Une ombre passa au travers des hautes murailles encaissées façon Whitechapel au 19ème siècle de la célèbre, et non moins terrifiante, Allée des Embrumes. Une ombre qui, masquée d'une cape, dont la capuche avait été rabattue sur la tête de son propriétaire - mode très en vogue chez tout mage se rapprochant quoi que ce soit !- évoluait à travers les ruelles, prenait à droite, à gauche, longeait un passage étroit et exigüe, enjambait un mur puis un autre. Petit détail : elle savait pertinemment où elle allait, et ce même si cela lui avait été parfaitement interdit.
Mais Ven' n'en avait cure ! Ce qui l'intéressait, c'était de vendre les trois derniers artefacts qu'il venait juste de... bon peu importe comment il les avait trouvé ! Maintenant, il devait les mettre au clou pour une belle petite somme rondelle et se tirer d'ici comme si de rien n'était... et en priant le ciel pour que personne, je dis bien personne, n'ait seulement remarqué sa présence. Ce que ce petit gringalet aux yeux verts était connu dans le quartier - sorte de racaille pour les uns et de héros pour les autres... Ok, les jeunes autres... les enfants quoi.

Véritable Peter Pan, farfadet aux prouesses gymnastiques inégalées, Veniamin se hissa à l'échelle d'un immeuble qu'il commença à gravir pour ensuite se saisir de la corniche du toit. De là où il était, entouré par des immeubles nettement plus grand que la petite baraque sur laquelle il était juché, il avait donc une très bonne vue d'ensemble. Le jeune terroriste en herbe poussa une exclamation triomphante lorsqu'il vit la lueur de la petite boutique en contrebas, une vieille échoppe, légèrement surélevée par rapport aux autres, et pour cause ! Elle flottait dans les airs. Pour quelle raison ? Son propriétaire, un vieux taré, avait peur des rats-vers... sorte de monstres ne vivant que dans son imagination et qui dévorait son plancher depuis le sol. En somme, voilà, la baraque volait sur ses bases. Pas de deux mètres non plus mais suffisamment afin d'être reconnaissable à 5 kilomètres au moins.

Siatko se laissa alors gagner par une verve sans borne et allongea la jambe sur ce qui s'avérait être du vide, là, juste sous ses pieds, et ce afin de rejoindre le bord de l'immeuble d'en face. Mais il fallait avouer que, sur ce coup-là, il avait fichtrement mal évalué les distances !
Aussi bascula-t-il dans le vide comme le dernier des malheureux, trop terrorisé par cet échec pour seulement crier, passant un premier étage - ou plutôt dernier étage - puis un autre, puis encore un autre puis un dernier avant de s'écraser comme une pierre dans une ruelle sale, humide et répugnante. Les quelques rats venus se repaître des restes ménagers des autochtones de la région furent ainsi bien surpris au moment où cet infortuné jeune homme s'écroula parmi eux, gisant à présent sur un tas d'immondices.

Veniamin rouvrit brusquement les yeux au moment où l'air réinvestissait brutalement ses poumons. Il se recroquevilla en chien de fusil et fut pris d'une violente quinte de toux. Mais plus craintif d'avoir été repéré que de d'être vraiment fait mal, il se redressa d'une traite, tangua sur ses jambes et rattrapa son échelle... au moment où son regard se posa sur quelque chose qui commença à le faire réellement paniquer.
Son bras gauche... Il avait pris... disons... un angle assez... anormal pour le bras d'un être humain normalement constitué. Comment dire ? Il était... plié au niveau du coude mais du mauvais côté.
Le jeune maître es vol se mit alors à couiner, à gémir, regardant de tout côté, affolé et cherchant un moyen de pouvoir remettre son bras en place... sans succès.
Plus terrorisé encore, il décida de rebrousser chemin et d'abandonné cette tentative d'escalade plus qu'infructueuse et frustrante, disparaissant ainsi dans l'ombre, à la recherche d'un endroit où il pourrait s'abriter le temps de regarder tout ça. Il déboucha dans une artère plus importante et presque plus peuplée que la précédente et s'arrêta sous un pont, calant son dos contre les pierres grosses et luisantes de graisses.

Oh la laa... oh la laa... c'était moche... très moche... quoique... pas besoin de passer à Sainte Mangouste ! Il pourrait peut-être trouver un toubib clandestin dans le coin... Sut tant est qu'il en trouve un, comme ça, en claquant des doigts.
Bref tour d'horizon, mort de terreur, puis...
Mais qu'allait-il faire maintenant ??

Rose n'était pas en chasse ce soir là. Elle avait décidé de se nourrir régulièrement pour ne plus qu'un incident comme celui avec Blondinette ne se reproduise. Repue d'une proie de qualité trouvée au détour d'un chemin, la vampyr se promenait tranquillement sur les toits comme elle en avait l'habitude, silencieuse. Il n'y avait pas grand chose d'autre à faire la nuit, quand elle ne voulait pas jouer les touristes nocturnes et explorer des lieux insolites, des églises, des châteaux ou des maisons abandonnées.

Et la rouquine commença à bailler d'ennui sérieusement quand, soudain, son regard fut attiré par une étrange silhouette qui semblait accomplir des prouesses de gymnastique. La personne, ou quoique ce soit d'autre, était vécu d'une cape, on ne pouvait donc pas voir qui se trouvait en dessous. Elle grimpait vite sur l'immeuble et semblait experte en la matière. Rose se cacha derrière la cheminée sur laquelle elle était adossée auparavant et observa. Etait-ce un autre vampyr comme elle? Pourquoi n'usait-il pas de son agilité surhumaine. Non, ce n'était peut-être juste qu'une personne habile de ses mains et de ses pieds. Mais tout de même, l'escalade ne semblait plus être un secret pour lui.

En tout cas, la silhouette ne faisait pas dans le genre ultra discret pour ce qui était exprimer sa joie. L'exclamation fit sursauter la vampyr habituée au calme plat de la nuit, en haut de son toit. Au vu de son accoutrement désormais un peu plus visible, Rose se douta qu'il devait être sorcier. Les non sorciers ne portaient pas ce genre de chose, une espèce de cape...
Mais alors, les sorciers aussi grimpaient sur les toits? La rouquine fronça les sourcils. Si les toits ne lui étaient plus exclusifs, où irait-elle passer ses nuits de non-exploration?
La jeune femme se demanda si, pour sa tranquilité, elle ne devrait pas l'inciter à ne plus monter sur les toits.

La personne à la cape tendit une jambe. Qu'est-ce qu'elle voulait faire? Atteindre l'autre immeuble. Mais.... Ca n'allait jamais le faire, ça n'allait jamais... Trop tard. Bon eh bien la gravité s'était chargée d'éliminer un gêneur des toits.
Rose regarda la chute en se précipitant sur un toit non loin du drame, une mine effarée, et s'approcha du bord. Elle tendit la tête vers le bas et voulut savoir ce qu'il était advenu de la personne. Etait-elle morte?

En découvrant le lieu de la chute, Rose plissa le nez et ne put s'empêcher de penser :

*Beurk, c'est dégoûtant. Je ne vais pas repêcher qui que ce soit là dedans. Va falloir me payer. La personne va se débrouiller toute seule. Eurk!*

Son minois dégoûté s'accentua quand elle découvrit que l'un des avant bras du malheureux -dans la chute, elle avait cru voir un homme- avait pris un angle... pas commun.
S'ensuivi des couinements et gémissements qui firent encore plus grimacer la vampyr. Pas de tout, cette personne était soit sorcière soit non-sorcières, mais pas du tout vampyr. Raté pour la rencontre de la même espèce.

Néanmoins, malgré son dégout, Rose suivit discrètement, toujours perché sur les toits, la personne à la cape qui s'abrita sous un pont. La vampyr descendit discrètement de son toit et se mêla à la foule, ce qui n'était pas dans ses habitudes. Elle s'arrêta non loin de la cachette du blessé et l'observa. Il avait l'air d'avoir très mal mais que pouvait-elle faire. Ne se blessant pratiquement jamais et guérissant assez vite, la jeune femme n'avait pas du tout de médicament chez elle. Et l'homme -les gémissements ressemblaient bien à une voix d'homme- semblait très mal en point.

La rouquine s'approcha, continuant d'observer et puis finalement, elle se dit qu'entre escaladeusr de toit, elle pourrait quand même essayer de lui venir en aide, l'angle de son bras était affreusement moche, mais peut-être était-il juste déboîté. Ca arrivait parfois lors d'une mauvaise réception.
Rose s'approcha avec l'idée de lui remettre le bras dans le droit chemin. De toute façon, s'il était cassé, il ne fallait surtout pas qu'il se ressoude comme ça.

- Excusez moi, fit la vampyr d'une voix douce, votre bras... il fait un angle bizarre et vous semblez souffrir le martyre. Je peux peut-être vous aider. Ne vous inquiétez pas, j'ai vu votre chute et... vous avez dû mal vous réceptionner. Je crois savoir ce que vous avez.

Bon de toue façon, la jeune femme ne perdait rien si le bras était cassé et lui non plus, alors trêve de bavardages. Rose s'approcha l'air de rien, posa une main sur le bras du jeune homme d'un air compatissant, et sans prévenir, replaça d'un coup sec le membre dévié pour qu'il rejoigne sa place initiale. Aussitôt, Rose plaqua sa main sur le bouche de l'homme pour ne pas trop l'entendre crier, si c'était le cas.

Veniamin ne hurla pas, non, pas la première fois... Il sursauta plutôt puis... se maudit d'être tombé sur une personne, bien que compatissante, mais qui, bizarrement, ne faisait pas vraiment avancer les choses. Surtout avec ce genre de phrase :

"Excusez moi. Votre bras... il fait un angle bizarre et vous semblez souffrir le martyre".

Hélas, il était le premier au courant, il ne le savait que trop bien. Etait-ce une blague ou... ? La jeune femme tenta de s'approcher de lui, toujours aussi douce et étrangement... calme face à la situation. Mais... mais... mais elle était pas bien ou quoi ??! Comment rester aussi décontractée face à une telle blessure, une fracture aussi... aussi... aussi, arrggh... affreuse ! Si ça se trouve, il ne pourrait plus jamais se servir de son bras ! Si ça se trouve, demain, ça serait infecté et alors il deviendrait manchot ! Oh non ! Pas manchot, ça craint ! Raahh non, pas ça !

"Je crois savoir ce que vous avez".

"M-moi aussi, balbutia-t-il au bord de l'apoplexie, un... bras cassé...".

Là, ça craignait un peu... beaucoup même. La jeune fille était trop proche de lui, enfin, à son goût. OH, en d'autres circonstances il ne se serait pas montré si méfiant, si distant mais là... la situation n'appelait absolument pas à ce genre de...

"YYA... HHHHMMMMMPPPPPPPFFFFFFfffff !!!".

Oui, elle avait eu raison. Lorsqu'il s'agissait d'être douillet et de souffrir "le martyre" comme elle l'avait si bien défini, il n'était pas le dernier. La vague de douleur qu'il venait tout juste de subir laissa place à un soulagement si réel et si bénéfique qu'il ne put s'empêcher de pousser un soupir, ses yeux roulant dans ses orbites, manquant presque tomber dans les pommes. Son dos donna brutalement contre le mur mais le jeune homme tâcha de se soutenir, retirant doucement la main qui s'était plaquée contre sa bouche. Une main étonnamment et anormalement froide du reste...

"M-Merci...".

Il ne restait plus qu'à se remettre de ces émotions, à souffler un peu et à espérer qu'il n'est pas été remarqué. Un bref regard à la demoiselle, l'observant sans trop savoir quoi dire, et il saisit sa baguette, encore un peu tremblant, murmurant un sort qui devrait consolider la fracture du moins jusqu'à ce qu'il ne se fasse examiner. Nouveau soupir de soulagement tandis que le jeune voleur se sentait déjà un peu mieux... La jeune femme, quant à elle, était toujours là - chose dont il n'avait pas réellement l'habitude. Après l'avoir vu tomber comme une pierre et être venue lui prêter main forte, Ven' songeait vraiment qu'elle finirait par partir. De plus, il n'avait pas réellement l'habitude que l'on tourne autour de lui... même sa propre famille, enfin... de mémoire. Il la jaugea alors d'un regard interrogatif, protégeant son bras endolori comme dans un certain réflexe, une moue boudeuse de petit garçon frappant son visage.

C'est qu'en ces temps de discorde, de terreur comme de tyrannie il fallait être prudent... surtout lorsque l'on était recherché et que l'on se trouvait au coeur de la capitale du Mal en personne. De plus, cette jeune femme, bien que serviable cela allait sans dire, restait quand même assez étrange.
Aussi décida-t-il de ne pas poursuivre. Et c'est sur un grand sourire, un peu crispé certes, qu'il s'efforça de la contourner pour échapper un peu plus à sa présence. D'ailleurs, ce n'était pas comme s'il était dans l'allée la plus glauque de toute la Grande Bretagne allons ! Il fixa ses yeux un instant et crut y reconnaître une lueur qui, bien que fugitive, attira son attention. Qu'était-elle ? Aucune idée. La seule qui traversa sa tête en cet instant précis fut qu'il ne valait mieux pas rester dans les parages. Il resserra ainsi son sac contre son épaule puis recula, progressivement, méthodiquement, sans la quitter des yeux, comme lorsque l'on cherche à fuir un fauve... ou un caniche nain dans un jardin - ça lui était déjà arrivé. Puis :

"Je... merci... encore. C'était... très sympa de votre part...".

Elle était pâle, ma parole ! Elle devait pas aller très souvent au soleil... encore un nouveau look gothique-j'sais-pas-quoi. Allez savoir...
Il la salua une dernière fois puis se retourna sur une allée sombre et étroite qu'il emprunta immédiatement. Mais à peine quelques pas esquissés...

"Faut surveiller les environs, Paul. J'crois bien qu'y a encore un de ces cracmol qui rôde dans le coin...".

"Ceux qui mendient à chaque coin de rue... ouais. J'ai cru comprendre qu'ils se terraient pas loin".

Deux sentinelles du Ministère !

Y avait pas à dire... c'était une merveilleuse soirée !
Veniamin fit rapidement demi tour et rejoignit la jeune femme au trot. Presque aussi pâle qu'elle, il annonça d'une voix flûtée par la trouille :

"Deux patrouilleurs arrivent. S'il vous plaît... faites comme si nous étions tous les deux et qu'on se baladait et...".

"Hey ! Vous là-bas !!" Commença l'une d'entre elles.

Ce en quoi il ne bougea pas d'un iota, trop pétrifié par la trouille...
Et l'autre de lancer à leur intention et à la suite de son collègue :

"Papiers, s'il vous plaît !".

Ca y est ! On venait de lui passer la corde au cou... et il n'avait pas le temps pour jeter un quelconque sort de métamorphose, cela se verrait de toute façon.
Pour cette fois-ci, il se rapprocha de sa jeune sauveuse, s'efforçant alors de faire volte-face et baissant la tête au maximum de manière à n'être vu de personne...

Visiblement, Rose était encore tombée sur un sorcier. Normal d’un côté, elle était dans le pays de la magie. Mais cela n’empêcha pas la jeune femme de regarder avec des yeux ronds la baguette, et le sortilège qu’il murmura ainsi que l’effet que ça produisit. Vraiment, leur bout de bois leur servait à tout faire. Est-ce que ça faisait la vaisselle aussi ce truc ? Et ça passait l’aspirateur aussi ?
Mais la vampyr ne connaissait pas assez l’individu pour lui poser pareil question. Alors elle se tut malgré le regard interrogatif.
Rose sentit qu’il n’aimait pas la proximité, alors elle recula doucement, un peu, mais ne partit pas. Elle voulait savoir ce qu’il ferait après. Peut-être irait-il à l’hôpital pour les sorciers, son bras avait besoin de soin. La curiosité l’avait emporté alors même si la rouquine ne disait rien, elle attendait pour voir de quoi serait faite la suite.

Visiblement, elle était encore trop proche parce qu’il décida de la contourner. Malgré son grand sourire, Rose devina qu’il se méfiait. Il ne la quittait pas des yeux. Elle leva les yeux au ciel. Pour une fois qu’elle ponctionne personne, fallait qu’on se méfie d’elle. La prochaine fois, elle n’oublierait pas de se servir, zut alors !

Non mais reculer comme il le faisait, c’était même ridicule là ! Rose se dit que si elle avait été dans ses mauvais jours, elle lui aurait donné une bonne raison de la craindre. Au lieu de ça, la vampyr leva les yeux au ciel, signifiant qu’il était vraiment inutile de se conduire de la sorte.
Il la remercia néanmoins, elle ne répondit pas. C’était à son tour de jouer les malpolis. Rose haussa des épaules.

L’homme à cape s’éloignait déjà, bon débarras. Il n’était pas courtois pour un sous et vu comment il l’avait observé, c’était mort pour que Rose soit gentille ce soir. Il lui avait plombé sa soirée. Ca lui apprendrait à aider. La prochaine fois, elle achève, c’est plus rapide et y a pas à trop réfléchir.

La vampyr se releva, mais à peine fit-elle un pas que l’autre revenait au petit trot. Noooon, Rose lui manquait déjà ou… Il lui apportait des problèmes ! La jeune femme n’y croyait pas. Elle faillit lui dire un reproche mais trop tard, les deux sentinelles étaient déjà là.
La jeune femme le fusilla du regard discrètement. Il se méfiait d’elle et ensuite il revenait la queue entre les jambes. Non mais, l’homme à la cape ne manquait pas de culot.

Les deux sentinelles arrivèrent bientôt près d’eux et leur demandèrent leur papier. Euuuuuh, est-ce qu’un vampyr avait des papiers, visiblement non. Elle n’appartenait pas à ce monde, mais son compère oui. Il devait donc surement avoir les papiers demandés.

Que faire ? Rose jeta un regard à l’homme à cape qui se faisait étrangement discret. Pourquoi se cachait-il ainsi ? Et en plus il commençait à se rapprocher sérieusement ce qui ne plaisait pas à la vampyr.

Toute cette histoire ne sentait pas bon. Mais elle n’avait pas de papier et s’enfuir était risqué, ils allaient surement utiliser leur bout de bois. Et au vu de la réaction de blondie sur le toit, la dernière fois, les vampyrs n’étaient peut-être pas appréciés. Rose ne préféra pas prendre de risque, et après que les deux sentinelles aient répété avec un certain énervement dans la voix qu’ils voulaient voir leur papier, Rose entra en scène.

La vampyr s’approcha, un air d’innocente petite fille au visage, et attira leur regard dans ses yeux qui devinrent très clairs d’un coup.

-Messieurs, comprenez nous. Nous ne sommes que d’humbles habitants. Nous étions justes venus achetés quelques mets qu’ils manquaient à notre repas de ce soir. Nous n’avons pas nos papiers sur nous. Nous en sommes tellement…. Désolés. Fit-elle d’une voix doucereuse pendant que du regard, elle les endormait doucement. Leur paupière devinrent si lourde et doucement, ils glissèrent pour tomber sur le sol et fermèrent leur yeux. Leur respiration devint lente et régulière, ils dormaient d’un profond sommeil.

Rose tourna son regard encore étrangement très clair vers l’homme à la cape, les sourcils froncés :

-Toi, je te retiens. Tu es un problème ambulant ! Maintenant, aides moi à cacher les corps avant que ça se remarque.

La vampyr en prit un sur son épaule, en sac à patate et avança sous le pont où s’était caché le jeune homme et plaça l’un des compères en position assise. Pour l’autre, le sorcier se débrouillerait tout seul. Il les avait mis en galère, il assumait la moitié du problème, qu’importe que son bras lui fasse mal. Rose n’était pas non plus sainte Thérèse la bonne poire.