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 the usual sunday with a flu ♣ libre ♣

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PROFIL & INFORMATIONS









Keith Whiteley

Keith Whiteley
SORCIER.► décédé.

► MESSAGES : 236
the usual sunday with a flu ♣ libre ♣ #Dim 27 Fév - 19:24


C'est un jour pluvieux. Keith regarde l'averse qui bat les grandes vitres du magicobus qui va à un train d'enfer. Il s'est installé tout au fond, son fils serré contre lui. Deux grands yeux verts bien éveillés comme ceux de son père, Némaniah est étonnamment sage. Pourtant autour il y a de l'agitation. La petite vieille, deux sièges plus haut n'arrête pas de se retourner en lançant des fais risette d'une voix chantante. Il faut dire qu'un "père à l'enfant" de nos jours ça attendrissait le coeur des femmes plus que les grandes scènes de passions religieuses. Cette époque là semblait si lointaine. Celle où jadis on l'avait levé aux aurores pour contempler les splendeurs de la Bible peintes sur les saints murs du Vatican. La voix monotone du cardinal lorsqu'il le réprimandait et la confession... depuis combien de temps ne s'était pas donné en confession.

Un sourire passa sur les lèvres du jeune homme comme ses yeux clairs suivaient les va-et-viens d'un petit garçon qui ne tenait plus en place. Peut-être qu'il aurait la chance de voir au moins un de ses fils, celui que Scylence lui avait laissé, grandir et se prêter aux mêmes jeux, un ange posé sur son épaule. Celui de son père mais aussi celui dont il portait le nom. Pour le moment il n'en était pas là. Némaniah s'était découvert une passion pour la pointe du col de feutre du manteau de Keith. Les bouclettes châtaignes sur sa petite tête faisait une couronne modeste, tandis qu'il tordait dans un sens et dans l'autre, chiffonnait le petit morceau de tissus qui avait toute son attention. Le bus pilla, à croire que c'était la seule façon que cette machine infernale avait de freiner. Keith retint son fils contre lui, puis une flopée de passagers entra, s'entassant encore un peu plus sur les sièges du bus. Certains étaient même debout. Keith se serra contre la vitre pour laisser un peu de place, à quelqu'un qui venait s'assoir près d'eux sous le regard intrigué de Némaniah.









Teegan I. Pallbearer

Teegan I. Pallbearer
ETUDIANTE. ► 2e année d' ARTS.

► MESSAGES : 36
the usual sunday with a flu ♣ libre ♣ #Lun 28 Fév - 13:44


Bouche grande ouverte, tête levée vers les cieux, je tentai d’avaler le maximum de gouttes de plus. Alors que d’autres, certainement plus raisonnables, avaient préféré se mettre à l’abri. D’autres encore avaient opté pour un parapluie ; pour se protéger. Mais à quoi bon ? Je n’avais jamais compris l’intérêt de cet objet préférant, et de loin, laissant la nature faire son œuvre. C’était rassurant, la pluie. J’aimais le bruit qu’elle faisait sur les toits en zinc. J’aimais le bruit que faisaient ceux qui marchaient dans une flaque. J’aimais les jurons qu’ils lâchaient, par la suite. C’était beau, la pluie. Pas tellement dangereux ; dans le pire des cas, je pouvais choper la crève. Parce que j’étais sacrément bien trempée, faute à cette âme de gamine qui était souvent la mienne. Me balançant d’avant en arrière sur mes pieds, sous le regard de ceux qui attendaient avec moi, je fixais la route au loin dans l’espoir d’y apercevoir le bus. Une énorme masse jaune se distingua au loin ; véhicule lancé à toute allure. Les freins crissèrent ; je remarquais les individus se cramponner, comme ils le pouvaient. Et il fallait que je rentre là-dedans, vraiment ? J’étais mal barrée.

Je n’avais aucune envie de me tenir debout – me connaissant, j’allais finir à terre en moins de deux. Une place, une place, il me fallait une place. J’en cherchais une des yeux, la découvrant pas très loin ; à quelques pas à peine. Je m’y installais alors, m’attachant les cheveux pour ne pas trop tremper les sièges. Les sièges, oui, car, finalement, les vêtements je m’en moquais. Au point où j’en étais. Mais là, je sentais comme un regard posé sur moi – encore. Je tournai la tête vers la gauche, découvrant un mioche les yeux grands ouverts. Je l’observais en retour, tentant un sourire – que je qualifiais directement de débile. J’avais remarqué que les gens avaient une certaine tendance à devenir cons en présence de gamins. Moi la première. La preuve, peut être ? Je me surprenais à l’instant même à lui faire une grimace m’attendant à ce qu’il … à ce qu’il quoi, au juste ? Qu’il me réponde de même ? Whouais, peut être. Je relevai alors la tête vers celui qui tenait le gamin sur ses genoux. Celui, oui. J’hésitais alors à rire, doucement, devant ma connerie. Parce que le gars, là, il avait l’air plus jeune que moi – il allait réellement me prendre pour une débile. J’hésitais alors à lui parler. A lui demander si c’était le père et … no way. Ce devait certainement être le baby-sitter, sinon quoi. Je portais de nouveau mon regard vers le petit garçon ; il avait une manière étrange de regarder les gens, finalement.









Keith Whiteley

Keith Whiteley
SORCIER.► décédé.

► MESSAGES : 236
the usual sunday with a flu ♣ libre ♣ #Lun 28 Fév - 21:50


Némaniah avait comme un don pour ça. Il fixait les gens de ses immenses yeux verts et avec sa petite bouille craquante de tout petit bébé, il arrivait déjà à avoir tout ce qu'il voulait. Il n'y avait qu'à voir la manière dont il regardait Matthi à la maison quand celui-ci semblait de mauvais poil ou simplement un peu sombre. A croquer. C'était le mot. Peut-être que c'était pareil pour tous les gosses, Keith n'en savait rien, après tout il n'en avait eu que deux et des jumeaux. Tout aussi choupi l'un que l'autre quoique Noah soit plus calme et moins bille de clown peut-être... c'était peut-être parce que Noah n'était pas son fils mais celui d'Ezechkiel Scylence. Mais malgré tout, le petit bout lui manquait atrocement et Keith ne pourrait définitivement jamais le voir autrement que comme son fils à lui. C'était le genre de choses qui avaient le don de miner le moral du jeune homme, aussi se gardait-il de trop y penser.

Némaniah dévorait du regard la fille qui c'était assise à côté d'eux. Un petit gazouillis de rire vint éclore sur sa bouche en bouton de rose quand elle se mit à faire une grimace et visiblement tordu de rire -à sa manière bien sûr - le petit garçon se mit à agiter les bras comme pour enjoindre sa voisine de continuer à faire des grimaces. De temps en temps il se retournait vers son père sans doute pour voir si il riait lui aussi, ou si tout du moins, il ne désapprouvait pas. Keith, lui, avait cet air détendu qui adoucissait encore un peu plus son visage d'ange. Les mêmes yeux que Némaniah mais les cheveux plus sombres et bien sûr pas ce visage poupin qu'avait son gamin.

- Je crois que c'est définitif, il vous a adopté..., commenta-t-il après un petit moment de ces pitreries, comme il était plutôt sympathique dans le genre. Au même moment, Némaniah tendait sa petite main potelée vers le visage de la jeune femme, mais son père le retint, hey non. Non., intima-t-il en regardant le petit droit dans les yeux quelques secondes. Désolé, c'est son truc ça... vous êtes trempée, vous voulez que je...

Simple proposition, peut-être qu'elle n'avait pas sa baguette sur elle après tout.









Teegan I. Pallbearer

Teegan I. Pallbearer
ETUDIANTE. ► 2e année d' ARTS.

► MESSAGES : 36
the usual sunday with a flu ♣ libre ♣ #Mar 1 Mar - 22:50


Sourire aux lèvres, je regardais le gamin qui se tordait de rire, devant mes yeux. J’avais enchaîné les grimaces, comme ça, sans vraiment y faire attention. Pour lui, certainement, pour qu’il puisse continuer à rire comme il le faisait. A croire qu’il m’attendrissait, avec sa tête de tout petit bébé. Ce qui était tout à fait possible, après tout. Je m’extasiais devant rien, le plus souvent. Ou plutôt, devant tout, devant toutes les petites choses, tous les petits détails qui faisaient qu’il fallait profiter de la vie. Et, dans ce cas là, y avait-il une meilleure raison que de tomber raide dingue d’admiration d’un nouveau né ? C’était un petit bijou à l’état pur, le futur de la nation – je m’excusais déjà pour ce que nous allions lui laisser ; entre tous ces problèmes, nous aurions pu mieux faire. Je relevai alors la tête vers celui qui le tenait, redécouvrant le jeune homme pour la deuxième fois et, surtout, remarquant alors ses immenses yeux verts. Des amandes admirables, je me demandais d’ailleurs si je ne divaguais pas ; c’était impossible. Je sentais, lentement, le pourpre me venir aux joues – depuis quand me permettais-je de dévisager quelqu’un de la sorte ? Intérieurement, je me répétais de me calmer ; « calme toi, calme toi Teegan » juste une petite phrase de rien du tout répétée. Plusieurs fois. Jusqu’à ce que je sente que mes joues ne me tirent plus ; me tirent moins.

« Je crois que c'est définitif, il vous a adopté » Pauvre gamin, il était mal barré dans ce cas-là. Reprenant tout mon sérieux, je regardais de nouveau « monsieur aux yeux-verts », fronçai les sourcils avec pour intime conviction la certitude que c’était le père. Bien que je ne saurais le jurer, il y avait quelque chose entre les deux. Je n’avais aucune idée de ce qu’il en retournait, ni même la certitude absolue. Après tout, beaucoup se trompait, se faisant avoir par le « Ah, vous êtes de la même famille, il vous ressemble ». Une manie de vieux, que je ne voulais pas prendre. Après tout, je n’étais pas vieille. Je préférais alors laisser les clichés de côtés et demander, simplement. On ne m’en voudra pas d’essayer, ni même de me tromper. C’était bien mieux que tous les aprioris. « C’est votre enfant ? » J’avais continué sur la lancée, en vouvoyant. Je trouvais cela assez étrange mais j’avais peur de paraître mal polie. Ou de blesser, tout simplement. Mais c’était étrange. Je préférais tutoyer les personnes de mon âge – ou qui semblait l’avoir – ça mettait plus en confiance. Je regardai alors ces petites mains potelées se rapprocher de mon visage. Et entendis, quelques instants plus tard, la voix du prétendu père. « Hey non. Non. Désolé, c'est son truc ça... vous êtes trempée, vous voulez que je... » Je l’imaginai alors, grâce à ses yeux, conquérir le monde. Je l’imaginai fixer intensément chaque personne qu’il voudrait soumettre et intimer, de la même manière qu’il l’avait fait avec le gamin, ce qu’il voulait. Et là, ensuite, j’espérais arrêter de débloquer et de … merde, répondre. De dire quelque chose, n’importe quoi. Pour ne pas montrer que j’étais sous le charme de cette bouille craquante et de ces magnifiques yeux verts. J’étais étudiante, sensée être mature. Allez, juste un petit effort. « Ah » Ah, oui, juste ah. J’aurais pu trouver mieux mais, après tout, je n’aimais pas tellement parler. Et encore moins parler pour rien dire. Avec cette interjection, je ne faisais qu’exprimer mon interrogation quant à ce « c’est son truc ». Les gamins avaient-ils déjà des sortes de toc, des habitudes ? C’était étrange, ils avaient encore toute la vie devant eux. « Non merci. Ca va sécher ». J’ajoutais un dernier sourire à mes propos, pensant au fond de moi que j’aurais peut être mieux fait d’accepter. Après tout, qui serait sain d’esprit pour accepter d’être trempé à ce point – les gens préférant se sentir au sec. Mais j’aimais la pluie. Et aimait laisser la nature faire son œuvre. Vu la chaleur ambiante du bus – quoique chaleur humide – j’allais me réchauffer bien vite. Dans le pire des cas, je n’étais pas malade, je n’avais pas la crève. Le jeune homme n’avait aucune raison de croire que je puisse rendre son petit - ? – malade. Vraiment.









Keith Whiteley

Keith Whiteley
SORCIER.► décédé.

► MESSAGES : 236
the usual sunday with a flu ♣ libre ♣ #Dim 6 Mar - 20:25


« C’est votre enfant ? »
« Mon fils oui. Il s'appelle Némaniah. Et moi c'est Keith... »

Sa façon à lui d'induire une question toute naturelle. Et vous qui êtes vous? Il avait l'air de quelqu'un de simple. Abordable. Ca contrastait un peu avec le choix qu'il avait fait de vouvoyer cette fille et d'ailleurs si ça n'avait tenu qu'à lui, il l'aurait tutoyer car après tout, il tutoyait les anges. Elemiah, Mika'il et Nemaniah bien sûr mais pas seulement. Le vouvoiement semblait être une invention de l'homme, un artifice qui n'avait pas vraiment lieu d'être aux yeux de Keith mais auquel certaines personnes semblaient particulièrement attachées. Il l'avait assez bien compris quand le médicomage en chef l'avait convoqué dans son bureau pour "faire le point".
Némaniah remuait dans les bras de son père, contrarié de n'avoir pas pleine liberté de mouvement. Et tandis que son père, attentif, proposait à leur voisine un petit coup de sortilège de séchage, lui, avait décidé d'essayer de tirer la fourrure de la capuche juste devant lui. Ca tombait bien son père ne regardait pas, visiblement trop occupé à s'étonner de la réponse de la demoiselle aux jolies grimaces:

« Non merci. Ca va sécher »
« T'es... vous êtes sûre? Vous pourriez... »

Attraper quelque chose du genre de ce que Némaniah venait d'attraper:

« Dites-donc votre mouflet arrête pas de me tirer la capuche! C'est de la vraie fourrure de boursoufflet royal je vous ferais remarquer. »

Le pauvre petit Némaniah eut un petit cri d'oisillon en voyant la figure qui "appartenait à la capuche". Le grincheux était couvert de pustules phosphorescente et pire encore, il n'avait pas arrêté de renifler tout du long de sa complainte et croyez moi que ça n'avait rien de bien ragoûtant. Keith n'était même pas loin de cacher la figure de son fils d'une main et de s'enfoncer dans son siège.

« Puis c'est que mon avis mais il serait moins casse couille si vous le filiez à sa mère. »

Visiblement il avait l'air de croire dur comme fer que la demoiselle toute trempée c'était la mère la mère du gamin tireur de capuche.

« Ca se voit qu'il veut sa mère, d'ailleurs c'est tout vous mademoiselle, à part les.... les... ATCHAAAAAAAAAAAA!!!! »

Un éternuement éruptif... la banquette arrière était à présent recouverte d'une glu verdâtre, visiblement le produit des pustules de l'homme à la capuche. Némaniah se mit chouiner, comme il avait eu peur. Keith donna un coup de baguette pour faire disparaître l'affreuse glu verdâtre. Un regard vers Teegan, du coup, il était complètement passé sur le petit imbroglio qui plaçait temporairement sa voisine en un peu plus qu'une simple voisine. L'idée qui lui traversa l'esprit en premier c'était est-ce que...

« Vous inquiétez pas c'est pas contagieux... sauf en milieu humide. »

Ce n'était pas comme si dehors il pleuvait à verse et pas non plus comme si Teegan était trempée jusqu'aux os.









Teegan I. Pallbearer

Teegan I. Pallbearer
ETUDIANTE. ► 2e année d' ARTS.

► MESSAGES : 36
the usual sunday with a flu ♣ libre ♣ #Ven 8 Avr - 16:45


« Mon fils oui. Il s'appelle Némaniah. Et moi c'est Keith... » . Sans savoir pourquoi, j’hochai la tête suite à cette réponse. Le prénom Némaniah me résonnait dans la tête ; la sonorité m’intriguant encore plus. Je l’avais entendu quelque part, peut être, un jour. Je ne savais pas trop où, peut être l’avais-je simplement lu ; je ne m’en souvenais plus. Sourire au coin des lèvres, je relevais la tête vers le père, m’étonnant de sa jeunesse. J’admirai l’ensemble qu’ils formaient, tous deux ; ils paraissaient tellement tranquilles et soudés. « Teegan. » J’avais fini par lâcher mon prénom, comme ça, dans le vent. Pourtant, je n’avais jamais affectionné de le dévoiler à des inconnus, pensant que c’était leur apporter une possibilité de s’accrocher. Comme s’accrochent les humains aux pans d’une veste pour trois fois rien, généralement. L’anonymat m’appréciait et, en juste retour, je m’accrochais – vieille habitude. Être ni vu, ni connu devrait être les idéaux des hommes ; je ne comprenais pas le désir de gloire et de puissance de certains. Quoique, la puissance, ça passait encore … « T'es... vous êtes sûre? Vous pourriez... » Je fronçais alors les sourcils, amusée par l’étonnement de Keith. J’avais toujours aimé la pluie. Elle n’avait rien de désagréable, rien de dangereux non plus – il suffisait de faire attention. Et, étrangement, d’être comme … reconnaissant. Pour les bienfaits qu’elle pouvait causer. Alors, si elle voulait s’amuser un peu et mouiller quelques personnes, j’étais partante pour me mêler au jeu.

« Dites-donc votre mouflet arrête pas de me tirer la capuche! C'est de la vraie fourrure de boursoufflet royal je vous ferais remarquer. » Vivement, je tournai la tête vers « l’homme à la capuche », à moitié écœurée par ce qui s’offrait à mes yeux, à moitié triste pour lui. Mais un court instant, oui, très court. Je n’étais pas forcément pour innocenter chaque faute commise par un gamin. Mais parler d’une telle manière et, surtout, avec une telle tête – même si ce n’était pas de sa faute, pauvre de lui – pouvait laisser des séquelles sévères. Au même niveau que les films d’horreur. Pour cause, mes yeux s’accrochaient aux pustules de l’homme. Sa fureur les faisant trembler, j’avais peur qu’elles ne nous éclatent au visage. « Puis c'est que mon avis mais il serait moins casse couille si vous le filiez à sa mère. » Heu … ouais. Sous la surprise, j’avais ouvert grand les yeux comme dans ses dessins animés qui raffolent des « arrêts sur image ». Mais intérieurement, cette surprise se transformait petit à petit en léger énervement – j’avais vraiment les gros mots ( et les mots moches ) en horreur. Sourie, sourie, me répétais-je. Laisse le juste finir de parler. « Ca se voit qu'il veut sa mère, d'ailleurs c'est tout vous mademoiselle, à part les.... les... ATCHAAAAAAAAAAAA!!!! » Non, non, non ! Trop tard. Les bras tendus, je restais raide sur mon siège, comme pétrifiée sur place. J’hésitai à respirer, clairement dégoûtée par la situation – comme beaucoup d’autres. J’entendais déjà des « Oh, mon dieu, c’est dégoutant » – dixit la dame dans ma diagonale, cheveux gris et chignon serré. Ou encore des « Les pauvres, je n’aimerais pas être à leur place ». Vraiment ? C’était étrange. Moi non plus, je n’appréciais pas tellement. Se faire recouvrir par un truc verdâtre, très peu pour moi. « Vous inquiétez pas c'est pas contagieux... sauf en milieu humide. ».

Ahah. Décidément, l’homme à la capuche me faisait rire. Doucement rire. J’avais l’impression qu’il était un amas de conneries. De conneries, de stupidité et de prétendue supériorité. Du coin de l’œil, j’observais le coup de baguette nettoyant de Keith. Ca me faisait penser que … « Tiens si vous … tu pouvais en profiter pour … ». J’avais certainement fait mieux – mais le tout me paraissait tout de même assez explicite. Je n’avais clairement pas envie d’être porteuse de microbes, non. Je relevai ensuite la tête vers le gars de devant, ne sachant pas trop par où commencer. « Nous nous moquons de votre avis », avais-je dit en haussant les épaules. Comme pour me dire à moi-même que je ne savais pas trop où cela allait me mener. « Le calme est nécessaire devant les enfants. Je vous rappellerais aussi que les gros mots n’ont pas leur place. » Oulà. Voilà que je me mettais à faire une simili-morale au gars, ce n’était pas bon, pas bon du tout. Je sentais, étrangement, qu’il n’allait pas apprécier et, pourtant, je continuais. Je détestais m’arrêter en chemin. Je tendais alors les bras, pour toucher la fourrure de sa capuche. Le bus freina ; je glissais alors sur mon siège – décochant une simili droite à l’homme. Mon teint commençait à virer au rouge pivoine. Je reculai alors, pour me remettre normalement dans mon siège et, s’en m’excuser – si ça se trouvait, j’avais contaminé ma main ! – je continuais : « Si j’étais vous, je n’aurais pas pris le bus. On sait tous qu’un accident est vite arrivé, surtout à une fourrure ». J’avais été confuse, certes, mais tant pis. Je tournai de nouveau la tête vers Némaniah et Keith, leur demandant par un simple regard s’ils allaient bien. Juste comme ça.

Note – désolée pour le retard… j’ai pourtant horreur de mettre quinze ans pour répondre









Keith Whiteley

Keith Whiteley
SORCIER.► décédé.

► MESSAGES : 236
the usual sunday with a flu ♣ libre ♣ #Mer 4 Mai - 20:01


mea culpa à mon tour pour le retard. je me suis un peu laissé dépassée XD

Némaniah regardait l'homme aux vociférations faire la démonstration de ce qu'il devait savoir faire le mieux. N'était pas habitué à un ton aussi désagréable mais bien loin d'être impressionné, le petit garçon fixait cette nouvelle curiosité qui s'agitait sous son nez. Il était de toute manière trop petit pour saisir le contenu de cette étrange simagrée qui se jouait devant lui. Tout au plus, il percevait l'agacement grandissant de la jolie jeune femme qui lui avait fait des grimaces, et instinctivement, il se rangeait de son côté parce qu'elle avait sa préférence. Il ne lui en fallait pas beaucoup à cet âge.
De l'autre côté, son père affichait un air plus reproche. Il avait une patience d'ange mais il en avait aussi la sévérité quand il fallait. Un regard glissé vers Teegan lui suffit pour se rendre compte que la jeune femme se retenait de ne pas envoyer le malotru sur les roses. Keith ne prit même pas la peine de détromper l'homme sur la nature de sa relation avec la jeune femme - si tant été qu'on puisse déjà appeler ça comme ça.

« Ca se voit qu'il veut sa mère, d'ailleurs c'est tout vous mademoiselle, à part les.... les... ATCHAAAAAAAAAAAA!!!! »

Keith roula des yeux, quittant l'homme un instant, au plus mauvais moment puisqu'une éruption des plus dégoutante vient l'éclabousser en guise de rappel à l'ordre. Il tira immédiatement sa baguette pour nettoyer le tout, pas ravi d'exposer son gamin à ce genre de microbe. Autour d'eux les commentaires compatissants et/ou écœurés bruissaient allégrement. Un coup de baguette à Teegan, doublé d'un petit sortilège pour la sécher (on n'était jamais trop prudent), Keith ne semblait pas prêter attention au regard qui se posait sur eux. Il laissa Teegan exprimer sa colère, gardant un oeil sur ce qui se passait juste au cas ou, histoire que ça ne dégénère pas. Malheureusement, le sort s'acharnait, le bus freina et la jeune femme tombant vers l'avant heurta le grincheux. Keith, par pur réflexe, la saisit par la taille pour l'empêcher de tomber complètement.

Mais il n'eut pas le temps de lui demander si ça allait, que leur persécuteur attitré se levait prêt à en découdre.

« Vous devriez vous calmer monsieur, vous voyez bien qu'elle n'a pas fait exprès... »
« Pas fait exprès? C'est ça ouais! Je vais lui passer l'envie moi je vais... »,s'emportait l'insupportable bonhomme.

Keith se leva, dominant largement en taille. Il posa son fils sur la banquette, à côté de Teegan et ses yeux vers perçants tombèrent sur l'homme. Il se dégageait une aura particulière de ce jeune homme. Une aura qui ne c'était pas laissée deviner avant qu'il ne prenne aussi physiquement position. Sa main se posa sur l'épaule de l'eau...

« Si j’étais vous, monsieur, je me calmerai tout de suite... », long silence appuyé... puis Keith se rassit à côté de Teegan, prenant son fils sur les genoux, « Plus de peur que de mal mh? »

Et autour d'eux les petites vieilles de s'émerveiller, et les plus jeunes d'envier la jolie Teegan, son adorable bébé et son chevalier servant...









Teegan I. Pallbearer

Teegan I. Pallbearer
ETUDIANTE. ► 2e année d' ARTS.

► MESSAGES : 36
the usual sunday with a flu ♣ libre ♣ #Lun 30 Mai - 13:26


J’étais confuse, c’était certain. Confuse de tout ce qui m’entourait, de tout ce qui se passait. La situation m’avait lentement échappé des mains, si je pouvais prétendre que je la maîtrisais à un moment donné. Je n’avais pas tout suivi, n’avais pas tout compris. Je me demandais même comment il était possible de s’énerver pour si peu ; comment il était possible, tout simplement, de s’énerver sur un gamin. J’arquai un sourcil, en direction du gars de devant, que je voyais de dos – Dieu merci. Ce petit signe de rien du tout marquait ma consternation, cette interrogation présente dans mon esprit. Je ne comprenais vraiment pas. Et face à autant de différence, je n’avais aucune envie de m’expliquer davantage, de parler ou encore de m’excuser. On avait toujours dit de moi que je pouvais être têtue ; pour une fois, je ne dirai pas le contraire.

J’entendais, comme une spectatrice lointaine, mon voisin qui prenait le relai, comme ça, juste avec les mots. J’entendais, aussi, les réponses du gars de devant, espérant qu’il finisse bien par se taire, ou par partir. A vrai dire, peu m’importait ; sa présence commençait à m’insupporter, allez savoir pourquoi. Et lui dire que je n’y étais pour rien, que le bus avait freiné, pour cette histoire de claque n’allait rien arranger. J’avais fini par me taire, préférant regarder l’extérieur et toutes ces gouttes de pluie qui roulaient le long de la vitre. Je ne voyais que cela, ces petites gouttes. Il faut dire que le bus allait si vite qu’on ne voyait rien de l’extérieur ; tout était flouté. Tout était indiscernable. J’avais abandonné la partie, c’était cela même. J’avais passé la main et la situation prenait une autre tournure. Je vis, d’un coup, Keith se redresser sur son siège. Et j’en restais stupéfaite, oui. Par sa taille et cette sorte de puissance tranquille qui semblait émaner de lui. Il m’apparaissait alors comme une énigme, vraiment. Une énigme qui avait fait taire et retourner le malotru de devant, merci bien. Il était étonnant, tout simplement. Et je me sentais tellement petite à côté de lui. Mais peu m’importait, j’avais une sainte horreur de toutes ces comparaisons, ces mots que l’on dit pour définir la supériorité des gens. Chacun était supérieur aux autres, à sa manière. Il suffisait juste de le découvrir.

« Plus de peur que de mal mh? », avait-il lâché, après s’être rassis. Comme si rien de tout cela ne s’était passé. Comme si le bus n’existait pas, comme si rien n’existait ; tout ça. J’hésitais à tourner la tête vers lui mais, à vrai dire, j’étais un peu perdue ; dans mes pensées. Tentant, toujours, de reconnaître les rues dans lesquelles on passait, j’avais fini par lui répondre. Un hochement de tête, juste ça. Avec un petit mot : « C’est ça ». Ce qui, en soit, voulait tout dire et ne rien dire à la fois. Mais il ne fallait pas attendre de moi à ce que je sois tout à fait claire ; je ne l’étais jamais, préférant rester évasive. Etre dans le flou, ça me connaissait. Les gens avaient du mal à me cerner, de la sorte. Ce qui ne me dérangeait pas, en soit. Car je ne me comprenais pas toujours. Je tournai alors la tête vers Keith, finalement. Hésitant à afficher un sourire, tout à fait sincère. Ou à me perdre dans la couleur de ses yeux. J’avais opté pour la deuxième option, sans réellement le vouloir.










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