AccueilAccueil  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  



 
-55%
Le deal à ne pas rater :
Coffret d’outils – STANLEY – STMT0-74101 – 38 pièces – ...
21.99 € 49.04 €
Voir le deal

Partagez | 
 

 But You Should Have Known Me,

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
PROFIL & INFORMATIONS









Elladora Konstantine

Elladora Konstantine
LYCAN DE TYPE C.F.
propriété du ministère de la magie.

► MESSAGES : 456
But You Should Have Known Me, #Dim 2 Jan - 11:35


But You Should Have Known Me
‘cause I am a third-blood Orlov.

- 2062 , on the way to Mount Lupa -

“ J’ai un mauvais pressentiment.”

Sasha se retourna dans un flot de cheveux châtains. Ses yeux vairons suivaient une ligne de fuite poussièreuse à l’horizon. Les fuyards avaient pris vers le nord, déviant à peine à l’est. Curieusement. Il pleuvait ce jour là sur le champs de bataille ce qui brouillait le panorama. On avait trop de sang à éponger dans les deux rangs. La petite louve se tenait debout sur le cadavre d’un géant qui puait déjà la gangraine et le rouillé, indifférente en apparence. Elle était couverte de sang elle aussi, comme les autres, de sang et de boue. De la boue bien grasse abreuvée de cervelle et de tripes vidées. Sasha n’avait jamais aimé les “choses mortes”. Elles n’étaient plus tout à fait ce qu’elles avaient été, pas non plus ce qu’elles auraient pu être. Et il n’appartenait peut-être qu’à Sasha Orlov de faire la guerre en regardant tout ça de ses yeux d’enfant. C’est sans doute pour cela qu’elle avait vu les fuyards. Elle retourna un regard à Sindri, un peu du même genre que celui qu’elle avait eu en sortant de la tente de son grand-père, la toute dernière fois. Il y avait dans ces yeux ce quelque chose qui disait “je pars”, mais Sindri mieux encore qu’Izaak, Skyler ou même Noah, savait qu’elle ne désertait pas. Elle avait ce coeur de lion, ce coeur de Orlov, fier et dur malgré qu’il n’y paraissait pas. Achevant de panser une plaie mal cicatrisée à son épaule, elle posa un long baiser sur les lèvres de Sindri, long comme un aurevoir, long comme une promesse qu’il se devrait de tenir lui aussi. La plus difficile à tenir en temps de guerre peut-être mais elle la lui faisait, en silence. Je te retrouverai, entier, dans ce monde-ci.


“ Sssssh, tiens, prends-les moi deux petites secondes.”

Ella regardait sa mère faire des aller-venue depuis près d’une heure, les petites filles de Kira se succédant chacune leur tour dans les bras de leur grand-mère, sans jamais vouloir se calmer. Si ça n’avait pas été les enfants de sa soeur, Ella aurait sans aucun doute changé de roulotte pour éviter la crise de nerf qu’elle sentait arriver à grands pas. Elladora avait jugé qu’il leur revenait de prendre soin des petites puisque Leah avait déjà les cinq louveteaux des lyciens sur les bras. Il n’y avait rien de plus normal et d’ailleurs Ella trouvait que ça allait de soi. Mais quand sa mère lui mit la minuscule Meena dans les bras et que cette dernière, n’appréciant pas de changer de bras, se mit à hurler à plein poumons, la jolie princesse Orlov se mit à grimacer, tenant l’enfant à bout de bras devant elle:

“ Tu n’es vraiment pas doué pour ça toi.”, Elladora eut un petit rire, le premier depuis que les hommes étaient partis à la guerre. Elle était suffisamment fatiguée moralement pour rire.

“ Mmh, mais pourquoi elle hurle comme ça j’ai rien fait!!”

“ Tiens-la contre toi comme ça... là.”

“ Mais elle va me tuer les tympans, ça donne vraiment pas envie Meena là... fais un effort.... pitié!”

“ Ellaaaa, il faut prendre ton temps avec elles. Elles sont petites, toi à leur âge tu étais bien pire que ça...”

Ella eut un soupire las, essayant de se conformer à ce que sa mère lui disait de faire. Elladora la regarda faire un petit instant:

“ Comment tu feras quand Oskar et toi vous aurez des enfants? Tu ne pourras pas lui refiler le bébé à chaque fois qu’il pleure tu sais.”, se moqua-t-elle.

Ella grommela quelque chose, en essayant de bercer la petite Meena qui finit par arrêter de hurler. Elle avait largement l’âge de parler mais les trois petites n’avaient pratiquement rien dit depuis que leurs parents étaient partis derrière Wolfgang. Ca pouvait se comprendre. Même Ella le comprenait. Mais ça n’épargnait en rien son humeur, ses tympans et le reste. Ella leva les yeux au ciel en voyant la fillette mettre à la bouche le col de son manteau préféré.

“ Alala... oui mais ça tu vois maman mes enfants ne le feront pas.”

“ Que tu crois...”

“ Non. Ca c’est typiquement Kira, ça me rappelle quand elle avait bouffé mon ours en peluche qu’oncle Taly m’avait ramené de Moscou. Tu te rappelles... celui avec écrit …”

“ … Je t’aime Princesse... oui je me rappelle...”

Elles n’avaient plus que ça pour se remonter le moral. Se raconter les vieilles histoires qui étaient usées à force d’avoir été rabâchées au repas de famille, avec toujours autant de tendresse, parfois une pointe de moquerie. S’occuper des petites, et ça, Seth merci, ça leur laisser très peu de temps pour penser à autre chose. Elladora, voyant que la situation était à peu près stabilisée, glissa derrière la peau tendue pour dormir un peu. Léana jouait sagement sur les bottes de sa tante, son livre d’images préférés à la main, le seul objet que sa mère lui avait permis d’emmener. Il ne fallait pas surcharger inutilement les roulottes. Meena s’endormit, épuisée par son propre caprice, le coin du manteau toujours dans la bouche. Kaya elle, dormait depuis longtemps, les yeux mouillés comme elle pleurait presque sans arrêt, son père, son grand-père et sa mère. Parfois elle demandait pourquoi sa tante Mahel n’était pas là, et quand est-ce qu’elle allait venir. Mais comment lui expliquer que certaines femmes avaient choisie d’aller à la guerre, sans lui expliquer pourquoi les autres avaient obéi à l’ordre d’exil? Lui expliquer que les gens qu’elle aimait elle ne les reverrait peut-être pas? Hors de question.

“ De toute façon... on a pas d’enfants.”, soupira la belle Ella tout bas, elle posa un regard sur la boule de fourrure blanche qui boudait dans son coin. Un chat rachitique qui avait l’air vraiment pas net. “ ça t’arrange toi hein Czar... oh oui que ça t’arrange.”. Le chat vint se frotter contre les jambes de sa maîtresse, ravi par le son de sa voix. Le chat finit par s’endormir lui aussi, la tête contre les cheveux auburn de Kaya, et Ella se retrouva pour ainsi dire toute seule. Elle ne dit plus rien, cet air léger s’envola de son visage qui se durcit et se refroidit comme il se laissait aller à de plus sombres pensées. Elle était en colère quelque part Ella. Elle brûlait de ces caprices monstrueux qui n’en sont pas vraiment et qui résonnent de toute la peur, de toute l’horreur qui collent aux basques de la guerre partout où elle passe. Elle était en colère parce qu’effectivement elle n’était pas douée avec les enfants. Parce qu’elle n’en avait pas à elle. Parce que si Oskar ne revenait pas alors ils n’auraient jamais d’enfant. C’était peut-être déplacer le problème pour ne pas se faire trop de mal mais dans le fond oui, elle aurait bien fait un caprice d’enfant tout de suite, là maintenant. Elle aurait hurlé si fort qu’Oskar, peu importe où il se trouvait l’aurait entendue. Si fort qu’il n’aurait pas pu y échapper à son caprice. Elle était si en colère qu’elle en aurait presque hurlé: je veux un enfant, et je le veux tout de suite! Un caprice de princesse qui n’en était pas un. Ce qu’elle voulait tout de suite, ce n’était pas un enfant, c’était la fin de tout ça. La fin de la peur, de la guerre, qu’on lui rende son Oskar sur le champs parce qu’il n’avait rien à faire si loin d’elle. Oh Seth, elle l’exigeait. Qu’on le lui amène immédiatement. Entourée d’enfants endormis, et Dieu sait comme le sommeil et la mort se ressemblent parfois, elle exigeait du fond de sa roulotte comme seule une reine peut exiger et faire tomber toutes les têtes juste pour son bon plaisir à la différence qu’elle, elle payait un prix de larmes pour ce qu’elle commandait. Si chères les larmes, si précieuses. De l’or béni ces larmes que versait Ella Orlov, parce que comme l’avait dit le roi des loups en personne, elle était la plus belle, la plus capricieuse donc. Difficile petite princesse à la beauté froide. Ses larmes à elle étaient silencieuses. Comme des lames de rasoirs.









Elladora Konstantine

Elladora Konstantine
LYCAN DE TYPE C.F.
propriété du ministère de la magie.

► MESSAGES : 456
But You Should Have Known Me, #Mer 5 Jan - 23:23



Deux semaines à courir après des pistes froides. Tantôt louve, tantôt femme, Sasha se brûler le museau dans les steppes glacées. Cette fois elle en était sûre. C’était les louves et les petits que ces deux hommes traquaient si assidument. Elle s’arrêta un instant. Izaak lui aurait dit de ne pas penser à Sindri. Elle y pensait tout le temps. Elle ne voulait pas s’en éloigner trop longtemps. Pourtant elle ne doutait pas d’avoir fait le bon choix. Elle ne se doutait pas non plus qu’en rentrant il y aurait d’autres peurs à affronter. Ou du moins, elle en palpait la réalité sans en avoir fait l’expérience réelle.

Elle avait perdu la trace.

“ Et merde!”

Elle ne fit qu’un pas avant de comprendre. Il y eut un déclic métallique et l’instant d’après elle se retrouvait pendue par les pieds, les cheveux au vent, ficelée comme une vulgaire pièce de boucherie. Elle renifla. L’odeur de l’argent lui remonta jusqu’au crâne. Elle avait merdé en plein et elle voyait mal comment se tirer de là. Tout ou presque de ce qu’elle portait sur elle, jonchaient le sol sous elle ou était solidement saucissonné à elle. Ses armes par exemple. Elle se tortillait, mais le filin se resserrait sur elle. Elle cessa de bouger pour se laisser le temps de la réflexion. Un petit bout de papier lui passa sous le nez avant d’aller se coller contre la neige:

Xoxo, j’espère que tu vas prendre ton pied sale chienne.

“ Mh.”

Typique. Mais elle n’avait pas dit qu’elle s’arrêtait là. Il était hors de question qu’elle s’arrête là. Droit devant il y avait tout ce sur quoi l’avenir de la meute reposait. Il n’était même pas question d’elle, des gens qu’elle aimait. C’était la meute. Leur avenir, s’il pouvait y en avoir un. Ce pour quoi ils se battaient au front. Elle sentit le filin se resserrer un peu. Une goutte de sang. Elle saignait du nez à cause de l’argent et du froid. Le plan était simple. Si elle ne faisait rien elle finirait sans doute broyée, et vu l’endroit où elle se trouvait personne ne viendrait la décrocher. Il n’y avait donc pas trente six mille options. Elle vida l’air dans ses poumons. Ferma les yeux pour se détendre au mieux. Son corps entier craqua. Elle grogna, serra les dents en sentant son corps qui n’arrivait pas à se déployer en quelque sorte. Mais le loup allait avoir le dessus de toute manière. Elle sentit le filin couper ses vêtements à moitié déchirer et lui brûler la peau. Quitte ou double. La transformation s’acheva tout d’un coup et en une fraction de seconde, elle quittait à nouveau sa peau de loup pour glisser entre les fils détendus et tomber sur la neige. Seule sa cheville resta prisonnière. Sasha serra d’avantage les dents. Il fallait qu’elle se débarrasse de cette merde. Elle tendit la main pour choper un de ses canifs et trancher le filin. Elle allait devoir expliquer à Sindri pourquoi sa femme se retrouvait barrée de cicatrices de la tête au pied. Elle se roula dans la neige puisqu’elle n’avait rien d’autre pour nettoyer les plaies. Les chairs cicatriseraient, peut-être pas aussi bien que si Kveld ou Vitaly les avaient soignées mais ça n’était rien. Pas important. Elle noua les loques de ses vêtements pour se couvrir un minimum. Droit devant, beaucoup plus loin, il y avait une tempête. Elle avait perdu l’odeur, mais elle savait où la meute se rendait. Elle fila droit, un oeil sur cette curieuse tempête qui semblait tout droit sortie de nulle part. Djinn ou caprice des steppes?



Il y eut une détonnation. Sasha courrait comme une perdue, elle voyait le camp, elle y serait en moins de deux si rien ne lui barrait la route, mais elle n’y comptait pas trop. Elle avait senti dans l’air glacé l’odeur de Peter Müller. Elle l’aurait reconnue entre mille. Une odeur de musc, une odeur de mâle et de vieux whisky mélangé. Quelque chose comme ça. Et il y avait autre chose. Elle fonçait droit devant quand quelque chose lui enfonça l’épaule d’un coup de tête, la déséquillibrant. Elle roula dans la neige, mais ses yeux se fixèrent d’emblée sur une étrange silhouette:

“ Il a de la gueule hein?

- … Müller.

- Tu peux m’appeler Peter au point où on en est Sasha. On a quand même eu une paire de mioches tous les deux.

- Non! Non! On a rien tous les deux Müller!”

Il eut un grand éclat de rire, ravi de le voir qu’il produisait son petit effet. Sasha tremblait de colère. Cet homme représentait tout ce qu’elle haïssait. Il ne l’avait pourtant jamais touchée. Il l’avait piégée. C’est tout. Mais ça faisait de lui le responsable idéal de tout ce qui s’était passé dans les labo de la HelCorp. Ses yeux vairons glissèrent sur la bête qu’il avait excitée contre elle. Un espèce d’affreux... doberman complètement glabre, la peau grisâtre un peu translucide, les oreilles en dentelle. Mais pour affreux que cette chose était, tout ce qui retint l’attention de Sasha: ses yeux vairons. Ses yeux à elle. Ambre et or. Parfaitement identique. Elle serra les dents.

“ Oh que si “on a”. On a ça. Un fils, enfin dommage qu’il ait plus tirer de ta gueule que de la mienne. Mais je l’ai gardé comme ça, pour le fun de pouvoir faire une petite réunion de famille un de ces quatre.”

Elle n’était pas dupe. Il lui tapait la discut’ pour gagner du temps. Or elle, elle n’en avait pas à perdre. Elle se releva d’un bond et fit un écart pour continuer son chemin. Müller lança son affreux chien derrière elle. Il n’avait pas l’intention de la lâcher, il fallait faire face où traîner cette chose jusque dans le camp, faire peur aux quelques gamins qui avaient déjà bien assez peur sans doute. Pas question. Sans crier gare elle se retourna et trancha dans le vif. La bête avait la peau dure. La plaie se referma. Sasha eut juste le temps de le voir alors que cette chose qu’elle ne voudrait jamais appeler son fils, La mâchoire se referma sur elle juste comme elle lui plantait son épée dans le coeur. Elle avait visiblement plus d’expérience. Elle se releva. Pas le temps de lui accorder un regard. Elle reviendra quand tout sera fini. Elle arrive juste pour voir sa soeur lâcher une arme. Il n’y a pas une goutte de sang sur elle, comme si elle devait rester cette éternelle petite reine immaculée. Intouchable. Elle ne pleure pas. Pourtant c’est toujours un choc la mort. Mais Ella est dure, droite et froide à côté de Cerberus qui est arrivé juste à temps. Les deux soeurs s’observent un instant.

“ On n’a rien.

- Ella... ça va aller.

- Je vais bien. Les filles vont bien. On n’a rien je te dis...., puis comme elle se rend compte qu’elle est trop sèche, qu’est-ce que tu fais ici je te croyais partie.

- Je les ai vu s’éloigner. J’ai eu un doute. Où est maman?

- Elle dit qu’elle part. Tout de suite.”

Partir. Mais pourquoi? pour où? Avait-elle perdu la raison? Sasha enchaîne. Il faudra panser les blessures de sa soeur. Ses blessures invisibles. Mais elle n’est pas Oskar et elle, elle l’a bien compris, il n’y a que lui qui puisse serrer Ella et lui rendre la princesse légère et volubile qu’elle était avant la guerre. D’autres diront quelle sale petite peste hautaine. Mais ça n’avait rien avoir avec ça. Sasha le savait. Ca suffisait.


 

But You Should Have Known Me,

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
POET&PENDULUM. :: entre dans ce monde. :: gestion du personnage; :: Hey McFly! :: Chronicles From Hell on Earth-