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 Restes du Château MacFarlane

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PROFIL & INFORMATIONS









Lukas K. Ustaz

Lukas K. Ustaz
PROFESSEUR de dcfm

► MESSAGES : 294
Restes du Château MacFarlane  #Mer 16 Nov - 0:23


--> En provenance de : https://poet-pendulum.forumsrpg.com/t2972-les-valses-violentes-de-viennes#31978

Spoiler:

L’herbe verte et grasse d’Ecosse fut balayée par l’arrivée d’un groupe de sorciers. Au sommet d’une colline, alors que la lumière s’estompait dans le ciel, les Ustaz et leurs compagnons venaient d’apparaître. Ils distinguaient au loin; en contrebas, de l’autre côté du petit muret de vieilles pierres blanches qui assaillait la colline, un grand lac. Une ombre les enveloppa. Saturnin, le demi-géant, montait la pente et les rejoignit au sommet. L’air grave affiché sur son visage laissait supposé qu’il était inutile de lui faire part de la situation. Son regard se posa sur le linceul blanc qui enveloppait le corps de Lukas.
- Toutes mes condoléances Mesdames, dit-il à l’égard d’Ann et des deux grand-mères.
- Où est Balto ? demanda Crome.
Saturnin jeta un regard derrière le petit groupe et tous se retournèrent. Balto se hissait sur le petit muret de pierre et s’y assit sobrement, le port altier comme toujours. Son regard dérangea tout le monde ; il était si ressemblant, encore plus maintenant qu'il était unique. Ann porta une main à sa bouche, Grand-mère Margaret étouffa un sanglot et Grand-mère Ida eut du mal à soutenir le regard du chien. Il semblait calme, paisible et pourtant, lorsqu’il baissa les yeux sur le linceul, ses yeux se mirent à briller de mille feux.
Saturnin se planta derrière Sam, Crome et Lisa et murmura pour eux :
- Je ne suis même pas sûr que ce que vous avez vu ait été pire que ce qu'il m'a été donné de voir.









Samuelle Daee

Samuelle Daee
SORCIERE.
Agent du Ministère Canadien

► MESSAGES : 173
Restes du Château MacFarlane  #Jeu 17 Nov - 4:09


« Crôme, ne t’avise pas d’approcher ce chien. J’y veillerai… » Menaça-t-elle en faisant écho à la suggestion d’abattre Balto.

Contrairement aux autres, Samuelle accueillit l’animal avec empathie.

Elle s’accroupie et tendit un long bras caramel vers le chien dans un invite tacite à se glisser sous sa main. Elle qui avait eu si peur de lui aux premiers abords n’avait pas caché sa préférence par la suite. Samuelle plongea ses yeux d’or dans l’azur de ceux du chien, cherchant à définir ce qu’il restait de Balto ou de son maître. Lukas lui avait dit de se fier à Balto. « Dans quel genre de magie t’es-tu fourré? » Interrogea-t-elle dans un murmure… En proie à une intuition justifiée, elle ajouta : « Si pire que ça? » Elle lui sourit. Le sourire déconcertant de quelqu’un qui affronte sa peur. « Méfie-toi de grand-mère Ida, elle sait ce que tu es et s’en félicite… » ajouta-t-elle, un ton plus bas, pour ne pas être entendue.

D’une vrille, elle se redressa et fit face aux ruines.

« Je connais cet endroit… C’est le voisinage du Domaine Rocstone… » Samuelle était déjà venue ici. Elle connaissait les pierres du muret ainsi que celle des ruines. Avec une civilité que Théodore Devalier ne lui aurait jamais concédé, elle offrit son bras à Ann et la soutint pour gravir ce qui restait de la colline, se dirigeant directement vers l’entrée du Château MacFarlane, sans hésitation aucune. « C’est admirable ces illusions! Cependant, même si j’ignore comment vous faites… » déclara la sorcière d’un ton de confidence, « Et je vous avoue que ça demande de la concentration! Les pierres ne mentent pas… » Et d’un pas vigoureux, elle franchit le seuil de la demeure des ancêtres de Lukas.









Lukas K. Ustaz

Lukas K. Ustaz
PROFESSEUR de dcfm

► MESSAGES : 294
Restes du Château MacFarlane  #Dim 20 Nov - 15:55


- Encore pire que ce que je croyais, siffla Grand-mère Ida en pénétrant dans les ruines du château.
- Avoir passé toute sa vie dans ce trou qu’est Vienne, capitale des graaaandes illusions, et ne pas en reconnaître une c’est tout bonnement affligeant, rétorqua Grand-mère Margaret.
La vielle femme à la robe bleu ciel finement brodée lança un regard assassin à sa rivale du troisième âge puis se détacha du bras de Lisa. Le pas peu sûr, elle s’avança dans ce qui avait été un jour un hall d’entrée aussi grand que la nef d’une cathédrale. Aujourd’hui, cependant, les ouvertures laissaient place à des trous béants, le sol était recouvert de mousse, un arbuste de bonne taille s’était même invité au centre de la pièce et le ciel faisait office de toit ; quelques bouts de charpente pendaient néanmoins et menaçaient de s’abattre à tous moments sur les nouveaux venus.
Grand-mère Margaret tapa des mains fébrilement. Malgré le manque de vigueur, l’écho se répandit avec force comme un gong, dans chaque pierre, chaque végétal et tout l’air ambiant.
- Réveille toi, scanda-t-elle une première fois.
Le château sembla parcouru d’un fourmillement à la manière d’un porc-épic s’ébrouant. Un nuage de poussière envahit les lieux puis retomba au sol presque immédiatement comme fatigué par l’effort. La vielle femme, toussota et jeta un regard du côté de Grand-mère Ida qui souriait à s’en faire péter le dentier.
- Allons, ne fais pas le fainéant ! répéta Grand-mère Margaret. Une MacFarlane est ici… DEBOUT !
Un craquement. Une réponse. Sourde et comme venue des entrailles de la terre. Tout le château se secoua de lui-même. L’arbre fut aspiré dans le sol et disparut. Les gravas reformèrent les anciens blocs de pierre et retrouvèrent leur place. Portes, fenêtres apparurent dans des gerbes d’étincelles. La charpente s’étira, s’allongea, se raidit et le toit avala la voûte céleste. Comme un tapi déroulé, du marbre noir remplaça la mousse et l’herbe. Les lieux étaient à présent plongés dans une obscurité totale.
- Lumière ! s’écria Grand-mère Margaret.
Les anciennes torches s’enflammèrent une à une à la volée, se répandant jusqu’au fond du hall comme un traînée de poudre. Là-bas, le foyer d’une cheminée monumentale s’embrasa et en retour une vague de chaleur remonta les environs jusqu’au groupe de sorciers. Le hall d’entrée donnait directement sur le salon. A la scission des deux se trouvait de chaque côté un escalier.

Grand-mère Margaret avait à présent sorti sa baguette et s’appliquaient gauchement à extirper un à un tous les meubles de la petite valise qu’elle avait emportée. Crome tentait en vain de vouloir lui porter main forte et par la même occasion d’éviter un mort : un minibar venait tout juste de filer à deux doigts de l’oreille de Saturnin. Grand-mère Ida, Ann, Lisa et le demi géant – la hauteur de plafond était telle qu’il n’avait aucun mal à se mouvoir en ces lieux – prirent la direction du foyer. Balto resta dans les abords du hall d’entrée près du corps de son défunt maître. Le regard d’abord fixé au loin sur les flammes de la cheminée, il ne tarda pas à guigner du côté de Sam.
- Ils ne savent pas au sujet de Balto, et ne doivent pas savoir, dit le beauceron. Seule Lisa sait, et Samuelle bien sûr. Avant que Samuelle ne demande, Balto donnera la réponse. Balto ne sait pas. Maître Lukas ne lui a jamais dit pourquoi, ni comment. Maître Lukas est mort et Balto est prisonnier.
Le maître était à bien des égards tout aussi prisonnier de la mort que son compagnon l'était de la vie. Le chien au pelage noir et feu rejoignit les autres et s’allongea auprès de l'âtre avant d’expugner un profond soupire et de fermer les yeux.
Lisa connaissait la nature de Balto mais, au vu de sa réaction, n’en semblait pas en savoir plus. Crome, grâce à Sam, était entré dans la confidence mais si le problème lui avait procurer un dégoût insoutenable il était peu probable qu’il eût pu envisager une quelconque solution. Celle-ci se trouvait donc peut être, dans un ultime espoir, entre les mains de la deuxième personne que Samuelle avait mise au courant : la vielle femme aux potions qui, de l’autre côté de la pièce, assise dans un fauteuil à bascule venant d’être installé, n’avait de cesse de fixer la métisse avec un fin sourire ; attendant sournoisement le moment où l'on viendrait la chercher.









Samuelle Daee

Samuelle Daee
SORCIERE.
Agent du Ministère Canadien

► MESSAGES : 173
Restes du Château MacFarlane  #Mar 13 Déc - 3:50


La pierre se souvient. Toujours… Indiscrète, la métisse laissa sournoisement trainer ses longs doigts caramel le long des murs, leur insufflant juste assez de magie pour qu’ils lui révèlent leurs souvenirs. Le Manoir ancestral des MacFarlanes se dévoila pour elle. Des drames, des fêtes, des alliances, tout un tourbillon d’événement confus et empreint des émotions vives de ceux qui les ont vécus…

La curiosité est un vilain défaut…

Ivre de magie, submergée, la métisse buta sur le corps de son professeur, posé dans le hall. Étourdie, elle s’accroupit, posa une main sur le sol, foudroyée par une nouvelle tranche d’histoire, elle retira vivement ses doigts, comme si elle s’était brulée. Elle eut du mal à suivre les propos du chien.

Retrouvant peu à peu ses esprits, Samuelle analysa sa situation.

Le château était un refuge… Mais ce n’était pas le sien.

Le regard de grand-mère Ida la mit mal à l’aise… Cette femme avait la même expression que son père quand il la regardait. Elle eut l’intuition qu’elle savait ce que Balto ignorait… Mais alors, pourquoi semblait-elle tellement ravie? Pourquoi affichait-elle tant de contentement? Samuelle en conçu un violente envie de la contrarier.

Sans quitter le cadavre, elle siffla Balto pour le faire revenir à elle. Comme un vulgaire chien!

Samuelle grimaça… Comme une gamine coupable, elle questionna : « Qu’est-ce que tu entends exactement par : au sujet de Balto, et ne doivent pas savoir? » Comme s’il existait plusieurs interprétations possibles… « Parce que je crains de leur avoir déjà vendu la mèche… Ida et Crom, je veux dire… Et la vieille peau, tu vois, s’en est beaucoup trop réjouie pour ma santé et la tienne. »

Elle avait chuchoté. Au-delà de cette trahison involontaire, Balto pouvait percevoir qu’il y avait autre chose. La métisse était inquiète.

« Je ne peux pas rester… »
ajouta-t-elle de but en blanc… Elle avait peur… Peur de Lukas pour la première fois et parce qu’il était mort. Lukas vivant, il était une cible qui éclipsait toutes les autres… Elle était invisible à ses côtés. Maintenant il ne restait qu’elle. « Je suis épouvantés par vos patriarches… je redoute Ida… et je sais que les asservis répondront au défi qu’il a lancé dans mon village. On voudra me reprendre… » Elle lui confia : « … il s’est passé quelque chose là bas… » Elle ignorait elle-même de quoi il s'agissait. Samuelle se releva, oscillant légèrement sur la plante de ses pieds, comme hésitante. Non, elle ne lui demanderait pas de la suivre...

Samuelle se retourna et s'engagea vers la porte du hall. Sa terre d'accueil était juste au delà du muret de pierre blanche...









Lukas K. Ustaz

Lukas K. Ustaz
PROFESSEUR de dcfm

► MESSAGES : 294
Restes du Château MacFarlane  #Jeu 15 Déc - 17:47


Au sifflement, l’oreille gauche de Balto se raidit à la verticale. Puis l’œil adjacent s’ouvrit nonchalamment et non sans un soupir le beauceron finit par se lever. Le pas posé, la tête haute et le port altier comme à son habitude, il parcourut le salon puis le hall et rejoignit Sam et le corps enveloppé de son défunt maître. Un regard en arrière confirma son pressentiment ; Grand-mère Ida épiait chacun de ses mouvements. Elle le regardait avec dans ses yeux une fascination malsaine. Le chien abandonné était désarçonné. Que faire à présent ? Il sentait qu’il lui restait un rôle à jouer mais ignorait lequel. Un vide dans sa tête s’était installé. Il était à présent seul à voir à travers ses yeux ; il en était certain. Ses pensées se réduisaient de plus en plus tandis qu’un instinct grandissant venait combler les zones anciennement contrôlées par son maître. Il devait vivre ; coûte que coûte. C’était la raison de son existence et sa seule destinée. Vivre sans relâche ; ne pas abandonner ; s’accrocher au bout d’âme qui lui avait été conféré.
Chaque pas le rapprochant de Sam nourrissait en lui l’idée qu’il était sur le bon chemin. Il commençait à découvrir quelque chose de griffonner à la va-vite tout en bas de la notice d’utilisation le concernant. Samuelle. Son pas s’accentua. La dernière indication était là. L’ultime empreinte que son maître avait laissé avant de l’abandonner. Samuelle Daee. Il l’avait rejointe. Une sensation de plénitude l’envahit ; il en déduit machinalement que sa place n’était pas auprès du feu, mais de la métisse.

Balto écouta attentivement Samuelle. Tournant la tête vers le groupe de personnes rassemblées près du foyer lorsqu’elle mentionna leur nom, il sembla froncer des sourcils. Puis :
- Samuelle n’a rien à craindre des Patriarches, murmura le chien. Maître Lukas est mort.
Balto ne répondit rien aux autres craintes de Sam. Le beauceron ne faisait jamais de supposition, ne s’en tenait qu’aux faits et distillait son avis avec une telle précaution qu’il était légitime de se demander s’il en avait vraiment un.

Lorsque Sam prit le chemin de la sortie, Balto eut un mouvement en avant puis se ravisa. Un regard au voile blanc qui couvrait son maître lui hérissa les poils. S’approchant doucement, il renifla le corps, allant même jusqu’à toucher le drap du museau. Soudain, il eut l’impression qu’un souffle chaud lui caressa l’échine. Les flammes des torches vacillèrent légèrement. Il en déduit que Samuelle en était à l’origine comme il l’aperçut quittant le château. Pourtant cette chaleur lui était si familière. Parcouru d’autres frissons, il s’élança de côté. Un dernier regard en arrière et il remarqua que Grand-mère Ida le regardait toujours ; il nota par ailleurs qu’elle tenait dans ses bras sa propre petite valise qu’elle n’avait pas quittée depuis leur arrivée.

Dehors, la nuit était tombée et un vent sifflant s’était levé. Balto rejoignit la métisse dont les cheveux d’ébène claquaient au gré des bourrasques. Pour toute explication, le beauceron glissa sa tête dans le creux de la main de Samuelle. Il sentit la chaleur familière dont il avait été assujetti quelque seconde plus tôt se répandre dans le bras de Sam. Comme une multitude de décharges électriques, cette tiédeur lui indiquait de s’enfuir. Une intuition qui n’avait rien à voir avec son propre instinct. Un danger menaçait.









Samuelle Daee

Samuelle Daee
SORCIERE.
Agent du Ministère Canadien

► MESSAGES : 173
Restes du Château MacFarlane  #Lun 19 Déc - 3:27


« Lukas était déjà mort à ce moment-là… » Ce qui expliquait l’ignorance de l’animal. « J’ai voulu… Je n’aurais pas dû… Mais… Je crains d’avoir fait disparaitre quelques-uns de ces patriarches dans une sombre sente… » lui confia-t-elle pour expliquer sa crainte de représailles. « Et puis il n’y a pas qu’Ida et les patriarches… Lukas n’aurait jamais dû narguer mon clan comme il l’a fait… Les shamans voudront récupérer la pierre perdue… Même si nous ne l’avons pas. Ils voudront aussi venger l’outrage et la destruction de l’inukshuk… »


Pendant ce temps, quelque part sur les terres des Rocstones…

Craquelesos tapota le bord du flacon sur une branche pour encourager son contenu à en sortir… « Allez ma mignonne, sort de là! » chuchota-t-il à l’adresse de la bête. Une superbe araignée à longues pattes aiguës se montra timidement. Une lueur pourpre la nimbait toute entière : l’emprise de la magie. L’asservit lui sourit chaleureusement et rempocha la bouteille. « J’espère que tu es en forme… j’ai du boulot pour toi… » Il la caressa délicatement de l’index… Plus tard cette nuit, une vaste toile sera tissée entre les arbres à hauteur de fée. Un piège mortel. Mais le roi des fées n’est pas là pour garder l’ordre, n’est-ce pas? Craquelesos supervisa tendrement la créature pendant que les autres faisaient du repérage.


Sous les fenêtres du manoir Rocstone, dans la roserais…


- Les mangecoeurs naissent un jour de l’infinie tristesse d’un être abandonné. Expliqua Murmure. Dans le cœur de l’infortuné, se développe alors la larve de la plus belle et la plus funeste de toutes les fées. La larve se transforme inlassablement et à l’issue de sa mortelle mutation, elle cherchera juste avant l’aube, à prendre son essor.
- Alors la victime souffrira et mourra. Conclu Rôdeur d’un ton satisfait.
- Peu importe les moyens… regarde, je crois que c’en est une, là…
- La source de ce mal est bien au delà de notre monde… Comment serait-ce possible?
- Nous sommes sur les terres de la famille Rocstone… sourit Murmure.


Loin dans le manoir, un chien gémit lamentablement.


Frôlant les longues herbes du vallon jouxtant le domaine, la fée volait de toute la force de ses ailes de papillon. Elle peinait à aller droit parmi les bourrasques des sortilèges. Le halo lumineux qui protégeait son corps ne suffisait pas à la garantir de tant de magie. Un halo bien pâle, signe d’une fatigue extrême. Elle risqua un regard en arrière, aperçut la silhouette de ses poursuivants déployés sur sa droite et sa gauche. La panique gagna la fée et elle redoubla d’effort, portant son corps à l’horizontal, les bras collés aux flancs, jambe droite et bien jointe. Elle devait rapidement trouver un refuge dans les bois.

Elle piqua au jugé, rasant le sol, évitant les troncs, échappant in extremis à un sortilège particulièrement vicieux qui s’étiola près d’elle dans un claquement meurtrier. Son poursuivant jura de dépit derrière elle : « Murmure! On n’essai pas de la tuer! » Lancée comme une flèche de lumière dans les bois, la fée heurta le piège de plein fouet dans un misérable bruissement d’ailes.


Craquelesos se détacha alors de l’ombre derrière un arbre. Ganté, botté, emmitouflé dans un lourd manteau de laine noire; il ne venait pas d’ici… Ses 2 acolytes le rejoignirent, essoufflées. Sourire victorieux.

- Belle course!
- On a eut chaud! Se réjouie Murmure, excité par la chasse…
- Pauvre petite créature affolée… admira Rôdeur…
- Elle n’en est pas moins terriblement mortelle.

Rôdeur enfila sur sa main gauche un mince gant de cuir, comme une seconde peau. Elle s’approcha ensuite de la fée. « C’est bien un Mangecoeur… On le voit au dessin sur ses ailes… » La fée n’offrit aucune résistance, misérable, épuisée et résolue à mourir. Rôdeur la détacha le plus délicatement possible, Craquelesos ouvrit la cage et ils y disposèrent leur prise. « Voilà, là… » fit l’asservie d’une voix apaisante.

- Est-ce qu’on efface nos traces?
- Baaa pas la peine…
- Qui s’en soucie, de toute manière… Le roi des fées ne sort plus guère de son royaume…


Un danger imminent. Balto ressentit le trouble, un malaise, et se sentit lentement saisi d’une peur inexplicable. Derrière le seuil de la porte close du manoir Mac Farlane, les sens aiguisés du canin lui révélèrent qu’il s’y trouvait une présence. Quelque chose attendait. Samuelle, ouvrit la porte et se figea.

Il y avait quelqu’un dans les ténèbres… Et ce quelqu’un, Samuelle le connaissait. La métisse se pétrifia de terreur et de détresse, ses doigts s’enfonçant profondément dans le pelage de Balto. Nuitnoire sortit de l’ombre, s’en détachant comme un morceau de ténèbres, puis il sourit à sa cousine.

Samuelle ne perdit pas une seconde. Poussant Balto devant elle, elle détala comme un lapin, se dirigeant droit vers la brèche du muret de pierre blanche qui délimitait les propriétés. « COURS!!! »

Son instinct retrouvé le prévint d’abord. Puis la qualité particulière d’un silence habité. Un mouvement furtif à la lisière des bois… Le chien franchit sans mal le trou dans le mur… Samuelle, elle, ne vit jamais la chaine tendue dans le noir à hauteur d’homme… Le piège était redoutable.

Samuelle s’affala du côté MacFarlane du mur. Meurtrie, la métisse roula dans l’herbe en se tenant les côtes.

- Mes félicitations, Muelle… C’était une belle fuite!
- Pour toi, c’est Samuelle… renâcla la sorcière en essayant de se relever, à la torture.
- À ta guise, Samuelle… C’est lui, Stemshuk? S’enquérit-il le plus civilement du monde… Il est ton chien, ou ton maître? Parce que d’après ce que Sèmetempête nous a raconté, tu lui appartiens… Il s’était accroupit à bonne distance de sa cousine. Asservie malgré tout, Samuelle?

En son fort intérieur, Samuelle maudit Lukas avec ferveur.









Lukas K. Ustaz

Lukas K. Ustaz
PROFESSEUR de dcfm

► MESSAGES : 294
Restes du Château MacFarlane  #Lun 19 Déc - 20:40


Il y eut une rafale. Puis un crie. Balto roula au sol, poussé par Samuelle. Obéissant aux sommations de la métisse, il s’élança finalement vers la frontière du domaine. Le muret de pierres blanches était bien la seule chose qui se détachait des ombres environnantes à mesure qu’ils s’éloignaient du château. Bondissant sur place, vrillant sur ses pattes arrière, vérifiant au passage que Samuelle était bien sur ses talons, il repartait sitôt dans sa course. Une averse s’abattit sur eux dès qu’ils pénétrèrent le bosquet jouxtant le muret. Les trombes d'eaux formaient une symphonie tonitruante se frayant un chemin entre les branches et jusqu'au sol moussu. La pluie altérait les sens du chien. A plusieurs reprises celui-ci dut fermer les yeux et rabattre sa tête contre son poitrail, des branchages bas lui lacérant la gueule. Le trou dans le muret, Balto s’y engouffra comme un boulet de canon.
De l’autre côté, sans frondaisons faisant office de parapluie, le déluge se faisait d’autant plus ressentir. Néanmoins le chemin longeant le lac qui menait chez les Rocstone était à seulement quelque pas, Balto le sentit. Le beauceron se figea sur place, monta en quelques sauts capricants sur un monticule de terre. De sa position surélevée il fixait le trou dans le mur. Samuelle ne l'avait pas suivi.
- Samuelle doit sortir, murmura-t-il pour lui-même.
Il huma l’air, sentit son odeur, cligna des yeux à plusieurs reprises et bondit vers le trou. Des voix de l’autre côté parvinrent difficilement jusqu’à ses oreilles ; le ciel grondait à présent. Les éclairs ne tardèrent pas à cisailler de lumière les environs. Samuelle était juste de l’autre côté et elle n’était pas seule. Balto sentit le danger et piétinait le sol avec force et indécision. Mécaniquement, comme une bête, il réunissait toutes les informations à sa disposition. Samuelle l’avait mis en garde contre ceux qui viendraient. Il jaugeait le danger en conséquence puis, enfin, prit une décision.
S’éloignant du mur il ne tarda pas à revenir précipitamment sur ses pas et foncer droit sur l’amoncellement de pierres. Un couinement expectatif mais pas de mal. L’horcruxe ne pouvait souffrir d'aucun maux. Cependant lorsque l’on portait atteinte à son intégrité, ses forces se décuplaient. Et c’était bien ce à quoi Balto s’employait en se fracassant de son plein gré contre le muret ; réveiller la plus sombre magie noire qui recelait en lui ; activer l’âme déchirée ; lâcher prise. Le beauceron sentait quelque chose grandir en lui à chaque impact mais ce n’était pas suffisant. Chaque fois qu’il s’éloignait du muret, il fallait tout recommencer, frapper encore plus fort. C'était peine perdue. Lorsque soudain, des craquements sonores retentirent dans le ciel, comme une pétarade, presque couverts par le tonnerre.
- Le chien, abattez-le... Trouvez la métisse, tuez les autres, s’écria une voix tandis que des sorciers sur balais atterrissaient.
Des toges rouges, d’autres noires. Balto reconnut les Patriarches et Liseurs de Vienne. Dans les hautes herbes, ils s’avancèrent vers Balto acculé au muret. Leurs baguettes formaient autant de lueurs irisées dirigées vers le beauceron. L’animal frappa une dernière fois le muret, d'un coup d'épaule, en vain. Guignant du côté de ses assaillants, il vit au-delà d’eux une ombre dont la forme lui était familière. Son regard torve laissa place à la stupéfaction. Ses oreilles se dressèrent sur sa tête. Maître Lukas. Il s’élança droit vers le groupe de sorciers, les ignorant presque, en aboyant joyeusement ; ses yeux trahissaient un soulagement certain. Mais à la dernière minute l’ombre s’évanouit ; comme balayée par un coup de vent. Et des dizaines de jets de lumière fondirent sur l'animal. Balto se coucha au sol, frappé par une mitraille de sorts funestes. Une chaleur l’enveloppa. Puis se dispersa en une déflagration circulaire qui embrasa les hautes herbes. Les Patriarches et Liseurs, projetés en arrière, sonnés, étaient même pour certains en proie aux flammes.
Les yeux du beauceron luisaient d’un azur coruscant. Dans des entrelacs de fumées l’horcruxe se releva ; plus fort et plus grand que jamais ; véritable cerbère monté des enfers. Dans l’éclat de ces yeux se matérialisait la plus sombre peur de ceux qui croisaient son regard. De ces longs poils noirs et feux s’échappait une fumée si sombre qu’elle faisait tâche au sein de la nuit. Balto n’était plus un chien, il était autre chose. Et cette autre chose fonçait à présent droit sur le muret. Avant même d’entrer en contact avec les pierres, celles-ci volèrent en éclats. Il en fut très vite de même pour les arbres du bosquet qui se déracinèrent devant lui. Et en un bond l’horcruxe plaça Samuelle entre ces quatre pattes.
- Vous n’êtes pas le bienvenu sur ces terres, scanda l’horcruxe. Sa voix était la seule chose qui rappelait un temps soit peu Balto, encore qu'elle était plus rauque, comme venue des entrailles de la terre et résonant en toute chose. Repartez d’où vous venez.
Puis, immobile face au cousin de la métisse, il patienta. La fumée noire qui se détachait de lui se répandait sur le sol, recouvrant le fatras de mousse, d’herbes et de feuilles et ici et là grimpant aux troncs des arbres, avalant de plus en plus d’espace. Un bras de fumée attrapa Samuelle par la taille et la porta sur le dos de l'horcruxe. L’azur étincelant se planta soudainement sur l’homme, lui offrant ses plus sombres peurs.

Au même moment une lueur grandissante s’éleva derrière eux. Un serpent de feu gigantesque se dressait sur plusieurs mètres et fendit l'air avant de s’abattre à quelques pas seulement de l’horcruxe. Le bosquet s'embrasa. De toute évidence, derrière le muret, les Patriarches reprenaient du poil de la bête ; conjuguant leurs efforts pour invoquer et contrôler un Feudeymon colossal. Balto comprit qu'ils avaient compris. L’horcruxe détala, Samuelle sur son dos. Faisant une percée dans le muret, il s’élança sur le chemin menant au domaine Rocstone lorsqu’un taureau de feu lui barra le passage, le contraignant à faire une embardée sur la gauche. Alors qu'il cherchait une échappatoire, un éclair révéla une silhouette dans la nuit. L’Azur se figea sur l’ombre ; cette ombre à forme familière. Elle se trouvait à présent sur les rives du lac ; flottant à la surface de l'eau.
- Maître… murmura l’horcruxe avant de s’élancer dans sa direction.
Tandis que le dragon, le serpent et le scorpion, nouvellement invoqué, se lancèrent à leur poursuite, Sam et son destrier d’un soir filaient vers le lac. Cette fois, l’ombre ne disparut pas. Au contraire, elle parut prendre plus que jamais les traits de Lukas avant de filer à la surface de l’eau ; y laissant une ridule rectiligne qui perdurait inflexible.
- Samuelle doit s’accrocher, dit l’horcruxe en fendant l’air dans des entrelacs de fumée noire.
Le lac se rapprochait. L’eau fut saisie de remous puis se scinda en deux à l’approche de l’horcruxe. De surprise, celui-ci pila sec, envoyant Samuelle voler dans les tréfonds mous et humides du lac où se trouvait l’eau quelque seconde plus tôt. Le scorpion de feu planta son dard dans l’échine de l’horcruxe, le réduisant instantanément. La fumée noire dissipée, Balto se débattait au sol, glissant sur la terre meuble des abords du lac, tentant d’éviter les attaques des Feudeymons. Il parvint in extremis à se remettre sur pattes alors que dans la débâcle le serpent avala le taureau tout entier. Puis il s’élança dans le lac où les eaux s’étaient écartées formant deux remparts liquides de chaque côté d'un chemin.
- Debout Samuelle, s’écria Balto à bout de souffle qui la rejoignait. C’est Maître Lukas, hein Samuelle ? ajouta-t-il en donnant un signe de tête vers le bout opposé du chemin où se tenait l’ombre qui les avaient dirigés. Mais ils n’eurent guère temps de pousser plus loin les spéculations, le serpent de feu s’engouffrait déjà dans l'interstice créé par les eaux écartées.
- Vite ! Samuelle doit courir ! intima le beauceron dont les forces ne semblaient plus provenir que de la supposée vision de son Maître à l’autre bout du chemin.
Au milieu du lac les remparts laqueux atteignaient plusieurs mètres de haut. Le chemin était sujet à de violents courants d’air qui, s'ils donnaient de l’élan au Feudeymon, n'étaient pas pour aider ses deux proies à le semer. Le sol était recouvert d’un fatras noir de choses glissantes en décomposition qui rendait la course difficile. Le serpent de feu gagnait du terrain. Balto ne cessait d'haranguer Samuelle à aller plus vite. Ils se rapprochaient de l’autre rive. Un regard en arrière et Balto vit le passage se renfermer à l'autre bout, inondant le chemin. Le serpent de feu glissait à leur rencontre, pourchassé par un tsunami fulgurant. Dans les derniers mètres Balto n’eut d’yeux que pour l’ombre de Maître Lukas. Il sentait la chaleur du Feudeymon se rapprocher derrière lui. Puis se jeta sur la rive. Le chemin se referma presque sitôt sur le serpent de feu, l’engloutissant sans ménagement dans une explosion de vapeurs. Une vague aspergea largement la rive puis se retira. Les forces du beauceron le quittèrent et il s’évanouit sur l’herbe fraîche. L’ombre supposée de son maître se dissipant constitua sa dernière vision.









Samuelle Daee

Samuelle Daee
SORCIERE.
Agent du Ministère Canadien

► MESSAGES : 173
Restes du Château MacFarlane  #Mar 3 Jan - 6:29


Les Daee étaient des historiens, des chroniqueurs tenant les archives de l’humanité. Ils aimaient faire les choses proprement, dans les normes, en suivant les rites. Ils aimaient que le portrait qu’on dressait d’eux reste favorable malgré les tempêtes qu’ils avaient traversé. Samuelle était un écueil tout juste immergé, dévoilant sa menace à chaque creux de vague. Elle savait se montrer difficile.

Les asservis étaient sortis ce soir. Nuitnoire, le leader, n’approuvait pas la chasse qui s’était déroulée plus tôt sur les terres des Rocstone mais il ne s’opposerait pas à la cruauté de la nécessité : Le mangecoeur. Craquelesos et murmure se tenaient de faction à la frontière pour l’empêcher de passer, retenir Samuelle. Rôdeur, perchée dans un arbre, jouait les guetteurs. Il ne lui restait qu’à la rabattre vers le piège. Il lui donnerait le choix. Si elle refusait de se soumettre à leur rites, il la forcerait à revenir à eux en lui assujettissant le Mangecoeur. Le choix entre vivre ou mourir.

L’asservis s’élança à la suite de la métisse et du chien, lui laissant juste assez d’avance pour qu’elle imagine pouvoir encore fuir et ne pas éveiller chez elle le désir de l’affronter.
***

D’autres veillaient aussi à la lisière des bois. Des yeux empreints à la fois de bienveillance et de malveillance. On avait chassé sur la réserve plus tôt ce soir… Un martellement de tambour parcourut soudainement cette partie de la forêt.
***

Quelque part dans le manoir rocstone…

John Uskglass tendit la main dans un geste fluide et déplaça sa tour en D1 pour roquer son roi en C1. « Grand Roque… » annonça-t-il avec satisfaction. Puis, devant l’absence de réaction de son adversaire, il leva les yeux. Berthe, le menton dans la main, s’était assoupie en équilibre précaire sur l’appuie-bras de son fauteuil. Le roi corbeau se pencha en avant et agita sa main devant le visage de la gouvernante pour vérifier si elle dormait vraiment. « Berte! Vous faites semblant de dormir! » s’étonna-t-il sans comprendre… Puis il ajouta, sur un tout autre ton : « Berthe? »

Un message urgent se propagea dans le bruissement sans parole des feuilles, dans les vibrations du sol, aussi rapide qu’un battement de cœur.
John Uskglass, roi des fées, bondit alors sur ses pieds
***

Abattre le chien, oui, ça rendrait service à tout le monde… Trouver LA métisse et tuer les autres? Oui mais laquelle? Les patriarches avaient l’embarras du choix 5 individus se trouvaient agglutiné près du mur de pierre, 2 hommes et 3 femmes, tous métisses, semblables, interchangeables, lié par le sang d’une même famille et surtout, ostile… Ils se regroupèrent autour du chien. « Ces terres ne sont protégées par aucun traité! Nous avons le droit d’y exercer notre magie librement. » Nuitnoire essaya d’empoigner sa cousine pour la tirer des pattes de Balto. « Nous nous passerons de votre bienvenue… » clama-t-il en plongeant ses yeux noirs dans ceux du canidé. Erreur… L’homme inspira subitement en panique, terrifié par ce qui lui était suggéré.

La métisse saisie cette occasion. D’une vive torsion, Samuelle se dégagea et enfourcha Balto, se laissant porter en toute confiance par son destrier jusqu’à ce qu’il la désarçonne : SPLASH! Elle boula lourdement dans la vase centenaire et glissa dans son élan sur une longue distance visqueuse. D’abord hébétée, elle se releva en déployant des trésors de précaution pour ne pas se vautrer et releva les yeux sur l’autre extrémité du couloir. Elle fronça les yeux« Nessie? » fit-elle en apercevant l’ombre de Lukas. « Courir? Mais je n’ai pas quatre pattes, moi! » se plaignit Samuelle. « Oh… Je vois… Oui, c’est un gros serpent… Bon argument! » Samuelle tenta un sprint maladroit, exécutant plusieurs figures dignes d’une grande gymnaste, manqua se vautrer par terre et parvint à grande peine à atteindre l’autre berge.

Elle passa en trombe à côté du chien inconscient.

Le calcul était facile… Ce chien était énorme. Il pesait son poids et serait difficile à déplacer. En outre, ce n’était qu’un chien… Aux quatre asservis, s’ajoutaient des autrichiens volants… C’était l’évidence même qu’elle aurait de meilleures chances de s’en sortir en l’abandonnant. Et puis, qui le saurait? À qui manquerait-il alors que tous le monde ignorait de toute manière comment profiter de ses avantages. Et en plus, c’était un horcruxe. Il était indestructible…

Elle allait franchir la frontière des terres des Rocstones quand elle risqua un dernier regard en arrière. C’est ce coup d’œil qui la perdit. [color=yellow]« Eh meeeeerde! » fit-elle en français avant de revenir sur ses pas. Sans magie, sans baguette, elle regretta les accio de son professeur et empoigna l’animal par les pattes pour le trainer dans les bois.
***

Il y avait une pulsation dans les bois, comme un cœur qui bat, éveillé par un désir ancien, une pulsation qui courrait le long des racines tordues par une vieille magie. L’atmosphère vibrait de magie libre. C’est connu, les oiseaux, sauf quelques rapaces nocturnes, ne volent pas la nuit. Ils ne sauraient pas s’y diriger dans le noir. Il y avait bien eu quelques croassements discrets, mais ils étaient passés inaperçu parmi les cris et les sortilèges.

Un oiseau noir voleta quelques instants autour de Samuelle et de Balto. Il fut rapidement suivit d’une nuée plumeuse de milliers d’oiseaux qui les enveloppèrent en un instant, lui fouettant le visage de leurs ailles, et se dispersèrent, ne laissant que John Uskglass debout près d’elle. « VOUS? » s’étonna Samuelle, agacée. Quelques volatils bondissaient encore de branche en branche avant de plonger sur le manteau du roi et de s’y fondre. Le roi corbeau sourit, l’air affable. « MOI! » lui répondit-il, comme si c’était la réponse appropriée. Il lui laissa le temps de réaliser que tout autour d’elle, le temps s’était figé.

- Qu’avez-vous fait?
- Je nous ai ménagé un entretient!
- Comment?
- J’ai déplacé quelques étoiles…
- Oh… C’est gracieux de votre part… Mais je suis un peu occupée là maintenant.

Ce fut au tour de John de s’étonner.

- Quoi, cette magie vous inquiète? Fit-il en désignant l’ensemble de leur assaillant.
- Ma foi, oui? J’essaie de sauver ce chien…
- Ce n’est pas un chien… fit-il en énonçant l’évidence. Et observant les efforts de Samuelle, il s’étonna encore… Critique, il lui en fit part : Quoi? De cette manière? Commander la pierre ne serait-il pas plus facile… Vous êtes de la nouvelle génération… suggéra-t-il en la dévisageant avec gourmandise.

Samuelle abandonna sa traction un instant, se redressa et essuyant la sueur de son front au passage, posa ses mains sur ses hanches pour affronter le roi corbeau. Elle fixa la braise de ses yeux jaune sur lui et se défendit vertement : « Je ne s-a-i-s p-a-s commander la pierre! »

John Uskglass sourit encore… « Oh, alors si ce n’est que cela… » Le roi corbeau releva la main et il lui souffla une poignée de plume noire au visage.
***

Samuelle et Balto disparurent subitement à la lisière des terres des Rocstones.










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