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The Changelin'PR. AZAEL VAN HELLSING ► Histoire de la Magie
► MESSAGES : 1431 Mar 7 Déc - 18:26 |
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| " Il est l'heure..."La voix douce de Mélisande flottait dans la bibliothèque si calme à ces heures-ci. Il n'y avait que la pluie battant les carreaux pour faire du bruit, même les livres se tenaient tranquilles, comme abandonnés à un état de somnolence douce. La jeune femme approcha comme elle s'adressait à un garçon qu'elle voyait tous les jours assis à la même table depuis quelques temps. " M'avez vous entendu?"" Comment pourrais-je avoir perdu un seul mot de ce que vous avez dit?",' finit par répondre l'étrange jeune homme, après avoir terminé son livre. Il releva le nez vers Mélisande avec un curieux sourire. Il ne semblait pas prêt de se lever, ni même de partir. Comme s'il ne l'envisageait même pas une minute. Mélisande fronça légèrement les sourcils. Il avait de longs cheveux noir de jais et le teint d'une extrême pâleur. Ses yeux bleus trop clairs saillaient dans ce portrait de porcelaine aux traits de chat, très fins. Il n'avait pas l'air bien grand, sans doute même que lorsqu'il se lèverait enfin, on s'apercevrait qu'il était même plus petit que la bibliothécaire. Pourtant, malgré tout, il était beau. Vraiment beau. De ce genre de beauté que l'on ne touche que du bout de son imagination. De ce genre de beauté qui n'ont rien de terrestre, pourtant l'homme était bel et bien là, jeune dans les traits mais sans âge au-delà de cette figure juvénile. Il y avait quelque chose chez lui qui interdisait à Mélisande de faire de lui un adolescent. D'ailleurs son accoutrement était bien loin de l'habituel uniforme des élèves. " Vous semblez tendue. Serait-ce moi qui vous dérange?"" Vous parlez... étrangement bien pour un jeune homme. Qui êtes vous?"" Est-ce que je vous intrigue?" , demanda-t-il, la main posée sur son livre. Il avait une façon effectivement dérangeante de la regarder. Ses yeux fixaient sans vergogne, et son visage paraissait étrangement fixe. Un masque de marbre sans défaut. Parfait. Mélisande balbutia puis enfin, il détourna le regard, sans doute plus par politesse qu'autre chose. La jeune femme s'éclaircit la voix, tirant une chaise à elle. " Eh bien... oui. Vous m'intriguez. Cela semble vous faire plaisir..." En effet. Vous êtes observatrice."" C'est beaucoup dire... vous vous asseyez toujours à la même table depuis un mois, sans jamais parler à personne."" Avez vous aimé m'observer?", intervint-il avec un brin de lubricité dans la voix. Mais la jeune femme ne se laissa pas déstabilisée si facilement. " Qu'êtes vous? Vous n'êtes pas un élève n'est-ce pas?"" Je dirais plutôt un éternel élève..."Une bien étrange réponse. La jeune femme s'assit, à une distance respectable cependant. Elle observait le mystérieux lecteur avec une attention toute particulière. Il y avait chez lui quelque chose de familier, quelque chose qui la mettait en confiance. Un éternel élève... si pâle, il avait quelque chose de ces spectres qui hantaient les couloirs mais il semblait fait de chair et d'os. Bien sûr, elle ne se serait pas permis de le toucher pour s'en assurer mais il y avait peu de chance. Un vampire? Elle n'y pensait même pas. Comment serait-il entré ici? " ...et un professeur. Dante et vous êtes Mélisande... je sais."Un bien étrange personnage... ce Dante. " Comme le professeur Maestriani?", comment être sûre que c'était bien son nom. Il rit. " Je dirais plutôt que c'est lui qui s'appelle comme moi."Ils restèrent un instant à s'observer l'un l'autre puis elle jeta un coup d'oeil à sa montre. Huit heure avait passé mais Abaddon ne paraissait toujours pas. L'avait-il oubliée? C'aurait été fâcheux quand on savait que c'était aujourd'hui que tout le monde vidait les lieux. Elle envisageait difficilement d'avoir à passer un été seule dans cette immense château avec pour toute compagnie Jeff Hudson, l'horrible concierge. Il y avait peu de gens pour réussir l'exploit de paraître vraiment désagréable à Mélisande, mais le concierge y était parvenu en tentant de la courtiser avec quelques phrases grassement tournées. Elle l'avait depuis lors évité autant que possible, même si étant placée à la droite du-dit concierge aux repas de midi, elle ne pouvait qu'à regret regarder Abaddon de loin à la table des professeurs, en se disant qu'elle aurait préféré sa conversation à lui. " Vous languissez votre alchimiste? "" Mon... . Le professeur Van Hellsing n'est en rien mon alchimiste. Il est alchimiste, c'est tout."" Bien sage Mélisande. Ne soyez pas timide. Je vous ai observée moi aussi. Toujours un peu plus fébrile, oh presque rien, mais quand la grande aiguille passe huit heure aah... vous brûlez."" Bruler?"" Oui vous brûlez, ne mentez pas. Vous languissez le moment où vous le verrez votre alchimiste., il semblait s'amuser de la situation et pire encore, il lisait en elle comme dans un livre ouvert. Ca la mettait mal à l'aise. Elle, enfant si pudique qui s'accusait en silence de péchés qui n'étaient plus de ce temps. " Vous êtes touchante..."Et rougissante surtout. Ce n'était pas un petit émoi de demoiselle amoureuse mais plutôt un rougissement honteux. Une minuscule ridule tracé au crayon à papier sur son front pour témoigner de sa colère. Qui était-il ce Dante pour se permettre de lui prêter des sentiments, qu'elle n'osait même pas s'avouer à elle même? " Que voulez-vous? Je veux dire vraiment..."" Je ne cherche qu'à vous aider.", il sourit non sans une certaine douceur. " M'aider?"" Je serais votre ami. Il vous suffit de me faire confiance. Je pourrais aussi bien vous y obliger, j'en ai le pouvoir, mais ce n'est pas ce que je fais. Je ne vous force à rien."Mélisande était réticente, cela se voyait, aussi reprit-il sans lui laisser l'occasion de poser d'avantage de questions. "Vous ne devez pas avoir peur de moi, que serais-je pour vous? Au pire, un mauvais plaisantin mais je ne crois pas. Je vous connais, je sais qui vous êtes... ce que vous êtes Mélisande. Vos pensées, les battements de votre coeur n'ont aucun secret pour moi. Ne rougissez pas, ils sont tous à votre honneur. Comme je vous l'ai dit, je vous trouve touchante."" Vous avez pitié de moi?", demanda la jeune femme, piquée. " Non. Bien au contraire... Je vous regarde. Je vous écoute. Vous méritez que l'on vous apprenne à être heureuse dans ce siècle."Mélisande l'écoutait, incrédule. Du peu de ce qu'elle savait de ce siècle, elle avait appris à se méfier des autres. Elle savait que peu de gens agissaient de manière désintéressée. C'était une chose que le temps n'avait pas appris aux hommes. " Puis-je vous poser une question?"" Vous n'en n'aurez qu'une alors choisissez-la bien."Elle y réfléchit quelques instants. " Pourquoi voulez-vous m'aider?"Il sembla s'accorder un instant lui aussi. Mélisande l'observait. Ses longs doigts fins sans doute nés pour quelques arts nobles. Les expressions de son visage rassurantes mais qui semblaient pourtant se rôder à un exercice qu'elles connaissaient mal. Sans vraiment en prendre conscience, elle aussi le trouva touchant, mais surtout vrai. Elle ne pouvait bien sûr pas faire si facilement confiance mais... "A la vérité, je m'ennuie beaucoup..."" Vous devez être bien seul."" Non, pas vraiment. C'est vous qui êtes seule Mélisande. Si vous ne vous interdisiez pas d'aimer...", répondit-il. Lui signifiait-il par là qu'il ne parlerait pas de lui? Il lui avait demandé si il l'intriguait. Il était évident que oui. Elle baissa les yeux, non plus honteuse mais plutôt honnête. " ... je ne m'interdis pas d'aimer. Je... "" Tu gardes ton amour pour toi. Ne t'a-t-on jamais dit que l'amour brûle toujours d'autant plus qu'on l'empêche de vivre?" Mais un homme marié... n'avez vous donc aucun principe moral?Il eut un beau rire clair et haut, franc et sincère. " On peut difficilement m'en prêter je le reconnais. Mais là n'est pas la question. Réfléchis, quelle est la chose que tu souhaites le plus au monde?", il se rapprocha d'elle, la regardant droit dans les yeux... " Connaître l'amour? Non, tu n'es pas si frivole. Que veux-tu Mélisande?, insista-t-il. Agenouillé près d'elle, il vint poser son front contre celui de la bibliothécaire sans qu'elle ne s'en offusque. Il était huit heure passée de beaucoup. Pourtant quand les portes de la bibliothèque s'ouvrirent, et peut-être pour la première fois depuis qu'elle était ici, Mélisande ne broncha pas. Elle n'eut pas ce sursaut au coeur, cette étincelle de joie dans le regard en voyant entrer celui qu'elle attendait quand la grande aiguille passait huit heure. Ses yeux gris d'eau comme retenus captifs par les iris bleus de Dante. En elle même elle répondait à sa question. Une dernière chose, je ne veux pas que tu culpabilises quand tu te retrouveras seule. Tu ne m'aurais jamais laisser prendre ta main comme ça, c'était moi. Uniquement moi. Et effectivement comme il semblait à Mélisande qu'elle avait perdu ses esprits un instant, il lui baisa la main avec un sourire plein de malice. " L'Eté sera long sans toi Mélisande."Elle fronça les sourcils, interdite, reprenant sa main avec pudeur. Elle ne savait pas ce qui la retenait de la lever cette main, mais elle restait sagement assise sur sa chaise, les yeux rivés sur lui tandis qu'il disparaissait dans un rayon de la bibliothèque, lui adressant un petit clin d'oeil qu'elle ne compris d'abord pas. | |
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Abaddon M. Van HellsingPROFESSEUR de sortilège. ► Dr de Serd. & Adjointe
► MESSAGES : 181 Mer 8 Déc - 23:21 |
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Finir avec les cours, et aussi avec Salomon qui s’accrochait au bras de son père, les yeux plein d’étoiles en le suppliant de laisser venir Azazel et Eden à la maison ce week-end. L’amour n’est pas facile à gérer, et Abaddon voyait bien que Eden comme Salomon finiraient par s’entretuer les yeux de la jolie petite impératrice, malgré le sang, malgré l’amitié, malgré tout. Un destin tragique qui se finirait toujours que trop mal. Un finirait sur le côté, et il y aurait un choix à faire. Abaddon n’était pas spécialement amusé par cette idée que son fils soit mêlait à tout ça. Lui aurait juste aimer voir son fils heureux, mais si ça voulait dire se battre avec son cousin qu’il considérait - trop naïvement - comme un frère qu’il n’avait jamais eut, alors oui, ça le rendait un peu triste à l’intérieur. Que tout doit être aussi compliqué pour eux. Il marcha dans les couloirs avec son fils, sans un regret pourtant pour cette vie qu’il avait choisi. Il y aurait bien eut des virages qu’il n’aurait pas pris si on lui avait donné le choix, mais il les avait pris et ne pouvait plus rien faire, alors il avancerait sans un mot, avec honneur et fierté. Il avait un fils, et une femme dans la nature qui ne l’avait pas contacté depuis cinq ans. Vrai. Il n’avait connu aucune maîtresse, aucune lueur dans sa vie. La seule qui avait survécu à l’obscurité, ça avait été son fils, son petit bonhomme qui grandissait à vue d’oeil et finirait par s’enfuir de la maison un jour ou l’autre, libre et ivre de vivre. La liberté. Cette salope qui lui avait pris sa femme, et qui finirait par prendre son fils, tôt ou tard. Abaddon mourra ce jour-là, quand il verra son fils déployait ses ailes, magnifique dans le ciel, un oiseau de feu, incroyable et increvable. Un homme de liberté. Abaddon poussa la porte de son appartement au sein de Poudlard et Salomon y entra, sachant qu’il devait faire ses devoirs en attendant le retour de son père et de Mélisande. Salomon était un garçon intelligent. Un peu fou sur les bords, avec plein d’idées que les gens trouvaient idiotes, mais lui il savait que c’était vrai. Il savait qu’un jour il y arriverait. Un jour, il serait dans le vrai, comme ce fou qui cru qu’il pouvait voler quand personne ne voulait l’écouter. Il était un opressé de la nature. La société lui en voulait. Il l’emmerdait. Il l’emmerderait jusqu’à la fin. Salomon finirait par le faire exploser, ce monde de pourri. Abaddon le savait. Il referma la porte en le laissant seul - parce que c’était un enfant autonome et débrouillard et se dirigea vers la bibliothèque. Il était un peu en retard, mais c’était parce qu’il avait du signé les papiers de sortie des chasseurs de Poudlard, et mine de rien, il y avait une petite dizaine. Pour une fois que ce n’était pas Durmstang qui en héritait, il avait ça sur les bras. Il descendit les étages jusqu’à la bibliothèque, avec un sourire fin sur le visage. Abaddon aimait ce moment, parce que Mélisande était un livre ouvert à quiconque pouvait lire facilement, et ô dieu qu’il était bon de se sentir attendu et apprécié par une personne, aimé même. C’était un sentiment doux pour le coeur, presque aussi bon que l’amour. Presque. L’alchimiste savait bien que ce n’était pas de l’amour, et si ça en était, comment être sûr que ce n’était pas un amour introduit? Il l’avait faite à l’image qu’il avait d’une femme parfaite, ou presque. A ses yeux, elle était presque celle dont il avait rêvé, jusqu’au caractère doux et pudique qu’il avait tissé de ses mains. Il n’aurait pas pu ne pas l’aimer, parce qu’elle était la plus belle chose qui était née de ses mains, et qu’elle était aussi la première à le regarder ainsi. Il se rappelait bien du visage de Samaël, de ces sourires plein de vie et de ses baisers savoureux, mais il manquait quelque chose. La présence. Abaddon eut un sourire pauvre. Il pensait à Samaël quand il voyait Mélisande, comme un mauvais souvenir alors qu’elle était bien vivante sa nécromant de femme, mais pouvait-il l’attendre jusqu’à la fin de sa vie? Fermer les yeux et attendre, et l’accueillir les bras ouverts quand elle aura passer sa vie à courir le monde sans lui? Il secoua la tête. Il n’aimait pas penser à ça. Parce que ça ne le mettait pas dans de bonnes dispositions à parler, et encore moins à être sympathique. Il poussa la porte, une ridule entre les sourcils s’était creusée et se creusa davantage quand il vut un homme agenouillé devant son homonculus, sa chose à lui, sa petite poupée de cristal. Il aurait pu hurlé, l’attrapait par le col ou même le tuer sur place, mais Abaddon était un homme calme et de retenu. Il ne faisait jamais de vague, et ses colères étaient noires et silencieuses. Il fronça les sourcils en refermant la porte derrière lui. L’idée était là. Il tenait la main de ce qu’il venait de considérer comme étant “sa” chose. Une horreur à l’oreille. Une infamie. Elle n’était pas sienne. Il lui avait donné la vie, mais un père n’était jamais celui qui épouse et garde sa création avec lui. C’est immoral, aurait dit Seamus avec un rire, et il avait raison. Rien de plus immoral qu’un marionestiste qui tombe amoureux de son pantin, qu’un sculpteur fascinait par l’ange qu’il a forgé de ses mains. Un nouveau Pygmalion. Mais sa Galatée ne lui avait pas été donné par aucune déesse, et elle ne l’épouserait jamais. Car il avait déjà un anneau sacré au doigt, et un enfant aux yeux bleus pour lui rappeler qu’il était né de leur union, beau et fier à la fois.
“L’été sera long sans toi Mélisande.”
Et l’être partit, en brume étrange. Le regard d’Abaddon était terrible au point que l’on aurait pu douter qu’il soit réellement lui. Mais il l’était. Terrible. Furieux aurait été davantage le mot en réalité, mais il ne ferait rien de plus. Parce qu’elle ne lui appartenait pas, et qu’il n’avait pas de compte à lui rendre. Un ami d’Alister? Non. Son frère était trop protecteur pour la donner en pâture à un autre. Les yeux verts de l’alchimiste se posèrent sur le visage de Mélisande.
“Quel étrange homme...”
Vous ne m’en avez jamais parler avant. Mais ça, il ne l’aurait pas dit pour tout l’or du monde. Il resta bien droit, à la façon d’un majordome dans un habit sombre. Abaddon ne le supportait pas. C’était la première fois que ça lui venait comme ça. Ce sentiment. C’était violent à l’intérieur, alors qu’il était le plus modéré des hommes. Sa voix se serra dans sa gorge. Il aurait mis un seul mot sur ce sentiment, ou tout du moins il aurait clairement avoué qu’il crevait de jalousie. Il en crevait, et sincèrement, c’était ce qu’il l’inquiétait le plus.
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The Changelin'PR. AZAEL VAN HELLSING ► Histoire de la Magie
► MESSAGES : 1431 Jeu 9 Déc - 14:32 |
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| “Quel étrange homme...”
Mélisande sursauta. La voix de Dante dans sa tête avait accaparé son attention au point qu'elle n'avait pas entendu Abaddon arrivé et comme l'étrange visiteur l'avait prédit, il ne lui fallut que le temps de chasser l'écho de cette voix intruse pour commencer à s'en vouloir. Elle se releva immédiatement, les joues un peu rouges. On aurait pu croire que c'était la honte d'avoir été surprise alors qu'on lui faisait la cour mais ce n'était pas ça. C'était la honte d'avoir laissé faire et d'ailleurs, elle ne s'expliquait pas comment, ni pourquoi. Elle voulait bien croire que tous les sorciers qui l'entouraient étaient capables de lui faire faire tout et n'importe quoi mais ses principes moraux l'empêchaient de croire qu'on pouvait la forcer à cautionner ce genre de débordement.
“Vous m'avez fait peur... ce n'est pas un de vos élèves n'est-ce pas?”
Elle doutait qu'il le fut mais puisqu'elle n'avait eu droit qu'à une seule question pour se faire une idée de qui était ce mystérieux personnage, elle s'en remettait à Abaddon pour l'éclairer. Peut-être faisait-il partie du personnel de l'école. Et puis, lui poser des questions lui permettait de chasser de ses pensées la conversation plus qu'embarrassante qu'elle venait de tenir avec Dante. Ne restait derrière sa douce voix que la saveur sucrée de sa gêne toute naturelle et naturellement... amoureuse. Elle s'éclaircit la voix, puis s'affaira à replacer les chaises. Par chance elle avait eu le temps de terminer l'inventaire des livres qu'elle avait commencé en début de semaine. L'infirmière lui avait mis un peu de dictame sur le bras, pour faire disparaître la griffure d'un grimoire particulièrement agressif. Tout était en ordre, elle allait fermer de donnerait les clés au concierge en partant. Elle avait préféré attendre pour ne pas avoir à y aller seule, histoire de s'éviter les commentaires déplacés de Mr Hudson. Ses charmants yeux gris glissèrent enfin sur Abaddon qui avait, du point de vue de la jeune femme, un air terrible. A la vérité il avait cet air neutre de toujours mais quelque chose d'incroyablement rigide.
" Quelque chose ne va pas?", osa-t-elle demander en se rapprochant pour le regarder d'un peu plus près, douce, tellement attentive. | |
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