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Sam 10 Oct - 16:28 |
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| « Un jour tu seras libéré, »une main te touchera et te donnera le monde en cadeau.* « L'amour qui naît subitement est le plus long à guérir. » La Bruyère.
« Ton nom n'est pas choisi par hasard, Kirill. Tu es le Maître, tu es le Soleil, tu es l'élu, tu entends? Ta destinée n'est pas tracée, tu ne mourras pas aujourd'hui. Relève toi, fils de la lune, apprécie sa caresse, apprends ta force. Sers t'en à bonne escient. » C'est ce que m'a dit Kveld en me brisant ce soir là. Ma mission était simple : récupérer la Pierre. J'ai échoué. Pas lamentablement... pas vraiment lamentablement. J'ai perdu face à Kveld. Et je ne me suis pas relevé, pas tout de suite. J'étais si amoché... si... seul? Kveld est resté auprès de moi, il a soigné les plaies qu'il m'avait infligé. Le lendemain, je me suis réveillé dans un lit doux et chaud, avec un sentiment de sécurité immense. Kveld est venu à moi. J'ai eu peur, et il m'a regardé en souriant. Si vieux, si jeune. Kveld a levé sa main au niveau de mon front et m'a dit : « Tu veux t'échapper, tu veux retrouver ta liberté, et tu le peux, Tiber. Tu le peux car tu le veux, et nul ne pourra jamais t'arrêter. Ni ton père, ni tes frères, personne. Tu vis dans un faux monde, une forêt d'illusions, je connais tout cela, j'y ai déjà vécu. » Il s'est tu, et a eut un sourire si sincère, si beau, que mon coeur a arrêté de battre quelques secondes durant, avant qu'il n'ajoute : « Tu passeras ta vie à te battre, Tiber, et un jour, tu arrêteras, tu fuiras. Ce jour là, tu reviendras me voir, et je prendrais ta main pour t'apprendre... puis tu la rencontreras, elle, et elle te montrera la voie. Ne doutes pas. Elle te protègera de ton ombre. Elle te fera devenir ce que tu dois devenir, Tiber. » Le jour même, j'ai rejoins mon père, mais je n'ai rien dit. Tout était confus. Et Kveld eut raison. Je me suis battu, des siècles durant, sans arrêt, j'ai fait de ma vie un enfer, puis je l'ai rejoins, puis je suis repartit... et je l'ai rencontré, elle. Kveld est venu. Il m'a regardé, avec ce sourire calme qui n'appartient qu'à lui, et je lui ai dis : « Elle a transpercé ma poitrine et gravé le bleu de ses yeux dans le rouge de mon coeur. ». Il a sourit, et il m'a dit : « Garde la. Garde la près de toi. Tant qu'elle sera avec toi, rien n'arrivera. » J'ai dit alors : « Quand est-ce que tout finira? » Et il a rit. « Tout ne fait que commencer. »
__________________ citations de marc pautrel en italique et avec * | |
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