Rencontre impromptue, au sec PV

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Trop de boulot tue le boulot. Isaïah était définitivement d’accord avec ça. Mais en même temps, avec ces nuages noirs et cette pluie qui tombait dru, ce n’était pas tant un problème que cela, bien au contraire. Cela lui évitait d’avoir à se farcir l’humidité extérieure. Ses cheveux frisaient tant – malgré sa métamorphie – qu’elle avait renoncé à les lisser. Cela n’aurait servi à rien d’autre qu’à les rendre plus crépus encore. Elle avait, au final, résolu de mettre le foulard qu’elle portait autour de son cou dans ses cheveux histoire, au moins de ne pas les avoir dans les yeux. Bon… C’était mieux que rien. La marque de morsure avait pratiquement disparu. Il restait encore deux petits points au niveau de sa jugulaire, mais avec le volume de ses cheveux aujourd’hui, ils étaient invisibles. Heureusement, car elle ne pourrait même pas prétendre qu’il s’agissait d’une morsure d’araignée : trop éloignés l’un de l’autre, les deux trous…

Livres dans une main, sac en bandoulière sur l’autre épaule, manteau dans sa dernière main, Is’ sortit de la salle de potions. Enfin, elle allait pouvoir goûter à une pause bien méritée après 3 heures de TP, très intenses, les heures, d’ailleurs. La jeune femme se sentait littéralement épuisée, au point où elle n’aurait pas été surprise de laisser tomber la moitié de ses affaires. Dès qu’elle le put, la jeune femme s’arrêta sur un banc dans un couloir pour y poser son manteau le temps de ranger ses livres et parchemins et plumes dans son sac. Ouf… Un accident d’évité. Finalement, elle posa aussi le sac le temps d’enfiler son blouson par-dessus son pull, et remit son sac sur son épaule. Direction la grande salle… songea-t-elle. Par ce temps, il était en effet hors de question de regagner son appartement. Elle n’avait pas envie de ressembler à un caniche, ce qui aurait été immanquablement le cas si elle avait choisi l’option maison.

Lorsqu’elle arriva dans la salle des repas, elle put constater qu’elle n’était pas la seule à avoir choisi cette option. Visiblement, le déluge qui s’abattait sur Londres aujourd’hui en avait démotivé plus d’un à faire la cuisine. Un sourire se dessina sur son visage. Avec un peu de chance, elle pourrait se joindre à Kap’ ou à Jo’ pour le déjeuner, repas qu’elles avaient rarement en commun étant données leurs heures de cours… C’est avec déception qu’elle se rendit compte que ni l’une ni l’autre n’étaient présente dans la pièce. Finalement, la brune haussa les épaules et chercha une place libre. Amusée, elle passa les rangées d’étudiants détrempés avant de s’arrêter à hauteur d’un jeune étudiant qu’elle connaissait – un peu – pour avoir partagé Kaprice avec lui le temps d’une conférence. « Tiens ! Salut William ! La place est libre ? » demanda-t-elle en désignant le siège – miraculeusement sec – face à lui. « Autant on arrive à trouver des places libres, autant les places libres et sèches se font rares, aujourd’hui… » ajouta-t-elle avec un grand sourire. Après tout, elle n’avait aucune raison de ne pas être sympathique avec le jeune homme : c’était un ami de Caelan – qu’elle n’arrivait décidément pas à appeler ainsi. « Quel temps ! » conclut-elle en s’asseyant finalement, avant que quelqu’un d’autre n’ait l’idée de lui prendre cette chaise sèche. Parce que oui, elle avait la flemme d’utiliser la magie pour sécher une malheureuse chaise… On ne refaisait pas une éducation.

« J’ai besoin d’une soirée. Une soirée remplit de jolie fille avec de l’alcool, de la musique et surtout surtout SURTOUT pas de prise de tête. » Il y un silence qui voulait tout dire. « Me regarde pas comme si j’étais un extraterrestre Alek, si j’continue à me stressé ainsi pour rien j’vais péter un plomb. J’ai l’impression d’être tout le temps sous pression en ce moment. » Le blondinet ouvrir la bouche pour répliquer quelque chose mais William reprit la parole. « Et je t’interdis de me dire que ça a un rapport avec Dakota ou le fait que je n’ai aucune nouvelle de Karly. A l’heure qu’il est elle doit probablement sortir avec quelqu’un d’autre. » Marrant que William se mette à penser cela alors que c’était lui qui était réputé pour être un coureur de jupon. A croire que rien ne tourner rond à la fac. William avait du mal à trouver sa place et ses repaires, la vie lui semblait tellement plus simple quand il était à Poudlard. Coucher avec tout un tas de filles, trainer avec deux trois mecs pour leurs raconté ses exploits. C’était simple. Désormais il ne savait même pas ce qu’il ferait dans cinq ans et il avait comme l’impression de s’ennuyait à longueur. Il avait beaucoup de mal à aller vers les autres. C’était comme s’il devenait associable, lui qui aimait tant être populaire. Avant tout le monde savait qui était William Alex Slayers. Mais à la fac… Il avait besoin d’un bon moment de rigolade et cela au plus vite avant qu’il finisse par ne plus savoir du tout qui il était. Il pleuvait des cordes à l’extérieur et il fallait être pratiquement suicidaire pour mettre un pied dehors mais peu importe, il avait besoin de prendre l’air et il commençait à avoir faim. « Fait pas de bêtises » lança-t-il à Aleksander avant de sortir pour se diriger vers la grande sale. Il y avait toujours du monde là bas et ce jour ne ferait sûrement pas exception à la règle.

William arriva dans la salle pratiquement trempé et sa tenu attira quelque regard de certaines filles. Voilà une chose qui lui mit du baume au cœur. Il commençait toutefois à se faire l’idée qu’il mangerait seule quand il attendit son prénom. Il leva la tête et son regard se posa sur une des amies de Kaprice qu’il avait rencontré à une conférence à la fac. « Oui va y assis toi. Joleene c’est ça ? » « Autant on arrive à trouver des places libres, autant les places libres et sèches se font rares, aujourd’hui… » « Woé carrément, a croire que tout les élèves sont incapable d’effectuer un sort d’assèchement. Pour ma défense ma baguette est restée dans ma chambre. » Un sourire il regarda Isaïah d’un air un peu amusé commencé à avoir une idée… « Quel temps ! » Depuis qu’il sortait – ou était sortit, il ne savait plus – avec Karly Mcgregor, William n’avait pas l’occasion de tester sa capacité à séduire. Normal en même temps il était amoureux d’une fille alors pourquoi en draguer d’autre ? D’un certain côté il était sans doute encore amoureux de Karly mais d’un autre il était aussi en proie en doute. Qu’avait-elle donc fait de lui ? Un garçon déprimant qui n’avait envie de grand-chose et qui n’était plus capable d’être le fantasme de toutes les filles ? Hors de question. Il avait besoin de se sentir désiré pour aller mieux. Sa dispute avec Dakota trainait en longueur et il allait finir par un gros tas de truc plein de sentiment à la longue. William Alex Slayers ne ressent rien et ses derniers temps il était bien trop transparent à son gout. N’importe qui aurait pût lire en lui comme dans un livre ouvert et il détesté ça. Une fille se trouvait devant lui, une fille qui avait sûrement bon gout, elle serait le cobaye idéal !

[Désolée post court, je ferai mieux au prochain...]

Isaïah adressa un charmant sourire au jeune homme qui levait la tête vers elle après qu'elle l'ait interpelé pour s'asseoir en face de lui et, ainsi, partager sa table. Se souvenait-il simplement d'avoir discuté avec elle lors de la conférence? Ealdwic était grande, après tout, et on ne pouvait pas connaître, reconnaitre tout le monde en si peu de temps. Et, si ça se trouvait, ce n'était même pas lui mais un sosie... Elle chassa toutefois cette pensée dès qu'il commença à parler. Sa voix était la même que celle du voisin de Kap' à la conférence. « Oui va y assis toi. Joleene c’est ça ? » Isaïah ne put retenir un sourire amusé assorti d'un léger rireavant de répondre : « Raté. Même joueur, joue encore… » répondit-elle, taquine, avec un clin d’œil avant d’ajouter : « Si ça peut t’aider, je porte un prénom qu’on s’attend davantage à voir porté par un garçon. Vas savoir pourquoi… Je crois que mes parents ont voulu faire original, mais je ne sais pas où ils ont été chercher ça… » La jeune femme s’installa sur la chaise libre en face de William alors que devant elle, les plats apparaissaient. Mine de rien, à ce niveau là, cela ressemblait pas mal à Poudlard. Comme s’il y avait un détecteur d’assise et, lorsqu’il était l’heure de manger, la nourriture apparaissait dès que quelqu’un s’installait sur la chaise {*zbaaaaaaaaf de la joueuse à elle-même*} « Woé carrément, a croire que tout les élèves sont incapable d’effectuer un sort d’assèchement. Pour ma défense ma baguette est restée dans ma chambre. » « Ca peut être une question de flemme, aussi… Pour ma part, je sors d’un TP de potion de trois heures… Flemme. Et puis bon. La compagnie est agréable à cette table » répliqua-t-elle en lui offrant un grand sourire innocent dévoilant des dents blanches bien alignées en réponse au propre regard amusé du jeune homme.

La jeune femme ôta sa veste, dévoilant un petit pull serré à large col V, laissant simplement voir la dentelle d’un débardeur presque aussi échancré. Comme un chat, Isa s’étira en levant les bras au dessus de sa tête, révélant ainsi un ventre plat et aussi blanc que le teint de la sorcière. « Ca fait du bien de sortir de cours… » dit-elle en reprenant une posture normale avant de prendre une frite dans son assiette. « T’as fait quoi de beau toi, ce matin ? » enchaina-t-elle pour lancer la conversation. Bien entendu, comme sans doute de nombreuses autres filles, elle le trouvait plutôt pas mal, mais ce n’était pas pour autant qu’elle en perdait tous ses moyens. Il en fallait plus que cela pour la désarçonner. Des crocs de vampire, par exemple, portés par une rouquine au teint blême… Là, c’était sûr, la jeune femme serait perturbée. L’espace d’un instant, elle se demanda ce que révèlerait un épouvantard la concernant suite à cette rencontre. Elle secoua toutefois rapidement la tête pour s’ôter cette idée de l’esprit et regarda autour d’eux. Plusieurs filles avaient tourné la tête dans leur direction, jetant à Isa un regard haineux. Bah, qu’importe… La jeune femme haussa les épaules. Ce n’était pas parce qu’elle déjeunait et discutait avec un mec mignon qu’il allait forcément se passer quelque chose… Surtout que le concerné était un ami de Kap’. Rien que pour ça, la demoiselle ne tenterait rien qui pourrait les blesser, que ce soit Kap’, William ou elle-même.

« Je vois que tu es encore un peu trempé… Tu as voulu affronter la tempête ? » commença-t-elle avant d’ajouter, d’un ton mutin : « Quel homme tu fais ! » taquinerie qu’elle assortit d’un nouveau clin d’œil.

[c’est pas la taille qui compte ]

« Isaïah. Si c’est pas l’une c’est l’autre. » se justifia-t-il. « Kaprice vous a présenté toi et ta copine en même temps donc… Tu m’en veux ? » Demanda-t-il avec une toute petite bouille adorable qui donnait tout sauf envie de lui en vouloir. « Perso j’suis d’la veille école, pour moi les nom de fille vont aux filles et ceux de garçons… Mais ça aurait put être pire. T’a échappé à Severus ou Alastair. » Des prénoms aux origines sorcière et non Moldus comme John, Dean ou Tyler. Normal pour un sorcier de sang pur qui avait grandit dans le monde magique. Le repas commença à être servi et sans attendre William attrapa une cuisse de Poulet. C’est qu’il avait faim !

« Ca peut être une question de flemme, aussi… Pour ma part, je sors d’un TP de potion de trois heures… Flemme. Et puis bon. La compagnie est agréable à cette table »

Voilà qui faisait disparaitre tout les doutes de William comme quoi Isaïah serait oui ou non un bon cobaye pour qu’il puisse teste sa capacité à toujours savoir séduire les filles. Ça devait sûrement être comme le balai, une fois qu’on sait en faire ça ne s’oublie pas. Puis elle lui tendait une perche si grande qu’il ne pouvait que la saisir. Tout dans l’attitude – sa façon de se tenir, se dévêtir – était un appel à la drague, inconscient ou pas.

« T’as fait quoi de beau toi, ce matin ? » « Si j’te disais que j’ai pensé à toi, tu me croirai ? » Il la regarda avec attention, un léger sourire au coin de ses lèvres, rien dans l’expression de son regard laissant deviner s’il disait vrai ou non. Il resta concentré sur elle quelque seconde, la regardant d’une façon qui ferait rougir la première moitié de la gente féminine et mettrait mal à l’aise l’autre moitié. Finalement il finit par prendre une allure décontracte et croisa ses mains derrière sa tête, s’affalant contre le dossier de sa chaise. « J’ai dormi. J’ai fait de très jolis rêves. » Son sourire satisfait pouvait largement éclairer la curiosité bien qu’il donnait déjà une petite idée de ce qu’avait pût être ses rêves. Il avait envie de l’embêter, d’arrivé à la classé dans une catégorie. Elle faisait partit de celles des filles fortes qui sortent crocs et ongles, ont un fort caractère dès qu’on tente de ce les accaparé ? Celles qui n’ont pas confiances en elle et rougisse dès qu’on s’intéresse un peu à elle ? Celles qui ont l’art de l’auto-dérision et ne prenne aucune technique de drague au sérieux et se contente souvent de rire, préférant séduire qu’être séduite ? Il était curieux et avait envie de s’amuser un peu. Ça faisait si longtemps. « Je vois que tu es encore un peu trempé… Tu as voulu affronter la tempête ? » « Bravement » dit-il avec fierté. « Quel homme tu fais ! » « T’a vu ça ! » rajouta-il toujours aussi sûr de lui avec un certain sourire et toujours se regard de braise qui mettait en valeur la couleur de ses yeux. « Mais si j’avais su que tu viendrais à ma rencontre j’aurais essayé de glisser. Avec un peu de chance j’me serais écorché et tu aurais pût jouer les infirmières. » William en faire trop ? Jamais !

« Isaïah. Si c’est pas l’une c’est l’autre. » Effectivement, elle était l’autre. Sauf que… « Pour Jo’, son prénom entier, c’est Jocelyne… » dit-elle avec un nouveau clin d’œil. [color=darkred« Kaprice vous a présenté toi et ta copine en même temps donc… Tu m’en veux ? » [/color] Isaïah esquissa un sourire amusé, entrant dans le jeu avant de faire mine de réfléchir. Est-ce qu’elle lui en voulait ? Elle laissa planer le doute un instant avant d’éclater de rire. « Non, je ne t’en veux pas. Surtout avec cette moue adorable de Chat Pôté… » A nouveau, la jeune femme éclata d’un rire doux à l’oreille, indiquant clairement qu’elle taquinait William alors que, déjà, celui-ci reprenait sur les prénoms. [color=darkred« Perso j’suis d’la veille école, pour moi les nom de fille vont aux filles et ceux de garçons… Mais ça aurait put être pire. T’a échappé à Severus ou Alastair. »[/color] Il avait raison. Elle avait été chanceuse. Elle se demandait sans cesse le pourquoi de ce prénom qui était, mine de rien, soit masculin, soit d’origine sorcière, alors qu’elle venait d’une famille moldue. Il y avait là quelque chose qui clochait, c’était certain. Elle se rembrunit l’espace d’un instant alors que le ‘’rêve‘’ qui l’avait assaillie pendant que la vampire lui suçait le sang une semaine plus tôt lui revenait en mémoire. Ce nom sorcier, ces dragons qui lui obéissaient dans ce songe, il n’y avait rien là dedans de normal. C’était un fait. Toutefois, la jeune femme refusa de se laisser troubler dans ce moment qui promettait de la détente. Et Dieu sait qu’elle en avait besoin, en ce moment… elle voulait par-dessus tout se sentir normale et pouvoir flirter en toute innocence. Flirter ? Bon bah au moins comme ça, c’était clair dans sa tête…

« Si j’te disais que j’ai pensé à toi, tu me croirai ? » A nouveau, Is’ éclata de ce petit rire cristallin avant de plonger ses prunelles aussi claires que des icebergs mais tellement plus chaleureuses dans celles de son vis-à-vis et répondit le plus sérieusement du monde, sans même rougir : « J’en serais flattée, mais ce serait tellement plus crédible si tu t’étais souvenu de mon prénom du premier coup… »dit-elle en papillonnant de ses longs cils. Elle surjouait ? Oui, un peu. Mais elle cherchait à tester les limites de William, tout comme lui cherchait visiblement à le faire avec elle-même. « J’ai dormi. J’ai fait de très jolis rêves. » « Ca, je n’en doute pas… » répliqua-t-elle en jouant sur les mots. « A partir du moment où l’on parle de rêves, ils sont forcément agréables. Sinon, ce sont des cauchemars… » A nouveau, la demoiselle prit une frite dans sa propre assiette. Elle ne piquait pas dans les assiettes des autres, à moins de les connaître parfaitement. Et encore… En général, c’était plus par jeu. Genre, pour faire mine de manger ce qu’elle a piqué avant de le glisser au final dans la bouche de son interlocuteur. Mais là, elle n’en était pas encore à ce point avec William.

Pour répondre à la curiosité du jeune homme, il faut partir du principe qu’Isa a un fort caractère. Qu’elle ne se laisse pas marcher sur les pieds et que, quand on la cherche, on finit toujours par la trouver. Dans le positif, comme dans le négatif. Ainsi, si la demoiselle avait particulièrement peur d’une certaine vampirette, il n’en était pas moins que même cette dernière était parvenue à l’échauffer et à la faire sortir de ses gonds. Et dans un sens positif, Isaïah adorait plaire. Elle se savait jolie, bien qu’elle n’en joue pas tant que ça, en temps normal. Mais là, il était vrai qu’elle avait envie de plaire et de séduire. Et d’être séduite, aussi… Et si au départ elle avait pensé à jouer à un jeu bien innocent avec l’ancien Gryffondor, il s’avérait qu’elle se retrouvait prise à son propre piège, désireuse de savoir jusqu’où elle pouvait aller.

« Bravement… T’a vu ça ! Mais si j’avais su que tu viendrais à ma rencontre j’aurais essayé de glisser. Avec un peu de chance j’me serais écorché et tu aurais pût jouer les infirmières. » « Qui a dit qu’il y avait besoin d’être écorché pour avoir droit à une infirmière ? » demanda-t-elle avec un sourire innocent.

« J’en serais flattée, mais ce serait tellement plus crédible si tu t’étais souvenu de mon prénom du premier coup… » « Hum… » fit-il en faisant mine de réfléchir. « Pas sûr » termina-til avec un large sourire, n’ayant aucune envie d’admettre qu’elle avait raison. Régle n°1 Partait du principe que William n’a jamais tord on gagnera du temps. Régle n°2 Même quand il avait tord il avait raison. « A partir du moment où l’on parle de rêves, ils sont forcément agréables. Sinon, ce sont des cauchemars… » « Ah woé ??? Sérieux ??? » fit-il faussement surpris « Waaaaw alors là tu m’impressionne. » Un sourire large made in William, agaçant au possible. Lui moqueur ? Non si peu. Il cherchait à savoir si elle sortait facilement les griffes. Pour l’instant il pouvait la classer dans la catégorie « Celles qui ont l’art de l’auto-dérision et ne prenne aucune technique de drague au sérieux et se contente souvent de rire, préférant séduire qu’être séduite ». Sauf qu’il m’aimait pas cette catégorie. Il avait toujours préféré celle qui démarré au quart de tour et sanglant être croisé avec un chien des enfers. William aimait les filles avec un tempérament de feu. Pour l’instant il n’était nullement attiré pas Isaïah. Mais peu importait car là n’était pas la question. Il n’essayait pas de la séduire parce qu’elle lui plaisait mais seulement parce qu’il avait besoin de se sentir lui-même et de retrouvé le William d’autrefois ne serait-ce que pour une heure ou deux. Depuis qu’il avait découvert ce que c’était qu’être vraiment amoureux, il se sentait différent. Il avait d’abord cru que tout se terminerai – enfin – par un happy end mais sa petite amie avait disparu depuis des semaines sans même prendre la peine de lui laisser un mot. Il était lassé de lui courir après et ne savait plus ce qu’il voulait. Séduire une fille comme ça en passant et flirter avec elle juste une journée c’était tellement plus simple. Il piqua une frite dans l’assiette de la jeune fille, désireux de la faire réagir avant de se remettre à lui balancer de jolie phrase enjôleuse. « Qui a dit qu’il y avait besoin d’être écorché pour avoir droit à une infirmière ? ». Un sourire satisfait apparut sur les lèvres du jeune homme, ça en était presque trop facile. Soit les filles de la fac n’attendaient que ça, soit c’était son charme qui était irrésistible. Il aurait eut tendance à pencher pour la deuxième solution. « Certainement pas moi. » dit-il en ne la lâchant plus du regard bien décidé à ne pas lâcher prise jusqu’à avoir ce qu’il voulait. « Et d’après toi qu’elle soit les qualités d’une bonne infirmières ? Quel soins sont-elles capable de donner ? » demanda-t-il en faisant mine d’être curieux. L’idée que Kaprice soit mécontente en apprenant qu’il avait dragué une de ses copines ne lui traversa pas l’esprit. L’idée que Karly pique une crise en le sachant non plus. Tout se qui préoccuper William pour l’instant c’était Iaïah.

« Hum…Pas sûr » Isaïah ne répondit rien, mais elle adressa au jeune homme un sourire qui en disait long sur ce qu’elle pensait. Elle n’était pas dupe. Elle savait pertinemment qu’il aurait été plus crédible s’il s’était souvenu de son nom. D’autant qu’elle ne pensait pas lui avoir fait une si forte impression que cela lors de la conférence pour qu’il pense à elle comme ça sans raison. La seule personne qui devait, en cet instant, penser à elle, c’était sans nul doute Vampirella qui devait songer à comment la terroriser un peu plus encore lors de leur prochaine rencontre. Cette idée fit frémir la jeune femme, la rembrunissant un instant alors que, de nouveau, William l’asticotait sur le sujet des rêves. « Ah woé ??? Sérieux ??? Waaaaw alors là tu m’impressionne. » La jeune femme, cependant, ne réagit pas immédiatement, perdue qu’elle l’était dans ses pensées. Machinalement, sa main droite se porta à son cou qu’elle massa. Elle savait qu’elle n’avait aucune trace de sa rencontre de l’avant-veille avec la vampire, grâce à l’onguent que celle-ci était venu lui apporter, en partie, mais aussi et surtout grâce à sa métamorphie. Mais elle ressentait toujours cette sensation d’étranglement qu’elle avait ressenti cette nuit-là dans la bibliothèque et de toute façon, toutes les nuits depuis une semaine, elle s’éveillait en cauchemardant. Elle était donc bien placée pour connaître la différence entre les rêves et les cauchemars. « Désolée. J’étais ailleurs… » répondit-elle en rougissant un peu de gêne, pour le coup. Elle lui offrit un sourire d’excuse accompagné d’un regard légèrement hanté par ses souvenirs avant de baisser le nez vers son assiette qu’elle n’avait qu’à peine touché. Celle-ci, finalement, ne lui disait pas grand-chose. Bon sang Is’… Reprends-toi… Ne la laisse pas te pourrir la vie, même en plein jour… Elle te gâche déjà tes nuits ! s’admonesta-t-elle. Pour un peu, la jeune femme se serait giflée pour se forcer à se reprendre.

Mais, pour l’heure, cela lui semblait presque difficile de revenir au moment de séduction à double sens qu’ils avaient partagé l’instant d’avant. Elle avait beau essayer, elle n’y parvenait pas aussi, lorsqu’il piocha une frite dans son assiette, si elle fronça les sourcils devant le geste plus par surprise qu’autre chose, elle ne le gronda pas. « Sers-toi. Je n’ai pas très faim, de toute façon… » A nouveau le même petite sourire d’excuse avant qu’elle ne se prenne la tête dans les mains.

« Certainement pas moi. Et d’après toi qu’elle soit les qualités d’une bonne infirmières ? Quels soins sont-elles capable de donner ? » Elle avait vraiment dit ça ? Qu’il n’y avait pas besoin d’être écorché pour avoir droit à une infirmière ? Là, à froid, ce qu’elle avait pu dire la choqua, pour le coup. Il fallait croire qu’elle était vraiment retombée. « Je… Euh… » bafouilla-t-elle en se giflant mentalement. « J’ai vraiment dit ça ? » demanda-t-elle en relevant la tête vers William. Dans le regard de la jeune femme brillait un désir de reprendre le petit jeu auquel ils jouaient un peu plus tôt, pourtant, elle n’y parvenait pas. Plus. L’autre s’était incrustée dans ses pensées et la faisait frémir alors même qu’elle ne pouvait pas l’atteindre ici, en plein jour. Finalement, désireuse d’oublier l’autre folle cinglée, elle se força à retourner dans le jeu de la séduction. « La douceur est la principale » répondit-elle d’une voix suggestive alors que son regard, lui, semblait demander à William de la séduire et de lui faire oublier ce qui la hantait…

« Ça va ? »

« La douceur est la principale »

« Qu’est-ce qui a ? »

. « J’suis pas idiot. J’vois bien qui a un truc qui cloche. »

« Une histoire d’ex ? »

« Ça va ? » Et merde… Trop observateur… songea Isaïah en se maudissant intérieurement. Elle aurait préféré que, comme la plupart des mecs qu’elle connaissait, il ne remarque pas son trouble intérieur. Qu’il agisse comme si de rien n’était. Mais non. Il fallait qu’il ait remarqué que quelque chose clochait dans la tête de la jeune femme. Pouvait-elle éluder simplement la question d’un ‘ça va, j’étais juste perdue dans mes pensées’ ? Elle pouvait toujours essayer, n’est-ce pas ? Et tâcher d’enchainer et de reprendre où ils en étaient, même si lui aussi semblait être redevenu trop sérieux. Et merde se répéta-t-elle, en tâchant tout de même de faire bonne figure. « Ca va, oui, ne t’en fais pas. Où en étions nous, donc ? » répondit-elle en forçant un sourire angélique et en posant la tête sur ses mains, en papillonnant de ses longs cils pour essayer de, vainement, revenir au jeu.

« Qu’est-ce qui a ? » Merde, merde, merde… Ca lui apprendrait à penser à ses deux séances de tortures par vampire lorsqu’elle était en charmante compagnie. « Rien. » répondit-elle, sur la défensive, se renversant en arrière dans sa chaise. Prenant une moue boudeuse, elle détourna même le regard essayant de le forcer à changer de sujet, sans succès. . « J’suis pas idiot. J’vois bien qui a un truc qui cloche. » Mais elle, elle n’avait pas envie d’en parler. Elle n’avait pas envie de paraître ridicule. Car d’être paniquée à cause d’une vampire. C’était bien être ridicule, n’est-ce pas ? « Une histoire d’ex ? » Tellement ridicule qu’il était bien loin de la vérité, d’ailleurs. Si seulement il avait su… Elle secoua la tête, répondant par la négative. « J’aurais préféré. Ca aurait été plus simple. » dit-elle en reportant ses prunelles glacier ardent – si si, c’était possible – sur William, plongeant dans les yeux de celui-ci un regard très – trop ? – pénétrant.

« Disons que j’ai croisé d’un peu trop près une créature qui hante mes cauchemars. Alors quand on a parlé des rêves… » Elle baissa la voix et relâcha légèrement sa métamorphie sur son cou, permettant ainsi à William de voir la marque de morsure et les bleus qui marbraient sa peau claire avant de réutiliser ce don ma fois fort utile pour dissimuler à nouveau les traces de son agression. « Les vampires ne tolèrent pas que l’on se défende… En tout cas, les femelles » conclut-elle, la voix brisée, secouée d’un frisson. Elle baissa la tête, visiblement gênée par cet aveu puis releva sur William un regard un peu trop brillant et reprit : « Tu veux bien qu’on ne parle pas de ça et… » Elle marqua un temps de silence le temps de nouer son regard à celui du jeune homme : « Et je veux oublier. Passer à autre chose. Reprendre le cours de ma vie. » Ne pas penser au visage de cette salope enfoui dans mon cou lorsque je séduis et suis séduite, ne pas voir son visage quand je parle de rêves ou de cauchemars termina-t-elle en elle-même.

« Ca va, oui, ne t’en fais pas. Où en étions nous, donc ? » Il n’était pas idiot. Il n’y croyait pas une seule seconde. Elle essayait de lui cacher ses sentiments alors qu’il était passé maitre dans cet art. Pendant longtemps le jeune Slayers avait su cacher derrière ses sourires et beaucoup de charme la souffrance qu’on ressent face à un père disparu. Aujourd’hui encore il gardait beaucoup de chose pour lui, préférant règle ses soucis par lui-même bien qu’il s’ouvrait d’avantage à ses amis. Alors elle n’allait sûrement pas lui faire croire un mensonge aussi éhonté qu’un « ça va » quand il semblait évident que ce n’était pas le cas. Il insista et insista encore même après son « rien » qui lui laissait penser qu’au contraire il y avait quelque chose. Pas de chance pour elle il était de nature à être têtue. Elle ne s’en tirerait pas aussi facilement. Un peu sans raison il pensa alors qu’elle était peut-être mal par rapport à un ex. Peut-être songeait-il a ce qu’il penserait en la voyant avec lui. « J’aurais préféré. Ca aurait été plus simple. » « Ah ? » Demanda-t-il surpris et perplexe. Le problème d’Isaiah semblait sérieux. Il ignorait encore ce qui perturbait la jeune fille mais de toute évidence ça n’avait rien de superficielle. Elle le regarda de façon pénétrante et il ne détourna pas les yeux, attendant patiemment qu’elle se confie. Il y avait appris il y a peu à ses dépends qu’il n’était pas bon de presser les choses. La patience ne faisait pas partie de ses qualités mais s’il la braquait elle ne confierait sûrement pas. Sans savoir de quoi il s’agissait à sa place il se serait tût. « Disons que j’ai croisé d’un peu trop près une créature qui hante mes cauchemars. Alors quand on a parlé des rêves… »

William écarquilla les yeux de surprise en voyant des traces sur le cou de l’étudiante qui voulait tout dire. Vampire… A peine quelque seconde plus tard les traces devinrent comme invisible ce qui intrigua un peu le jeune Slayers. Comment faisait-elle cela ? Etait-elle… Spéciale ? Dans le monde de la magie il fallait s’étonnait de rien, mais ce n’était pas pour autant qu’il était habituel de rencontré des loups garous vampire, Oclumens, Evanesmagus ou autre. Ceux qui posséder un don étaient tout de même rare et bien que tout les sorciers avaient conscience de leurs existence, cela ne les empêcher d’être surpris quand ils croisaient quelqu’un qui possédait une faculté spéciale. « Les vampires ne tolèrent pas que l’on se défende… En tout cas, les femelles » « Vu tes marques tu peux déjà t’estimé heureuse d’être vivante. » Il avait exprimé son avis comme il le pensait, ne pesant pas ses mots et ne songeant même pas au fait que cela pourrait effrayer d’avantage la jeune fille. Elle semblait gêner et peu à l’aise. En même temps ça pouvait se comprendre. « Tu veux bien qu’on ne parle pas de ça et… Et je veux oublier. Passer à autre chose. Reprendre le cours de ma vie. »

Elle semblait vraiment perturbé par ce qui s’était passé. Son agression l’avait blessé c’était invisible. William ne pouvait pas s’empêcher d’avoir de la compassion pour elle. Pas de la pitié mais de la compassion. Pourtant aucun « je suis désolé » ou « je peux faire quelque chose ? » n’effleurerait ses lèvres. Elle était déjà suffisamment mal, avoir l’air triste ne l’aiderai pas à aller mieux. Le jeune Slayers avait toujours pensé que le plus dur quand on vit une situation douloureuse c’était le regard des autres. Par exemple quand une personne décède - outre le fait qu’avoir perdu quelqu’un - le pire c’était de le dire à haute voix. Il est mort. Voir la réaction des autres, cette expression de pitié qu’ils ont et leurs peines se rajoute à la votre. William ne voulait pas qu’en plus de sa peur Isaïah est à se préoccuper de ses inquiétudes à lui, du fait qu’il s’inquiétait pour elle sans vraiment la connaitre. Aussi il obtempéra et lui donna ce qu’elle voulait. « D’accord. Je n’en parlerai plus. » Un silence plana quelque seconde avant qu’il reprenne la parole. « Tu connais les sortilèges informulé ? Et si j’t’apprenais ? » Quoi de mieux pour ne plus avoir peur qu’être capable de se défendre ? Il voulait l’aider. Pour la première fois depuis des semaines William n’avait pas l’impression de s’ennuyer…

Spoiler:

« J’aurais préféré. Ca aurait été plus simple. »« Ah ? » Bah oui, ‘Ah’. Qu’est-ce que cela avait de si surprenant à préférer une simple histoire d’ex potentiellement jaloux par rapport à ce qu’elle avait vécu ? Rien, du moins quand on savait ce qu’elle avait vécu ce qui… N’était pas le cas de William. Pas encore du moins, car il était clair à son regard qu’il voulait le savoir, au grand regret d’Isaïah qui poussa un profond soupir. Pas plus que lui, elle ne détourna le regard, bien au contraire. Malgré toute la honte qu’elle ressentait face à ce qu’elle avait vécu, elle refusait de détourner le regard. Pourtant, elle finit par le faire, ne supportant pas de croiser le regard du sorcier à compter du moment où il verrait la marque de morsure dans son cou, mais aussi les bleus. Et encore, ça, ce n’était rien par rapport aux traces de crocs. « Vu tes marques tu peux déjà t’estimé heureuse d’être vivante. » Oui, certes, mais ce n’était qu’une maigre consolation. Un rire sinistre s’échappa des lèvres de la jeune femme alors qu’elle songeait que si elle était vivante, la vampire pouvait, tout de même, débarquer n’importe quand pour la tuer maintenant qu’elle savait Isaïah étudiante à Ealdwic. La métamorphe n’était pas à l’abri de la résurgence de la sangsue lorsque la nuit tombait. Et rien ne pouvait la protéger d’une quelconque attaque. Un frisson la parcourut alors à cette idée alors qu’elle répondait d’une voix finalement blanche : « Tout est relatif quand tu croises ce genre de créature… Ce que je ne te souhaite pas » ajouta-t-elle.

Isa secoua la tête. Changer de sujet. Elle y tenait absolument. Parler d’autre chose. Penser à autre chose. Faire autre chose. « D’accord. Je n’en parlerai plus. » « Merci » répondit la jeune femme d’un ton sincère en fermant un instant les yeux avant de les relever – enfin – vers le jeune homme avec un sourire de gratitude. Elle se força, même, à prendre une frite histoire de. « Tu connais les sortilèges informulé ? Et si j’t’apprenais ? » Le sourire de gratitude se transforma en sourire amusé alors qu’elle répondait : « On les a appris à Poudlard, rappelle-toi… Et puis je ne pensais pas à ce genre de chose, pour oublier… » A nouveau, le regard de la jeune femme se fit plus insistant, plus pénétrant, plus intense. Elle voulait oublier, c’était indéniable. « Faisons comme si nous avions des ex à rendre jaloux… » demandait son regard. « Faisons comme si nous n’avions jamais parlé de ça. Comme si tout ce qui n’est pas l’instant présent était futile. » Pourtant, ce qu’elle prononça à voix haute fut : « Vivons simplement l’instant présent… » avec ses yeux trop intensément clairs plongés dans ceux de William.

A sa façon de lui parler, sa façon de ce comporter tout porter à croire qu’Isaïah considéré William comme un ennemi sans l’avouer, quelqu’un qui cherchait à tout prix à lui rappeler le traumatise qu’elle avait subi alors que tout ce qu’il désirait c’était l’aider. Il n’était pas capable de soulager la peine de son meilleur ami qui avait vu l’amour de sa vie se faire assassiner sous ses yeux le jour de leur mariage. Il se sentait si impuissant face à cela. Il aurait tellement aimé pouvoir effacer tout ça d’un coup de baguette magique. Il ne supportait pas que ceux qu’il aime souffre. Mais il ne pouvait rien faire, alors que peut-être avec Isaïah… Il voulait qu’elle arrive à se défendre pour ne plus avoir peur et non qu’elle oublie. Oublier ne faisait selon lui que repoussait les peurs sans les combattre, tôt ou tard elle devrait affronter ses vieux démons et ça n’en serait que plus douloureux. « Je ne voulais que qu’tu oublie mais que tu défendes » se justifia-t-il alors qu’Isaïah le regardait de façon plus qu’intense, essayant sans doute de faire passer à travers ses yeux des mots invisibles qu’elle n’arrivait pas à prononcer. William voyait bien que tout ce qu’elle désirait c’était faire comme si de rien n’était, mais ces derniers jours c’était toujours ainsi. Fait comme si Dakota te faisait pas la gueule. Fait comme si ça te souler pas que Karly soit partit sans même t’avertir alors qu’on sort comme ça. Fait comme si tu t’inquiétais pas pour Mélusine et Orphée restait à Poudlard. Il en avait ras le bol de faire comme si !!! Bien sûr parlait de ce qui lui était arrivé ne l’aiderait peut-être pas. C’était sans doute trop tôt. Mais au moins il aurait essayé. Il aurait fait quelque chose ! Seulement la dernière fois qu’il avait essayait avec quelqu’un d’autre la situation avait légèrement dégénéré…

« Vivons simplement l’instant présent… »

Il poussa un léger soupir n’ayant pas envie de se résoudre à ça, refusant de baiser les bras aussi facilement sans pourtant savoir comment agir autrement. Son envie de séduire Isaïah était retombée comme un soufflé. Lui qui était sortit pour ne pas se prendre la tête et dans le but de s’amuser était bien loin d’être arrivé à ses expériences. C’était pourtant bien commencé mais désormais il se trouvait un peu au point de départ.

« Comme tu veux. »

Le silence s’installa entre eux. Même si à cet instant il aurait aimé vouloir de nouveau jouer les charmants insouciants, il n’y serait pas arrivé, et le pire c’est qu’il ne la connaissait presque pas au final. Il se demandait si Caelan était au courant de l’agression de son ami. Peut-être pourrait-elle l’aider plus que lui…

Non, elle ne considérait absolument pas William comme un ennemi. Pas même inconsciemment. Simplement, Isa voulait tourner la page Rose de son existence, reprendre le cours normal de sa vie mais il lui semblait que William ne comprenait pas ça. Ou ne voulait pas le comprendre ? Elle secoua la tête, tristement lorsqu’il reprit la parole : . « Je ne voulais que qu’tu oublie mais que tu défendes » « Honnêtement, je ne souhaite pas que ça t’arrive un jour, mais quand ça arrive, on ne peut rien faire. Ces monstres sont rapides, et ils peuvent t’hypnotiser, au point que tu t’endors… Quand tu as la chance de te réveiller, tu es faible, anémié. Si j’ai un conseil pour toi, c’est que quand un inconnu te demande ton aide en pleine nuit, méfie-toi. Ca se trouve, c’est un suceur de sang… » dit-elle en posant une main sur celle du jeune homme avant d’enchainer. « Et quand je l’ai revue, à la bibliothèque de l’école, que j’ai voulu lui faire comprendre ce que c’était que d’être sans défense, elle a failli me tuer quand je l’ai libérée. Si j’avais su, je l’aurais laissée pétrifiée jusqu’au lever du soleil… Maios je n’ai pas pu… Je ne suis pas comme elle. Tu comprends ? » demanda-t-elle à William avec une supplique dans le regard. « Je ne tue pas gratuitement. Est-ce que… C’est mal ? » demanda-t-elle encore, perdue.

« Comme tu veux. » « Je… Je ne peux pas parler de ça. Pas encore.. J’ai l’impression de la revoir. De revoir ses crocs luisant dans la nuit. Je… J’ai peur qu’elle ne s’en prenne à Jo’, à Kap’, à Maël, à Audran, à tous ceux que j’aime et qui me sont proches. Je… » La voix de la jeune femme se brisa alors qu’une larme glissa au coin de son œil sans qu’elle n’ait pu la retenir. « Elle m’a retrouvée ici. A Ealdwic… Et si elle n’avait pas besoin d’une invitation pour entrer chez les gens ? Et si elle attaquait mes parents, mes amis ? Et il n’y a rien que je puisse faire pour les protéger… Et… Et ça me tue… » ajouta-t-elle. Elle secoua la tête, et écrasa d’un poing rageur la larme qui continuait de glisser sur sa joue. Il n’avait pas voulu changer de sujet. Il avait voulu insister. Même devant Jo’, elle ne s’était pas montrée aussi fragile que là. « On peut aller ailleurs ? Il y a trop de monde, ici… » demanda-t-elle en relevant son regard trop clair et trop brillant sur William.

« Si j’ai un conseil pour toi, c’est que quand un inconnu te demande ton aide en pleine nuit, méfie-toi. Ca se trouve, c’est un suceur de sang… »

« Et quand je l’ai revue, à la bibliothèque de l’école »

« A l’école ??? ICI a Ealdwic ??? »

« Non c’est une qualité mais les Vampires ne sont pas des êtres humains. Ce sont des montres. Les tuaient n’est pas un crime mais un service rendu au monde. »

« Je… Je ne peux pas parler de ça. Pas encore.. J’ai l’impression de la revoir. De revoir ses crocs luisant dans la nuit. Je… J’ai peur qu’elle ne s’en prenne à Jo’, à Kap’, à Maël, à Audran, à tous ceux que j’aime et qui me sont proches. Je… »

« Ils vont bien. Tout le monde va bien. Ils savent se défendre, ils sauront quoi faire en cas d’attaque. Surtout Kaprice. Croie moi ».

« Elle m’a retrouvée ici. A Ealdwic… Et si elle n’avait pas besoin d’une invitation pour entrer chez les gens ? Et si elle attaquait mes parents, mes amis ? Et il n’y a rien que je puisse faire pour les protéger… Et… Et ça me tue… » «

« On peut aller ailleurs ? Il y a trop de monde, ici… »

« Viens j’t’emmène chez moi »

« En tout bien tout honneur. »

« A l’école ??? ICI a Ealdwic ??? » Mais elle avait continué malgré l’interruption. Il fallait qu’elle termine de déballer son sac sinon, elle n’en aurait plus le courage. « Je ne tue pas gratuitement. Est-ce que… C’est mal ? » avait-elle conclu. Elle en avait besoin. Elle avait besoin d’être confortée dans son impression. « Non c’est une qualité mais les Vampires ne sont pas des êtres humains. Ce sont des montres. Les tuer n’est pas un crime mais un service rendu au monde. » « Ils en étaient, des êtres humains… Mais ils sont des monstres… » répondit-elle d’une voix atone. Le fait était que tout ça la faisait plutôt flipper. Elle avait tellement eu envie de la tuer… Elle l’avait tellement traitée de chose… Mais tout ça était tellement flippant…

« Ils vont bien. Tout le monde va bien. Ils savent se défendre, ils sauront quoi faire en cas d’attaque. Surtout Kaprice. Crois-moi ». « Audran a 3 ans ! Comment tu veux qu’il se défende ! » Elle était parvenue à ne pas le hurler dans la salle. Un vrai miracle en soi, à dire vrai, vu comment évoquer tout ça la paniquait. Elle était à la limite des sueurs froides. « Hey ça va aller. Fait moi confiance. » Ca allait aller ? Cela se voyait qu’il n’avait jamais eu à faire à un vampire. C’était encore un bleu pour cette espèce là. La jeune femme n’en pouvait littéralement plus. Et puis… Il y avait trop de monde, là. Même s’il faisait grand jour, elle ne se sentait pas en sécurité. C’était pourtant sans aucun doute là qu’elle était la plus en sécurité. Mais non. Elle préférait l’intimité d’un endroit clos. D’un endroit privé.

« Viens j’t’emmène chez moi » Le soulagement se peignit instantanément sur ses traits qui retrouvèrent la quiétude que le jeune homme lui connaissait en temps normal. « Merci, William… » Merci de ne pas me prendre pour une folle. Merci de en pas me fuir en courant… Merci d’écouter… « En tout bien tout honneur. » L’idée que c’eut pu être pour autre chose ne l’avait même pas effleurée et elle ne put retenir un sourire amusé, signe qu’elle s’apaisait visiblement. Elle aurait pu proposer chez elle, mais chez elle, il pouvait y avoir Jo, ou même Kaprice. Et elle ne voulait pas tomber sur elles maintenant… Elle se leva donc pour suivre William jusqu’à chez lui.

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