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Roman Konstantine
► MESSAGES : 152 Ven 19 Mar - 23:37 |
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| Le Conte de Mircea, le poète
| quelques lieues de la perle du Danube, il y avait un lac, un château et un poète. Le poète était un homme au coeur tendre et il avait choisi la voie des mots car elle contentait son âme romantique à bien meilleurs égards que les joies de la chasse aux créatures que sa famille avait toujours exercées. |
Dans le village on avait moqué le pauvre garçon, son père l'avait menacé de le mettre à la rue car disait-il " on n'élève pas des fillettes chez les Konstantine!". Et il était vrai, que dans cette famille, on ne faisait pas de fille. Le jeune poète, qui avait nom Mircea, était le benjamin de sept frères, tous plus hardis les un que les autres pour la chasse. Les cinq aînés avaient déjà pris femme et fondé leur famille, quand à Egon l'avant dernier, on disait qu'il était si amoureux de la chasse qu'il n'y avait pas de place dans son coeur pour autre chose. Mircea faisait donc la risée des villageois et la grande honte de son père... | Un jour qu'il manquait d'inspiration, le coeur sans doute trop lourd des reproches de son père Mircea vint s'assoir sur une large pierre plate au bord du lac pour regarder le soleil dans sa course. De là on pouvait aussi bien voir le château et ses jardins, mais le jeune poète n'aimait rien mieux que compter les rides à la surface de l'eau. Or, il arriva que la fille du châtelain l'avait vu et comme elle se sentait bien seule, elle vint vers le lac, tirer le poète de ses rêveries romantiques. Elle lui demanda ce qu'il faisait là, seul et il lui répondit qu'il n'était pas seul, que ses muses étaient aussi là avec lui. Elle rit et comme elle était très belle, il lui demanda comment elle s'appelait. Elle s'appelait Lukrécia Fehér ce qui voulait dire, Lukrécia la Blanche. |
Elle avait de loin cheveux blond pâle et de grand yeux vert d'eau et sa peau avait la perfection de la porcelaine. Ses lèvres étaient deux pétales de rose. Et ses ongles des baisers rosés. Mircea en tomba tout de suite amoureux. Mais il ne dit rien car il savait que Lukrécia était l'enfant unique du châtelain et qu'il l'avait sans doute déjà promise à un noble. Le lendemain il revint s'assoir au même endroit, fort d'une nouvelle inspiration. - Qu'écris-tu poète? - J'écris comme vous êtes belle madame.Et comme il lui plaisait de se l'entendre dire, Lukrétia revint le lendemain pour s'entendre chanter sa beauté. Mais quand Mircea eut fini, elle repartit. Elle revint le lendemain, et Mircea lui écrivit ce que c'était que la solitude. - La solitude doit être une femme. - Et pourquoi en serait-il ainsi? - Parce que vous autres les femmes portaient la ceinture, le glaive et le bouclier car vous êtes en amour comme l'homme est à la guerre sainte, un croisé preux et infaillible. - Je n'entends rien à ce que tu me chantes poète. Aussi je crois bien que je m'en vais. - Bonne nuit belle de dame., et il la regarda partir. Il passa un an que la belle enfant revenait toujours voir son poète pour qu'il lui parle d'amour et de beauté. Qu'il lui découse le fin drap des rêves et qu'il l'emporte au dessus des nuages où elle ne voyait guère plus qu'un peu de crème cotonneuse dans le beau ciel d'été. - Poète, vous me parlez toujours d'amour mais vous ne me le faites jamais connaître., finit-elle par se plaindre. Mircea la regarda un peu surpris. Son coeur bondit dans sa poitrine mais il resta mesuré, bien trop sage pour s'emporter au premier mot de la belle. Elle était frivole, il le savait bien. - Voudriez-vous qu'il en soit autrement? - Je voudrais bien oui. Toutes mes servantes se rient de moi car je ne connais encore rien de l'amour. - Je ne vous ferais rien connaître de l'amour que vous ne vouliez me connaitre moi d'abord., répondit-il, un peu déçu. - Mais je vous connais déjà bien assez pour un baiser. - Vous ne savez même pas mon nom. - Poète, tu me donnes de l'humeur. - Et bien va-t-en alors. - Je m'en vais.Et elle ne revint plus pendant de longs mois. Pourtant avec le printemps, comme le poète continuait à écrire et qu'il avait des vers de plus en plus beaux, la belle revint dans une robe de lin blanc et s'assit à côté de lui. Il l'accueillit bien comme il avait pardonné et qu'il était content de la revoir. - Parle moi encore de la peine poète, comme tu sais si bien les mots.Et il parla de la peine, comme il la connaissait mieux que les autres. Quand il eut fini la belle s'envola comme un oiselet, retournant à son château. Le lendemain elle revint pourtant. - Poète, parle moi de la haine. - La Haine est un bien vilain serpent qui vient se lover dans le coeur des hommes quand par trop ils contemplent ce qu'ils ne peuvent pas avoir ou ce qui ne leur ressemble pas. C'est une bien triste chose que la haine pour une dame.Et la damoiselle de s'envoler, ces mots pleins de sagesse tout contre son coeur. - Poète, parle moi de la verve., demanda-t-elle le surlendemain. La verve c'est l"épée du sage. Elle briserait le fer quand il serait encore au fourreau parce que les mots ont un pouvoir que seul le sage sait voir. Les mots sont dangereux tu sais. Ils peuvent être la plus douce des caresses et apprivoiser les coeurs, mais ils peuvent briser un roi sur son trône. La verve c'est connaître le pouvoir des mots et le contenir sur ses lèvres. Alors le monde serait à vos pieds madame si vous pouviez faire cela.Et elle repartit comme le jour qui suivit et celui d 'encore après. Bientôt, le poète apprit une nouvelle qui ne lui fit guère plaisir. On racontait que le châtelain avait marié sa fille avec le roi Matthias parce qu'elle l'avait charmé par son éloquence et sa culture. Et qu'elle connaissait les plus jolis poèmes du royaume. Alors le poète prit sa plume et grava sur la pierre où elle s'était autrefois assise à ses côtés: si une épée au monde dut me transpercer le coeur ce fut la vôtre madame, et elle fut cruelle et avide à la fois. Quand ne le voyant pas rentrer le lendemain, ses frères vinrent le chercher au bord du lac, ils ne trouvèrent que ces quelques mots et sa chevalière d'argent qui baignait dans l'eau cristalline du lac. | |
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Roman Konstantine
► MESSAGES : 152 Mar 23 Mar - 21:14 |
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| Romilda Erdos, la Faiseuse de Sorts |
| l y avait une fois, du côté de Halimba, une faiseuse de sort que l'on appelait Romilda... Comme toutes les faiseuses de sorts, on l'aimait et on la craignait parce qu'on aimait pas trop ce genre de choses chez les bonnes gens. C'était la fille de Satan! avait gueulé le prête Vadim depuis le perron de son église. Une sorcière! Et comme Romilda n'était bien méchante, et qu'elle ne craignait dans les anathèmes du bon cureton que de le voir tomber sur le parvis, terrassé par sa fulmination, elle était allée s'installer dans une chaumine en pleine forêt, au calme sous les noires frondaisons. Quand il y avait quelqu'un de malade en ville, les gens disaient que c'était elle qui lançait ses mauvais sort. Mais une fois la nuit tombée, ils glissaient subrepticement hors de leur maison pour aller frapper à la porte de la faiseuse de sorts. Mon petit va mourir, boszorkány. Bien sûr que non sot! Donne lui de cette fleur rouge qui pousse à l'orée de la forêt et demain ton enfant sera sur pied. |
On disait toujours qu'elle était folle mais elle ne se trompait que très rarement. Une fois qu'un soldat de l'Empereur passait par Halimba, on lui servit un poison qui le fit tomber raide sur le coup. Le tavernier chez qui c'était arrivé s'en alla quérir la faiseuse de sort sur le champs. On ne défait pas ce que la mort à fait tavernier, répondit-elle d'un ton moqueur. | |
Mais elle accepta tout de même de le suivre jusqu'à Halimba. Là, alors qu'elle se penchait sur le corps de l'officier, elle se mit à rire. Un de ses rires joviaux qui font peur à tout le monde dès qu'ils sortent de la bouche d'un faiseur de sort. Pourquoi ris-tu sorcière?Voilà un jeune homme qui n'a pas peur de moi!', se moquait-elle encore. Pourquoi aurais-je peur?Pourquoi me nommer sorcière alors?Parce que c'est ce que tu es, sorcière.Je te trouve bien mal galant, chasseur.Pourquoi devrais-je être galant? Je ne te fais pas la cour que je sache.Parce que tu ne l'oses pas.Parce que je sais bien que sous ce joli visage se cache une horrible grimace de sorcière.Elle rit encore, moquant l'effort que faisait le jeune chasseur à la lui faire croire qu'il n'avait pas peur d'elle. Elle n'avait pas besoin de sa magie pour le savoir, tout en lui le laisser clairement paraître. Et Romilda était perspicace. Votre homme n'est pas mort.', finit-elle par expliquer sans plus considérer le chasseur importun,' il est juste un peu trop friand d'infusion de mauve. Mettez le au lit et demain il se relèvera, aussi sûr que je ne cache nul autre visage que celui que vous voyez tous.. Ils ne voyaient rien du tout, et comme il fallait bien un bouc émissaire, on voulut garder Romilda jusqu'à ce que le soldat ne se réveille.Elle se laissa emmener mais averti bien qu'elle ne resterait pas contre son gré. Aussitôt la porte de sa chambre fermée, elle disparut. Il ne faut jamais faire confiance à une faiseuse de sort, je l'avais bien dit!!Attendons au moins de voir si elle disait vrai avant de la traiter de fille du diable', tempérait le jeune chasseur qui lui n'était que de passage à Halimba. Et à l'aube, comme l'avait dit la sorcière, le soldat se leva, frais comme un gardon et toujours aussi mal embouché. On oublia bien vite cette histoire et on laissa la faiseuse de sorts dans sa forêt. Il arriva que longtemps après, Romilda retomba sur le jeune chasseur dans la forêt. Celui ci coursait un cerf qui portait un cerisier sur son front. - Pourquoi te mets-tu sur mon chemin sorcière? Tu sais bien que je t'abattrais si tu ne te pousses pas. -Je croyais que tu te vantais de ne jamais tuer ce qui avait un brin d'humanité chasseur... -J'épargne toujours les hommes quand je le peux, les femmes et les enfants toujours mais dit moi pourquoi j'épargnerai un démon? Et mieux encore un démon qui protège un autre démon?, répondit-il implacable, en désignant l'étrange cerf devant lequel Romilda faisait rempart. La faiseuse de sorts observait le chasseur avant de rire à nouveau. Ne ris pas sorcière! Et pourquoi ne rirai-je pas quand je t'entends dire tant d'âneries? Est-ce que mon rire te plairait à ce point? N'essaye pas de me charmer ça ne marcherait pas. En effet on ne charme qu'une fois.Le chasseur se refermait mais elle restait ouverte et rayonnante. Etait-ce cela l'amour? Elle n'en doutait pas elle. Le chasseur lui plaisait aussi c'était évident. Sans quoi elle ne serait pas resté. Tandis qu'ils se défiaient du regard, la proie du chasseur s'évadait, profitant que Lukacs Konstantine l'avait perdu un instant du regard. Le chasseur connaissait son art mais il connaissait bien mal l'amour et il n'aimait guère sentir que la sorcière avait le moindre empire sur lui. Il lui jeta donc un mauvais regard et parti derrière son cerf, emportant malgré lui le rire jovial de la faiseuse de sorts. Romilda ne dit rien du tout, le laissant fuir comme elle savait qu'il reviendrait quand il aurait compris. Deux hivers passèrent que le chasseur ne revint pas. La jolie faiseuse de sorts commençait à croire qu'elle s'était trompée et son coeur de lionne soupirait longuement. Pourtant, un soir qu'elle ramassait du bois pour sa cheminée, elle tomba sur le chasseur. Il n'en menait pas large et semblait même à l'article de la mort. La sorcière laissa tomber ses fagots de bois pour aider le jeune homme. Elle l'emmena chez elle et le fit allonger sur le tapis près du feu. - Qu'as-tu encore fait chasseur? - Le cerf... je l'ai coursé deux longues années... et je l'ai tué ce soir. La sorcière fronça les sourcils, outrée. Elle se leva, ne peu encline à tenir le chevet d'un homme aussi cruel et borné que celui-ci. - Sorcière? Ne t'en vas pas s'il te plait... soigne moi... - Pourquoi t'aiderai-je alors que tu ne m'as pas écoutée? Je t'avais dit de ne pas partir après ce cerf. - Et j'en ai été bien puni. J'ai perdu mon temps et je l'ai compris trop tard. - En effet. Et quand il est trop tard, il est trop tard. - Je m'appelle Lukacs Konstantine. - Pourquoi me le dire maintenant que tu vas mourir? je n'aurais pas l'occasion d'utiliser ce nom. - Parce que j'aurais voulu connaître ton nom.Elle lui accorda un regard en sachant très bien qu'elle n'aurait pas du. Il souriait se sachant en train de partir. Pourtant il semblait heureux et triste à la fois. - Tu vas mourir qu'est-ce qui te fait tant sourire? - C'est ton rire sorcière. - Mon rire? Oh je vois. Tu es vraiment un idiot Lukacs Konstantine. - Je sais. - Non tu ne sais rien du tout. Quel besoin avais-tu de croquer dans cette pomme? Il ne te suffisait pas d'avoir tué le cerf? Vous autres chasseurs tirez à vue sans même savoir dans quoi vous tirez. - Je te l'ai dit ce que je chassais: un démon. - En partie seulement. - Tu joues sur les mots et moi il ne m'en reste plus beaucoup. J'aurais voulu les utiliser à autre chose qu'à me disputer avec une sorcière.Il sourit et ferma les yeux. Elle eut peur et se précipita à côtés de lui pour tenir sa main glacé. Il rouvrit un oeil, espiègle. - Tu as cru que j'étais mort? - Tu es un idiot! - Tu es fâchée? - Je ne suis PAS fâchée. - Tu l'es. Tu es encore plus jolie comme ça d'ailleurs. - Je croyais que ce "joli visage" n'était qu'un masque. - Peut-être. Mais qu'importe...Il serrait doucement la main chaude de la sorcière et comme elle se penchait pour l'embrasser, il la serrait un peu dans ses bras. Pourtant il ne se passait pas ce à quoi il s'était attendu. Au lieu de savourer ce tout premier et tout dernier baiser, le chasseur eut comme un haut le coeur et se redressa tout d'un coup, crachant un gros morceau de pomme. Il était tout pâle mais il allait déjà mieux. - Tu m'as soigné? - Que croyais tu? Que je t'embrassais. - Oui. - Je t'embrassais effectivement, ne rougis pas comme ça. - Tu ne cesses jamais de te moquer de moi? Quel est ton nom? - Tu ne veux plus m'appeler "sorcière" ou "faiseuse de sorts"? - Non. Ca ne te va pas bien, même si tu es une "sorcière". - Tsss, tais toi donc chasseur ou tu auras encore à faire à Romilda Erdos. | |
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Roman Konstantine
► MESSAGES : 152 Mer 7 Avr - 11:13 |
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| l'Azrai de la Mureş"un jour Ghur le pêcheur revenant de la Mureş avec une mauvaise toux dit à sa femme, "l'hiver est déjà sur nous". La fin de la semaine venant, Ghur était alité, la peau glacée. Se sentant mourir il dit à son fils Balázs, "Prends les rez et va-t-en à la Mureş". Le soir Balázs revenait avec une mauvaise toux, quand vint la fin de la semaine et qu'il ne put plus quitter le lit Balázs fit venir son cadet, Erik: "Prends les rez et va-t-en à la Mureş", et ainsi firent Erik et après lui Gergő. On fit venir un médecin qui fut emporté avant même Gergő. Alors on dépêcha un homme du ministère. C'était un tout jeune homme, qui ne leur dit d'abord pas ce qu'il faisait exactement. Il s'appelait Artúr Konstantine. Malgré ses efforts on perdit encore Nárcisz, et Zoltán. Tous mourraient la peau glacée. La veuve Julianna et ses deux filles n'avaient pas le temps de sécher leur larmes ni de ranger la pelle qu'il fallait enterrer un nouveau frère. Un jour que la famille endeuillée commençait à manquer de vivre, Béla le plus jeune frère décida qu'il prendrait les rez et qu'il s'en irait à la Mureş pour faire vivre ses femmes: Ne va pas à la Mureş Béla implorèrent les femmes la Mureş emporte nos hommes un à un, il ne nous reste que toi Béla le bel. Mais il était décidé, il irait à la Mureş mais Artur Konstantine l'accompagnerait. A entendre ainsi parler Béla, Erène l'aîné des soeurs redoubla de larmes mais elle ne dit rien. Au soir les deux hommes revinrent seins et saufs et ce fut Artúr qui expliqua comment les hommes Halász avait rencontré une créature des eaux qu'on appelle l'Azrai, et dont la peau était si glacée qu'elle gelait les coeurs jusque dans la mort. Nul ne su ce qu'il advint de l'Azrai de la Mureş, mais Artur s'en retourna d'où il venait, et Erène ne le quitta plus jamais. | |
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Roman Konstantine
► MESSAGES : 152 Mer 21 Juil - 20:07 |
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Roman Konstantine
► MESSAGES : 152 Ven 3 Déc - 21:38 |
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| La fin de la première chasse d'été approche. Ca c'est mieux passé que tout le monde l'espérait, je suis encore vivant ET entier. Il se pourrait bien que je sois sur la trace de braconniers. Les forêts croates en grouille. Je suivais une autre piste quand je suis tombé sur les reste d'un bivouac, probablement abandonné en quatrième vitesse. Les types ont laissé derrière eux des espèces de conserve de viandes et quelques trucs intéressants. Une dizaine de grosses pièces d'or et un petit sac de pierres. Je n'ai pas encore pu faire estimer la valeur de mon hasardeux butin mais si ça vaut quelque chose, avec la broche et les émeraudes que j'ai ramenées du caucase pour Eurydice, on pourra dire que ma première chasse m'aura rapporté pas mal. En faisant le tour je suis tombé sur un étrange oeuf. En y pensant c'est drôle parce que je râle toujours quand elle me ramène une bestiole et là c'est moi qui vais en ramener une. Ejjel et Napal sont intrigués. Ils passent leur temps à tourner autour de mon sac.
J'ai pu mesurer l'oeuf. Environ 90 de circonférence. Coquille rougeâtre (a tendance à s'assombrir de jour en jour), bosselée. Froid. Nervure en bronze. Plutôt lourd. Je ne suis même pas sûr que ce soit un oeuf de dragon. | |
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