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 Silent Steps

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PROFIL & INFORMATIONS









Nathan Shakespeare

Nathan Shakespeare
AGENT DU MINISTERE.
► langue-de-plomb.

► MESSAGES : 38
Silent Steps #Mar 8 Fév - 0:11


Silence. C’est ce son qui réconforte certains d’entre nous, mais qui en inquiète la majorité. Lorsqu’il domine un endroit, on s’inspire tant à le respecter, pour ne pas le gâcher. Si fort qu’il écrase la majorité des hommes, alors qu’il est si fragile et que d’un mouvement, il se brise comme une vague sur une falaise. Et pourtant, il est de mise dans certains endroits. Et pourtant, on le révère dans ces dits endroits. On respecte son emprise sur l’esprit de l’homme, cette peur qu’il instille à l’intérieur. Si l’on dit qu’il est d’or, alors pourquoi ne pas profiter de sa beauté. S’en effrayer est une perte de temps, l’accepter et vivre à ses côtés nous rend simplement plus fort.

Et c’est dans toute son ampleur qu’il s’exaltait dans ce monastère. De fond en comble, aucun bruit. La méditation de tous les moines présents était parfaite. Presque. Alors qu’une dizaine de moines s’affairaient à rester dans leurs propres pensés dans la pièce maîtresse du monastère, un autre homme, un ami des moines, mais certainement pas l’un des leurs, était lui aussi perdu dans ses pensées. Mais pas dans le même chemin vertueux des habitants de l’établissement. Affairé autour d’une dizaine de livres, tous ouverts à une page hasardeuse, éparpillés ici et là sur une table boisé qui tenait tant bien que mal sous le poids des énormes ouvrages. Et assis à une chaise dans un état aussi second que la table assortie, se trouvait cet homme, si identique et dépareillé des moines, vêtu d’une toge monastique, non par désir mais bien par obligation. Et son regard, perdu entre ses pensées et les livres qu’il consultait, ne semblait voir que ce qu’il l’intéressait. Par conséquent, le monde extérieur à son champ de vision était écarté de ses pensées.

Pas qu’il s’en fichait. Au contraire. Mais bien parce que, comme à son habitude, il s’était encore écarté dans tous ces mystères qui ne demande qu’à être découvert. Et puis, les livres détenus par les moines de l’abbaye de Tewkesbury étaient une source fiable…assez souvent. Ces ouvrages, conservés depuis des siècles, avant même la naissance de son ancêtre le plus connus, avait survécu à la razzia du roi Henri VIII d’Angleterre. Alors que tout le monde croyait ce monastère détruit depuis presque cinq siècles, le jeune sorcier qu’était Silence à l’époque avait découvert, par inadvertance, ce lieu de connaissance et de savoir anglais. Et à de nombreuses reprises, il vint et repartit. Comme ce matin même. Mais les heures avaient passés, et le déjeuner aussi. Déjà l’après-midi mais il ne s’en était jamais rendu compte. Jusqu’à ce qu’un croassement sonore le ramène dans le monde réel.

Sursautant légèrement, Silence cligna bêtement des yeux avant de regarder ce qui l’avait sorti de sa stupeur. Hugin, comme à son habitude, l’avait ramené parmi eux, alors que Mugin le regardait d’un regard presque amusé. Hugin et Mugin était semblable, leur plumage d’un noir digne d’une nuit de film d’épouvante, autant que leur bec, lustré et scintillant. Les deux corbeaux, assez gros pour leur espèce, était entré par la fenêtre grande ouverte. Et les deux semblaient revenir de la chasse pour venir retrouver leur nouveau maître. Nouveau étant relatif, étant donné que cela allait bientôt faire un an qu’ils étaient devenus un trio. Offert par une tribu scandinave de géant au sorcier, pour les avoir sauvés d’une fin atroce, ces deux animaux magiques plus qu’intelligent étaient devenus les partenaires rêvés de voyage de Silence. Éclaireur hors-pairs, et adorant l’aventure autant que leur maître, ils avaient été plus qu’une fois utile. Venus tout droit des mains du dieu nordique Odin, avait dit le chef des géants. Si cela n’avait pas encore été vérifié, ils restaient toutefois deux oiseaux bien attachants et utiles…

La tête maintenant levée, Silence fit suivre son corps dans ce mouvement, en profitant pour s’étirer de tout son long, les bras bien haut dans les airs. Il en avait assez vu pour aujourd’hui. Il attrapa rapidement sa baguette, alors que ses corbeaux venaient le rejoindre sur leur épaule respective. Se retournant brusquement, de façon presque théâtrale, il se dirigea directement vers la porte menant à la cour extérieure. D’un geste grandiloquent, il ouvrit la lourde et ancienne porte d’un seul élan, pour se retrouver face à face avec un individu qui sembla moins surpris que lui de le croiser…

…Et ce n’était pas un moine.









Anonymous

Invité
Invité

Silent Steps #Mar 8 Fév - 20:32


    Du 26 Lexham Gardens, une jeune fille regardait pas la fenêtre. Elle pensait. Hier encore, elle n'était qu'une simple Auror stagiaire, et voilà qu'elle était à présent le chef de l'Ordre du Phoenix, et pouvait à tout moment devenir le criminel le plus recherché de toute l'Angleterre si quelqu'un l'apercevait à l'œuvre. Certes, c'était une chance exceptionnelle, et une occasion unique de réaliser son plus grand rêve, mais il faut avouait qu'il y avait tout de même quelques inconvénients peu rassurant. Quoi qu'il en soit, elle n'avait à présent plus le choix, et ce chose de chef, il lui fallait à présent l'assumer coute que coute. Pour cela, elle avait deja quelques plan dont le plus important était de ce former une véritable « armée » qui permettrai à l'Ordre de pouvoir lutter contre les Mangemorts à armes égales, car pour l'instant ils étaient en nombre largement inférieur. Ils leurs faillaient des gens forts, des sorciers, ou même n'importe quelle créature qui voudrait bien ce joindre à eux. Mais comment être sur, comme savoir, qui voudrait ce joindre à eux? Comment ne pas risquer de dévoiler le plus lourd des secrets à quelqu'un de mal intentionné? C'est pourquoi, assise sur la chaise de ce qui s'appelait aujourd'hui son bureau, elle ne savait comment agir. Elle sortit un petit sachet contenu de la poudre blanche et y plongea son index avant de le porter à sa bouche. Elle jeta sa tête en arrière en souriant. Certe, elle n'allait pas trouver la solution ainsi, mais elle voulait les regarder, ces photos, celle qu'elle avait rangée dans le tiroir du bureau. Celle de son enfance, de sa famille. Il n'y avait pas 15 000 moyen d'y parvenir. Elle n'avait plus le moyen de vivre autrement. Elle se sentait partir, c'était le moment. Elle sortit les photos du tiroir. Celui du mariage de sa mère. La plus magnifique de toute....

      [Silence – Monastère – Livre – Pouvoir – Moine]

    Une vision. Le témoin du mariage de sa mère. Silence, Nathan Shakespeare. C'était lui qu'il devait aller chercher. Cet homme qu'elle avait connu toute son enfance, qu'elle avait vu de nombreuse fois, mais qu'elle n'avait pas vu depuis maintenant 14 ans. Depuis le jour où sa mère avait été tuée. Elle n'avait jamais revu personne en lien avec sa famille, mais aujourd'hui, le cap allait devoir être franchit, car jamais une vision n'avait lieu car hasard. Elle devait le rallier à eux, c'était certain. Déjà a l'époque, cet homme n'avait pas d'autre passion que d'apprendre, d'étudier, de lire. Et aujourd'hui encore, il était resté le même, elle le savait. Sinon, pourquoi se trouvait-il dans un monastère? Elle fit rapidement quelque recherche, et après avoir trouvée dans un vieux livre jaunit l'image même du monastère de sa vision, elle prit une bouteille de vodka, et se roula un joint avant de transplaner. Elle ne devait pas fuir cette fois, mais elle allait devoir affronter. Affronter des souvenirs des plus douloureux, et pour cela, elle devait se préparer. Sobre, elle ne pouvait pas, elle ne s'en sentait pas capable.

    Elle y était à présent. Un immense monastère, des plus vieux mais aussi des plus magnifique. Les alentours était boisé, et apaisant. Mais la demoiselle était tout sauf apaisée. Son coeur battait à cent à l'heure. Elle bu, une bonne partie de la bouteille de vodka. Elle avait peur. Elle était même terrorisée. Affronter ce que l'on craint le plus, quelque soit la chose c'était un pas terriblement difficile, et pour Kaya, c'était ces souvenirs qu'elle devait affronter. Elle retrouvait peu à peu son état normal. Cet état de rêve et d'évasion. Sans lequel elle ne pouvait plus vivre. A présent, elle avançait. D'un pas décidée, et après avoir inspirée une grande bouffée d'air, elle ouvrit la porte et entra, espérant que celui qu'elle cherchait était encore là.

    Puis elle le vit. Il était là, et il la regardait. Elle le reconnu immédiatement, contrairement à lui.

      KAYA – Mr Nathan Shakespeare. Ou bien devrait-je dire... Silence?

    Elle marqua une pause. Elle tremblait. Ses yeux se fermèrent. Elle revoyait les images du passée, elle voyait sa mère rire. La demoiselle rouvrit les yeux. Si elle était là, c'était pour réussir à la venger. Pour tuer son meurtrier. Et elle devait le faire, le faire pour elle.

      KAYA – Je suis Kaya. Kaya Declan. Je doit pour parler de quelque chose, j'ai une proposition à vous faire.









Nathan Shakespeare

Nathan Shakespeare
AGENT DU MINISTERE.
► langue-de-plomb.

► MESSAGES : 38
Silent Steps #Mer 9 Fév - 21:25


Silence. Ce mystère d’une rencontre, ce mystère d’être connu d’un autre et de ne pas le connaître. Ce mystère de voir les gens changer. Pour soi, on a l’impression que l’on n’en change pas avec le temps, mais que tous les autres vivent ce phénomène. Alors que tout ce qui est vivant croît et alterne son apparence, nous, one ne voit que celui des autres, jamais le sien. L’homme pourrait se poster face à un miroir et observer son reflet qu’il ne verrait même pas les changements, même s’il le faisait pendant des années consécutives…Bref, alors que la Terre tourne et que le monde évolue, autant du siens que celui de ceux-qui-ne-connaissent-pas, il ne s’est pas vu vieillir, ni ne s’en est rendu compte. Bien qu’il sache que son retour en terres natales allait sûrement lui ramener de vieilles connaissances, bien enfouie dans ses mémoires les plus lointaines.
Et voilà que devant lui se dressait une jeune femme, toute chétive et peu sûre d’elle. Confiante dans sa démarche, mais dont le regard semblait vouloir à tout prix fuir la réalité. Ou bien fuir sa réalité. Mais pourtant, il ne se rappelait pas d’elle, du moins, pas dans les dernières années. Mais à en juger son allure, elle ne devait pas avoir encore atteint le quart d’un siècle d’existence, ce qui laissait place à d’importants changements physionomiques entre sa dernière venue en terres anglaises et le moment présent. Son expression de surprise de voir une personne de classe sorcière, s’il s’en fiait à son habillement, dans un vieux monastère oublié de tous depuis des siècles, fut brève. Un vague souvenir d’une amie lointaine lui remontait à l’esprit. Mais qui, mais où? Même Hugin, son corbeau, ne pouvait l’aider sur ce coup.

KAYA – Mr Nathan Shakespeare. Ou bien devrait-je dire... Silence?

Nathan Shakespeare. Il y avait maintes années qu’il n’avait pas entendu ce nom. Bien qu’il soit le sien, même ses amis proches, même ses frères et sœurs ne l’utilisaient que très peu souvent. Mais d’entendre son nom ainsi ramène un homme sur Terre. Sorcier anglais, malgré tous ses voyages et rencontres, il restait tout de même un sorcier anglais dans son fort intérieur. Une pointe de nostalgie vint s’emparer de son cœur, en se demandant ce qu’il avait raté, s’il s’était exécuté comme son défunt père l’aurait tant souhaité. En réponse à son interlocutrice, il hocha de la tête d’une lente façon, à l’instar des coutumes asiatiques vouée au respect. Mais absorbé par ses pensées, il remarqua finalement la réaction de la jeune demoiselle qui lui faisait face. Tremblant, les yeux fermées, un flot d’émotion semblant couler malgré elle le long de son visage suite à la déclamation de son nom. Il trouva étrange que son nom l’affecte autant, mais encore plus qu’il en affecte la jeune fille…Qui ne semblait pas être totalement dans la même réalité qu’il était. Une vague odeur alcoolisé, émit par les voies buccales de…

KAYA – Je suis Kaya. Kaya Declan. Je dois pour parler de quelque chose, j'ai une proposition à vous faire.

Declan. Declan, il s’en rappelait bien. L’une de ses vieilles connaissances d’école. Elle avait même insisté pour qu’il soit le témoin de son union sacrée. Il n’avait jamais compris pourquoi, et il avait même dû se déplacer jusqu’en Angleterre pour se faire. Mais il faut croire qu’il avait été assez important dans la vie de la femme pour se faire demander un tel devoir. Et il avait passé de temps à autres par la suite dans leur maison familiale. Pas parce qu’elle était sa meilleure amie, mais bien parce qu’elle lui offrait un toit gratuit pour la nuit. Et ce, sans autres demandes, sinon que de raconter une histoire à sa petite. Sa petite…Kaya. Donc, c’était elle, qui, toute petite, lui demandait avec ses gros yeux des histoires sur ses voyages. Mais elle ne s’en rappelait sûrement plus. Il y avait des lustres qu’il n’y avait pas été. Il avait tenté, bien entendu. Mais dans un monde comme le leur, il pouvait être plus difficile de retrouver quelqu’un de vivant qu’un objet enfermé par des gobelins il y a de ça des millénaires…C’est donc dans l’oubli que la petite famille avait sombré…

*-Silence-* Kaya…Je me rappelle de vous, jeune dame. Une proposition? Si c’est par rapport à ce qui se passe à Londres, sachez que je n’éprouve aucun intérêt d’y voir en direct. Mais, avant tout…Comment va votre mère?

Et là, il sut qu’il venait de commettre la pire gaffe de sa journée.









Anonymous

Invité
Invité

Silent Steps #Lun 14 Fév - 18:48


      SILENCE - Kaya…Je me rappelle de vous, jeune dame. Une proposition? Si c’est par rapport à ce qui se passe à Londres, sachez que je n’éprouve aucun intérêt d’y voir en direct. Mais, avant tout…Comment va votre mère?

    Son corps entier se figea. S'il y avait bien une phrase qu'elle ne voulait pas entendre, c'était bien celle-ci. Elle manqua dans un premier temps de fondre en larme, mais après qu'une unique goutte de cristal se mit à rouler le long de sa joue, elle se reprit. Elle ne voulait en aucun cas manquer de professionnalisme à ce point. Elle n'avait aujourd'hui plus ce droit. Elle se renferma instantanément. Son visage ne refléta aucun plus le moindre sentiment. Il était entièrement clos. Elle ouvrit sa bouche, et 3 simples mots seulement réussirent à s'en échapper.

      KAYA – Elle est morte.

    Sa voix était sèche et montait très clairement qu'elle ne voulait pas s'attarder sur le sujet. Puis elle réfléchit. Elle était la pour le convaincre de se joindre à son camp. Et Eve, sa mère, était peu être une personne qui avait comptée dans la vie de Silence, puisque ce dernier s'en souvenait. Peut être que si elle lui racontait ce qui c'était passé, il serait plus à même de la comprendre et la rejoindre? Elle devait penser à tous les arguments possibles. Et elle gardait le plus convainquant pour la fin : les mangemorts venaient il y a moins d'une semaine de mettre le feu à l'une des grandes bibliothèques de Londres. Et il était impossible qu'un homme aussi passionné pas la littérature ne soit pas affectée par une aussi grande perte. Elle devait tout lui expliquer. Tout lui dire.

      KAYA – Elle a été tuée par des Mangemorts. Officiellement, le crime n'a pas était élucidé, mais mois je le sais. J'ai eu une vision cette nuit la, personne ne m'a cru bien sur. Qui croirait une gamine de 6 ans? Mais il s'agissait bien d'un mage noir, j'en suis certaine. Et depuis ce jour, je cherche à la venger. Je pensait avoir trouvée le moyen en devenant Auror, mais ils ne servent plus à rien de nos jours. C'est pourquoi, je me suis engagée dans quelque chose de... Nouveau.

    Elle marqua une pause. En lui en parlant, elle prenait un certain risque : dévoiler l'existence de l'ordre à quelqu'un pouvait être dangereux. Après tout, elle ne le connaissait que très peu cet homme. Et s'il ne méritait pas cette confiance? Peu être qu'il avait changé depuis le temps... Elle le regarda, et espera de tout ce n'être qu'elle ne faisait pas d'erreur. Elle le prit par la manche et le traina dans un coin tranquille et sombre. La jeune fille tremblait de tout son être. Parler de sa mère lui avait déchirée le cœur. A présent elle manquait de tomber au sol tellement elle se sentait mal. Mais elle devait poursuivre sa mission. Elle veillât à ce que personne ne traine dans les parages avant de continuer son discours.

      KAYA – L'ordre du Phoenix. Un ordre créé il y a peu dans le seul et unique but de nous débarrasser des Mangemorts. J'en suis à la tête, et je te prit de nous rejoindre. Bien sur, nous sommes pour l'instant inconnu au gouvernement, et ce dernier croit impliqué certain de nos hommes dans des histoire de meurtre, mais tout cela n'est que foutaise. Nous sommes bon, et nous avons besoin d'homme comme toi. Je sais que cela ne t'intéresse que peu, mais tu dois te rendre compte de la tournures des évènements : Il y a 5 jours, ils ont brulés toute la grande bibliothèque de Londres. Tout ce savoir, détruit en quelques instants! Et maintenant, il veulent prendre Poudlard, et ainsi prendre en main l'éducation de notre descendance, de notre avenir! Ils veulent détruire toute forme de connaissance différente de la magie noire. S'emparer du monde magique et nous réduire au silence! Ne pense tu pas qu'il faut agir?

    Tous ses arguments étaient là. A présent, les cartes étaient entre ses mains, elle n'avait plus qu'à croiser les doigts pour qu'il accepte, et qu'elle ne tombe pas dans les pommes avant.









Nathan Shakespeare

Nathan Shakespeare
AGENT DU MINISTERE.
► langue-de-plomb.

► MESSAGES : 38
Silent Steps #Mer 16 Fév - 5:29


Silence.Il peut, dans une intensité fulgurante, refroidir l’air ambiant d’une pièce presqu’instantanément. Comme si notre corps oubliait totalement de se réchauffer de lui-même. Les mains moites se congèlent et les particules d’eau deviennent une glace infiniment minuscule, mais aussi lourde que le monde lui-même. Un poids considérablement impossible à soutenir, tout autant que la situation de désespoir dans laquelle nos esprits sont confrontés. C’est ainsi que suite à une simple réplique à cinq mots banals, inintéressants, de pure politesse, devint une bombe polaire dans la conversation de deux sorciers qui ne s’étaient vu qu’à quelques reprises, il y a beaucoup moins de rides de ce moment même.

KAYA – Elle est morte

Ces retrouvailles auraient pu se faire dans une joie bien plus présente, dans une chaleur conviviale dans une température estivale anglo-saxonne. Au lieu de cela, à 20 et plus degrés selon Celsius, la température du monastère semblait avoir chuté à celle des catacombes sur lesquels l’édifice avait été construite. Et puis, outre le froid jeté entre les deux non-moines, le message était porté d’une triste nouvelle. Comment ne l’avait-il pas su? Cela faisait-il tant d’années qu’il n’avait pas reçues, ou bien donné de nouvelles? C’était vrai qu’Ève Declan ne lui avait pas donné de nouvelles depuis maintes années, mais la loi du : Loin des yeux, Loin du cœur ne s’était-elle pas appliquée? C’est ce qu’il avait crût, pendant tant d’année. Biaisé, son idée préconçue avait été. Par la majorité de la relation de ses amis. Il n’est pas normal, mais plutôt paranoïaque de croire que l’absence de nouvelles signifie une mort dans d’atroces souffrance. Et sinon, d’Angleterre, personne, sinon Félix et Topaz, ou bien Harkaitz ne lui avait donné de nouvelles récemment. Il s’était crû oublié du peuple anglais. Fallait croire qu’il était à nouveau dans l’erreur…

Son regard planté sur la jeune femme aux tristes nouvelles, accroché à ses lèvres et son visage. Sans y faire vraiment attention, il perçut la gouttelette salée qui déboula rapidement la joue de sa propriétaire avant d’aller se fracasser sur la pointe de sa botte. Il aurait eu envie de se joindre à elle et de pleurer sa défunte amie de longue date, même s’il y avait des lustres qu’il ne l’avait pas vue. Stoïque, tout comme la jeune demoiselle en détresse devant lui, il refoula ses larmes et esquissa un semblant de sourire. Rien de convaincant, mais se voulant plus réconfortant. Non, du tout réconfortant, car un sourire ne peut réconforter une perte aussi lourde que cette dernière. Mais plutôt un sourire qui veut tout dire, mais rien dire à la fois. Un sourire compréhensif, qui n’apporte ni chaleur, ni réconfort, mais plutôt une lueur d’espoir, très profonde, qui nous encourage à croire à une fin heureuse.

KAYA – Elle a été tuée par des Mangemorts. Officiellement, le crime n'a pas était élucidé, mais mois je le sais. J'ai eu une vision cette nuit la, personne ne m'a cru bien sur. Qui croirait une gamine de 6 ans? Mais il s'agissait bien d'un mage noir, j'en suis certaine. Et depuis ce jour, je cherche à la venger. Je pensait avoir trouvée le moyen en devenant Auror, mais ils ne servent plus à rien de nos jours. C'est pourquoi, je me suis engagée dans quelque chose de... Nouveau.

Pire encore. Et lui, impliqué dans tout mais dans rien, avait eu connaissance des ces vagues meurtrières de violence sorcière. Rien de différent des autres pays qu’il avait visité, le monde magique ayant toujours été aux prises avec le pire appât de l’homme : Le pouvoir. De l’attrait du pouvoir était né les sorciers noirs, dépassant les limites du raisonnable pour s’abattre dans la noirceur qui réside dans nos cœurs. Délaissés par le soleil, délaissés par l’amour, délaissés par ce qui fait de nous les humains qui ont bâtit notre monde, ils s’abattent sur leurs confrères qui n’ont pas embrassés leur cause, et tels les spartiates des temps anciens, n’offrent rien d’autre que la reddition. Corrompu jusqu’à la racine de leur cuir chevelu, le système que nos ancêtres ont bâti a subit le même sort. C’est bien sans surprise que le crime n’avait jamais trouvé de fin, et que depuis la dernière quinzaine d’année, le pauvre petit cœur de Kaya Declan avait été rompu en milles morceaux. Comment vivre confortablement lorsque la personne que l’on aime le plus a été abattue de sang glacial. Dans un silence glacial. Dans une mort glaciale.

Pris par le bras par la frêle et tremblante main de la jeune Declan, Silence fut attiré de force, mais sans résistance, vers un endroit plus sombre, plus tranquille. Plutôt ironique de chercher un endroit plus tranquille dans un monastère, symbole même du calme. Mais psychologiquement, l’attrait du coin sombre pour les confidences apporte une certaine confiance à l’interlocuteur. Malgré que dans un monde aussi corrompu, aussi vil et mauvais que celui dans lequel il vivait, les murs avaient réellement des oreilles. C’est donc pour fuir cette ouïe inopportune que Kaya entraîna à l’écart le sorcier d’âge moyen. Une fois bien confortable dans sa subtilité, il prêta une oreille attentive à ses propos, sans toutefois pouvoir camoufler la moue qui s’installa sur son visage…

KAYA – L'ordre du Phoenix. Un ordre créé il y a peu dans le seul et unique but de nous débarrasser des Mangemorts. J'en suis à la tête, et je te prit de nous rejoindre. Bien sur, nous sommes pour l'instant inconnu au gouvernement, et ce dernier croit impliqué certain de nos hommes dans des histoire de meurtre, mais tout cela n'est que foutaise. Nous sommes bon, et nous avons besoin d'homme comme toi. Je sais que cela ne t'intéresse que peu, mais tu dois te rendre compte de la tournures des évènements : Il y a 5 jours, ils ont brulés toute la grande bibliothèque de Londres. Tout ce savoir, détruit en quelques instants! Et maintenant, il veulent prendre Poudlard, et ainsi prendre en main l'éducation de notre descendance, de notre avenir! Ils veulent détruire toute forme de connaissance différente de la magie noire. S'emparer du monde magique et nous réduire au silence! Ne pense tu pas qu'il faut agir?

L’ordre du Phoenix? Il avait lu là-dessus, il en connaissait même un rayon. Munin, sur son épaule perché, lui rappela les quelques bribes d’information qu’il avait pu trouver sur son chemin. Mais ils étaient si dispersés, si difficiles à obtenir qu’il avait légèrement abandonné de comprendre, ou de connaître cet ordre. Mais de combattre les mages noirs? D’affronter la racine même du mal qui ronge la Terre elle-même? Il n’en avait cure. À quoi bon? À quoi bon sacrifier sa vie pour ne rien changer au final? À quoi bon mettre son corps, son esprit, son cœur, tout en jeu pour obtenir si peu en retour. Se battre à armes égales, mais affronter ses propres principes et périr dès que l’on tourne le dos ou que l’on fait confiance misérablement à un autre. Silence avait tout simplement arrêté son système d’écoute lorsque Kaya avait dit : « Nous avons besoins d’homme comme toi ». Jamais, au grand jamais ils n’auraient besoin d’un sorcier qui préfère les livres à la compagnie humaine, qui se prélasse dans ses connaissances et ses écritures plutôt que dans la réalité immédiate. Un homme qui aime mieux vivre dans un passé lointain, tout en vivant le moment présent. Mais ses années d’aventures n’étaient pas terminées non plus. Il ne pouvait pas se permettre de perdre son précieux temps, ou bien sa vie, à combattre un ennemi sans nom et sans possibilité d’atteindre la source. Bref, il s’était promis de ne pas se joindre dans une croisade sans fin et d’y laissé tout ce qu’il avait acquis…

*-Silence-* Non. Je suis sincèrement désolé, mais…Non. J’ai trop à perdre et s’y peu à gagner de me joindre dans une croisade. Veuillez m’excuser, Kaya Declan, mais je dois me rendre sur le champ à la grande bibliothèque de Londres, pour y poursuivre mes recherches…

Il y avait des fois où Silence aurait dû se taire et écouter. Mais cela faisait partie de son charme, non? D’un grand pas vers l’arrière, d’un hochement de tête, il disparut dans un lourd « CRAC » sonore, et dans un tourbillon de plumes noires. Car ce n’était pas Silence qui avait transplané, mais bien les deux corbeaux qui l’accompagnait qui avaient plus qu’un tour sous leurs ailes. Et s’ils n’avaient pas été aussi docile, il l’en aurait bien empêché. Mais ces p’tites bêtes là le connaissait très bien, et ils savaient pertinemment que de voir l’acte accomplis serait bien plus efficace.

C’est donc devant d’innombrables morceaux de la défunte bibliothèque de Londres, éparpillés sur des mètres à la ronde, mais majoritairement dans un espace rectangulaire face à lui. Calciné, tout ce savoir, magique ou non, qui avait été écrit pendant des siècles temps, recueillis au sein d’énormes tomes, classés par les gens qui se rapprochait le plus de lui. Tant de recherches, de connaissances, de nouvelles qui ne l’était plus, d’écritures, d’encre, de pages, de taches, d’énergie perdu dans le néant. Comment. Tout simplement comment est-ce qu’un homme imbu de pouvoir aurait pu éliminer ce qui a de plus important dans le monde. Ne voulait-il pas penser au futur, aussi noir soit-il de notre monde? Comment un homme pouvait devenir si imbu de lui-même pour croire en la destruction du savoir magique? Personne n’est éternel, alors comment pensait-il poursuivre sa domination sans le savoir pour le faire. Complètement dégoûté, Silence sortit la baguette magique instinctivement et la pointa vers la tête de mort verte qui surplombait la bibliothèque. Bien entendu, aucun moldu ne pouvait le voir, le site étant camouflé par tant de magie. Son arme pointée vers le crâne gazeux, il laissa aller ses émotions le long de son bras. Une onde de choc se répandit à ses pieds pour aller frapper la rue et les bâtisses environnante, donnant l’impression aux passants de subir un tremblement de terre dans les dizaines de mètres à la ronde, sans toutefois en voir la source. Un éclair si fort en lumière se répandit sur toute la zone ravagée avant de se transformer en une spirale de pure énergie magique qui alla transpercer la marque des ténèbres, alors que son créateur rugissait un hurlement des plus lointaines profondeurs de son cœur.

Silence. Le temps de figea quelques instants. Le crâne, transpercé au niveau de la joue gauche, sembla perdre le lustre d’émeraude qui éclairait ses yeux. Puis. D’un coup, il fut déchiré en deux par un anneau de pure énergie, tel les anneaux de Saturne, puis implosa dans un bruit intense, digne du plus beau coup de tonnerre, avant de se dissipier entièrement. Haletant, en sueur, Silence n’eut ni le temps ni l’envie de réprimer ses larmes qui coulèrent avec digne allure le long de ses joues. Sans bruit, les larmes skiaient son visage pour plonger dans les cendres de ce qui avait été une source sans limite durant toute la vie du sorcier. Rage, passion et frustration, il disparut comme il était apparu, dans un grand déploiement de plumes noires comme l’encre disparut à tout jamais…

De retour à la case, il ne fut surpris de voir la jeune Kaya Declan qui était toujours dans le monastère. Quelques moines étaient venus voir la cause du bruit que le départ de Silence avait causé, surpris d’y voir une autre que le vieil aventurier. Il fit quelques pas, ne jugeant pas la jeune sorcière, mais vint y connecter son regard au sien. Après les deux petites secondes de silence que Silence offra, il s’exprima d’une voix dont peu lui connaissait. Un voix assurée, forte et confiante. Une voix rassurante, chaude, forte et grave. Sa voix, sa vraie voie…

*-Silence-* Oui. Définitivement oui. Quand désirez-vous que l’on commence?

Dit-il alors que les dernières plumes de corbeaux s’affaissaient sur le sol…











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