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| Love The Way You lie [Gabriele] | |
| PROFIL & INFORMATIONS |
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Artemisia E. ViscontiSERDAIGLE. ► sixième année.
► MESSAGES : 49 Jeu 21 Juil - 15:25 |
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| Artemisia Visconti. Un nom en ce moment sur toutes les lèvres. Elle obsède, on la dévisage de haut en bas –surtout en bas- et on la regarde comme une bête curieuse. Fraîchement débarquée d’Italie comme tout le reste de sa famille, et de ces autres italiens, on s’étonne. Avec leur anglais parfait surmonté de leur accent du sud… Ce sont de vraies bêtes de foire, c’est comme s’ils étaient trop beaux pour être vrais. Ca faisait cinq Visconti et six Della Gherardesca. En tout onze nouveaux Sang-Pur, certainement avec la même haine et le même dégoût pour les nés-moldus que les autres. Sauf que, assise au milieu de la salle commune de la tour des Sedaigles, Artemisia n’arrive pas à se concentrer sur le livre posé sur ses genoux. Autour d’elle on l’observe, on murmure des choses et on rit. C’est insupportable. Mais rien sur le visage de la jolie jeune femme ne laisse voir qu’elle les tuerait bien tous un par un. Enfin presque rien si ce n’est le léger pincement de lèvres… réflexe trop ancien pour l’effacer à présent. Finalement c’est avec regret qu’elle ferme son livre et s’extirpe de son confortable fauteuil bleu et argent, avant de partir de la salle commune, ses talons martelant le sol à chaque pas… insistant bien sur le fait que son départ n’est pas voulu.
C’est près de la Volière où elle trouve refuge, une enveloppe entre ses doigts. Artemisia s’arrête au milieu des marches qui mènent aux innombrables hiboux et observe sans un mot le bout de parchemin dans sa main. Ce n’est pas que ses parents lui manquaient mais ça faisait à présent un mois qu’elle était ici et des nouvelles s’imposaient… Sans savoir pourquoi, dans son esprit s’impose alors une image claire et nette : celle de la mère de Gabriele, le visage défiguré. Elle ne l’avait vu qu’une seule fois mais ça avait suffi pour graver cette image dans son esprit. La pauvre femme… Elle était vraiment belle, d’après ce que son père en disait. Si le sang Visconti et Della Gherardesca n’avait pas été en combat, Arte se serait sans doute excusée… Mais le mal a été commit, son père a défiguré la mère de Gabriele, a rendu son père sans âme, tué sa sœur et kidnappé son frère. Le sait-il ? Sûrement pas… Finalement elle chasse ses pensées d’un petit mouvement de tête alors que ses cheveux cachent en partie l’air triste qui s’était peint sur son visage.
« Ecco, per te… »
Malgré le fait que les oiseaux la répugnent, sa petite chouette faisait son bonheur. Elle l’avait eu il y a quelques années de ça, à peine plus grande que la main… Et aujourd’hui elle n’a pas changé d’un poil, toujours la même taille et le même air ‘enfant’. Artemisia finit d’attacher la lettre avec une extrême douceur avant de regarder la chouette s’envoler. Ses pas la ramenèrent en bas des escaliers où une silhouette qu’elle connait par cœur se dessine. Elle gravit les marches, à son inverse, et le cœur d’Arte loupe un battement. C’est assez embêtant et un tantinet pitoyable, mais c’est comme ça, ça fait toujours comme ça. Surtout quand elle le reconnait avec son air dans la lune, son charme italien. Mais le masque de haine revient aussitôt, Visconti avant tout. C’est planté au milieu des escaliers qu’Artemisia l’attend, les bras croisés sous sa poitrine qui ne cesse de se soulever et de s’abaisser sous les battements affolés de son cœur.
« On a le mal du pays ? »
Si elle a réussi à maîtriser sa respiration, son cœur et son visage, sa voix la trahit bêtement. Elle était plus douce, certainement avec une pointe de compréhension. Elle aussi a le mal du pays, planté bêtement sur sa marche, ses bras croisés et son air impassible de fille à son père, son charme vélane opérant sans qu’elle le sache. Malgré le fait que sa voix n’ai pas répondu à son cerveau, son visage, lui, l’écoute entièrement. Aucune marque de surprise ou de gêne n’était passée dessus lorsqu’elle s’était trompée. Au contraire, son visage est fermé et son regard froid, distant. Elle est intouchable… enfin c’est ce qu’elle pense. Mais elle le connait, elle sait qui peut la briser en un rien de temps. Gabriele. Just gonna stand there and watch me burn, but that's alright because i like the way it hurts. | |
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Gabriele D. GherardescaSERDAIGLE. ► sixième année.
► MESSAGES : 54 Jeu 21 Juil - 21:58 |
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| Dans sa chambre, un pinceau coincé entre les doigts, Gabriele posa un oeil sur Milo qui ne disait rien, fixé devant la feuille de papier qu'il lui avait donné, faisant défilé par la magie qu'il lui avait été donné un arc-en-ciel magnifique, soulageant son cousin de ses besoins de « couleur ». Milo était sage ces derniers temps, et ce n'était pas sans plaire à Gabriele finalement de l'avoir à sa botte. C'était avoir un tant soit peu de pouvoir, mais surtout de la compagnie. C'était ce qui lui avait le plus manqué en réalité, toutes ses années. Un ami. Par deux fois on lui avait tout enlevé. D'abord sa famille, puis cette petite fille blonde qui avait fait semblant d'être son amie pour mieux le poignarder. Il referma les yeux, et rouvrit lentement les paupières sur le tableau qu'il était en train de peindre. Il eut une grimace et détourna le regard, se retrouvant à peindre le visage de Wagner, ce regard tonitruant et pénétrant, cette barbe horrible, lui donnant l'air d'un diable. Son artiste préféré. Le seul ayant cette capacité à lui faire ressentir autre chose que le vide et l'incompréhension. Il soupira finalement, roulant des yeux, et reposa son pinceau sur le bord du chevalet, sans un mot. Milo n'était de toute façon pas vraiment disponible. C'est calmement qu'il coupa l'illusion des couleurs. Le regard vert de Milo se darda aussitôt sur lui. « Tu as été au courrier? » « Non. »
Milo fit la moue, prêt à lui demander de remettre les couleurs. Gabriele hocha la tête alors. « Je reviens, je vais chercher le courrier. On se rejoint en bas. Je te montrerais quelque chose. » Milo fit la moue, cet air pitoyable qui lui donnait un petit air d'enfant boudeur adorable, mais Gabriele ne céda pas et tourna les talons, sortant de la pièce sans un mot de plus. Il referma la porte de sa chambre derrière lui et se mit à marcher calmement dans le couloir. Le visage carré, le regard droit, Gabriele était un prince hors de son époque. On dirait de lui qu'il avait hérité des traits d'Ugolin son ancêtre, mais à vraie dire, il y avait peu de chance que ce soit vrai, et même si c'était vrai, cela ne signifierait rien. Il n'était pas un tyran. Il avait juste la haine. Cette rancœur amer à l'intérieur de lui qui le poussait à haïr plus que de raison toutes ses personnes qui avaient rendu son existence à la fois pénible et douloureuse. Il avait tout perdu, mais ça ne serait pas oublié. Il se vengerait.
Il poussa la porte et commença à monter les nouvelles marches, réfléchissant. Le fait que Valente court après Fausta ne lui avait pas échappé. Ce n'était encore rien, mais la simple œillade qu'ils avaient eut au dîner avait suffit à agacer le jeune homme. Gabriele n'aimait pas vraiment que l'on s'intéresse à ses cousines, encore moins en portant le nom pourri de Visconti, les traîtres. Milo aussi l'a bien remarqué. Ça ne sera pas impuni. Ils ne s'abaisseront pas. Plus jamais. Il fronce légèrement les sourcils, poussa une énième porte, mais cette dernière le porte au bas des marches de la volière. Il grimpe une à l'escalier de pierre, se demandant s'il doit raconter à son oncle l'œil baladeur de Valente sur la belle Fausta, mais son regard se pose sur ses talons. Il ne cille pas, le visage sans émotions, profondément dur. Gabriele était fait de marbre. Il était l'illusionniste des images, mais à lui, on lui avait enlevé tout, et surtout les émotions. Ses yeux vairons étaient durs quand ils se posèrent sur elle. Malgré qu'elle fut magnifique, il ne la détaille pas outre mesure. Il la connaissait par coeur. La moindre mèche de cheveux, le moindre regard, jusqu'à la couleur de son œil. Il la détestait pour tous ses détails manucurés. Il allait la descendre, comme Michael avait foulé au pied le Dragon. « On a le mal du pays ? »
Il la fixa, et n'en tira rien. Ni bonheur, ni haine. D'ailleurs, Gabriele ne savait vraiment quel sentiment l'habitait quand il parlait avec une personne. Elle aurait très bien pu lui avouer qu'elle l'aimait en secret qu'il n'aurait pas esquisser un sourire. L'enfant qui souriait et qui aimait les câlins de sa mère et de sa sœur avait disparu. C'était sa famille à elle qui avait tout fait disparaître. Il serra les dents avant de lâcher sur un ton doux et tendre : « Quel pays Artemisia? Celui que ta famille m'a volé? » Les yeux clairs de Gabriele ne soulignaient pas le rude de son propos, que là encore son accent lombard rendait chantant. Il était doux, vraiment, et ce n'était pas vraiment compréhensible finalement, qu'un garçon si doux soit si dur. Sur le même ton, il souffla : « Ne me parle pas. Ta voix n'est que poison, et j'ai bien d'autres choses à faire qu'à écouter tes couleuvres. » Il gravit les dernières marches jusqu'à la volière pour y chercher son hibou.
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Artemisia E. ViscontiSERDAIGLE. ► sixième année.
► MESSAGES : 49 Ven 22 Juil - 7:26 |
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| Lorsque le regard de Gabriele croise le sien, son cœur manque un battement… à nouveau. Mais dans ses traits ont disparus ceux de l’enfant qu’Artemisia avait connu. Elle semble certainement un peu déçue, surtout au fond de son cœur, alors que ses yeux le dévisagent sans rien paraître. Elle ne trouve plus en lui l’enfant avec qui elle avait joué, penser à être des astronautes. Elle aimerait le retrouver un peu, se défaire de tous ces problèmes, lui révéler que son frère est vivant. La Serdaigle dans l’âme ne peut s’empêcher de penser à monde différent, où plus rien ne l’étreigne dans des étaux de sang et de pouvoir. Si elle était née sous une autre famille, les choses auraient-elles été différentes ? La réponse reste en suspens. Car ailleurs, une autre famille Visconti aurait anéantie celle de Gabriele, et son personnage aurait été tout aussi dur et froid. Et pourtant, c’est une voix si douce qui lui répond.
« Quel pays Artemisia? Celui que ta famille m'a volé? » « A part Pise, on ne vous empêche pas de voguer à travers l’Italie. »
C’est une réplique simple, car elle se cache le réel sens de sa phrase. Bien sûr que sa famille avait pillé le pays de Gabriele, détruit le plus beau pays du monde. Et elle est bien placé pour le savoir, car ses parents, malgré la haine qu’ils ressentent envers les Della Gherardesca, lui porte tout l’amour du monde. Si Artemisia ne s’oppose pas à son père, elle n’en pense pas moins. Malheureusement ce n’est pas le monde que la jeune fille s’imagine. Chaque jour elle rêve un peu plus de liberté, de pouvoir oublier toutes ces histoires et de parler à Gabriele comme son ami, de lui mettre un peu de baume au cœur en lui révélant ce terrible secret au sujet de son frère. Et dans la famille Visconti, elle ne semble pas être la seule à ne plus supporter tout ça. Car si elle, elle le cache, son cousin Valente, lui, semble ne pas s’en soucier. Etre si loin de sa famille semble lui donner des ailes, et il court après son opposée : Fausta. Elle l’envie de pouvoir être aussi libre, mais la peur l’étreigne toujours, jour après jour, et pour rien au monde elle n’avouerait à Gabriele ce qu’elle pense vraiment. Visconti. Elle mènera son combat.
« Ne me parle pas. Ta voix n'est que poison, et j'ai bien d'autres choses à faire qu'à écouter tes couleuvres. »
Il parle comme un livre, mais ça a le don de la charmer. Artemisia se tourne déjà pour le voir s’éloigner vers la volière. Elle le suit en silence, comme attirée. Ca a toujours été comme ça, de toute manière, la seule à écrire le prénom de l’homme détesté sur tous ses cahiers. Pourquoi la volière Gabriele ? Pourquoi aujourd’hui, maintenant, pourquoi se rencontrer encore et encore, comme attirés par des aimants ? C’est ça, il est son aimant. Mais ça ne semble pas autant la déranger, elle ne se rend pas encore compte de ce qui risque de lui tomber sur la tête. Gabriele ne veut plus l’entendre parler ? Tant pis. Car si l’envie la brûle de se confier totalement à son pire ennemi, la raison l’emporte et c’est du poison qui découle des ses paroles. Elle l’atteindra jusqu’au cœur.
« Et si je ne te parlais pas, comment ferais-je pour te dire, Gabriele Della Gherardesca, que je sais des choses sur toi dont tu n’as pas idée ? »
Attention Artemisia, tu te lance dans un jeu dangereux.
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Gabriele D. GherardescaSERDAIGLE. ► sixième année.
► MESSAGES : 54 Ven 22 Juil - 11:20 |
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| « A part Pise, on ne vous empêche pas de voguer à travers l’Italie. » Il la fixa, sans animosité, sans rien. À vraie dire, il la détestait, mais il ne voyait pas en quoi il était intéressant d'épiloguer là dessus. Il aurait pu lui faire remarquer que ses habits à lui n'étaient pas du plus grand tailleur, qu'il n'avait jamais vraiment voyager, puisqu'en plus de les descendre dans la société italienne, il leur avait volé à un temps jadis l'argent des coffres. Les derniers sous qu'ils avaient, leurs parents travaillaient durs pour les gagner. Et cette peste pensait qu'elle n'avait rien à se reprocher? Il eut un petit sourire amusé en coin, et éloigna de son esprit la réplique comme il était facile pour Gabriele d'oublier. Les sentiments, sur son coeur, ne s'accrochaient pas. « Ne me parle pas. Ta voix n'est que poison, et j'ai bien d'autres choses à faire qu'à écouter tes couleuvres. » Le lombard alors ne fait plus attention à elle. Quand d'autres auraient fixer la jeune fille à n'en plus pouvoir, leurs yeux comme collaient à la silhouette parfaite, c'était Gabriele qui, par son manque affligeant de sentiment, se dérobait sans mal et passait à côté d'elle, sans un regard. Il est un enfant dans un monde de grand, un enfant à qui on aurait pas expliqué à quoi sert la petite mécanique dans son coeur enfoui. Ce petit fourmillement au bout de ses doigts, cet engourdissement soudain de ses bras entiers, et la langueur qui le prend, tout ça, ça a un sens, mais il ne voit pas encore bien lequel. Tout ce qu'il arrive à comprendre, c'est que c'est de sa faute à elle, et si elle arrive à lui faire ressentir quelque chose qu'il ne s'explique pas – en dehors de la haine – alors c'est d'autant plus dangereux de rester en tête à tête avec elle. Il ne se retourne pas, malgré qu'il sache qu'elle est là. Il fronce imperceptiblement les sourcils, tendant la main vers un oiseau au hasard. Il s'arrête, et l'oiseau qui se pose sur son bras est magnifique, d'un plumage sombre qui ne va que trop bien à la famille Gherardesca. Contre toute attente, Gabriele, l'ange de lumière, est des plus sombres comparés à la démoniaque Artemisia. Qu'est-ce que ça fait pour un ange de se retrouver face à une déesse chasseresse?
Il tourne le dos, la regarde de ses yeux qui n'ont jamais pu s'accorder en couleurs. Terre, et ciel. C'est ce que disait sa mère quand il était encore jeune, et quand elle était encore belle à ses côtés, rayonnante de noirceur avec sa longue chevelure d'encre. Elle était magnifique. Leopoldino avait tout massacré. « Et si je ne te parlais pas, comment ferais-je pour te dire, Gabriele Della Gherardesca, que je sais des choses sur toi dont tu n’as pas idée ? » Il la fixe, réfléchit, puis détourne le regard. Quelque chose le chiffonne à l'intérieur, et il croit bien que c'est une note de curiosité qui s'allume et le dévore. Il croit, car toujours le doute subsiste, lui qui n'a jamais eut à faire avec aucun autre sentiment que la haine, la colère, et l'incompréhension. Encore l'incompréhension. Il pince les lèvres, et finalement décroche de la patte de l'oiseau deux lettres qu'il range aussitôt dans sa poche. L'une étant de son oncle, l'autre de sa tante. Des ordres, encore. Ses yeux terre et ciel se reposent alors à nouveau sur la jeune fille, annonçant d'une voix toujours mélodieuse, calme, doucement posée : « Que peux-tu savoir de moi que j'ignore, Artemisia? » Il a un sourire calme sur les lèvres. Gabriele est un ange parmi les hommes. On doute que la haine puisse marquer ce visage. D'ailleurs, on doute qu'un quelconque sentiment puisse venir l'enlaidir. « Des couleuvres qui n'en finissent pas de me dégoûter. Tu n'as donc pas fait assez de mal dans ta vie pour venir me hanter jusqu'ici? Tu tends le bâton pour te faire battre? » Il hausse un sourcil, toujours très posé. D'un calme quasi olympien en somme.
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Artemisia E. ViscontiSERDAIGLE. ► sixième année.
► MESSAGES : 49 Jeu 25 Aoû - 12:46 |
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| Ses yeux parlent pour lui, lorsqu’il se met à la dévisager simplement. Si Gabriele a toujours été distant, comme s’il ne laissait jamais paraître ses sentiments, Artemisia, elle, a toujours su les déceler. Comme un sixième sens, sûrement, comme si l’attirance envers le jeune homme est plus puissante que tout. Et dans le fond de son regard, il y a ce dégoût permanent, mais aussi le regard sur ses habits… L’argent ? La belle Visconti ne put retenir un soupir. Bien évidemment qu’elle avait toujours eu de l’argent, et que sa vie a toujours été aisée, que Valente et elle partait en virée shopping a tout moment. Mais elle n’y pense pas en temps normal, elle n’est pas la première à s’afficher avec tout son argent. La jolie blonde ne peut s’empêcher de regarder Gabriele, sentant un malaise dans le creux de son estomac s’agrandir en même temps que son regard la scrute. Finalement il se détourne et s’éloigne, et dans le cœur d’Artemisia quelque chose brise et crie. Bordel, regarde-moi ! Je sais bien que tu me détestes, que de poser tes yeux sur moi te dégoûte mais j’ai du sang de vélane, j’ai du sang qui devrait te faire au moins tourner un peu la tête… Prière qui reste silencieuse.
Et Gabriele tend déjà un bras où un hibou noir comme la nuit se pose dessus. Silencieusement, Artemisia s’étonne de la ressemblance entre l’animal et le cœur du garçon. C’est en tournant simplement la tête qu’elle observe le reste des oiseaux, alors qu’un frisson lui parcourt l’échine. La ressemblance est-elle obligatoire partout ? Si l’oiseau des Gherardesca est d’un noir d’encre, celui des Visconti est royal, d’un blanc crème aux reflets argent. Arte ne peut s’empêcher de froncer ses sourcils alors que Gabriele se retourne, et comme à chaque fois que leurs regards se croisent, son cœur loupe un battement. C’est les deux couleurs qui s’affrontent, la Terre et le Ciel, c’est Lui et Elle. Finalement, la curiosité du jeune homme semble piquée, car il l’observe et ses sourcils se froncent. Mais pourquoi avoir dit ça ? La jeune Visconti fronce un peu ses sourcils, à son tour, et se mord l’intérieur de la joue. Bien évidemment, pour un peu de reconnaissance de son obsession et ennemi juré, Artemisia jetait tout à l’eau. Ses yeux se posent sur les lettres dans sa main et elle aurait aimé les brûler, pour ne pas avoir d’ordres, pour que tout se termine.
« Que peux-tu savoir de moi que j'ignore, Artemisia? » Il est si calme, la jeune fille en retient son souffle. « Des couleuvres qui n'en finissent pas de me dégoûter. Tu n'as donc pas fait assez de mal dans ta vie pour venir me hanter jusqu'ici? Tu tends le bâton pour te faire battre? »
L’Italienne fronce ses sourcils en l’entendant et finalement sourit, tout aussi posément, que son opposé. Extrêmement détendue, les paroles de Gabriele la font sourire, même rire. Alors elle s’approche de son pas félin et ses longs cheveux blonds frôlent le visage du jeune homme, alors que ses lèvres se posent contre son oreille.
« Tu ne peux pas t’échapper comme ça Gabriele, ce n’est pas toi qui a les cartes entre les mains, mais moi. » Elle se redresse un peu, observant de ses yeux le beau jeune homme. « Ce que je sais… c’est que tu tentes de me mettre en colère, ou encore de me faire culpabiliser. Mais tu devrais juste penser à cette chose que je connais sur toi. »
Ses yeux semblent le sonder, elle essaye de lui faire deviner, mais c’est tellement lourd comme secret. Malheureusement, la chasseresse reste auprès de Gabriele alors que ses mains se posent sur les boutons de sa chemise et que ses ongles s’enfoncent dans le tissu. Jouer à toujours fait partit d’elle, et c’est avec une élégance sans nom qu’elle glisse sa longue jambe entre celles de Gabriele. Si leurs lèvres ne sont qu’à quelques millimètres, Artemisia ne peut s’empêcher d’être fascinée par les yeux du jeune homme. Son cœur tambourine contre sa poitrine mais elle reste de glace, alors qu’elle plisse un peu ses yeux avant de murmurer :
« Réfléchis bien Gabriele. »
Ce n’est pas une menace, plutôt une … aide ? Mais son ton ne laisse rien paraître. | |
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Gabriele D. GherardescaSERDAIGLE. ► sixième année.
► MESSAGES : 54 Sam 15 Oct - 22:28 |
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Ce pas, cette façon de faire taper ses talons contre le sol... Est-ce qu'ils ne le laisseront jamais en paix? C'est tout simplement détestable. Il s'arrête et quand il se retourne, les longues mèches blondes de la fille de vélane effleure son visage comme il sent son souffle chaud contre son oreille. S'il ne cille pas – ni de dégoût ni de plaisir, si aucun frisson ne vienne remontait son échine, c'est parce qu'il ne saisit pas pourquoi elle fait ça. Ne sont-ils pas ennemis? Un ennemi doit-il se tenir si proche d'un autre? Un instant son regard s'allume et il se demande si elle ne va pas le poignarder comme Brutus eut poignardé César sur les marches du Sénat, mais même là, il ne cille pas. Les sentiments ne s'accrochent pas sur le beau visage de Gabriele qui, comme un ange, attends que les couleuvres s'entourent autour de sa gorge sans jamais sourire ni pleurer.
« Tu ne peux pas t’échapper comme ça Gabriele, ce n’est pas toi qui a les cartes entre les mains, mais moi. Ce que je sais… c’est que tu tentes de me mettre en colère, ou encore de me faire culpabiliser. Mais tu devrais juste penser à cette chose que je connais sur toi. »
Il la fixe, et ses grands yeux l'observent et la détaillent. Il peut s'échapper. Et il a toutes les cartes en main. C'est juste qu'elle ne le sait pas encore. Mais elle doit comprendre, elle doit apprendre que de tous les Gherardesca, il est celui qui a le plus de haine envers eux, celui qui a le plus de raison de la poignarder, elle, la belle nymphe. Aux yeux du jeune homme, elle n'est rien qu'une traînée, parce que c'est ça, non, qu'elle cherche à faire? À le séduire en agitant ses beaux cheveux et en se rendant mystérieuse? Il a lu ça dans des livres, que les envouteuses sont le plus souvent blonde et que leurs mots ne sont que poisons. Elle n'échappe pas à la règle, elle n'est qu'une putain à la solde des Visconti, portant leur sang, plus plus tard leur rejeton. Elle mérite de mourir avant même d'engendrer une autre créature de leur espèce. Il ravale sa salive en sentant ses mains et sa jambe, tout son être qui cherche toujours à revenir contre le sien. Pourquoi? Pourquoi est-ce qu'il peut lire de la fascination – si c'est bien ça – dans les yeux de la demoiselle? Il fronce les sourcils d'incompréhension, et c'est peut-être le seul sentiment qu'il connaît. Être paumé est devenu une habitude quand on n'arrive pas à différencier l'amour de la haine.
« Réfléchis bien Gabriele. »
Il la fixe, et sa main, sans même qu'il ne s'en rende compte, se lève et l'attrape à la gorge, la serrant si fort qu'il peut entendre un petit gargouillis remontait sa gorge. Il n'a pourtant pas changé d'expression. Ni de colère, ni de passion, il n'y a rien dans les yeux du petit ange Gabriele que cette infinie candeur, ce mande totale de sentiment et de compréhension. Réfléchir? Encore? Mais à quoi, il aimerait bien savoir. Alors brutalement il la repousse comme on repoussera une saloperie, une bestiole horrible, il la repousse comme il n'a jamais repoussé personne, et son visage se ferme un peu plus, sous l'effet de la colère – le seul des sentiments avec l'oppression qu'il arrive à discerner. Il la fixe, fait un pas vers elle, et comme elle se relève, c'est une gifle monumentale qui vient s'écraser sur le visage de la jeune fille, qui ne manquera pas de lui laisser une belle marque rougie pendant de très longues minutes, peut-être même des heures. Il la fixe, et ses yeux s'agrandissent encore, pourtant, il n'est pas si en colère que ça. C'est juste que... il n'aime pas que l'on le tente, si c'est bien ce qu'elle faisait.
« Ne joues pas avec moi, traînée. » Il replie doucement ses doigts, ramenant sa main vers lui. « Si tu as à dire quelque chose, alors dis-le, mais ne me prends pas d'un air supérieur. Tu n'es pas supérieur, Artemisia. Tu n'es rien face à moi. Je ne t'accorde aucun crédit, que ça soit bien clair. »
Quand bien même elle aurait la plus grande des vérités de son existence.
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