Phyllis et Hudson regardèrent les deux lycanes faire d'un oeil intéressé pour l'un, méfiant pour l'autre. La porte grinça, récalcitrante mais fini par céder.

Kheeva- Boarf, elle manque d'huile votre porte.
Lheena- Peut être aussi gratter les traces de rouille, ça coince après.

Phyllis n'était pas persuadée que la moquerie allait être du meilleur effet sur le concierge qui était déjà bien suffisamment paranoïaque sans ça, mais ce que la jolie blonde n'avait pas prévu c'était qu'un petit machin de la taille d'une bille allait trahir les jumelles en tombant de la porte pour aller rebondir jusque sous la table de Serdaigle. L'oeil menaçant, le concierge donna un tour de baguette et rattrapa la bille entre son pouce et son index avec une dextérité déconcertante. Une dragée surprise de Bertie Crochue!

Concierge- C'est vous qui avait coincé ça dans ma porte? Si c'est vous...', fit-il en regardant directement Kheeva.
Phyllis- Non je ne crois pas Monsieur Hudson, elles viennent d'arriver, d'ailleurs nous allons prendre congés maintenant.', fit-elle en poussant poliment ses "invitées" vers le hall sous l'oeil sibyllin de Hudson. ,'il est toujours comme ça, il ne faut pas faire attention. Le mieux est de ne pas lui adresser la parole.

Elle même avait eu droit à la même chose a son arrivée à Poudlard. Le coup de la porte coincée et ça avait aussi failli être de sa faute mais elle avait eu la bonne candeur de demander ce que c'était que cette petite chose ce qui l'avait immédiatement disculpée. Il n'y avait que Lilith Grey qui n'avait aucun problème avec le concierge, allez donc savoir pourquoi. Elle leur fit ensuite patiemment visiter les étages, et les tours mais elles n'entrèrent jamais dans les salles communes et les dortoirs des élèves. Elles s'arrêtèrent au cinquième étage en redescendant pour Phyllis leur montre les appartements du personnel:

Phyllis- Il va sans doute y avoir un appartement libre d'ici peu, le professeur Minipet pense nous quitter bientôt si j'ai bien compris. Une histoire avec le professeur Butterfly ou quelque chose comme ça... Si la cabane du garde chasse vous parait trop sommaire, vous pourrez sans doute demander à récupérer ses appartements, d'autant que vous êtes deux.

Elle les ramena ensuite au rez de chaussée où se trouvait la très confortable salle des professeurs. Leur arrivée fut accueillie de façon mitigée par une dizaine de paire d'yeux qui les fixaient sans rien dire. Ce fut la sous directrice qui rompit le silence:

Lilith- Entrez ne restez pas sur le seuil comme ça. Tu as eu une très bonne idée de les faire passer par ici Phyllis. Je vous présente les Jumelles Staniera, Kheeva et Lheena, nos nouvelles gardes chasse.
Professeur Lovett- C'est un immeeeeeense bonheur de vous avoir parmi nous mesdemoiselles, entrez, entrez, vous prendrez bien quelque chose. Du thé? Ou peut-être quelque chose de plus fort!

Phyllis leva les yeux au ciel devant l'enthousiasme débordant du professeur d'étude des moldus qui déjà s'affairait à servir les nouvelles arrivantes.... Elle le trouvait d'un agaçant ce type. Mais bon peut-être était-elle la seule dans ce cas. Et en plus elle trouvait qu'il avait un débit de parole insupportable.

Phyllis semblait affecter de rester neutre tandis que le concierge semblait d'encore plus mauvais poil, encore un qui n'avait aucun sens de l'humour... Le regard qu'il leur lança avait un léger goût de "vous ne perdez rien pour attendre". Un petit objet rond choisit cet instant pour filer se mettre à couvert sous une des longues tables. Le concierge avait une lueur de triomphe revanchard dans le regard, d'un simple accio il rattrapa le bonbon qui semblait provenir de la porte.

C'est vous qui avait coincé ça dans ma porte? Si c'est vous...
Hein ? Mais comment voul...
Non je ne crois pas Monsieur Hudson, elles viennent d'arriver, d'ailleurs nous allons prendre congé maintenant.

La professeur venait de couper la chique à une Kheeva indignée par l'accusation infondée dont elle venait d'être la victime. Pour ce qu'elle en savait Hudson lui même avait pu mettre là la dragée ! Lheena allait se mettre à répliquer quand d'une poussée insistante dans le dos des jeunes femmes, elle les fit sortir rapidement de la salle.

Il est toujours comme ça, il ne faut pas faire attention. Le mieux est de ne pas lui adresser la parole.
M'est avis qu'il nous avait d'or et déjà dans son collimateur celui-là, je me trompe ?

Elle les entraina ensuite à travers le chateau, visitant la plupart des lieux sans toutefois s'attarder outre-mesure, en même temps, il était assez peu probable qu'elles doivent se trouver par là, leur fonction étant essentiellement extérieure. Les deux sœurs prirent tout de même note de tout ce que leur disait leur guide, après tout, cela pouvait peut être se révéler utile plus tard. En redescendant, Phyllis les conduisit jusqu'aux appartements du personnel.

Il va sans doute y avoir un appartement libre d'ici peu, le professeur Minipet pense nous quitter bientôt si j'ai bien compris. Une histoire avec le professeur Butterfly ou quelque chose comme ça... Si la cabane du garde chasse vous parait trop sommaire, vous pourrez sans doute demander à récupérer ses appartements, d'autant que vous êtes deux.
Fascinant... j'aime beaucoup l'idée mais je vous conseil de changer la porte et de prendre de quoi dormir une fois par mois, dit Lheena que l'idée amusait beaucoup et qui ne serait surement pas du goût de tous. De retour au rez-de-chaussée, elles pénétrèrent dans une salle douillette où il aurait fait bon d'y installer sa tanière. Leur arrivée fut suivit d'un silence pesant qui semblait devoir s'éterniser alors que les regards convergeaient en direction des jeunes femmes. Pour un peu Kheeva aurait coucher les oreilles en arrière et ce serait mise à gronder devant la tension et Lheena n'aurait pas été loin de l'imiter si elle l'avaient pu sous cette forme. Une grande brune à l'ai austère finit par briser le silence pesant :

Entrez ne restez pas sur le seuil comme ça. Tu as eu une très bonne idée de les faire passer par ici Phyllis. Je vous présente les Jumelles Staniera, Kheeva et Lheena, nos nouvelles gardes chasse.
C'est un immeeeeeense bonheur de vous avoir parmi nous mesdemoiselles, entrez, entrez, vous prendrez bien quelque chose. Du thé? Ou peut-être quelque chose de plus fort!

Lheena et Kheeva saluèrent la salle d'un hochement de tête et se calmèrent un peu, la première étant extrêmement amusée par celui qui semblait avoir autant de suite dans les idées qu'un jeune chiot.

Un plaisir partagé, professeur... ?
Une tasse de thé ce sera parfait.

Globalement, les autres professeurs ne paraissaient pas aussi inamicaux qu'elles l'avaient redoutées, discernant même un ou deux sourire, voir signes de bienvenue parmi eux. Il y en avait bien qui paraissaient plus réservés, mais ça, elles s'y était attendu déjà plus. Laissant Lheena discuter avec le professeur volubile, Kheeva reporta bien vite son attention sur la grande femme brune austère qui les avaient accueillies et présentées.

Le bureau de Rufus Scylence était très impressionnant. Il y avait nombre de livre éparpillé à un peu partout, et d'un premier coup d'œil tout était d'un bordélique horrible, mais une fois que l'on s'approchait réellement, on pouvait bien voir que c'était une « bordel organisé ». Abaddon était toujours amusé de voir combien le vieil homme s'en sortait, à livre deux ou trois livres en même temps, et ce, tout en signant les accords de sorties. Si Abaddon était là, cependant, ce n'était ni pour les livres, et encore moins pour des accords de sorties – il les avait déjà, à quoi bon? C'était pour une affaire des « plus urgentes », alors l'alchimiste était aussitôt venu, comme appelé par le voix du maître. La Confrérie des Alchimistes se moquait bien d'Abaddon, petit chien qui suivait le monde des sorciers, qui s'y mêlait même, mais les jurons sur son nom lui importait peu. D'un seul claquement de doigt il aurait pu anéantir tous ses prétendus alchimistes, se cachant derrière le prestige du nom pour vivre heureux, avec les rentes. Ridicule. Abaddon arqua un sourcil en voyant le vieil homme émergeait d'un coin de la pièce, sans prévenir, et le regardait de son œil dur et froid, mais où il n'y avait jamais aucun ressenti, juste un petit manque de chaleur.

« Nous devrions y aller, c'est l'heure. » Abaddon hocha la tête, sans même savoir de quoi il parlait et il emboîta aussitôt le pas au vieux Scylence, d'un calme d'outre tombe. Le calme du Van Hellsing, son indifférence la plus totale et peut être aussi son impassibilité faisait froid dans le dos, mais lorsque l'on est une perche d'un mètre quatre vingt douze, il faut bien trouver un moyen de se faire respecter sans bouger. La peur qu'il inspirait – la panique même – une fois en colère avait rapidement dissuadé ses élèves de le mettre en rogne. Abaddon faisait bien une tête de plus que le vieux Scylence, mais leur deux charismes semblaient s'affronter, l'un plus petit certes mais dégageant une forme phénoménale, l'autre trop grand et trop maigre, mais aussi très sombre. Dans le couloir, le Hellsing n'osa pas un mot, alors que Scylence, lui, était bien curieux.

« Vous n'avez rien contre les loups garous, Abaddon? »
« Absolument rien. » Réponse froide, directe.
« Vous ne seriez donc pas gêner d'apprendre que j'ai recruté deux demoiselles lycanes. Des mordues de vingt huit ans. Elles feront office de garde de chasse et de professeur. » Aucune réponse. « Rien à dire ou à ajouter? »
« Devrais-je? »
« Non, bien sûr que non. » Silence, et Scylence arqua un sourcil. « Et si je vous demandais de les entraver les soirs de pleine lune? »
« Si cela est pour ne pas nuire à Poudlard et aux élèves, je le ferais. »
« Merci Abaddon. »

Abaddon n'avait pas cillé, il avait dit cela d'un naturel plat, sans animosité, sans rien. D'un plat calme, en quelque sorte. Rufus reprit sa lente marche vers la salle des professeurs et ils y entrèrent. Rufus ne fut pas bien surpris de trouver là les jumelles, et Abaddon ne cilla pas, pas un trait de son visage ne se tira plus qu'il ne le fallait. Le professeur d'étude des moldus amena aussitôt une tasse de thé au directeur qui le remercia avec un sourire et ce dernier s'approcha aussitôt des jumelles, Abaddon le suivant de quelques pas.

« Il n'a pas été trop dur de trouver le château? J'espère que vous avez fait bon voyage. Je suis heureux de pouvoir vous compter parmi nous. » Le regard de Scylence se posa sur Phyllis, un regard profond et opaque. « Je vous remerci de leur avoir fait visiter les lieux. Je devais parler d'une grande affaire avec Abaddon, et vous savez combien il est long à décider, Phyllis. » Le vieil homme faisait de l'humour, Abaddon eut un petit sourire. Long à décider... que sur certaines choses. L'alchimiste s'approcha et tendit la main à la première des jumelles qu'il croisa, son regard vert émeraude se posant sur cette dernière, la scrutant. « Mes demoiselles Staniera, je vous présente notre fameux alchimiste, Abaddon Van Hellsing, qui vous accompagnera dans vos pleines lunes. »
« Enchanté. »

Parler peu, économiser le flot de parole? Non. Juste pas de temps à perdre dans des discutions inutiles et stériles, sans queue ni tête et encore moins dans les fioritures que les humains avaient tant l'habitude de prendre, comme pour se rendre intéressant. Comme si il n'avait que ça à faire. Se rendre intéressant...

Phyllis laissa les présentations se faire, appréciant la mesure du professeur Van Hellsing. C'était typiquement le genre de concision qu'elle même appréciait et d'ailleurs n'eut-elle était obligé de faire le pitre à la place de Rufus Scylence elle se serait passée sans mal de jouer les mage touristique.

Scylence- Je vous remercie de leur avoir fait visiter les lieux. Je devais parler d'une grande affaire avec Abaddon, et vous savez combien il est long à décider, Phyllis. »
Phyllis- C'était tout naturel professeur.', fit-elle poliment.

Elle eut un petit sourire quand il évoqua à quel point il avait eu du mal à convaincre l'alchimiste. Sa curiosité éveillée, elle ne dit pourtant mot, gardant dans un coin de sa tête qu'il faudrait qu'elle se mette en quête de savoir de quoi il s'agissait. Elle ne voulait pas que quoique ce fut lui échappe ici à Pouldard et jusque là elle s'était montrée particulièrement douée dans cette tâche.
Ce fut au tour du professeur Cornedrue de se présenter. Malheureusement le pauvre homme avait une sainte horreur des "bestioles et créatures surprenantes en tout genre" pour parler en ses propres mots. Phyllis s'était toujours demandé comment une telle personne avait pu accéder au poste de professeur de soins aux créatures magiques, et mieux encore, comment faisait-il pour les assurer. Elle se l'imaginait déjà dans quelques jours faire étudier ses élèves à partir de croquis ou présenter un hyppogriffe en se tenant bien derrière eux. Rien que l'idée lui donnait envie de rire.

Cornedrue- ... b-bonjour. Vous euuh... vous allez prendre les appartements du garde chasse où ceux des professeurs finalement?

Bonne question pour quelqu'un qui a tout intérêt à ne pas se trouver nez à nez avec une créature surprenante dans les couloirs quand il se relèverait pour aller aux toilettes la nuit. Phyllis se demandait ce qu'il entendait par créature surprenante. Dans un sens, tout pouvait vite devenir surprenant alors elle ne savait pas si du point de vue de Cornedrue il fallait se cantonner aux créatures pouvant se transformer ou aussi à celles qui avait l'air parfaitement inoffensives mais ne l'était pas du tout. Pendant qu'elle se posait la question, le professeur de SACM, toujours soucieux de donner une bonne image de lui même, se ressaisit un peu faisant mine d'être à l'aise dans la conversation:

Cornedrue- J'enseigne les soins aux créatures magiques, je connais fort bien votre cas, heureusement que le professeur O'Maclagen sera là pour vous aider et Abbadon également. J'ai toujours trouvé que les loup garous étaient des créatures surprenantes...

Phyllis se retint une nouvelle fois de se moquer, ajoutant le lycanthrope à sa petite liste imaginaires des créatures surprenantes.

Lilith eut un vague sourire. Un loup dans la bergerie et c'était-elle? Allons donc elle n'avait jamais mangé personne... du moins elle ne l'avait pas encore entendu dire. Toutefois ce genre de réponse lui parut déplacée de sa part d'autant que le professeur Cornedrue, qui ne cessait de s'éponger le front, lui paraissait déjà au bord du malaise. Phyllis quand a elle dit rien.

Lheena- Personne, qu'il soit lycan, sorcier ou simple mortel, n'aime à porter un collier qui l'asservit. Voyez en cela, une preuve de notre bonne volonté.

De toue évidence, il n'y avait que Lilith qui semblait goûter cette dernière remarque, pour les autres, les réactions étaient diverses et un malaise s'insinuait peu à peu entre ceux qui culpabilisaient, ceux qui prônaient ouvertement le collier, et ce qui au contraire s'en offusquait. Ban Hellsing, Scylence et Grey restaient donc les trois derniers remparts accueillants et neutres d'après ce que Phyllis pouvait observer. La toute nouvelle professeur de Potion cru donc bon d'interrompre la séance de torture, avant que le professeur de Sacm ne leur reste sur les bras, mort d'une crise d'angoisse. Faisant comprendre à ses supérieurs ses intentions, la charmante blonde prit donc la parole:

Phyllis- Tant qu'il est encore temps, j'aimerai vous faire visiter le parc si vous voulez bien nous excuser. Les jours raccourcissent à vu d'oeil quand Août tire à sa fin.

Elle ouvrit la porte par politesse et les laissa la précéder une fois de plus. Très vite elle les guida vers les serres de botanique les laissant jauger à leur convenance les étendues de fleurs d'aconit qui n'attendaient plus que le chaudron chante pour faire plus ample connaissance avec les jumelles. Puis elles arrivèrent en lisière de forêt où se trouvait la cabane du garde chasse:

Phyllis- Ca reste très sommaire cela dit, notre ancien garde chasse était un demi géant, personne ne vous en voudra si vous exprimez quelques réticences à investir les lieux... si vous longer un peu plus loin par là vous trouverez l'enclos du professeur Cornedrue, sait-on jamais si vous aviez des questions à lui poser.

Elle leur laissa le temps d'apprécier l'endroit avant de les ramener vers le château:

Phyllis- Nous allons retrouver les professeurs Scylence et Van Hellsing aux cachots pour les dernières formalités si vous le souhaitez...

Simple formule de politesse. Elle les guida le long des escaliers tortueux. Les pierres sentaient l'humidité et la mousse antique. Enfin elles atteignirent le grand cachot au potion. Là, Phyllis laissa le directeur de l'école prendre le départ de la conversation qui allait sans doute s'avérer épineuse, collier, tue-loup... comment aurait-il pu en être autrement?

Abaddon Van Hellsing se tenait de dos dans l'entrée de la pièce et s'écarta presqu'aussitôt la porte ouverte. L'alchimiste semblait plus renfermé qu'auparavant, paraissant moins engageant encore si tant est que cela était possible. Il tenait ses mains croisées derrière son dos, comme figé dans la glace. Scylence en comparaison faisait presque sourire, paraissant tout petit dans son fauteuil, alors que les louves avaient du lever la tête pour le regarder dans la salle des profs. Les trois femmes s'assirent en face du bureau sur son invitation alors qu'une chaise semblait s'évanouir, laissant les jumelles légèrement perplexe n'ayant jamais eu à faire à un alchimiste.

Prenez place, prenez place, nous ne mordons pas... Les jumelles émirent un sourire discret alors que le directeur riait de son mot en sortant deux dossiers qu'il leur tendit.Ce sont les décharges en cas d'accident, ainsi qu'une feuille signifiant que toutes les entraves faîtes sur vous ne seront pas d'origine magique – et par conséquent aucunement fait par des chasseurs – et que vous êtes parfaitement consentantes. Les deux soeurs haussèrent un sourcil en entendant la mention des entraves non magiques, mais s'abstinrent de toute question, préférant le laisser finir. C'est pour le ministère. De la paperasse pour les rats bureaucratiques. Parlons sérieusement. Que voulez-vous savoir? Avez-vous des questions quant à vos pleines lunes, aux tue loups, etc ?

Les jumelles feuilletèrent rapidement les dossiers pour voir de quoi il en retournait avant de reporter leur attention sur Scylence.

Euh... Hé bien vous avez mentionné des entraves non magiques... excusez moi mais au risque d'être cynique j'imagine que vous ne nous tiendrez pas en laisse pendant les pleines lunes, alors comment comptez vous vous y prendre ?
Toujours sur ce plan des pleines lunes, Phyllis vient de nous montrez la cabane du garde-chasse, j'espère que vous n'imaginiez pas non plus nous contenir là dedans pendant cette période là même sous tue-loup ? Il vaudrait mieux des murs de pierre que des planches de bois.
D'autre part je suis assez sceptique concernant ce tue-loup... nous n'en avons jamais pris, nous ignorons l'effet que cela aura sur nous. On en entends tellement qu'il est difficile de savoir à quoi s'attendre...
En ce qui concerne les élèves... je ne sais pas trop ce que vous comptiez faire, mais ma sœur et moi préfèrerions évitez un mouvement de panique chez les élèves et leurs parents par notre simple présence...

Les jumelles échangèrent un regard cherchant d'autres questions qui leur viendrait éventuellement à l'esprit. Pour le moment c'était les principales qui leur venaient à l'esprit mais sûrement en aurait-elle d'autres d'ordres plus général.

Phyllis s'adossa près de la porte. Non pas qu'elle dans l'idée de s'amuser à jouer les Cerbères et empêcher les jumelles de prendre leur jambes à leur cou quand elles verraient ce qu'on allait leur proposer, mais simplement parce qu'elle même, Phyllis, n'était pas du tout du même grade que Scylence et Van Hellsing. Nouvelle venue, bien qu'impliquée de beaucoup dans le musellement des deux nouvelles gardes chasse, elle ne pensait pas devoir occuper une place de premier plan, et se contentait simplement de satisfaire à la demande de l'école.
Phyllis échangea un regard avec l'Alchimiste, de toute évidence lui non plus n'allait pas s'assoir et d'ailleurs sa chaise disparaissait déjà. Elle sourit. Sans trop m'avancer je pense pouvoir dire qu'elle appréciait et l'un et l'autre des deux hommes présents dans la pièce. En tout cas elle ne s'épanchait jamais trop sur la question, même quand d'aventure elle se lançait dans une conversation passionnante le soir à la table des professeurs. Sous peu elle ne serait plus la petite dernière de l'équipe.

Scylence- Parlons sérieusement. Que voulez-vous savoir? Avez-vous des questions quant à vos pleines lunes, aux tue loups, etc ?

Quelle drôle de question, ne put s'empêcher de penser le professeur de potion. Elle écouta les réponses des jumelles laissant à la discrétion du directeur de répondre comme de juste. Elle même se faisait les réponses dans sa tête, évidemment, pour les pleines lunes sans doute que la case cachot serait inévitable et alors, restait à voir si elles allaient accepter pareil traitement. Cela dit c'était déjà ce que l'on faisait pour un des élèves qui souffrait de lycanthropie et ce n'était pas une mauvaise solution du point de vue de Phyllis. Une question vint alors au sujet du tue-loup:

Lheena - D'autre part je suis assez sceptique concernant ce tue-loup... nous n'en avons jamais pris, nous ignorons l'effet que cela aura sur nous. On en entends tellement qu'il est difficile de savoir à quoi s'attendre...
Phyllis- Si vous me permettez directeur...', demanda-t-elle avant de prendre la parole,'... c'est moi qui prendrait en charge cette partie là. Vous n'avez pas à vous inquiétez du moment que vous suivrez mes instructions à la lettre. Le tue-loup a déjà été testé de très nombreuse fois, bien que ce soit une potion très récente je peux vous affirmer que vous ne risquez rien... de grave.', précisa-t-elle.

Avez-t-elle conscience de n'avoir pas été le plus rassurant possible? J'en doute. Phyllis était quelqu'un de pragmatique. Elle connaissait parfaitement bien le tue-loup et celui qu'elle préparait été particulièrement corsé mais... efficace, c'était le moins qu'on pouvait dire. Elle n'aurait pas mis sa main dans la gueule du lycan pour autant mais elle ne vous aurez pas empêché de le faire si vous aviez voulu vérifier l'efficacité de sa mixture. Pas de sucre, bien évidemment, cela il fallait aussi qu'elle le précise:

Phyllis- Avez vous un quelconque attrait pour les choses sucrées?

« Parlons sérieusement. Que voulez-vous savoir? Avez-vous des questions quant à vos pleines lunes, aux tue loups, etc ? »

Dans le fond de la pièce, Abaddon ne cilla pas, calme et impassible comme un grand roi d'un temps passé. Les jumelles y répondirent, sans s'arrêter, comme un long flot de parole qui entrait et sortait. Rufus resta ouvert, tout sourire, calme. Abaddon eut un petit sourire en vu de la crédulité des jeunes filles. N'avait elle jamais entendu parler de l'alchimie? La toute puissante science de la mutation, de la transmutation, et de tout changement chimique, cellulaire et atomique? Une magnifique science que celle la.

« D'autre part je suis assez sceptique concernant ce tue-loup... nous n'en avons jamais pris, nous ignorons l'effet que cela aura sur nous. On en entends tellement qu'il est difficile de savoir à quoi d'attendre... »
« Si vous me permettez directeur... » Rufus fit un signe de la main, l'autorisant à prendre la parole. « ... c'est moi qui prendrait en charge cette partie là. Vous n'avez pas à vous inquiétez du moment que vous suivrez mes instructions à la lettre. Le tue-loup a déjà été testé de très nombreuse fois, bien que ce soit une potion très récente je peux vous affirmer que vous ne risquez rien... de grave. »

Abaddon eut un petit sourire malicieux au coin des lèvres. Rufus ne cilla pas. Rien de grave signifiait rien, mais il fallait juste se dire « rien ». C'était... un peu le langage Phyllis. Tout un monde pour la comprendre. Abaddon se détacha du mur – avec lequel il semblait ne faire qu'un – et avança jusque derrière le bureau, au stricte opposé de Phyllis par rapport à Abaddon, comme une statue. Il savait que ça serait bientôt le moment pour lui de faire son discours rassurant – ou non.

« Avez vous un quelconque attrait pour les choses sucrées? » Rufus eut un petit sourire. Il fallait régler rapidement cette affaire, car Abaddon et lui avaient des... choses à faire... en somme.
« Ce que le professeur O'maclagen veut dire, c'est que le Tue-Loup perds son effet avec le sucre, et c'est assez embêtant. »
« Mais très peu embêtant d'un certain point de vue... »

Abaddon avait parlé, prenant la parole sans pourtant y avoir été inviter. Il avança et montra ses mains nues aux jumelles, calme et imperturbable. Il avait de longues mains, fines, avec des doigts de pianiste, quoi que squelettiques. Il sortit de sa poche deux gants, les leurs montrant, sans un mot. Sur l'une des faces – celle qui couvrait le dos de la main – il y avait un pentagramme, et de l'autre côté, des paroles bibliques s'inscrivaient en pourpre. Il en enfila un seul, celui de la droite, et commença à parler, stoïque, d'une voix monocorde.

« Comme on vous a du l'expliquer, je serais celui qui vous gardera en sécurité, afin que vous ne vous fassiez pas mal, ni que vous vous échappiez. Nous savons combien il est difficile de contenir un lycanthrope avec des chaînes de fer, ou même magiques, c'est pourquoi le directeur a fait appel à mes services afin d'assurer votre intégrité durant ses nuits. » Il eut un petit sourire en coin. « Je sais ce que vous allez vous dire : comment cet homme, avec deux gants, peut il nous contenir, nous, deux si fortes lycanes? » Il était légilimens, mais il préférait le terme... perspicace. « Je peux maintenir à terre, et ce, sans aucune difficulté, un pansedefer, ou un magyar-grande-gueule, alors, mesdemoiselles, sachez que quoi que vous fassiez, mes chaînes ne vous feront certes pas mal, mais vous tiendra en place. » Il tapa le bureau avec le bout de son index et le bois craqua, se transformant soudainement en fer et prenant la forme d'un serpent fin aux yeux émeraudes. « Je peux ainsi transformer la pierre en fer, le fer en pierre, et je pourrais même vous tuer... » Silence pesant. « ...mais je ne suis pas payé pour cela. Bien. Après que Phyllis vous ait donné vos potions, nous vous mènerons sous le saule cogneur, et je vous attaché au sol. Je transformerais le bois en fer afin que vos chaînes fassent partit de la maison, et donc de la terre, et donc vous ne pourriez plus bouger. Au petit matin, l'infirmier vous évacuera vers l'infirmerie, après une bonne dose d'adrénaline qui vous vaudra un retour direct sur terre, et un petit cours matinal. » Abaddon regarda les jumelles, un sourire calme et patient. « Des précisions? »

Les jumelles eurent l'impression qu'on les aurait laisser parler ainsi des heures durant si elles ne s'étaient tues d'elles mêmes. Pendant tout ce temps Scylence resta silencieux les mains entrelacées à hauteur de son nez, un sourire amical sur les traits, alors que Van Hellsing et Mac Lagen restaient eux, hors de vue, inaccessible.

D'autre part je suis assez sceptique concernant ce tue-loup... nous n'en avons jamais pris, nous ignorons l'effet que cela aura sur nous. On en entends tellement qu'il est difficile de savoir à quoi d'attendre...
Si vous me permettez directeur... Rufus fit un signe de la main, alors que les jumelles se retournaient vers elle. ... c'est moi qui prendrait en charge cette partie là. Vous n'avez pas à vous inquiétez du moment que vous suivrez mes instructions à la lettre. Le tue-loup a déjà été testé de très nombreuse fois, bien que ce soit une potion très récente je peux vous affirmer que vous ne risquez rien... de grave.
... de... grave..., les deux louves considéraient la chose un sourcil dressé, mais ne purent poursuivrent avant d'être interrompues.Avez vous un quelconque attrait pour les choses sucrées?
Mon royaume pour une tablette de chocolat !, lança joyeusement Kheeva avec un sourire enjoué, Ce que le professeur O'maclagen veut dire, c'est que le Tue-Loup perds son effet avec le sucre, et c'est assez embêtant.
Oh..., Oh oui Lheena se lavait les mains par avance de ce qu'il adviendrait lorsqu'ils essayeraient de sevrer Kheeva de son chocolat matinal... ça promettait des matinées... mouvementées.
Mais très peu embêtant d'un certain point de vue...
Vous lisez dans nos pensées, messire Van Hellsing.

Abaddon qui semblait avoir profité de la discutions pour se placer aux côté de Scylence repris les rênes de la conversation, présentant ses mains dénudées aux jumelles. Que diable voulait-il qu'elles en face ? Il attendait qu'elles lui face un baise-main ou quoi ? Les deux soeurs le regardèrent sortir, déconcertées, deux gants de sa poche, qu'il leur mit sous le nez sans un mot. Si l'une des faces représentant un pentagramme les fit doucement sourire, l'autre les laissa de marbre alors qu'il se mettait à parler, sentencieusement d'une voix monocorde comme l'un de ces vieillards dispensant des flots de paroles à des étudiants plus morts que vifs, abrutis par les propos poussiéreux du professeur.

Comme on vous a du l'expliquer, je serais celui qui vous gardera en sécurité, afin que vous ne vous fassiez pas mal, ni que vous vous échappiez. Nous savons combien il est difficile de contenir un lycanthrope avec des chaînes de fer, ou même magiques, c'est pourquoi le directeur a fait appel à mes services afin d'assurer votre intégrité durant ses nuits. Il eut un petit sourire en coin qui n'eut aucun écho. Je sais ce que vous allez vous dire : comment cet homme, avec deux gants, peut il nous contenir, nous, deux si fortes lycanes?
En ce cas comment comptez vous vous y prendre ?
Je peux maintenir à terre, et ce, sans aucune difficulté, un pansedefer, ou un magyar-grande-gueule, alors, mesdemoiselles, sachez que quoi que vous fassiez, mes chaînes ne vous feront certes pas mal, mais vous tiendront en place. Il tapa le bureau avec le bout de son index et le bois craqua, se transformant soudainement en fer et prenant la forme d'un serpent fin aux yeux émeraudes, provoquant la surprise des deux jumelles qui se rejetèrent en arrière un grondement menaçant vite éteint dans la gorge. Quel diablerie était-ce là ? Je peux ainsi transformer la pierre en fer, le fer en pierre, et je pourrais même vous tuer... Menace ouverte, avertissement ou simple état de fait ? ...mais je ne suis pas payé pour cela. Bien. Après que Phyllis vous ait donné vos potions, nous vous mènerons sous le saule cogneur, et je vous attaché au sol. Je transformerais le bois en fer afin que vos chaînes fassent partit de la maison, et donc de la terre, et donc vous ne pourriez plus bouger. Au petit matin, l'infirmier vous évacuera vers l'infirmerie, après une bonne dose d'adrénaline qui vous vaudra un retour direct sur terre, et un petit cours matinal. l'alchimiste regarda les deux sœurs, un sourire calme et patient. Des précisions ?
Les deux sœurs ne quittaient plus des yeux le Van Hellsing, tendue, méfiantes. Si cet homme avait seulement la possibilité de faire la moitié des choses qu'il se vantait de pouvoir réaliser alors il n'était pas homme à sous-estimer. Kheeva dardait sur lui un regard noir, alors que Lheena, plus neutre affectait de ne rien laisser transparaitre de ses pensées.
Nulle précision ne sera nécessaire... Si vous pensez pouvoir garantir la sécurité des autres, soit. Je reste quand même sceptique sur l'utilisation d'adrénaline sur nos organismes et ce de façon si répété. Même sous cette forme nous conservons une part de notre force, suffisamment pour sur un coup de sang, briser un bras voir pire. Oubliez cette histoire d'adrénaline, sauf en cas d'urgence vitale, ce sera mieux pour tous.
Faite nous confiance, les lendemains difficiles on connapit.

Lheena -Mon royaume pour une tablette de chocolat !
Phyllis- Vous feriez mieux d'oublier ça tout de suite.', fit-elle avec un malin sourire.

Phyllis n'était pas une sadique mais elle détestait le manque de bonne volonté. Elle n'avait aucune addiction, aussi elle se trouvait fort peu encline à passer ce genre de faiblesse à quiconque et moins encore à des adultes. Elle estimait que les Staniera aurait pu mettre leur éternité à profit pour s'améliorer au lieu de s'enfoncer dans des bassesses aussi ridicule que le chocolat. Où avait-elle apprit une telle rigueur? Ca vous ne le saurez pas encore...

Lheena - Je reste quand même sceptique sur l'utilisation d'adrénaline sur nos organismes et ce de façon si répété. Même sous cette forme nous conservons une part de notre force, suffisamment pour sur un coup de sang, briser un bras voir pire. Oubliez cette histoire d'adrénaline, sauf en cas d'urgence vitale, ce sera mieux pour tous.
Kheeva -Faite nous confiance, les lendemains difficiles on connait.
Phyllis - Vous changerez sans doute d'avis quand vous aurez passer la prochaine pleine lune, le tue loup est déjà une potion assez éreintante... et je ne parle que de ce qui me concerne. J'ai eu peu d'occasion de voir des lycans en pleine forme une fois le soleil levé parmi ceux qui prenaient le traitement...

Elle utilisait le mot "lycan" et non "loup garou" comme beaucoup de non initiés. La lycanthropie était un sujet qu'elle connaissait particulièrement bien pour ne pas être lycan elle même. Bien sûr cela ne figurait pas sur son cv. Elle ne comptait pas s'étendre plus que cela sur le sujet d'autant que ce n'était pas à elle de parler. Elle préférait de loin écouter sans perdre un mot de ce qui se disait bien qu'il ne lui était pas difficile de deviner qu'il n'y avait plus guère à ajouter...