Harkaitz Rocstone est une personnalité publique. Il est connu et reconnu autant chez les moldus que chez les sorciers. Si les seconds savent pour les premiers, les premiers ne savent pas pour les derniers. Mais ici dans ce petit bar sympathique ou à peine une centaines de clients peuvent s'assoir, Harkaitz se sent aussi bien que chez lui. Pas qu'il déteste le vedettariat, au contraire, la plupart des gens sont très agréable avec lui. Mais s'il aime tant être ici c'est que personne n'attend rien de lui, ici. La clientèle varie de 20 ans à 50 ans et ce sont presque tous des habitués et leurs connaissances. Les affaires marchent bien pour le proprio 60% parce que le copropriétaire 40% investit son argent personnel pour payer les employés quand l'argent vient à manquer. Harkaitz préserve généreusement les endroits qui lui plaisent.

Et ce soir, la fête bat son plein. C'est l'anniversaire de mariage d'un habitué et depuis le début de la soirée, c'est la fiesta. L'alcool coule à flots et les gens s'amusent de tout et de rien. Malgré ce qui se passe à l'extérieur, la nuit perpétuelle et le mercure qui ne grimpe pas, à l'intérieur il fait chaud et le plaisir règne. Rhum, tequila et drink du Mexique sont à l'honneur. Fiesta, salsa et Samba pour le couple mexicain. Des citrons verts coupée en tranches se retrouvent disponible partout, en plus des petites salières qui sont généreusement remplies. Des pelures jonchent le sol mais tout le monde s'en fiche. Le sang s'échauffe et à part peut-être le personnel, tout le monde est passablement bien éméché. Personne ne fait exception.

Dans un coin, avec une demie douzaine d'habitués, dont les mariés, Harkaitz, arbitre la joute de Tequila Paf qui se déroule. Il n'est pas très tard encore, mais déjà des participants se mordent lèche le citron vert et se mordent la main. Mais évidemment, personne n'oublie de frapper son shooter et de le vider. Étrangement, ça, ça ne s'oublie pas. Évidemment, l'arbitre a droit à son tour de temps en temps. Harkaitz adore jouer. Tous les jeux l'intéresse.

Lizbeth ne se demandait jamais lorsqu’il ne fallait pas faire la fête. Elle devait vivre comme une personne normale, même si elle était une mère monoparentale. Personne ne le savait. Elle n’avait pas encore envie que les gens découvrent son secret. Lukas était parti chez son père. Oui, son père. Elle avait parlé au journaliste qui avait passé une très agréable nuit en sa compagnie, il y avait peu près quatre ans. Lukas avait été le petit garçon le plus heureux de la planète quand il avait vu son père biologique. Il n’aimait généralement pas les petits-copains que sa mère avait, mais il était rare que Lizbeth présente son fils. Elle évaluait si elle le larguait avant de leur dire qu’elle avait eu un enfant avec un homme qui était disparu pendant un moment du pays. Lukas était chez son père, tandis qu’elle se préparait à faire la fête. Il lui arrivait par moment de vouloir s’amuser un peu chez les adultes n’ayant pas de peur de croiser les Blake pour lui faire sa fête. Elle avait peur de certains des Blake qui venaient la terrifier jusque chez elle. Ils voulaient leurs argents que les parents Lizbeth leur devaient. Elle n’était pas au courant des transactions de sa famille, mais ses parents l’avaient mise en grand danger. Ils étaient cons. Elle les détestait. Elle devait faire mille et une choses pour pouvoir se sortir de ce trou. Sa tombe était déjà presque creusée. Heureusement que l’un de ses meilleurs amis s’appelaient Yon Winchester. Les Blake ne la tuaient pas pour cette unique raison à son grand avis. Lizbeth sortit donc seule pour s’amuser dans une taverne dont elle avait vu de loin. Elle savait qu’elle encourageait un autre bar. Elle aimait beaucoup Yon, mais elle n’aimait pas nécessairement toutes les serveuses qui s’y trouvaient. Puis, il y avait tout de même des jeunes mariées qui fêtaient pourquoi ne pas faire la surprise d’être la seule playwitch qui fait bonne figure que pour le plaisir de faire croire que c’est une surprise de tel ou d’un tel aux mariés. Bref, elle était entrée. Elle s’approcha d’un groupe de douze personnes. Elle regardait leur jeu. Elle ne le connaissait n’ayant pas sorti souvent dans ce genre d’endroit. Elle était plus du genre à sortir dans des bars où l’alcool coulait à flot, mais ce n’était que les grands de la société. C’était parfois très ennuyant à en mourir, mais Lizbeth s’en foutait. Elle devait faire une bonne image d’elle aux yeux du peuple sorcier qui ne pouvait se douter qu’elle venait de rentrer dans les rangs des mangemorts. Yon lui avait proposé tout simplement. Il était le chef. Il était son ami. Elle ne pouvait le décevoir. Elle s’approcha du maître du jeu voyant qu’il surveillait le tout. Elle ne toucha pas à l’homme, mais vit des gens faire d’énormes yeux – la plupart des hommes se trouvant là – l’ayant sûrement reconnu après tout. Elle fit un énorme sourire. « C’est quoi ce jeu ? » dit-elle se sentant légèrement embarrassé d’être ignorante de cette façon. On aurait pu croire une technique de drague envers cet homme… quoique qu’il était possible qu’elle soit capable de faire la blonde pour pouvoir discuter avec cet homme qui était pas mal finalement.

Le groupe était festif. Ils riaient, s'étouffaient et riaient encore et traitaient les autres de tricheurs. C'est ce qui arrive avec des gens passablement éméché et un jeu qui n'a d'autre qualité de faire boire d'avantage. Quelques uns avaient déjà été éliminé. Et les derniers se battaient avec acharnement pour la victoire. Kaitz surveillait le jeu avec une attention particulière, alors il n'avait pas vue l'inconnue entrer. Plusieurs l'avaient remarqué, mais les joueurs étaient beaucoup trop occupés à leur jeu pour le remarquer. Ça parlait fort, dans le bar, et par moment, ça chantait. Mais tout le monde buvait, ça c'était évident.

Rocstone entendit la question et tourna la tête vers la femme. Il fit ce qu'il fait toujours dans ces situations, ils sourit de toutes ses vertes dents. Oui, parce qu'il venait de croquer dans un citron vert et qu'il est impossible de résister à l'attrait d'un sourire de citron vert. Essayez, vous verrez. Il trouva l'idée des plus amusante. Du moins son sourire était des plus sincère.

- Vfous vfoulez jfouez ? Il retira rapidement le citron vert et répéta sa question. Vous voulez jouer ? Il n'attendit pas vraiment de réponses et détermina que la question qu'elle avait posé était en fait la réponse à sa question à lui. Si elle voulait savoir ce qu'était le jeu, c'est qu'elle voulait jouer. Regardez-bien, dit-il en désignant les 3 derniers joueurs qui se préparaient tandis que Kaitz remplissait de tequila et d'eau gazeuse les shooters. Ils frottent le citron entre le pouce et l'index, ils saupoudre de sel, puis mettent la main sur le shooter, le frappent sur la table et l'avalent cul sec avant de mordre dans le citron. Le but est de faire tout ça dans l'ordre sans se tromper et le plus rapidement possible.

Un des joueurs s'étouffa avec la mousse provoquée par l'eau gazeuse frappée et manqua de recracher le tout sur ses camarades, mais ils furent saufs.

- Éliminé ! braille Kaitz. On jouera quand le vainqueur sera désigné.

Le meilleur moyen de s'intégrer à un groupe est de se faire intégrer par Kaitz. Plus on est dans le groupe, plus il s'amuse. Pas de laissé pour compte, sauf que la dame est loin d'être éméchée, contrairement à tous les autres.