprise d'être dérangée, se demandant qui pouvait avoir besoin d'elle, elle sourit à l'homme en face d'elle: Excusez-moi … Oui ? dit-elle un peu plus fort, invitant la personne à les rejoindre. Elle regarda la porte s'ouvrir, et son souffle de coupa dans sa poitrine. Sans doute pâlit-elle très légèrement, mais quoi de plus naturel en présence d'un revenant ? Ses yeux parcoururent la silhouette menue, de haut en bas et de bas en haut, de ses vêtements qui avaient été décrits sur son avis de recherche, à son visage qui, malgré les vingt années qui s'étaient écoulées depuis sa disparition, n'avait pas changé. Au sens propre. Celle qui se tenait sur le seuil de son bureau devait avoir dix-huit ans. Sauf que cela était impossible. Ou presque. Elle n'était pas un fantôme, elle aurait traversé la porte si cela avait été le cas. Et son regard … c'était bien Elle. Son collègue s'éclaircissant la gorge la ramena à la réalité et elle tourna les yeux vers lui, se fendant d'un sourire qu'elle forçait à ressembler à celui de plus tôt: Désolée Henry, nous allons devoir remettre cette entrevue à plus tard. Il ne protesta pas. Il ramassa ses papiers sous le feu de son regard, lui faisant comprendre que ce n'était pas une proposition, et sortit en disant qu'il allait voir avec Amy quand reprogrammer. Son sourire figé sur ses lèvres, elle le raccompagna jusqu'à la porte qu'elle referma derrière elle. Elle attendit de l'avoir de nouveau contournée pour énoncer, d'une voix d'où ne transparaissait aucune émotion particulière: Joleene. Ils t'ont donc enterrée trop tôt.
Ce fut là qu'elle le sentit. Une palpitation, au niveau de son coeur. Ce n'était pas l'organe s'emballant à la vue de son ancienne-et-supposée-morte-depuis-six-ans-amie-et-ennemie, non. Cela venait d'un morceau de verre, de cristal, qui s'était logé juste sous le ventricule gauche. Assemblage de fragments qui avaient longtemps voyagé dans son sang, source de pouvoir venant catalyser les siennes, partie d'elle-même depuis plus de vingt ans car le Poète en avait décidé ainsi. Et il venait d'entrer en résonance, chose qui n'était pas arrivé depuis longtemps, parce qu'elle y avait veillé. Every power comes with a price. Elle l'avait compris, notamment en se trouvant sur le terrain en temps qu'Auror. Elle était puissante. Mais les retombées, de fatigue par exemple, étaient du même ordre de grandeur. Et l'exemple de Yon lui avait servi de leçon. C'était pour cela qu'elle avait quitté le terrain. Officiellement, parce qu'être mère entraînait des responsabilités, ce qui n'était pas totalement faux. Mais elle avait toujours aimé l'action, et il avait fallu qu'elle se tempère. Elle évitait toute émotion forte pouvant réveiller le demi artefact. Était-ce ce qui l'avait fait réagir ? Ou était-ce … autre chose ? Une sensation étrange s'était emparée d'elle, qu'elle ne parvenait pas à définir.
HJ: X à remplacer par le nom d'un des prédefs des Prodigies | |
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Joleene O'SullivanSORCIERE. ► criminelle.
► MESSAGES : 303 Lun 19 Déc - 11:29 |
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| La porte s'ouvrit sur une femme qui semblait de celles à imposer le respect autour d'elle. Elle avait quelque chose de vraiment familier aux yeux de Joleene. Bon, avec le nom écrit sur la porte et ce regard puissant, pénétrant, déterminé que la jeune femme connaissait si bien, il ne fallait pas être grand mage pour savoir qu'il s'agissait de Kaprice, ou plutôt Caelan, puisque c'est ainsi que tous s'évertuaient à l'appeler depuis qu'elle avait découvert être une Midnight. Cependant, la demoiselle O'Sullivan se demandait par quel sortilège elle avait réussi à prendre 20 ans en un ou deux mois, c'était quand même curieux. Elle sentait bien que quelque chose clochait. Mais avant qu'elle ait eu le temps de poser la moindre question, Kaprice, puisqu'il était dans sa tête hors de question qu'elle s'appelle autrement même si elle savait que c'était un affront, elles n'étaient plus à ça près après tout entre elles, lui fit remarquer la présence de quelqu'un dans le bureau. Un homme qui avait l'air plutôt important mais qui pourtant semblait boire les paroles de la nouvelle Madame de Saint Ange quand elle lui demandait de reporter leur rendez-vous. Grotesque. Pour un peu, la jeune femme en aurait rit, si seulement elle savait ce qu'elle faisait là. Kaprice lui expliquerait peut-être, plus tard. Ce n'était que quand la porte fut fermée derrière elle que Joleene se rendit compte qu'elle avait peut être beaucoup plus de choses à se faire expliquer qu'elle ne l'avait d'abord cru. Ce fut en fait surtout les premières paroles qu'elle entendit qui la firent frissoner : « Joleene. Ils t'ont donc enterrée trop tôt. » Enterrée ? Mais elle n'avait été absente qu'un mois, au pire deux. On « n'enterre » pas quelqu'un pour ça. Il y a d'abord les avis de recherche et tout le bazar. En même temps, la brunette pouvait comprendre que certains avaient pris plaisir à ce genre de choses. Et bien, ce serait les premiers à payer maintenant que le poète lui avait donné ce qu'elle voulait. Une part d'elle même ajouta néanmoins un bémol à cette pensée jouissive:c'était seulement si Il la laissait faire ce qu'elle voulait. Mais une sensation désagréable la fit redescendre sur terre. Sa main la brûlait terriblement, comme si les fragments du Pendule essayaient de se décoller de sa peau récemment cicatrisée. La douleur qui au premier abord semblait supportable devint rapidement insupportable. Elle plaqua son autre main dessus, comme si cela allait faire quoi que ce soit, et dans une grimace, pinça ses lèvres pour étouffer un cri de douleur. Joleene respira profondément, elle pouvait bien faire abstraction de ces petits désagréments pour le Pendule quand même. La jeune femme se repris rapidement et dit à Kaprice : « Excuse moi pour ça » Elle désiga d'un geste ses deux mains encre serrées l'une contre l'autre. « Mais tu connais ça, je pense. C'est puissant ces petits trucs. » Un sourire machiavélique ornait les lèvres de la brune, en signe de victoire. Mais si seulement elle savait. Son plaisir fut néanmoins de courte durée. Une voix qui commençait légèrement à l’agacer résonna à ses oreilles : « Joleene, je te prierais d'avoir un peut plus de respect ». Les dents de la jeune femme se refermèrent sur sa langue dans un mouvement qu'elle ne contrôlait pas. Joleene pesta intérieurement. Elle ne savait pas si un jour elle allait pouvoir s'y faire . Reportant son attention sur Caelan, des milliers de questions lui brûlaient la bouche, mais Joleene n'en posa aucune. Elle attendait que Kaprice lui explique ce qu'il se passait ici avant ne serait-ce que penser à peut-être un jour lui expliquer ce qu'il s'était passé quelques secondes auparavant, surtout quand elle ne ne le comprenait pas encore entièrement elle-même. Peut-être le Pendule avait-il reconnu Kaprice, cela n'aurait rien eu d'étonnant. Mais elle ne lui faisait tout simplement plus, si jamais elle l'avait fait un jour, confiance. Surtout quand maintenant elle ressemblait à une parfaite étrangère. Seuls leurs deux regards qui s'affrontaient maintenant avaient quelque chose de vraiment habituel et familier. La rivalité entre les deux femmes avait plus ou moins toujours existé aussi loin que remontait la mémoire de Joleene. Cela avait d'abord été quelque chose de stimulant, quand elles n'étaient encore que des enfants, à l'orphelinat c'était alors une belle amitié qui reliait les deux fillettes et tout le reste de la bande. Puis vint le temps du collège, chacun de son côté. Pourtant, elles n'avaient cessé à ce moment d'être encore en compétition pour briller aux yeux de Jake, son frère jumeau. C'est à cette époque que tout avait commencé à changer. Pour finir par une guerre ouverte pour être la favorite de Yon. Guerre qui l'avait plus ou moins mené à sa perte à elle, quand on y réfléchissait. Oui, la rivalité étaut ce qui les avait toujours caractérisées. Plus la jalousie, du côté de Joleene, comme Kaprice avait eu tout ce dont, elle, elle avait toujours rêvé : une famille, un sang pur, la pendule, un avenir d'auror. Caelan avait été une étoile brillante aux yeux de tous et elle, la pauvre petite Joleene, invisible. Tout allait maintenant changer comme elle avait récupéré le pendule, elle pouvait maintenant lui prendre tout le reste. Si le poète était d'accord … | |
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Caelan de Saint-AngeAGENT DU MINISTERE. ► Directrice de la Justice Magique.
► MESSAGES : 395 Lun 19 Déc - 17:49 |
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| Perturbée, Caelan avait commencé à jouer avec son alliance pour tenter de se calmer, et surtout, d'endiguer la montée de pouvoir qu'elle sentait se faire de plus en plus intense. Elle avait peur de comprendre, elle avait compris en réalité, quand Joleene étouffa un cri de douleur. Son coeur battit, plus fort, trop fort, et ses dents grincèrent en sentant l'artefact vibrer de plus belle, comme appelant sa propre moitié à le rejoindre, ce qui était sans doute le cas. Cependant, la partie logée contre son palpitant semblait bien au chaud, bien placé et content de sa situation, car il ne bougea pas d'un millimètre. Il se contentait de vibrer, appelant son complément, la faisant doucement trembler, frissonner. Ce sentiment était perturbant, dérangeant, et pourtant … pas si désagréable. Enfin … sentir une partie d'elle attirée par Joleene l'était. Car le doute n'était absolument pas permis. Plongée dans les yeux de celle qui avait été successivement son amie, sa complice, sa rivale, son ennemie, elle ne pouvait nier l'évidence, même si elle semblait improbable. Les faits étaient là: Joleene O'Sullivan était effectivement dans son bureau, bien en vie, inchangée malgré les vingt années qu'elle avait passées. Elle n'avait pu l'oublier, elle n'avait pu oublier aucun des Orphelins, malgré sa nouvelle vie. On n'oublie jamais sa famille, et la sienne, quoi qu'en dise son sang et sa lignée, était cette bande de gamins perdus, détruits, perturbés qui avaient grandi ensemble en se serrant les coudes dans cet Orphelinat du Chemin de Traverse. Mais si elle commençait à s'égarer dans ses souvenirs, elle n'allait jamais s'en sortir. Les parties de rigolade, à qui ferait la plus grosse bêtise sans se faire prendre, la quête commune du Pendule, son regard désapprobateur quand Jake la prenait dans ses bras, les mots qu'elle lui avait crachés quand elle avait appris pour Jake et elle et cette guerre ouverte pour devenir la favorite de Yon … même si c'était plus elle, en y réfléchissant bien. Caelan se laissait vivre, à l'époque. Elle avait été froide, très froide même avec elle, mais elle savait à quel point Jo' l'enviait. Une famille retrouvée, remarquée sans être Mangemort … Elle avait tout réussi. Encore une fois, elle dut chasser les souvenirs du passé de son esprit, alors que son interlocutrice grimaçait : Excuse moi pour ça. Mais tu connais ça, je pense. C'est puissant ces petits trucs. Et ce sourire … Collant sa langue contre son palais, elle finit par dire, simplement: Non je ne connais pas. Il s'est toujours senti bien chez moi et n'a jamais cherché à aller voir ailleurs. Un éclair traversa son esprit, se rendant compte que c'était une réflexion qu'elle aurait fait des années auparavant. Elle soupira finalement, et se laissa aller dans son siège. Alors, finalement, tu as eu ce que tu voulais … ce qu'il restait du Pendule. C'était donc ça …
Ainsi, toutes ces années, les Orphelins avaient été réunis, dans l'antre du Poète. Tous sauf elle. La pensée d'Heath' lui traversa l'esprit de façon fugace, mais elle le chassa bien vite. Heath' était mort, en ce qui la concernait. Et elle espérait qu'il le reste, et qu'il ne débarque pas à la suite de Joleene. Jouant avec son stylo, elle finit par le reposer. La jeune fille en face d'elle semblait en total décalage avec cet univers. Son univers. Peut-être parce qu'elle l'avait construit en son absence, prenant l'entière place. Ou pour une autre raison. Elle semblait déboussolée. Elle semblait être toujours ailleurs, toujours restée là-bas, et ce n'était sans doute pas que parce qu'elle n'avait pas vieilli. Caelan finit se redresser, posant ses avants-bras sur la table. Bon. Parlons peu parlons bien. Sans vouloir te vexer … tu as vraiment l'air déconnecté et déboussolé, et ne dis pas le contraire. Alors combien de temps penses-tu avoir été absente ? Et que fais-tu ici, dans mon bureau ? Sans vouloir me montrer discourtoise, encore une fois ... | |
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Joleene O'SullivanSORCIERE. ► criminelle.
► MESSAGES : 303 Ven 23 Déc - 21:21 |
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| « Non je ne connais pas. Il s'est toujours senti bien chez moi et n'a jamais cherché à aller voir ailleurs. ». Si le doute avait un jour existé, là, il n'était plus permis. C'était bien une réplique digne de Kaprice, pleine d'estime de soi et de dénigrement … Joleene eu un sourire tellement cela avait pu être prévisible. « Alors, finalement, tu as eu ce que tu voulais … ce qu'il restait du Pendule. C'était donc ça … » Ce qu'il en restait ? Ce n'est pas ainsi que Joleene avait vu les choses. Elle lui avait piqué purement et simplement, pourquoi Caelan s’évertuait-elle à lui faire croire qu'elle l'avait encore, c'était stupide, elle devait bien se douter que la jeune O'Sullivan n'en goberait pas un mot. Le sourire de la jeune femme se crispa en un espèce de rictus qui pouvait sa pensée profonde à savoir qu'elle détestait qu'on se moque d'elle et qu'elle n'allait pas se laisser faire comme ça. Mais ce n'était pas le moment des revanches pourtant tellement méritées. Elle était la pour une raison, et elle doutait que ce soit celle là. Pas du style du poète surtout quand il avait au départ choisi Kaprice pour abriter son précieux pendule, il devait quand même l'estimer un peu, bien que la jeune femme ne voit pas pourquoi. La vengeance est un plat qui se mange froid. Elle saurait tirer les leçons de cet adage. La brune se contenta pour l'instant d'écouter. « Bon. Parlons peu parlons bien. Sans vouloir te vexer … tu as vraiment l'air déconnecté et déboussolé, et ne dis pas le contraire. Alors combien de temps penses-tu avoir été absente ? Et que fais-tu ici, dans mon bureau ? Sans vouloir me montrer discourtoise, encore une fois .. » Joleene eu un sourire crispé. Elle ne savait pas trop quoi répondre, ce qu'elle pouvait dire ou non. Ce qu'elle avait envie que Kaprice sache ou non. En même temps, elle semblait être la personne la plus disposée à l'aider dans l'immédiat, même si la demoiselle se serait peut-être plus facilement dirigée vers Yon, mais passons, elle était là alors … Elle se contenta de lui expliquer : « Un mois à quelques jours près je penses. Quand à ce que je fais ici, et bien je n'en ai pas la moindre idée, j'aurais plus cherché Yon que toi, mais puisque tu es là … c'est certainement que tu dois avoir ta petite idée sur la question. » Joleene profita d'avoir fini ses quelques mots lancé comme ça pour inspecter un peu le bureau du regard. Il ressemblait à tout ce qu'il y avait de plus normal au ministère … et c'est bien ce qui inquiétait la jeune O'Sullivan. De un, parce que quand elle était partie, avec les Mangemorts au pouvoir, les bureaux étaient devenus beaucoup plus qu'avant la vitrine de la puissance de chacun donnant parfois dans l’extravagant, du canapé en peau de serpents au porte parapluie en pied de Troll importé de seul-Merlin-savait-où. Le règne des Mangemorts n'avait donc pas duré bien longtemps, ça, la jeune femme l'avait déjà compris en entrant dans le Ministère. Par contre, s'agissant de l'endroit où Caelan travaillait, il semblait étrangement normé. La petite photo de famille sur le bureaux, les livres bien proprets, pas de magie noire forcément, dans les bibliothèques, chaque chose à sa place en somme. Ce n'était pas normal. Du tout. | |
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Caelan de Saint-AngeAGENT DU MINISTERE. ► Directrice de la Justice Magique.
► MESSAGES : 395 Dim 25 Déc - 21:37 |
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| Un mois à quelques jours près je pense. Le sourcil parfaitement dessiné et par ailleurs quasiment légendaire de la femme partit à l'assaut de son front alors que ses lèvres esquissaient quelque chose qui ressemblait à: « Ah oui quand même ... ». Elle était totalement déconnectée de la réalité. En même temps, la notion du temps dans ce souterrain était fluctuante, elle le savait pour y avoir passé seulement plusieurs heures. Cela lui avait laissé un souvenir impérissable. Alors vingt ans, un peu plus, pour elle … Un mois ? Elle leva un sourcil en se disant qu'elle devait commencer à sentir qu'il y avait quelque chose qui clochait. Après tout, si ça n'avait fait qu'un mois, Caelan aurait eu des sérieux soucis de vieillissement accéléré. Mais elle la laissa continuer, attendant de savoir exactement ce qu'elle savait pour lui faire un résumé rapide. Mais il était probable qu'elle tombe de haut. Apprendre qu'on a été captive pendant plus de vingt ans avait de quoi déstabiliser, même Joleene. Surtout au vu des différences de contexte qui s'étaient opérées. Elle pianota patiemment sur son bureau, attendant la suite avec intérêt. Quant à ce que je fais ici, et bien je n'en ai pas la moindre idée, j'aurais plus cherché Yon que toi, mais puisque tu es là … c'est certainement que tu dois avoir ta petite idée sur la question.
Et bien ... Elle se passa une main sur le côté des cheveux, comme pour remettre en place une improbable mèche, étant donné que son chignon tenait parfaitement bien en place. Elle l'observa faire un inventaire de son bureau, avant de se recentrer sur elle. Il était temps pour elle de remettre les choses en place: Yon n'est plus là. Elle avait hésité à dire « mort », mais elle ne croyait pas au décès de son mentor et restait persuadée qu'il était quelque part, dans la nature, à se refaire une santé comme il le pouvait. Il ne pouvait être anéanti, pas lui … Elle avait basé sa vie non pas sur ses conseils, mais sur la réflexion qu'avait amené leurs rencontres, alors … Ce n'était pas possible qu'il ne soit plus. Elle y croyait, simplement. Elle joua doucement avec son stylo, continuant: Son pouvoir avait gagné trop d'ampleur. Les Mangemorts se sont donc effondrés, l'Ordre du Phénix a remporté la partie … mais Joleene … C'était il y a plus de vingt ans. Elle écarta les bras pour englober l'espace autour d'elle: Tu as du noter que j'avais vieilli. Quarante ans. Il n'y a que toi qui n'ait pas changé, Joleene ... Elle se demandait pourquoi elle s'évertuait à lui raconter tout ça. Elle ne lui avait pas manqué, vraiment pas, pendant toute son absence, pensant même à l'annonce de sa mort que ce n'était pas plus mal. Cela tournait une page de son histoire avec les Orphelins, comme un point final, et lui permettait de redémarrer, complètement. Mais la voir là ...Ce n'était pas agréable, du tout. Elle n'avait aucune envie de se replonger dans tout ça. Tu as passé vingt ans dans les sous-sols de Poudlard alors ? Au final, pour quoi ? Elle ne savait pas exactement si ça l'intéressant vraiment. Peut-être que si. Peut-être à cause de la sensation étrange qui s'était emparée d'elle au moment où elle était entrée ... | |
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Joleene O'SullivanSORCIERE. ► criminelle.
► MESSAGES : 303 Jeu 5 Jan - 15:23 |
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| "Et bien ... Yon n'est plus là." Joleene eut un instant d'arrêt, Yon, plus là ? Disparu ou bien mort ? Ce n'était pas possible. il était trop fort, trop puissant pour ça. En quelques secondes, tout son monde venait en quelque sorte de s'écrouler. Elle inspira profondément. ce n'était pas le moment de céder à la panique qui commençait à l'envahir depuis qu'elle était sortie de Poudlard. Sa vie avait basculé, elle en était consciente, il y avait de quoi perturber n'importe qui. Même elle. Elle tentait de rester calme. La jeune femme s'était toujours considérée comme forte et puissante, elle n'allait pas se sentir mal pour si peu. Bon certes, peut-être un peu, mais elle pouvait toujours tenter de s'en convaincre. Elle conserva le silence le temps de reprendre un peu ses esprits. "Son pouvoir avait gagné trop d'ampleur. Les Mangemorts se sont donc effondrés, l'Ordre du Phénix a remporté la partie … mais Joleene … C'était il y a plus de vingt ans." Là, elle était perdue. Vingt ans, mais ce n'était pas possible ... elle n'avait pas pu ... non. Joleene ne savait plus quoi dire, elle avait raté vingt ans de sa vie. la seule question qui lui traversa l'esprit à cette nouvelle fut plutôt d'un ordre pratique : avait elle 18 ou 40 ans ? Cette simple question lui donna la migraine. Elle laissa Caelan continuer, il valait mieux, si jamais il y avait d'autres mauvaises nouvelles qu'elle devait apprendre, il était préférable que ce soit maintenant qu'elle était un peu psychologiquement perdu. "Tu as du noter que j'avais vieilli. Quarante ans. Il n'y a que toi qui n'ait pas changé, Joleene ..." Oui, bon ça, ça paraissait une évidence. Avait-elle eu jamais envie de vieillir de toute façon? Non, elle avait toujours été du genre trop mature pour son âge dans sa têt et pas assez physiquement, elle n'avait de toute manière jamais eu d'âge ... ni de date d'anniversaire. Oui, finalement, ça ne devait pas être si important. "Tu as passé vingt ans dans les sous-sols de Poudlard alors ? Au final, pour quoi ?" Ah, la grande question. Caelan n'allait peut-être pas être ravie de la réponse. La demoiselle prit une grande inspiration. Elle mit sa main gauche à plat sur le bureau de manière à bien montrer les fragments du pendule à Caelan " Et bien je t'ai pris ça ... on appelle ça une revanche sur la vie, mademoiselle Midnight" Un sourire enchanté et légèrement flippant vit orner ses lèvres pales. Devait-elle lui parler de la voix du poète qui faisait trembler sa boîte crânienne toutes les cinq secondes ? Avant qu'elle n'ait le temps de se fixer sur la queston, ladite voix y répondit à sa place "Parles-lui de moi, Joleene" . Soupirant, Joleene prit une profonde inspiration avant d'avouer "En fait, j'ai passé un pacte avec le poète, c'était ça, contre sa voix dans ma tête qui me guide, plus ou moins ... cool hein ? " Ou pas. Mais elle ne s'avouerait pas vaincu devant Caelan. | |
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