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Marla & Lester GreySORCIER.
► MESSAGES : 291 Mer 29 Déc - 11:39 |
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| Cela commençait à devenir une habitude. Marla, le ventre rond, se retrouvait devant la cabine téléphonique de l'entrée des visiteurs. Ses doigts pianotèrent, elle commençait à connaître le numéro par coeur. 62442. Puéril. Du moins à ses yeux. La voix enrayée du téléphone lui demanda le motif de sa visite. Le mois dernier elle était venue passer ses ASPICs, et pas plus tard qu'il y a deux jours, elle était jugée à nouveau devant le magenmagot. Cela faisait plus qu'il n'en fallait pour faire revenir ses crises d'angoisses envahissantes. Vivre avec Ezechkiel l'avait éloignée de la réalité, éloignée de ce qu'elle était à coeur. Un monstre de nerfs et connexions synaptiques anxiogènes. Mettre le nez dehors, dans les rues grouillant de sorciers où sa mère pouvait apparaître à n'importe quel coude, voilà qui avait rappelé à Marla la petite fille-huître qu'elle avait été de sa naissance jusqu'au jour où elle s'était échappée du ministère. La cabine s'effondra sur elle, lui soulevant l'estomac. Comme si elle avait besoin de ça. Elle se sentait déjà bien assez faiblarde alors si elle pouvait s'éviter ce genre de tour de manège. D'instinct elle passa sa main sur son ventre comme pour s'assurer que tout était bien là. Elle aurait très bien pu demander à Ezechkiel de l'accompagner, ou même à quelqu'un d'autre. Maintenant que la situation avait changée, mais elle restait cette même gamine méfiante qui n'aimait pas les autres parce qu'à leur façon, ils échappaient à son contrôle et finissaient toujours par agir contre elle. Mais pour autant, c'est une jeune femme au visage détendu et au teint frais qui arriva dans l'atrium. Au début personne ne la remarqua. Son visage juvénile était bien différent quand les hormones y mettaient leur grain de sel. Et puis il y avait autre chose. Ce petit sentiment de supériorité et d'autosatisfaction qui planait sur ses lèvres. Elle avait échappé au ministère, alors quelque part, elle savait qu'elle était capable de réitérer l'exploit si ça se passait mal.
Quelqu'un la bouscula. Son expression changea. Elle avait tout l'air d'un de ces dangereux dent-de-vipère et pourtant:
" Oh excusez-moi mademoiselle, vous allez bien?"
Marla ne répondit pas. Ses yeux trop verts lançaient des avada. N'était-elle pas assez enceinte pour qu'on la remarque? Est-ce que tous ces gens qui au mieux l'indifféraient avaient déjà oublié cette affreuse ressemblance avec Cassandre Grey à cause de laquelle ils avaient passé tant de temps à lui jeter des pierres - façon de parler. Oh non ils n'avaient pas oublié, du moins à en juger par la pâleur soudaine de l'homme. Marla grogna puis elle passa son chemin. On lui indiqua d'aller attendre au bureau des aurors. Elle ne protesta pas quoique dans tout le ministère le bureau des aurors lui paraissait un des pires pour elle. Mais soit. Elle attendit. Les lèvres scellées. Pas un regard pour ceux qui passaient devant elle en se disant qu'au moindre truc de travers, ils ne la rateraient pas. Comme si être la fille de Cassandre Grey ça suffisait à se payer un petit séjour à Azkaban tout frais payé. Elle frissonna. Tout ça pour une évaluation psychologique... | |
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InvitéInvité
Ven 7 Jan - 20:33 |
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| Destan ?
Léo releva le nez du dossier dans lequel elle était plongée. Un rapport, en réalité, sur une intervention de la BIM la veille. Et oui, qui l'eut crût, elle était embauchée au Ministère de la Magie Anglaise, au sein de la Brigade d'Intervention Magique ! Qu'est-ce que ses profs auraient dit de ça ? Ils auraient sans aucun doute souligné que ce n'était pas sous son vrai nom, que donc, quelque part, ça n'avait rien d'étonnant. Et certes, ce détail avait son importance. Elle ne s'appelait pas Léo Desrousseaux sur les registres, et tant mieux, sinon il y avait fort à parier qu'elle gagnerait un aller simple pour Azkaban en moins de temps qu'il ne fallait à un moldu pour engloutir une tartine de nutella, mais Ruby Deslan. Cette couverture était … parfaite. C'était même au-delà de ça, ça dépassait tous ses espoirs. Elle était là où personne ne viendrait la chercher, et surtout pas sa chef, qui pointait son nez dans son bureau. Si elle avait des scrupules à lui mentir ? Quelque part, elle lui plaisait bien, cette femme était correcte, ouverte, sympathique, dynamique, bref, elle n'était pas désagréable. Mais en même temps, elle était tellement habituée à dissimuler son identité, à mentir comme elle respirait que pour elle, ça n'avait rien de personnel. C'était juste comme ça, et point. Elle acquiesça:
Oui ? Vous vous souvenez du dossier Grey ? Oui, je l'attends, elle devrait arriver. En réalité, non, les Aurors ont pris la liberté de lui dire d'attendre dans leurs locaux. En quel honneur ? C'est une bande d'imbéciles heureux qui se croient supérieurs. Ils veulent sans doute garder l'affaire. Je vois. J'y vais immédiatement.
Elle ne prit pas le temps de ranger ses papiers et fut dehors en un rien de temps. Elle avait appris beaucoup de choses en peu de temps, ce qui constituait l'une de ses plus grandes forces. Sa capacité d'adaptation était impressionnante. Et une de celles qu'elle avait apprises en premier lieu était l'animosité qui régnait entre les Aurors et la BIM, ambiance qui, avait-elle dit à Astrid, était la même en Irlande, où elle avait officié. Et, quelque part, elle avait été elle-même piquée au vif par l'arrogance de ces gens, surtout après en avoir rencontré deux ou trois. En gros, ils les prenaient pour leurs larbins, eux débusquaient le gibier, et les Aurors récoltaient le mérite. Et là, ils voulaient faire de même. Alors qu'elle pestait contre la lenteur de l'ascenseur, le dossier lui revenait en mémoire. Il s'agissait d'une jeune fille dont la mère était connue des autorités, et, de ce fait, elle n'avait pas vraiment bénéficié de l'indulgence des juges pendant son procès. Cependant, il avait été demandé que ce soit à la BIM de s'occuper de son suivi et non aux Aurors, peut-être justement dans le but d'éviter de reproduire les mêmes erreurs. Astrid avait sans doute pensé qu'en plus, en prenant quelqu'un de nouveau, cela se passerait sans doute mieux, quelqu'un que la jeune fille ne connaissait pas. Et elle n'aurait pas mieux pu tomber, sans le savoir. En effet, le dossier de Marla Cassandra Grey était explicite: elle avait menacé un professeur d'utiliser un Sortilège Impardonnable sur elle. Un goût de déjà vu ? Si peu … Alors, elle avait tout simplement tiqué. Ce dossier ne pouvait pas se trouver sur son bureau par hasard. Et elle avait hâte de rencontrer la jeune fille.
Elle déboula dans les locaux des Aurors au pas de course, avant de ralentir, apercevant une jeune femme qui attendait, visiblement. Elle l'interpela tout en continuant à marcher :
Marla Cassandra Grey ?
Elle s'arrêta devant elle, reconnaissant les traits qui l'avaient marqués sur la photo. Elle eut un léger temps 'darrêt en voyant son ventre rond, elle n'avait pas vraiment du lire ça, mais n'en laissa rien paraître. Elle lui tendit la main:
Je me présente, Ruby Destan, c'est moi qui suis chargée de votre suivi. Je suis désolée, en réalité je suis un membre de la BIM, et c'est là bas que vous viendrez désormais, apparemment les Aurors ont omis de se souvenir de ce détail.
Elle avait dit ces derniers mots de façon délibérément forte et articulée, de façon à être entendue par certains Aurors qui passaient.
Si vous voulez bien me suivre, nous serons mieux dans mon bureau …
HJ: Désolée, pas terrible, pas toujours évident la prise en main d'un perso en vrai ^^' | |
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Marla & Lester GreySORCIER.
► MESSAGES : 291 Ven 14 Jan - 11:16 |
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| Elle attendit un peu. Curieusement elle ne s'étonnait même pas que le ministère ait choisi de la faire poireauter dans l'endroit qui lui inspirer le moins confiance après la cours du magenmagot. Elle regrettait presque d'avoir convenu que venir seule ici donnerait une image moins négative à son évaluateur. Ce qu'ils devaient éviter à tout pris c'était de montrer qu'il ait pu exister un quelconque lien de dépendance entre eux, dépendance dont ils avaient parfaitement conscience et dont ils se nourrissaient au quotidien, Marla étant toujours guettée par l'angoisse de la séparation, Ezechkiel par le besoin de obsessionnel et quasi-maladif de la contenir, de ne pas la laisser se "salir". Mais à leur façon ils se soignaient l'un l'autre. La preuve en était, l'air étonnamment tranquille de Marla qui quelques mois auparavant n'aurait pas pu se tenir là seule, sans sentir le souffle lui manquer, ses mains trembler, sa raison lui échapper. Elle avait l'air sûr mais dur. Quelque chose, loin derrière le masque de tranquillité qu'elle affichait, étudier toutes les possibilités de s'échapper, de se placer hors d'atteinte. Mais outre l'agacement, pas de crise d'angoisse.
Attentive, elle repéra immédiatement la jeune femme qui arrivait au pas de course, l'identifiant presque tout de suite comme son futur tortionnaire. Comprenez que Marla n'avait jamais aimé que les autres portent leur attention sur elle. Elle vit aussi l'effet de surprise provoquer par son ventre bien rond de six mois mais elle ne releva pas. Surtout pas.
- Marla Cassandra Grey ? , Marla acquiesça, Je me présente, Ruby Destan, c'est moi qui suis chargée de votre suivi. Je suis désolée, en réalité je suis un membre de la BIM, et c'est là bas que vous viendrez désormais, apparemment les Aurors ont omis de se souvenir de ce détail. - C'est entendu.
Elle n'était guère bavarde mais ça n'avait rien d'étonnant. Il lui fallait le temps de jauger cette femme. Et inutile de dire que Grey avait des a priori. Comme Destan ne l'avait pas fait remarqué, elle était enceinte, ce qui ouvrait la voie à d'autant plus de sanctions désagréables. Un instant, l'idée qu'on puisse lui enlever son enfant lui retraversa l'esprit mais il fallut la chasser au risque d'amener une crise d'angoisse suspecte. Elle en avait suffisamment discuté avec Ezechkiel pour pouvoir s'apaiser d'elle même, sans que rien n'y paraisse. Elle suivit donc Ruby Destan jusqu'aux bureaux de la B.I.M, tranquille mais en silence. Elle entra dans le bureau de son évaluatrice, et attendit patiemment qu'elle daigne l'inviter à s'assoir. Ensuite ses yeux verts "avada" comme le disait la presse, se fixèrent sur la jeune femme qu'elle avait en face d'elle. Elle lui semblait bien jeune. A peine plus vieille qu'elle peut-être. Elle ne devait pas avoir plus de 25 ans.
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