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 La fin d'une vie *SOLO*

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PROFIL & INFORMATIONS









Isaïah S. McBird

Isaïah S. McBird
ETUDIANT.
► 1e année de POTION&BOTANIQUE.

► MESSAGES : 210
La fin d'une vie *SOLO* #Jeu 11 Aoû - 9:24




Halloween. Pour la première fois depuis qu’elle était entrée à Poudlard, Isa avait l’occasion de passer cette fête parmi les siens. C’était bien là une occasion qu’elle ne tenait pas à manquer. Elle avait décidé d’en faire la surprise à ses parents, ne doutant pas une seule seconde qu’ils seraient ravis de la voir. Halloween… Le jour où toutes les excentricités étaient permises. D’aussi loin qu’elle se rappelle dans sa petite enfance, Isaïah s’était toujours déguisée en sorcière. Aujourd’hui encore, c’est ce qu’elle fit. Un grand chapeau pointu, une grande cape de sorcière d’un bleu profond. Même sa baguette fut légèrement grimée pour ne pas dévoiler qu’il s’agissait d’une véritable baguette. Pour une fois, elle poussa même le vice jusqu’à se faire un nez crochu et un menton en galoche avec une verrue poilue sur sa pommette gauche. Elle était absolument horrible. Elle était absolument parfaite. Un sourire édenté lui répondit dans la glace et elle frissonna. Oui, elle avait vraiment tout de la méchante sorcière des dessins animés qu’elle regardait jadis. Elle avait tout de la méchante sorcière de « La belle au bois dormant » alors qu’en réalité, elle avait davantage l’air d’être la Belle que la Sorcière. Mais ce n’était qu’un jeu… Elle attrapa un balai en paille qui ne risquait pas de pouvoir voler pour parfaire le déguisement et sortit dans la rue, gagnant le Londres Moldu.

Tous les enfants étaient grimés. Qui en monstre, qui en vampire, qui en sorcier. Mais il y avait aussi des enfants animaux, des enfants princes et princesses, pirates et tout le toutim. Cela la fit sourire. Pour la première fois depuis un moment maintenant, la jeune femme se sentait bien. Guillerette, elle se dirigea vers sa petite maison, du côté de Picadilly Circus, maison que ses parents écossais avaient acheté après qu’elle soit entrée à Poudlard. Dans son petit sac de sorcière – sans fond – elle tirait des bonbons pour distribuer aux enfants qui passaient à côté d’elle.

Assez rapidement, elle arriva chez elle. Désireuse de faire une vraie surprise à ses parents, la jeune femme gagna le petit cabanon de jardin de l’intérieur duquel elle transplana jusque dans sa chambre où elle reprit son apparence normale : celle d’une jolie jeune femme de 18 ans aux yeux clairs et au teint lisse et sans défaut. Elle enleva ses bottines pour rester en chaussettes et faire le moins de bruit possible et descendit lentement les escaliers, se guidant aux voix qu’elle entendait. Ils étaient dans le salon bibliothèque. Alors qu’elle arrivait à la porte de la pièce, elle put enfin saisir ce qu’ils se disaient.

« On ne peut pas continuer à lui mentir, Samuel. Ce n’est pas raisonnable et c’est dangereux pour elle. »
« Alors quoi, Marina ? Tu veux lui dire la vérité ? L’horrible vérité qu’on lui a caché pendant 18 ans ? »
« Il en va de sa sécurité, Samuel ! Toi, comme moi, nous nous tenons au courant de ce qu’il se passe dans le monde des sorciers. Dans SON monde. Celui qui était le sien avant même sa naissance ! »


Que voulaient-ils dire par-là ? Isaïah fronça ses fins sourcils et plaqua son oreille contre le chambranle de la porte, le cœur battant.

« Marina, je sais que tu t’inquiète pour elle. Tu l’as élevée, après tout, à défaut de l’avoir mise au monde. »
« Toi aussi tu l’as élevée comme ta fille ! »


Les genoux de la jeune femme se mirent à trembler sous elle. Qu’étaient-ils entrain de dire ?

« Et tu refuses, pour sa sécurité, de lui avouer la vérité ? Qu’elle n’est pas notre fille mais que ses véritables parents l’ont confiée à nous et qu’ils sont morts ? Qu’elle est et a toujours été une sorcière de sang pur ? Tu crois vraiment que continuer à lui mentir, c’est le mieux pour elle ? »
« Je… Je ne sais pas, Marina. J’ai peur qu’on la perde… »


Cette fois, ses jambes cessèrent de la porter et Isa se laissa tomber au sol. La chute fut discrète. Ils ne l’entendirent même pas et continuèrent à parler. A parler d’elle, de ce qu’elle n’était pas. De ce qu’elle était mais n’avait jamais envisagé. Certes, ces derniers temps, elle avait bien pensé qu’ils aient pu lui cacher des choses mais ça ? Cette bombe ? Non… Impossible. Elle était leur fille, non ?

Lentement, la jeune femme se releva et remonta à pas lents les escaliers. Il ne fallait pas qu’ils la trouvent derrière la porte. Enfin revenue dans sa chambre, elle se laissa tomber sur son lit et attrapa l’album de photos souvenirs qui trônait en permanence sur sa table de chevet, regardant ces souvenirs qui étaient les siens mais qui auraient dû être avec d’autres personnes. Il était vrai qu’elle ne ressemblait pas le moins du monde à ceux qu’elle avait toujours pris pour ses parents. Et voilà que, maintenant, la vérité avait éclaté. Elle n’était pas à eux. Elle était l’enfant d’une autre famille. D’une famille morte. Une larme roula sur sa joue sans même qu’elle en ait conscience. Qu’était-elle, au fond, si ce n’était une usurpatrice ?










Isaïah S. McBird

Isaïah S. McBird
ETUDIANT.
► 1e année de POTION&BOTANIQUE.

► MESSAGES : 210
La fin d'une vie *SOLO* #Sam 3 Sep - 22:05


Comment avaient-ils pu lui cacher cette vérité pendant si longtemps ? Pendant 18 ans, pour être précise ! Comment avaient-ils seulement pu penser que cela ne lui ferait rien, de voir son univers s’effondrer ? les larmes glissaient le long de ses joues sans même qu’elle puisse songer à les retenir. Le chagrin, la colère, s’emparaient d’elle, menaçant de la submerger comme un gigantesque raz de marée. Cédant à la colère, elle ôta une à une les photos de l’album et commença à les réduire en miettes. Tous ces souvenirs qu’elle chérissait, elle n’en voulait plus. Ils n’étaient que des mensonges. Des usurpations. Elle n’aurait pas dû avoir cette vie. Ces parents. Alors comme ça, elle était une sorcière de sang pur ? D’un seul coup, elle se mit à rire, songeant du même coup qu’elle était folle. Alors ce que lui avaient fait subir ces Mangemorts lorsqu’elle avait défendu l’enfant, c’était un abus de pouvoirs… Elle avait le droit de se rendre où elle le voulait, avec les égards dus à son sang… C’en était risible tant c’était pathétique. Ces gens qui l’avaient élevée… ils étaient sa famille, pour elle. Elle n’avait jamais connu d’autres parents.

Des pas retentirent bientôt dans l’escalier, la faisant sursauter et brisant son rire. L’avaient-ils entendue ? Elle essuya les larmes sur ses joues alors que les voix de ses parents résonnaient dans le couloir.

« Il faut qu’on lui dise, Samuel. Tu le sais aussi bien que moi… Ils auraient voulu qu’on le fasse. »
« Quand elle aurait été prête… »
« Mais on ne saura jamais si elle l’est si on ne le lui dit pas. »
« Je ne veux pas qu’on la perde, Marina… »
« Moi non plus. Mais plus on attendra, plus on risquera de perdre notre enfant… »


Cette fois, c’en était trop pour Isaïah qui ne put continuer à écouter, ou plutôt à entendre ce qu’il se disait si près d’elle sans qu’ils ne sachent qu’elle était là. Elle se leva, laissant tomber l’album dans un bruit sourd. Aussitôt, elle entendit des pas précipités venir vers la porte de sa chambre et l’ouvrir.

« Isa ! Tu… Tu étais là ? »

L’horreur absolue se peignit sur les traits de ses parents alors que la jeune femme prenait la parole : « Vous m’avez menti… Vous comptiez me la dire quand, la vérité ? » le ton accusateur de la jeune femme fit blêmir un peu plus Marina alors que celle-ci posait le regard sur les vestiges des photographies se trouvant au sol.

« Isa, je… »

« Ferme-la ! »
rugit la jeune sorcière, les larmes recommençant à couler à flot sur son visage.

« Isaïah Scarlett McBird, je t’INTERDIS de parler comme ça à ta mère ! » hurla celui que la jeune femme avait toujours pris pour son père.

La jeune femme éclata alors d’un rire cynique avant de lâcher un : « T’es pas mon père, et c’est pas ma mère… Vous n’avez aucun droit sur moi… » A ces mots, sans même leur laisser le temps de réagir ni de s’expliquer, la jeune femme sortit sa baguette pour transplaner, se retrouvant à nouveau dans le Londres sorcier.

Comment avaient-ils pu ? Qui était-elle, au fond ? Qui étaient ses parents ? Cela faisait trop, pour la jeune femme. Trop de choses à supporter en si peu de temps. En moins d’un mois, son univers entier avait été chamboulé. Son entrée dans l’ordre, sa rencontre avec une vampyre, l’hallucination qui la poursuivait depuis, l’horrible vérité, qu’elle était, comme Kaprice, orpheline – et sang pur. Orpheline, comme ses deux meilleures amies, sang-pure, comme Kaprice. Et pourtant, elle se voyait mal en parler à l’une ou à l’autre. Kaprice avait retrouvé sa famille, maintenant. Mais de ce qu’elle en avait compris, Isa ne retrouverait jamais la sienne…

Elle se dirigea vers un pont enjambant la Tamise, non pour se jeter dans le fleuve, mais plus pour se détendre, pour se calmer. Elle n’avait plus rien de l’horrible sorcière qui s’était promenée dans Londres moldu un peu plus tôt dans la soirée. Ou bien était-ce une éternité avant ? Cela lui semblait tellement loin tout ça, à présent qu’elle avait l’impression d’être une autre personne. Penchée au dessus du parapet, elle observa son reflet dans l’eau, sans pour autant se trouver changée par cette révélation. Elle était toujours la même jeune femme aux yeux clairs, qui pouvait changer son apparence comme bon lui semblait. Elle s’écarta du muret et commença à marcher, sans chercher à savoir où elle allait.

Il s’écoula au moins une bonne heure avant que la jeune femme ne reprenne pied avec la réalité, tant ses pensées l’avaient emportée loin, au propre comme au figuré, à dire vrai. Elle se sentait un peu perdue, pour le coup, et son téléphone portable n’arrêtait pas de sonner. Elle jeta un bref coup d’œil à l’écran qui indiquait ‘papa et maman’ et refusa l’appel. Elle n’avait aucune envie de parler à ces gens qui lui avaient menti. Un bref instant, elle comprit la haine que les Mangemorts pouvaient éprouver pour les moldus, mais, bien rapidement, elle se rendit compte du ridicule de ce ressentiment. Ses véritables parents étaient morts, si elle avait bien compris les propos de sa ‘mère’. A moins que ce ne soit un mensonge ? A moins qu’elle n’ait été enlevée à sa véritable famille ? Cette idée horrifiante la fit frémir. Et si ses véritables parents s’inquiétaient pour elle ? Et s’ils la cherchaient depuis 18 ans ? C’était tellement horrible à imaginer, mais pourtant tellement possible. D’un autre côté, elle se voyait très mal se tourner vers le ministère pour retrouver ses véritables parents parce que, malgré tout, elle ne voulait pas de mal à ceux qui l’avaient élevée, même s’ils lui avaient menti durant toute sa vie. Et puis, si ça se trouvaient, ses vrais parents étaient réellement morts et ses parents adoptifs étaient ses tuteurs légaux ? Avait-elle, malgré tout une famille qui la recherchait ? Même éloignée ? Ne devait-elle pas tout faire pour la retrouver ? Ces questions la tuaient, littéralement, et la jeune femme se laissa choir sur un banc, pour tâcher de réfléchir à tout ça, guère pressée de rentrer où que ce soit…
 

La fin d'une vie *SOLO*

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