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 Cold case love… 

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PROFIL & INFORMATIONS









Ashka N. Mephistos

Ashka N. Mephistos
ETUDIANT. ► 2e année de MEDECINE.

► MESSAGES : 41
Cold case love…  #Mar 10 Mai - 15:18


La porte… SA porte d’entrée devant laquelle je me trouve, incapable d’apposer mes phalanges sur sa surface boisée pour indiquer ma présence, laissant seulement mon regard brûler ce bois sans y laisser toutefois une trace, sans parvenir à la consumer comme il saurait si bien le faire lui. N’ais-je pourtant pas attendu cet instant toute la sainte journée ? Celle d’hier de même ? Deux jours écoulés depuis son invitation à venir chercher un objet lui appartenant pour accentuer mon don, pour ne voir que lui dans mes rêves les plus irréels. Et aujourd’hui… Ce soir… J’étais mortifiée à l’idée même de frapper à cette porte… À l’idée même de ne pas savoir comment les choses allaient se dérouler… Sur qui j’allais réellement tomber. Sur lui ? Sur une de ses conquêtes ? Pire, celle qui avait réussit à s’en faire épousée ? Je craignais de poser mon regard sur une autre et d’achever mon pauvre cœur qui n’en pouvait plus de cette attente incessante, de cette tension insoutenable. Et les questions se faisaient de plus en plus sournoises : allait-il me laisser sur le pas de la porte et me donner ce quelque chose avant de me demander de partir ? Ou allait-il me faire entrer et tout allait se dérouler de surprise en surprise ? Par mes ancêtres, cette boule dans mon estomac ne cessait de grandir, encore et encore. J’allais devenir folle de ne pas savoir comment ma soirée allait se dérouler. Pour une fois seulement, j’eus aimé que mon don me donne certaines indications qui m’auraient aidé à prévoir ma soirée, comment me comporter et agir… Mais rien cette dernière nuit qui ne m’aurait donné un indice. Pas un seul petit détail que j’aurai pu analyser dans un sens puis un autre… Seulement le souvenir de son regard dans le mien, sa peau sur la mienne… et l’écho de nos souvenirs dans un battement de mon cœur. Était-il possible que notre histoire, à défaut de reprendre là où nous nous étions arrêtés, puisse recommencer à zéro ? Car n’était-ce pas de cette même façon que nous nous étions trouvés ? Par le biais de ce don que j’entrevoyais parfois comme une malédiction ? Oh Merlin, jurez que oui, et donnez moi la force de ne pas commettre les mêmes erreurs que par le passé. Que votre bien-aimée guide ma langue dans ses propos, qu’elle m’exhorte à glisser cette petite formule à son oreille, celle qui indique combien l’on peut être attaché à l’autre. Que mes doigts glissent sur sa peau à lui en faire comprendre combien il a put me manquer et que jamais plus je ne le laisserai me quitter…

Mes pensées sont rêveuses. Bien trop… Tout cela n’est guère possible après tout. Mon regard se ferme un instant, douloureusement… Ma chance est passée, il aurait fallut que je sache comment le retenir, que je me fasse bien moins fière et hautaine que je ne l’étais autrefois. Son cœur ne m’appartient plus, peut-être est-il temps de tenter d’en faire le deuil… Pourtant… Pourtant je ne le peux pas, je ne le veux pas. Je veux qu’il me revienne, qu’il me serre encore dans ses bras, qu’il emprisonne mes lèvres des siennes… qu’il me… Deuxième battement de cils et j’écarte ces idées de mon esprit. Notre histoire ne peut renaitre de ses cendres, pas aussi facilement, et ce malgré mes suppliques tournées vers le ciel. Trois coups. Ce sont mes propres phalanges qui toquent tandis que je me recompose, passant une dernière fois ma main dans ma chevelure blonde, plissant un pan de ma longue robe beige avant d’expirer profondément. M’a t’on jamais vu avoir autant le trac à l’idée de revoir une personne ? Et mes doigts se posent un instant sur ces deux colliers qui ne me quittent plus depuis que je les ai acquis… L’un parce qu’il est un cadeau qu’il m’a fait, et dans lequel je conserve mes pensées les plus intimes, les moins chastes… L’autre parce qu’il renferme deux portraits et une mèche de cheveux de ma Neÿva. L’effleurer me donne une once de courage. Je vais en avoir besoin… Pour moi, pour elle… Pour nous deux. Et j’attends. J’entends les pas feutrés de mon ancien amant de l’autre côté de la porte, et j’attends qu’il ouvre la porte pour me dicter la suite des évènements. Merlin… Libérez-moi de ma peur… elle oppresse mon cœur.









Tyler J. Carlson

Tyler J. Carlson
AGENT DU MINISTERE. ► chercheur de sortilèges.

► MESSAGES : 64
Cold case love…  #Mer 11 Mai - 19:34


Ses mains assurées frôlèrent le tissu de sa chemise immaculée, quand nette et impeccable se dessinait une silhouette imposante dans le miroir de la chambre. Tyler redressa sa tête brune, tandis qu'il finissait de se boutonner non sans toiser brièvement son fier et arrogant reflet. Ses yeux de braise percèrent sa propre image ; conquérante et sombre, qui vint lui arracher un bref sourire concupiscent. Et ses doigts fins de se glisser jusqu'aux manchettes minutieusement boutonnées, de remonter jusqu'au col qu'il arrangea patiemment, et de finir leur course brève dans les ténèbres de ses cheveux. L'élégant jeune homme avait prévu ce soir une virée à Londres, en compagnie de son frère sans doute autant avide que lui de croiser le chemin d'une délicieuse jeune femme. Le criminel sanguin n'en demeurait pas moins un homme, et derrière ses gestes minutieux s'esquissait l'envie de plaire sans doute plus que d'accoutumée, bien que le narcissisme n'avait jamais dépeint ses défauts. Endossant une veste sombre avec automatisme, Tyler tourna les talons lorsqu'il entendit quelques coups francs s'attarder contre la porte de bois. Fronçant les sourcils d'une certaine méfiance retenue, le sombre jeune homme sortit de sa chambre fastueuse, traversa le salon aux dimensions insolentes, et enfin vint ouvrir à l'importun du soir. Mais devant la silhouette familière, son visage s'adoucit quelque peu, vint perdre de sa méfiance froide et se teinter d'un peu moins d'agressivité. Un bref sourire à l'adresse de la belle arrivante, voilé d'un charme mordant et doublé d'un regard pénétrant, et sa voix suave s'éleva d'un timbre frissonnant. « Tu es si blême, aurais-tu vu un fantôme ? » Une brève boutade de mauvais goût, alors que Tyler la laissa entrer d'un geste galant lui ouvrant la porte. Ses yeux incandescents observèrent sa ligne fuselée et délicate, lui rappelant à la réminiscence d'un passé si lointain qu'il lui semblait intemporel. Qu'il était loin le temps où tous deux s'étaient mêlés dans une douce idylle coupable, et qu'il était si proche à la fois : cette situation étrange le rappelait à sa première entrevue avec Ashka. « Tu m'appartenais dès l'instant où j'ai franchi le seuil de cette porte. », avait-il soufflé ce jour-là à la belle enfant, avec aplomb et arrogance. Et à présent, n'était-ce pas la fatalité qui se jouait d'eux ? Pour autant insensible, Tyler ne vint pas frissonner de nostalgie mais darda son ancienne amante d'une oeillade avide, de celles qui calculent et qui tentent de vous extirper tout ce que vous possédez. De son corps à son âme, il semblait que l'ancien mangemort désirait se servir de la belle à nouveau.

La remercier d'être venue aurait sans doute été une reconnaissance polie et légitime, mais n'étant guère vraiment soumis aux normes sociales, Tyler ne pipa mot et se contenta de hocher la tête avec galanterie, plantant son regard ténébreux dans le sien. Il ne se demanda pas même si la belle se souvenait encore d'eux, si elle regrettait, aimait, haïssait, mourait à petits feux... Pas un instant, Tyler n'eut de pensées empathiques pour la belle Ashka, celle-là même qui pourtant avait partagé ses draps et s'était trouvé un recoin discret dans l'antre de son palpitant de glace. « Suis-moi. » Un souffle qui se faisait murmure, d'un timbre sensuel et posé comme il l'invita vers sa chambre dans un sillage parfumé. Ladite chambrée était spacieuse et largement vitrée, pourvue d'un mobilier moderne aux teintes noires et d'un mauve sombre, on y ressentait déjà toute l'oppression d'une aura puissante et ténébreuse. D'un pas lent, Tyler s'approcha de son bureau impeccable et agrippa une boîte en bois, pourvu de satin rouge en son sein. Se tournant vers la demoiselle, le jeune homme alla droit au but et ouvrit le coffret qui contenait quelques bijoux : une bague en argent, un bracelet grisâtre, quelques boutons de manchettes esseulés, mais également un canif encore tacheté de quelques mouchetures couleur rubis. Levant ses yeux bruns sur la belle Ashka, le sombre sorcier lui proposa de faire son choix. « Je ne savais pas quel objet était en mesure de te donner les plus fortes visions. » Et ses yeux mordorés de se reposer sur le coffret, soupirant d'une avidité alanguie quant à ce qui les attendait. Au final, si Tyler avait autrefois voulu mettre un terme à leur idylle, il était incapable de vivre sans toiser son futur de haut. Et seule Ashka semblait en mesure de lui apporter ce qu'il désirait.









Ashka N. Mephistos

Ashka N. Mephistos
ETUDIANT. ► 2e année de MEDECINE.

► MESSAGES : 41
Cold case love…  #Mer 11 Mai - 20:39


Et voilà cette surface boisée qui s’ouvre, me met face à ma peur et qui me coupe le souffle l’espace d’une… deux… trois secondes, peut-être plus. Il me vient cette impression que mon ancien amant est comparable à ces vampires qui vous coupent l’envie de respirer par leur simple présence, leur beauté, leur charisme… C’est tout ce que je ressens lorsque je suis face à lui. Cette envie de cesser de vivre pour un simple regard de sa part. Et son regard… Son regard qui m’inspire que l’envie d’être regardée encore et encore, qu’il caresse chaque partie de mon être de ses prunelles mordorées, qu’il vienne me consumer d’une simple œillade… qu’il me laisse me noyer dans ses abysses et je mourrais heureuse. Le monde tourne à l’envers, suit une autre cadence… Moi qui suis censée inspirer l’amour, faire naitre ce sentiment dans la poitrine des hommes, me voilà prise dans mon propre piège, je suis en train de suffoquer sous cet étrange sentiment, et ce, seulement face à lui. Je suis amoureuse, et je ne peux guérir de ce mal, je ne veux pas de remède… Son sourire seul est le baume qui guérit mon organe battant. Continue de sourire amour… Et sa voix de s’élever, de me faire reprendre un tant soit peu contenance, de respirer certainement… de ciller d’autre part. « Tu es si blême, aurais-tu vu un fantôme ? » Et je secoue négativement la tête, mes lèvres venant se farder d’un sourire en retour, faible mais présent. Ce n’est qu’un semi-mensonge. L’espace d’un instant, j’ai revu le fantôme de notre passé, me narguant, m’intiment des pensées que je ne peux oublier, qui me pousse à esquisse ces quelques gestes d’antan… Autrefois, je me serai jetée à son cou pour lui voler un baiser… Autrefois, je me serai plu à lui faire deviner ce que je porte sous cette robe… Il y a trois ans, je lui aurai fait ressentir la force de mon amour par quelques gestes que d’autres ne connaitraient pas. Ce soir… Ce soir je n’osais pas… je me contentais seulement de passer cette porte, ressentant son regard sombre s’attarder sur mes courbes, sans insister toutefois. Et alors ? Qu’aurai-je fait s’il s’était fait plus insistant ? Je ne savais pas. Peut-être aurais-je prit mon courage à deux mains pour esquisser un geste d’antan. Toutefois, il n’en était rien, je ne pouvais que me contenter de détourner mon visage vers lui, détaillant sa tenue puis son visage avant de laisser un sourire taquin éclairer passivement mon visage. « Tu es bien élégant… Est-ce que je tombe au mauvais moment ? » Si j’allais m’excuser de tomber au mauvais moment ? Certes non. Je l’avais encore un peu pour moi… L’autre, s’il y avait, attendrait. Un peu d’égoïsme de temps à autre n’a jamais fait de mal à personne n’est-ce pas ?

Son regard dans le mien, et l’espace d’une fraction de seconde, je crus que mes jambes allaient me lâcher pour me faire tomber à genoux. Pourquoi te fais-tu si cruel Amour ? Pourquoi réveilles-tu toutes ces sensations en moi ? Le fais-tu seulement exprès ? Est-ce un nouveau tour pour que je ne réponde plus de moi en ta présence ? Que je ne vois plus que par toi ? Si tu savais minn àst… Si tu savais que c’est déjà le cas…Et je suppose que mes joues rosissent naturellement, se fardent malgré moi. « Suis-moi » Jusqu’au bout du monde si tu me le demandes. Au delà des limites si tel est ton souhait. J’obéis. Je n’ai guère d’autres choix…et je me souviens pourquoi je suis là. Un objet, quelque chose qui lui appartient pour assouvir son désir de connaître ce futur nébuleux, changeant… Mes pas dans les siens, me conduisant dans une pièce qui ne me frappe pas immédiatement pour sa fonction, mais par le décor qu’elle offre, cette vue offerte par les baies vitrées… Je n’y vois rien d’autres pour l’instant, tout du moins jusqu’à ce que mon regard se pose sur le mobilier, ces couleurs… Et je comprends où je suis, une chambre… Et son aura me frappe, m’étouffe, oblige mon âme à s’incliner. C’est un combat intérieur, quand je ne montre rien d’autre que de l’étonnement. Je cède. Je suis vouée à lui être dévouée corps et âme. Esclave de mes désirs. Puis je me décide à regarder ce qu’il fait, et c’est naturellement que j’observe cette boite, puis son contenu qui m’est tendu. « Merlin. C’est un vrai petit vide-grenier. » . Un petit air d’humour tandis que un a un j’observe ces petits objets, jusqu’à laisser mes doigts caresser chacun d’entre eux, vibrant d’une aura faible que je pourrai accentuer plus tard. « Je ne savais pas quel objet était en mesure de te donner les plus fortes visions. » Oui, l’intensité allait de paire avec l’objet. Encore fallait-il pour cela qu’il y tienne réellement. Et je me détourne de tout ce bric-a-brac avant de me laisser aller dans son regard abyssal. « Y’en a t’il un qui te tienne vraiment à cœur ? L’objet en lui-même ne suffirait pas, celui-ci doit avoir une certaine… comment dire… relation avec toi. » Et l’espace d’une seconde, je me mords la lèvre inférieure, pour ce que je m’apprête à dire, cet écho du passé sur lequel je dois poser les mots. « Autrefois, mes visions étaient plus… intenses parce que je t’avais… toi. Notre… relation, suffisait à ce que je m’endorme avec des visions de n’importe quel temps, tant que tu étais dedans. Même après généralement… » Et mes joues de s’enflammer, tandis que je me détourne, repoussant ma chevelure blonde de gêne. « Pardon. » Oui, je m’excuse de repenser à ces instants de chair et de passion, mais ils sont là, ancrés en moi sans que je puisse ou veuille m’en défaire.









Tyler J. Carlson

Tyler J. Carlson
AGENT DU MINISTERE. ► chercheur de sortilèges.

► MESSAGES : 64
Cold case love…  #Jeu 12 Mai - 14:57


« Y’en a t’il un qui te tienne vraiment à cœur ? » Il soupire, sous le poids de cette question à laquelle il s'y attendait mais sans avoir vraiment de réponse... Peut-être que certains de ces objets ainsi enfermés dans leur écrin ont quelques valeurs, mais jamais autant que cette clé gardée jalousement autour de son cou, ni son journal de recherche qui sommeille en son tiroir, et moins encore cette arme blanche qu'il conserve à la ceinture. Mais incapable de les confier à la douce Ashka dans l'immédiat, il se tâte et plonge dans ses pensées sinueuses : n'est-ce pas trop dangereux que de les lui confier ? Ses yeux incandescents ne daignent pas se détourner de cette boîte tendue, tandis qu'il se perd dans le fil de ses réflexions. Son journal oui peut-être, mais elle y apprendrait bien des choses à son encontre : la plume de Tyler a autrefois griffonné le prénom de son ancienne victime sur le papier. Et plus encore, il sait que les formules et sortilèges qui s'y dépeignent à l'encre, sont aussi noires et effrayantes que l'âme de leur chercheur. Alors il fronce les sourcils et pense, un peu trop, relogeant ses pupilles fauves dans l'alcôve satiné des myosotis de Ashka. Il avait oublié combien elle était belle et pure ; c'était pour cela qu'il avait mis si longtemps à la toucher, ne cédant à l'envie que lorsque la jolie mésange avait amorcé le geste tendre. De ceux qui demandent fébrilement et aspirent à ces étreintes physiques. « L’objet en lui-même ne suffirait pas, celui-ci doit avoir une certaine… comment dire… relation avec toi. » Il le sait bien sûr, mais rechigne toujours à lui léguer quelconque objet important. Néanmoins ce sentiment de tiraillement lui broie les entrailles, quand l'ambition lui ronge le coeur : ce ne serait qu'un sacrifice éphémère après tout, et lui confier l'un de ses trésors, c'était aussi s'assurer que les visions de Ashka seraient bien plus fortes. Alors ses rétines mordorées se reposent sur le coffret, agressives et violentes : car il cherche une solution sans la trouver. Ne pas avoir de réponse l'emporte, le ronge, le trouble violemment, l'irrite... Puis la voix de la douce s'élève, timide et frémissant sous la pudeur, elle ose une approche qui d'abord surprend Tyler puis lui arrache un sourire. « Autrefois, mes visions étaient plus… intenses parce que je t’avais… toi. Notre… relation, suffisait à ce que je m’endorme avec des visions de n’importe quel temps, tant que tu étais dedans. Même après généralement… » Ces étreintes brûlantes, rendues coupables par l'adultère et le jeune âge de la belle Serdaigle, il s'en souvient, bien sûr. Il n'ignore pas qu'il l'a aimée si fortement, mais pas assez néanmoins pour demeurer à jamais à ses côtés. C'était la fougueuse Lola qu'il avait choisi, quand bien même leur histoire était aujourd'hui au point mort, sa décision avait été prise... Il ressent pourtant cette nostalgie délectable, se souvenant de leurs frissons, de ces parfums, de ces rendez-vous clandestins, de ces interdits... Et d'Ashka qui le surprenait parfois dans ces chemises imbibées de sang, sans daigner lui souffler mot alors qu'elle savait. Mais restant toujours à ses côtés, certes docile, soumise et aimante, mais tellement aimée en retour. Puis plus rien ; ils s'étaient chargés de leur propre mort qui aujourd'hui laissait Tyler inerte face à la si belle demoiselle. « Pardon. » Un bref rire attendri s'échappe de ses lèvres comme il repose le coffret sur la commode, ses yeux bruns se posant sur la boîte offerte non par pudeur, mais parce qu'il se perd encore dans le fil de ses pensées. Et sa voix exquise s'élève, vibrant d'un timbre chaud et voluptueux. « Ne t'excuse pas, c'est vrai. » Sa main cherche dans le coffret et en ressort le canif contre lequel il y pose pensivement son pouce venant caresser abruptement la lame. Il fronce les sourcils, le pose, réfléchit encore. « Mais ces temps-là sont révolus à présent. » Ce qu'il ne lui dit pas, et ne compte guère avouer, c'est que Tyler refuse de la prendre pour amante car il saura leur relation irrégulière voire éphémère. Eventuellement pour une nuit... Et il ne veut pas jouer avec la mésange, aussi préfère-t-il la préserver. « Tu es si jeune Ashka, et tu as la beauté pour toi. Ne les gâche pas ainsi, le temps qui passe est un bourreau. » Il parle avec sagesse mais d'une placidité froide, comme il continue de chercher dans son bric-à-brac, retirant enfin une vieille bague en argent gravée à son nom sur la face intérieure. Alors il se tourne vers la belle, arque les sourcils dans un élan triomphal, et tends son bijou à hauteur de leurs yeux. « J'avais cette bague quand j'étais à Poudlard, je l'ai portée longuement. C'est sans doute l'objet qui a le plus de valeur là-dedans. » Un silence s'installe, tandis qu'il repense aux trésors auxquels il tient le plus. « ...J'ai sinon mon poignard, ma clé, ou mon journal de recherches. Mais je ne te laisserais pas partir avec. » achève-t-il d'un ton tranchant qui accentue sa méfiance soudaine. Et quelle ironie de voir que cette scène fait tant écho à un moment de leur histoire passée... Comprenant qu'il ne veut pas refaire les mêmes erreurs en se laissant aller aux plaisirs de la chair avec la si désirable demoiselle, Tyler soupire et finalement se ravise. « Quoique je peux te laisser partir avec mon journal. Mais je le veux de retour demain. »









Ashka N. Mephistos

Ashka N. Mephistos
ETUDIANT. ► 2e année de MEDECINE.

► MESSAGES : 41
Cold case love…  #Jeu 12 Mai - 16:23


Sous mes propres mots, je rosie, avant de finalement me détourner de son regard, de le fuir un instant, celui peut-être de reprendre contenance. Ces souvenirs ne sont pas de ceux que l’on évoque avec un air désinvolte, mais bel et bien de ceux que l’on conserve contre soi. Comment oublier chacune de ses caresses sur ma peau ? Ce parfum s’attardant sur mon être des heures après son départ ? Je n’appréciais guère qu’il quitte mon lit au beau milieu de la nuit, pour aller faire ce qu’il devait faire, voire rejoindre celle qui avait capturé son cœur… Mais je n’avais guère le choix en ce temps là, si naïve, si jeune… Je désirais conserver Tyler auprès de moi tout comme je craignais de voir notre histoire révélée au grand jour. Entendons-nous sur un point : je ne craignais pas que l’on vienne lui reprocher ses origines, c’était bien là un détail dont je me moquais éperdument. C’était autre chose que je craignais, sans parvenir à poser le doigt dessus. Était-ce le fait que notre histoire ait débuté alors que je n’étais qu’élève à Poudlard, mineure encore de ce fait ? Certainement. Peut-être… peut-être pas. Je n’avais pas de mots précis. La seule chose que je savais est que j’avais peur que notre couple soit reconnu comme étant. Mais aujourd’hui… j’étais plus adulte, pas plus certes, mais assez pour comprendre certaines choses. Mieux encore, j’avais gagné d’une certaine maturité en mettant au monde notre fille dont il se devait d’ignorer l’existence. J’avais beau l’aimer… je craignais qu’il n’aime pas celle à qui j’avais donné la vie… Voire qu’il s’en prenne à elle. La confiance. Dure à gagner, mais si facile à perdre. Mais si je lui avouais, et qu’il venait à la rencontrer ? Non… Ce n’était pas possible. Qu’arriverait-il si elle venait à l’apprécier, s’attacher à lui, et qu’il la quitte aussi brusquement qu’il l’avait fait pour moi ? J’étais encore capable d’encaisser, mais je ne voulais pas que mon trésor subisse le même sort. Pas elle. Pourquoi les choses devaient-elles être si compliquées ? Et je balayais toutes ces futilités, le feu aux joues, reportant mon regard unique sur l’extérieur de Londres. La vue était appréciable. Et je m’excuse de raviver ces souvenirs, accueillie par un bref rire qui réchauffe mon être. « Ne t’excuse pas, c’est vrai. » Je ne me retourne pas, j’attends une suite. Je sais qu’il y en aura une… « Mais ces temps-là sont révolus à présent. » Et cette douleur qui fait frissonner mon être, qui entaille ma peau, me pique les yeux et m’étouffe à la gorge. La dernière fois que je l’ai ressentie… Cela ne s’est jamais arrêté. Ou seulement il y a deux jours. Et j’attends qu’il m’achève, qu’il me rejette plus férocement que la première fois. « Tu es si jeune Ashka, et tu as la beauté pour toi. Ne les gâches pas ainsi, le temps qui passe est un bourreau. » Qu’est-il en train de me suggérer ? De refaire ma vie ? De l’oublier ? Merlin si seulement il savait que la chose est impossible… Que mon cœur est lié au sien par un fil que lui seul peut détruire et qui m’achèvera ensuite. Mais lui révéler ce détail… c’est lui remettre entre les mains la clé de ma vraie nature. Il est même étonnant qu’il ne l’ait pas encore deviné par ma chevelure argenté les nuits de pleine lune. Je continue de me taire pourtant, avant de finir par me retourner sur lui, l’observant pousser et repousser ce petit bric-à-brac du bout des doigts… Jusqu’à ce qu’il en trouve finalement un, petit anneau dont il m’explique l’histoire. Je l’écoute, mais mes pensées sont ailleurs, portées sur ses mots d’il y a quelques minutes… Ma jeunesse. Ne m’a t’il pas quitté sur ce mot ? Et je sens mon sang bouillonner de ce début de reproche que je veux lui souffler. Puis d’autres mots résonnent dans mon esprit… C’est un Carlson… Il n’ouvrira pas les yeux si on ne l’y aide pas. Et je sens que ma fierté va en prendre un coup si je me prononce, si je révèle tout ce que j’ai pu ressentir ces dernières années… Si je lui souffle ces quelques mots que j’ai tant de mal à laisser échapper. Et je ne l’écoute plus, perdue dans le vague, reportant mon regard au dehors, glissant mes prunelles azurées sur les étoiles et cette lune pas encore complète. Qu’elles me soufflent toutes quoi faire, je n’ai pas la moindre idée de comment agir. Continuer de feindre cette indifférence ? Prendre cette bague et partir, lui offrir sur un plateau d’argent ce qu’il me réclame ? Le voir sera trop douloureux. Lui envoyer des lettres peut-être ? Cette solution me paraît pratiquement suffisante… mais elle me laisse un goût d’inachevé. Maintenant que je sais qu’il est vivant… Comment passer ce temps qu’il me reste à vivre sans le voir ? Mais ce sera douloureux de le voir, de sentir son parfum et de ne pas l’avoir contre moi. Expire Ashka. Souffle un bon coup et reconcentre-toi sur lui. « … J’ai sinon mon poignard, ma clé, ou mon journal de recherches. Mais je ne te laisserais pas partir avec. » Un plissement de nez et je me retourne de nouveau sur lui, surprise de ce manque de confiance envers moi. Ai-je commit un acte déplaisant à ses yeux par le passé pour cela ? « Je pensais t’avoir maintes fois prouvé ma loyauté. Ne suis-je pas encore en train de le faire ? » Et ma voix de demeurer calme, posée… quoique angoissée malgré tout par ces pensées qui taraudent mon esprit… Je finis par amorcer quelques pas, avant de finalement m’asseoir sur le bord du lit, attendant patiemment que mon ancien amant se décide, tandis que je l’observe. Comme toujours, je dénote l’absence de ce médaillon… Rares sont les instants où il est à son cou… mais cette fois, son absence me paraît prononcé… Je connais diverses façons de m’assurer de sa présence mais n’en ferait rien. « Quoique je peux te laisser partir avec mon journal. Mais je le veux de retour demain. » Et je laisse un soupir s’échapper de mes lèvres avant d’esquisser un sourire franc et amusé. « Tyler… Tu nous vois vraiment faire une garde partagée de ton journal ? » Et je plisse un instant le regard. « Plus encore, tu me laisserais lire tes notes ? » La curiosité est un défaut qui n’est pas tant des miens. Je n’ai pas besoin de l’être, mon don me permets de voir et de savoir ce que je ne veux pas forcément connaître… Néanmoins… la perspective de lire son journal n’était pas à mettre de côté. Par cet intermédiaire, non seulement je pourrai savoir ce qu’il a fait ces trois dernières années, mais en plus, je pourrai réellement connaître ses pensées… Qui cracherait là dessus ? Et je reporte mon regard vers le ciel, laisse passer quelques instants de silence, avant de me jeter à l’eau, pour la première fois depuis des années… « Ma jeunesse est donc la seule raison pour laquelle tu m’ais quitté ? » Et cette fois, je plante mon regard dans le sien, avide de comprendre, de savoir… de réparer nos fautes ?









Tyler J. Carlson

Tyler J. Carlson
AGENT DU MINISTERE. ► chercheur de sortilèges.

► MESSAGES : 64
Cold case love…  #Jeu 12 Mai - 17:54


Le jeune homme fronça les sourcils sous les mots gentiment railleurs de la belle ; néanmoins la douce avait raison. La laisser faire des allers et venues chez lui en possession de son journal, serait devenu vite ingérable et probablement peu productif. Alors il claqua furtivement sa langue contre son palais, ses yeux perçants sombrement pensifs balayant doucement le sol qui se dérobait sous ses pupilles fauves. Le bellâtre était ailleurs, perdu dans ses réflexions, si loin de la belle Ashka, de ses sous-entendus naïvement voluptueux, mais si près de ses rêves ténébreux et ses puissantes ambitions. « Plus encore, tu me laisserais lire tes notes ? » Peut-être oui, après tout la jeune demoiselle avait pu se vanter longuement d'avoir été son amante, de le connaître donc bien plus que cela n'aurait du être, et les crimes de Tyler ne lui étaient plus si insondables. Banals même, tant elle devait les voir si souvent dans ses visions suintant l'hémoglobine et la peur... Et la douce enfant de s'asseoir sur le lit quand l'ancien amant semblait comme absent, impassible, placide, stoïque : il ne songeait qu'à lui et à ce que la nymphe pouvait lui apporter. Quand bien même elle lui rappelait à un passé délicieux, il y avait longtemps que le jeune homme y avait tiré un trait : leur rupture s'était secouée de disputes virulentes et mauvaises, qui les avaient tant éloignés qu'aujourd'hui un mur de ronces le séparait d'elle, piquant le coeur de la belle par des épines ensanglantant sa chair. Mais le sombre sorcier ne ressentait plus rien ou modestement ; ses sentiments oubliés alors séquestrés dans un médaillon d'argent enterré quelque part en Islande. Son myocarde ne battait plus que par nécessité, et les moindres émotions humaines s'étaient figées à jamais dans un cristal infrangible. Peu importait donc le regard si doux de la belle nymphe, celui pourquoi il était autrefois tombé dans le délectable adultère : aujourd'hui son Ashka n'était plus qu'une ancienne conquête, et une nouvelle ère. Celle qui pourrait de nouveau, lui apporter les clefs de son futur. « Quoiqu'il en soit je ne peux rien te prêter trop longuement. Tu n'as pas conscience que c'est trop dangereux, ça n'a rien à voir avec une question de confiance. » acheva-t-il sèchement non sans mentir quelque peu, mais demeurant essentiellement sincère dans ses propos un peu secs. D'un soupir las, Tyler posa la bague sur la commode contre laquelle il vint s'appuyer. Le maintien puissant et le regard de braise hautain, il posa ses mains assurées sur le bois lustré, comme il darda la belle Ashka à la peau de lune. La détaillant un instant, il y retrouva ces traits qui l'avaient marqué la première fois qu'il l'avait rencontrée : de son front à ses lèvres cerise, se dessinait une courbe pure et délicate, son nez aquilin se retroussait parfois lorsqu'elle se mettait à penser, et ce tic si candide arracha un bref sourire à Tyler. Oui, c'était cela qui lui avait tant plus chez elle : son innocence, sa candeur, la crédulité de sa jeunesse, et sa faculté à croire. Croire, encore et toujours, qu'ils pouvaient finir à ne former qu'un... Et sa fraîche ingénuité amoureuse, qui la poussait à demeurer avec lui, malgré les premières menaces murmurées à son encontre, malgré ce soir où il décida de la tuer, malgré ses crimes, malgré la démence de son regard... Elle l'avait aimé oui, et le diable d'en aimer l'ange en retour. Un diable qui aujourd'hui, dépourvu de son coeur de glace, ne pouvait plus répondre aux attentes de la douce.

« Ma jeunesse est donc la seule raison pour laquelle tu m’ais quitté ? » Tyler fronça légèrement les sourcils sous la question impromptue de la belle enfant. D'abord interdit, il finit par chercher dans ses souvenirs leur dernière fois, leur dernière nuit en tant que couple... Puis il se souvint. « Que tu aies huit années de plus ou de moins n'a rien à voir. » souffla-t-il d'une voix suave mais polaire, tandis qu'il soutenait le regard brodé d'étoiles de la demoiselle. « Je ne voulais plus que tu souffres, et tu avais tellement mieux à vivre. Notre relation n'était pas saine, j'aurais aimé que tu sois heureuse. » Un bref soupir, quelque peu abrupt, et le jeune homme continue sur sa lancée placide mais sincère. « Puis je voulais récupérer Lola, j'avais fait mon choix. Même s'il s'avère aujourd'hui qu'il n'y a plus rien entre elle et moi, je ne regrette rien. Enfin Ashka, regarde-toi. » Une main tendue brièvement vers la demoiselle, dépitée, avant de rejoindre sa cuisse dans un claquement sonore. Tyler hoche la tête et ne comprends plus. « Tu es plus que magnifique, tu es trop éthérée pour t'accrocher à une histoire comme la nôtre. Elle ne menait nul part, et nous le savions dès le début. » Parce qu'à leur début, le sombre Tyler avait déjà sa Lola. Parce qu'à leur début, il se fichait bien de broyer le coeur de l'oiseau de mauvais augure. Mais parce qu'à la toute fin, il avait ouvert les paumes pour libérer sa mésange.









Ashka N. Mephistos

Ashka N. Mephistos
ETUDIANT. ► 2e année de MEDECINE.

► MESSAGES : 41
Cold case love…  #Jeu 12 Mai - 19:36


« Quoiqu'il en soit je ne peux rien te prêter trop longuement. Tu n'as pas conscience que c'est trop dangereux, ça n'a rien à voir avec une question de confiance. » Je laisse mon regard s’attarder sur les traits de mon ancien amant, plissant de nouveau le nez, habitude qui ne me quitte guère, et qui indique que je réfléchis bien plus qu’il ne le faudrait. Quel danger ? Qu’est-ce que je pourrais donc risquer de l’extérieur si je me tiens dans l’ombre ? Et je me souviens… Je ne suis pas à l’abri de tout danger, comment oublier cette cicatrice qui trône encore fièrement à mon cou, bien que plus légère désormais, atténuée par le temps. Il y eut un temps où je manquais de succomber sous le baiser de mort de ce vampire qui était alors l’ami de mon fier conquérant… Inconsciemment, mes doigts caressent cette cicatrice avant de venir se reposer sur mes deux précieux pendentifs, mon regard se fait moins rêveur, plongé entre la conscience et l’amusement. « Craindrais-tu pour ma sécurité ? » fut la réplique que je laissais échapper de mes lèvres avant de secouer doucement la tête. Que pouvais-je craindre au pire ? Me faire attaquer ? Il lui suffisait de m’apprendre à me défendre correctement. Mourir ? Une part de moi voulait que mon Tyler abrège mes souffrances en me soufflant ces mots qui ne signifieraient qu’une chose à mes oreilles : une année, peut-être moins avant que je ne rejoigne les eaux glacées… L’autre part n’aspirait qu’à vivre pour pouvoir profiter de ces quelques instants avec notre fille… J’étais partagée certes, mais mon sort m’importait peu en réalité… tant qu’il vivait. Qu’il m’accorde un dernier souhait et je lui soufflerai mon vœu le plus cher. Mais tant que je demeurais en vie… celui-ci lui demeurerait caché, comme inexistant, ombre dans son sillage. Était-ce égoïste de ma part de lui cacher ce détail ô combien important ? Très certainement, mais cela non plus n’avait pas d’importance. On ne pouvait pas me reprocher de protéger mon secret, ni de ne pas accabler celui qui en était malgré tout responsable. Et un frisson parcourut mon échine, alors que je sentais son regard sur moi, insensible mais brûlant chacune de mes courbes. Comment ne pas vouloir tenter de le récupérer ? Comment faire semblant que rien ne s’était déroulé ? Nous étions conscients de cette histoire, mais elle demeurait semblable à un tabou. C’était le plus déplaisant dans cette situation. Et mon cœur de crier dans un écho imperturbable : Reviens.

Je voulais qu’il me revienne, c’était certes naïf, mais n’étais-je pas issue d’une créature naïve toujours en quête de trouver son unique amour ? J’avais aimé, j’aimais, et je savais que j’aimerai toujours cet homme face à moi. Qu’importe ce qu’il en pense, qu’importent ses origines, qu’importent ses crimes qui m’avaient rendus malades les premiers temps, qu’importent ses ambitions. Je l’aimais tout simplement. Tâché de sang ou sombre mage. Et je me jette à l’eau, sous le murmure des étoiles. Je veux savoir, je veux qu’il sache… Même si je n’ai peut-être pas le courage de tout lui avouer ce soir. Quelques indices tout au plus. Je ne sais pas où je vais, parce que je ne sais pas encore ce qu’il désire réellement. Ais-je le droit d’entrer de nouveau dans sa vie ? Et ma question se pose, avec une réponse qui ne tarde plus… « Que tu aies huit années de plus ou de moins n’a rien à voir. » Et je retiens mon souffle, tandis que je comprends… que son excuse n’était pas valable à l’époque, et que j’aurai dû le retenir, qu’importe le moyen, tant que ce n’était pas celui de ma magie. « Je ne voulais plus que tu souffres, et tu avais tellement mieux à vivre. Notre relation n’était pas saine, j’aurais aimé que tu sois heureuse. » Et mon cœur se serre, jusqu’à venir m’interdire de prononcer quoi que ce soit. Je sais que ce n’est pas fini… « Puis je voulais récupérer Lola, j’avais fait mon choix. Même s’il s’avère aujourd’hui qu’il n’y a plus rien entre elle et moi, je ne regrette rien. Enfin Ashka, regarde-toi. » Et je ne comprends plus. Qu’est-ce que j’ai de différent de Lola moi ? « Tu es plus que magnifique, tu es trop éthérée pour t’accrocher à une histoire comme la notre. Elle ne menait nul part, et nous le savions dès le début. » Et enfin je la sentis, cette larme qui coulait le long de ma joue. Quand avais-je choisi de craquer ? Même si j’avais voulu… je n’aurai put le retenir. Une fois de plus, je me relevais, me dirigeant de nouveau vers cette baie vitrée. J’avais besoin de sortir un instant de son sillage. « A quel moment as-tu cru que je n’étais pas heureuse ? A quel instant ai-je laissé penser que je souffrais ? » Jamais je n’avais été malheureuse, je savais me contenter de ce qu’il m’offrait, son amour en d’autres termes ; avais-je besoin de plus ? « Je n’ai jamais ressenti de telles choses Tyler… Jamais durant nos instants, ni même lorsque tu n’étais pas là. Sais-tu quand j’ai vraiment été malheureuse ? Seulement lorsque tu m’as annoncé que tu me quittais… Plus encore lorsque j’ai apprit ton décès. J’ai cru mourir ce jour-là… qu’on m’arrachait la partie la plus importante de mon cœur pour que je ne vive pas un instant de plus. » Et de nouveau, je me tournais vers lui, laissant cette fois ma faiblesse éclater, sous la forme de sanglots, mes mains venant cacher mon visage. « Je n’ai jamais autant souffert que ce jour où j’ai lu cet article, et je n’ai jamais cessé de le faire depuis. Même si je le voulais Tyler, je ne pourrai jamais t’oublier, ou même vivre sans toi. Mon cœur ne me le permet pas. » Et je me redresse, essuyant ces larmes qui s’écoulent et sillonnent mes joues pâles. Je veux croire que je suis forte, même si je ne le suis pas. Pas sans toi…









Tyler J. Carlson

Tyler J. Carlson
AGENT DU MINISTERE. ► chercheur de sortilèges.

► MESSAGES : 64
Cold case love…  #Ven 13 Mai - 15:03


La perle humide s'échappant des yeux chagrinés de la demoiselle n'échappa guère au regard intrusif de Tyler qui la toisa lui tourner le dos pour mieux s'offrir au paysage urbain de Londres. Il avait parlé pourtant avec diplomatie, loin de porter en son timbre suave quelques paroles tranchantes ou polaires comme il pouvait le faire si bien, le jeune homme avait été sincère dans ses aveux bien que ces derniers restaient plus ou moins flous. Il n'est guère possible d'expliquer la mise à mort d'une si longue histoire en quelques mots seulement, s'égrainant de seconde en seconde et apposant le point final de la discussion au bout de quelques minutes. Mais Tyler avait voulu aller droit au but, sans plomber son discours de sentiments nostalgiques ni d'une certaine mélancolie : il était allé directement aux faits, sans vraiment penser aux conséquences. Sans vraiment comprendre que la jolie voyante n'était peut-être pas venue sur sa demande simplement pour répondre à ses désirs ambitieux, mais pour le voir lui. Sans vraiment voir l'amour qu'elle lui portait, quand lui demeurait de glace, inapte à faire battre son coeur en quelques pulsations tout attribués à la jolie demoiselle. Ses prunelles fauves suivirent la silhouette gracile, sans jamais être affectés par la vision touchante qui lui rendait grâce, sans même capter les émotions pourtant si belles de la pauvre Ashka. L'aimait-il encore ? Peut-être, mais la réponse ne se trouvait guère en son palpitant.... Alors il l'écouta parler, laissant ses yeux ténébreux brûler ses omoplates tout en demeurant impassible, loin de se faire touché ou compatissant. « A quel moment as-tu cru que je n’étais pas heureuse ? A quel instant ai-je laissé penser que je souffrais ? » Et il soupira avec froideur ; bien sûr qu'il s'était attendu à la question, puisqu'à ses yeux elle ne pouvait rien comprendre. La demoiselle était bien trop jeune, portant en son sein les espoirs naïfs et vains de tout jeune esprit. Refusant de la laisser continuer cette fois-ci, Tyler lui répondit d'une spontanéité tranchante. « Et jusque quand aurais-tu été capable d'être la femme de l'ombre ? La seconde. Tu aurais été heureuse ainsi ? » souffla-t-il de sa voix aussi coupante que du verre pilé, agacé sans doute par les contestations de la jeune fille. Cette dernière vint se perdre en sanglot, laissant derrière elle un Tyler imperturbable et visiblement peu impliqué qui ne cessait pourtant de la darder avec application. Cherchant la vérité, cherchant les reproches qu'elle lui faisait, écoutant ses plaintes du coeur et ses mélopées chagrinées... Sans jamais ressentir quelconque empathie néanmoins. La froideur de Tyler était semblable aux premiers instants de leur histoire, lorsqu'il était encore insensible à la douce enfant. Puis elle se retourna vers lui, son visage baigné de larmes et appelant à la suffocation de son âme. Son ancien amant n'esquissa pas un geste néanmoins, la dardant comme on darde une inconnue, toisant cette douleur qu'il trouvait sublime dans toute sa jouissance sadique, mais qu'il ne comptait pas panser. Par galanterie, il se contenta d'acquiescer d'un signe de tête lorsque la belle évoqua son pseudo décès, mais il ne parvint pas à se montrer bien plus humain. Cette envie fugace de rappeler à la belle Ashka que son rendez-vous nocturne l'attendait quelque part, et qu'il ne pouvait guère rester longtemps, traversa son esprit ingrat l'espace d'un instant. Pour mettre fin à leur tête-à-tête, et qu'elle se contente d'accepter dignement sa requête. Mais il lui fallait prendre un tant soit peu soin de la voyante, pour en retirer un quelconque bénéfice.

« ...Même si je le voulais Tyler, je ne pourrai jamais t’oublier, ou même vivre sans toi. Mon cœur ne me le permet pas. » Sur ces mots qui auraient mérité tant d'étreintes et de mots doux de la part de l'ancien amant, ce dernier se contenta de se redresser, avançant lentement vers la belle agonisante. Ses mains plaquées en son dos puissant, Tyler releva sa tête brune et la toisa d'une oeillade reflétant à la fois le prince et le bourreau. La compréhension, et l'intransigeance. « Il faudra bien vivre sans moi car je ne compte pas reconstruire quoique ce soit avec toi. Je ne pense vraiment pas que l'alchimie puisse fonctionner de nouveau. » Léger haussement de sourcils, comme s'il parlait à une enfant qu'il châtiait. Puis sa voix suave, sifflante et troublante à la fois, ondulant d'un timbre aguicheur mais ferme vers la demoiselle, à lui en étrangler l'âme. « Je ne veux pas voir notre histoire renaître. Et je ne suis pas en train de t'affirmer que je t'oublie, seulement je ne veux pas d'une grande aventure. Soit ma voyante attitrée, c'est tout ce que je peux t'offrir. » acheva-t-il d'un sourire enjôleur et plein de charme, comme pour hypnotiser un peu plus sa pauvre victime abattue.









Ashka N. Mephistos

Ashka N. Mephistos
ETUDIANT. ► 2e année de MEDECINE.

► MESSAGES : 41
Cold case love…  #Sam 14 Mai - 8:40


Je détestais cette faiblesse que j’étais en train de montrer, je détestais pleurer devant celui que j’aimais au delà de toute espérance, bien plus que ma vie elle-même. Mais je n’aimais pas non plus devoir cacher encore et encore mes sentiments, je voulais qu’il sache, qu’il comprenne, qu’il revienne… Que nos erreurs s’oublient et que l’on réécrive ce chapitre comme bon nous semble. C’était pourtant, sans compter sur mon ancien amant avais-je l’impression… Car à peine venais-je de formuler ma question qu’une réponse ne se fit guère attendre, arrachant à mon cœur une douleur fugace, mais qui ne s’atténuerait pas. « Et jusque quand aurais-tu été capable d'être la femme de l'ombre ? La seconde. Tu aurais été heureuse ainsi ? » Pas un seul mot ne vint franchir mes lèvres, je n’avais pas de réponse… Peut-être avait-il raison, peut-être un jour en aurais-je eu assez d’être celle que l’on cache… J’aurai fini par être malheureuse… mais cela n’aurait rien changé malgré tout. Mon cœur ne pourrait cesser de battre pour lui. Un autre ne trouverait pas sa place, un autre ne serait pas capable d’éveiller ce que je pouvais ressentir pour lui… Et moi… Moi je ne pourrai pas tomber amoureuse d’un autre. C’était ma triste malédiction, celle associée à ce sang féérique coulant en mes veines. C’était dur à réaliser, dur à accepter… Je ne voulais pas d’un autre, mon être entier me le clamait, comme une idée ancrée qui ne dévierait pas de son chemin. Je ne voulais pas de cette vie sans lui… Et mon cœur de sangloter, de faire passer ses larmes par mon regard… Je ne feintais pas, j’étais sincère, tandis que je lui faisais mes reproches, tandis que je craquais parce que je n’en pouvais plus de ne pas pouvoir exaucer le désir de mon cœur. Et l’élu de mon cœur de ne pas réagir, d’enfoncer un peu plus cette douleur. Je savais en partie pourquoi, et ne pouvais rien faire pour que cela change. Sans son médaillon autour du cou, il n’y avait rien que je puisse faire ou dire sincèrement… En somme, tout était perdu d’avance.

Et je n’aspirais qu’à rejoindre ses bras, lui faire malgré tout comprendre, ancrer quelque part cette idée que je l’aimais, envers et contre tout. Mais cette idée fut sitôt avortée… « Il faudra bien vivre sans moi car je ne compte pas reconstruire quoi que ce soit avec toi. Je ne pense pas que l’alchimie puisse fonctionner de nouveau. » Et un nouveau sanglot de quitter ma gorge tandis qu’il prononçait les mots que je savais fatals. Il mettait fin à notre histoire par ce biais, il venait de prononcer ma mise à mort… de cela j’en étais persuadée. Combien de temps avant que mon cœur ne succombe à une maladie quelconque, avant qu’il ne s’arrête tout simplement ? Moins d’un an, pas plus en tout cas. J’allais pouvoir prendre mes dispositions, que je me prépare à quitter cette Terre sans rien laisser derrière moi. Et je me redresse doucement, parce que la sentence est tombée, et que je peux que l’accueillir avec dignité. « Je ne veux pas voir notre histoire renaître. Et je ne suis pas en train de t’affirmer que je t’oublie, seulement que je ne veux pas d’une grande aventure. Soit ma voyante attitrée, c’est tout ce que je peux t’offrir. » Et je sèche mes larmes, ignore son sourire, repousse cette aura qui voudrait pourtant m’attirer, à laquelle je voudrais pourtant succomber. Il ment. Il m’a oublié, et continuera de le faire, me condamnant sans le savoir. Je ne suis pas en colère, je crois bien ne jamais avoir été vraiment capable de l’être contre lui, mais en cet instant, je ne veux plus me retrouver face à lui, je veux juste retrouver ma solitude, m’endormir sans songer que tout cela n’est qu’un horrible cauchemar… Et j’amorce quelques pas, passe devant lui, sans vouloir replonger mon regard dans le sien, je veux seulement partir… Et j’attrape cette fameuse bague délaissée, la serre dans mon poing avant de laisser quelques mots s’échapper de mes lèvres. « Pardon de t’avoir dérangé, passe une bonne soirée. » de nouveau pas, avant que je ne m’arrête de nouveau. « Il me faudra du temps pour pouvoir démêler le passé du futur. Je te ferai savoir si une de mes visions peut t’intéresser. » En somme, une lettre peut-être pour voir quand je pourrai passer, je n’en savais rien encore. Allais-je encore être capable de lui faire face ? C’était bien plus facile autrefois, quand je n’avais pas encore de sentiments pour lui… quand aucune complicité ne s’était créée entre nous. Cette fois, je quitte sa chambre, déambulant dans ce salon avant que je ne quitte définitivement cet appartement. Je ne voulais plus y remettre les pieds. Pas dans l’immédiat toutefois. J’étais blessée… Et mon cœur saignait de ces aveux si brutalement prononcés. Notre histoire semblait définitivement morte à ses yeux, enterrée quelque part je ne savais où… et je n’avais pas le droit de la pleurer…










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