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 Friendship, Blood & Betrayal ♦ MAH & EMW

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PROFIL & INFORMATIONS









Anonymous

Invité
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Friendship, Blood & Betrayal ♦ MAH & EMW #Mar 14 Déc - 23:32



FRIENDSHIP, BLOOD & BETRAYAL
MATT & EURYDICE


    J’avais passé une mauvaise journée. Ces derniers temps, je ne passais que très rarement de bonnes journées, mais celle-là avait été particulièrement horrible. Je m’étais réveillée, en proie à des suées froides, comme quand on se réveille d’une terreur nocturne. Cependant, j’avais été incapable de me souvenir de la nature de mon cauchemar, ce qui m’avait mise de très mauvaise humeur. J’étais descendue prendre un petit déjeuner. Le courrier arriva, comme d’habitude. Moi, je ne reçus rien, ce qui me parut vraiment bizarre étant donné que la situation se répétait depuis plus d’une semaine maintenant. Je me promettais d’aller jeter un œil dans la volière dans la journée, quand une agitation hors du commun est née à la table des Gryffondor. J’ai arqué un sourcil me demandant quelle mouche avait encore piqué cette bande de casse-cous téméraires et stupides. Je ne connaissais que quelques personnes appartenant à cette maison qui étaient passés à travers ces critères de sélection : Alek, Raven et peut-être un ou deux autres mecs… En parlant d’Alek, il s’est levé, à l’épicentre de l’agitation, a cherché quelqu’un des yeux et m’a aperçut. Il était blême. Il me fit un signe tendu m’indiquant de le rejoindre. C’est ce que je fis, d’un pas pressant. Lorsque j’arrivais à hauteur de la table des Gryffouillars, une odeur pestilentielle flottait dans les airs. Je finis par rejoindre le blond avec qui j’étais sensée sortir quand j’aperçus le « paquet ».

    Une dépouille de chouette baignait littéralement dans le sang. Les organes de la pauvre créature trônaient en dehors de son corps. Ses plumes noires étaient luisantes de sang. Des insectes avaient déjà pris possession des lieux. J’eu un haut-le-cœur. J’avais l’impression que cet animal était passé dans ce que les moldus appelaient un « mixeur ». Je me forçais à regarder la chose. Ce plumage, ce bec tordu caractéristique. C’était Cerbère : mon hibou. Second haut-le-cœur, plus puissant cette fois. Je sortis de la grande salle en courant presque, tous les regards tournés sur moi. Je me précipitais vers les toilettes les plus proches et je ne pus contenir les afflux de bile qui montaient en moi. Je vomis le peu de chose que j’avais eu le temps de manger. Je n’avais jamais aimé ce piaf débile, le problème n’était pas là. Le problème, c’était la bouillie d’organes, de sang, de plumes, de vers. Je n’avais jamais eu le cœur très accroché. Et ce genre de « spectacle » était trop pour moi. Je sortis des toilettes quelques minutes plus tard et je descendais dans les cachots : je me brossais les dents et refusais de cacher ma pâleur grâce à une de ses poudres que mes colocataires de dortoirs s’étalaient sur le visage toute la journée. Une fois le problème de mon haleine et de mon estomac réglait, j’avais besoin de réponses à une question simple : « Qui a fait ça et pourquoi ? ».

    Je cherchais Alek et finissais par le retrouver parlant dans un couloir avec un groupe de Rouge et Or. Je l’entrainais avec moi au loin, dans un couloir du deuxième étage, il n’y avait pas grand monde. Pour plus de crédibilité vis-à-vis des rares personnes qui passaient par là, je l’embrassais longuement. Ensuite, il m’expliqua tout ce qu’il savait : il me montra d’abord la lettre jointe. Ecriture élancée, froide. Contenu plutôt révélateur : d’abord l’auteur était un Sang-Pur car il faisait allusion au Sang-mêlé d’Alek. Cela restreignait énormément les recherches, les familles de sang-pur ne courent pas les rues. De plus, l’auteur était sans doute à Serpentard pour accorder une importance au statut du sang. L’auteur était aussi impétueux et belliqueux, ce qui était le cas de la plupart des Serpentards. Il y avait cependant un passage de la lettre que je ne comprenais pas : « tu as fait une chose si horrible que tu mériterais que je te saigne. » Qu’est-ce qu’Alek avait fait ? Il ne m’avait parlé de rien. Je l’interrogeais. Il me parla alors d’une rixe avec Luke Midnight durant laquelle il lui avait entaillé le coup et cassé sa baguette. Je me retournais, j’avais comme l’impression d’être observée. Je reportais mon attention sur Alek qui semblait inquiet.

      « T’es super con à certains moments ! Casser la baguette d’un sorcier !?!! C’est normal que ça foute en rogne. Et puis Alek, je sais que tu trouves les moldus cools et intéressants, mais un sorcier se bat avec une baguette, pas avec un ustensile de cuisine ! ‘Prend pas cet air… Pas besoin de s’inquiéter. Oui, un débile a découpé mon hibou en tranche, mais au fond, on s’en fout. J’l’aimais pas ce piaf de toute façon. C’est pas la peine de stressé ! Le mec a écrit qu’il ne te ferait pas de mal à cause de son avenir. Alors, ne t’inquiètes pas, d’accord ? Ca va aller. Ce qu’on va faire c’est que je vais essayer de me renseigner quant à l’identité de la personne qui a fait ça. Je t’envoie un hibou –que j’aurais emprunté à quelqu’un- dès que j’ai du nouveau. Et toi, tu vas aller réviser ces putains de BUSES ! Les épreuves sont dans trois jours. Ne t’inquiète de rien, je gère. »


    J’avais comme l’étrange sensation que notre conversation avait été épiée. Je l’enlaçais, non seulement parce que notre petit jeu de rôle pour rendre Tomas jaloux l’exigeait, mais aussi parce que je sentais que tout cela le bouleversait. Alek était quelqu’un de très sensible. J’étais persuadée que c’était les menaces à propos de ses amis qui l’affectaient le plus. Je mis fin à notre étreinte et le regardais partir. J’étais plus préoccupée par la situation que je ne lui avais montré. Pour massacrer un être de la sorte, il fallait avoir un certain cran et une détermination sordide. Je me retournais et partit à mon tour de mon côté. Au bout de trois pas, j’étais déjà dans mes songes. C’était un de mes plus grands défauts, j’étais incapable de rester encrée dans la réalité pendant un temps trop long. Je réfléchissais déjà à qui pouvait bien être à l’origine de tout ça. Pas Luke. Pourquoi ? Un pressentiment. Et puis, d’après ce qu’Alek m’avait raconté à propos de lui, ça ne collait pas, c’était peut-être un peu trop subtil. Cependant, tout ça avait un rapport avec lui. Ce devait être un de ses acolytes qui avait agit de la sorte, ou un ami pour pouvoir le « venger ». Un ami peut-être. Ou alors, une fille qui faisait ça pour attirer l’attention de ce très convoité jeune homme…

    Plongée dans mes réflexions, je tournais à droite dans une embouchure du couloir et heurtais quelque chose de plein fouet. Je vacillais et manquais de tomber : quel meilleur moyen pour revenir à la réalité. Cependant, une main ferme m’attrapa le bras et me stabilisa. Je levais les yeux. Je tombais sur ce visage que je connaissais bien, ce regard charbonneux. Je me sentais encore plus frêle et petite que d’habitude, et ceux, malgré mes escarpins à talons. Sa carrure était imposante, il était si grand comparé à moi. Je me sentais fragile tout à coup. Cependant, j’essayais de ne rien faire transparaître. Ce n’était pas parce qu’un taré avait massacré ma chouette que je devais devenir paranoïaque. Je le connaissais depuis très longtemps et nous avions toujours était en quelque sorte amis. Je lui souris donc.

      « Bonjour Matt. »










Matt Aindreas Hemmington

Matt Aindreas Hemmington
AGENT DU MINISTERE. ► Président-Sorcier du Magenmagot.

► MESSAGES : 129
Friendship, Blood & Betrayal ♦ MAH & EMW #Ven 17 Déc - 9:29



    Y a t-il quelque chose de meilleur que de voir le dégoût sur le visage d’une personne que l’on déteste? La peur panique est un sentiment que Matt adorait voir chez les autres, c’est pourquoi pour une fois il se mit à table de telle sorte qu’il pouvait voir Aleksander de face. Il pu tirer satisfaction de chaque mimique, chaque sentiment sur son visage. Alors, monsieur le vélane, on fait moins le malin? La table des serpentards éclata de rire, sauf certains qui ne supportèrent pas le spectacle scabreux. Eurydice parla avec Aleksander, et Matt ne bougea pas. Son regard était certes sur Eurydice, et il entendait bien ce qui était dit, mais il n’en faisait pas cas. Sa revanche commençait à peine. Parce que Matt était un prédateur cruel, et dans un jeux aussi macabre que celui-ci, tous les coups sont permis. Comment faire pour tuer un homme? L’isoler. C’est la première phase : un homme seul est un homme faible et instable psychologiquement. Torturer le et sur la longue, il vous avouera avoir été celui qui a fait pété Nagazaki sans même savoir ce que c’est. Ensuite, faîtes lui perdre ses repères. Plus de nuit ni de jour, réveiller le sans cesse, qu’il en soit malade et fatigué à la fin. Quand il ne sait plus où il est, faîtes lui perdre son identité. Plus de nom, un numéro est apprécié. Faîtes lui retenir une suite de chiffre qui sera son code. Dîtes lui que si il ne la retient pas, c’est un doigt par un doigt que vous lui couperez. Il le retiendra et en oubliera son nom. Enfin, faîtes lui comprendre qu’il n’y a pas d’échappatoire. Qu’il va mourir quoi qu’il arrive. Qu’il n’y a pas d’espoir. Et arriver là, votre homme n’est plus un homme. Vous l’avez tué. Matt releva le regard. Abaddon Van Hellsing se leva et passa ses yeux sur toute la tablée. Mais l’esprit de Matt était comme un labyrinthe fermé, chaque confin détenait un secret et jamais personne n’y toucherait sans qu’il ne le veuille. Il eut un sourire pour le professeur Van Hellsing, se leva et abandonna Luke à la tablée, s’en allant. Seconde partie du plan en marche. On avance trois pions sur trois tours, pour faire tomber le fou, ou alors la reine? La reine serait plus simple à avoir. Enfin, elle le sera. Matt Hemmington disparaît bien bien vite au second étage. Il renifle à nouveau ses mains, et fort heureusement, elle ne sente plus cette satanée lotion, juste une odeur de peau, chaude voir brûlante. Il a un sourire satisfait pour lui-même. Une preuve disparue. C’est à dire la dernière qui pouvait encore le lier à cette histoire qui lui aurait valu un destin dont il ne voulait pas. Lui, il voyait son avenir grand, glorieux. Ambitieux? Si peu. Il s’étira et recula, s’accoudant à un carrefour où on ne pourrait pas vraiment le voir. Presque pas. Il regarda sa montre, laissa retomber son bras le long de son corps. Un... Deux... Et elle lui rentrait dedans. Il eut un sourire en coin alors qu’elle vacillait. Il tendit la main, lui attrapa le bras fermement. Il n’était pas un doux et ne le serait jamais. Il avait été élevé à la force des poings par des parents bruyants et hurlant. Comment aurait-il pu agir en tant que prince charmant? Il a un sourire calme en relâchant le bras de la jeune fille : elle ne peut pas fuir. Elle ne peut plus en tout cas. Il se décalle du mur, toujours serein.

    “Bonjour Matt.”

    Il a un sourire amusé et moqueur à la fois, mais ça a quelque chose de faux comme ses lèvres s’étirent de trop. C’est un sourire pincé, un sourire fait pour cacher quelque chose. Une colère, peut-être, ou juste du dégoût pour cette petite imprudente qui cru qe sortir avec un sang-mêlé ce n’était “rien”. Comment ose t-elle souiller son sang avec un bâtard? Vélane, créature magique. Lui qui se revendique de sang-pur ne mérite que la mort. Plus encore : il mérite de crever.

    “On se souvient de moi Eurydice? C’est drôle, j’aurais cru que le nom de Hallen était accroché à tes lèvres ces derniers temps.” Il a un sourire pincé, mais son regard en dit long sur la colère qui monte. “Embrasser Hallen et dire mon prénom juste après... Je ne sais si je dois vomir maintenant ou attendre un peu.”

    Ton terrible et narquois. Il l’a déjà dit : on ne mélange pas les bâtards et les sangs-purs.


    u_u court, désolée...









Anonymous

Invité
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Friendship, Blood & Betrayal ♦ MAH & EMW #Dim 19 Déc - 12:02




Sometime, we have to do some choices
Choose between past and future
Choose between sun and moon
Choose between us and the others
Choose between the lover and the friend
Choose between the friend and the other one.


    Ce sourire était inquiétant. En lui-même, il ne représentait rien de terrifiant. Certains auraient pu penser que ce n’était qu’un simple sourire amusé. Mais ça n’en était rien. Il avait un petit quelque chose de moqueur, presque mesquin, comme un arrière gout. Non, je ne suis pas paranoïaque : un sourire moqueur peut dissimuler bien des choses, bien des émotions, bien dés intentions. Surtout quand ce sourire s’étire sur les lèvres Matthieu Aindreas Hemmington, héritier d’une des plus grandes familles de sorciers d’Angleterre. Je savais parfaitement que Matt était excessivement dangereux. C’était quelque chose qui se sentait. Il irradiait une énergie puissante et sombre, comme un halo de ténèbres. Ce sourire n’était pas anodin et spontané. Il était mesuré, calculé, discipliné. Le regard de Matt n’aidait pas être rassurée : il était plus noir encore que d’habitude, chargé de ressentiments.

      « On se souvient de moi Eurydice? C’est drôle, j’aurais cru que le nom de Hallen était accroché à tes lèvres ces derniers temps. Embrasser Hallen et dire mon prénom juste après... Je ne sais si je dois vomir maintenant ou attendre un peu. »


    Son ton avait été terriblement narquois, terriblement pesant. Malgré moi, un léger frisson invisible parcourue mon échine. La colère du jeune homme montait, emplissait l’espace. Elle était oppressante. La raison de sa colère ? Comme à son habitude, il n’était pas passé par quatre chemins pour dire ce qui lui déplaisait : ma « relation » avec Alek. Bien sur … Ce n’était pas étonnant. A part peut-être Luke, je ne connaissais personne qui attache de si grande importance à la pureté du sang que Matt. C’était une véritable obsession chez lui. J’étais en grande partie d’accord avec lui. Les familles de Sang-Pur devaient être préservée et perpétuée. J’étais juste un peu moins extrémiste que lui : je ne considérais pas la grand-mère vélane d’Alek (vélane et donc quasiment sorcière) comme un gros problème quant à la qualité du sang d’Alek. Cependant, le problème ne se posait pas vraiment étant donné qu’Alek et moi jouions la comédie. Nous ne sortions pas réellement ensemble. Ce n’était qu’un service que je lui rendais : je lui permettais de rendre jaloux sont cher et tendre de manière à ce que ce dernier ce rende compte à quel point il tenait à Alek. Matt cependant ne devait rien en savoir : il haïssait Alek, et pas uniquement à cause de son statut du sang. Alek avait bléssé Luke quelques jours plus tôt. Il aurait volontairement ébruité la vérité de manière à faire échouer le plan d’Alek. J’en étais certaine. Et de toute manière, le problème n’aurait pas été réglé si je lui avais dit la vérité. Il m’aurait encore reproché mon amitié avec lui…
    J’étais cependant relativement irritée par les paroles de Matt. J’avais un peu de mal à supporter les manières hautaines vis-à-vis de moi. Je n’y étais vraiment pas habituée. Le ton supérieur de Matt m’énervait légèrement. J’étais tiraillée par l’énervement et la peur. Je n’étais pas comme un de ses Gryffondor téméraire et « sans-peur ». J’avais conscience du danger. Je ne fonçais pas tête baissée dans les situations périlleuses sous prétexte d’être en colère. Je n’étais pas excessivement courageuse. J’étais cependant forte. Ou en tout cas, trop orgueilleuse pour me laisser marcher sur les pieds, même par un être aussi puissant que Matt.

      « Pour la gerbe, s’il-te-plait, attends un peu. J’ai eu mon compte de trucs dégoutants pour la journée. »


    Cassante. Trop cassante. Ca m’avait échappé. J’aurais aimé que mon ton soit assuré, juste assuré sans être arrogant. Cependant, je n’avais pas pu retenir les sarcasmes. Je me ressaisis. Ma baguette était dans mon sac, si j’essayais de m’en saisir, Matt aurait forcement le temps de m’en empêcher. Je n’avais donc aucun moyen de défense, au cas où… J’étais vulnérable. Il était deux fois plus grand et plus taillé que moi. Je repris donc, dans l’espoir qu’il ne relève pas les sarcasmes précédents.

      « Tu dois être en colère contre Alek à cause de ce qu’il Lui a fait. Mais soyons honnête : même si Alek a exagérer, Luke l’avait cherché… »


    Mon ton était plus neutre, plus simple, plus humble. « Lui », c’était Luke Midnight bien sur… Je n’avais pas besoin de le nommer. Matt avait compris instantanément de qui je parlais. Matt et Luke étaient inséparables depuis aussi loin que je les connaissais. Je réalisais alors que je venais d’insinuer que Luke était en partie responsable de ce qu’il lui était arrivé. Je m’en voulue. Je n’avais jamais su faire preuve des tacts. Je n’étais pas douée pour arranger les situations, pour dire autre chose que ce qui me passait pas la tête. Or, maintenant, je n’avais qu’une envie : hurler à Matt d’aller se faire foutre. Je me contenais cependant. Je n’étais pas suicidaire, même si, j’étais persuadé que ce que je venais de dire allait encore m’attirer des ennuis.










Matt Aindreas Hemmington

Matt Aindreas Hemmington
AGENT DU MINISTERE. ► Président-Sorcier du Magenmagot.

► MESSAGES : 129
Friendship, Blood & Betrayal ♦ MAH & EMW #Dim 9 Jan - 1:36




you need to do the good choice, the best choice,
‘cause it’s your life at stake.

    Eurydice était belle, “mignonne”. Petite, certes, mais elle était une poupée de chiffon bien habillée et bien maquillée, un peu droguée sur les bords, mais elle avait tout d’une fille que l’on aurait aimé se taper. C’était l’image que s’en faisait actuellement Matt. Une poupée. Une sorte de pantin au féminin, tenue et échangée, qu’on se passe et qu’on oublie. Eurydice, étrange, pimentée. Elle avait une saveur. Et Matt ne voulait même pas imaginer ce qu’Aleksander avait bien pu lui faire. Est-ce qu’il avait posé sa main sur elle? L’avait-il souillé? Tout ça le mettait en colère, plus que de raison d’ailleurs, parce qu’il n’avait pour lui aucune estime, et n’en aurait aucune. Le jeune Hallen allait mourir. C’était la suite logique. C’était la vie. Matt fixa Eurydice, haussant un sourcil avec un sourire tout calculé. Il était un joueur, pas un flambeur non, mais un vrai joueur. Il aurait pu joué sa vie à la roulette russe, si c’était lui qui dictait les règles du jeu, parce qu’il ne fallait pas s’y tromper : Matt Hemmington ne faisait rien si il n’était pas sûr du résultat. Il n’était pas suicidaire, et s’il ne tenait pas spécialement à la vie, il n’avait aucune envie d’avoir une mort “pitoyable” et “bête”. Lui, il serait comme sa mère, il finirait en éclat, et sa mort aurait un immense retentissement. Ça serait ça, ou rien. Son sourire fin s’étira. Son plan constatait en plusieurs petites choses, infimes, mais qui une, font que l’on perds le jeu. Eurydice allait perdre. Elle le savait déjà. Matt ne ferait que lui faire voir.

    “Pour la gerbe, s’il-te-plait, attends un peu. J’ai eu mon compte de trucs dégoutants pour la journée.”

    Matt eut un sourire en coin, invisible ou presque, calculé et heureux au fond. Alors, ça avait fait son effet. Il n’aurait pas tué un hiboux pour rien au moins. Il revoyait la scène, les boyaux de la bête dans ses mains, son sang chaud sur ses phalanges, comme une éclaboussure vulgaire, et l’odeur. Ô oui, l’odeur de putrifaction jusqu’à la table des Serpentard, et la vision de tous ses petits êtes affolés et effrayés. Un seul mot : jouissif. Pendant l’espace d’un instant, Matt aurait pu avoir un orgasme. Pas sexuellement parlant, non, mais mentalement, ça avait été une décharge de plaisir en lui, un éclair terriblement bon tout le long de son corps, comme un frisson prenant et qui vous secoue. Ça avait été horriblement bon. La saveur de la peur, comme disait son père, ne possède aucun équivalent. Rien n’est meilleur que de lire la crainte, la peur, voir même le dégoût dans l’oeil de l’autre, surtout quand on le déteste. Le jeune Hemmington n’était qu’une réplique de son père, en plus tordu peut-être puisqu’il avait fait d’un autre homme le centre de son univers et de son monde. Il avait fait de Luke sa seule religion. Ce n’était pas normal. Mais il s’en foutait bien. Tout ça n’était qu’une question de point de vue, et pour l’avoir répéter des centaines de fois Matthieu Hemmington ne disait qu’une chose au Monde : je t’emmerde. Pour être clair et net.

    “Tu dois être en colère contre Alek à cause de ce qu’il Lui a fait. Mais soyons honnête : même si Alek a exagérer, Luke l’avait cherché…”

    Petit rire. Court, bref. Le jeune Hemmington eut un rire nerveux, mais ça n’avait rien de joyeux, ou de content. C’était au mieux une façon de bien montrer que ça n’était pas drôle. Mieux : ce n’était pas acceptable. Le jeune homme jeta un regard circulaire autour d’eux, assuré qu’il n’y avait personne, et c’est d’une main brutale et forte qu’il cloua Winsted au mur, se penchant, perfide, vers elle. Son visage se rapprocha, dangereux, mauvais, du sien, alors que les yeux anthracites du serpentard la détaillaient de plus près. Crispé. Son intérieur lui criait de la tuer, de la frapper tellement fort que plus jamais de sa vie elle ne pourrait dire d’autres sotises, d’autres annêries. Matt était quelqu’un de calme, de calculé, mais il y avait une chose qu’il détestait par dessus toute, c’était ça. C’était s’en prendre à Luke, en parler. En parler en mal. En parler en bien aussi. Matt était malade. Un “sick man”, comme qui dirait. Parce qu’il aurait bien pris Luke, et l’aurait enfermé dans une pièce pour que jamais personne n’y touche. Il n’y avait rien entre eux, qu’une amitié, mais elle était si puissante que ça faisait mal à l’intérieur, que ça le faisait vibrer de douleur et de colère à la fois. Matt siffla finalement :

    “J’ai à présent trois raisons de te refaire le visage, Eurydice. Trois raisons de te rendre si hideuse à la vue que même tes parents ne sauraient te reconnaître. Trois raisons qui feront que tu me haïras, que tu me détesteras jusqu’à la fin de ta vie, et tu sais quoi? Ca m’fait bander ce genre de truc.” Il eut un rire, malade. “Tu aurais pas du franchir le pas. C’est ridicule. Avant, tu avais tout. Tu aurais pu devenir quelqu’un, et tu as tout gâché pour quoi? Pour un mec qui se revendique sang-pur? ...Supplie moi, Eurydice Winsted, sinon c’est après les dix premiers coups de poing que je vais te mettre que tu me demanderas d’arrêter. Enfin, si tu survis aux dix premiers.”

    Ton terrible, mais plat. Hemmington n’avait pas besoin d’être spécialement menaçant dans ses paroles : son visage froid et sa carrure de géant le rendaient aussitôt impressionnant. Ce n’était pas tous les jours que l’on voyait un homme d’un mètre quatre vingt treize, surtout pas dans le château de Poudlard. Enfin, pas aux dernières nouvelles.











Anonymous

Invité
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Friendship, Blood & Betrayal ♦ MAH & EMW #Dim 9 Jan - 12:18



All he wanna do is hurt me
Make me play his game
He wants me to feel pain
He's determined to kill me softly



      « Tu dois être en colère contre Alek à cause de ce qu’il Lui a fait. Mais soyons honnête : même si Alek a exagérer, Luke l’avait cherché… »


    A l’instant où j’avais prononcé ces paroles, je les avais regrettées. Et j’avais eu raison. Matt eut un rire nerveux : petit, bref, dément. C’était le signal. Le signal qui signifiait : « Eurydice, tu vas regretter ». Il fit un très rapide tour d’horizon et s’en prévenir me plaqua contre le mur. C’était brutal, c’était douloureux. Ma respiration se bloqua lorsque je me trouvais écrasée contre le mur. Je sentis mes poumons se décoller légèrement. Je fis un effort pour prendre une inspiration profond et tremblante. Je faisais en sorte de respirer de manière mesurée. J’avais peur. Je sentais des flots d’adrénaline se rependre dans mon sang. Je sentais l’halo noir d’Hemmington tout autour de moi. Il n’y avait pas d’issus. Il m’enveloppait, se penchant vers moi, malsain, perfide, cruel. Je détournais le regard, scrutant le mur derrière lui, comme si ça pouvait faire oublier sa présence. J’étais une pro pour m’échapper de la réalité d’habitude. Je savais m’enfuir loin, partir sans bouger. Seulement, là, c’était différent. Le danger m’interdisait une quelconque défilade psychique. De plus, il se penchait encore et encore vers moi. Je ne pouvais reculer. Ses yeux se retrouvèrent à quelques centimètres de mon visage. Je ne pouvais plus regarder ailleurs, je ne voyais que ces deux yeux menaçants et déments. Je mordais l’intérieur de ma joue pour tenter de rester calme. Je respirais de manière mesurée. J’essayais de soutenir son regard effrayant sans flancher. J’étais à sa merci. Ma baguette était dans mon sac, il m’écrasait contre le mur, je ne pouvais donc pas l’atteindre. Finalement, il parla, me faisant sursauter.

      « J’ai à présent trois raisons de te refaire le visage, Eurydice. Trois raisons de te rendre si hideuse à la vue que même tes parents ne sauraient te reconnaître. Trois raisons qui feront que tu me haïras, que tu me détesteras jusqu’à la fin de ta vie, et tu sais quoi? Ca m’fait bander ce genre de truc. Tu aurais pas du franchir le pas. C’est ridicule. Avant, tu avais tout. Tu aurais pu devenir quelqu’un, et tu as tout gâché pour quoi? Pour un mec qui se revendique sang-pur? ...Supplie moi, Eurydice Winsted, sinon c’est après les dix premiers coups de poing que je vais te mettre que tu me demanderas d’arrêter. Enfin, si tu survis aux dix premiers. »


    Son ton était froid, plat, sans appel. S’en fut trop pour moi. Je ne pouvais plus vraiment me contrôler. Une vague de tremblements violents m’agitèrent. Je fermais les yeux pour ne plus avoir à voir ces deux disques perçants. Je cédais peu à peu à la panique. J’avais parfois été confrontée au danger. J’avais sut me défendre. Mais c’était différent cette fois. J’étais prise au piège par un plus grand danger qu’auparavant, par un danger que je n’avais pas su reconnaitre du premier coup. Je le croyais : il me ferait mal, il ferait en sorte que je le haïsse, que je le supplie. Je n’avais pas d’issues. Je ne pouvais rien faire. Je me mordais si férocement l’intérieur de la joue que le gout du sang empli ma bouche. Je sentais que je perdais mes moyens sous l’effet de la panique. Je sentais que je perdais toute trace de contrôle de moi-même. Désespérément, je tentais de me dégager de la pression qu’il exerçait sur moi. En vain, bien sur. J’étais une enfant face à lui. Une toute petite fille. Je ne pouvais espérer aucune aide extérieure. Qui serait venu pour moi ? Qui aurait pris un risque ? Luke ? Bien sur que non, pas face à Matt, il l’aurait suivi, comme toujours, l’aurait aidé même. Maëlan ? Encore aurait-il fallu qu’il se rappelle de mon existence et qu’il soit assez sobre pour se souvenir de son propre nom. Aleksander ? Probablement. Il se serait fait détruire, étant incapable de jeter un sort. Andromaque ? Certainement, mais face à Matt, allez savoir. En résumé, j’étais seule, comme je l’avais toujours été depuis la mort de Will. Mais aujourd’hui, à ce moment-là, plus que jamais. Une colère soudaine monta en moi. Je perdais le sens commun des choses. Un flot désordonné d’idée me passa par la tête. J’avais besoin d’extériorisé. Sans vraiment me rendre compte de ce que je faisais, je commençais à parler rapidement.

      « Tu peux aller te faire voir Hemmington. Je te supplierais pas. Je te supplierais pas parce que tu ne m’épargneras en aucun cas. Ca ne servirait qu’à te faire prendre ton pied. Compte pas sur moi pour ça ! »


    Encore une fois, je me rendais compte à quel point mes paroles étaient désuètes. J’étais à côté de la plaque. Connaissant ma résistance à la douleur, je le supplierais. Pas maintenant, mais plus tard. Je le supplierais. Dans une tentative de garder un minimum de dignité, je me ridiculisais encore plus. Je n’arrivais pas à raisonner. J’étais totalement désaxée, encore plus que d’habitude.

      « Laisse-moi partir. »


    J’avais prononcé cette phrase comme une sorte d’interrogation. Pas une question pour lui, mais pour moi. Comme si je me demandais si c’était ce que je devais lui dire. Je ne savais pas quoi dire. Je n’avais jamais songé à ce qu’on devait dire à la mort lorsqu’elle était devant nous. Qu’est-ce qu’on fait quand on sait qu’on va mourir ? Qu’est-ce qu’on dit ? Je ne savais pas si je voulais vivre ou mourir. Ces derniers temps, la mort aurait été un vrai soulagement. Mais, d’un autre côté, je ne voulais pas plonger dans le néant, je ne voulais pas abandonner. J’étais indécise quant au monde dans lequel je voulais vivre. Cependant, je savais une chose, je ne voulais pas de la souffrance.










Matt Aindreas Hemmington

Matt Aindreas Hemmington
AGENT DU MINISTERE. ► Président-Sorcier du Magenmagot.

► MESSAGES : 129
Friendship, Blood & Betrayal ♦ MAH & EMW #Dim 16 Jan - 3:01



    With her high heel against the wall
    This song is turning me on, the beat is doing me in

    &Out of control
    Pauvre fille. Un rat pris au piège de la mort, qui grignote lentement le fromage, en pensant échapper un seul instant à ce qui sera sa dernière scène, sa sortie. Sa grande sortie. Prise au piège le plus minable qui soit. Pauvre fille. Pauvre petite fille, seule et abandonnée. Matt la fixe, l’observe, et il se délecte de ce qu’il voit, de ce petit visage de poupée qui pense pouvoir lui tenir tête, à lui, géant de 1m90 passé, qui ne compte plus les cicatrices sur son corps de créature trop grande pour être réelle. Il a pris des coups, dans sa vie, des dures, des féroces. Des sans-appels. Mais jamais, jusqu’à maintenant, on ne l’avait poignardé dans le dos. C’était impensable. Inimaginable. C’était tellement ridicule que parfois, quand il se réveillait, il doutait que tout ça soit réel. Qu’elle ne l’aime pour ce qu’il est, parce qu’entre nous, Hallen ne vallait rien. Il n’était pas intelligent, pas spécialement beau, pas... riche? Aucune idée. Mais il serait toujours qu’un chien dans l’esprit de Matt Hemmington. Un sale rat. Plus moche qu’elle, aux yeux terribles de l’irlandais. Mais, vous voyez, le problème avec les chiens, c’est qu’ils ont tendance à survivre. Et ça, c’est quelque chose qui agace prodigieusement Matt. Parce que si ils survivent, il faut les tapper, encore, et encore. Et ça en devient tellement grotesque qu’on se demande bientôt si ces chiens sont réels ou juste le fruit d’un esprit dérangé. Eurydice peut être le fruit d’une connerie de ce genre. Eurydice est droguée, jusqu’à n’en plus pouvoir, et encore elle le fixe, l’observe. Elle sait que ce soit ça va faire mal, que cette mal sur sa gorge pourrait lui percer la jugulaire, facilement. Parce qu’elle est fragile, et qu’une vraie poupée casse avec une facilité déconcertante. C’est peut être le moment d’essayer, de tout briser? Il a un sourire. Amusé. “Tu peux aller te faire voir Hemmington. Je te supplierais pas. Je te supplierais pas parce que tu ne m’épargneras en aucun cas. Ca ne servirait qu’à te faire prendre ton pied. Compte pas sur moi pour ça !”

    Il a un petit rire, presque joyeux. Au moins, elle allait se débattre, un peu. Elle allait croire pouvoir gagner à ce jeu. Elle allait croire quelques secondes qu’y croire c’était suffisant. Elle allait croire en elle, et c’était ce qui allait prodigieusement la perdre, l’envoyer six pieds sous terre, et ça serait tellement bandant qu’il en rêverait cette nuit, qu’il en rirait pour au moins vingt ans. Au moins. Eurydice Winsted resterait la petite fille qui a cru pouvoir gagner à un jeu avec Matt Hemmington. La blague. “Laisse-moi partir.” “Bien sûr que non.” Il roule des yeux, comme si c’était normale. Il sert un peu plus sa gorge entre ses doigts, amusé. “Je t’ai dis que je t’appendrais la discipline et le respect. Ne crois-pas que je parle pour du vent.” Sa main gauche tâte la porte et la pousse. Salle vide, qu’il balaye du regard, avant de presser Eurydice contre lui et d’y pénétrer. Il referme la porte derrière lui, l’attrapant par les cheveux, et brutalement, il frappe la tête de la jeune fille contre le premier bureau qu’il trouve. Il aime dorénavant cette salle. Il en aime l’odeur, l’ambiance macabre. Il est joyeux à cette idée, gardant bien collé au bureau la tête de la jeune fille. Il aime les pleurs, les gémissements, les suppliques. Il est la réplique exacte de son père, et c’est pour ça qu’il ne lâchera pas. Pas cette fois.

    “T’as rien compris ma pauvre fille, pas vrai? On ne joue pas avec Matt Hemmington. On perds toujours. Maintenant ma question est : que vas-tu perdre? Un doigt? Une oreille? Un oeil? Je t’avouerais que je n’ai jamais essayé les yeux. Ca peut être drôle.”

    Oh, bien sûr c’est pour rire, il ne le fera pas, mais elle n’est pas censée le savoir. Il tient toujours ses cheveux dans sa main, et sa tête contre le bureau. Il est juste debout, en face. Silence totale dans la pièce, c’est lourd, pesant, ça sent la peur. Faut que ça pleur, sinon, ce n’est pas intéressant. Sa main soulève la tête de la gamine et la rabat subitement sur le bureau. Une fois. Deux fois. Trois fois. Puis s’arrête, relève la tête, l’observe avec un sourire en coin. “Alors, t’aimes?” Question ridicule, mais ce n’est pas l’intérêt. L’intérêt, c’est qu’il prenne son pieds, et quand il la regarde dans les yeux, il y voit quelque chose, et ça lui plaît. “Continue, j’adore. Pleurs un peu, pour me mettre dans le bain. C'est que le début. Je vais faire ça crescendo, pour éviter que tu ne perde pieds trop vite.” Il a un petit rire. Matt, terrifiant, effrayant. C’est un monstre sur cette terre, et ce qu’il veut, c’est brisé cette petite fille qui a cru que lui tenir tête suffirait à le faire déguerpir. Mais Matt Hemmington est une teigne, une enflure, un chien au plus. Il tiendra, jusqu’à que l’adversaire lâche. Si on lui demande pourquoi, il répondra : elle a voulu jouer, et elle a perdu. Logique.












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