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| A New Beginning. (C.V.H.) | |
| PROFIL & INFORMATIONS |
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Callyl A. MillehovETUDIANT. ► 3e année de MEDECINE.
► MESSAGES : 10 Dim 17 Juil - 21:59 |
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| A NEW BEGINNING. L'Angleterre. La dernière fois que lycan y avait passé plus d'une semaine cela devait être pendant la guerre, en quarante-cinq, un bref séjour. Depuis tout avait bien changé. Une modernité que Callyl avait du mal à suivre. Malgré l'intégration rapide qu'Una De Shalott lui promit, il devait toujours cacher son statut aux yeux de tous. Sous peine de mort ordonnée par le gouvernement actuel. Oui, la Perfide Albion avait fini par changer. Le jeune lycanthrope n'était pas en sécurité, mais à vrai dire il ne l'avait été. Pas depuis qu'il s'était engagé dans une guerre qui n'était même pas celle de son espèce. Après les deux premières années à trimer sur des cours intensifs qui n'avaient pas d'utilité pour quelqu'un comme lui il finit par décrocher un stage en début d'année à l'hôpital Sainte-Mangouste. Stage qu'il avait réussi à prolonger jusqu'à maintenant. Passant du simple gratte-papier a un poste qui devait être l'équivalent d'interne dans le monde moldu. Certes avec des horaires de merde et une paye misérable, mais le lycan avait la particularité d'aimer son travail. Il pourrait travailler des nuits entières s'il le voulait. Quitte à sacrifier son peu de vie sociale qu'il avait réussie à acquérir jusque-là. Malgré la menace qui pesait sur sa tête un peu plus chaque jour. Chaque matin il réussissait à ce lever, se répétant qu'il ferait le bien et rendrait une personne heureuse dans cette triste période. Sauver une vie ou soigner une jambe relevait du même acte pour le lycan, il faisait le bien là ou le monde était passé en faisant le mal sur ses pauvres corps. Lui qui jouait avec la vie est la mort alors qu'il était immortel. [...] « Callyl, Daryll est malade, tu prends son planning en plus du tien. » Là où la majorité des gens auraient soufflé en pensant qu'ils ne tiendraient pas le coup, le lycan se contentait d'esquisser un fin sourire, suivi d'un signe de tête. Pas de signe de mécontentement, au contraire, plus de travail, c'est deux fois plus de plaisir pour Callyl. Il se leva, attrape sa blouse, deux fois plus grande que celles des autres médecins - étant une véritable armoire à glace - et s’empressa de se rendre ou bureau pour emprunter les dossiers de Daryll. Pendant près d'une demi-heure il se contenta de soigner des plaies superficielles, excepter l'élève de Poudlard avec l'arcade complètement arrachée ou le lycan se battu bec et ongle pour qu'il passe la nuit ici alors que les personnes qui l'accompagnait - sans doute des mangemorts - voulaient le ramener le plus vite à l'école. Ce n'est qu'un lisant les dossiers dans les chemins aseptisés de l'hôpital qu'il découvrit un cas qui attira son attention médicale. Un dossier plus épais que les autres avec une grosse écriture rouge et vilaine " Sang Maudit. ", de plus ce patient se trouvait être un alchimiste nécromant et de ses cent ans de vie Callyl n'en as jamais rencontré. Sans y fait attention il accéléra la cadence de son pas, se rendit au plus vite dans la chambre ou sa curiosité du jour l'attendait. S'y engouffrant rapidement il jeta un bref regard, pas plus important au patient. Après tout, c'était sa maladie qui l’intéressait, pas vraiment l'homme qui la portait. « Daryll est malade aujourd'hui, je le remplace, je suis Monsieur Millehov. Pas encore médecin, mais pas monsieur Tout-le-Monde non plus. » Il a un grand rire, il rigole tout seul, mais il s'en fiche. Il s'approcha de la grosse machine, commençait déjà à se laver les mains, dans une routine machinale, alors qu'au final ce geste dans son cas était d'une inutilité profonde, mais il ne valait mieux éveiller aucun soupçon. « Des choses à déclarer entre la précédente dialyse et maintenant? Prise de drogues, relations sexuelles, tous les trucs habituels. » À vrai dire, l'Homme était un horrible menteur et le lycan pouvait dire merci à son odorat développé pour échapper aux mensonges idiots qu'ils avaient déjà pu entendre. Ce type allongé dans le lit puait l'aphrodisiaque, Callyl l'avait senti depuis le couloir, mais après tout ce n'était pas quelque chose d'illégal et même si ça l'avait été il aurait fait mieux de le garder pour lui. Pour son bien. | |
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A. Caym Van HellsingETUDIANT. ► 2e année de POTIONS. ► 2e année de DCFM.
► MESSAGES : 35 Dim 17 Juil - 22:34 |
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Caym haussa un sourcil. Là une goutte glissait lentement le long du serpentin de verre pour s'écouler dans une fioline à l'odeur sucrée. Un petit sourire en coin, ses cils clignèrent, ombrageant un instant ses joues pour finalement que ses yeux noirs d'encre ne se posent sur la fiole pleine. Il releva le tube, et retira la fiole du trajet de la distillation, et la boucha avec un petit sourire en coin. Commande finie. Fier de lui, il étiqueta la petite fiole et la posa dans ce qui lui servait de bureau d'expérimentation. La porte derrière lui s'ouvrit mais l'alchimiste ne cilla pas. Il attrapa une autre fiole, l'ouvrit, la respira. Cette odeur, cette présence... Il eut un sourire amusé et moqueur à la fois. « Tu pourrais prévenir, quand tu viens. » Aucune réponse, ou alors pour toute réponse son corps chaud se collant contre son dos, son souffle chaud balayant sa nuque. Caym eut un sourire en coin, alors qu'un coup un peu plus brusque de la part de l'ombre renversait une fiole sur son pantalon de cuir. L'alchimiste le repoussa et se retourna, le fixant droit dans les yeux, avec un air presque joueur. En face, l'homme n'avait pas cillé. Caym eut une moue, passant son doigt sur le pantalon qu'il portait, et passa son doigt sur ses lèvres, provoquant comme il avait toujours été, jusque dans sa façon de regarder ce qui ressemblait plus à une proie qu'à un être humain sur le moment. « Mercutio, tu vas devoir me payer pour celle-la, et chère... » Un petit rictus, quelques paroles vites oubliées, et déjà on oubliait pantalon, fiole, et distillerie, pour d'autres jeux plus émouvants. […] Une bonne douche s'imposait, mais malgré elle, il sentait encore et sentirait quelques jours l'aphrodisiaque à la rose et à la mandragore. Les cheveux encore mouillés, sa silhouette fine se coula dans un pantalon moulant de cuir noir, de ces pantalons qu'on ne trouve que dans les pays de l'est pour avoir été longtemps la seule et unique culotte du peuple comme des rois. Il mit une chemise blanche rayées de bleus clairs à manche longue et enfila par dessus une lourde veste moldave, à la capuche bordée d'une fourrure de loup magnifique et bleutée. Sa tenue ajustée, sa carte d'identité dans la poche, il attrapa son porte-fiole en bois et le rangea dans un petit sac-à-dos de cuir tanné et sortit de son atelier. Il passa tranquillement dans les couloirs, s'arrêta chez un ami et lui laissa le sac-à-dos contre une liaisse épaisse de billet qu'il rangea dans son blouson également. On aurait pu reprocher à Caym de ne pas être regardant, mais à la vérité, il s'en foutait. L'avis des autres n'était jamais entré en compte dans son propre jugement, et il n'allait pas se priver de cet argent de poche facilement gagné pour une question d'éthnie. Il se considérait comme un vendeur de rêve, pas vraiment de cauchemar. Il vendait l'amour en fiole, et fermait les yeux sur les viols qui pouvaient en résoudre. Tout ça, ce n'était pas son problème. Dans quelques pays, on vendait bien des armes sans se soucier d'où les balles iraient, après tout. À cette idée il soupira. Sa conscience ne le poursuivait que rarement, mais aujourd'hui, elle avait décidé de faire sa maline. Il assomma cette dernière en passant devant une boutique où une chemise blanche et verte lui tapa dans l'oeil. Il l'achèterait en sortant de l'hôpital, se jura t-il, en reprenant sa marche vers l'hôpital. Comme deux fois dans le mois, Caym prenait le chemin de Sainte-Mangouste pour sa dialyse « un peu spéciale ». En tant que sang-maudit, on l'avait prévenu la vieille que les résultats de l'avant-vieille n'était pas brillant, et qu'il faudrait une purification rapide. Il avait pris rendez-vous aussitôt ; Caym avait beau être un salaud inconscient, il prenait soin de ce qu'il se plaisait à appeler « son atout temporaire ». Il poussa la porte de l'hôpital, y trouva à l'entrée quelques blessés, passa devant eux sans le moindre scrupule. Il connaissait le chemin et n'en aurait que pour quelques secondes. Il montra sa carte d'identité, et en effet on lui indiqua un petit box dans un couloir. Il alla prendra place, posant son blouson sur une chaise et se déchaussa. C'est à ce moment-là que le docteur fit son apparition, du genre bien foutu, blond, grand. À dévorer sur place. Mais le regard de Caym ne le détailla pas. Quelque chose clochait. Il tiqua. « Daryll est malade aujourd'hui, je le remplace, je suis Monsieur Millehov. Pas encore médecin, mais pas monsieur Tout-le-Monde non plus. » Daryll, malade donc. Caym roula des yeux, c'était bien sa veine, tiens! Il posa ses fesses sur la table, avec un sourire en coin tout de même. Pour cette semaine, il se donnerait bien le temps d'admirer ce garçon, entrant parfaitement dans ses critères de sélection. Pourvu qu'il est une jolie gueule, une bonne taille, et de quoi le faire crier, ça lui suffisait toujours – il n'était pas vraiment difficile. « Des choses à déclarer entre la précédente dialyse et maintenant? Prise de drogues, relations sexuelles, tous les trucs habituels. » Petit sourire, des choses à déclarer? Une liste longue comme la table! Caym commença à relever les manches de sa chemise, d'un air habitué, puisqu'en effet, il l'était : « J'ai beaucoup bu il y a quatre jours, j'ai eut quelque chose comme... dix ou douze relations sexuelles depuis la dernière dialyse, et sinon, non monsieur Millehov, je ne prends aucune drogue. » Un sourire angélique en coin, ce n'était pas tout à fait mentir de dire qu'il ne prenait rien si toute sa drogue restait sur ses lèvres? Caym n'était pas bête, et même s'il lui arrivait parfois, en des jeux étranges, de prendre une de ses fioles pour mieux prendre son pieds avec Mercutio, il n'avait rien fait de tout ça cette semaine. La drogue, ce n'était pas son truc. Sa seule drogue, c'était plaire. Il arrêta de relever ses manches, les ayant toutes deux retroussées sur ses bras blancs, sans trace de seringue, attestant quelque part ce que Caym avançait. Il souffla, dans un sourire charmant et innocent : « Caym Van Hellsing. Enchanté. » Calme comme une image, le jeune homme ne bougeait pas et observait le garçon. Est-ce qu'il était là pour le concentré d'acide dans son sang ou est-ce qu'il ferait gaffe un seul instant à son jeans noir moulant? Bonne question.
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Callyl A. MillehovETUDIANT. ► 3e année de MEDECINE.
► MESSAGES : 10 Lun 18 Juil - 18:54 |
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| « J'ai beaucoup bu il y a quatre jours, j'ai eut quelque chose comme... dix ou douze relations sexuelles depuis la dernière dialyse, et sinon, non monsieur Millehov, je ne prends aucune drogue. » Le loup se contenta de rehausser un sourcil en signe de réponse immédiate. Un bref regarde jeté sur le dossier pour se rendre compte que la dernière dialyse du patient remontait à deux semaines. Un chiffre impressionnant pour quelqu'un d'aussi frigide que lui. Ce n'est que quelques secondes plus tard qu'il daigna attacher ses prunelles sur l'alchimiste. La tenue ne l'étonna qu'à demi à vrai dire, mais elle ne le laissa pas de marbre. Un fin sourire et discret sourire s'afficha sur ses lèvres rosées alors qu'il s'approchait du lit médical pour venir s'y pencher, vérifiant ses bras blafards sans trouver la moindre preuve pour contrer défense. « Caym Van Hellsing. Enchanté. » Callyl se redressa, droit comme un piquet, croisa son regard aussi vite qu'il le quitta. D'une main il l'invita à s'allonger alors qu'il tournait les talons pour "préparer" la machine. « Callyl Millehov. Également enchanté. » Généralement, il n'avait pas pris habitude de faire la conversation avec ses patients sauf quand il s'agissait d'interrogatoire médical. Il se décala pour attraper une paire de gants qu'il enfila rapidement avant d'approcher muni des deux tubes. Malgré cette apparence simple, le processus était long, parfois très long. Aussi bien pour le médicomage que le patient. Sans le prévenir, il attrapa son bras gauche, le posa bien à plat avec une tendresse tout humaine qui ne montrait absolument pas la créature réputée pour sa barbarie qui pouvait se cacher derrière. Son pouce vint se coller à la jonction de son bras et de son avant-bras, pressant un peu pour sentir son artère sous sa peau. Bien qu'à l'aide de son odorat il pouvait ressentir les battements du vaisseau qui pulsait le liquide à toute allure. C'est après un nouveau bref regard échangé qu'il laissa percer le cathéter dans sa peau, transperçant d'un minuscule trou le tissu. Il répéta l'action au niveau de son poignet, finissant ses branchements avec celui des tubes. Le lycan pointa du regard la pendule, nota l'heure sur le papier et mit en route le système. « On part pour une durée de trois heures. Quatre si vous le souhaitez, Monsieur Van Hellsing. » Il attrapait le premier magazine sur la table et se dirigeait vers le fauteuil confortable qu'on avait installé pour les visiteurs des malades. Callyl prenait beaucoup de plaisir à soigner ses patients, moins à attendre qu'ils ne se soignent à l'aide d'une installation moderne.
C'est bien enfoncé dans siège capitonné couleur nacre qu'il entama la lecture du "Sorcière Hedbo" qui semblait d'avance être d'un ennui flagrant. Parfois en arrivaient à jeter un œil sur les chiffres qu'affichait le monstre de plastique. Mais dans sa tête se passaient une autre envie, une sorte de besoin naturel chez lui. Grâce à Daryll malade, il avait devant lui un alchimiste nécromant et il considérait ça comme une sorte de chance inespérée, surtout qu'il en avait pour un long moment. Il pourrait le mitrailler de questions à ne plus avoir de salive. Pourtant le loup n'avait rien n'avoir avec ce genre de personnage qui ressemblait à une sorte de journaliste en herbe. Mais discrètement il pourrait toujours essayer une tentative ni vue, ni connue. « Sans indiscrétions.. Ça ressemble à quoi la vie d'un alchimiste nécromant? » Callyl se lance et à un sourire comme s'il s'attendait à ce qu'on lui rétorque " et ça ressemble à quoi la vie d'un lycanthrope? ". À vrai dire, personne ne savait qu'il en était un, à part peut-être Una De Shalott. Puis au-delà de se trouver devant une personne "unique" il avait également un membre de la famille Van Hellsing, dont il avait pu lire quelques histoires dans des vieux livres aujourd'hui oubliés. Callyl portait son regard sur la machine, parfois sur l'horloge et quelques fois sur Caym qui étaient un homme indéniablement beau malgré ses habits appelant à se tremper dans la luxure. Le loup se sentait à l'aise avec lui alors qu'il ne le connaissait que depuis une petite heure. Sur son dossier était pourtant spécifié qu'il était également à Ealdwic. Il s'interrogea un moment sur le fait de ne l'avoir jamais croisé une seule fois. Un fait actuellement inexplicable. Il eut un autre sourire, plus large cette fois et termina par se soulever lourdement du fauteuil, allant vers le patient, mais regardant la machine, mémorisant les chiffres puis retourna s'assoir, notant les chiffres d'un coup rapide de baguette. Cette baguette de couleur rouge sang, taillé dans les vieux arbres de son pays et qui intriguait tant de gens de par son unique robe rougeâtre. « Une première heure d'écouler. » Callyl le fixa plus longuement, le détailla même cette fois, mais retira son regard d'un battement de cil furtif. Décidément, le temps paraissait bien plus court quand on possédait une personne avec un intérêt particulier sous la main. | |
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A. Caym Van HellsingETUDIANT. ► 2e année de POTIONS. ► 2e année de DCFM.
► MESSAGES : 35 Lun 18 Juil - 22:22 |
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C'est calmement que Caym s'allongea dans le lit d'hôpital. Il avait l'habitude. Il avait eut sa première dialyse à l'âge de sept ans. Depuis, il n'avait jamais arrêté. Les premières années, son oncle avait toujours été là, à ses côtés, veillant comme si rien ne devait arriver au petit oiseau qu'était à l'époque le jeune Van Hellsing, petit gringalet tout petit comparé à ses amis de classe, si jeune aussi, et si fragile surtout. Sa santé frêle avait fait de lui un enfant gâté et protégé de tous les côtés. Aujourd'hui encore, s'il savait se défendre, son squelette aurait explosé au moindre contact trop brutal. Il le savait, sa constition ne lui permettait que peu de chose. Son corps longiligne, ses os, tout ça ne le rendait que plus gracile. On avait mit toute la grâce du ciel dans ses yeux, et on avait oublié de lui donner les larges épaules des Crosshaven. Il était un Van Hellsing avant d'être le fils d'Ilinca pour sûr. Le regard de Caym glissa sur le jeans du docteur sans aucune honte. Un coup d'oeil comme ça, ça ne devait pas coûter bien chère, juste de quoi vérifier le matériel et l'engin. Une barrique d'un mètre quatre vingt dix de haut au moins. La taille idéale. Il fronça un peu les sourcils, se rappelant que son complexe d'œdipe vis à vis de Miroslav ne disparaîtrait sans doute jamais, et soupira, l'air de rien. Il le regarda faire, sans un mot, que trop habitué à présent. Il prenait d'ailleurs toute l'ampleur de l'habitude quand il remarquait qu'il ne sentait presque plus – ou ne faisait toutefois plus attention – à l'aiguille lui perçant le bras. Il observa le visage concentré de Callyl, détailla jusqu'à ses cils, et la couleur de ses yeux. Il n'y avait que Caym pour apporter un réel intérêt à ce genre de petit détail, comme une ride ou une cicatrice. Il était romantique finalement, choisissait ses proies avec délice. Daryll lui était autant passé dessus que le stagiaire de la première fois. Cet hôpital, pour les cinq seules dialyses qu'il avait fait ici, lui semblait être un paradis de chasse et de pêche. C'était simple, chez les anglais. Le rentre-dedans marchait davantage que chez les moldaves, société plus puritaine, quoi que moins morale. Enfin, Callyl n'avait pas vraiment l'air de ce genre. Un seul coup d'œil sur son jeans, en l'espace de vingt minutes. C'était presque inhumain, pensa Caym sur une note de narcissique presque exacerbée. Il s'aimait, il était assuré, et ça se sentait aussitôt. « On part pour une durée de trois heures. Quatre si vous le souhaitez, Monsieur Van Hellsing. » « Here we go... » souria Caym, restant finalement allongé. Son regard lorgna la machine qui triait et purifiait son sang, et darda finalement les longs tubes de plastique. Son sang noir, épais, coulait dans l'un d'eux. En ressortirait bientôt clair et pur, mais appauvri. Deux jours entiers. Il aurait seulement deux jours pour se remettre sur pied ; il avait une commande à faire dans trois jours. Quatre heures. Caym ferma les yeux quelques longues minutes, l'air ravi. Quand l'appareil le vidait du sang noir, il avait cette sensation de plané, d'être soudainement plus léger, plus propre. Mais ça n'était pas le cas. Il eut un sourire imperceptible en repensant à la matinée brûlante qu'il avait passé avec Mercutio, et se dit que ce n'était tout de même pas très responsable. Si Mihai ou Miroslav l'apprenaient, il aurait droit à un sermon dans les règles moldaves : quelques gifles, et trois phrases. Il rouvrit les yeux, ses yeux se fixèrent sur lui, noir comme l'encre, divinement noir. « Sans indiscrétions.. Ça ressemble à quoi la vie d'un alchimiste nécromant? » « A rien... d'extraordinaire. » A rien, pensa tout d'abord Caym. Ses yeux noirs rivés sur Callyl se détournèrent, se fermèrent, et il ne répondit pas. Dans son crâne, il se repassait une enfance maudite, sous le regard des autres enfants attardés. Nécromant et alchimiste. Une arme de guerre indéniable, alliant l'obscène et le puissant. Si Caym avait eut à décrire toutes ses années, ça aurait été souffrance et rejet. Il ne s'était trouvé bien qu'en compagnie de Seamus l'insolent, de Vaeceslav le tête en l'air, et d'Abaddon, le garçon au sourire de pierre. Il avait trouvé sa place chez les uniques, chez les rares et les spéciaux. Caym n'était pas un enfant comme les autres. Son corps entier le soulignait. Ses tatouages alchimiques sur les bras, son air nonchalant, cette langueur extrême dans les yeux comme dans ses sourires. Son corps n'était pas juste un amas de chair et d'os, mais un arme tout autant fatale que son sang. « Une première heure d'écouler. » Il se redressa un peu dans son lit, ouvrit les yeux et regarda la machine qui faisait son office, sans le moindre mot. Ses yeux noirs finalement cillèrent, glissèrent sur ses longues jambes allongées devant lui, puis sur le garçon qui devait le garder quatre heures. Il eut un sourire en coin, amusé. « Je suis le premier cas que tu rencontres, pas vrai? C'est rare, des comme moi, aussi vieux. Il paraît que je suis le premier qui passe les dix ans... » Sa voix, claire, allait parfaitement à son physique. Il eut un sourire amusé, croisant les jambes. « Ma vie se résume à des hôpitaux, toutes les deux semaines. Avoir des supers-pouvoirs de héros, et finalement, me faire bouffer par mon propre sang. J'ignore encore si ce n'est un don, une bénédiction, ou plutôt un châtiment. » Il a un petit rire, amusé par sa plaisanterie, et haussa les épaules, désinvolte. « C'est le seul héritage de mes parents, je le prends bien. Ça me fait rencontrer plein de gens amusants et charmants. » Ses yeux se fixent sur le jeune homme et il sourit, calmement. Sous-entendu un, lâché.
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Callyl A. MillehovETUDIANT. ► 3e année de MEDECINE.
► MESSAGES : 10 Mar 13 Sep - 20:12 |
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| Les larges mains du lycanthrope parcouraient une à une les feuillets de différentes couleurs présentes dans le dossier de son nouveau patient. Feuillet rouge pour les dates des dialyses, vert pour les informations générales, roses pour les antécédents médicaux. Ses pupilles se nourrissaient des informations à caractère médical et en moins d'une heure il en savait plus sur Caym que s'il lui avait parlé pendant quatre heures. Il se rendit compte qu'il n'était pas également la personne la plus à plaindre, malgré sa malédiction lupine et ses transformations obligatoires et pénibles pour un jeune homme de sa trempe. Au-dessus de lui il se trouvait cet alchimiste au sang maudit qui n'avait pas l'air si soucieux à première vue. En un peu plus de cent années d'existence il avait acquis une certaine sagesse et c'était rendu compte que les gens les plus atteint physiquement n'était pas ceux à pleurer le plus et malgré son immense compassion il n'était pas du genre à s'apitoyer sur un cas en particulier. Après tout il s'était engagé dans de nombreuses guerres, plus en médecin militaire qu'en soldat. Il avait vu des dizaines de gens mourir par balle sous ses yeux, assisté à la mort paisible de vieux amis qu'il connaissait avant d'être dans cette condition lycane qu'on lui avait imposé d'une violente morsure sanguinolente à la gorge.
Sans vraiment encore le savoir les deux jeunes inconnus avaient plus en commun qu'ils ne pouvaient encore le penser. Néanmoins le jeune étudiant en médicomagie n'était certainement pas assez bête pour dévoiler sa lycanthropie au premier venu avec les changements gouvernementaux actuels. Même pas à un jeune homme qui lui inspirait un semblant de confiance. Alors que son regard divaguait du dossier médical pour venir se poser partout et nulle part dans la pièce à part peut-être sur le patient lui-même. Même s'il ne lui fit pas bien longtemps pour se rendre compte que les yeux de Caym se faisaient plus insistant sur lui mais il n'en fit pas de remarque, ni semblant de le remarquer pour le coup. Ce n'était plus le genre de détails à le faire ciller comme au premier jour où il débuta la pratique de la médecine. Entre les ivrognes qui vous insultent, les détraqués sexuels et autres malades mentaux, Callyl n'était plus à un regard persistant près. « A rien... d'extraordinaire. » Il esquiva un délicat sourire, si fin qu'il en était presque imperceptible. « Une vie n'a pas besoin d'être extraordinaire pour être un tant soit peu intéressante. » Il pensa que ce fût des paroles peut-être un poil trop sensés pour une première conversation. Mais elle n'en demeura pas moins véridique sur le coup. Après tout ce n'est pas lui qui pourrait prétendre le contraire s'il prenait l'exemple de sa propre chienne de vie. Il n'avait rien d'un garçon extraordinaire, encore moins celui affublé d'un talent particulier et pourtant il lui était arrivé un farandole de choses passionnantes. Par choix ou pur hasard.
Un alchimiste nécromant, de sucroît avec une malédiction peu courante ne pouvait qu'attiser la curiosité du jeune lycanthrope alors il demeurait sans aucune hésitation que Caym était un sujet des plus passionnant en lui-même. Bien que le sujet ne semblait pas réellement convaincu sur l'instant. Une première heure venait de s'écouler et la seconde semblait déjà d'avance plus courte à la vue de la conversation qui semblait doucement s'engager. « Je suis le premier cas que tu rencontres, pas vrai? C'est rare, des comme moi, aussi vieux. Il paraît que je suis le premier qui passe les dix ans... » Et c'est sans attendre que la maudite curiosité - presque maladive sur le coup - du jeune homme s'embrasa. « En effet tu es le premier que je rencontre. » Il faillit enchaîner sur un "mes cent ans de vie" mais réussi à s'abstint honorablement dans un déglutissement pénible. Car oui il n'était pas de tout repos de devoir cacher sa lycanthropie aux yeux de tous, de faire attention à la présence d'argent, la plupart du temps en masse dans les hôpitaux, aussi bien sûr les lits, que sur les instruments ou encore même les stylos recouverts d'une fine pellicule d'argent. « Ma vie se résume à des hôpitaux, toutes les deux semaines. Avoir des supers-pouvoirs de héros et finalement, me faire bouffer par mon propre sang. J'ignore encore si ce n'est un don, une bénédiction, ou plutôt un châtiment. » Son récit avait de quoi rendre triste mais il n'avait pas l'air de vouloir qu'on s'attriste sur sa personne. « Peut-être les trois, tu as peut-être reçu une bénédiction qui a fait que tu as eu ce don et pour ne pas que tu te prennes pour un Dieu avec celui-ci tu as eu ce châtiment. Quand on y pense il y'a un certain ordre logique dans les choses. » Mais ce n'était qu'un avis personnel. Et même s'il se l'était permis pendant une demi-seconde il n'avait pas à porter un jugement sur la vie de ses patients. Ni de les tutoyer par la même occasion.
Callyl passa une main dans sa nuque, regarda la pendule qui tournait et qui annonca bientôt qu'une seconde heure allait découler. Ses mains lâchèrent prises du malheureux dossier alors qu'il se redressa pour finir par se mettre sur ses deux pieds, allant fouiller dans un tiroir près du lit, en sortant un tensiomètre et un stéthoscope. « C'est le seul héritage de mes parents, je le prends bien. Ça me fait rencontrer plein de gens amusants et charmants. » Touché. Un sourire plus large vint s'étendre sur ses lèvres, beaucoup plus visible. Callyl n'était pas le dernier des idiots et savait très bien quand on le flattait mais jamais il n'aurait eu presque honte de l'entendre d'une bouche d'un parfait inconnu. « Je pourrais dire la même chose et tout cela grâce à ce pauvre Daryll cloué au lit. » Il fronça les sourcils, se replongeant dans un silence de marbre absolu et une concentration extrême alors qu'il allait effectuer des gestes on ne peut plus simple sauf qu'il se heurtait à un problème qui aurait presque le don de le mettre mal à l'aise pour une fois. « Ca m'arrangerait en l'absence du t-shirt. » Il secoua son stéthoscope devant les yeux de l'alchimiste, un sourire simple et très calme. Comme dit précédemment il en avait vu d'autre, il ne se permettrait pas de défaillir sur le moment. Jamais. | |
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