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Sunny ScylenceETUDIANTE. ► 3e année de SOCIOLOGIE.
► MESSAGES : 2 Dim 8 Jan - 16:56 |
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QUALITE; sorcière de sang pur, héritière de plusieurs grandes familles de sang pur à commencer par les Grey, les Scylence et de la maison comtale de Suffolk-Lowestoft-and-Littlebury. ORIGINES; Anglaise. Elle est la fille d'Ezechkiel Scylence (fils de Leene Winston et Clayton Scylence, petit fils de Rufus Scylence) et de Marla Grey (fille de Cassandre Grey et de Earl Irvin de Suffolk-Lowestoft-and-Littlebury). Elle considère qu'elle a deux frères sans autre nuance de degré: Isaïe Scylence (fils d'Ezechkiel et fils naturel de Mascha Sasnauskas) et Némaniah Whiteley (fils de Keith Whiteley, Matthias De Salamine et fils naturel de Mascha Sasnauskas). SPÉCIFICITÉ(S); Yeux bleus. Ce sont ceux de son père. Le même regard quand elle est en colère. 1.76m. STATUT; en couple adultère avec Warren Hatcher (fait non connu) depuis 7 ans.
CARACTÈRE; Sunny est quelqu'un de très entier. Avec elle il y a rarement un juste milieu c'est soit tout blanc soit tout noir. Ceci étant, ce n'est pas parce que c'est tout noir qu'elle n'aime pas. Sunny a tendance à placer son propre seuil moral toujours beaucoup plus bas ou beaucoup plus haut que la plupart des gens. Tout dépend de la manière dont on voit les choses mais du point de vue de Sunny tout ça reste très logique. Elle fera toujours preuve d'un sens logique aigu et d'une franchise parfois déroutante si ce n'est désagréable.
Le fait est qu'elle dira les choses comme elle les pense, et ne prendra jamais la peine de les emballer. C'est par ailleurs quelqu'un de très calme qui ne verra pas l'intérêt de parler si elle n'a pas vraiment quelque chose à dire, ce que la plupart des gens prennent pour du mépris. Ce n'est pas le genre de fille à rougir ou à demander un chevalier servant. Dans la vie on lui a appris qu'on n'avait rien sans rien et qu'il fallait assumer alors c'est ce qu'elle fait. Indépendante, elle serait complètement autosuffisante si elle n'était pas tant attachée à ses deux frères.
MEILLEURE QUALITE; franche | PIRE DÉFAUT; franche | AFFILIATIONS; Politiquement parlant on peut dire que Sunny n'est d'aucun bord quant à la religion si vous lui posez la question elle risque de vous répondre "agnostique sale impie" avec un grand sourire amusé.
PATRONUS; Un albatros comme son père. EPOUVANTARD; un vif d'argent qui la poursuit. BAGUETTE; 22 centimètres sculptés dans du bois d'acacia. contient un cheveux de vélane. FAMILIER; (facultatif) MA VALISE; (facultatif, tous les objets que vous avez en votre possession et qu'il pourrait être intéressant de mentionnée)
They're gathering around to hear a story... CHAPITRE 1. "PEDALE DE MERDE"
« Parce que c'est la première chose qui m'est venue. - Oui mais ce n'est quand même pas anodin pédale de merde. - Parce que vous vous vous préparezun petit speech bien écrit que vous apprenez par coeur en prévision du jour où vous pourriez vous accrocher avec quelqu'un? Ben moi pas. Je vous l'ai dit c'est juste la première chose qui m'est venue. Ca ne justifie pas un rendez-vous ici par semaine à mes yeux mais soit. »
Silence
« Mhmh. Votre oncle est homosexuel. - Je ne vois pas le rapport. - pédale de merde peut-être? - Mon oncle n'est pas une pédale de merde. - Avouez que c'est troublant. - Si vous le dites. - Ça a bien dû vous venir de quelque part. On ne jette pas des insultes homophobes sans raison. Ce serait une première. - Eh bien dites que c'est une première. - Mettez-y un peu du votre mademoiselle Scylence. Vous reconnaîtrez que ça ne vous ressemble pas. Quand on regarde votre dossier scolaire, pas un seul incident de parcours. De bonnes notes. Faible participation à l'oral mais tout de même... et tout d'un coup vous passez de l'élève discrète à ça? - Vous me brossez quoi là Docteur? Je ne sais pas si vous êtes au courant mais la sociopathie c'est rarement héréditaire et ça pousse pas non plus comme un champignon au milieu de l'adolescence. »
Silence à nouveau. Le Docteur Godwin observe Sunshine Scylence assise en vis-à-vis de lui.
« Vous vous entendez bien avec votre oncle? - Je m'entends très bien avec mon oncle. - Et avec son concubin? Monsieur Campbell c'est ça? - C'est ça. ... - ... - ... - Alors? - Alors quoi? - Vous éludez la question. - Je n'élude rien du tout. Je m'entends bien avec mon oncle. je m'entends bien avec son concubin. Je n'ai pas de problème avec les homosexuels... - Mais vous n'aimez pas les psy... - Parce que vous les aimez vous? Tsss. - De l'humour. - S'il faut. - Vous avez quel type de relation avec les Whiteley? - Qu'est-ce que ça ... oh. Encore les homosexuels. Je vous ai dit que je n'avais rien contre les homosexuels. - Mhmh. Admettons que je vous pose la question dans un tout autre contexte - - Oui mais vous la posez dans celui-ci. - Comment vous entendez vous avec les Whiteley? »
Silence. Sunshine Scylence darde le psychologue de l'école de ses deux prunelles bleu assassin.
« Némaniah est mon frère. Je l'aime tout autant que j'aime Isaïe. Ses deux pères sont des mecs sympa qui m'offrent toujours un cadeau pour mon anniversaire et pour Noël et chez qui j'ai beaucoup de plaisir à aller. Voilà. Comment on dit déjà? Le ciel est bleu, l'herbe est verte, Spectre c'est chouette. - C'est curieux cette manière que vous avez de dire mon frère. Quand on n'y regarde bien vous n'avez aucun lien de sang et vous n'avez même pas été élevés ensemble quant à Isaïe, demi-frère serait plus juste. - Si vous aimiez une femme et qu'elle avait déjà un gamin ce serait quoi? Votre moitié de gamin ou votre gamin? Vous prenez vraiment des raccourcis à la con Docteur Godwin - ...raccourcis à la con... mhmh. - Oui c'est vulgaire. Il paraît que ça ne me ressemble pas. - Vous n'aimez pas qu'on vous catégorise n'est-ce pas? - Je n'aime pas qu'on me réduise. C'est très différent. - Qui vous réduit? - Personne justement. - Vous vous sentez menacée? - Pourquoi je devrais? - Ne soyez pas pédante. - Par qui je devrais me sentir menacée... - Je ne sais pas. Ce n'est pas évident à votre âge d'avoir un lien de parenté avec la Directrice et avec le Ministre de la magie. - Et avec trois grands criminels de l'histoire de la Grande Bretagne. Non mais vous pouvez le dire je vous traiterai pas de pédale de merde. - Pourquoi luttez-vous contre moi? Je vois bien que ça vous agace ce rendez-vous mais vous êtes une fille intelligente... vous ne croyez pas qu'on aurez déjà terminé si vous ne vous braquiez pas? - Je ne me braque pas. Vous posez les questions. Je réponds. Si je ne cadre pas avec votre grille de réponses prévues ce n'est pas de ma faute. Et puis... finir vite pour remettre ça la semaine prochaine, de toute manière vous ne pouvez pas me lâcher après 15h donc tout va bien. - En effet. »
Le Docteur Godwin ramasse le stylo qu'il vient de faire tomber. Ca ne fait rien que dix minutes qu'il a commencé à le faire tourner autour de son pouce. Quelque part, il y a comme une petite prouesse là dedans.
« Tout à l'heure vous me parliez de sociopathie... - Vous savez très bien pourquoi je dis ça. - Oui mais ce qui est amusant c'est que moi je n'avais rien insinué. Je sais parfaitement que vous n'êtes pas une sociopathe. - Ca ne vous empêche pas de me faire assoir ici pour une malheureuse petite insulte. Vous ne faites pas ça avec tous les élèves je me trompe. - Vous ne vous trompez pas. »
Silence.
« Et qu'est-ce qui a valu à Hurley ce pédale de merde. - Il avait insulté mes parents. - Ah! vos parents... - Ah mes parents. »
Le Dr Godwin griffonne une note pour lui même qu'il relira plus tard. Le bruit de la plume sur le parchemin donne l’impression d'un ongle qui gratte une croute pour voir si ça saigne. Sans vouloir y prêter attention, on n'entend vraiment plus que ça dans le petit bureau du psy.
« Vous voulez bien me parlez de votre vie chez vos parents. Vous vous en souvenez bien? - Je n'ai pas très envie de parler de ça. - Ça se passait mal? - Ça se passait très bien. Mais j'ai pas envie d'en parler. - Vous n'en parlez jamais à personne? - Pourquoi faire? Vous parlez des pâtés que vous faisiez dans le bac à sable vous? Non. Ben voilà. - Je ne cherche pas à vous faire revivre des choses désagréables. - Je n'ai jamais dit que c'était désagréable. On était une famille. - Quel genre de famille? - Normale. Enfin je crois. C'est un peu con comme mot normal quand on parle de singularité. - ... vos deux parents étaient présents? - Oui très. - Votre père aussi? - Tant qu'il l'a pu oui. - C'est quelqu'un d'important pour vous n'est-ce pas? - Mh. - Vous vous fiiez à son jugement. - Le plus souvent oui. Mais sur certaines choses non. Mon père avait pas mal de... phobies disons. - Qu'est-ce qu'il pensait de votre oncle et de son couple? Vous pensez que c'était une famille qu'il aurait pu envisager pour vous. - Je pense que ni mon père ni ma mère n'avaient envisagé ce qui s'est vraiment passé ensuite. Vous voulez que je vous dise ce que mon père pensait des homosexuels? Que c'était des pédales de merde mais ça ne l'empêchait pas d'apprécier oncle Zachk, parce que c'était son frère même s'il nous offrait des peluches débiles et même si dire ça c'est s'avancer un peu quand on parle d'un sociopathe. C'était mon père et je me fiche de savoir pourquoi ou comment, à travers quoi, mais je sais qu'il nous aimait, en tant que famille. »
Silence.
« Des peluches débiles? - Sérieusement? - Oui. - Un renard. »
CHAPITRE 2. "DE LA VERTU DE L'HUÎTRE SUR LA FERTILITÉ "
« Euh... - Il n'y a pas de honte à avoir. Si c'est trop personnel ne répondez pas. - Non mais si je vais répondre. Je n'ai pas d'ami qui soit "petit". Généralement je choisis mes amis sur des critères un peu moins futiles que la taille. »
Sourire.
« L'humour encore? - Ne m'encouragez pas si je me lance dans une carrière de comique au lieu d'aller en droit je crois que mon oncle tirera une drôle de gueule. - Vous l'envisagez? - Vous avez beaucoup d'humour vous aussi. Non en fait ça lui serait égal du moment que je fais un truc qui me plait. - Vous ne répondez pas. - Vous avez dit que je n'étais pas obligée. - Très juste. - J'essaye. »
Silence. Le Docteur Godwin observe l'élève. Il n'a toujours pas perdu cette sale manie de faire tourner son stylo autour de son pouce. Sale manie. Agaçante manie. Il se penche pour se servir un café.
« Vous en voulez? - Non merci. - J'oublie combien le petit déjeuner peut-être copieux dans la grande salle. - Non mais je ne déjeune pas le matin. - Pourquoi ça? - Parce que j'en n'ai pas envie je suppose. - Pas envie ou pas faim? - Je ne suis pas anorexique Docteur. - Vous n'en avez pas l'air. - C'est déjà ça de gagné non? - Vous recommencez à vous montrer incisive. - Vous recommencez à me poser des questions qui me paraissent suspectes. - Suspectes? Pourquoi suspectes. C'est ma question sur votre vie amoureuse qui vous a dérangée? - Celle sur le petit déjeuner. - Pourquoi cela? - Parce que vous auriez pu vous contenter de savoir que je ne déjeunais pas le matin comme finalement cinquante pour cent de la population mais vous tenez absolument à trouver une raison psychologisante à ça. Ce n'est qu'une habitude. Je ne pense pas que ça cache forcément quelque chose. - Il y a une raison? »
Silence.
« Je croyais que votre mère faisait de très bons petits déjeuners? - Ma mère n'est pas aux cuisines de Poudlard que je sache. - Alors vous ne déjeunez plus parce qu'aucun déjeuner ne vaut celui de votre mère... - C'est ce que vous en dîtes. Moi j'ai simplement dit que je ne déjeunais pas le matin. - Votre frère déjeune le matin? - On n'était pas en train de parler de moi? - On est en train de parler de vous. - Ca dépend. En général oui. Un bol de lait et des madeleines. - C'est vous qui préparez le petit déjeuner? - Mon oncle. - Tous les matins? - Quand il n'est pas en retard oui. - Et vous vous ne déjeunez pas? - Je ne déjeune pas. Je ne déjeune jamais. Vous avez quand même tendance à être un brin obsessionnel dans nos conversations. - C'est pour les faire avancer. - Parce que nous avançons? - Oui et bien je dirais même. - Ravie de l'apprendre. »
Sunny le détaille tandis que ses lèvres s'étirent pour aller tremper dans le café et l'aspirer dans un bruit de succion qui la dégoûte. Elle n'aime pas les gens qui font du bruit en buvant. Ça a quelque chose de pas propre.
« Donc vous n'avez pas de petit ami? - Non. - Pourquoi vous souriez en disant cela. - Je n'ai pas le droit? - Si. Mais ça sous entend que vous pensez à quelque chose qui vous fait sourire. Ou à quelqu'un... Vous vous êtes rapprochez de quelqu'un pendant ces vacances. - Non. Mais j'ai rencontré quelqu'un de tout à fait charmant. - Charmant. - Oui charmant. - C'est un peu vieillot comme mot pour une jeune fille de votre âge. - Mais ce n'était pas moi que je caractérisai avec ce mot. - C'est quelqu'un de plus vieux? - Je n'ai pas dit que c'était autre chose qu'une rencontre charmante. - Mais vous avez souri. - Parce que c'est un souvenir agréable. - Mh. - Mh? - Non rien. Continuez. - J'avais fini. C'est vous qui voulez toujours continuer absolument mais moi je n'ai rien à dire. - Vous n'allez pas me parler de cette rencontre charmante donc... - Je ne crois pas. Ca n'aurait pas grand intérêt. - Pourquoi cela? - Parce que c'est un point dans le passé. J'en souris en m'en rappelant mais je souris tout pareillement en me rappelant de la fois où mon oncle m'a amenée au muséum moldu d'histoire naturelle. C'est un point. Rien de plus. - Vous ne nouez pas de liens à long terme? - Vous savez qui est derrière la porte? - Vos deux demi-frères sans doute. - Mes deux frères oui. - Mais ce sont des liens de famille. Je pensais plutôt à des liens d'amitié ou à d'autres formes de relation.»
Elle hausse les épaules.
« C'est important pourtant. - Ca ne me manque pas. - Vous ne pouvez pas toujours vous cachez derrière une coquille. - Je ne me cache pas. - Non mais votre comportement dissuade les autres de commencer quoique ce soit avec vous. - Ca vous dérange? - Et vous? »
Silence.
« Non pas pour l'instant. »
CHAPITRE 3. "LOGIQUES MATHEMATIQUES "
« Rien. J'ai ri. »
Silence.
« Vous avez ri? - Oui j'ai ri. - Le déni est une réaction classique. - Non je crois surtout que ce n'était pas rationnellement crédible. - Pas rationnellement crédible? - C'est statistique. Vous avez plus de chance d'être écrasé par une météorite que de gagner au loto. - Je ne vois pas le rapport excusez-moi. - Statistiquement les chances de mourir de cette façon là sont quasi nulles. Ca n'arrive que dans les livres. Mais admettons. Soit. On peut mourir coupé en deux accidentellement. Mais ma mère? Vous savez combien de chances il y avait pour qu'elle meure comme ça après avoir survécu 25 ans ? Si l'on prend en compte que c'était une meilleure duelliste à 25 ans qu'à 15. Et si l'on ajoute aussi qu'elle se trouvait dans un lieu public noir de monde. Il n'y avait aucune chance. Absolument aucune. - Le monde n'est pas une équation de mathématiques mademoiselle Scylence. - Je sais. C'est ce qui rend possibles des choses aussi absurdes que la mort de mes parents. - Vous trouvez que la mort de vos parents est absurde? Vous savez pourtant que les morts de ce genre sont plutôt monnaie courante chez les gens qui se mettent hors la loi. - Pas chez tous. - Vos parents étaient au dessus des autres? - Probablement mais ce n'est pas ce que j'ai dit. Mes parents fonctionnaient tous les deux selon une logique mathématique et c'est à cette logique qu'ils ont dû leur survie. C'est grâce à elle qu'on ne les a jamais attrapés. - Votre mère a été présentée devant le magenmagot. - Est-ce qu'elle est restée longtemps en détention? »
Silence.
« Votre père s'est assis là, exactement à la place où vous vous trouvez pendant tout un semestre. Vous l'ignoriez? - Oui. »
Les doigts de la jeune fille s'enfoncent doucement dans les accoudoirs du fauteuil comme si son père avait pu y laisser l'emprunte de sa main. C'est ridicule.
« Ce que je dis ce n'est pas que mes parents étaient au dessus de tout simplement qu'il n'y avait aucune chance que les choses se passent comme ça. - Ca vous fait quoi de parler de ça? - Et vous? Ca vous fait quoi? »
Silence.
« Mon père était à Sainte-Mangouste dans l'aile psychiatrique. Ce n'est pas un truc dont on parlait souvent à la maison mais telle que je vois les choses, il devait sûrement être, d'une manière ou d'une autre, sous camisole, chimique ou magique. Je ne sais pas si vous êtes déjà allé faire un tour dans cette aile de l’hôpital? - Vous oui? - On ne s'échappe pas de ce genre d'endroit. - Mais votre père l'a fait ce qui le place je suppose au dessus de la moyenne des gens. - Arrêtez avec ça. - Et son suicide? - Sacrifice. - Décidément. - Je ne dis pas que mon père était un modèle, ou un exemple. - Mais c'est votre héros. - ... et alors? - Rien. Ce n'est pas une critique mademoiselle Scylence. Qu'avez vous fait ensuite? - Rien. J'ai vu que mon oncle pleurait alors j'ai compris. - Vos logiques mathématiques avaient été défaites. C'est un événement difficile pour un enfant. - La perte de ses parents? - L'effondrement d'un repère structurant. Vous êtes désorientée. - Je tiens toujours debout que je sache. - Parce que vous résiliez. - Sans doute. C'est mieux que rien. - C'est même une très bonne chose. Vous pleurez parfois? - Jamais. - Pourquoi? - Parce que je suis pas faite comme ça. - Tout le monde pleure. - Tout le monde déjeune le matin paraît-il. - Mh. - Vous saviez que statistiquement quasiment personne ne déteste la couleur bleu? - C'est possible. - Et vous? - J'aime bien le bleu. - Vous voyez. - Parlez moi de votre arrivée chez Zachk et Seth. - J'ai cours là. - Alors ce sera pour une prochaine fois.»
CHAPITRE 4. "MAUX COMPTE DOUBLE "
« Parlez-moi d'Isaïe. - Isaïe? Je croyais qu'on devait parler du jour où je suis arrivée chez mon oncle. - On en parlera aussi. - Mh. Je sais pas trop quoi dire là. - Vous accepteriez d'utiliser le terme de "demi-frère" juste pour cette séance? - Non ça me ferait bizarre. Ce n'est pas pour être contrariante. - Vous n'avez pourtant pas la même mère... - Biologique non. Mais Isaïe et moi on n'a eu qu'une seule maman. Comme tout le monde je crois. Et qu'un seul papa aussi. Ca ne peut pas être mon demi-frère pour cette raison. - Et vous seriez prête à l'accepter pour Némaniah? - ... je ne sais pas. - Vous auriez l'impression de trahir votre fratrie... - Quelque chose de ce genre. »
Silence.
« Qu'est-ce qu'il représente pour vous? Isaïe... - Je n'ai jamais vraiment réfléchi à ça. C'est un peu le ciel au dessus de ma tête, la terre sous mes pieds. Je sais pas. C'est évident mais ça ne s'explique pas. - Mh... - Parfois ... - Oui? - Parfois je dors avec lui, même si j'ai passé l'âge. Enfin c'est pas arrivé depuis longtemps. - Vous me le dîtes parce que? - Parce que j'ai pas envie que vous me disiez que je ne l'ai pas dit comme si ça avait quelque chose de suspect. Je sais que ça va sûrement vous paraître malsain à vous. - Beaucoup de frère et soeur sont très proches physiquement sans que ça n'ait quoique ce soit de suspect ou de malsain Sunshine, surtout quand il y a eu une cassure familiale. Est-ce qu'il y a quelque chose dont vous voudriez me parler. Vous utilisez beaucoup le mot malsain ces temps-ci... - Je ne m'en était pas rendue compte. - Qu'est-ce qui vous préoccupe en ce moment? - Ca n'a pas de rapport avec Isaïe. »
Sunshine et le Docteur Godwin s'observent. Ni l'un ni l'autre ne semblent prêt à aller dans la direction de l'autre puis finalement.
« Vous en parleriez à votre frère? - Je lui parle de tout. Et puis je n'aime pas mentir. - Vous ne mentez jamais? - Jamais je ne dis pas mais j'évite autant que possible. Je n'aime pas mentir. - Vous vous êtes déjà disputée avec votre frère? - Parfois. Pour des broutilles juste. On ne s'est jamais vraiment disputés. - Et si ça devait arriver? - Je crois que je serais très malheureuse. - Logique. - Oui. Mais... je dirais pas que ça ne peut pas arriver mais il faudrait qu'un de nous deux ait vraiment blessé l'autre au point de ne pas pouvoir se faire pardonner. On a toujours été là l'un pour l'autre alors... - Comment a-t-il réagi à la mort de vos parents? - Crise d'angoisse. Il a toujours été comme maman. Enfin vous avez compris quoi... D'abord il n'a rien dit et puis il a pleuré aussi. - Vous en gardez des souvenirs précis? - Oui. Je me rappelle me retrouver plantée devant la porte de chez mon oncle, on se tenait par la main, flanqués de nos deux valises. - Seulement deux? - Mon père nous a transmis ses méthodes de rangement. C'est plutôt efficace. Je les utilise encore. - Et ensuite. - Oncle Zachk a ouvert. Il y avait un type qui avait pas spécialement l'air heureux de nous voir derrière. - Le concubin de votre oncle? - Oui. Isaïe et moi on s'est regardés puis on est rentré. Notre oncle nous a montré nos chambres. - Vous vous êtes vites habitués. - Non pas vraiment. Moi non en tout cas. J'ai mis longtemps avant de ne serait-ce que prononcer un mot et puis j'avais du mal avec Seth au début. - Pourquoi ça? - Parce que je ne le connaissais pas. Ce n'est pas le même genre d'homme que mon oncle il est, plus froid je dirais. Mais en fait c'est un type bien. Vraiment. Après un mois mon oncle a acheté un grand lit pour la chambre d'Isaïe vu que... - Vous alliez vous réfugier dans le lit d'Isaïe... Ca se comprend. - C'est aussi ce que disait mon oncle. »
Sunny sourit. C'est sans doute de se l'entendre dire. Ça ça n'a rien de malsain.
CHAPITRE 5. "VERDICT"
« Vous n'êtes pas contente... - Non. Je crois. - Vous croyez? - Je croyais que j'avais hâte d'être aujourd'hui. - Et ce n'est pas le cas? - C'est... je n'ai pas hâte. - Il faut voir le bon côté des choses c'est votre dernière séance. - Ca dépend. - De quoi? - De vous et de moi je suppose. - Ca ne dépendait que de vous Sunshine. - Vous auriez pu être un sale type. - Je ne serais pas psychologue. - Ca ne veut rien dire. - C'est vrai. »
Silence. Les deux échanges un long regard.
« Vous avez du mal à rompre avec vos habitudes. - Je n'en sais rien. Je n'ai pas de raison de rompre avec mes habitudes. Je ne crois pas en avoir de particulièrement mauvaises non plus d'ailleurs. En fait vous avez remarqué, je n'ai pas réponse à tout. - Je ne sais pas c'est une réponse Miss Scylence. - Cool. - Vous dites "cool"? - Pourquoi? - Vous n'utilisez pas ce genre de mots d'habitude. - Pas avec vous. Enfin c'est vrai que je ne dis pas "cool". Mais là c'était le mot non? - Je suppose que oui. Vous êtes toujours préoccupée? - ... - ... par le malsain? - ... oh. Ça. J'ai pris une décision, je vais pouvoir gérer. Enfin normalement. - C'est bien. Vous ne voulez toujours pas en parler. - Je ne préfère pas non. - Bien ça ne fait rien. - Vous dîtes toujours bien en ce moment... - Parce qu'il me semble que vous conduisez plutôt bien votre vie d'adolescente Sunshine. - C'est votre verdict? - Je pense que l'on peut dire que oui. Je dirais une adolescente équilibrée, avec ses problèmes d'adolescente et ses remises en question. Rien de plus sein dans le fond, vous n'êtes pas trop déçue? - Vous faites de l'humour. »
Rires
« Non je ne suis pas déçue. C'est cool. - Je pense que nous pouvons nous dire au revoir dans ce cas. - Je pense. »
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Isaïe N. Scylence
► MESSAGES : 25 Lun 9 Jan - 14:36 |
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