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Danny Brisbow
► MESSAGES : 278
 Dim 1 Mai - 20:14 |
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Un jour comme un autre. Le soleil était là, radieux, mais tout était encore bien froid dehors. Quelques cours, quelques conneries, quelques insultes. Un jour comme un autre, en somme, dans la vie du jeune Brisbow. Rien de plus qu'un élève moyen, bahuté par ce nouveau qui ne lui voulait de toute évidence aucun bien. Sang insuffisamment pur pour profiter du régime, et sans doute un peu trop pour inspirer une confiance aveugle dans les rangs de la rébellion. Danny, sang mêlé, vie normale, peinait à trouver sa place au seins d'une rébellion qu'il n'était toujours pas certains de vouloir rejoindre... Et elle n'était d'ailleurs pas non plus certaine de vraiment vouloir de lui.
L'année dernière, il s'était fait connaître auprès du corps professoral pour l'accumulation de conneries et bêtises en tout genre qu'il avait put commettre. Boule puante en salle de classe, graffiti à la peinture magique sur les murs, attentat au chamallow en plein cours... Et j'en passe. Il n'avait d'ailleurs pas toujours été pris pour ces délits. Mais assez souvent pour avoir coûté un bon paquet de points à sa maison. Assez pour s'être fait quelques ennemis aussi. Pourtant, malgré tout ses efforts, jamais il n'avait été convoqué dans le bureau du directeur. Jamais il n'avait fait d'assez terribles chose pour en arriver là.
Alors, aujourd'hui, montant une à une les marches de la grande tour, une étrange peur l'envahissait doucement. Pourquoi ? Pourquoi avoir peur d'elle ? Se disait-il, étonné lui même d'être dans un tel état. Il n'était pourtant pas du genre à se laisser effrayé par un professeur lorsqu'il avait quelques chose à se reprocher ! Quoiqu'une chose était différente. Aujourd'hui, il ne savait pas la raison de sa convocation. Croisant le professeur de duel, ce dernier lui avait lancé d'une voix soudaines, vive et autoritaire: "Brisbow ! Dans le bureau de la diréctrice. Immédiatement." Puis plus un mot. Était-elle au courant des liens qu'il avait avec certains sang de bourbe ! Comptait-elle le lui reprocher ? Connaissait-elle les membres de la rébellion ? Le pensait-elle coupable de... Il n'en savait rien. Et c'est ça qui le tétanisait.
6ème étage. Il passa devant les dortoirs des sangs mêlés. Il aurait voulu s'y réfugier. Mais cela n'aurait servit à rien. Il le savait bien. Si elle voulait le voir... Elle le verrait. Et plus il attendrait, pire ce serait. Un virage, donc, et il monta le dernier palier. Sur les marche, traînait un chat qui se nettoyer paisiblement. Depuis le déménagement, ils étaient nombreux à traîner par ici. Il aurait tellement voulu être à sa place. Belle vie, pas de soucis... La porte du bureau apparut face à lui.
Pupilles dilatées, respiration haletante, probablement parce qu'il venait de se taper cinq étages. Ou pas... Hésitant, il cessa soudain de se faire des films, et s'avança doucement vers la porte. Il était déjà venu jusqu'ici, mais n'était jamais entré.
Un dernier pas. Il s'arrêta, le visage contre la porte. Un dernier souffle, soupire, sa respiration se fit plus lente. Il ferma les yeux, vidant son esprit, puis toqua à la porte. Rien de bon ne l'y attendait. Il le savait. Mais rien ne le laissait imaginer ce qui pourrait lui tomber dessus... Rien.
Une réponse. Sans vraiment l'avoir comprise, il tourna la poignée, puis entra doucement. Un pas, deux pas, il observa la pièce. Grande, mystérieuse, encombrée de nombreux meubles. Il finit par poser des yeux timides sur la directrice. Sans s'en rendre compte, il se pinça la lèvre inférieure, un signe d'angoisse, puis dit.
" Vous vouliez me voir ? Le professeur Owens m'a dit de monter dans votre bureau. "
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La Directrice de Poudlard
► MESSAGES : 104
Dim 8 Mai - 16:21 |
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| La directrice attendait avec un immense sourire radieux qu'on ne lui avait, soyons honnête, jamais vu. Le contraste avec le bleu glacial de ses yeux était littéralement saisissant et d'ailleurs on était largement en droit de se demander si quelque chose n'allait pas tomber sur la tête de Danny Brisbow, quelque chose qui aurait pu justifier la mine réjouie de la directrice.
Le fauteuil de l'autre côté du bureau se recula, invitant l'ancien gryffondor à prendre place. Devant Lady Grey, un service à thé qui fleurait bon les plantes aromatiques attendait qu'on daigne remplir les deux tasses de porcelaine qui l'accompagnaient...
" Vous vouliez me voir ? Le professeur Owens m'a dit de monter dans votre bureau. "
" Avez-vous lu les nouvelles récemment Monsieur Brisbow? ... Du thé?", demanda-t-elle d'une voix quasi-chantante.
Elle ne fit aucune remarque sur le professeur Owens, récemment monté en grade d'ailleurs. Ce n'était pas dans ses habitudes d'entrer dans des digressions qui auraient pu retarder son petit plaisir de la journée. Visiblement ce jour-là, il s'incarnait parfaitement en la personne de Danny. Un petit sang mêlé absolument quelconque mais qui allait très bientôt lui être utile, bien malgré lui.
Les mains blanches de la Directrice soulevèrent la théière pour faire le service. Allez savoir si elle n'avait carrément pas mis quelque chose dedans... Ca ne c'était encore jamais vu que Lady Grey serve le thé à ses élèves. Du temps où elle était encore professeur et non pas directrice, elle avait bien suffisamment montré à quel point elle détestait les élèves... | |
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Danny Brisbow
► MESSAGES : 278
Dim 8 Mai - 19:04 |
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La directrice était là, assise à son bureau, arborant un sourire plus inquiétant qu'amical. L'observant calmement, Danny frissonna. Derrière lui, la porte était désormais close, alors que tout dans ce bureau, à commencer par son occupante, lui donnait envie de faire quitter les lieux au plus vite.
" Avez-vous lu les nouvelles récemment Monsieur Brisbow? ... Du thé?"
Étrange question ! Et étonnante proposition... Si la peur le tourmentait encore, si la crainte de se voir infliger une terrible punition, comme celles dont il avait eut écho depuis le début de l'année occupait son esprit, en bon rouge et or, il fit l'effort de ne rien laisser paraître. Du mieux qu'il put en tout cas. Il aurait put, comme il le faisait souvent, prendre une mine renfrognaire, presque menaçante. C'était ce qu'il faisait face aux élèves, c'est ce qu'il avait fait face à Luke. Mais aujourd'hui, il ne pouvait pas se le permettre. Observant son visage, sa propre expression était celle d'une potentielle victime en attente de son châtiment.
" Pas depuis le début de l'année. " Dit-il doucement tout en s'asseyant dans le confortable fauteuil qui jouxtait le service à thé, face à l'inquiétante directrice.
Il aurait put ajouter la raison de ce désintérêt. La presse était devenu un véritable outil de propagande. Alors pourquoi s'évertuer à lire quelque-chose dont il connaissait le contenu. Et puis, il ne s'y était jamais vraiment intéressé jusque là. Cette histoire avec Ann Morgan avait finit de le faire désespérer de la presse écrite.
En ce qui concerne le thé, pour dire vrai, il n'en voulait pas. Mais la proposition lui sembla si inattendu qu'il préféra ne rien dire, et accepta de se faire servir, de peur qu'un refus ne la vexe. C'est donc très timidement que, une fois servit, il plongea ses lèvres dans le liquide encore très chaud, n'en prélevant que quelques goûtes, le regard levé au dessus de la tasse à la recherche d'un indice, quelques-part sur le bureau, qui pourrait lui dire la raison de cette convocation.
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La Directrice de Poudlard
► MESSAGES : 104
Mer 11 Mai - 17:50 |
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| " Pas depuis le début de l'année. "
" Eh bien c'est un tord Monsieur Brisbow.", répondit-elle avec froideur.
Il y avait toujours cette lueur amusée dans le regard de la directrice qui semblait ne rien perdre de tout ce que Danny pouvait bien faire. Elle scrutait le moindre mouvement, comme si le moindre battement de cil l'accusait de quelque chose. Pire encore, il semblait qu'elle prenait un malin plaisir à le laisser voir tout l'intérêt qu'elle lui portait à ce moment là. Si déjà l'année dernière on n'aimait guère s'attirer l'attention de l'abominable prof de botanique. Celle qui vous rendez vos copies avec des commentaires du genre "vous m'avez fait perdre vingt minutes de mon temps, la prochaine fois abstenez vous carrément, on ne vous en tiendra pas rigueur" ou encore " sérieusement?". Mieux encore, c'était bien cette même prof qui avait renvoyé un élève à vie du cours de botanique sous prétexte que sa tête ne lui revenait pas. Bien entendu elle tournait toujours tout ces petits compliments attentionnés avec beaucoup d'élégance mais en substance, tout le monde comprenait parfaitement bien où elle voulait en venir.
Elle eut un petit hum supérieur, portant sa tasse à ses lèvres avant de reprendre:
" Avez-vous peur que je vous empoisonne Monsieur Brisbow?"
Sourire étiré. Ses yeux dardaient par dessus sa tasse de thé, savourant l'instant. | |
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Danny Brisbow
► MESSAGES : 278
Mer 11 Mai - 19:21 |
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Le jeune garçon se sentait pris, immobilisé, sur ce fauteuil pourtant ordinaire, prisonnier de cette pièce, de l'ambiance qui y régnait, de cette force invisible qui l'écrasait. Fantasme ! Il n'y avait ni entrave, ni sortilège, pas pour le moment en tout cas. Rien qu'une pièce et son occupante, la directrice, ou plutôt celle qui occupait ce poste, et le regard glaçant qu'elle portait sur l'élève, son invité, son visiteur, sa victime... Un regard qui l'observait, l'opprimait, l'écrasait... Et s'il se doutait de quelque chose, ou plutôt craignait quelques-chose, il ne pouvait deviner à cet instant à quel point le sourire qu'on portait sur lui était sadique.
" Eh bien c'est un tord Monsieur Brisbow." Avait-elle dit sur un ton réprobateur. Était-ce donc là tout ce qu'elle avait à lui reprochait ? Se demandait Danny en détournant son regard de celui de la directrice, puisque cette dernière semblait ne pas le lâcher un instant. Ce qu'il n'appréciait guère. Alors qu'il continuait de se questionnait sur les raisons de sa venue ici.
Un nouveau silence, lourd, pesant, s'imposa. Intimidante, effrayante, cette aura qui l'oppressait. Ou bien était-ce plutôt sa réputation, tout simplement, qui l'inquiétait ? Cette crainte de se voir punit ? Ou pire, renvoyé ? Condamné à retourner vivre parmi les moldus. Condamné à devoir supporté sa mère, absente, ou son père, moldu ? Condamné à devoir souffrir une vie qu'il méprisait plus que tout ! Une vie sans magie... A devoir vivre tel une larve, minable, sans la maîtrise de la seule chose qu'il remerciait sa mère de lui avoir légué: ses pouvoirs.
" Avez-vous peur que je vous empoisonne Monsieur Brisbow?"
Il n'avait pas montré un grand enthousiasme à boire cette chose, en effet. Le fait est que, à peine ses lèvres étaient-elles entrées en contact avec le liquide bouillant, que le goût l'avait repoussé. Un thé corsé, sans sucre, amer. Déjà qu'il n'aimait pas beaucoup cette boisson en temps normal...
Sur ses lèvres apparut un léger sourire, gêné. Un sourire qui eut au moins le mérite de le détendre un peu. Peut-être n'avait-elle pas grand chose à lui reprocher, finalement. Peut-être voulait-elle simplement causer à un élève. Ou même le récompenser ! Pour quelques-chose ? Loufoque, mais pourquoi pas...
" Heu... Non non. C'est juste que. Je n'aime pas trop... " Disait-il, sur un ton désolé, tout en saisissant à nouveau la tasse, comme un bol, à deux main, très loin des bonnes manières britanniques.
Pour lui faire plaisir, se disait-il. Pour éviter de lui déplaire... Pour... Oh et puis merde ! Approchant la tasse, il plongea à nouveau ses lèvres dans la boisson, en tira quelques goûtes, puis reposa la tasse en grimaçant discrètement. Non, le thé, ce n'était définitivement pas son truc.
" Pour les journaux, c'est en fait que. Au début de l'année, ils ont dit n'importe quoi sur moi et... Une personne que j'avais rencontré par hasard. " Que ce soit Ann Morgan, l'ex star de Quidditch, importait peu, pensait-il. " Donc j'ai arrêté de les lire. " Disait-il, comme pour briser le silence qui pesait à nouveau, alors que la directrice continuait de le défigurer.
Bien entendu, il s'abstint de préciser que le revirement politique du ministère était une autre raison de ce boycott. Il savait bien dans quel camp jouait la directrice. Aaron l'avait mit en garde. D'ailleurs, se pourrait-il que cela ait un rapport avec lui ? Pensa finalement Danny, suspicieux.
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La Directrice de Poudlard
► MESSAGES : 104
Ven 20 Mai - 11:50 |
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| " Heu... Non non. C'est juste que. Je n'aime pas trop... "
S'il y avait une chose qu'elle n'aimait pas - par dessus tout - c'était qu'on ignore les règles de bienséances en sa présence. Enfin... la vérité n'était pas tout à fait ce qu'elle paraissait mais restons là dessus si vous le voulez bien. Il y avait un rôle à tenir.
" Vous n'aimez pas trop...", reprit-elle, venimeuse, tandis que sa voix égrainait une fois de plus chaque mot à une lenteur calculée et strangulatoire.
Elle eut un petit hum entendu qui ne voulait rien dire de plus que ce qu'il voulait dire mais elle ne s'attarda pas sur la réponse de Danny, qui devait bien se rendre compte - le pauvre - qu'il n'avait pas eu les mots appropriés. La bienséance eût voulu qu'il se garde bien d'avouer - le petit ingénu - que sa préférence allait à d'autres boissons que celle qu'on lui servait au bureau de la Directrice. La bienséance eût voulu qu'il paraisse plutôt qu'il fût. Qu'importait ce qu'il pensait ou ressentait réellement, tout n'était que dans le paraître ainsi que la Directrice allait le lui montrer dans les minutes à venir comme elle abordait la question des journaux. Et diantre! pourquoi une telle question d'ailleurs?
" Pour les journaux, c'est en fait que. Au début de l'année, ils ont dit n'importe quoi sur moi et... Une personne que j'avais rencontré par hasard. Donc j'ai arrêté de les lire. "
" Le cher ange..." se moqua-t-elle en coiffant cet air de quasi-piéta qui ne lui seyait en rien.
La compassion n'avait jamais été le fort de la Directrice de Poudlard. On la connaisse dure et intransigeante. On se la serait bien vu à la tête d'une école comme Durmstrang mais il avait fallu que se soit Poudlard qui écope de celle que nombre d'élèves surnommaient depuis toujours "l'abominable Grey". Le regard de l'anglaise se durcit comme elle relevait le menton avec superbe pour épouser le dossier de son fauteuil avec une certaine nonchalance parfaitement calculée.
"Eh bien figurez-vous ... mon cher Brisbow... que je porte chaque matin mon attention sur la liasse de journaux que notre bien aimé service de hibou postal nous délivre sans faute à 5h du matin, et Merlin! On en apprend de ces choses! Figurez vous que pas plus tard que tout à l'heure, je lisais un article fort intéressant en page centrale de la Gazette. Je suis certaine que vous y porterez vous aussi grand intérêt.", imposa-t-elle en faisant glisser la Gazette de ce matin vers Danny.
Un regard appuyé signifiait au jeune homme qu'il valait mieux qu'il obtempère sans plus parler de ce qu'il aimait ou n'aimait pas faire.
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Danny Brisbow
► MESSAGES : 278
Ven 20 Mai - 20:26 |
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Cela ne faisait plus de doute, désormais, que leur petit entretien était aussi amical et chaleureux que l'aurait put être une mise à mort sur la banquise Antarctique. Chacun des mots, chacune des syllabes, qui sortaient de la bouche cette femme, semblaient porter en eux la volonté écrasante de le réduire à néant. Simples mots, regard méprisant, qui suffisaient à faire régner dans la pièce une ambiance qui auraient fait se sentir mal à l'aise les plus puissants mages noirs de ce monde.
Danny avait déjà entendu quelques récits d'élèves convoqués dans le bureau de la directrice, à cause de leurs âneries. En général, lorsqu'ils devaient s'y rendre, c'était que le renvoi n'était pas loin. Et à ce qu'il avait compris, une telle entrevue n'avait rien d'une partie de plaisir. Mais à ce point ! Comment cela se pouvait-il ? Pas qu'elle semblait méchante, non. Pas qu'elle semblait prendre du plaisir à s'amuser de lui, quoique cela devait être le cas, mais son apparence calculée ne le laissait paraître. Il se sentait si mal à l'aise qu'il fut prêt à parié que le premier sorcier ayant transplané devait l'avoir fait par accident dans une telle situation.
Le salle commune manquait, se disait-il soudain, sans trop savoir pourquoi, alors que la directrice semblait s'amuser de sa remarque sur ses mésaventures journalistiques. Pourquoi riait-elle ? Ou plutôt, pourquoi se moquait-elle de lui ? Cela n'avait rien de drôle. Et puis, il n'avait dit cela que dans le but de détendre un peu l'atmosphère. Un échec cuisant, de toute évidence, qui le convint finalement de garder le silence jusqu'à la prochaine question qu'elle lui poserait. Il y répondrait simplement, rapidement, sans hésiter. Se disait-il, à présent partagé entre un sentiment de colère et de crainte.
Ce fut ce moment que choisit la directrice pour lui causer de sa passion: les journaux. Mais... Pourquoi ! Pensait le jeune-homme, se demandant si elle ne l'avait pas convoqué finalement dans le simple but de l'abreuver d'un thé amer, lui faire découvrir le transplanage, avant de le laisser mourir d'ennui en lui parlant de sa vie... Comme si elle y prenait plaisir.
Jusqu'alors pensif, il n'eut d'autre choix que de se réveiller lorsqu'elle lui tendit un journal, la Gazette du Sorcier, en lui faisant comprendre d'un regard revolver qu'il devait lire l'article qu'elle montrait.
D'abord surpris, il soutint plusieurs secondes le regard de l'adulte, persuadé qu'il ne devait lui laisser imaginer qu'elle l'impressionnait par le simple fait de le fixer longuement, puis il se résout finalement à poser ses yeux sur l'article. En tant normal, il aurait alors soupiré, mais il n'était de toute évidence pas assez à l'aise pour cela aujourd'hui. Soumission, quant tu nous tient...
Mot par mot, ses yeux parcoururent l'article. D'abord le titre, tranquillement, les sourcils légèrement froncé, ne comprenant toujours pas la raison de cette lecture. Un plaisir sadique ? Elle devait-être folle, pensait Danny, alors que ses yeux retournaient à la ligne pour commencer la lecture du corps du texte.
Dans un premier temps, il sembla détendu, l'esprit entièrement dédié à sa tâche. Puis il égraina chaque mot, chaque ligne, se mettant au fait de cette curieuse histoire qui, vraisemblablement, ne le concernait pas. Son regard progressait doucement, tranquillement, lorsqu'il se figea brusquement. Tout comme son visage, blême, pâle comme la mort. Terrifié, stupéfait, sa bouche était entre-ouverte, et on voyait naître en lui la plus terrible des détresses. Il voulait dire quelques chose, crier, se plaindre, s'enfuir... Mais il resta là. Butant sur les deux mêmes mots, toujours les mêmes: "Anne Brisbow".
" C'est pas possible... C'est une blague ! Une erreur ! C'est une autre personne ! " Finit-il par articuler, péniblement, la gorge serrée, les yeux toujours rivé vers cette terrifiante nouvelle.
Reprenant courage, il continua sa lecture, le visage emprunt de l'incompréhension qui l'habitait. Impossible... Impossible... Pensait-il. Cela ne pouvait être elle ! Sa mère ! Elle ne ferait jamais ça ! Mais à mesure qu'il lisait, il réalisait que tout concordait. Elle travaillait au ministère, était sang-mêlée, et enfin s'était mariée à un né moldu. Simple coïncidence ? Il voulait y croire, s'accrochant désespérément à cet espoir qu'il savait vain. Et à mesure qu'il lisait, il lâchait prise... À mesure qu'il lisait, il comprenait. Et sentait en lui monter une puissante colère. Celle qu'engendrait l'injustice, plus puissante que tout. Il ne pourrait la retenir. Et alors que ses yeux humides se relevaient vers ceux de la directrice, visage déformé, pupilles dilatées, il explosa.
" C'est impossible !" S'écria-t'il comme s'il avait en face de lui la personnification du mal qui s'abattait sur lui. " C'est une erreur ! Une injustice ! Ma mère ne ferait jamais ça ! Elle ne fait que travailler. Tout le temps. Elle n'est pas une criminelle ! Ni une politique ! Elle n'aurait pas put risquer ça. "
À mesure qu'il se défoulait, le ton de sa voix s'atténuait progressivement. Littéralement étouffé par sa gorge serrée et un hoquet persistant qui le prit soudain.
" Il ne vont quant même... pas... la mettre à Azkaban ? Di.. Dites ! ... Ce n'est pas possible ! Pas là... bas. Ils vont la juger... Et elle sera libérée !
Sinon, je... Je... "
Il serait seul. Seul sorcier de la famille. Et son père, probablement, subirait le sortilège Oubliette afin de s'assurer qu'il ne puisse, par désespoir, révéler le secrets de la communauté magique.
" Et mon père... Et l'argent pour les études... " Renvoyé ? Pensa-t'il. Incapable de payer ses études. À la rue ? Chaque crainte, s'ajoutant à la précédente, venait l'effondrer d'avantage. Il n'aimait pas ses parents. Ou plutôt... Il n'avait jamais pensé les aimer autant. Mais comment pourrait-il faire, seul ? Poudlard était tout ce qui lui restait...
 - Spoiler:
Vraie prison pour faux papiers
Belle prise pour la brigade magique anti-criminalité qui a une nouvelle fois montré sa capacité à protéger les honnêtes citoyens. Hier matin, six heure, une perquisition menée dans une des annexes du ministère, abandonnée depuis plusieurs années, a permis de démanteler un important réseau de fabrication et distribution de faux papiers à destinations de divers criminels, créatures et autres né-moldus. Ces derniers leurs permettaient de circuler librement, comme le feraient d'honnêtes gens, au dessus des lois. À la tête de cette organisation criminelle, Anne Brisbow, une sang mêlée travaillant pour le ministère. Elle avait, de source sûre, abusé de la confiance de ses collègues pour obtenir l'accès aux infrastructures permettant la falsifications des dits documents.
L'enquête, une affaire de routine commandée par le ministère comme c'est actuellement le cas sur de nombreux fonctionnaires dont les origines sont douteuses, a rapidement porté ses fruits. Selon les termes de l'inspecteur responsable de l'enquête: "Les origines de cette femme ainsi que sa liaison avec un moldu nous ont mis la puce à l'oreille. Vues de ses responsabilités, il était naturel de la surveiller de près.[...] L'enquête nous a finalement donné raisons. La méfiance était bien de mise." .
Ses collègues voyaient pourtant en elle "une femme honnête et charmante" et ne prêtaient guère d'attention à ses origines. Ils étaient bien loin de se douter qu'ils avaient à faire à une criminelle. "Si j'avais sût, je l'aurais dénoncée !" nous confie l'un de ses proches collaborateur qui souhaite garder l'anonymat, "On ne peut donc plus faire confiance à personne ?". L'inspecteur responsable de l'affaire s'est dit "rassuré de savoir une telle personne derrière les barreaux" et "fier d'avoir pût rendre les rues de nos villes plus sûres." .
Une preuve de plus, s'il en fallait, qu'en ces temps difficiles, il est du devoir des bons citoyens de savoir repérer les moutons noires qui pullulent.
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La Directrice de Poudlard
► MESSAGES : 104
Lun 30 Mai - 16:30 |
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| La Directrice Grey observait la lente décomposition de Danny Brisbow devant un article qu'elle même, avait eu beaucoup de plaisir à lire. Il y avait de ces jours où tout semblait d'une simplicité navrante. Vous tiriez sur une ficelle et à l'autre bout le lapin se retrouvait saucissonné, à deux doigts de suffoquer complètement.
Une petite chansonnette sur les lèvres tandis qu'il lisait, elle ne perdait rien et son oeil glacé se délectait de la scène.
" Et mon père... Et l'argent pour les études... "
" Oh mais ne vous en faites pas pour ça. Grâce à moi tous vos petits soucis vont être réglé... enfin tous, n'exagérons rien...", elle persistait à se moquer du pauvre Danny, poussant même jusqu'à lever les yeux au ciel comme pour signifier que la somme de tous ses problème était telle qu'il finirait écrasé sous leur poids de toute manière. Lentement, elle porta son thé à ses lèvres avant de reprendre..." Il faut reconnaître que de tous les sang mêlé de cette école, vous êtes le plus répugnant. Enfin ce n'est pas de votre faute, faut-il être complètement amputé d'amour propre pour aller se..., elle eut un feint frisson de dégoût," s'acoquiner avec la raclure de l'humanité quand on est déjà né de sang souillé. Enfin bref, quoiqu'il en soit vous êtes là maintenant. C'est un peu trop tard. "
Elle lui lança un énième regard appuyé.
" Que seriez vous prêt à faire M. Brisbow pour pouvoir dormir sur vos deux oreilles ce soir?" | |
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Danny Brisbow
► MESSAGES : 278
Lun 30 Mai - 20:18 |
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Tout son corps continuait de trembler alors que ses yeux perlaient de larmes qu'il ne pouvait plus retenir. Il s'était longtemps cru à l'abris du nouveau régime. Sa nature l'avait bien gardé de subir de plein fouet ce pouvoir qui réprimait avec tant d'ardeur ceux dont le sang était considéré comme impur. Lointain, touché, il était pourtant resté passif, alors que d'autres se préparaient à entrer en résistance.
Aujourd'hui, il était à plaindre. Mais qui viendrait le plaindre après ce qu'il avait dit, ce qu'il avait fait ? Qui viendrait l'aider ? Pas elle, se disait-il, écoutant d'une oreille les poignards qu'elle lui lançait, tout juste remis du plus terrible des traumatismes.
Comment pouvait-elle lui parler ainsi ? Se disait-il alors que le paisible flot d'une peine immense se transformait tranquillement en un puissant courant de haine vengeresse. En un instant, la colère était devenue sienne. Douce colère qui semblait l'anesthésier des larmes. Il souffrait moins désormais. Elles avaient cessé de couler tandis que, sous la table, les poings du jeune homme s'étaient soudain serrés.
Il ne dit rien, la laissant terminer ce qui s'apparentait à un nouveau coup en plein coeur. Mais on devinait à ses yeux le coup de sa pensée. S'il l'avait put... Si la peur ne l'avait pas retenue. Si sa propre vie n'avait pas été en jeu... S'il n'avait pas été si faible... S'il n'avait pas été si lâche... Si...
Il se sentait faible, fatigué, mourant. Il soufrait d'un mal que lui seul pouvait comprendre. Personne d'autre au monde n'avait jamais put souffrir ainsi, se disait-il, s'apitoyant sur son propre sort comme n'importe qui d'autre l'aurait sans doute fait à sa place. Ou pas... Aaron n'aurait pas réagit ainsi, lui. Et s'il avait été là... Mais il n'était pas là. Et Danny était faible. Sans défense. Et malgré la haine qu'il ressentait envers cette femme, malgré le désir hardant de lui lancer soudainement ce que certains appelaient un maléfice impardonnable, il avait besoin d'elle. Car seul, noyé dans cet océan d'injustice, elle lui proposer son aide. Une perche tendue par le diable après que ce dernier l'ai fait basculer.
Entre le pacte ou la mort, le choix fut vite fait. Et c'est avec le regard tant craintif que haineux qu'il l'observa, hésitant. Etait-ce ainsi que les gens normaux réagiraient alors que le diable leur propose un pacte ?
" Je... Je ne sais pas. " Dit-il, d'une voix faible et enrouée, encore encombrée par une gorges au bord de l'agonie. Son cerveau n'était tout simplement plus capable d'opérer correctement.
Devait-il accepter cette perte ? Lutter ? S'il refusait son aide, cette bouée de sauvetage, il se retrouverait chassé, miséreux. Pouvait-elle vraiment l'aider ? Se pouvait-il vraiment qu'elle soit moins mauvaise que ce qu'elle laissait paraître. Il se posa un instant la question... En suspend.
" Vous... Vous... Sauriez... M'aider ? " Reprit-il, sans réfléchir, s'empêtrant doucement à ce qui relevait sans doute à un triste syndrome de Stockholm.
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La Directrice de Poudlard
► MESSAGES : 104
Ven 3 Juin - 15:38 |
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| D A N N Y Ϟ " Vous... Vous... Sauriez... M'aider ? "
Un sourire plein de compassion vint se loger sur les lèvres de Lady Lilith Grey. Ô combien de fois s'était-elle entendu supplier parfois même à genoux mais ça! Ça c'était le summun de l'extase pour la directrice de Poudlard. Regardez-moi le, le pauvre petit garçon perdu, désemparé, venir se réfugier dans ses jupes. Jouissif. Mais n'allons pas lui montrer que ce sourire sur ses lèvres ce n'était pas vraiment de la compassion mais plutôt un genre de gargarisme jubilatoire à peine réprimé.
L A D Y - L I L I T H - G R E Y Ϟ " Il n'y a rien que je ne puisse faire ici Danny. Sache que si je le voulais je pourrais te faire Ministre... ", le pire étant que là dedans il n'y avait pas une once de mensonge. Elle avait les faveur du chef des mangemorts et qu'importait le pantin que l'on asseyait sur le trône du moment que les décrets étaient validés... c'était comme ça qu'Aidev, simple petit tenancier d'animalerie, se retrouvait Ministre de la Magie. Quel parcours! " Mais tu comprends bien que je ne m'engagerai pas pour toi si tu ne fais pas de même pour moi. C'est déjà une grande faveur que je te fais de te garder sous mon égide quand je pourrais te jeter en pâture aux agents du Ministère..."
A l'entendre on aurait cru que c'était elle qui se trouvait dans une situation délicate à cause de lui. Une raison de plus de lui être mille fois redevable de ce qu'elle n'avait pas encore fait n'est-ce pas? Et puis, elle semblait si sincère...
L A D Y - L I L I T H - G R E Y Ϟ " Il y a au château certaines personnes qui... contestent mon autorité. A commencé par certains professeurs. Non pas que je ne sache pas pertinemment où se cache la gangrène dans cet établissement et il me suffirait d'écraser la rébellion dans l'oeuf mais... il m'apparaît plus judicieux de ne pas frapper trop fort là où je sais que je pourrais avoir à gagner beaucoup plus qu'il n'y parait. J'ai cru comprendre que tu étais très ami avec Mademoiselle Salvadore me trompai-je...? Oh rassure-toi je ne te demanderai rien qui lui porte physiquement préjudice. Ni moralement d'ailleurs. ", commença-t-elle... | |
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Danny Brisbow
► MESSAGES : 278
Ven 3 Juin - 19:00 |
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Ils étaient morts, désormais. Il ne les reverrait sans doute plus. Se disait-il. C'était sans doute mieux de voir les choses ainsi. Ne plus rien espérer, et agir, seul. Mais seul il n'arriverait à rien.
Il réfléchissait, embrouillé, mais rien de bon ne pouvait plus émerger de son esprit à présent. Ton semblait faux, stupide, déformé. Il ne savait plus que dire, ou penser. Devait-il lui faire confiance ? Elle avait l'air de bonne foix finalement. Peut-être même était-elle vraiment de son côté ? Il ne la connaissait pas vraiment, et peut-être que l'impression qu'elle lui avait faite au départ était fausse. Pourtant, elle était de ceux qui défendaient la ségrégation des sangs-de-bourbe. Elle était de ceux qui maltraitaient quelques-uns de ses amis. Elle était responsable de tout ce qui arrivait depuis la rentrée.
Devait-il tout dire ? Lui obéir ? Coopérer ? Répondre à ses questions. Il resta un instant inerte, comme tiraillé par une multitude de sentiments contradictoires qui lui disaient tantôt de d'obéir, tantôt de garder le silence.
Hésitant, il finit par acquiescer. Il connaissait Kassy. Ce n'était pas un secret de toute façon. Mais la suite pourrait devenir compromettante. Que demanderait-elle ? Son lien avec Alek ? Où il se trouvait maintenant ? Devrait-il le dire ou garder secret intacte ? La question ne se posait pas encore, heureusement.
La peau encore pâle des peines qui le prenaient, il essuya d'un mouvement de bras les larmes qui séchaient sur ses joues. Il semblait plus calme à présent, se répétant sans cesse de ne plus penser à ses parents. Il ne pouvait rien pour eux, ils étaient loin, perdu, et lui... Était livré à elle. Ses yeux se firent humides à nouveau.
" Oui, je la connais. Mais pas si bien que ça. " Dit-il d'un air interrogatif, comme s'il était surpris d'entendre la directrice parler d'elle.
Mais il ne pourrait en dire plus, c'était décidé. D'ailleurs, quelques chose le chiffonnait.
" Mais, pourquoi le Ministère voudrait-il de moi ? Je n'ai rien fait... "Disait-il timidement tout en doutant de la culpabilité de sa mère. Elle, faire des faux papiers... Impossible ! Mais il prenait alors conscience que, malgré toutes ces années, il la connaissait bien mal.
" Pourquoi me voudraient-ils moi ? " Reprit-il, interrogateur, comme si un semblant d'intelligence était finalement parvenu à percer l'épais désordre qui le désorientait.
Il était néamoins tentant de noter la vitesse à laquelle il avait ramené le problème à sa petite personne. Ses parents contaient-ils donc si peu pour lui qu'il pense déjà à son propre sort ? Sans même chercher à comprendre... A les défendre, à les libérer. Quel égoïsme...
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La Directrice de Poudlard
► MESSAGES : 104
Mer 15 Juin - 19:29 |
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| D A N N Y Ϟ " Oui, je la connais. Mais pas si bien que ça. "
L A D Y - G R E Y Ϟ " On ne vous en demande pas tant Danny je vous rassure. " , fit-elle au bout d'un sourire appuyé.
Les choses prenaient une tournure plus que satisfaisante mais bien sûr, elle n'allait pas se laisser aller à jubiler devant ce pauvre minus habens, du moins pas avant d'avoir obtenu ce qu'elle voulait de lui. Il fallait qu'elle le tienne en laisse. Ce ne serait pas une première pour elle mais d'expérience, elle savait qu'il valait mieux ne pas vendre la peau du basilic avant de l'avoir tué.
D A N N Y Ϟ " Mais, pourquoi le Ministère voudrait-il de moi ? Je n'ai rien fait... "
L A D Y - G R E Y Ϟ " Vous croyez vraiment que ce que vous faites compte? On s'en moque de ce que vous faites au ministère figurez-vous, sauf bien sûr vous tenez tant que ça à vous faire remarquer en vous acoquinant avec des personnes qui vous traîneront directement à la potence comme... je ne sais pas... Kassy Salvadore et ses petits camarades par exemple. "
Elle ne le regardait plus, arrangeant un tas de papiers qui étaient devant elle machinalement. Elle aurait tout aussi bien pu lui parler de la pluie et du beau temps mais elle en revenait à Kassy Salvadore. Fort peu subtilement d'ailleurs mais elle n'avait pas l'intention de cacher quoique ce soit. Du moins... disons cela pour l'instant.
D A N N Y Ϟ " Pourquoi me voudraient-ils moi ? "
L A D Y - G R E Y Ϟ " Dites moi Danny... que faites vous quand vous voyez trois blattes dans votre cuisine? Vous en écrasez deux ou vous en écrasez trois? ", demanda-t-elle, " Ca ne va pas chercher bien plus loin. Mais il se trouve que dans votre malheur vous avez la chance de m'être utile. Maintenant je ne vais pas vous forcer la main..."
... à peine. | |
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Danny Brisbow
► MESSAGES : 278
Jeu 16 Juin - 11:48 |
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A l'abris des regards inquisiteurs de la directrices, les poings du jeune homme se serrèrent doucement. L'entendre comparer sa famille à celles de quelques blattes ne l'avait pas laissé indifférent et, finalement, confirma la nature de cette femme. Voulait-elle l'aider ? Peu probable. Devait-il lui obéir ? Apparemment, il n'avait pas vraiment le chois.
Envahit de colère, il fronça les sourcils, mais l'expression de sa crainte, de son désespoir, étaient déjà si grande sur son visage, que ce petit signe de haine pouvait être passé inaperçu. Qu'il l'apprécie ou non, peu importait finalement, tant qu'il pouvait lui être utile. Voilà ce qu'elle venait d'annoncer. Sous-entendant bien sûr que le jour où il se montrerait moins zélé, elle se débarrasserait de lui comme le ferait n'importe quel agriculteur d'un vieux cheval de traît.
Il n'avait plus le choix, désormais. " Non, vous ne me laissez pas le choix. " Dit-il doucement. " Je n'ai pas l'intention de me laisser... Écraser... Alors. Que voulez vous de moi ? "
On devinait dans sa voix qu'il en avait assez de ce petit jeu. Assez de se sentir le jouet de la diréctrice. Il voulait savoir, savoir ce qu'il devrait payer pour rester libre, si on pouvait appeler cela de la liberté.
Appréhendant la réponse, il s'imaginait déjà, avec effrois, jusqu'où la directrice pourrait aller ainsi, et priait pour que cela n'aille pas si loin.
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La Directrice de Poudlard
► MESSAGES : 104
Dim 19 Juin - 20:00 |
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| D A N N Y Ϟ " Non, vous ne me laissez pas le choix. "
L A D Y - G R E Y Ϟ " Allons, ne soyez pas pessimiste en plus mon cher Danny. " , elle roula des yeux.
De son point de vue on avait toujours le choix et mieux encore, elle était même plutôt sympa avec lui pour le coup. Enfin de son point de vue quoi.
D A N N Y Ϟ " Je n'ai pas l'intention de me laisser... Écraser... Alors. Que voulez vous de moi ? "
L A D Y - G R E Y Ϟ " Le brave petit. Ça fait plaisir de vous voir si bout-en-train Danny, c'est beaucoup mieux. " , mieux valait ne pas la contrarier maintenant..." Mais en sortant de mon bureau j'aimerai que vous enleviez cet air réjoui de votre figure, ça ne va pas du tout le faire, d'autant moins que j'ai besoin que vous vous infiltriez parmi vos petits camarades des sous-sols. Voyez-vous j'ai dans l'idée que certains ici pourraient fomenter une... rébellion. Ou du moins s'imaginer pouvoir. Donc je vous veux au rapport toutes les semaines dans mon bureau. Pour votre alibi, vous n'aurez qu'à dire ... que vous êtes là à cause de vos parents, ce ne sera pas tout à fait vrai ni tout à fait faux..."
A la vérité elle se méfiait particulièrement de tous ces petits minables qui traînaient dans les cachots et qui, par un malheureux hasard, se retrouvaient affublés d'un certain talent pour la magie. D'une il était beaucoup plus difficile de leur démontrer qu'ils étaient inférieurs s'ils pouvaient lancer des sortilèges aussi bien que le premier petit empoté de gosses de riches sang purs. De deux, c'était ceux-là, les petits prodiges issus de la crasse, que le seigneur des ténèbres préférait et ça ça l'insupportait.
L A D Y - G R E Y Ϟ " Oh et attendez... " , elle tira sa baguette et fit une vilaine entaille sur la joue de Danny, " ...pour la vraisemblance. Vous pouvez disposer maintenant. Je vous dis à dans une semaine. Deux heure du matin dans mon bureau et ne vous faites pas suivre.", conclut-elle avec un petit sourire supérieur.
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Danny Brisbow
► MESSAGES : 278
Dim 19 Juin - 21:29 |
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" Mais en sortant de mon bureau j'aimerai que vous enleviez cet air réjoui de votre figure, ça ne va pas du tout le faire" Oui, pas comme s'il devait se faire à l'idée qu'il ne reverrait peut-être plus jamais ses parents. Cela devait être nerveux. Provocateur, peut-être. Mais son sourire disparu néanmoins lorsqu'il entendit la suite.
" Voyez-vous j'ai dans l'idée que certains ici pourraient fomenter une... rébellion. Ou du moins s'imaginer pouvoir." Elle n'imaginait sans doute pas à quel point c'était vrai, pensa Danny. Mais que pouvait-il faire désormais ? Sa seule chance était de les trahir. Sa seule chance...
" Pour votre alibi, vous n'aurez qu'à dire ... que vous êtes là à cause de vos parents, ce ne sera pas tout à fait vrai ni tout à fait faux..." Le sourire passé, il la dévisagea d'un air triste emprunt de haine. Ou de douleur. Ou de colère. Qui sait ce qui traversait sa tête à cet instant ?
" C'est vrai que cela pourrait être une très bonne raison pour souhaiter... " Il ne termina pas sa phrase, heureusement. Elle sembla s'étouffer avec lui au fond de sa gorges serrée.
Sur l'instant, il aurait souhaité la voir crever, souffrir comme il souffrait. Il aurait souhaité, de ses prendre mains, la voir pousser son dernier soupire. La voir endurer un supplice sans fin... Dont il serait le bourreau. Mais il dût se contenter d'un regard, ses yeux plongés dans les siens. Il la détruirait plus tard... Plus tard.
" Oh et attendez... "
Danny tenta d'esquiver l'éclair jaune qui fusa sur lui et crut bien y être parvenu un instant, tant la coupure fut nette, mais une vive douleur se fit sentir une petite seconde plus tard. Grimaçant, il poussa un petit râle de douleur en portant ses doigts sur la plaie de quelques centimètre qui s'étirait désormais le long de sa joue. Elle virait au rouge à mesure que du sang envahissait la chair lacérée.
Danny s'était levé soudain, bousculant la chaise qu'il occupait alors, puis s'était s'éloigné à reculons en direction de la porte. Décollant un instant sa main de la plaie pour y jeter un oeil inquiet, il constata avec effrois que celle-ci était couverte de sang. La plaie était peu profonde, mais saignait abondamment. Craignant que cela ne s'aggrave, il comprima la plaie béante en y replaçant sa paume ouverte. Son visage était plus que jamais envahit d'une rage démesurée.
" Sale... " Il ouvrit d'un geste franc la porte du bureau de la directrice puis, en se retournant pour la franchir, " Pute... "
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Danny Brisbow
► MESSAGES : 278
Dim 19 Juin - 21:51 |
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Derrière lui la porte claque. Sa main droite ne quittait plus sa joue. Un pas, deux pas, il s'éloigna rapidement des gargouilles qui protégeaient la porte. Trois pas, puis d'autres, il ralentissait la cadence à mesure qu'il approchait des escaliers.
Comme prit de vertiges, il s'arrêta en vacillant. A nouveau de chaudes larmes coulaient le long de ses joues, se mélangeant aux quelques goutes de sang qui, elles aussi, glissaient le long de son bras.
Ses parents, ses amis, la douleur, tout semblait confus. Un pas de côté, il se laissa glisser le long du mur de pierre qui alors lui semblait glacial. Il ne voyait plus rien. Ce monde ne le concernait plus. Ses pensées prenaient le dessus sur les images floues que ses yeux continuaient de percevoir.
Tristesse, chagrin, il était perdu. Et resta là. Dans un coin sombre du septième étage. Un long moment. Laissant tomber au sol tantôt des larmes, tantôt du sang, car déjà il avait laissé glissé une main sur le sol, espérant secrètement voir tout son sang quitter son corps. Mais il n'en fut rien. La blessure n'était pas si sérieuse.
Plus tard, dix minutes, vingt minutes, une heure peut-être. Il se releva péniblement, et trouva finalement la force de descendre les escalier. Il avait besoin d'air.
RP terminé ! | |
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