Encore à genoux. Theli se releva, vacillante un peu en ramassant ses livres sur le sol. Si elle était partie de la bibliothèque, c'était uniquement car on lui avait clairement dit que les animaux n'y étaient pas autorisés, alors elle avait demandé à Salazar s'il voulait rester au dortoir, mais le mamba noir avait été très clair : si elle ne l'emmenait pas, il piquerait la première des filles du dortoir. Soit, elle aurait pu laissé faire, fermait les yeux était facile. Mais tuer quelqu'un, c'était se mettre en danger, soit-même et Salazar également. Alors elle s'était encore une fois pliée au dur loi de l'amitié animale et avait cédé au mamba noir. Et elle se retrouvait une énième fois devant un énième bourreau sans nom, mais au même visage, toujours très dur, toujours très... très. Theli ne lui jeta pas un regard, ne rétorqua pas aux insultes. Sang-de-bourbe? Quelle blague. Son regard était un peu triste, mais à l'intérieur, elle ne rêvait qu'au jour où -enfin!- elle pourrait leur répondre, elle pourrait leur dire très clairement « je suis plus pure que toi connard ». Mais ce jour était encore trop loin pour oser, alors elle se taisait, regardait ses pieds dans le couloir, traînait le long des murs et arriva dans la Grande Salle. Généralement, il n'y avait personne. De rares passants. Un attroupement attira l'œil de la jeune fille. Klaus Adler, donc. Le frère d'Avril. Mais l'œil de la gryffondor dévia et se posa sur Gemma qui riait, avec ses copines. La jeune Flamsteed détourna les yeux et se posa sur un banc, sans un mot, et sans un regard pour le groupe. Généralement, quand elle regardait ce genre de filles, il lui arrivait toujours un truc après, alors elle avait pris l'habitude de ne pas regarder. Theli attirait les ennuis. Les gros, surtout. De la taille d'une armoire à glace avec des muscles, genre typé joueur de quidditch et batteur de préférence. Même quand elle ne faisait rien elle énervait les gens. C'était ça, Theli Flamsteed. Une petite fille dans une cours de grand. Pas d'aide, pas d'ami. Juste un serpent, et débrouille toi gamine, débrouille toi quand tout le monde rit de toi. Elle avait l'habitude, alors elle ne disait rien. Ça aurait été différent si un jour, un seul jour dans cette école, en l'avait traité en être humain, mais ça n'était que trop rarement arrivé pour qu'elle comprenne ce qui est « normal » et ce qui ne l'est « pas ».
Elle avait cerné le monde, elle avait compris que d'un côté, il y avait les Populaires, et ensuite, tout le reste. Il y avait ceux comme Klaus Adler qui attirait l'attention, les regards, la gentillesse, et les gens comme elle, qui était née pour être dans l'ombre et y resterait jusqu'à la mort. Ça ne la rendait pas triste. Elle était docile à l'intérieur, Theli Flamsteed, elle ne faisait pas de vague. Elle était trop gentille. Trop parfaite. Peut-être que c'était ça qui énervé, au final? Sa perfection. Theli était une madone au visage pâle et aux yeux verts de vipère anglaise, aux reflets sombres et mordorés. Magnifique par sa beauté, mais on sait tous qu'une vipère est dangereuse et que sa morsure, vicieuse, est douloureuse. Theli était une vipère, une vipère ayant perdu ses crochets, n'ayant jamais vraiment su comment s'en servir, mais les autres ne le savaient pas. Ils avaient oubliés. Alors ils la malmenaient, comme s'ils savaient qu'elle aurait pu les faire souffrir le martyr.

« Ahaha ! Klaus ne nous appelle pas Ladies voyooooons ! »
« Pourtant ce terme est tout à fait approprié dans cette situation. »

Salazar sortit de la manche de sa maîtresse, pas très grand, et glissa sur la table, intrigué. Son regard se fixa sur Klaus, puis sur Gemma. Sa langue frôla la main de Theli qui, avec un sourire tendre, le regarda. Le serpent chuchota quelque chose – et comme elle était la seule à pouvoir le comprendre – elle eut un petit rire. Trop heureuse pour le monde entier. On aime pas les gens qui sont heureux, et qui sont parfaits. Envie de destruction. Un garçon de gryffondor se posa en face d'elle, regarda la chose sur la table et recula aussitôt d'un coup sec, avec une mine dégoûtée. Il interpella ses copains. Theli baissa aussitôt les yeux avec une mine désolée.

« Tu m'étonnes que t'as pas d'amis! Elle se trimballe avec... avec un serpent! » Theli passa sa main sur son front, comme elle se sentait mal à l'aise, comme à chaque fois qu'elle se retrouvait dans une situation où les regards étaient tournés sur elle. « En faite t'es une traîte, tu ramènes un serpent à Gry... »
« Sebastian! »

Aaron Vanna Syl venait de chopper le gryffondor et le poussait vers les escaliers. Theli soupira de soulagement. Elle glissa son serpent dans son sac, passant sa main sur lui, mais c'était sans compter sur une des amies de Gemma, qui se trouvait dans la bande entourant Klaus Adler. Cette amie, et sa voix stridente à souhait. Trop aigüe pour être vrai. Exagérée.

« Oooooh my god! On a le droit d'apporter ce.. ces... eeurk, à Poudlard? »
« Non, on a pas le droit. Elle fait ça pour se rendre intéressante. » ricana une seconde.
« Elle a pas d'amis, c'est pour ça. »
« Ça, c'était avant ou après le serpent? »

Et elles gloussèrent, à nouveau. Encore. Theli n'y fit même pas attention et reprit ses rédactions d'Artihmancie, comme l'examen approchait à grands pas d'elle, et que... ô dieu, elle n'y était vraiment, vraiment pas préparée, à subir trois heures d'Arithmancie! ...ou alors, si, mais ça, elle ne le dirait jamais. Trop heureuse, jolie et en plus intelligente? Ça les aurait tous tuer. Ça les aurait rendu encore plus méchant aussi.

Theli n’osait même plus bouger, parce que bouger, ça aurait été encore attirer l’attention. Le nez dans son livre, elle tremblait un peu à chaque personne passant devant elle. Généralement, les mots l’effleuraient, mais les poings lui faisaient mal, et parfois, de rares fois, elle se retrouvait contre un mur et le nez en sang. Pour rien. Juste pour un regard, ou un sourire. On aimait pas Theli Flamsteed, c’était plus fort que soit, que la raison ou la peur d’une punition, et comme elle ne se plaignait pas ou rarement (après tout, à qui?), on avait le droit de la frapper un peu plus fort chaque jour. Et chaque jour était une déchirure de plus en elle. Elle supportait, le nez bien haut. Elle n’avait pas peur. Sauf quand une main se levait. Quand il y avait du sang. Elle détestait le sang. Ça lui rappelait de mauvais souvenirs. Quelque chose bougea derrière elle, et pendant un moment elle pensait que c’était Sebastian qui avait réussi à semer Aaron et qui viendrait la punir de l’avoir fait punir. Elle rentra la tête dans les épaules en tournant lentement le visage, pour voir, pour voir ce regard et cette haine et... Klaus. Elle prit un air étonné, arquant un sourcil derrière ses cheveux auburns. Ses yeux verts observaient le serdaigle. Allait-il s’y mettre lui aussi?

« Bonjour Theli. Cela t’importunerait-il que je me joigne à toi ? » La jeune fille ne comprit pas sur le moment, hésitant entre le fait de sourire et de répondre un grand “oui!” heureux ou au contraire de le prendre sur la défensive, comme ça pouvait être un piège, une mascarade pour mieux la poignarder dans le dos. Si elle répondait oui, est-ce qu’il n’allait pas sortir une réplique blessante, comme un “tu y as cru sincèrement?”, ou plus blessant encore? Elle bredouilla quelque chose qui ne ressemblait à rien, mais qui fut de toute façon couvert par les exclamations indignées des filles derrière le Serdaigle. Elle recula un peu en voyant qu’il se posait à côté de lui, plus par réflexe que parce qu’elle voulait l’éviter. Les rares fois où des gens s’asseyaient autour d’elle, c’était pour le repas. En dehors, les gens l’ignoraient ou la prenaient comme bouc-émissaire pour un tas de chose. Klaus était la première personne de la journée à lui parler - hors Salazar qui, d’un point de ue objectif, n’était pas une “personne”.

« Je crois que je n’arriverais jamais à me faire à la mentalité des adolescentes anglaises… » Une reproche? Pas sûr. La gryffondor le regarde, et eut un petit rire nerveux, sans trop savoir quoi répondre. Finalement elle haussa les épaules : “Je crois que je suis anglaise et adolescente aussi, alors je ne peux pas dire grand chose.” Salazar sortit la tête du sac, la posant sur la cuisse de son maîtresse, les yeux rivés sur Klaus. Si ce dernier lui faisait du mal, il allait le mordre à coup sûr. “Puis je vis avec elles tous les jours, alors je ne me rends plus bien compte si elles sont digne d'intérêt ou non.” Theli avait un sourire amusé sur le visage, amusé parce que ça réconfortait un peu de voir qu'une personne pouvait venir s'asseoir à côté d'elle pour parler tout simplement. Sans lui hurler dessus, sans la bousculer, ou même sans la regarder avec des yeux noirs. Ça la changeait, et ça faisait sincèrement du bien.

« Puis je vis avec elles tous les jours, alors je ne me rends plus bien compte si elles sont digne d'intérêt ou non. »
« Je dirais volontiers que non… »

Theli eut un petit rire, clair et bref, mais c’était la première fois qu’elle se permettait de rire avec une autre personne que ses serpents, et le fantôme du sixième qui était - il fallait dire - une sorte de vieux prédateur sexuel assoiffé. Mais il était drôle, alors les remarques salaces passaient au dessus de la tête de la jeune fille (encore qu’elle doutait que le fantôme ne dise pas la vérité quand il avait dit la regarder la nuit..?). Theli eut un sourire fin et clair alors que Salazar sortait, la fixant en ronronnant comme un félin, ou presque. Le plus fort à ce jeu était Sysy, son crotale. Mais personne ne pourrait jamais battre un serpent à sonette, n’est-ce pas? Elle releva un sourcil.

« Un mamba noir ? Je pensais que les serpents étaient interdits dans l’enceinte de l’école. »
« Ils le sont... »

Theli eut un sourire en coin, un peu gênée tout d’un coup. Elle n’était pas comme tous les autres gryffondors, elle n’était pas extravagante et pleine d’énergie, elle n’était d’ailleurs pas vraiment courageuse et n’était pas reconnue pour tenir tête avec ferveur. Ce qu’elle faisait dans cette maison? Elle ne le savait même pas vraiment.

« Comment s’appelle-t-il ? »
« Ah... » Theli eut un petit rire nerveux. C’était ridicule. Elle passa sa main derrière sa tête, frottant ses cheveux, mal à l’aise. « C’est un peu cliché, mais il s’appelle Salazar... Euh, c’est pas que j’ai pas d’imagination, hein, j’ai plein d’autres serpents avec d’autres noms, mais c’est juste que... j’trouvais que ça lui aller bien. Il a une tête à s'appeler Salazar, c’est tout. »

Theli hocha la tête, alors que le serpent rentrait à nouveau dans le sac, sifflant. Ses écailles étaient magnifiques, il venait d’ailleurs de finir sa mue. Salazar était bien entretenu, ça se voyait clairement. Elle rougissait un peu, à peine. Ce n'était pas grand chose, mais c'était la première fois qu'elle n'avait pas l'impression de faire carrément peur, ou d'être une sorte de monstre. Quelque part, elle était bien, ici, avec Klaus. Elle n'aurait jamais pensé, pensez! Un Duc d'après les rumeurs! Mais visiblement, surtout noble de coeur. L'héritière des Gaunt reposa sa plume dans son encrier, souriante, contente, sincère.

« Ils le sont... »
« Et tu n’as pas peur d’être remarquée par un membre du corps enseignant ? »

Le respect du règlement avait toujours été quelque chose que Klaus avait tenté de suivre tant que cela ne le contraignait pas trop. En l’occurrence il n’avait pas souvent du le briser, mais il était vrai que la possession illégal d’animaux dangereux faisait parti des choses qu’il avait du mal à comprendre. La possession d’animaux en général était d’ailleurs un concept que l’allemand ne comprenait pas. Non pas qu’il ne les aimait pas, ils lui étaient juste d’aucune utilité. Mais si une personne possédant un chat était incompréhensible pour lui, les serpents étaient une toute autre chose car fondamentalement originale. Et puis, les serpents n’étaient pas de ces animaux stupides qui vivaient simplement aux crochets de l’homme.
Alors que l’allemand faisait tranquillement la conversation sur un sujet qui semblait tenir à cœur à Theli, il prenait sa plume pour la tremper dans son encrier tout en écoutant attentivement la jeune femme.

« Ah... C’est un peu cliché, mais il s’appelle Salazar... Euh, c’est pas que j’ai pas d’imagination, hein, j’ai plein d’autres serpents avec d’autres noms, mais c’est juste que... j’trouvais que ça lui aller bien. Il a une tête à s'appeler Salazar, c’est tout. »
« C’est vrai, ca lui va plutôt bien. Tu sais, mon patronus est un mamba noir, je trouve cela assez intéressant de me retrouvé face à un vrai serpent de cette race. »

Et c’était vrai. Le capitaine n’était pas du genre à dire ce genre de chose juste pour faire plaisir. Son regard s’arrêta un moment bien trop long sur la jeune femme. C’était la première fois qu’il lui parlait mais il était étrangement à l’aise et plus sympathique qu’à son habitude. Mais la sincérité qu’elle véhiculait lui faisait oublier son propre côté fourbe et manipulateur. On pouvait dire que ce genre de conversations saines n’étaient pas donné à tous le monde en ce qui concernait Klaus Adler, futur tyran de ce nom. Le jeune homme, remarquant son arrêt visuel sur Theli, se reprit et détourna le regard vers sa feuille de parchemin. De son écriture propre et ordonnée, il nota sur son parchemin « Métamorphose », signifiant ainsi le début de prises de notes fortes utiles pour les examens à venir.

« Ils le sont... »
« Et tu n’as pas peur d’être remarquée par un membre du corps enseignant ? »

Elle laissa passer un moment, sans un mot. Le corps enseignant, mh. Elle pencha la tête, puis finalement eut un sourire amusé. Abaddon Van Hellsing, la directrice et Rufus Scylence étaient les seuls au courant de son petit secret ici, de son vrai nom de famille et de son dossier familial, alors ils n'avaient eut que peu de chose à redire quand elle avait fait des pieds et des mains pour garder ses serpents, assurant à n'importe qui qu'ils ne mordraient jamais. C'était il y a sept ans, et aujourd'hui encore, si on la surnommait la « folle aux serpents », ces incroyables amis n'avaient jamais fait de ravage ni même fait de vague. Elle détourna le regard, amusé cependant que quelqu'un puisse se poser dans la question, dans un établissement où griller les règles était l'une des premières occupations.

« A l'époque, Rufus Scylence m'a fait promettre de les garder en lieu sûr et de faire bien attention qu'ils ne mordent personne, contre quoi, ayant assuré que je pouvais m'en occuper, je pouvais les garder avec moi. J'ai une sorte de dérogation, d'après monsieur Van Hellsing et madame Grey. »

C'était aussi simple que ça. Theli passa une main dans ses cheveux, les remettant bien derrière son oreille, ses yeux rivés un instant sur la tête de Salazar, curieux mais toujours très menaçant. Aux yeux de Theli pourtant, il était autre chose. Un ami sur et certain quelque part. Elle aimait cette idée de l'avoir toujours avec lui. En cas de vraies disputes avec certains, elle ne se laisserait pas faire. Enfin. C'est ce qu'elle disait toujours avant de finir sur le sol, sans un mot, tremblante de peur. Elle eut un sourire, reprenant la conversation de bon cœur, ses yeux quittant sa copie où il n'y avait que de rares mots à vrais dire, mais quelques phrases, importantes.

« Ah... C’est un peu cliché, mais il s’appelle Salazar... Euh, c’est pas que j’ai pas d’imagination, hein, j’ai plein d’autres serpents avec d’autres noms, mais c’est juste que... j’trouvais que ça lui aller bien. Il a une tête à s'appeler Salazar, c’est tout. »
« C’est vrai, ca lui va plutôt bien. Tu sais, mon patronus est un mamba noir, je trouve cela assez intéressant de me retrouvé face à un vrai serpent de cette race. »

Elle sursauta à cette phrase, restant fixe un instant, réfléchissant. Comment ça, son patronus? Elle pencha la tête, un peu abasourdie. Un tel cas existait sans que deux personnes n'aient jamais eut de contact avant? Sans qu'il n'y ait de choc, de traumatisme, de changement dans sa vie? Son regard couleur d'émeraude glissa sur lui, brillant comme les deux yeux d'une vipère. Elle n'en avait pourtant pas le piquant, mais plutôt la beauté. L'éclat des écailles était le velouté de sa peau, et si sur son poignet il y avait un bleu, ce n'était que celui du lundi matin, où elle avait du tombé sur le sol, les poignets en avant, et non plus les coudes.

« Ton patronus est un mamba noir? J'veux dire... pour de vrai? »

Elle n'attendit pourtant pas de réponse, attrapant sa baguette qui était sur le côté, se concentrant un instant à peine avant que son poignet, douloureux, ne fasse le bon geste, avec la bonne précision et que de là, un serpent ne s'en échappe, lumineux et argenté. Son patronus. Le même. Un magnifique mamba noir, à peine plus gros que Salazar, qui glissait et disparu finalement dans un dernier étincellement. Elle le fixait toujours, absorbé par lui, par son visage, ses yeux. Comprendre pourquoi était urgent.

« C'est... normal? »

Question rhétorique : ça ne l'était absolument pas.

« A l'époque, Rufus Scylence m'a fait promettre de les garder en lieu sûr et de faire bien attention qu'ils ne mordent personne, contre quoi, ayant assuré que je pouvais m'en occuper, je pouvais les garder avec moi. J'ai une sorte de dérogation, d'après monsieur Van Hellsing et madame Grey. »
« Et bien, je suis certain qu’ils ne t’ont pas fait confiance pour rien. »

Ce n’était pas à Beauxbatons que l’on ferait des passe-droits comme ca. Poudlard était vraiment un établissement très laxiste, mais Klaus commençait à s’y habituer. Et puis en fin de compte si les serpents de Theli ne causaient pas de problème, autant les lui laisser si ca la rendait heureuse, non ?
La conversation avait naturellement dévié sur les mambas noirs, patronus de l’allemand. Le brun ne comprit pas tout de suite pourquoi Theli parut surprise lorsqu’il lui annonça la nature de son patronus.

« Ton patronus est un mamba noir? J'veux dire... pour de vrai? »
« Oui. »

En quoi cela était surprenant ? Après tout son patronus était, certes, un animal peu commun, mais cela était le cas pour beaucoup de personne. Il connaissait une fille, à Beauxbatons, dont le sort prenait une forme de baleine bleue… C’était surprenant, et bien plus que son patronus à lui. Klaus devait avouer ne pas comprendre la réaction de la gryffondor, mais, avec sa patience et son calme caractéristique, il attendit tout simplement d’avoir plus d’explications.
Il eut ce qu’il attendait lorsque Theli sortit sa baguette pour qu’il puisse voir son patronus à elle. Il n’en revint pas lorsqu’il distingua les traits d’un mamba noir. Celui qui représentait la jeune femme était à peine moins long que le sien, mais quelque part beaucoup plus beau. Mais il n’y avait aucun doute sur leur race similaire.

« C'est... normal? »

Klaus quitta la serpent du regard alors qu’il sortait à son tour sa baguette pour faire apparaitre son patronus dans un filet argenté. Il voletait dans le vide aux côtés du mamba de Theli, et l’entoura dans une drôle de danse reptilienne. Klaus les regarda faire, et sans trop savoir quoi dire, il répondit à la non-question de la brunette.

« C’est… improbable. »