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Lison McLean
► MESSAGES : 104 Mar 18 Jan - 20:15 |
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| 4:00. Il y a un petit carré qui brille dans le noir. La lumière orangée qui filtre à travers le rideau est presque chaleureuse à cette heure de la nuit. Slatch. Le bruit de son briquet, sans doute la première chose qu'elle entend le matin. Elle commence à avoir des troubles du sommeil. Pourtant elle n'a pas bougé. Trente grammes tous les matins depuis trois ans. Parfois elle en reprenait dans la journée, mais elle essayait de limiter. Lison passe une main dans ses cheveux. Elle fait chauffer la cuillère. Prépare ce dont elle a besoin. Elle n'a allumé que la lampe de chevet. L'ampoule jaune c'est bon pour ce qu'elle a. D'ailleurs la migraine est déjà là, légère encore mais ça viendra crescendo... c'est toujours comme ça. Elle se pique. Assise sur le tapis, adossée contre son lit. Bordel. Et dire qu'il y a que ça qui lui donne le sourire le matin. Si c'est pas pathétique. Mais les pensées noires s'envolent. Moins d'une minute c'est ça le deal. Avec le temps, elle plane beaucoup moins qu'avant mais planer n'a jamais été le but. C'est juste le côté analgésique qu'elle recherche. L'étau qu'elle a autour de la tête se desserre peu à peu. Elle ne saurait dire en combien de temps. Puis elle oublie le sang qui pulse à ses tempes. C'est le moment qu'elle préfère, pendant un moment elle ne sent plus rien. C'est bien. Comme ça. Puis elle redescend. Elle se sent le corps raide. Il faut qu'elle prenne l'air. Qu'elle sorte se dégourdir les jambes si elle ne veut pas se rendormir ni avoir une gueule d'enterrement au boulot tout à l'heure. Elle commence dans quoi... 4h. Alors elle s'attache les cheveux. Elle a de longs cheveux noirs. Sans toute cette merde ils seraient beaux, souples et doux sans doute. Là ils sont un peu ternes. Ca fait rien. Ce n'est qu'un détail. Elle remonte la fermeture de son blouson. On a beau être en juillet, à quatre heure du mat' après un fix il fait froid dehors. Son paquet de clopes et son briquet dans la poche. Elle sort, réprime un peu sa nausée. Il ne faut pas qu'elle laisse son corps s'imposer. Malgré tout, elle a beau être une junkie, elle a quand même assez de nerfs et de plomb dans la tête pour ça.
Il y a une brise légère dans Hyde Park qui fait flotter ses cheveux autour d'elle. Elle n'a jamais été un canon de beauté. Peut-être trop fine. Peut-être un peu quelconque. Non pas quelconque. Lison a plutôt ce genre de physiques qu'on remarque mais dont on ne saurait ni dire qu'ils sont beaux ou laids. Ils attirent l'oeil. Le retienne un instant. Jamais pour ce qu'on voudrait. Peut-être que si elle avait eu les yeux clairs comme sa soeur Agnes... mais ses yeux sont noisettes. Un noisette presque marron, assez banal. A la voir comme ça, on se dirait simplement qu'elle est plutôt bien habillée, même si assez simplement. Qu'il faut être barjo pour se balader dans Hyde Park à une heure pareille, barjo ou louche. Dans le ciel la lune est déjà sur le retour mais son disque blanc soit un peu aveuglant. Mais faut-il lui en vouloir après des mois d'absence? Lison lève les yeux. Elle, elle s'en réjouit. La pleine lune lui éclaire le parc comme un soleil que sa migraine peut supporter. Elle n'a pas vraiment les idées claires. Juste assez pour savoir que Hyde Park la nuit ça craint, mais pas pour se dire de rentrer. Les effets de l'héroïne s'estompe. Ca fait peut-être une heure, deux?, qu'elle marche. Sa peau est froide. Fraîche. Elle commence à retrouver un brin de lucidité, à reconnaître les lieux autour d'elle. Elle est à côté de l'arbre renversé, un des plus jolis coins à ses yeux. Elle reconnaît le vieux hêtre qui lui a toujours fait pensé à une tanière, un endroit où fuir loin des yeux. Enfin elle n'en est pas là. Elle va se contenter du banc qui se trouve tout à côté, et d'ici une heure, quand le soleil se lèvera, elle se grillera une clope.
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Zv M. Neveritshme
► MESSAGES : 25 Mer 19 Jan - 9:10 |
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Zv se décalle de la porte d’entrée, la barricade méticuleusement. Tout d’abord il la ferme à clef, puis place sur cette même porte une haute armoire, puis la table, et tout le reste du ridicule petit appartement où il habite. Plus loin, il ferme toutes les portes par lesquelles il passe, bien conscient que ça ne sera pas assez, mais ce n’est qu’en cas de problème, et généralement, il n’y a jamais de problème. Jamais. Il s’enfonce dans le dédale qui crée comme une abysse alors que lui, son crâne explose. Ça commence, et il n’est pas vraiment prêt. Il ferme les yeux, pousse la porte en acier et la referme derrière lui, la cadenassant sans un mot. Il se retourne, ouvre la lourde grille. Il y a du sang partout, c’est juste poisseux comme un endroit, et ça sent mauvais, entre la sueur, le sang et l’eau croupie. On se croirait dans une geôle du début du moyen-âge, les prisoniers en moins. Il tire sur le mur les lourdes chaînes, attache ses jambes puis ses bras, et finalement se pose contre le mur. Son corps est chaud, trop chaud. Il rougit de cette chaleur, et c’est ici, maintenant, que tout commence. Il grimace en sentant la bête en lui reprendre le dessus, et si parfois cela se passe tout seul, cette nuit, ça n’a pas l’air. Il se tends, râle de douleur quand son dos craque sous sa chemise, et même quand il se laisse aller, donne à cette créature tous les droits sur lui, quitte à en violer ses principes, il tombe violemment à genoux, ses cuisses se tordant. Il hurle de douleur une première fois, et avant même que le cri ne finisse, c’est déjà un long hurlement de loup qui résonne dans la pièce sans fenêtres. Alors là, dans la cave froide, c’est un loup furieux qui se retrouve attaché au mur. Même système qu’Azkaban, ou presque. L’image pelage bitume lessivé s’hérisse, montrant les crocs. Ce n’est pas comme d’habitude. Il est en colère, et il ne sait pas pourquoi. Il aimerait bien fuir, voir la lune, ce magnifique loup, mais où? Où est-elle sa déesse aux yeux pâles? Il tire sur les chaines, et commence à mordre profondément ses pattes, les rongeant, mais s’arrête, les oreilles basses. Et là lui vient une idée. Ses crocs se rabattent pour la première fois sur les chaînes usées par les transformations, et il continue, tire dessus de toutes ses forces. Il veut juste sortir, et c’est déjà fini quand la chaîne qui lui entoure la patte avant droite lâche. Libre? Pas encore, mais c’est comme si c’était fait. Il tire plus violemment sur le restant, furieux, se débat comme jamais il ne l’a fait, et arrive à s’en détacher, avec un peu de mal. Ses pattes et sa gueule sont en sang, et il se dresse dans la cave, cassant sans mal la grille de protection. Ses yeux noirs brillent, et si il rentre d’un coup puissant dans la porte, cette dernière ne lâche pas. Alors il frappe encore, une, deux, trois fois, et au bout de la quatrième fois, elle s’affaisse, tremble, et tombe d’un coup sec dans les escaliers. Le loup a un ricanement derrière ses babines alors qu’il remonte, prédateur, les marches en sautillant. Il est presque patient, il s’en délecte. C’est tout chamboulé à l’intérieur, et la seule chose qu’il sait, c’est qu’il a faim comme jamais.
Il fracasse l’entrée, ne laissant derrière lui qu’un tas vulgaire de bois. Il renifle, sent l’appel de la forêt, ronronne et traverse. Une voiture le percute, mais il n’y fait pas attention, car on l’appelle là bas, au loin. Il se met à courir, échappant au civil dans sa voiture, trop choqué pour réagir. Et une fois Hyde Park atteint, le loup cherche. Il renifle, se tâpi. La première victime est facile à avoir : une jeune fille qui courrait avec son chien. Prise par surprise, un seul bond lui a brisé la nuque, et elle est morte dévorée, comme ça, sur le sol. Le chien aussi y est passé. Et de là il continue sa lente traque, savourant l’air dans son pelage, la bonne odeur de l’herbe et de la terre, lui qui n’a subi que la merde et le sang. Ses oreilles se dressent à chaque bruit, prudent malgré tout. Ses babines retroussées laissent apercevoir sa dentition jadis blanche, maintenant rouge de sang. Des crocs épais et longs, des crocs plus fins mais tout aussi longs ou presque. Il avance comme ça, les yeux noirs brillant dans l’obscurité. Sa queue balaye le sol, chien d’enfer, et finalement il s’arrête, en arrêt. Quelque chose à bouger. Infime. Mais il l’a vu. Piqué au vif dans sa curiosité et dans sa faim, il détourne lentement ce corps de 380 kilos, massif et puissant, et c’est dans l’obscurité qu’il suit la trace de l’odeur. Ça ne sent pas très bon, mais il s’en fout, pourvu que ça ait du goût. Il court, et le clodo hurle. Fin. La machoire puissante se referme bruyamment sur la tête de l’homme, l’éclatant, et il le tire d’un coup sec vers la tanière juste derrière le banc. Il l’attire, doucement, en silence, et c’est à l’abris de tous les regards qu’il le mange entier. Son appétit est sans fin, mais pour cela la, il mets du temps à le dévorer, parce qu’il a les os roides et durs, et qu’il a un goût de quelque chose dans son sang. Les humains ne respectent donc plus rien. Le loup le dévore, calmement, sans un bruit comme il mange d’abord que la chair. Il se pourlèche les babines un instant, puis ses oreilles se dressent à nouveau sur le haut de son crâne. Ses yeux guettent, mais il ne voit rien. Il ne peut que sentir, et ce qu’il sent, c’est une femme. Et ça, les femmes, les loups adorent. Car c’est tendre comme viande, et généralement ça a un léger goût de lait. Il se redresse lentement, sans bruit, chasseur, et s’écarte du cadavre. Il a du sang sur tout le poitrail et la gueule, mais ça ne le dérange pas. Pas encore. La nuit touche à sa fin, alors le meurtrier en Zv sait qu’il faut faire vite, pour manger beaucoup. Il sort lentement de l’arbre-tanière, ses yeux ont une lueur meurtrière alors qu’il s’hérisse et grogne. De dos, ça ne serait pas drôle de ne pas courir un peu après elle.
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Lison McLean
► MESSAGES : 104 Mer 19 Jan - 11:58 |
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| Par moment elle entend comme... grogner, ou craquer derrière elle. Elle a un petit sourire, passe sa main dans ses longs cheveux par habitude. Parce que c'est un geste qu'elle aime, qui la calme. Ses lèvres s'étirent en un fin sourire. Presque un sourire de plaisir. Elle ferme les yeux. Ces bruits au pire c'est le chien d'un sans-abris, mais c'est plus probablement des écureuils qui se chamaillent. Si elle se raidit un peu c'est parce que l'héroïne réveille ses peurs d'enfant. Ce qui est drôle c'est que dans le même temps qu'elle flippe, elle est tellement détendue que son coeur ne s'emballe pas. Son coeur ne libère pas les hormones du stress qui raidissent les muscles et font de la bonne viande une vieille carne.
" Mh comme si... tu vas pas se remettre à croire au grand méchant loup non plus ma grande..."
Elle a un petit rire, se retourne quand même, comme poussée par un ridicule instinct de survie. Qu'est-ce qui pourrait bien se passer à Londres? A Londres à part si une bête s'est échappée du zoo, tout ce qu'elle peut trouver derrière elle c'est... quoi un yorkshire qui a perdu sa mamie? Du moins c'est ce qui parait le plus rationnellement plausible. Rien à voir avec... l'espèce de monstre couvert de sang avec lequel elle se retrouve nez à nez. Lison tremble. Elle voudrait crier mais son corps ne répond pas vraiment. Il a déjà fait l'exploit de se redresser tout d'un coup. Elle ne réfléchit pas. Qui aurait pris le temps de réfléchir devant un truc pareil? Son sang ne fait qu'un tour. Il vire dans ses veines rongées aux acides. Putain. Elle n'avait plus couru comme ça depuis... des lustres. Elle ne court pas très vite au demeurant. Ses muscles endoloris ne le lui permettraient pas. Mais elle a l'impression de perdre l'équilibre à chaque fois. Que le sol s'enfonce sous ses pas. Mais le coeur ne suit pas. Il rame. Il dort. Il bat lentement, pas parce qu'il est athlétique mais parce qu'il est ensuqué par les opioïdes. Le sang s'oxygène mal mais ne fait pas si mal compte tenu de tout ça. Sur son passage ce sont les cloches colorées de la balade fleurie de Kensington qui se soulèvent. Demain le gardien du parc s'arrachera les cheveux. Elle a l'impression que le pollen l'étouffe mais c'est elle qui a du mal à soulever ses petits poumons souffreteux. Elle ne regarde pas où elle va. Vers sa propre survie c'est tout. | |
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Zv M. Neveritshme
► MESSAGES : 25 Mer 19 Jan - 17:41 |
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Le loup rôde, et dans son esprit, c’est la faim qui la taraude. Sous sa peau, ses muscles se bandent pour préparer l’assaut. Si il n’était juste qu’un simple psycopathe comme il en existe des centaines chez les lycanthropes, il aurait sans doute eut dans l’idée de se délecter de cette scène, d’en jouir jusqu’au plus profond de son être en l’imaginant couiner sur le sol lorsqu’il aurait enfoui ses crocs dans son bide, pour le plaisir du sang, mais la bête n’est pas aussi tordue. Elle n’est régit que par une seule envie : le sang, et manger. Alors il ne faut pas être sadique pour être manger, sinon un loup n’attaquerait jamais à la gorge, non? Le loup avance d’un pas alors qu’elle s’en va, mais sur le coup, il reste un peu bête. C’est bien rare pour lui de s’attaquer aux faibles, parce que comme un loup humain, il n’a pas ce besoin d’attraper les proies les plus faibles. Pour cause, elles sont toutes faibles à ses yeux. Le loup se déplace, trottine derrière elle mais il est déjà là, déjà à ses fesses alors qu’il ne court pas véritablement. Est-ce qu’elle court ou est-ce un piège? Le loup n’en sait rien, et un moment il doute de la croquer, se méfiant de ce qui est trop faible pour avoir bien souvent manger une saloperie. On ne recroque jamais deux fois la même viande avariée. Qu’importe. Il accélère, et sa gueule se referme violemment sur sa cuisse, la faisant glisser en même temps qu’il la mords. Le sang qui coule dans sa machoîre lui hérisse soudainement le poil et il la relâche aussitôt, semblant vouloir recracher ce qu’il vient d’avaler. Les oreilles basses et la queue entre les pattes, il hésite. Son regard noir se pose sur la jeune fille. Est-ce qu’elle est seulement humaine pour avoir un goût aussi dégueulasse? Le loup reste là, devant elle, le poil bien dressé, toujours prêt à lui exploser le crâne au moindre geste. Une question le taraude, comme la faim s’évanouit à l’approche de l’aube : qu’est-ce que ce sang?
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Lison McLean
► MESSAGES : 104 Mer 19 Jan - 18:07 |
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| Il lui semble que le noir à des griffes et que c'est tout le parc qui se replie sur elle comme une feuille de papier. Un instant elle sent le sang pulser dans son crâne. Une pointe douloureuse. Ce n'est pas la migraine qui vient montrer sa sale gueule mais son corps qui lui signale qu'il s'arrête là. Elle continue pourtant mais quelque chose l'arrête. Une affreuse douleur à l'arrière de la cuisse. Le sol se rapproche. Dernier réflexe d'un corps abîmé, ses mains lui sauvent la mise, elle ne s'écorche que le front et si sa bouche aux lèvres fines embrasse le bitume, ce n'est qu'un baiser sans douleur. Mais ça ne dure qu'une fraction de seconde comme elle se sent traînée vers l'arrière. Sur son ventre et ses côtes le gravier griffe et elle hurle. Mais le calvaire s'arrête tout d'un coup. Elle se retrouve nez à nez avec ce qui à l'air d'un loup. Mais un loup démesurément grand. Couvert de sang et de gras et de... non. Elle ne va pas rester pour crier à la découverte. Elle ne sait pas d'où elle tire ce regain d'énergie (du désespoir peut-être) mais comme il grimace et tire la langue comme écœuré par quelque chose elle lui met un grand coup de pied dans la truffe et se traîne autant que possible. Elle se relève. Mais n'ira pas bien loin, allez savoir pourquoi l'idée lui traverse l'esprit. Derrière elle elle sème une traînée de sang. Sa jambe valide, dans un dernière effort prend appui sur la petite barrière qui signale la Serpentine et le temps d'un instant, une fraction de rêve peut-être, elle vole. Ses cheveux noirs se déploient comme les ailes de son âme de junkie. Mais elle retombe dans l'eau. Glacée. Opaque. Le choc est particulièrement fort et alors qu'elle coule, elle reste un instant sans bouger. 30mg? Est-ce qu'elle se serait gourée? 30mg, 80mg il y a une différence. Elle n'aurait pas préparer tout le sachet. Si? Elle cligne des yeux. Elle n'est plus sûre de rien. Sauf d'une chose: elle est lucide, extrêmement lucide, du moins ça en à l'air. Elle donne une impulsion. Remonte à la surface, épuisée mais vivante. Sa cuisse lui fait un mal de chien mais c'est sans doute moins terrible que si elle n'avait pas plongé. Pourquoi l'a-t-elle fait d'ailleurs? A-t-elle cru que la chose qui l'a mordu n'irait pas la suivre jusque là? Ou du moins que ça ne pousserait pas jusqu'à une apnée suicidaire juste pour un petit bout de barbaque comme elle.
Ses cheveux lui collent à la figure. Elle est fatiguée. Elle est redescendue mais ses pupilles restent étrangement dilatées par la peur. Son coeur s'emballe, elle tremble. Glacée jusqu'aux os, il faut qu'elle nage vers le bord, qu'elle se raccroche à quelque chose pour ne pas crever et si elle n'a pas chopé une saloperie en se baignant là dedans ce sera bien. L'herbe contre son visage, les mains dans la boue. Elle tousse, c'est la preuve que l'héroïne ne fait plus effet. Elle sent l'air entrer dans ses poumons et ses muscles reprendre vie. Sa cuisse qui lui fait tellement mal. Elle n'aurait jamais cru, 30mg ce n'est rien. C'est pas assez pour faire ça. Elle en a forcément pris plus. Peut-être que cette connasse de Zelda a coupé avec un peu de coke pour fidéliser la clientèle. Depuis le temps qu'elle veut lui faire augmenter la dose. Elle est furieuse intérieurement. Elle se sent baisée mais trop fatiguée pour se lever encore. Elle a juste la force qu'il faut dans les bras pour se foutre sur le dos et respirer. Elle n'avait jamais eu de bad trip. Jamais d'hallu. C'était bien la preuve qu'il fallait décrocher, quitte à se tirer une balle pour calmer la migraine mais il fallait qu'elle décroche. | |
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Zv M. Neveritshme
► MESSAGES : 25 Mer 19 Jan - 21:44 |
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| Le coup de pieds dans la truffe, ça, c’est bas. Le loup couine malgré lui, rentrant la tête dans les épaules, et laisse partir sa proie en la suivant du regard. La suivre ne servirait à rien, elle n’est pas bonne. Mais avec le soleil qui revient, la raison retombe et fait s’effondrer toute la méchanceté. Le loup la suit du regard mais ne bouge pas. Elle chute. Il penche la tête, les oreilles à la verticale. Vraiment, ces humains... Ils craignent. Il regarde aux alentours et s’avance vers elle alors qu’elle coule, suit le courant, remonte à la surface. Pauvre sotte. Le loup saute, s’élance, atterrit dans son l’eau et nage sans mal, le pelage lourd d’eau alors. Il avance calmement, sans un grognement, il la suit parce que malgré lui, quelque chose l’attire, et ce n’est certainement pas cet horrible goût dans sa bouche. L’eau couvre son pelage, file entre ses poils, et il bat des pattes plus vite, une flèche noir dans l’eau alors que la lune s’évanouit dans le ciel noir. Bientôt, le ciel viendra, et avec le ciel le soleil. Le soleil qui le tuera. Il sort de l’eau, se secoue violemment et suit lentement la berge, penchant la tête alors qu’elle aussi sort de la flotte. Il se dit à ce moment qu’il sent le chien mouillé, mais ça ne durera pas. Le soleil approche, et avec lui, la morsure atroce. Il grogne, se rapproche d’elle. Il ouvre la gueule, l’attrape par les vêtements et se redresse, immense sur ses deux pattes. Il n’habite pas loin, mais c’est assez pour qu’on le voit. Il faut qu’il se dépêche. Il la tient contre lui, malgré lui, et là, dans le regain de raison qui l’anime, avance. Enfin, essaye, parce qu’il ne fait pas trois pas qu’elle se débat et qu’il perde le … oh merde. Premier rayon de soleil. Le loup couine et se jette de lui-même dans l’eau, s’y noie un instant, puis... oh. Quand il ressort la tête de l’eau, c’est un homme. Un homme au milieu de l’eau, et il a pas l’air commode, le visage recouvert de traces de sang séché malgré l’eau qui coule sur lui. Il penche la tête, se dit qu’il ne peut pas sortir sans vêtement et grogne pour lui-même... Putain, quelle merde.
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Lison McLean
► MESSAGES : 104 Mer 19 Jan - 23:46 |
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| Son ciel s'éclaircit à vue d'oeil. Elle commence à peine à se détendre que sa vision d'horreur reparaît. Comme ça, trempé comme une soupe ce loup a juste ce qu'il lui manquait pour jouer dans un mauvais film fantastique à super effets spéciaux. Elle ne lui fait pas la réflexion. Tout ce qu'elle a en tête à ce moment c'est que ça se dirige droit sur elle. Elle essaye de s'esquiver mais l'animal la chope par les fringues. Elle se raccroche comme elle peut. Rien n'y fait. Son délire continue. Pourtant elle est presque sûre d'être clean. Mais clean aurait-elle imaginé un truc pareil? Une bête qui la prend dans ses ... pattes comme un homme. Elle se débat, dans le doute mais le monstre la lâche pour se jeter dans l'eau. Ca n'a aucun sens n'est-ce pas? Elle se réception, dégage ses cheveux qui l'empêchent de voir correctement et là c'est sur un homme que ses yeux se posent. Merde. Elle réalise, du moins selon le schéma qui lui semble le plus logique, qu'elle a sans doute attaqué cet homme. Plus ou moins. Elle aurait pourtant cru pouvoir faire la différence entre réalité et hallucination mais quelque part elle sait très bien qu'on ne sait pas tant qu'on n'en a pas fait l'expérience. Secourable, toujours lucide, elle s'approche du bord de l'eau à quatre pattes. Sa cuisse lui fait un mal de chien, mais ce n'est certainement pas ce qu'elle croit...
" Oh mon Dieu, je suis désolée, vraiment désolée... est-ce que ça va?"
Elle a l'air sincère, un peu paumée mais sincère. Vous l'auriez été à sa place, convaincu d'avoir foutu un inconnu à l'eau. Et encore ça c'était dans le scénario le plus sympa qu'elle se faisait dans sa tête. Elle a une grimace douloureuse, et machinalement passe sa main sur l'arrière de sa cuisse. Son jean est déchiré, trempé aussi. Du sang sur ses doigts. Elle retourne un regard plutôt effrayé au mec qui fait trempette dans l'eau, comme pour chercher une explication à ça. Lui aussi a du sang sur la figure. Mais dans quelle merde elle s'est foutu.
Elle lui tend la main pour l'aider à sortir de l'eau. Une petite main gracile et blanche, un peu trop peut-être. Une main qui tremble de froid. Ses vêtements lui collent à la peau et la glacent.
" Ecoutez... je... je ne vais rien vous faire. Je ne suis pas trop sûre de ce qui vient de se passer mais le mieux c'est peut-être que je vous emmène à l'hôpital ou même juste chez un médecin...comme vous voudrez, je paierai... "
Évidemment qu'elle allait payer, c'était la moindre des choses. De là où elle était elle ne voyait que la tête du mec qui sortait de l'homme. Le moins qu'on pouvait dire c'était que pour avoir autant de sang sur la figure, ils s'étaient au moins battus. Lison ne s'était jamais battu de sa vie mais là devant le fait accompli elle ne voyait pas d'autre explication. En tout cas s'il y avait une seule chose qu'elle voyait bien de là c'était que le type qu'elle avait foutu à l'eau, ou qui s'était jeté dedans à cause d'elle, n'avait pas l'air commode. Elle ne pouvait pas lui en vouloir. Elle espérait simplement qu'il n'allait pas lui coller un procès parce qu'elle n'aurait certainement pas les moyens de payer plus que l'hosto, si toute fois il acceptait déjà l'hosto. Elle ne pouvait pas non plus lui dire "en fait je vous ai pris pour une espèce de loup géant ou de yéti bizarroïde". Pourquoi pas un loup-garou tant qu'on y était. D'ailleurs c'était exactement ce dont ça avait eu l'air. Enfin dit comme ça même elle, elle n'y aurait pas cru alors que c'était sa propre histoire.
Là sur la berge, elle tend toujours la main, frissonne. Elle ne se sent pas bien non plus. Elle ne peut pas bien voir ce qu'elle s'est fait à la cuisse mais la blessure a du mal à se faire oublier. Elle n'oserait pas non plus se plaindre devant le pauvre mec qu'elle a agressé. Tout ce qu'elle a envie de dire c'est "le pauvre". Pâle dans la lueur du petit matin, elle se sent malade, transie de froid. Mais elle ne s'intéressera pas à elle tant qu'elle n'aura pas réparer ses conneries, ou du moins essayé. | |
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Zv M. Neveritshme
► MESSAGES : 25 Jeu 20 Jan - 10:21 |
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Cette fille est tarée, ou alors elle a une maladie qui lui compresse le cerveau? Zv la regarde un instant, la fixe, la détaille. Elle a un drôle de visage. Un instant, il hésite carrément à la noyer ou à l’étrangler, parce que ça pue à plein nez, il le sait. C’est un mauvais plan. Il n’est pas bête, et il sait qu’il ne la supportera pas. D’une parce que ça fait 130 ans qu’il vit seul, de deux... de deux parce que c’est une femme, et qu’elle n’a rien qui puisse l’intéresser. Et d’ailleurs, il ne veut même pas être intéresser. Il la fixe, réfléchit un petit moment alors qu’un joggeur passe par là, ralentissant pour voir cet homme nu dans la Serpentine, et qui pourtant ne tremble pas. Il n’a pas froid cet homme? Le fou! Zv la dévisage, puis son regard se fixe sur sa cuisse. Il ne l’a pas raté. Si elle peut bouger, c’est que le sang a giclé avant qu’il ne lui casse le fémur. C’est … oh. Une bonne chose? Il grogne à l’idée de compatir ou de s’attacher à quoi que ce soit de positif. Elle aurait du mourir noyé. Ça aurait été tellement plus facile. Ça serait tellement facile de prendre ce cou délicat et de le maintenir sous l’eau pendant une trentaine de minute, pour voir, pour ne plus la voir, elle. Femme. Quelle merde.
"Oh mon Dieu, je suis désolée, vraiment désolée... est-ce que ça va?" “Je ne suis pas sûr que Dieu puisse quoi que ce soit.”
Ton plat, il ne répondra pas. Bien sûr que ça va. Même si ça n’irait pas il ne l’aurait pas dit. Par pur esprit kosovar, et parce que merde, ça la regarde pas d’abors! Enfin, en même temps, il a la gueule en sang, ça doit être normal de sa part. Ca fait si longtemps qu’il n’a pas parlé à un être humain ignorant tout “d’eux”. Tellement longtemps que ça lui paraît grotesque, mais il a été comme elle un jour. Ou presque. Il regarde aux alentours, personne n’est là, mais il reste nu, imperméable. Il n’a pas froid. Sa température est si haute qu’elle ferait explosée un thermomètre à coup sûr. Et c’est normal, c’est le sang du loup qui a fait augmenter la chaleur de l’homme, et comme un merveilleux miracle, l’organisme ayant froid s’est mis à chauffer, permettant... ça. Un homme, nu, dans l’eau froide et glacée, qui ne tremble ni ne cille. Il passe sa main dans ses cheveux, trempés eux aussi. Alors ça, c’est naze. Dans cinq secondes, ils vont frisés n’importe comment, et il aura l’air d’un con. Il déteste la pluie. C’est pourri la pluie. Il pleut tout le temps dans son pays, et ça le gave. Il grogne une nouvelle fois, l’air dépité, avant d’arquer un sourcil. Elle lui tends une main? Pauvre fille. Il fait 130 kilos, même en tant qu’humain. Alors à moins de t’appeller Wonderwoman, gamine, t’es pas prête de me faire sortir du bain.
"Écoutez... je... je ne vais rien vous faire. Je ne suis pas trop sûre de ce qui vient de se passer mais le mieux c'est peut-être que je vous emmène à l'hôpital ou même juste chez un médecin...comme vous voudrez, je paierai..." “Je n’ai rien.” Tac-au-tac. Il soupire, bruyamment. “J’ai juste pas de vêtement... mh. Écoutes... Je reviens. Bouge pas.”
Allez. C’est cinq minutes de sa vie qu’il pourrit. Cinq minutes. Alors qu’elle, elle va lui pourrir tout le restant. Il tourne dans l’autre sens, les deux mains sur son entrejambe (pour l’intimité, s’il vous plaît), avec un air totalement blazé. Il remonte la berge sans mal, et disparaît. Juste comme ça. Quelques minutes, infimes. Le temps de chopper le premier gars qui passe, de l’assomer et de le foutre à poil. Lui, il s’en fout. Dans cinquante ans il est mort. Il enfile juste son jeans, parce que c’est tout ce dont il a besoin. Et c’est pas un jeans, ça, parce qu’il a l’impression qu’il a chié dedans. Bordel?! Mais c’est quoi ça?! Il regarde un instant le “jeans”, puis finalement zappe le truc et revient vers elle, réapparaissant, les cheveux encore hirsutes et du sang au coin de la bouche. Il traverse la rivière avec son pantalon, arrivant finalement à hauteur de la jeune fille qui le fixe toujours. Il soupire, à nouveau. Il ne sait faire que ça quand il ne sait pas quoi faire, quoi dire. Parce qu’il a pas l’habitude de parler, eh.
“Il va falloir que tu me suives jusqu’à chez moi. Pour te réchauffer... eh. Façon t’es pas en état de marcher. Donc t’as pas vraiment le choix. J’habite pas loin.”
Son accent albanais (que l’on croit devinait du nord?) est prononcé, mais on ne s’en formalise généralement pas. De toute façon, vaut mieux pas, parce qu’au sinon il vous éclate la gueule. Il s’approche, lui prends le poignet sans douceur, passe sa main sous sa cuisse blessée et la soulève. Princesse j’ai le jeans en sang. Sang qui pu d’ici pour le loup d’ailleurs. Et c’est comme qu’il prends la route vers chez lui. Sa maison. A la porte fracturée et où c’est un vrai bordel de morceau de bois et de papier foutu en l’air dans l’entrée... Il avait oublié ce léger détail.
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Lison McLean
► MESSAGES : 104 Jeu 20 Jan - 11:01 |
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| “Je n’ai rien.” Tac-au-tac. Il soupire, bruyamment. “J’ai juste pas de vêtement... mh. Écoutes... Je reviens. Bouge pas.”
Elle lève un sourcil. De là où elle est elle ne pouvait pas l'avoir remarqué. Un truc la fait tiquer. Elle est là sur le bord de l'eau à se geler et lui, à poil dans la Serpentine, tranquille comme si de rien n'était, ça n'a pas l'air de trop le perturber. Elle détourne le regard pour ne pas le mettre mal à l'aise. Et puis parce qu'elle n'est pas le genre voyeuse non plus. Là toute seule dans l'herbe elle se détend un peu, allonge sa jambe pour essayer de voir l'arrière de sa cuisse. Son jean est imbibé de sang. Elle se voit mal aller faire un jogging pour rentrer chez elle. Une chance que le métro soit pas trop loin. Elle fera un crochet par l'hosto du coin pour montrer ça, histoire de ne pas prendre de risque. D'autant qu'elle sait pertinemment qu'elle n'a pas un système immunitaire au top. Si jamais c'est vraiment... un chien qui l'a mordu elle pourrait bien avoir choper quelque chose, si c'est pas dans l'eau. En face le mec revient. Forcément, il n'allait pas la laisser s'en tirer à si bon compte, quoiqu'à y bien regarder, il n'a pas l'air d'être parti chercher son avocat. Pas encore. C'est plutôt un beau mec d'ailleurs, enfin, peut-être que c'est l'effet cheveux mouillés, torse nu tout simplement. Lison n'a pas vraiment la tête à ça en fait. Elle flippe un peu. Elle se sent mal de sa petite baignade improvisée aussi. Le mec en face d'elle soupire. Elle se traîne un peu pour essayer de se lever sans prendre appui sur sa jambe.
“Il va falloir que tu me suives jusqu’à chez moi. Pour te réchauffer... eh. Façon t’es pas en état de marcher. Donc t’as pas vraiment le choix. J’habite pas loin.”
Elle remarque son drôle d'accent mais ne dit rien. Elle ne va pas en plus pousser jusqu'à l'interrogatoire alors qu'elle ne sait déjà pas où se mettre. Il a encore du sang au coin de la bouche. Est-ce qu'elle lui aurait éclaté l'intérieur de la joue en le frappant? Et si c'est le cas mais merde! ce mec est un saint, ou alors un dangereux psychopathe mal intentionné. Elle préfère ne pas y penser d'ailleurs.
" Vous êtes sûr que ça va? Je dois pas frapper bien fort mais... vous saignez. Je suis pas une violente, enfin d'habitude. Là c'est clair que je vous dois des excuses."
Dans le même temps qu'elle dit ça, elle note précisément le chemin qu'il prend - sait-on jamais. Elle est particulièrement alerte, et attentive surtout. C'est en voyant la porte défoncée qu'elle se dit qu'elle le sent mal. Même très mal.
"C'est... vraiment chez vous?"
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Zv M. Neveritshme
► MESSAGES : 25 Jeu 3 Fév - 3:34 |
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« Il va falloir que tu me suives jusqu’à chez moi. Pour te réchauffer... eh. Façon t’es pas en état de marcher. Donc t’as pas vraiment le choix. J’habite pas loin. »
Il l'attrape et la soulève. Dans ses bras, c'est une plume. Il ne sait pas si c'est parce qu'elle ne pèse vraiment rien ou si c'est parce qu'il est fort comme un loup. Il a oublié les nuances de poids. Après tout, il n'a jamais porté de fille dans ses bras. Juste des enfants. Parce qu'un enfant, c'est normal. C'est... une question de logique. Mais le loup ne capte pas sur le moment. Son regard glisse sur elle. Elle qui le fixe en retour. Il hausse un sourcil, bien curieux de savoir ce qui peut bien se passer dans ce si petit crâne écervelé (quel imbécile se jetterait à la flotte pour échapper à un loup? - soit, certainement pas Zv, d'où la logique).
« Vous êtes sûr que ça va? Je dois pas frapper bien fort mais... vous saignez. Je suis pas une violente, enfin d'habitude. Là c'est clair que je vous dois des excuses. »
Il hausse un sourcil et a un grand rire, montrant là ses belles dents blanches et longues, dont les canines sont rougies ou presque. Puis après son rire, il a un « c'est pas vrai » en serbe, comme si tout ça était irréelle, mais c'est bien réel. Non. Sincèrement. Elle le croit vraiment ça? Alors qu'elle doit faire quoi... 50? 60kg max? Pauvre fille. Il roule des yeux, soufflant finalement :
« Ce sang n'est pas le mien. »
Et c'est bien vrai, puisqu'il lui appartient, à elle, et qu'il a un goût horrible. Il s'arrête finalement, haussant à nouveau un sourcil, sans trop comprendre au début puis imagine bien que s'il s'est retrouvé nu au milieu d'une rivière, ce n'est pas parce qu'il a passé la nuit dans sa cave. Bien. Super. C'est merveilleux. Le loup en lui ronchonne bruyamment.
« C'est... vraiment chez vous? » « C'est de la merde, l'acier trempé. »
Finit-il par lâcher, dans un soupir exaspéré. Il enjambe la porte, avec la jeune fille dans les bras et se dirige lentement vers la porte, condamné elle par la table de la cuisine qu'il écarte d'une main, tenant toujours la brune dans ses bras. Il écarte la porte. La chambre n'a pas de fenêtre, d'ailleurs, ce n'est pas vraiment une chambre. Il n'y a qu'un lit au milieu. Pas de chevet, pas de lampe, même pas d'oreiller. Le stricte minimum, selon Zv. La seule chose qui lui convienne, lui qui préfère dormir dans le canapé ou sur le sol froid – réminiscence de sa vie passée sans doute. Il la pose sur le lit, sans douceur, mais pas violemment. L'un comme l'autre ne lui apporterait rien en retour.
« Tu bouges pas de là, je vais chercher la pharmacie, on va voir ce que j'ai fait là. »
Il tourne le dos, sort de la chambre en laissant la porte ouverte. On entends du bruit, comme il doit déplacer une armoire pour ouvrir la porte de la salle de bain et revient avec la pharmacie, la trouve à se relever. Il grogne finalement en se rapprochant d'elle. Pauvre folle. Si elle perds trop de sang, cette nuit va être aussi longue pour elle que pour lui – encore qu'il croise les doigts qu'elle meurt, pour la facilité.
« Si tu bouges, ça ne va pas cicatriser assez rapidement. »
Il la repousse d'une main, sans mal, sort un ciseau, et sans lui demander son avis commence à découper le jeans. Finalement, il tire dessus et on peut voir toute une jambe de la jeune fille, mais surtout, la morsure. Pas encore bien refermée, mais pas ouverte comme aux premières secondes, c'est moche. Très moche. Et ça va rester à vie. Il passe sa main sur la plaie, grimace. Il n'a hélas pas mordu l'artère fémorale. Si seulement. Il soupire pour lui même, sort de la boîte un flacon violacé, le débouche et tenant fermement la jambe, la fixe.
« Ca va piquer. Beaucoup. »
Et sans plus de mot, il lui verse les gouttes en agitant le flacon sur la morsure qui se referme dans un bruit de chair brûlée. Le meilleur remède contre le mal? Le mal. Au moins, la morsure ne lui fera plus du tout mal après ça, et sera bien propre. Il referme le flacon, content de lui. Si ce soir elle crève, on ne viendra pas l'accuser lui. Ça sera juste de sa faute, à cette stupide bonne femme.
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Lison McLean
► MESSAGES : 104 Jeu 3 Fév - 15:08 |
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| En temps normal, Lison n'était pas le genre de fille à fantasmer sur ce genre de situation. Se faire porter comme une princesse par un chevalier venu la tirer de sa détresse, c'était plutôt le genre de scène qui la faisait rigoler au cinéma. Déjà parce que les princesses junkies hein, je ne sais pas vous mais moi, j'en ai jamais vu et d'ailleurs, je ne sais pas ce que vous en pensez mais, pour séduisant qu'il puisse être, son preux chevalier à elle aurait aussi bien faire un tueur en série sadique à la gueule d'ange dans une série américaine, style esprits criminels. Et d'ailleurs plus ça allait plus les indices la faisaient abonder dans ce sens. Imperceptiblement, ses doigts se refermèrent sur lui comme si elle avait eu besoin de se rassurer et de se dire que tout ça c'était juste elle qui virait un peu parano. Mais les meubles contre toutes les portes, le sang sur sa bouche, sa remarque sur l'acier trempé... et pour couronner le tout la chambre sans fenêtre. Non il n'y avait rien pour se rassurer ici. N'importe qui aurait flipper, elle ne ferait pas exception.
« Tu bouges pas de là, je vais chercher la pharmacie, on va voir ce que j'ai fait là. »
Elle acquiesce sans rien dire et le laisse l'abandonner sur le lit. A-t-elle seulement le choix? Il ne lui a pas fallu bien longtemps pour évaluer le rapport de force. Et elle se donne perdante si elle tente quelque chose de front. Le mieux est donc de ruser. La porte n'est pas loin, et elle est grande ouverte d'ailleurs. L'ennui c'est qu'elle ne va pas pouvoir courir, elle a beaucoup trop mal. Mais elle ne se décourage pas pour autant. Elle a encore assez de force dans les bras pour se lever, sans trop faire de bruit mais il ne lui laisse guère le temps d'en faire plus. Le voilà de retour, une paire de ciseaux à la main. Elle pâlit. C'est flagrant. Il la repousse dans le lit comme un écarte une plume. Merde. Elle est mal là non? On avait dit pas de confrontation physique mais vu d'ici, cela paraît presque... inévitable.
« Si tu bouges, ça ne va pas cicatriser assez rapidement. » « Qu'est-ce que vous faîtes?! Non! »
Mais les ciseaux effleurent tout juste sa peau pour ne découper finalement que le jean. Que le jean, il ne lui en veut peut-être pas personnellement. Elle se calme, esquisse un sourire et soupire, de soulagement plus qu'autre chose.
« Pardon. J'ai cru que.. 'fin... »
Mais il n'a pas l'air de se soucier de ce qu'elle peut bien dire. Il continue ce qu'il a en tête. Elle suit attentivement, toujours méfiante. Après tout elle ne sait rien du lui et elle a beaucoup d'imagination. Elle se voit bien déjà rafistolée à l'acide sur une table en acier trempé. Pourquoi a-t-il parlé d'acier déjà? Elle regarde sa plaie. C'est vrai que c'est hyper moche. Cette saleté de chien ne l'a pas ratée. Une chance qu'il ne lui ait pas arraché l'artère non?
« J'ai eu de la chance. Ca aurait pu être pire vu la taille de la plaie. C'est vraiment sympa de... » « Ca va piquer. Beaucoup. », coupe-t-il sans autre forme de procès.
Elle grimace un peu par avance mais ça n'est rien en comparaison de ce qu'elle a pu imaginer quand il a dit "ça va piquer". Piquer c'est une chose. Brûler c'en est une autre. Ca, c'est pire. Ses doigts serrent les draps violemment, ses muscles se tendent, elle n'est pas loin de pleurer et de hurler de douleur mais elle n'a plus cinq ans, alors il faut faire meilleure figure que ça. Serrer les dents et se laisser pâlir. Mais elle ne tourne pas de l'oeil. Peut-être parce qu'à force de se piquer, de voir des gens se piquer et se ravager la gueule, elle ne peut plus être vraiment dégoûtée par le corps humain. Elle étrangle un petit gémissement dans le fond de sa gorge et c'est fini. C'en est même... Elle le fixe une seconde. Ca n'existe pas de guérir aussi vite.E t ça n'existe pas non plus d'être encore défoncée après tout ce qu'elle venait de faire, tout le sang qu'elle avait perdu et surtout après tout le temps qui c'était écoulé depuis son dernier fix.
« Comment t'as fait ça? Y a plus rien c'est ... hallucinant. C'est pas possible! Normalement il faut au moins recoudre et attendre que ça guérisse, enfin je suis pas médecin mais... merci. »
Elle passe sa main sur sa cuisse où une très vilaine cicatrice restait malgré tout mais elle n'allait pas s'en plaindre. De toute manière qui la verrait? Sauf si elle allait à la plage. Et puis même dans ce cas de figure le premier qui lui tapait une remarque elle le remettrait à sa place. Chacun son truc, elle se serait ça. Elle joue un peu de ses muscles, c'est comme s'il n'y avait plus rien, comme s'il n'y avait jamais rien eu. Alors évidemment il y a comme la marque d'un certain émerveillement sur son visage, quelque chose de presque enfantin.
« Vraiment hallucinant. », murmure-t-elle tout bas, « Est-ce qu'il y a quelque chose que je peux faire pour toi? J'veux dire... en retour. T'aider à remettre un peu d'ordre avant d'aller faire mon test contre la rage... n'importe quoi. »
Lison n'est pas le genre de personne qui profite sans jamais rien retourner. C'est même une question de principe pour elle et l'ardoise de ce type commence à être sacrément longue pour qu'elle ne fasse rien pour lui.
« Lison McLean au fait. Et toi? »
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Zv M. Neveritshme
► MESSAGES : 25 Dim 6 Fév - 3:26 |
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Les humains regardent de trop la télévision. C'est la télévision qui leur donne les idées. Imaginez un peu qu'n enfant qui atteint l'âge de quinze ans a regardé la télévision deux heures par jour chaque jour. C'est beaucoup. Mais durant ses deux heures, combien de fois a t-il vu les Experts, Esprits Criminels ou même, juste, NCIS? Puis après ça, c'est les films d'horreur pour Halloween. C'est également cette connerie qu'ils appellent « l'histoire autour du feu ». C'est ça qui participe à l'éveil de leur instinct bestial, qui les pousse à agresser la première petite vieille ou la première toxico et à la violer puis à la découper en morceaux avec un ciseaux. Sincèrement. Un ciseaux. Où est-ce qu'un ciseau a réussi à couper une jambe entière? C'est fou ce que les gens sont bêtes, pense Zv au moment même où sa main se rabat sur elle, l'éloignant pour qu'elle ne se blesse pas stupidement à gigoter comme un goujon qui n'a pas compris que tout est fini, que ça sert plus à rien de se battre. En plus, pour quoi?
« Si tu bouges, ça ne va pas cicatriser assez rapidement. » siffla t-il, agacé. « Qu'est-ce que vous faîtes?! Non! » « Qu'est-ce que c'est que cette question?! Je fais quoi avec des ciseaux? C'est vraiment ça la question? »
Il coupa. Parce que c'était logique. C'était même pas une vraie question pour lui. Faire quoi avec des ciseaux? Vraiment. Il allait peindre, avec des ciseaux! Logique. Il déchira sans ménage le jeans, le coupant comme il le pouvait, pour finalement laissait entrevoir la morsure à la cuisse, puis pour finalement la découvrir entièrement. Ouais. Bah c'était quand même sacrément moche même si, fort heureusement pour elle, ça avait commencé à se refermer grâce à la salive et aux gênes de surface.
« J'ai eu de la chance. Ca aurait pu être pire vu la taille de la plaie. C'est vraiment sympa de... » « Ca va piquer. Beaucoup. »
Il déteste les machins qui parle. Surtout si ça a des cheveux longs et que ça aune poitrine affriolante, genre... 80A. Alors imaginer quand « ça » les a plus gros. Il verse e contenu sans regarder, étale en secouant la fiole sur sa peau, et madame se crispe. Oui. Mais il l'a prévenu au moins. L'odeur de cramé remonte dans ses narines, et ça lui donnerait presque envie de vomir si il n'était pas tant habitué à ça. L'odeur de cochon. Ça lui a toujours rappelé ça. Un arrière goût de poil qui frise sous la chaleur, de peau qui s'endurcit. Le cochon. Un animal fabuleux. Il hausse un sourcil, observe. Bon. Visiblement, il n'aura pas à user d'une seconde fiole pour la remettre sur pieds. Chouette.
« Comment t'as fait ça? Y a plus rien c'est ... hallucinant. C'est pas possible! Normalement il faut au moins recoudre et attendre que ça guérisse, enfin je suis pas médecin mais... merci. » « Concentré pur de trèfle d'or à quatre feuilles, de poudre de doxy, d'acide citrique, d'adrénaline, un peu de cœur de magma et une pointe de nacre, pour la couleur. C'est rapide, efficace, et ça prends pas de place. C'est un bon rapport qualité/prix. Tu payes cher, mais c'est le meilleur service sur le marché. Bon, celui là est maison et est un peu corsé, d'où la douleur, mais techniquement, sur un lycanthrope, ça passe mieux. »
Il passe ses doigts sur la plaie puis finalement se lève pour ramasser le bordel qui traîne. C'est à dire la pharmacie où il range la fiole vide à côté de six autres fioles d'autres couleurs, allant du pivoine au turquoise. Le genre de tube à essaie de chimie. Mais toutes étiquetées – pour éviter, les soirs de beuverie, de se tromper entre un stimulant, et une potion de guérison rapide. Il referme la porte de la petite pharmacie qui se tient en une boîte blanche avec une croix rouge, de quinze centimètres sur cinq, et qui contient pourtant une infinité de choses. Dont les fioles. Il relève le nez sur elle, haussant un sourcil.
« Vraiment hallucinant. Est-ce qu'il y a quelque chose que je peux faire pour toi? J'veux dire... en retour. T'aider à remettre un peu d'ordre avant d'aller faire mon test contre la rage... n'importe quoi. »
Il la regarda, un instant, puis se ravise. C'est normal si elle ne comprends rien de tout ce qui lui arrive, et aussi de ce qui aurait pu ne pas arriver. Ce qui aurait pu également arriver. Il hausse les épaules, la boîte blanche dans la main.
« T'évites de sortir de ce lit jusqu'à demain matin, et tu restes calme pendant que je ramasse le carnage d'hier. Et, mh, pour le test contre la rage, tu peux oublier. C'est pas un chien qui t'a mordu. Ni un tigre, j'te rassure. »
Non, c'est moi. La blague. Il jette un regard circulaire dans la pièce, et se dit que c'est dans ces cas là qu'il se rappelle qu'une table de chevet serait la bienvenue, et qu'une commode, ça se met dans la chambre. Pas dans la salle de bain. Et dans ce même cas, il se rappelle qu'il est fonctionnel, et que c'est elle qui fait qu'il ait besoin de changer déjà ses habitudes, et que ça risque de durer longtemps. Très longtemps. Une éternité, peut être.
« Lison McLean au fait. Et toi? » « Zv Neveritshme... Zv quoi. Ça s'écrit z et v. Mais ça se prononce Zévé. Juste pour l'anecdote. »
Pas de sourire, rien. Il reste impassible. Il se dit que le campement n'est pas loin, et croise les doigts pour qu'en ses périodes de trouble, Vitaly ait de quoi l'aider cette nuit. Le reste, elle se débrouillera parfaitement, mais épaisse comme elle est, il se dit qu'elle va claquer. En même temps, la drogue, ça tue un système immunitaire. C'est tout pile ce qu'il lui fallait, à cette chanceuse. Ou pas.
« Le mieux c'est que tu restes au lit toute la journée, que tu dormes un peu là, et, mh, je reviendrais d'ici deux petites heures t'expliquer un peu mieux la suite de l'histoire, parce que si je commence tout de suite, tu vas rire, t'étouffer même, et m'envoyer chier, et j'ai pas vraiment envie de me faire envoyer chier après la nuit merdique que je viens de passer. Donc. Sieste. Histoire. Piqûre. Manger. Super plan. »
Il hoche la tête pour lui, comme si sa seule réflexion, sa seule décision pouvait être un argument de poids dans cette conversation. En logique, ça pourrait, si ils se connaissaient depuis des années, étaient mariés ou frères et sœurs. Mais ils sont inconnus. Et Zv ne partage pas vraiment cette façon de voir les choses, voyez.
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Lison McLean
► MESSAGES : 104 Dim 6 Fév - 15:29 |
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| « Qu'est-ce que c'est que cette question?! Je fais quoi avec des ciseaux? C'est vraiment ça la question? »
Lison haussa un sourcil. La question ce n'était évidemment pas ça. La question, si c'en était vraiment une c'était est-ce que je fais suffisamment confiance à un inconnu pour le laisser m'approcher avec une paire de ciseaux, surtout si je tiens compte des facteurs environnants et du fait que je n'ai clairement pas l'avantage physique? La réponse la plus rationnelle aurait bien évidemment été non, mais allez savoir pourquoi la question et le ton de l'inconnu produisait une étrange interférence dans le calcul, quelque chose qui rendait le tout hors de propos. Elle ne lui faisait pas encore confiance pour autant mais elle admettait qu'à un pourcentage faible tout reposait sur sa propre parano. On pouvait poignarder quelqu'un avec une paire de ciseaux. On pouvait même faire pire. Peut-être que ce type était le genre inventif ou peut-être pas, peut-être qu'il allait se contenter de faire son découpage bien sagement mais quoiqu'il en soit: inutile de lui donner des idées. Lison ne répondit donc rien et le laissa faire, vigilante mais guère plus que de raison.
Visiblement son médecin improvisé n'était pas le genre loquace. On pouvait même dire qu'il tirait carrément la gueule. Sans trop en avoir l'air, et dans les moments où elle n'était pas en train de lutter contre l'envie de hurler de douleur, elle l'observait. Il ne devait pas avoir passé une meilleure nuit qu'elle et du peu qu'elle se souvenait, il aurait eu toutes les raisons de faire la gueule et de lui en vouloir. Dans d'autres circonstances, elle n'aurait pas cherché plus que ça à faire la conversation, d'une parce qu'elle n'était pas une grande bavarde non plus, de deux parce qu'elle n'aimait pas devoir pousser les autres, mais là elle avait beaucoup trop de questions. Elle savait qu'elle était parfaitement clean, son aptitude à refaire ses tables de multiplications dans sa tête pour oublier qu'elle avait mal le lui avait parfaitement bien prouvé. Mais si elle était clean alors comment expliquer sa guérison quasi-instantanée par exemple? Il fallait bien qu'elle pose la question.
« Concentré pur de trèfle d'or à quatre feuilles, de poudre de doxy, d'acide citrique, d'adrénaline, un peu de cœur de magma et une pointe de nacre, pour la couleur. C'est rapide, efficace, et ça prends pas de place. C'est un bon rapport qualité/prix. Tu payes cher, mais c'est le meilleur service sur le marché. Bon, celui là est maison et est un peu corsé, d'où la douleur, mais techniquement, sur un lycanthrope, ça passe mieux. »
... ... ...
« Certes. »
Ceci expliquait cela. Pourtant à regarder le bougre on aurait été loin de se l'imaginer en hurluberlu geek de jeux de rôles, le genre à se déguiser en Chewbacca et à se cacher dans un buisson pour faire peur aux joggers du dimanche. Lison étouffa son envie de rire dans un petit raclement de gorge très discret. Après tout chacun ses hobbies. Donc nous avions Merlin ici présent, et de l'autre côté la fille qui avait sans doute gâché la reconstitution d'on ne sait quelle scène épique du bilbon le hobbit.
« T'évites de sortir de ce lit jusqu'à demain matin, et tu restes calme pendant que je ramasse le carnage d'hier. Et, mh, pour le test contre la rage, tu peux oublier. C'est pas un chien qui t'a mordu. Ni un tigre, j'te rassure. » « Mh... », elle osait quand même espérer que c'était pas lui qui lui avait fait ça!! pour un stupide jeu de rôle en plus. Elle irait quand même faire le test au cas où, après tout il ne serait pas là pour voir donc... « Je peux pas rester je prends le boulot dans moins de trente minutes, d'ailleurs je vais être en retard là si je décolle pas. Je t'assure que ça va, t'as pas à t'inquiéter. »
D'ailleurs elle était déjà debout en train de se dire merde je peux pas sortir avec un jean comme ça. Le mieux c'était encore de prendre les ciseaux et de se tailler carrément un short. Au pire elle passerait vite fait à son appartement se saper correctement, de toute façon elle serait en retard alors.
« Lison McLean au fait. Et toi? » « Zv Neveritshme... Zv quoi. Ça s'écrit z et v. Mais ça se prononce Zévé. Juste pour l'anecdote. » « Zv? C'est pas commun c'est de quelle origine? », demanda-t-elle, en décollant son t-shirt encore mouillé de sa peau.
Elle n'était le genre de fille à porter des shorts aussi court que ce qu'elle avait là justement, ni à se pointer à des soirées t-shirt mouillés. Déjà parce qu'elle n'avait pas vraiment le physique bimbo de magazine hot et surtout parce que c'était pas son truc. Elle glissa sa main dans ses cheveux pour les attacher autant que possible mais de toute façon c'était mort, elle allait prendre une douche en arrivant et si elle arrivait à faire sécher son téléphone sur le radiateur, elle appellerait pour prévenir de son retard.
« Le mieux c'est que tu restes au lit toute la journée, que tu dormes un peu là, et, mh, je reviendrais d'ici deux petites heures t'expliquer un peu mieux la suite de l'histoire, parce que si je commence tout de suite, tu vas rire, t'étouffer même, et m'envoyer chier, et j'ai pas vraiment envie de me faire envoyer chier après la nuit merdique que je viens de passer. Donc. Sieste. Histoire. Piqûre. Manger. Super plan. »
Ou pas. Question de point de vue. Voilà que Chewbacca se remettait à virer pervers psychopathe. Est-ce qu'il avait seulement écouté une seconde ce qu'elle lui avait dit. Elle n'allait pas se laisser embarquer dans son truc, jeu de rôle ou autre, et rater une journée de taff pour se prélasser dans un lit. En plus ça elle pouvait aussi bien le faire chez elle. Et puis, une minute!
« Piqûre?! Bon écoute t'es mignon mais je vais très bien. Merci pour tout mais là faut vraiment... Hey! Non mais je rêve!! »
Le type venait de lui claquer la porte au nez. Ca elle n'appréciait pas une seconde d'autant que sans rire, elle avait des trucs à faire. Elle voulut sortir, lui parler... quelque chose mais pour toute réponse ce fut un tour de clé et un drôle de bruit derrière la porte. Ce salaud était quand même sacrément rapide.
« Hey!!!!!! Ouvre cette putain de porte!!!! »
Mais elle eut beau s'époumoner, et croyez moi au début c'est ce qu'elle fit, rien n'y fit. La porte resta close et pas de réponse derrière. Quand elle eut fini de s'abîmer les mains à cogner sur le panneau de bois, elle se laissa glisser contre, assise par terre à ruminer. Son téléphone ne s'allumait même pas. Forcément avec le plongeon qu'il avait fait il n'y avait aucune chance. Elle pestait en silence, les jointures complètement explosées. Il fallait dire que l'héroïne n'aidait en rien, elle avait la peau toute fine et pour un rien elle pissait le sang. Ca elle avait relativement l'habitude. Ce dont elle n'avait pas l'habitude c'était de se retrouver séquestrée chez un inconnu. Un frappadingue qui se prenait pour le messie ou pour un infirmier et qui se permettait de la faire virer de son job par dessus le marché!! Inutile de dire qu'elle avait les nerfs. Pendant un bon bout de temps, elle resta là à angoisser et à rager mais au bout d'un petit instant, l'ennui faisant, et comme elle n'était pas partie pour dormir, des idées commencèrent à germer dans son crâne. Il finirait bien par revenir de toute manière donc autant se tenir prête.
Un regard circulaire autour d'elle. Il n'y avait rien dans cette piaule. A part le lit... Elle n'avait plus qu'à se tenir prête. Le temps passa. Puis il y eut un raclement lui indiqua que la porte allait s'ouvrir. Elle recula d'un poil, la clé tourna dans la serrure, la porte s'ouvrit... c'est dingue. On ne soupçonne pas qu'un pied de lit ça tient aussi bien en main qu'une batte de baseball. Et ça doit faire aussi mal quand on se le prend dans la gueule.
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Zv M. Neveritshme
► MESSAGES : 25 Lun 7 Mar - 0:55 |
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« Je peux pas rester je prends le boulot dans moins de trente minutes, d'ailleurs je vais être en retard là si je décolle pas. Je t'assure que ça va, t'as pas à t'inquiéter. »
Il haussa un sourcil. Ah. Oui. Il ne lui avait pas encore dit. Est-ce qu'il fallait l'affoler dès maintenant? Il tourna le dos. Pas grave. Elle aurait tout le temps de paniquer plus tard. Il n'allait pas la faire angoisser et la voir claquer parce que madame s'est stressée toute seule à l'idée de devenir un monstre légendaire. C'est pourtant magnifique, un lycanthrope. Son regard glisse sur toute la pièce. Il se concentre. Mais elle parle. Encore. Elle n'arrête donc jamais?
« Lison McLean au fait. Et toi? » « Zv Neveritshme... Zv quoi. Ça s'écrit z et v. Mais ça se prononce Zévé. Juste pour l'anecdote. » « Zv? C'est pas commun c'est de quelle origine? » « Je viens du Kosovo. »
Les trafiquants d'organe – la super réputation en somme. Qu'importe. Il fait son petit truc, lui explique le topo – la suite de l'histoire selon lui, et il n'est pas possible de la voir autrement – et finalement tourne le dos à nouveau et ferme la porte derrière lui, n'écoutant même pas ses protestations. Il n'a pas pour habitude d'écouter une autre personne que lui même de toute façon. Il s'en va de la même façon, ramassant quelques trucs qui traînent. Il lui faut voir Vitaly au plus vite, avant que cette folle ne se ronge elle même. L'angoisse vous fait faire de ces choses absurdes... il marche calmement dans les ruelles sombres, jusqu'au campement. En même temps, il ramène de quoi manger, et Vitaly au passage le suit avec son éternelle mallette de cuir bordeaux lacé au nerf noir. Vitaly qui a un éternel sourire moqueur et charmant sur les lèvres, quoi que son visage est toujours aussi implacable et impassible. Zv est plus petit que Vitaly, mais si on devait avoir peur, on tremblerait plus facilement devant le visage fermé et terrible du kosovard qui le ramène dans sa tanière. Zv jette un regard circulaire, mais rien ne bouge. Et visiblement, les gens ne tentent pas de sortir pour voir ce qui se passe. C'est que la sauvage n'a pas fait de bruit donc. Vitaly entre en premier, puis Zv referme derrière eux le semblant de porte, refermant également les volets. Il remet en place le canapé et la table, ramassant ce qui traîne sur le sol. Rapidement, l'appartement reprends gueule. Vitaly descend tout d'abord dans la salle aux attaches de Zv, et réorganise les chaînes de sorte qu'à la prochaine pleine lune, aucun d'entre eux n'aient de problème. Puis quand Vitaly remonte, il hausse un sourcil en voyant Zv fixait la porte d'entrée un peu perplexe. Alors le Orlov sort sa baguette te jette un sort. Tout d'un coup, toute la baraque se remet en place, jusque dans les moindres détails. Les yeux noirs de l'albanais se posent sur le russe, avec une pointe d'agacement.
« Et tu fais ça que maintenant? » « J'adore te voir en chier. »
Zv fait claquer sa langue sur son palais puis se tourne. Il montre la porte, alors Vitaly attrape de nouveau sa valise et s'y dirige. Il y a du bruit à l'intérieur. C'est que ça n'est pas mort. Il pousse la porte, et entre le premier. Un grand BANG résonne, mais le lycan ne sourcille même pas. Il ne fait qu'hausser un sourcil, lâchant très sèchement un fameux :
« Quel accueil... touchant. »
Vitaly est calme, mais on ne doit pas frapper un Prince. D'ailleurs, personne ne l'a plus jamais frapper comme ça depuis des années! Sa main se lève, lentement, et attrape le bout de bois qui s'avère être un pieds du lit. Et en plus on le frappe avec le pieds d'un lit. Zv, derrière, passe à côté de Vitaly et regarde la jeune fille avec un air autant ennuyé qu'excédé. Est-ce qu'elle est folle ou... oh non, est-ce que c'est une sociopathe? Le Orlov lui retire d'un coup sec l'instrument des mains et le refile à Zv qui referme la porte, puis fait de nouveau face à sa mordue, toute fraîche.
« Lison, je te présente Vitaly Orlov. » Les yeux vairons du loup brillent. « Bonjour, miss. »
Après l'accueil, il ne fallait pas s'attendre à plus chaleureux que ça!
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Lison McLean
► MESSAGES : 104 Mer 9 Mar - 12:50 |
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| De l'autre côté de la porte Lison se tient prête. Elle ne va avoir qu'une seule chance de mettre K.O le connard qui l'a séquestrée ici, il ne faut pas qu'elle la rate ou alors elle se voit bien finir sa vie comme une de ses pauvres filles que l'on retrouve trente ans après complètement traumatisée et affublée d'un syndrome de Stockholm pas piqué des vers. Non merci. Ce genre de scénario catastrophe ce n'est pas pour elle. Elle préfére se battre bec et ongles quitte à mourir plutôt que de finir comme ça. Le meuble qui bloque la porte racler le sol. Elle pourrait ouvrir la porte et se jeter sur lui mais elle a besoin de ses deux mains, bien serrées sur son arme improvisée. La porte s'ouvre et le coup part avec toute la violence dont elle est capable. Mais malheureusement, sur la victime qui se présente, le coup de batte n'a pas l'effet escompté.
« Quel accueil... touchant. »
En moins de temps qu'il n'en faudrait pour le dire, l'homme la dépossède de son arme. Lison recule. Elle ne s'était pas attendue à ça. Ses yeux sombres interrogent malgré eux, puis se redirigent vers Zv qui est juste derrière. Ca aurait dû être lui. L'espace d'une seconde, le système s'affole. Il y a comme une impulsion en elle, un réflexe de son cerveau reptilien. Cela s'appelle l'instinct de survie. Les comptes refaits lui donnent clairement le dessous. Si face à Zv elle avait déjà le désavantage physiquement, face à deux de ce genre elle ne pouvait rien. Elle se tient à une distance respectable, suit Zv du regard. Il ferme la porte. Encore. Mais la donne est différente.
« Lison, je te présente Vitaly Orlov. » « Bonjour, miss. » « Bonjour. », tout aussi froidement.
Elle regarde les deux hommes. Clairement, ils ne lui inspirent pas confiance. Elle les détaille. Elle a remarqué cette petite mallette que le deuxième mec tient à la main. Les sourcils froncés, l'air dur. Son imagination la torture. Elle les voit déjà en duo de tueurs fous. Le genre dominant/dominé purement sadiques. Le genre qui tue pour le plaisir de satisfaire l'autre, ou qui regarde en s'astiquant parce que c'est la seule manière que son esprit pervers a pu trouver pour se satisfaire. Le genre de truc auquel il ne fallait vraiment pas penser dans ce genre de situation. A force de reculer, c'est le mur qu'elle sent, froid contre ses omoplates:
« C'est quoi ça? », questionna-t-elle.
Ses doigts jouaient d'eux même, nerveusement. Ils se serraient contre ses paumes, trahissant son anxiété grandissante. Il n'y avait rien à portée de main qui puisse lui servir d'armes. Elle était plus ou moins foutue. | |
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Zv M. Neveritshme
► MESSAGES : 25 Dim 27 Mar - 3:46 |
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Les yeux vairons de Vitaly la détaillent intensément, même si il a déjà toutes les réponses en l'avisant d'un coup d'oeil bref. Il veut être sûr de ne pas passer à côté de quelque chose. Parce que c'est Zv qui le lui demande, et parce que s'il la rate, ça lui pourrira la semaine entière. Il pose finalement sa mallette sur la commode, virant tout ce qui traîne sur cette dernière. Zv le regarde, pas vraiment anxieux, mais pas rassuré non plus. Personne ne le serait, pas vrai? Elle stressait à vue d'oeil, et ça n'était pas bon non plus. Zv avait entendu parler de gens qui mourraient de peur devant quelque chose, le coeur lâchant comme ça, d'un coup sec, alors qu'il n'y avait rien eut, pas la moindre douleur, rien. Juste pas la peur d'avoir mal sans doute. Lui n'était pas de ce genre d'homme. Il avait regardé la mort droit dans les yeux, à plusieurs reprises, et ne s'en plaignait pas finalement. Il n'avait pas peur, voilà tout.
« C'est quoi ça? »
Zv suivit son regard et ses yeux noirs se posèrent sur la mallette. Il aurait bien pu répondre un truc idiot, comme « bah une mallette » mais il ne la comprenait que trop bien. Lui aussi s'était retrouvé à sa place, lui aussi avait regardé la mallette qui à l'époque était un baluchon de cuir, et il avait tremblé quand on l'avait approché, persuadé d'avoir croiser le diable dans le visage du loup qui l'avait mordu. Un diable mais également un dieu. Il s'était juré ce jour là de toujours faire du mieux qu'il pouvait. Mais même ça, ça ne suffisait pas toujours.
« Détends la, Zv. Elle est trop tendue. »
La phrase, prononcée en albanais, réveilla Zv dont le regard se réanima d'une nouvelle flamme. Il posa ses iris sombres sur Lison, embêté quelque part, parce qu'il était très clair et net qu'elle ne le croirait pas une seule seconde. Tout ça, pour elle, ressemblerait au plus à quelques conneries de livre, mais ça ne ressemblerait jamais à la vérité qu'après sa première nuit. Il hocha la tête pour lui-même, alors que dans son dos Vitaly préparait les doses.
« Quand je t'ai dit que tu n'avais pas besoin de docteur, c'est parce qu'en effet, c'est moi qui t'aie mordu. Ça va sans doute te paraître hilarant, et tu vas me dire que je suis fou, ou que je délire, mais, mh... je... » Il roula des yeux. « Je suis un loup-garou. Un mythe pour vous autres les humains, mais qui sont apparus à l'aube du monde pour grandir, grandir, grandir, et former aujourd'hui un peuple à part entière. Cet homme » il se retourna, montrant Vitaly qui préparait la seringue. « c'est Vitaly Orlov, de son vrai nom Icare de Laconie, premier des princes de la Meute. Il a aujourd'hui l'équivalent de 18 siècles. » Il passe sa main dans ses cheveux, pas nerveux, mais il n'est pas assuré quand il dit tout ça, parce qu'il sait qu'elle ne va pas le croire. Personne ne le croirait. « Quant à moi, je m'appelle Zv Neveritshme, je suis du Kosovo, et j'ai 166 ans. »
Un jeune loup, en somme. Un jeune loup immense pourtant, et n'ayant pas pris une ride. Il la fixe alors, et s'attend à la voir éclater de rire. C'est généralement la première réaction.
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Lison McLean
► MESSAGES : 104 Dim 27 Mar - 14:56 |
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| Les yeux noirs de Lison courent d'un homme à l'autre. D'un côté il y a Zv et cet air profondément agacé qu'il a affiché depuis le début. Cet air qui rend tout le reste incohérent aux yeux de la jeune femme. Incohérent parce qu'après tout si elle est là, si le lit est à moitié par terre c'est bien parce que c'est lui qui l'a ramenée ici. Elle n'en demandait pas tant. Et au vu de la situation, elle aurait même largement préféré qu'il la laisse se démerder jusqu'à l'hôpital. Le sang dans ses veines pulsent à un train d'enfer et si elle n'avait pas eu le coeur solide et bien accroché, il se serait sans doute arraché de lui même avant que le pire n'arrive. Pourquoi envisager le pire? Peut-être parce que de l'autre côté il y a l'autre, Vitaly, qui joue avec des seringues et des machins, que ça n'a et que ça ne peut rien avoir de rassurant. Parce que soyons honnête, il y avait peu de chance que de ce coup là elle en sorte indemne, si elle survivait ce serait déjà bien, elle n'en demanderait pas plus. Survivre. Juste ça.
L'homme à la mallette s'adresse à celui qui a dit s'appeler Zv dans une langue que Lison ne comprend pas. Ses omoplates s'enfoncent un peu plus dans son dos tandis qu'elle se colle au mur, d'autant moins rassurée que Zv reporte son attention sur elle. Ses poings se serrent. Elle n'a pas l'intention de se laisser mourir comme ça, mourir ou autre chose d'ailleurs. Mais il n'approche pas et tandis qu'il lui parle, si elle écoute d'une oreille, c'est sur Vitaly que ses yeux se braquent par instant. Elle ne veut pas les perdre de vue. Ses pupilles dilatées au maximum indique qu'elle ne peut pas être plus stressée qu'elle ne l'est déjà. Ce qu'il lui raconte, bien loin de la faire rire, ne la font guère ciller. Quand il conclue elle ferme les yeux un bref instant, prend sur elle. Il va falloir se montrer patiente, ces deux-là en tiennent une sacrée couche. Elle s'éclaircit la voix avant de se lancer:
« Bon écoutes Jacob je suis très contente pour vous mais moi j'ai une vie là dehors donc mh... j'ai pas le temps de jouer à Twilight avec vous. Le prends pas mal surtout mais je vais rester la "pauvre mortelle qu'est pas au courant", le rôle de l'adolescente fleur bleue déchirée entre deux amours impossibles c'est pas moi ça... tu comprends? »
Allez on essaye d'être gentille Lison, c'est pas de sa faute si il est attardé l'autre là. Quand elle rentrera elle téléphonera direct' à son frère pour qu'il arrête ces conneries de forum rpg sur lesquels il passe ses nuits... si elle rentre... Connerie de fan de Twilight. Elle a toujours préféré Anne Rice en plus. Si encore ça la faisait marrer mais même pas... | |
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Zv M. Neveritshme
► MESSAGES : 25 Lun 2 Mai - 20:19 |
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Elle ne semble pas le croire. Mh. Logique. Zv lui a tout de suite su pourtant, et quelque part, il ne comprend pas pourquoi elle doute. D’ailleurs, est-ce qu’il y a matière à douter ? Aucun chien n’a une telle envergure de gueule. Et, hop, c’est une potion qui referme aussitôt une blessure comme la dictame ? A l’époque de Zv, une simple légende se confirmait par les mots de quelques paysans, on avait pas besoin de bien plus, pas besoin de rapport épais et de toutes ses conneries inutiles comme les recherches d’études de cas ou il ne savait trop quoi. C’est sûr, avec elle, il aurait du mal. Il eut un sifflement agacé.
« Bon écoutes Jacob je suis très contente pour vous mais moi j'ai une vie là dehors donc mh... j'ai pas le temps de jouer à Twilight avec vous. Le prends pas mal surtout mais je vais rester la "pauvre mortelle qu'est pas au courant", le rôle de l'adolescente fleur bleue déchirée entre deux amours impossibles c'est pas moi ça... tu comprends? » « Je… » Zv haussa un sourcil « moi c’est Zv. Et je comprends rien à ce que tu racontes. »
Le lycanthrope clignota des yeux, intrigué par cette histoire d’amour impossible, et tourna la tête vers Vitaly qui sifflait un peu, ayant du mal à rentrer un trèfle à quatre feuille doré dans la seringue avec toute ce bruit qu’était le discours incessant qui se tramait derrière lui. Il posa finalement la seringue dans la mallette avec un air agacé et se tourna vers Zv. L’albanais fixa le prince un instant puis s’écarta du lit. Le prince des princes avança, et tira nerveusement sur ses manches, virant sa veste puis sa chemise.
« Je déteste faire ça pour le plaisir, crois-moi. »
Alors qu’il disait ça, il envoyait voler ses chaussures et glissait déjà son pantalon sur ses chevilles. Zv affichait derrière un air tout à fait serein et posé. Il ne regardait rien, ou alors la seringue qui attendait d’être finie dans la malette. Le prince se tourna un instant, glissant son caleçon sur ses chevilles sans aucune honte – après plus d’un millénaire, on a rarement honte de quoi que ce soit – et c’est dans un crac horrible qu’il tomba à genoux sur le sol, encore bien visible pourtant. Du haut de ses deux mètres humains, le lycan au pelage noir à reflet de sang, les yeux vairons, avait quelque chose d’effrayant et de terriblement attirant. Zv, lui, ne cilla pas, et posa ses yeux sur Lison, alors que le loup se tournait, sa gueule faisant finalement face à Lison, se redressant sur ses deux pattes autant que possible.
« Vitaly est Prince des princes de la Meute Lycane. » Zv s’avança, l’air toujours calme. « Icare de Laconie a quelque chose comme 18 siècles de vie derrière lui. Il est ce que l’on appelle un lycanthrope de sang-pur, c’est-à-dire que ses deux parents étaient eux aussi lycanthropes. Quant à moi, je suis mordu, c’est pourquoi je ne pourrais pas me transformer pour te convaincre, si tant est que ça, ça ne te convainc pas. »
Vitaly retomba sur ses quatre pattes et approcha sa gueule de Lison en la fixant droit dans les yeux, affichant un air calme pourtant.
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Lison McLean
► MESSAGES : 104 Ven 13 Mai - 12:03 |
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| « Je… moi c’est Zv. Et je comprends rien à ce que tu racontes. »
Bon. De deux choses l'une... soit ils étaient tellement à fond dans leur truc que quoiqu'elle dise ils allaient continuer à jouer la carte de "c'est toi qui délire ma vieille", soit ils étaient vraiment à l'ouest au point de pas savoir ce que c'était que Twilight alors que ça faisait bien trois ans qu'on vous en rebattez les oreilles à longueur de temps. Honnêtement Lison ne savait pas ce qu'elle préférait... ah si! Elle préférait ne pas savoir et rentrer chez elle.
Elle s'abstint de répondre, sentant l'agacement monter crescendo. Il lui fallait une clope. Et en plus avec le plongeon qu'elle avait fait, il ne fallait pas compter qu'il lui en reste une seule de potable. Elle plongea la main dans la poche arrière de son jean pour en extirper une précieuse petite boîte en carton imbibée d'eau qu'elle posa sur le radiateur, pas trop loin de là. L'autre mec sortit le nez de ce qu'il était en train de faire et commença à virer ses fringues allégrement. Lison ouvrit des yeux ronds, se collant encore un peu plus au mur.
Quand on regardait les chiffres de l'année dernière sur la criminalité à Londres, et Dieu savait que Lison ne lisait pas ce genre de truc, on savait que même si Londres était la ville qui avait enregistré le moins de plaintes pour viol, le risque zéro n'existait pas. Allez savoir pourquoi, le souvenir de son frère Angus faisant cette remarque à table à noël dernier refit surface à ce moment là.
Un regard interrogateur pour Zv - comme si c'était lui qui allait l'aider...
« Je déteste faire ça pour le plaisir, crois-moi. » « Ah mais ne vous forcez surtout pas pour moi. J'irais pas me vexer... », répondit-elle en s'éclaircissant la voix, clairement pas à l'aise.
Elle envisagea une dernière fois la porte de la chambre. Non, définitivement, tenter de passer entre les deux psychopathes pour s'échapper ne paraissait pas une bonne solution. Elle serra les jambes sans même s'en rendre compte. Son cerveau évaluait d'autres moyens possibles de s'en sortir vivante. Le plus évident, et aussi le plus répugnant, aurait-été de coopérer... maintenant avait-elle vraiment envie de se laisser violenter? Mh... sa mère dirait encore qu'elle n'avait aucune valeur chrétienne mais tendre l'autre joue ça n'était pas du tout son truc. Pour le coup elle était plus loi du Talion qu'humilité et amour chrétien. Par chance - ou pas - les choses ne se passèrent pas tout à fait comme ça. Lison crut s'étrangler en voyant les genoux de Vitaly se retourner. Puis... puis... c'était assez difficile à décrire en vérité. Pour faire simple, rapide, affreux et... bizarre. Un énorme loup (pouvait-on vraiment appeler ça un loup vu la taille?) se retrouvait au milieu de la chambre à la place de Vitaly.
« Vitaly est Prince des princes de la Meute Lycane. » « Mhmh... », commenta-t-elle d'un air convaincu. Elle ne quittait pas le "loup" des yeux et ce sur quoi ses doigts s'agrippaient c'était le jean de Zv, derrière lequel elle s'était plus ou moins réfugiée. Elle avait passé l'âge d'aller se coucher en voyant le petit sigle interdit aux moins de 12 ans mais là, il fallait bien le dire, la scène n'avait rien à envier à un film d'horreur, ni à l'affreux navet qu'était Twilight.
« Icare de Laconie a quelque chose comme 18 siècles de vie derrière lui. Il est ce que l’on appelle un lycanthrope de sang-pur, c’est-à-dire que ses deux parents étaient eux aussi lycanthropes. Quant à moi, je suis mordu, c’est pourquoi je ne pourrais pas me transformer pour te convaincre, si tant est que ça, ça ne te convainc pas. » « Si si je suis convaincue c'est bon, je peux y aller maintenant? »
Sa voix trahissait un grand stress mais mieux encore, agrippée à la chemise de Zv qui lui servait de rempart potentiel face à l'énorme "Vitaly", Lison, toute pâle, avait du mal à cacher qu'elle préférait nettement la version Vitaly mi-geek mi-psycopathe réaliste à la version série z du film d'horreur à super effets spéciaux.
« Il peut hum... se remettre comme avant? Pour qu'on passe à la suite bien sûr hein, je dis pas ça parce que j'ai peur. »
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