OO1. Si quelqu’un sait ton nom, il a une arme contre toi.
| NOM : Kjeldsen PRENOM(S) : Elijared, Solun AGE : 26 ans ORIGINE(S) : Elijared, contrairement à ce que l’on pourrait penser est d’origine Européenne, dans le sens propre du terme. Elle n’appartient pas à un pays en particulier. Sa mère vient du Sud ; son père, du Nord… tout comme leurs familles respectives. PROFESSION : Professeur de défense contre les forces du mal ETAT CIVIL : Veuve
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OO2. L'histoire nous façonne, les souvenirs nous construisent.
Je n’ai pas de souvenirs de mes parents. Pendant longtemps, je me suis posée la question : pourquoi ? J’étais seule bien qu’accompagnée de suivants qui répondaient au moindre de mes désirs. Aucune affection ne me fut donnée pendant toute mon enfance. On m’a couvé comme la huitième merveille du monde mais l’amour m’était inconnu. On m’a donné une éducation digne du rang auquel on aspirait pour moi. D’ailleurs, l’accumulation de savoir fut l’une de mes principales occupations pendant des années. J’appris à lire avec une rapidité déconcertante tout comme je su parler d’autres langues rapidement. Je n’avais pas d’amis, ni le droit de m’amuser. « Ce n’était pas digne de moi » me répétait-on. Peu à peu, je n’ouvrais la bouche que pour demander « qui suis-je ? »… Evidemment, on ne me répondait pas le moins du monde. Pourtant, mes rêves étaient à la fois limpides et obscures. Ils me plongeaient dans une grande confusion qui ne me permettait pas de me reposer.
Je tombais malade gravement à l’aube de mes 5 ans. Je me souviens encore de la peur qui secoua le manoir où j’habitais depuis ma naissance : on craignait de me perdre. Je me remémore aussi aisément la douleur. Je manquais de mourir et à l’heure où j’aurais du expirer, une lumière intense m’immergea complètement. Ce qui se passa à ce moment là fut –et est encore- sous le sceau du silence. Je n’ai jamais eut l’audace de répéter ce que j’appris. Ma convalescence fut courte. Je devins plus forte, plus résistante au fil des jours. Jusqu’ici, j’étais une fillette à la santé fragile et désormais, à 5 ans, je ne craignais plus rien.
Pourtant, mes rêves continuèrent et je trouvais en eux la force de découvrir mes racines. Durant des semaines, je me levais en silence pour fouiller les archives. Combien de nuits furent infructueuses ! Je n’en avais aucune idée mais je persévérais. Je finis par trouver un journal dont la lecture assouvi ma curiosité tout en me plongeant dans un abîme de haine intense. Le journal contre mon cœur, je retournais à mon lit et fis semblant d’être malade le temps pour moi de trouver la force de leur faire face.
Autant dire la vérité : je ne suis pas comme vous. Je ne suis pas « humaine » dans le sens où vous le comprenez. Je suis une création issue d’un rituel qui a vu le sacrifice d’un homme et d’une femme… Mes parents en quelque sorte. La chute fut rude pour moi. Je n’avais pas de parents, je n’étais rien de plus qu’un objet qui leur était utile. Je suis une erreur, une chose inattendue. Ils voulaient un prophète et ils m’ont eut… Moi, qui leur ai caché durant des années mes visions. Je leur ai menti et ils ont été déçus. A neuf ans, on me fit monter sur le « trône » du Prophète. Ils me forcèrent à faire semblant d’être en transe et à délivrer leurs messages et pas ceux que l’On m’envoyait. Je n’ose imaginer le nombre de choses que j’aurais pu éviter si on m’avait laissé parler de temps en temps. Tant de morts, tant de douleur… Mais je n’étais pas libre, j’étais leur jouet. Deux ans plus tard, j’intégrais une Ecole de Magie mais ma liberté resta tout aussi restreinte. J’avais une chambre personnelle et il m’était interdit de parler à quiconque.
Une femme me suivait où que j’aille. J’étais une bonne élève, pour ne pas dire excellente mais les différentes cérémonies de la Confrérie m’épuisaient. Je retombais malade à 13 ans et à nouveau, je fus sauvée sans comprendre pourquoi « on » s’acharnait à me renvoyer ici bas. Les années s’écoulèrent et rendre les oracles était de plus en plus pénible pour moi mais je résistais. A la veille de partir de cette Ecole, mon diplôme de fin d’étude en poche, je rencontrais un homme. Et pas n’importe lequel. Bien plus âgé que moi, il faisait partie de la Confrérie et ne supportait plus la manière dont on me traitait. Notre rapprochement fut vu d’un bon œil. Il était un sorcier puissant avec un don qui faisait envie. Nous ne mîmes pas longtemps à comprendre que la Confrérie voulait de nous un enfant. Mais ne mîmes un point d’honneur à ne pas suivre leurs vœux.
Pour comprendre ce qui se passa ensuite, je crois qu’il est nécessaire que je vous explique ce qu’est la Confrérie. Il s’agit « simplement » d’un rassemblement de sorciers et d’humains dont le but m’a échappé longtemps mais il est aisé à comprendre. Ils sont à la recherche d’une chose : Dieu. Non, vous ne rêvez pas. Ces personnes sont profondément dévotes. Ils cherchent à faire venir dans ce monde une créature innommable. Oh, ils n’y arriveront pas avant… longtemps. Mais voilà. Ils ont à leur botte d’autres personnes qui sont fidèles mais qui n’imaginent pas ce qu’ils veulent réellement.
Donc, reprenons. Je fais la connaissance à 17 ans de Keith que la Confrérie poussa dans mes bras, ou du moins, pense le faire. Il était beau comme un dieu avec sa haute stature et sa silhouette musclée. Mais ce que j’aimais par dessus tout, c’était son regard d’un vert profond et intense qui ne parvenait pas à dissimuler ses pensées quand il était avec moi. Pourtant, je mis longtemps à lui faire confiance. Mais il ne baissa pas les bras. Avec lui, les cérémonies se firent moins pesantes. J’eus l’impression de respirer enfin et mes suivantes disparurent du jour au lendemain. Pendant longtemps, je voulus penser que c’était pour me récompenser mais en réalité, c’était pour que notre relation s’accélère. Mais ça, je ne voulu pas le voir. J’ouvris les yeux lorsque Keith m’avoua les machinations de la Confrérie me concernant.
La douleur d’avoir été manipulée par l’homme dont j’étais amoureuse fut sans bornes. A nouveau, je tombais malade et, contrairement à ce que je pensais alors, Keith resta près de moi jusqu’à mon rétablissement. Il n’autorisa personne autour de moi et nous prîmes le temps de parler à cœur ouvert. Au début, j’eus du mal à le croire. Il était si doux, si attentionné… et j’avais tellement peur qu’il me manipule encore. Mais comme il me le dit un jour « je voudrais te manipuler, je ne t’avouerais rien ». Il avait terriblement raison. Il fut châtier pour m’avoir tout annoncer et je ne le vis plus pendant des semaines. D’autres hommes tentèrent de m’approcher mais je les repoussais avec une étonnante constance pour une fille de mon âge. Enfin, il revint. J’avais 18 ans.
Durant les jours qui suivirent son retour, nous nous acharnâmes à trouver des moments solitaires pendant lesquels nous formions un plan. Nous avions alors pour projet de quitter le manoir de la Confrérie et d’aller vivre dans un autre pays. Keith, durant son absence, avait fait la connaissance d’un sorcier anglais qui lui avait promis que rien ne pourrait l’atteindre en Angleterre. Et de fait, je connaissais le pays de nom pour être l’un des lieux les plus calmes du monde magique. Le rêve était tentant et nous y cédâmes sans l’ombre d’un doute. Un soir d’hiver, nous fuîmes le manoir pour nous arrêter en France où malgré l’heure plus que tardive, nous trouvâmes un prêtre sorcier qui accepta de nous marier et de nous héberger. Notre première et unique nuit fut magique dans tous les sens du terme. A l’aube, un nouveau pouvoir coulait dans mes veines mais je n’eus pas le temps de m’y faire que la Confrérie nous retrouvais et tuait Keith devant mes yeux sans que je ne puisse comprendre pourquoi.
Inondée du sang de mon défunt époux, je fus ramenée au manoir en état de choc. D’autant plus que l’on m’expliqua que c’était nécessaire pour mes pouvoirs. De nouveau, la Confrérie craignit pour ma vie mais cette fois ci, je ne tombais pas malade. Sans dire un mot, je repris peu à peu ma vie d’avant mais je n’étais que l’ombre de moi-même. On m’avait retiré mon âme. Dans mes rêves, je voyais de nouveau Keith et je finis par croiser son fantôme un matin de printemps. Il me supplia de l’aider à le venger. Au début, je ne voulais pas y croire, voyant par là encore une manipulation de la Confrérie pour me faire céder. Mais mon intuition et une vision m’indiquèrent que c’était réellement Keith. Je fus secouée mais ravie. Nos discutions reprirent dans le silence de la nuit. Peu à peu, un plan fut forgé et je ne tardais plus à le mettre en place.
Lentement, au cours des mois qui suivirent, je tissais ma toile. Je glissais de temps à autres des mensonges de ma composition pour jeter le trouble au sein de la Confrérie. J’allais jusqu’à faire en sorte d’avouer qu’un membre projetait de m’assassiner car il n’avait pas la foi. Par Uriel, que les hommes pieux sont tellement manipulables ! Peu à peu, je fis en sorte de mentir pour moi de plus en plus souvent. Des têtes tombèrent sans que l’on me soupçonne. Après tout, j’étais la voix du Destin. Qui étaient ils pour me remettre en cause ? Et pendant deux ans, la partie la plus sombre de moi-même s’exprima devant le regard navré de Keith qui ne supportait pas celle que j’étais devenue. Mais comment pouvait il comprendre la douleur accumulée durant toute ma vie ?
Je n’avais été qu’un simple objet pathétique qui n’avait jamais eut la force de se rebeller. La Confrérie m’avait retiré celui qui m’avait fait découvrir la vie. Je voulais à tout prix retirer la raison de vivre de la Confrérie. Et ce fut cela qui me prit le plus de temps. Parce que l’on finit par me soupçonner, mine de rien. Les suivantes réapparurent, accompagnées d’espions en tout genre. Désormais, le moindre de mes gestes était consigné dans un épais registre. Mais cela ne m’empêcha pas de continuer… de manière plus discrète cependant. Je me mis en tête de séduire les espions qui ne tardèrent pas à être à ma botte. Ce sont eux qui tuèrent la famille de l’assassin de Keith. Je me chargeais de John personnellement et ce fut mon erreur.
On ne tarda pas à prouver que c’était moi qui l’avait tué d’une façon aussi horrible (je crois avoir oublié de mentionner que j’ai étalé ses tripes sur un pan de mur… le tout quand il était encore vivant, évidemment). Un procès fut rondement mené et il fut décidé que je serais le prochain sacrifice. On me libéra de mes obligations et de mes suivantes. Je fus enfermée dans la chambre qui avait toujours été la mienne. Après tout, je restais quand même la Prophétesse et ma perte était un énorme sacrifice pour la Confrérie. Je n’avais aucun regret. Keith me tint compagnie durant les jours qui précédèrent celui qui aurait du couronner ma mort. Nous discutâmes de tout et de rien. Peu à peu, je retrouvais mon calme et ma sérénité. Je n’ai jamais crains la mort et ce fut tranquille que le jour J, je m’avançais jusqu’à l’autel. Je ne pu m’empêcher de penser à un autre autel, en France. Keith m’y avait attendu, comme ce jour là. Il était nimbé de lumière. Et tandis que l’on m’allongea sur la pierre glacée, je songeais que je rentrais enfin chez moi.
Malheureusement pour moi, mon heure n’était pas encore venue. Dans une énième transe, j’annonçais la fin prochaine de la Confrérie et dans un éclat de lumière, je disparu. Encore aujourd’hui, je ne comprends pas ce qui peut jouer avec moi ainsi. Je me retrouvais sur le parvis de l’église où Keith m’avait épousé, quelques années auparavant. J’étais seule, sans le moindre argent. Un linceul composait mes vêtements et à mon cou, un pendentif était apparu. Il représentait un ange en prière dont les ailes étaient tendues vers le haut. Je ne l’ai jamais quitté. Mais pour le moment, il est question de terminer mon histoire.
Donc, le parvis de cette église. Je n’ai pas eut le temps de me poser plus de question qu’un homme m’aborda et se présenta comme étant un ami de Keith. Je n’eus pas de mal à me rappeler de ce qu’il m’avait raconter après son exil. J’eus instantanément confiance en cet homme qui m’accompagna durant mes premiers pas dans la vie. Il me prêta de l’argent jusqu’à ce que je puisse revendiquer l’héritage de Keith et il me trouva un emploi en Angleterre. Je lui dois énormément.
Moi, Elijared S. Kjeldsen, je suis à l’aube d’une nouvelle vie.
OO3. Nous avons les moyens de vous faire parler.
Quelle forme prend votre Epouvantard ? Celui qui m’a servit de tuteur à la Confrérie
Que verriez-vous dans le Miroir du Risèd ? Keith
Où transplaneriez-vous si vous en aviez la possibilité ? Dans un sanctuaire
Quelle forme prend votre Patronus ? Une Loutre
Quel est votre sortilège favori ? Protego
Quel est celui qui vous terrifie le plus ? Aucun
Qu’avez-vous ressenti en entrant à Poudlard ? Ouah, c’est chouette mais lugubre…
Quelle forme de magie vous attire le plus ? Toutes… plus de précisions plus tard
Appréciez-vous la discipline ? Vite fait
Quelle est la pureté de votre sang ? Peut on réellement parler de pureté dans mon cas ? Mes « parents » étaient sorciers, c’est déjà ça…
OO4. Vous ! Oui, vous !
PSEUDONYME, PRENOM : Isalyn
AGE : 24 ans
COMMENT AVEZ-VOUS CONNU LE FORUM ? QU’EN PENSEZ-VOUS ? Par le Hasard le plus complet
LE MOT DE LA FIN ? 2000 mots, c’est quand même supra long…